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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je dirais plutôt Belisarius II - il revient, et il n'est pas content !
  2. К сожалению, Товарищ... je veux dire, Malheureusement (pour toi) Camarade, j'ai reçu livraison du nec plus ultra en matière de défense aérienne longue portée le S-400 Triomphe, Mach 6 au compteur et portée quelques centaines de kilomètres. Alors désolé mais ce n'est pas un simple petit SR-71 qui te permettra de prendre la fuite... Je conseille le siège éjectable. On te récupère au sol, trois jours au pain sec et à l'eau et tu pourras poster à nouveau !
  3. On est en plein HS mais comme le sujet est intéressant ... Les femmes qui votent plus traditionaliste que les hommes, c'était une vérité générale en Europe à une certaine époque - ça n'est plus vrai aujourd'hui. Les Allemandes ont eu le droit de vote avant les Françaises, et en Allemagne dans les années 20 / début des années 30 (bas de page) la gauche en général et les communistes en particulier avaient un électorat plus masculin que féminin. Les femmes votaient surtout pour les partis conservateurs, notamment s'agissant des catholiques le Zentrum (ancêtre de la CDU le parti de Merkel). Le basculement d'un grand nombre de femmes en direction du parti de Hitler en juillet 1932 a été une étape cruciale pour lui ouvrir les portes du pouvoir quelques mois plus tard, c'est à ce moment que le vote nazi est devenu équilibré entre hommes et femmes. Auparavant les femmes allemandes votaient moins pour les nazis pour des raisons au fond assez semblables à celles pour lesquelles elles votaient moins pour la gauche et notamment les communistes : attrait pour les partis liés aux Eglises, méfiance pour ce qui n'est pas traditionnel et éprouvé. De ce que j'ai compris, c'est en mettant - temporairement... - la sourdine à son racisme et son antisémitisme que le parti nazi a pu se défaire des soupçons de néo-paganisme et d'être un parti révolutionnaire dans une mesure suffisante pour attirer les Allemandes dans ses rangs. Evidemment, quand on connaît la suite... Oui, de ce point de vue l'interdiction du droit de vote aux femmes peut être rapprochée du blocage de l'avancement des officiers catholiques par exemple, enfin de l'ensemble des mesures anticatholiques prises par la IIIème République, de manière parfois assez sournoise, parfois tout à fait ouvertes - lutte contre les ordres religieux, expulsions et fermetures d'autorité... La République à ses débuts était un régime farouchement antireligieux, on l'oublie souvent. Ce n'est que par la suite et progressivement qu'une certaine modération, une plus grande tolérance, l'Union sacrée pendant la première guerre mondiale et le désaveu par l'Eglise des royalistes de la tendance maurrassienne (Action française) dans les années 20 ont permis d'évoluer vers le régime de laïcité neutre envers les religions plutôt que militante antireligieuse que nous connaissons aujourd'hui. Donc acceptable par tout le monde, des catholiques aux musulmans et des agnostiques aux athées.
  4. Sur ce sujet, voir les quat'gars (Four Lads) qui ont expliqué les choses clairement... Là il faut quand même avouer que la CEDH va trop loin. Je veux dire, je sais bien que l'article 23 de la DUDH dispose que les conditions de travail doivent être "satisfaisantes", que d'aucuns interprètent cela comme une interdiction du travail aux heures indues, en pratique en dehors des heures de bureau 10h-17h 9h-18h. M'enfin tout le monde sait que les intimidations c'est comme les rafles : ça se fait au petit matin, mince ! Condamner la Turquie pour manquement aux droits de l'homme parce que ses forces de l'ordre doivent travailler à potron-minet, c'est excessif quand même.
