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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Alexis

    menaces intérieures

    Intéressant. Je note en particulier ces deux points où la stratégie de Londres se différencie de celle de Paris : - "Le pays (est) relativement protégé des allers et venues des djihadistes. Par les frontières naturelles des îles britanniques tout d’abord ; mais aussi par le fait que le Royaume-Uni a maintenu les contrôles policiers et douaniers à ses frontières en refusant la disposition qui les supprimait dans l’espace Schengen." - "Le gouvernement a déployé une stratégie de dé-radicalisation après les attentats de 2005. « Prevent » (« prévenir ») vise à arrêter la propagation d’idéologies extrémistes, identifier les personnes vulnérables avant leur radicalisation et les aider à trouver une place dans la société." Il n'y a pas beaucoup de détails sur ce deuxième point, ce serait intéressant d'en savoir plus. Les Britanniques semblent être plus déterminés pour ce qui est d'empêcher les radicaux de répandre leur propagande c'est une chose, mais il y a en plus l'idée de s'adresser spécifiquement aux personnes que la secte est en train de "travailler" pour les radicaliser afin de leur proposer autre chose. Je serais curieux de savoir précisément comment ça marche.En tout état de cause, les Britanniques semblent avoir tiré les conséquences des attentats de 2005, les premiers attentats-suicide sur le sol européen sauf erreur de ma part. Et la politique mise en place est à long terme. Arriver à quelque chose du même genre, c'est tout le mal que je nous souhaite. Très intéressant ! Notamment ces deux points : - "Si on se base sur ce que disent les juges anti-terroristes et les services de sécurité, c’est que le milieu de délinquance et du banditisme sont des milieux de recrutement privilégié du terrorisme. Il est plus légitime de réfléchir sur les passages de la délinquance au terrorisme que de la crise des banlieues vers le terrorisme. (...) Et, malheureusement, la délinquance violente avec armes peut être plus propice au passage au terrorisme que les mosquées." - "Le vivier du terrorisme n’est pas la crise de l’islam ou celle des banlieues mais la crise de la société française dans ces facettes multiples. Celle-ci permet à un jeune juif de Lunel de partir au djihad avec un fils de gendarme ou à un fils d’immigré de se transformer en terroriste." Si on se base sur le premier point et sur ce "retour du terrain" (de fait, la plupart des djihadistes semblent avoir un passé de petit voire grand délinquant), cela pose les problèmes de la sévérité de la justice - est-elle suffisante - et surtout de la disponibilité des armes de guerre - ce qui nous ramène encore une fois à la frontière, comme moyen de gêner beaucoup le trafic des armes et de les rendre beaucoup plus rares et difficiles d'accès pour les voyous et les criminels. Le deuxième point... d'un côté, si l'objectif doit être de résoudre la crise de la société française, on peut dire "ben on n'est pas rendus". D'un autre côté, ça peut aussi être une invitation à ne pas trop accorder d'importance à ces attentats et ces djihadistes en eux-mêmes - enfin une fois les mesures de sécurisation mises à niveau naturellement - mais à plutôt s'intéresser à l'ensemble de ce qui ne va pas chez nous. Et à compter que si nous réussissons à guérir la crise de la France et à relever notre pays, le reste - notamment contenir la mouvance djihadiste - nous sera donné par surcroît.
  2. Alexis

