Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

Alexis

Members
  • Compteur de contenus

    14 301
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    227

Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je ne croyais pas si bien dire... Un homme a poignardé une candidate à la mairie de Cologne, en charge de l'accueil des migrants dans sa ville, par "haine des étrangers". L'attaquant a eu un passé d'extrême-droite au début des années 90. Le pronostic vital de Henriette Reker est engagé. Il y a une autre blessée grave, et trois légers.
  2. Très intéressant article du Spiegel sur la recrudescence du mouvement anti-islam et anti-immigrants Pegida. Non seulement il était en très nette perte de vitesse, et il revient en pleine forme, mais encore il semble en train de se radicaliser - érection de gibets au nom de Merkel et du vice-chancelier Gabriel, appel aux soldats à désobéir aux ordres pour stopper les migrants... La version anglaise est ici. La version allemande est là (mais elle est un peu différente) Voici la traduction de quelques extraits. Si vous en voulez plus, Very sorry / Es tut mir leid, mais il faudra aller voir l'un des articles L'Allemagne me semble être en train de commencer à se déchirer entre des positions très divergentes. La politique d'Angela Merkel, femme politique de droite, sur les migrants est celle d'Emmanuelle Cosse chez nous, c'est-à-dire la gauche du parti écologiste. Quant à Pegida, il me semble que s'ils étaient français, leur nouvelle radicalité les ferait virer du Front national, lequel sauf erreur de ma part ne peut d'ailleurs que rêver rassembler 10 000 personnes dans une manifestation. En résumé : ça commence.
  3. Il y a plusieurs choses dans le discours de Debray. Et le mot "admettre", comme dans "admettre un phénomène qui va marquer tout le 21ème siècle : le grand transfert du Sud vers le Nord" a au moins deux sens : d'une part admettre que quelque chose existe, d'autre part l'accepter sans résister. Debray a bien raison d'insister sur l'existence du phénomène de pression croissante pour l'immigration vers les sociétés stables, riches et libres du Nord - enfin certaines d'entre elles, il me semble bien que celle que subit le Japon est minime. Il faut être conscient que ce phénomène est réel, structurel et appelé à durer. Il faut effectivement admettre... son existence. Je trouve faux, irresponsables et pour tout dire pas à la hauteur ses propos comme quoi cette pression croissante serait une "punition", qu'il conviendrait de se préparer à "coexister" avec des migrants, et que la seule précaution à prendre serait de surtout éviter l'arrivée au pouvoir des "extrêmes-droite" sachant que le phénomène de l'immigration en masse devrait être accepté sans résistance : - La pression migratoire n'est pas une punition pour la colonisation, ceci pour plusieurs raisons. Premièrement la colonisation ne nécessite aucune punition, son bilan historique pour les colonisés est mitigé c'est-à-dire qu'on y trouve à la fois beaucoup de positif et beaucoup de négatif, ce n'est pas uniformément une entreprise criminelle loin de là, et quand bien même les crimes effectivement commis l'ont été par des gens disparus depuis très longtemps. Deuxièmement ce n'est pas la colonisation qui est à l'origine de la pression migratoire, y contribuent l'explosion démographique c'est-à-dire la médecine moderne, dans certains cas l'épuisement des sols, sans compter la circulation rapide de l'information sur les conditions de vie dans les pays du Nord, et naturellement en premier lieu le succès de ces pays à construire des sociétés plus prospères et plus libres que la plus grande partie de ce qui s'est vu jusque là. S'agit-il de dire que le Nord mérite d'être puni pour avoir inventé l'hygiène, la vaccination, les moyens de communication