  5. Là, c'est réparé, j'ai ajouté le mot qui manquait
  6. Chers Messieurs et co-forumeurs, Permettez-moi de vous offrir ces instruments qui seront fort utiles à votre... débat. Je suis certain que devant tant de prévention et de soins de ma part, vous ne pourrez que me remercier chaudement et me faire des bisous. (S'enfuit à toutes jambes, poursuivi dans les couloirs par les pugilistes réunis pour l'occasion )
  7. Le profil de perte d'altitude et de vitesse de l'avion me semble remarquable, et peut-être révélateur. Sous réserve de confirmation définitive, il semble que tout à coup l'avion perde contact, et qu'il commence à perdre juste un peu d'altitude et déjà beaucoup de vitesse. Voir par exemple ici. Une vitesse inférieure à 120 km/h, juste après avoir commencé à perdre de l'altitude, alors que la vitesse de croisière doit être dans les 900 km/h ! Je suis tenté de l'interpréter comme une perte brutale d'aérodynamicité de l'appareil, qui ne s'explique guère que par une grave perte d'intégrité. En clair, une explosion. Ce qui expliquerait aussi que les pilotes n'établissent aucun contact après l'incident. Qu'est-ce qui pourrait provoquer cette explosion ? Attendons le verdict des experts, mais je serais surpris que même le pire problème envisageable sur un moteur puisse entraîner une explosion. Si je devais parier, je dirais que le scénario de la charge explosive est le plus probable. Comme l'altitude est trop élevée pour un sol-air portable, il s'agirait d'une bombe installée dans l'appareil. Dans ce scénario, il faudrait se demander par quelles complicités (le personnel de l'aéroport ?) la bombe a pu passer les contrôles. Il faut dire aussi que c'est le scénario catastrophe pour l'Egypte, qui a déjà perdu pas mal de revenus touristiques depuis ses révolutions à partir de 2011, et qui pourrait de nouveau subir un coup très dur pour son commerce extérieur... déjà qu'elle est dépendante des subsides saoudiens pour boucler son budget !
  8. Voici une visualisation assez impressionnante du mouvement des migrants sur une carte d'Europe et des alentours entre début 2012 et septembre 2015. Ça prend un peu de temps à charger, mais ça en vaut la peine. Vous pouvez visualiser le flux en direction de chaque pays. Et si le défilement est trop lent pour vous, déplacez le curseur.
  9. - Nous n'en sommes pas heureusement au point où l'E.I. ou des forces djihadistes similaires risqueraient de gagner en "Syrie utile". Il me semble possible d'espérer que cela n'arrivera pas, car aucun des camps de la guerre civile syrienne n'est prêt à l'emporter sur les autres, et notamment l'effondrement des loyalistes semble maintenant improbable. Cela dit, si le cas se présentait, je suis d'accord qu'il serait impossible de rester passifs. Et comme ni nous ni les pays voisins ne peuvent être en mesure d'accueillir raisonnablement une dizaine de millions de personnes - pour fixer les idées - à très long terme (donc hors de camps de réfugiés), je dirais qu'il ne resterait qu'une seule solution humainement acceptable et réaliste en pratique : une guerre terrestre de haute intensité pour conquérir un morceau de Syrie - la Syrie de l'ouest ? - suffisant pour servir de foyer aux dix millions de Syriens visés par E.I. et consorts. Ce serait coûteux à plusieurs points de vue. Et mieux vaudrait empêcher l'E.I. et les djihadistes d'en arriver là ! Mais ça resterait infiniment plus honorable que se boucher les yeux en face d'un nouveau génocide des Arméniens, et incomparablement moins coûteux que tenter d'intégrer dix millions de personnes dans juste quelques pays européens - car beaucoup de pays refuseraient. Et il suffirait de deux ou trois pays européens pour rassembler les forces nécessaires, la France et l'Allemagne par exemple devraient en être capables - On ne peut pas comparer l'entrée de pays dans un ensemble économico-légal comme l'UE et le déplacement de même dix fois de personnes. Dans un cas, les gens restent chez eux, même si nous avons davantage d'échanges, dans l'autre ils changent de pays ! - Je suis d'accord avec le dernier point. Même si on parle surtout du Moyen-Orient - au sens très large, incluant l'Afghanistan - à cause de ses désordres actuels, le fait est que les plus grandes masses humaines, et celles qui risquent le plus d'être déstabilisées par croissance démographique excessive et ponction trop lourde sur l'environnement entraînant son déséquilibre, se trouvent en Afrique
  10. Selon le premier ministre grec Alexis Tsipras, réagissant à la mort d'environ 50 migrants en mer Egée ces trois derniers jours, les Européens sont scandaleusement incapables de défendre leurs valeurs en "fournissant une route alternative sûre au dangereux voyage en mer". Pour Tsipras, Bien sûr il faudrait très largement étendre le programme de répartition, qui ne prévoit que 160 000 places de mémoire sur deux ans, nombre largement explosé depuis longtemps. Et cette extension et changement nécessaire d'ordre de grandeur seraient disons un peu délicats à négocier, pour dire le moins... Cependant, Tsipras a raison au moins sur un point : si le programme est de toute façon d'accueillir tous les immigrants - c'est ce qui se fait après tout - alors mieux vaudrait effectivement les transporter par avion. Le résultat en terme d'immigration serait le même, sauf que des milliers de vies seraient préservées. En toute logique, Merkel devrait donc s'accorder avec Tsipras sur ce point... enfin si elle n'était pas plutôt en mode recherche désespérée de solution pour ralentir l'afflux tout en prétendant que non aucune erreur n'a été faite pas du tout voyons . Dans ce genre de situation, la logique n'a guère de place...