    menaces intérieures

    Tiens, puisque tu le demandes... Ils étaient juste passés en visite amicale sur le chemin de la cueillette des champignons, Monsieur le Juge ! Moi je le sais de source sûre, ce n'est pas une rumeur : sous le lit du maire de Marseille il y a un djihadiste.
  3. On ne sait sans doute pas tout, c'est très probable. Cela dit, au sujet de ces camions, moi ça m'a donné une idée. Puisque l'armée américaine a annoncé avoir détruit 120 camions de l'E.I., suite à quoi l'armée russe a annoncé 500, pourquoi est-ce que l'armée française ne viserait pas le millier ? Je veux dire, il va bien avoir un raid cette nuit, ou alors demain. Dix avions, une vingtaine de bombes. Puis l'armée française communique : "Nous avons détruit 1040 camions" - attention, choisir un nombre pas rond, ça fait plus sérieux. Je ne dis pas que ça ressemble à ce qu'on fait les Russes, hein. Naturellement, en envoyant des bombardiers lourds qui lâchent de la bombe lisse, ou même quelques missiles de croisière frappant des objectifs sur coordonnées prédéterminées, on n'a certainement aucun mal à aligner les centaines de camions daeshiens, qui comme chacun sait s'alignent en longues enfilades infinies dans le désert en plein jour, parce que les djihadistes ne s'attendent mais alors absolument pas à être attaqués depuis les airs, et puis ils sont un peu cons de toute façon donc quand bien même ils s'en douteraient ils continueraient à s'aligner comme à la parade sous le soleil de midi dans un relief plat. Mais bon, on pourrait quand même faire pareil que les Russes, non ? J'ai dans l'oreillette quelqu'un qui suggère que 820 ça ferait plus sérieux, vous en pensez quoi ? Ce fut court, reconnaissons-le. En fait, il y a bien eu des protestations d'associations féministes au moment de la déclaration pas du tout misogyne du monsieur en mars dernier. Ce n'est pas la déclaration de respect envers les femmes qui peut suffire à motiver cela en effet. Mais si l'information rapportée par le posteur qui vient de s'absenter et issue de Memri (hum) est exacte - ce que je n'exclus absolument pas entendons-nous vu le passé de cet imam, même si Memri a un aspect propagandiste plus que marqué, alors le discours qu'il a prononcé le 13 novembre est largement suffisant pour motiver la menace à l'ordre public, donc l'expulsion sans délai. Je ne connais pas les étapes juridiques actuelles pour permettre l'expulsion dans ce genre de cas, mais de mon point de vue c'est précisément le genre de choses qui devrait être brutalement simplifié suite aux attentats récents. Je veux dire qu'à partir du moment où un juge a vérifié en amont que ce n'était pas tout à fait n'importe quoi, je ne vois aucune nécessité d'avoir la moindre procédure contradictoire : juste la trace de la semelle sur le fonds de pantalon du principal intéressé. Rappelons qu'il s'agit d'un étranger, qui n'est présent en France que parce que le gouvernement français a choisi à un certain moment de souffrir sa présence. Il n'en a aucun droit au sens strict du terme, au sens où une personne de nationalité française a indubitablement le droit de vivre en France (au soleil ou à l'ombre, c'est une autre question). Donc la simple vérification préalable par un juge que ce n'est pas tel policier qui cherche par ce moyen à se débarrasser de l'amant de sa femme - ou autre cas dégradé du même genre - suffit. Euh quelques points tout de même : - Une déclaration par un type, même gravitant dans la communauté du renseignement, ou du moins en faisant son fond de commerce comme Eric Denécé, n'est en aucune manière une "preuve" que l'appareil sécuritaire de l'A.S. serait poreux vis-à-vis de Daesh. Je ne dis pas que c'est faux attention, mais je souligne que cette affirmation va au-delà de ce qu'on sait déjà par ailleurs - c'est-à-dire qu'un certain nombre d'individus riches de ces pays font les yeux doux et ont la bourse ouverte pour les djihadistes. Donc cela peut être vrai comme cela peut être faux - Motiver par une politique aussi discrète que déterminée (modèle = Marsellus Wallace) lesdits individus riches - qui doivent bien de temps en temps quitter leurs compounds et leur pays - à mieux comprendre les inconvénients de la générosité envers les djihadistes est une chose qui pourrait être tentée. Tout en gardant force sourires et sincère coopération vis-à-vis des Etats notamment saoudien naturellement - Cela dit, si "appuyer sur le nid de serpents" veut dire s'en prendre à l'A.S., il me semble que c'est quelque peu ennuyeux, non pas tellement pour des questions de contrat d'armement, mais bien plutôt pour la stabilité de l'approvisionnement pétrolier mondial, ou plus précisément pour son instabilité, et les conséquences à attendre en terme de limitation de la croissance récession brutale - Sans oublier qu'une certaine puissance a protégé l'A.S. y compris contre la fureur du peuple américain après le 11 septembre - en déviant cette colère sur d'autres cibles - et qu'il est probable qu'elle soufflerait fort dans le cou de toute puissance qui souhaiterait avoir une explication de gravure de nature à mettre en danger l'Etat saoudien. Et eux, c'est 10 grands porte-avions qu'ils ont, pas 1 moyen Non, non, pas de violence. A hypocrite, hypocrite et demi. Embrassons-nous, Folleville ben Saoud !
  4. Khattabi est un habitué des polémiques. Il s'agit d'un "religieux maroco-canadien". C'est-à-dire qu'il n'a pas la nationalité française. Moi, je dis ça, je dis rien...
  5. Rôooh, un pavé, moi ? Pareil de ce côté. Le monde pourra-t-il seulement continuer de tourner sans AD.net ? Très juste... je ne connaissais pas, merci.
  6. Oui. Un peu de contexte sur ce site un tantinet moins orienté que Memri. Donc il s'agit des milieux les plus conservateurs du pays, et leur discours c'est que Paris et plus généralement les Occidentaux ne ferait que subir les conséquences du soutien qu'ils ont apporté aux rebelles en Syrie, y compris les djihadistes. Le raisonnement est pour le moins simpliste. On est pas obligé d'être d'accord... y compris si comme moi on a déjà été scandalisé par notre ci-devant Ministre des affaires étrangères déclarant il y a trois ans de Jabat al Nosra - c'est-à-dire Al Qaeda en Syrie - que : "Ils font du bon boulot" Reste qu'on ne peut laisser penser qu'ils se réjouissent des crimes des djihadistes à Paris.