modernes et pour avoir su créer des richesses ? - Il ne peut être question de "coexister" avec des migrants. La vocation des immigrés est de devenir des Français, pas de se constituer en sociétés parallèles. C'est ce qui s'est passé dans notre pays depuis 150 ans qu'il est pays d'immigration, et il n'est pas question que l'objectif change. Bien sûr, la question des voies d'immigration légale et des nombres de personnes autorisées à en bénéficier se pose, mais quoi qu'il en soit ceux qui ont l'autorisation d'immigrer ont pour vocation de s'intégrer à la population française - Quant à limiter les actions à "faire face à l'extrême-droite" ! Il est bien entendu que si de nouveaux Anders Breivik se lèvent parmi nous ils devront être réprimés, et que si - je n'y crois pas du tout - des mouvements prônant la violence de milices voire l'extermination de telle ou telle catégorie de population apparaissaient il faudrait les combattre. Mais avant même ce scénario très hypothétique se pose la question de la politique d'ensemble de long terme de la France et des autres pays européens face à cette pression à la fois croissante et chaotique... question urgente, question qu'il est risqué de mettre de côté et de refuser de penser. Le proverbe chinois dit "Quand le doigt montre la Lune, le sot regarde le doigt". Debray est fort loin d'être un sot, mais sur ce coup il est très en-dessous de lui-même et lorsque le refus de l'immigration monte contribuant à l'ascension du Front national, c'est ce dernier qu'il regarde ! Alors qu'il faut regarder la pression migratoire démultipliée, chaotique donc inquiétante qui est elle-même à l'origine de ce refus Je rappelle le bon mot de Georges Bernanos : "Etre réactionnaire, c'est être vivant car il n'y a que le cadavre qui ne réagit pas contre le ver qui le ronge". Je ne me considère pas comme réactionnaire au sens politique du terme, mais si vouloir préserver mon pays et l'avenir de mes enfants conduit à l'accusation - d'ailleurs inexacte - d'être réactionnaire, eh bien soit, mieux vaut être vivant et taxé de réactionnaire que passif et suivre la politique du chien crevé au fil de l'eau !
  4. Tout à fait. Et il est interdit de poursuivre pour entrée irrégulière sur un territoire un réfugiés si il "(arrive) directement du territoire où (sa) vie ou (sa) liberté était menacée au sens prévu par l’article premier" (article 31 alinéa 1) De même qu'il est interdit de refouler un réfugié "sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques" (article 33 alinéa 1) Toujours cette condition : le territoire en question doit être celui où vie ou liberté sont en danger. Sinon... eh bien ni poursuite pour délit d'entrée irrégulière ni refoulement ne sont interdits par les conventions des Nations Unies. Même s'agissant d'un réfugié.
  5. Juste, j'oubliais les symboles de paix, qui dans le cas allemand fond culturel chrétien oblige commencent par la croix. Bien sûr il en existe de nombreuses versions, et les pacifistes allemands aiment décorer la leur de petites barres tournant vers la droite à chaque extrémité, ça fait un symbole très chou et qui - je te vois venir - n'a rien, mais alors rien à voir avec un quelconque point Godwin. Enfin, les partisans allemands de la fraternité entre les peuples n'ont pas encore fait leur apparition. Mais puisque certains migrants les appellent d'une voix aussi mélodieuse, nul doute qu'ils ne sauraient tarder. Enfin... c'est pas qu'je sois impatient... plutôt le contraire en fait
  6. Tiens ? Et tout ça on peut le dire en arabe avec seulement deux mots : "Allahu Akbar" ? C'est surprenant. Enfin, j'imagine que les masques et les bâtons participent aussi du message. Dis-moi, toi qui as l'air arabisant, le masque ça veut dire "médecine" ça paraît clair, mais qu'est-ce qui veut dire "merci" ? Le bâton j'imagine ?