  11. Juste un petit exemple du genre d'opinions bien-dans-la-ligne et je-fais-pas-de-vague du sieur Trump Donald Trump regrette Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi On est assez loin du discours traditionnel des Républicains comme d'ailleurs des Démocrates sur le sujet . Il y a d'ailleurs un côté assez réjouissant à voir quelqu'un mettre les pieds dans le plat aussi franchement et sans se soucier ni des conventions ni de maintenir une continuité avec ses discours politiciens d'il y a cinq ou dix ans... eh il est vrai que l'oiseau n'était pas un politicien à l'époque ! Bon bien sûr ça ne l'empêche pas d'enfiler un certain nombre de perles par ailleurs... Les Chinois, "pas dix centimes devant eux" ! Il n'arrive pas non plus à être cohérent dans ses métaphores : "l'Amérique confrontée à un retour à l'époque médiévale", "des violences au Moyen-Orient d'une brutalité inédite depuis des milliers d'années"... faudrait que quelqu'un lui explique que le Moyen-Age c'était il y a nettement moins de mille ans. Et si c'est de Mahomet dont il parle, encore raté ça ne fait pas des milliers d'années, même pas deux. Trump c'est pour une part du gros bon sens qui tache j'ai l'impression. C'est aussi un certain nombre de co... considérations douteuses, mais enfin quand tant de gens qui parlent bien en restant cohérents avec eux-mêmes ont donné l'impression par leurs résultats décevants d'une grande déconnexion du monde réel, il n'est pas si surprenant qu'un personnage capable d'éclairs de bon sens puisse attirer.
  12. Sais pas. Mais j'ai entendu dire qu'on ne peut pas virer celle de Trump de la version américaine du bouzin.
  13. Il y a des gens aux yeux de qui c'est possible, apparemment Celui qui parle est Angus Campbell, général australien en charge de l'opération Sovereign Borders, qui a partir de 2013 a diminué de 90% l'immigration illégale par voie de mer en Australie. La politique d'asile australienne est résumée ainsi : Les détails d'une politique européenne suivant les mêmes grandes lignes seraient nécessairement différents. Par exemple, la distance par voie de mer entre Turquie et Grèce est nettement plus courte qu'entre Indonésie et Australie. Il se peut aussi que contrairement à ce que j'imaginais déposer les migrants sur les plages de départ ne soit pas nécessaire - l'idée d'accords avec des Etats voisins, certainement contre autres services rendus en échange, visant à organiser les fameux hotspots sur leur territoire ainsi que l'installation des éventuels véritables réfugiés pourrait sans doute être adaptée à la situation européenne. Mais le principe de stopper la migration par des mesures dissuasives impliquant l'armée, serait le même. Il faut noter que les Australiens interceptent et renvoient fort peu de bateaux, parce que très peu tentent encore la traversée. L'essentiel de l'effet est dissuasif - si on n'a aucune chance d'arriver à ses fins en venant illégalement par la mer, eh bien on n'essaie même pas.
  14. Tsk, tsk... l'appli n'est pas désinstallable naturellement. Elle est intégrée à l'OS lui-même. De ce que j'ai compris, il t'est d'ailleurs impossible d'installer une appli des discours d'Obama, ou de Hollande. L'OS détecte ce que tu essaies de faire et bloque l'opération. Une appli des discours de Sarkozy en revanche, ça passe.