  7. (je continue ici une discussion initialement commencée dans http://www.air-defense.net/forum/topic/18984-menaces-intérieures/ page 60) - Sur le fait d' "être un sauvage" (comprendre, autant que les Etats-Unis et les autres membres du Conseil de Sécurité l'étaient dans la décennie 90)... si ce n'était que moi qui comprenait l'idée de "changer le calcul coût bénéfice des locaux" comme signifiant du bombing et de la guerre à l'économie locale, il n'y aurait pas de problème. Seulement voilà, certains le proposent déjà, et les actes et les discours des derniers jours commencent à m'inquiéter - est-ce la direction que nous commençons à prendre ? Monsieur le général Deptula a utilisé beaucoup de mots, mais il est facile de les résumer : Tout cela mène au crime de masse, tout en renforçant la partie "terrorisme international" de Daesh, en même temps que sa partie "Etat qui fonctionne" serait affaiblie. - Concernant "la carotte et le bâton", ou encore "de véritables perspectives, un intérêt (pour les tribus sunnites) à se détacher de l'E.I.". Ce sont des idées dont j'ai franchement un peu de mal à voir la traduction concrète - pour parler avec modération. En pratique, nous parlons d'une situation où à la fois en Irak et en Syrie le paysage est structuré par les différences confessionnelles, suite à une guerre civile commencée en 2003 dans un cas - juste après l'invasion américaine - en 2011 dans l'autre et celle-là toujours en cours. Ce qui ne fait d'ailleurs que se surajouter à la structuration par nation ou peuple, voir la différence kurde, ou un peu plus loin le centre de pouvoir persan, sans la faire disparaître. Les acteurs locaux, ce sont soit des milices confessionnelles, éventuellement très agressives et violentes, soit des gouvernements essentiellement au service d'une confession - je caricature un peu concernant le gouvernement syrien, mais pas tant que ça s'agissant du gouvernement irakien. Ces acteurs, faut-il le rappeler, sont indépendants de nous. L'idée de "faire de la diplomatie" pour que ces acteurs fassent un peu plus de place à une différence sunnite est belle et bonne, mais quelle est l'influence réelle sur lesdits acteurs même de la totalité Etats-Unis+Russie+Europe (à supposer encore qu'ils s'entendent pour vraiment tirer du même côté ce qui n'est pour le moins pas acquis). Rappelons encore que ces acteurs sont aussi sous l'influence, d'un côté de l'Iran, de l'autre des pétromonarchies et de la Turquie. Et que ces oiseaux-là sont peut-être moins intéressé à "la paix maintenant" que les Occidentaux (en y comptant les Russes). Et à supposer encore que ces acteurs locaux soient sincèrement convaincus que c'est leur propre intérêt de faire une véritable place dans de nouveaux systèmes (confédéraux ?) irakien et syrien - ce qui est déjà une hypothèse irénique pour dire le moins - quelle sera leur crédibilité quand ils l'expliqueront à telle tribu ou acteur local sunnite qu'il s'agirait de détacher de Daech ? Nous parlons d'une situation où quelqu'un qui vous combat et que vous combattez à mort depuis des années car vous vous haïssez copieusement vient tout à coup vers vous et dit "je t'aime faisons la paix mon frère". Quelle est l'autre option, du point de vue de cet acteur local ou tribu sunnite ? Eh bien juste rester dans le cadre connu, celui de l'E.I., c'est-à-dire des gens qui ont peut-être à vos yeux des inconvénients, oui un peu extrêmes quand même - et encore, c'est déjà là une hypothèse favorable de plus - voire dans un cas encore plus favorable que vous regardez comme des sal.pards, mais qui d'un autre côté sont vos sal.pards. Le diable que vous connaissez, celui qui se bat de votre côté. Pas ce diable encore pire qui vous a tué jusqu'ici, avant tout à coup de faire un grand sourire et de vous tendre la main. Sans compter que votre "sal.pard" est un acteur très déterminé, et il a déjà châtié de façon exemplaire des gens qui avaient trahi le groupe ou la religion. Et vous avez d'ailleurs approuvé ce châtiment à l'époque - il faut savoir de quel côté on est, surtout avec les types d'en face qui nous massacrent. Et votre sal.pard a aussi un système légal certes strict mais simple d'application - d'ailleurs recommandé par la religion - qu'il applique vraiment. Dans les zones de guerre civile c'est souvent le chaos qui fait le plus de victimes, entre bandits, simples voleurs et autres profiteurs et puis c'est la mort du petit commerce de l'activité économique, car les routes ne sont pas sûres et l'honnête travailleur ne peut pas travailler et gagner son pain. Eh bien, avec l'E.I. les malfaiteurs sont dissuadés, l'ordre règne, et la sécurité pour qui est loyal. Les trains arrivent à l'heure, en un mot. Le premier bien qu'un Etat procure à sa population, c'est la sécurité. Certes, nous autres en Occident avons pour habitude d'exiger la sécurité et la liberté, et tant que nous pouvons avoir les deux nous les considérons toutes deux indispensables, mais même pour nous... si nous devions choisir, préférerions-nous la liberté à la sécurité ? Je n'en suis pas certain... Alors, des peuples dont la sécurité est extrêmement menacée incomparablement plus que la nôtre, et qui n'ont pas l'habitude de la liberté ni de la démocratie ! Donc cet acteur local ou cette tribu sunnite va mettre en danger tout cela, va se retourner contre la force qui le protège, qui a rétabli la paix permettant le travail et le commerce... tout ça pour le bénéfice de gens qui le détestaient et qu'il détestait jusqu'ici, après beaucoup de massacres, juste parce que ces gens se sont peint un sourire en travers de la figure ? Non, désolé, je n'y crois pas du tout. A long terme... après dix ans, vingt ans de paix... si des inconvénients notables du système E.I. commencent à ne plus être compensés par le souvenir d'une guerre civile récente. Peut-être davantage, oui. Et encore, ça pourrait être contrebalancé au moins en partie par l'effet "générationnel" dont parlait Tancrède, les enfants devenus jeunes adultes trouvant tout naturel le système Daesh dans lequel ils ont grandi. - Quant à déplacer le raisonnement "coût / bénéfices" des locaux dans un sens anti-Daesh par des bombardements, c'est le contraire qui se produit évidemment. L'existence de bombardements étrangers, d'autant plus s'ils sont indiscriminés, mais même déjà s'ils ne le sont pas, est un argument massue des Daeshiens pour prêcher le rassemblement dans l'épreuve, et encore une excuse toute trouvée pour toute difficulté économique, pour que le mécontentement populaire aille vers les étrangers qui nous bombardent, non les guerriers qui nous protègent. Non, si nous ne sommes pas prêts à faire l'effort massif mais court nécessaire à la conquête du territoire de l'E.I. - et je répète ma conviction que la balance risques / bénéfices n'est pas en notre faveur - alors notre seule option raisonnable est de nous limiter au genre de frappes précises et forcément rares sur les groupes préparant concrètement des attentats chez nous, comme nous l'avons fait à partir de septembre, plus sans doute le soutien aux forces au sol qui combattent l'E.I. - les Kurdes en premier lieu. Mais en étant bien conscient que cette stratégie ne mènera qu'à la stabilisation et à la survie de l'E.I. - pour de très nombreuses années, des décennies probablement. Ce n'est possible que si notre stratégie anti-attentats en France même est suffisamment décidée, persévérante et complète pour être en grande partie efficace. En face, beaucoup veulent leur guerre apocalyptique en Syrie même, dont ils croient qu'elle débouchera sur la victoire définitive du Bien, et ils sont prêts à tout pour nous provoquer. L'objectif, si nous décidons de ne pas faire l'effort de la conquête, en plus naturellement de sauver la vie de Français innocents, est de nous rendre possible de nous en tenir à notre résolution.
  8. Alexis