  15. Et puis t'as une appli pré-installée qui te permet d'écouter tous les discours internationaux de Poutine. Avec sous-titrage en cinq langues dont le français. Que demander de mieux ?
  16. Je dirais même plus : trois gusses dans deux tranchées à 50 mètres d'écart, zut c'est raté tire encore, oh mince encore raté... ah cette fois-ci c'est bon. Ça fait une, deux, trois... ou neuf cibles, puisqu'on a tiré trois fois ?
  17. Donc 700 000 migrants cette année - à moins que ça ne soit un peu plus, étant donné que le rythme continue à s'intensifier en fin d'année et que tous les migrants ne s'enregistrent pas. Un à deux millions les années suivantes. Ou plus, suivant les événements. Plus le regroupement familial, vu que la majorité des migrants sont des hommes seuls qui ont bien du laisser une femme et peut-être des enfants au pays, ça fera encore davantage de monde. Ta réponse c'est "on gère au mieux". Je la comprends comme l'idée de serrer encore plus les dents et de s'y mettre vraiment très fort. Wir-Schaffen-Das, comme disait l'autre. C'est ta proposition, soit. La mienne est de rendre possible ce qui selon certains raisonnements ne le serait pas. Tôt, avec très peu d'entorse aux règles établies et peu de désordre. Plutôt que tard, avec beaucoup de désordre dans l'intervalle et des entorses aux règles établies que je ne sais pas évaluer mais que je soupçonne majeures. A chacun son opinion. J'avais remarqué la différence. Mais ce qui est physiquement possible pour les uns, l'est encore davantage pour les autres. Les marines européennes sont parfaitement capables de déposer sur les plages de Turquie ou de Libye les migrants venant d'arriver à Lesbos ou à Lampedusa, en détruisant au passage les embarcations des passeurs. Je rappelle en passant la remarque d'Hubert Védrine il y a quelques mois, qui avec son expérience reconnue des affaires étrangères pouvait affirmer que certes la solution à ce problème ne peut être uniquement militaire, mais qu'il est inutile de se leurrer : une partie de la solution sera forcément militaire. Et je préfère peu et tôt, plutôt que tard et beaucoup.
  18. J'ai déjà expliqué sur cette page pourquoi je ne pense pas que la situation soit celle-ci. Si je peux me permettre une question, à toi comme à toute personne qui soutient que la politique que je propose est mauvaise, inapplicable ou quelque chose de ce genre ... Je fais une proposition, et tu la refuses. Soit. Quelle est alors ta position, que faudrait-il faire ? - Est-ce que tu penses que l'évolution que je pointe, c'est-à-dire non pas quelques dizaines de milliers de réfugiés auxquels nous saurions bien évidemment faire face, mais un ou deux millions voire davantage chaque année et de manière pratiquement indéfinie comme l'affirment de nombreux responsables européens peu suspects d'être des alarmistes, n'arrivera pas ? Pourquoi ? - Est-ce que tu penses que cela arrivera, mais ne posera guère de problème - du travail on en créera, la formation de masses de personnes peu qualifiées à un travail dans un pays développé ça se fait, les surcoûts aux systèmes sociaux européens seront limités, l'éducation aux valeurs européennes ne posera pas de problème majeur, les repliements communautaires il n'y en aura guère, la violence importée comme la violence indigène seront aisément maîtrisées ? Dans ce cas, peux-tu détailler ? - Est-ce que tu penses que les problèmes seront majeurs, même tu ne sais pas vraiment comment on pourra bien y arriver dans des délais faisables et en limitant le désordre, mais "Wir schaffen das" (on peut le faire) comme aime à le répéter Angela Merkel. En somme on va tous s'y mettre et serrer les dents, si la migration chaotique nous amène un million de personnes on le fera, si c'est cinq millions en cinq ans on le fera, et dix millions aussi, et encore davantage - ne pas oublier le regroupement familial, au fait... - on serrera encore plus les dents et on s'y mettra vraiment très fort Wir-Schaffen-Das. C'est vraiment ce que tu penses ? - Est-ce que tu penses que les problèmes seront majeurs, qu'on sera sans doute dépassés, que les conséquences non seulement économiques mais sociales, politiques, en terme d'ordre public risquent d'être graves, voire assez imprévisibles en fait, mais qu'on ne peut pas faire une entorse légère à une décision interprétative de la CEDH - il ne s'agit pas d'une violation franche d'un droit, plutôt du refus de comprendre ce droit de manière extensive ce que recommandait la CEDH - même si cela suffirait à éviter l'essentiel de ces conséquences graves sans compter l'incertitude qui y est attachée ? En somme, refuser de faire un compromis léger y compris si cela signifie laisser se produire des catastrophes y compris des catastrophes quant à la volonté future d'appliquer le droit. Est-ce ton idée de l'éthique de conviction, allant jusqu'au mépris de toute éthique de responsabilité ? - Est-ce que... tu as une idée géniale pour faire tout à la fois ? Je veux dire tu peux proposer une politique pratique et réaliste (les pétitions de principe "on va œuvrer pour le développement des pays d'origine" et autres "on va travailler pour la paix dans ces pays" ne comptent pas comme politiques pratiques naturellement, si c'était si simple ou possible dans des délais moindrement maîtrisés et rapprochés ce serait fait depuis longtemps) pour mettre fin au mouvement de migration massif et désordonné et en même temps respecter jusqu'à la moindre des décisions interprétatives de la CEDH, voire même pendant qu'on y est toutes les directives de l'UE soyons fous ? Si oui, laquelle ? Je ne veux pas que tu comprennes cette question comme une agression. Le débat m'intéresse, non la polémique, et je n'essaie pas d'en créer une. Mais c'est une question légitime je crois - si ce que je propose est mauvais ou impossible, alors que faire ?
  19. La compétence de la CEDH s'étend aux 47 Etats signataires de la Convention européenne des droits de l'homme. La Turquie notamment figure parmi ces Etats. Si la CEDH peut "contraindre" les Etats à ne pas violer les droits de l'homme, et si elle estime que la Turquie ne traite pas les réfugiés présents sur son territoire de manière acceptable, alors la CEDH devrait contraindre la Turquie à le faire, n'est-ce pas ? Cependant, la Turquie est chaque année depuis 2004 le pays recevant le plus de condamnations de la CEDH, le record étant 341 en 2009 (la liste continuant cette année-là 210 pour la Russie, 153 pour la Roumanie, 126 pour l'Ukraine...) Et cependant les choses ne changent pas, la Turquie reste bonne première. C'est dire quel est le pouvoir de contrainte de la CEDH. 1. Négliger le risque - et tu as expliqué pourquoi la probabilité est élevée - de condamnation ultérieure par la CEDH d'une politique d'application simple et franche de la notion de frontière, c'est négliger le risque pour les Etats concernés, non seulement Grèce et Italie mais encore les autres Etats européens dont Athènes et Rome seraient en droit d'exiger qu'ils les aident en envoyant des navires de patrouille, de gagner un +1 sur leur "score" de l'année auprès de la CEDH. 2. Négliger d'appliquer une politique dont je soutiens qu'elle est la seule qui offre une chance réaliste de stopper l'afflux désordonné de millions de migrants, c'est négliger le risque : - que l'intégration de ces migrants s'avère pratiquement impossible par manque d'emplois peu qualifiés, manque de crédits pour soutenir un tel nombre de migrants le temps qu'ils deviennent indépendants, - que les tensions interethniques inévitables à partir du moment où justement l'intégration ne se fait pas empirent encore les choses, - que les arrivées continuelles à un rythme encore croissant de millions de personnes préférant vivre en Europe que dans des pays désordonnés tyranniques ou pauvres et comprenant que la chose est possible ne rendent encore plus futiles les efforts d'intégrer les premiers arrivés. Sans compter la violence importée, nombre des nouveaux venus étant issus de régions où l'extrémisme religieux hostile à l'Occident est répandu - rappelons que rien que pour cette année nous parlons non seulement de la Syrie mais encore de l'Irak, de l'Afghanistan et du Pakistan, de la Nigéria et du Soudan - certains d'entre eux ayant une expérience directe de la guerre civile donc des barrières psychologiques