    menaces intérieures

    La combinaison destructions initiales de 1991 + embargo prolongé pendant douze ans a coûté à l'Irak entre 1 million et 1,5 million de morts civils - bless the United States and the United Nations, dear! En termes de "grilloter" et "étouffer", ou encore d'"augmenter les risques" pour les locaux, c'est pas dégueu. En 2003, le régime Saddam Hussein n'était pas plus prêt de s'effondrer qu'en 1991.
  9. Moi je pense plutôt que c'est ton jardin qui fait la différence. T'as pioché, t'as creusé, mais aucun liquide noir visqueux n'a jailli. Eh, d'autres ont plus de chance.
  10. Alexis

    menaces intérieures

    Où ai-je dit qu'il faudrait "passer 12 millions de personnes par perte et profit" ? Couper le système Daesh des locaux : pour que cela puisse détruire ce système, il faudrait que ça débouche sur une volonté et une capacité de ces locaux de détruire Daesh eux-mêmes... avec donc des effectifs, des armes et de l'organisation. Des récriminations contre tel aspect du système ou de l' "Etat" ne suffiraient en aucun cas. Si c'est possible, c'est la solution idéale bien entendu. Mais qu'est-ce qui te fait penser qu'on en serait moindrement proche ? Si on s'en approchait, on entendrait déjà parler de groupes rebelles à l'E.I. par exemple, on parlerait de leur donner des armes, etc. Je n'ai jamais rien entendu de tel. Et puis pour vaincre un adversaire qui aurait entre 50 et 100 000 combattants, il ne suffirait pas de deux ou trois groupes rebelles. Ça devrait encore prendre une ampleur beaucoup plus importante... Ce scénario de mon point de vue est tout à fait irréaliste. A partir de là, pour moi autant ne pas se faire d'illusion : soit on accepte même sans le dire l'existence de l'E.I. donc on s'en protège surtout chez nous mais y compris avec une capacité de renseignement et de bombardement limitée pour des frappes d'opportunité. Soit on détruit l'E.I. ce qui suppose de détruire son organisation au sol donc de s'appuyer avant tout sur des troupes au sol. Je vote pour la première option. Et je refuse en tout état de cause les options criminelle du type "bombardement stratégique prolongé ils finiront bien par s'effondrer" comme illusoire "on va convaincre les habitants de l'E.I. de se soulever sans organisation sans entraînement et sans armes et ça va marcher"
  11. Alexis

    menaces intérieures

    Tu peux le remercier de ma part. Comme tant d'autres, je pense au courage nécessaire pour les forces de l'ordre dans ce genre de situations et je suis heureux que nous puissions compter sur eux.
  12. Alexis