au passage à la violence abaissées par rapport au commun des mortels. Sans compter la violence indigène suscitée par des situations en général angoissantes et localement encore davantage, exploitables par toutes sortes d'extrémistes violents - la chose a déjà commencé en Allemagne Sans compter les milliers de morts annuels par noyade en Mer Égée comme en Méditerranée du sud. Sans compter naturellement le résultat de moyen terme le plus probable de tous ces événements, c'est-à-dire après un certain nombre d'épisodes éventuellement pas particulièrement agréables l'avènement dans l'essentiel de l'Europe de gouvernements qui se soucieront comme d'une guigne, non pas seulement d'avoir une condamnation de plus par la CEDH, mais d'en avoir 100 de plus chaque année, ou d'ailleurs autant qu'on voudra. Tout comme le gouvernement de M. Erdogan, ou d'ailleurs celui de M. Poutine, ne semblent pas excessivement se soucier d'être condamnés 100 fois par an par la CEDH, ou bien 300 ou davantage... Que la France, et d'autres pays avec elle, gagne un +1 sur son nombre de condamnations par la CEDH à cause de son aide à Grèce et Italie pour faire respecter les frontières de l'Europe ne me ferait aucunement plaisir, je te le garantis. Je regrette aussi que la CEDH ait pu prendre des décisions qui avec le bénéfice du recul apparaissent irréalistes et qui si elles étaient respectées à la lettre empêcheraient les Etats d'exercer leur responsabilités de contrôle de leurs frontières. Mais je n'y peux rien. Il se trouve qu'il faut choisir aujourd'hui entre deux inconvénients, et je choisis le moindre - et c'est peu dire qu'il est moindre ! Parfois - souvent - le mieux est l'ennemi du bien.
  20. A trois mois du début des primaires par Etat, qui débutent le 1er février et dont la majorité a lieu avant fin mars, Trump et Carson continuent à se détacher très nettement du reste des compétiteurs. La moyenne des sondages donne 27% au premier, 22% au second, mois de 10% aux autres, et Carson réduit l'écart sur Trump. Du côté démocrate, guère de changement sinon que Clinton creuse encore l'écart sur Sanders 49% contre 26%. Mais c'est aussi moins intéressant puisque après tout Clinton est une vieille routière de la politique et son élection ne changerait sans doute pas grand chose à la politique américaine - enfin, sauf si elle commence une guerre bien sûr, par exemple contre la Russie, elle est nettement plus militariste que Obama il faut le noter. Il faut à mon avis prendre en considération la possibilité que les phénomènes Trump et Carson soient davantage qu'une passade. Comme le fait remarquer Le Monde, L'un de ces hommes pourrait bien être le candidat républicain pour 2016. A partir de là, il semble bien que tout soit envisageable à ce stade. Les sondages Clinton-Trump comme Clinton-Carson donnent des résultats serrés, à deux ou cinq points près. Vu le temps qui sépare de l'élection - une année - toute évolution est imaginable avec des différences aussi faibles. Cette quasi-égalité entre une candidate potentielle expérimentée et des candidats qui sont tous sauf des politiciens professionnels montre soit dit en passant que les électeurs conservateurs ne sont pas les seuls à accepter voire préférer des personnalités sans expérience politique comme président. L'élection présidentielle américaine de 2016 sera-t-elle la plus intéressante depuis quelques décennies ? C'est qu'avec un oiseau comme Trump, ou comme Carson à la Maison Blanche, il y aurait sans doute quelques changements dans la politique de la Superpuissance... Peut-être encore davantage avec Trump d'ailleurs. Carson semble être une personnalité comme GW Bush, quelqu'un qui a de fortes convictions religieuses mais pour le reste n'a pas trop d'idées et pourrait ne pas être bien difficile à circonvenir et placer sous contrôle par son vice-président ou ses conseillers. Placer sous contrôle le magnat immobilier à la moumoute par contre... ce serait une autre paire de manches !
  21. Ben si. Ils font comment les migrants pour arriver sur les plages de Lesbos ou de Lampedusa ? Et pourtant, ni la Grèce ni l'Italie ne leur a donné l'autorisation officielle de venir...