    menaces intérieures

    Tout à fait. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je commence personnellement à m'inquiéter de voir une dizaine d'avions français larguer bombes sur bombes chaque nuit. On avait peut-être quelques dossiers de cible en finalisation, puis il semblerait que les Américains nous aient ouvert pas mal de leurs renseignements à eux. Et de toute façon après les attentats une riposte même de principe était nécessaire. Bon. Mais de là à trouver chaque nuit des cibles valables et des concentrations de personnels Daesh suffisamment isolées de grandes concentrations de civils alentour, ou encore des dépôts ou convois de carburant puisqu'il semble que la nouvelle stratégie, d'accord entre Washington Moscou et Paris, soit de les cibler ? Si ça continue à cogner fort en permanence comme ça - et Moscou qui monte un raid de 25 bombardiers lourds Tu-160, 22 et 95 , sachant que ces bêtes-là sont faites davantage pour larguer de la bombe lisse en (très) gros que pour tirer du missile de croisière que les Russes ne doivent pas avoir en grande quantité - je vais rapidement être obligé de conclure qu'on est passé à une stratégie de destruction de l'économie de l'E.I. Ce qui comme tu le dis ne fera pas avancer le schmilblick de la protection des pays étrangers contre les attaques terroristes E.I., voire le fera peut-être même reculer si on prend en compte le recrutement supplémentaire pour Daesh. Sans parler d'un très léger souci moral. Je n'ai aucune tendresse pour les membres de l'E.I. et de mon point de vue si on les explose en petits morceaux eh bien ils l'ont cherché. Mais la plupart des 10 ou 12 millions d'habitants de l'E.I. n'en sont pas des membres - les estimations varient mais ça tourne autour de 100 000 tout au plus - ce sont des civils sunnites irakiens ou syriens. Si certains soutiennent certes le nouveau pseudo-Etat, si quelques-uns peuvent avoir bandé à la vue de chiites ou de chrétiens persécutés, ce n'est certainement pas le cas de tout le monde, et de toute façon il ne s'agit en aucun cas de combattants, cibles légitimes en temps de guerre. Sans parler encore des enfants ! Or, une guerre contre l'économie d'un pays - même non reconnu et parfaitement illégitime - a des conséquences dantesques pour ses habitants. Les bombardements américains pendant la 1ère guerre du Golfe ont visé et détruit l'essentiel des infrastructures de l'économie irakienne - jusqu'aux installations de purification d'eau ! - avec un coût humain se chiffrant en centaines de milliers de morts au fil des ans, non pas tant directement par explosion de bombe mais indirectement parce que les infrastructures étaient kaputt, et l'embargo maintenu par les Etats-Unis suivis par les autres membres du CS a multiplié les effets de ces destructions. Naturellement, c'étaient les plus faibles qui mourraient en priorité, la mortalité infantile bondissant par exemple jusqu'à des sommets. Moins les adultes, et surtout pas les forces de sécurité, celles qui pouvaient éventuellement avoir du sang sur les mains. Si nous reproduisons même en plus petit cette stratégie, aucun doute n'est permis : nous ne tuerons pas des membres de l'E.I., nous tuerons des civils, notamment beaucoup d'enfants. Beaucoup plus de civils soit dit en passant que les tueurs de l'E.I. n'en ont massacré dans l'Airbus russe, à Beyrouth, à Paris ou en d'autres lieux. Nous n'en sommes certes pas encore là - mais en sommes-nous loin ? Et il est hors de doute qu'une capacité de renseignement et de frappe doit être maintenue, plus précisément renforcée, afin de pouvoir agir si des infrastructures ou groupes de préparation de combattants sont localisées. Mais si c'est vraiment cela qui se passe... alors les bombardements ne seront que rares. Si nous voulons vraiment "détruire Daesh", comme François Hollande en a défini l'objectif, alors aucune échappatoire n'est possible, aucun "soutien accru" aux forces kurdes (motivées mais seulement pour leur territoire réduit) ni irakiennes (peu motivées pour tout ce qui se passe en dehors des zones chiites) n'est suffisant. Il faut des troupes au sol, plus proche de cent mille que de dix mille, il faut une conquête du territoire E.I., jointe à une solution politique pour l'après, et à la détermination pour accepter des centaines de morts dans nos rangs. Il faut le faire... ou non ! Moi, je pense que non. Je veux les plus grands efforts pour protéger la France par des frontières, une interdiction de l'idéologie salafiste, etc. (j'ai déjà écrit ailleurs les détails, je ne recommence pas), mais je ne crois pas que plonger au cœur de la guerre sunnites-chiites soit indispensable, et vu les coûts et risques induits, pour moi ça veut dire qu'il vaut mieux s'abstenir. Mais en tout cas, aucune option intermédiaire valable n'existe. Tenter de faire s'effondrer l'E.I. sous les bombes, c'est préparer des crimes de guerre massifs tout en n'apportant aucune solution à la protection de la France, probablement même en empirant la situation car s'il devient clair que les Occidentaux (Russes inclus) écrasent les civils et massacrent les enfants, je n'imagine même pas combien le recrutement des djihadistes en sera facilité...
  13. Alexis