  22. Nul doute que des conseillers en communication sont passés par là, et lui ont expliqué les inconvénients d’une telle franchise. Et cependant, même dans son démenti elle confirmait encore le fond. En résumé : je n'ai pas dit cela... mais pourtant c'est vrai. Sans négliger d'ajouter que de toute façon ce n'est pas de sa responsabilité "ce n'est pas dans mes mains". La psychose ou disons l'opposition radicale pour être plus positif, elle aussi du secret maniaque maintenu autour du texte en cours de négociation. Le plan est clairement de bloquer toute information jusqu'aux derniers moments avant la signature, afin de prendre de vitesse les critiques. Une fois le texte signé il deviendrait totalement inamovible, sauf à sortir de l'UE bien sûr, mais comme ce serait - nous affirme la propagande - menacer la paix en Europe...
  23. Je ne pensais pas que le traité TAFTA pouvait devenir encore plus effrayant - jusqu'à ce que je parle avec la négociatrice en chef de l'EU (article en anglais) Moins de dix mots. Et pourtant, tout est dit.
  24. La Convention de l'ONU sur les réfugiés crée des obligations pour les Etats qui l'ont ratifiée, notamment les Etats européens. Il serait très dommageable de renier ces obligations. Cependant, elle ne crée aucune obligation concernant les réfugiés arrivés irrégulièrement depuis un pays où leur vie n'est pas menacée. Il n'y a notamment rien dans cette convention qui interdise l'expulsion de réfugiés en situation irrégulière. L'article 31-1 par exemple ne fait qu'interdire d'appliquer des sanctions pénales aux réfugiés "arrivant directement du territoire où leur vie ou leur liberté était menacée". Il ne parle pas du cas des réfugiés entrés irrégulièrement depuis un pays où leur vie n'est pas menacée. De même, l'article 32 crée des obligations aux Etats concernant les réfugiés "se trouvant régulièrement sur leur territoire" et qu'il s'agit d'expulser "pour des raisons de sécurité nationale ou d’ordre public". Il n'en crée aucune concernant les réfugiés ne se trouvant pas régulièrement sur leur territoire. Ces articles et les autres ne créent donc aucune obligation par exemple à la Grèce relativement aux réfugiés arrivés irrégulièrement à Lesbos, ou à l'Italie relativement aux réfugiés arrivés irrégulièrement à Lampedusa. En pratique, c'est le refoulement immédiat qui serait la meilleure solution, c'est-à-dire la reconduction des migrants irréguliers sur le territoire de départ le même jour de leur interception en mer ou sur la côte. Je ne suis même pas persuadé qu'il soit vraiment utile de leur demander leur identité - à quoi bon ? C'est la solution la plus efficace s'il s'agit de décourager les mouvements de masse auxquels on assiste depuis cette année, et qui sont absolument ingérables à terme - question de nombre avant tout. Si payer un passeur pour monter sur un rafiot dangereux ne mène qu'à retour à la case départ le soir même, y aura-t-il beaucoup de candidats ? C'est aussi paradoxalement la solution la plus humaine, pour peu que ne serait-ce qu'un quart des budgets qu'il aurait fallu consacrer à l'entretien de ces migrants illégaux dans les pays européens soient plutôt consacrés au secours à leurs familles - rappelons les 400 000 enfants syriens privés d'école en Turquie par exemple. Pour le prix de l'entretien d'un seul migrant en Europe, pourra-t-on en secourir cinq, dix ou davantage dans les camps de réfugiés en Turquie ou dans d'autres pays ? Sans parler de l'hécatombe en mer, des milliers de morts cette année, qui prendrait fin.
  25. (Niet) Franchement, je ne vois pas l'intérêt pour les pays concernés de faire ce genre de propositions que Moscou allait évidemment bloquer. Sauf à vouloir souligner que la Russie refuse de coopérer, donc est très méchante etc. Ce qui pourrait avoir un sens si la décision suivante était "Puisque c'est comme ça, on va faire telle chose que la Russie ne va pas mais alors pas du tout aimer", mais comme aucune décision ne sera prise, quel autre effet de cette proposition sinon de souligner que c'est Moscou qui décide ? Une autre superbe occasion de se taire... brillamment manquée.
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