    menaces intérieures

    Tiens, tu es donc un adepte de Monsieur Karl ? Mais pour ce qui est de considérer les faits et de réfléchir plutôt que de partir d'a priori, pas mal de chrétiens - j'en suis - te rejoignent. La prière est quelque chose qu'un athée ne partagera pas évidemment, mais je dirais qu'elle est pour ainsi dire perpendiculaire au plan de la réflexion et des faits : elle n'a pas d'influence sur le processus de réflexion, seulement sur les motivations de la personne qui prie. A ce jour, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sise à Rome, dispose d'une procédure légale pour examiner le cas d'un catholique qui s'écarte gravement et publiquement de la doctrine catholique, et le cas échéant pour l'excommunier. Ladite congrégation s'appelait jusqu'en 1965 le Saint-Office. Et encore avant : la Sainte Inquisition, eh oui elle existe toujours même si elle a changé de nom ! Bon, OK, de méthodes aussi. Les anciennes méthodes présentaient plusieurs inconvénients, dont celui d'être éventuellement en très légère contradiction avec les enseignements du fondateur de l'Eglise... On leur fait des funérailles avec drapeau sur le cercueil et sonnerie aux morts, à ces braves toutous ? Je n'ai pas la qualification pour juger si cet avis est judicieux, en ce qui concerne l'intervention rapide de toute FdO se trouvant sur place. Ce qui est certain, c'est que si cette politique était adoptée, il faudrait quelques crédits pour que tout policier et gendarme soit mieux entraîné aux armes. Des pépètes pour acheter des cartouches en somme. D'ailleurs, ce n'est pas si cher, et les restrictions en ce domaine rapportées sauf erreur par plusieurs membres du forum m'ont bien l'air d'économies de bout de chandelle, de mauvaises économies qui diminuent à la marge le coût mais peut-être significativement l'efficacité. Sur l'utilité d'apprendre à tout un chacun à faire un garrot, et d'une manière générale les gestes du secourisme, je ne pourrais pas être davantage d'accord ! Bonne idée, ça. Et j'imagine vu le contexte qu'ils ajouteront les passages des textes saints musulmans "qui vont bien". Ça aidera peut-être certaines têtes légères à grandir (enfin les moins atteints bien sûr, ne rêvons pas) ?
  14. Tsk, tsk... ça ne s'appelle pas une censure, ça s'appelle une nouvelle chance. Lucky Luke donnant une nouvelle chance à Billy The Kid Sérieusement : si c'est juste un mauvais départ, il suffit de faire "1 - 2 - 3 - Hop je recommence", de partir du bon pied cette fois-ci, et on discutera avec toi avec plaisir. Dans l'autre cas, je ne sais pas combien de chances t'a accordé la modération, mais... Ben c'est sur le chemin, je ne vois pas où est le problème ? Revenant par la ferme, pleine d'espoir, jusqu'au pont du Jura.
  15. De fait, si on cherche, on trouve... ... autre chose que ce qu'imaginait Astradeus. D'autre part, des bâtiments de pays du CCG ont effectivement été allumés aux couleurs du drapeau français, par exemple cette tour à Riyad : Ou encore la tour Al Khalifa de Dubaï, la plus haute au monde : D'autre part, si le Twitter saoudien révèle certaines protestations, c'est dans le sens "il faudrait aussi afficher les couleurs quand tel autre peuple musulman est tué, pas seulement pour les Français". On partage ou pas cette critique, quoi qu'il en soit elle est tout à fait différente d'un soutien à l'E.I. Comme il fallait s'y attendre dans des pays qui rassemblent tout de même des millions de personnes, les situations sont complexes. Non seulement les Etats expriment le même soutien officiel que les pays les plus proches de la France, mais la population semble bien majoritairement désapprouver les crimes, dont il faut d'ailleurs rappeler qu'ils ont été commis par une organisation l'E.I. qui conteste la légitimité de l'Arabie saoudite, et qui a déjà réalisé des attentats dans le Royaume. D'un autre côté, il y a suffisamment d'indications comme quoi une grande partie des financiers du djihadisme viennent du Golfe, notamment d'Arabie saoudite... tout en se rappelant que "une grande partie" d'un nombre assez réduit de personnes, ça ne fait quoi qu'il en soit qu'une petite minorité d'un pays de 28 millions d'habitants. Et l'Arabie saoudite est bien suivant une étude le pays fournissant le plus de comptes Twitter pro-Daesh - mais attention, il ne s'agissait que de moins de 900, parmi 20 000, le soutien à l'E.I. est clairement plus répandu qu'ailleurs, mais il reste minoritaire en Arabie aussi. L'Arabie saoudite est l'origine de la doctrine wahhabite, elle contribue à la répandre dans le monde, provoquant à terme des dégâts majeurs, tandis que son régime est détestable du point de vue du respect des libertés. Mais cela n'empêche pas qu'il y a pas mal de gens, probablement la plupart, qui n'éprouvent aucune tendresse pour l'idée de massacrer des gens juste parce qu'ils ne sont pas musulmans. Et d'une manière générale, beaucoup de braves gens parmi eux, comme parmi les autres peuples du monde.
  16. Alexis

    menaces intérieures

    Tout à fait. Pis de panaque... Pas de napique... Oh, flûte ! Bon, cela dit, mieux vaut prévenir que guérir et il me semble que c'est la motivation la plus probable dans ce cas. L'E.I. a je crois déjà été surpris en train d'utiliser des armes chimiques, mais c'était sauf erreur du gaz moutarde, en tout cas une arme chimique beaucoup plus primitive - et plus facile à fabriquer que les neurotoxiques. A ce jour, seule la secte japonaise Aum Shinri Kyo a réussi à en fabriquer, pour l'attentat de 1995 à Tokyo.
  17. Alexis

    menaces intérieures

    Voici un lien qui rapporte en français ce que disent les médias locaux Je crois que ça va vraiment pas le faire, pour le prétendu "Etat islamique". Y a du nettoyage à faire, du côté de Raqqa. Sortez les Leclerc, étrennez les Léopard II, les pilotes allemands et français de Tigre / Tiger vont faire des concours de tir au djihadiste. Ça fait combien de temps, au juste, qu'on n'a pas fait une offensive blindée aux côtés des Allemands ? Depuis toujours, c'est ça ? Eh... y a une première fois à tout. ...Désolé pour la réaction épidermique, mais j'ai l'épiderme chatouilleux en ce moment. Edit = Une précision, je suis convaincu que conquérir l'E.I., aussi tentant que ça soit, n'est pas nécessairement une bonne idée. Plus exactement, je l'étais. Parce que si des attentats majeurs sont organisés en Europe tous les cinq jours, ça va changer le calcul risques / bénéfices vite fait !
  18. Alexis

    menaces intérieures

    Je n'aime pas toujours les couvertures de Charlie Hebdo. Par exemple, le numéro récent avec un missile sodomisant l'Airbus perdu au-dessus du Sinaï ne m'a pas fait rire. Mais celle-là, elle est bien
  19. Un peu de contexte concernant "TV Libertés" : son directeur de rédaction est Martial Bild, ancien membre du Parti des Forces Nouvelles, ancien membre du Front National, il en a démissionné en 2008 sur fond d'opposition à Marine Le Pen et a co-fondé le Parti de la France, concurrent du FN sur une tonalité beaucoup plus à droite, mais qui ne va pas bien loin électoralement parlant. Grosso modo, si Marine Le Pen est le pendant de Mélenchon mais sur la droite, eh bien Bild et autres sont plutôt des pendants de Nathalie Artaud le porte-parole de Lutte Ouvrière. Sinon : La "déconfliction" avec les Russes des opérations françaises depuis la Méditerranée orientale est en bonne voie. Les Rafales pourront passer sans souci au-dessus de la zone loyaliste sur le chemin de Raqqa, et faire un petit coucou aux Russes présents à Lattakia. Quand le CdG sera sur zone, il amènera 16 Rafale et 8 SEM, soit un triplement de la force aérienne française frappant aujourd'hui l'E.I. (six Rafale à Abu Dhabi et six M-2000 en Jordanie). Ça va lancer de la bombe, remuer du sable, peut-être même des cailloux. J'espère que ça servira à quelque chose , à part ceci :
  20. De fait, merci pour la correction, j'avais été trop rapide en lisant le lien. Il est vrai que je n'imaginais guère que quelqu'un puisse vouloir mettre des troupes au sol pour une autre raison que pour une campagne relativement courte (six mois ou un an) pour détruire l'E.I. Envoyer des troupes pour juste "intensifier" et "reprendre" des missions assurées par les Etats-Unis, c'est le meilleur moyen de se retrouver enlisé là-bas pour des années encore, style Afghanistan. A mon avis, la toute dernière chose à faire. J'ai de forts doutes sur l'opération pour détruire rapidement l'E.I. que Hollande projette, mais elle a au moins un certain sens. Mais s'enliser dans le micmac issu de la guerre américaine de 2003 et de la guerre civile syrienne, absolument aucun sens.
  21. 10 à 15 000 hommes pour détruire l'E.I. ? C'est vraiment très peu. Je n'ai pas le lien, mais il y a quelques semaines un général français estimait à la télévision qu'on parlerait plutôt d'un minimum de 100 000 hommes. La raison : il faudrait aussi prendre les villes, pas se contenter de mouvements rapides de blindés et d'hélicoptères en champ ouvert. Et là, les expériences des Américains à Falloujah en 2003 et 2004 n'incitent guère à l'optimisme quant au nombre de troupes nécessaires, aux délais, et aux pertes à la fois amies et parmi les civils. Certes, si la grande coalition voulue par François Hollande pour détruire l'E.I. voit le jour, il n'y aura pas que des troupes européennes ni américaines. Il y aurait aussi des Russes, et encore peut-être des troupes arabes. Mais les Européens et les Américains constitueraient la majorité. Et il faut noter que Obama n'a pas perdu de temps pour éteindre l'incendie : refus immédiat d'envisager l'envoi de troupes au sol, envoi de John Kerry à Paris pour calmer Hollande en lui promettant "une intensification" de la stratégie déjà poursuivie, c'est-à-dire la campagne de bombardements. Dont les effets sont marginaux, au mieux à long terme, au pire ne font que renforcer l'E.I., de toute façon ne sont absolument pas ce que Hollande propose de viser, c'est-à-dire "atteindre un résultat qui pour l'instant est encore renvoyé à trop longtemps". On peut aussi remarquer que Hollande ira voir successivement Obama et Poutine à ce sujet. Visiblement, au moins l'un de ces dirigeants refuse de rencontrer l'autre pour discuter d'une grande coalition contre l'E.I. Etant donné que Poutine avait déjà proposé cela il y a plusieurs semaines, et qu'il vient de redire que c'est indispensable, il n'est guère difficile de deviner qui fait des difficultés pour rencontrer l'autre. J'irai jusqu'à poser une question : est-ce totalement une coïncidence si la Russie a annoncé aujourd'hui - le lendemain du discours de Hollande - qu'elle avait enfin la preuve que la perte de son avion au-dessus du Sinaï était le fait d'un acte terroriste, et que l'E.I. avait effectivement tué ses 224 passagers, majoritairement russes ? Et qu'elle commence, comme la France, à intensifier ses bombardements sur Raqqa ? Même si le gouvernement russe l'aurait bien confirmé un jour ou l'autre, il est permis d'y lire un signal que oui, à Moscou, on est prêt. Naturellement, les objectifs de la Russie ne seraient pas seulement la destruction de l'E.I. - même si ce résultat l'intéresse en soi - mais aussi la fin de la politique européenne anti-russe, ainsi naturellement que la solidification d'une option de sortie de la guerre civile syrienne centrée autour des loyalistes (éventuellement sans Bachar) avec accompagnement, pas nécessairement plus qu'homéopathique, d'anciens rebelles mais impérativement non djihadistes (ce qui ne fait pas beaucoup de monde). Et c'est probablement la raison même pour laquelle Washington est réticent... Franchement, on peut imaginer en théorie une opération au sol en Syrie essentiellement franco-russe, avec peut-être 30 000 hommes de chacun des pays (oui, nous tirerions beaucoup la langue, mais j'imagine que c'est possible pour une durée courte genre quelques mois), plus éventuellement quelques milliers d'hommes d'autres pays européens. Ça serait un peu juste, mais enfin on peut penser que ça marcherait. Mais politiquement parlant, j'ai un peu de mal à l'imaginer. Poutine le voudrait-il, même si c'est pour atteindre d'un coup à la fois ses objectifs en Syrie et en Europe ? Surtout, Hollande y serait-il vraiment prêt ?
  22. Alexis

    menaces intérieures

    A mon sens, il y a un certain nombre de choses qu'il faut s'interdire absolument de faire hors "circonstances exceptionnelles" (j'en parle après) D'une part, que l'Etat agisse en dehors de la loi. D'autre part, que la présomption d'innocence soit bafouée. Le fait fondamental c'est - d'accord avec Bat là-dessus - que ce genre de comportement présente un très fort risque de dérive. Ce n'est pas pour rien que les sociétés humaines - depuis le code de Hammourabi 18 siècles avant Jésus - ont considéré nécessaire de se donner des lois explicites plutôt que de dépendre de l'arbitraire d'un dirigeant. Ce n'est pas pour rien non plus que la présomption d'innocence est un principe fondamental. La raison pour laquelle ces principes sont considérés centraux, c'est que l'expérience a prouvé de multiples fois qu'à les abandonner, on s'exposait à de graves dangers. En toute affaire humaine, certaines choses sont fondamentales, d'autres moins importantes, certaines carrément accessoires. Je suis très loin d'être un légaliste, et l'accessoire franchement je ne vais pas m'inquiéter si on le néglige dans une situation grave comme celle que nous connaissons aujourd'hui. Mais le fondamental, non, on n'y touche pas. Une remarque générale : pour protéger une société qui garantit les libertés, on ne peut certes pas mettre les libertés par terre, mais on aura grand avantage à la protéger par une bonne frontière. Et si la frontière permet de gêner grandement le trafic d'armes de guerre, si elle permet de filtrer les arrivées en refusant les indésirables par exemple des migrants incontrôlés comme celui qui s'est fait sauter vendredi dernier, si elle permet de jeter dehors l'étranger qui se comporte de façon hostile... alors elle contribue grandement à la sécurité. Et c'est valable aussi pour une frontière numérique, qui bloque certains liens, certains contenus ou certaines activités en ligne. Une société libre peut être ouverte dans le sens où elle favorise les échanges, elle n'est pas nécessairement ouverte aux quatre vents. Je noterai aussi que les lois peuvent être modifiées, qu'elles le sont d'ailleurs régulièrement - c'est pour ça qu'il existe des mécanismes démocratiques pour le faire ! - et qu'on peut notamment les adapter pour faire face à un nouveau péril. Par exemple, une loi criminalisant le simple fait de se rendre dans un certain pays étranger est pensable - qu'elle soit opportune ou non étant discutable. Une loi interdisant de faire la promotion d'une certaine idéologie, par exemple le salafisme, peut être instaurée - elle ne sera pas nécessairement en contradiction avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui sert de préalable à notre Constitution, sachant que cette déclaration dispose en son article 10 que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi" et que ce sont précisément les conséquences du salafisme en terme d'ordre public qui posent quelques soucis. Et ce ne sont là que deux exemples. Si ces lois ou d'autres sont votées et appliquées avec respect de la présomption d'innocence, l'Etat de droit ne sera en rien bafoué en France, et notre pays continuera de mettre en application les Droits de l'homme et du citoyen qu'il a placés au sommet de sa hiérarchie des lois. En bref, les principes doivent être respectés, mais étant donné qu'ils sont d'un côté très importants, mais de l'autre très peu nombreux, il est en réalité possible de faire beaucoup de choses tout en les respectant. Certainement de faire suffisamment pour la lutte "impitoyable" contre le djihadisme que le président a promise. Parlons maintenant des "circonstances exceptionnelles". Oui, il y a des circonstances où il est préférable de faire des entorses, parfois majeures, aux principes, car c'est pour la survie de l'Etat et du pays, et sans cette survie rien d'autre n'est possible. En 1939, le gouvernement français a interdit l'Humanité, le journal du Parti communiste, organe d'un allié de Hitler - c'était après le pacte Molotov-Ribbentrop du 23 août de cette année. Pour la même raison et pour empêcher les sabotages dans les usines d'armement, la CGT a été interdite. Il y a bien eu une loi pour le décider, mais enfin la conformité de cette loi à la liberté d'expression et la liberté syndicale n'a pas nécessairement été vérifiée de trop près... Churchill a dit de belles choses sur la préservation des droits même en temps de guerre. C'est beau comme l'antique, vraiment, et c'est bien dit. Mais enfin disons quand même que c'étaient plutôt des paroles verbales... Il faut rappeler que l'ensemble des membres de la British Union of Fascists, avec son chef Oswald Mosley, ont été emprisonnés sans jugement pendant la totalité de la Seconde Guerre Mondiale. Là encore, il y a eu une loi, mais enfin le Habeas Corpus et toute cette sorte de choses, on n'en a pas trop parlé... Dans les deux cas, il n'est pas question à mon sens de jeter la pierre à aucun de ces gouvernements. Ce qui est nécessaire est nécessaire. Et lutter contre la deuxième puissance industrielle au monde - ce qu'était l'Allemagne en 1939 - c'était courir effectivement un risque mortel pour l'Etat et pour le pays, ce n'est pas nous les Français qui dirons le contraire. Je soutiens cependant que nous sommes très loin de véritables "circonstances exceptionnelles". L'Etat islamique est une organisation puissante et cruelle, je veux bien qu'on compare le salafisme djihadiste et le nazisme en tant qu'idéologies, mais enfin en terme de pouvoir l'Etat islamique c'est de la petite bière comparé au Troisième Reich ! Et la France risque d'être blessée encore par ces djihadistes, mais même dans le pire des pires cas imaginables, non la survie de l'Etat et la survie du pays et de sa liberté ne sont pas en jeu.
  23. Alexis

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    Des baffes ? Attendez un moment... ... C'est bon, j'suis prêt !
  24. Alexis

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    'Xcusez-moi, je reçois à l'instant un fax du futur... oh une première page de quotidien "The Survivor ! 7 mai 2017 - François Hollande réélu par 54% des voix contre 46% à Marine Le Pen"
  25. Alexis

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    Si le combat se mène sur le terrain des p'tits coups de blanc, demis et autres whisky, j'ai confiance : la République l'emportera. Les djihadistes et les pisse-froid ne font pas le poids !
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