  7. Quelques précisions, prises aux meilleures sources (en grande partie cette note de 2012 de l'INSEE ) I. Situation actuelle, hors crise migratoire 2015-.... - Entre 2007 et 2010, le nombre des premières admissions au séjour était compris entre 175 et 195 000 par an, dont 130 à 135 000 hors étudiants dont la majorité (pas la totalité certes) n'est en France que pour la durée de ses études (page 139) - Parmi ces 130 à 135 000 nouveaux immigrés dont on peut s'attendre à ce qu'ils restent en France et deviennent Français - ou sinon, leurs enfants - on comptait comme voie d'immigration : 15 à 20 000 motif humanitaire (réfugiés, etc.) < 20 000 économique > 10 000 divers 85 à 90 000 motif familial (regroupement familial, mariage, etc.) - à noter que le mariage avec un(e) Français(e) représente > 40% du total du regroupement familial, par exemple 38 parmi 87 000 en 2010 (page 143) - Ajoutons environ 50 000 personnes dont la demande d'asile est rejetée, et dont la très grande majorité reste en France - le taux de reconduite à la frontière étant au mieux de 20% suivant le Ministère de l'Intérieur - soit 40 000 nouveaux immigrés... mais clandestins - Au total, il faut sans doute compter de l'ordre de 170 000 nouveaux immigrés par an en moyenne récente, dont une partie de clandestins - mais la plupart seront régularisés, et en tout cas leurs enfants Un nombre important de personnes peuvent bien quitter la France, cela ne change pas la réalité de l'immigration dans la mesure où ceux qui partent pour une part sont des Français, pour une autre part des étrangers certes mais qui avaient déjà au moins commencé à s'intégrer au pays... quand ils sont "remplacés" par des étrangers fraîchement arrivés, du point de vue de l'intégration, tout est à recommencer ! En d'autres termes, le chiffre de l'immigration importe davantage que le solde migratoire - sauf pour les étudiants dont on peut effectivement s'attendre à ce qu'ils soient juste de passage quelques années Ce chiffre de l'immigration est plutôt inférieur en France à ce qu'il est dans les autres pays européens ou aux Etats-Unis, tout en restant assez élevé en termes historiques - supérieur au chiffre moyen sur les 150 dernières années d'immigration par exemple. II. Historique de l'immigration en France - La France est un pays d'immigration depuis plus de 150 ans, l'immigration commence à être significative sous Napoléon III. C'est le pays européen qui a historiquement le plus utilisé l'immigration et dont la population en a le plus bénéficié. J'avais lu une estimation - je n'ai plus la source - comme quoi la population du pays serait inférieure de 30% à ce qu'elle est, s'il n'y avait eu aucune immigration depuis 1850. Donc la France ne serait pas le troisième pays le plus peuplé d'Europe derrière Russie et Allemagne... mais le sixième ou septième à peu près à égalité avec l'Espagne - En ce qui concerne la diversité des religions et des couleurs, la France est notamment : le pays européen avec le plus grand nombre de juifs, troisième pays juif au monde après Israël et les Etats-Unis l'un des deux pays européens les plus musulmans, à égalité avec la Russie (8 à 12% de la population selon que l'on compte la foi effective ou plus généralement la tradition familiale) le pays européen avec le plus grand nombre de fidèles bouddhistes, ou encore orthodoxes arméniens probablement le plus "noir" des pays européens entre Antillais et immigrés africains, même si les statistiques de couleur n'existent pas (et c'est mieux ainsi) - Qu'on regarde l'utilisation de la langue française, l'ascension sociale, l'intermariage ou encore les personnes les plus remarquées - scientifiques, écrivains, artistes, hommes d'Etat, militaires, etc. - cette immigration sur la longue durée d'une part s'est effectivement assimilée (les descendants des immigrés d'avant 1950 sont des Français de souche comme les autres, y compris certains qui sont noirs ou encore juifs, d'ailleurs la plupart sont d'ascendance mêlée) d'autre part a incontestablement beaucoup contribué à ce qu'est aujourd'hui la France - Donc, encore une fois sur la longue durée, l'immigration en France c'est historiquement un succès à la fois pour le pays et pour ses nouveaux enfants. Ce succès est basé sur un modèle assimilationiste, étant donné que "assimilation" ne signifie pas oubli de qui l'on est, mais adoption de la France comme son pays en propre avec identification à la communauté de tous les Français comme communauté première, avant et au-dessus toute communauté particulière de type religieux ou culturel Je quitte maintenant le domaine des faits qui me paraissent incontestables, pour entrer dans les opinions et réflexions. Et aussi les interrogations sur l'avenir... III. Immigration aujourd'hui - des limites au modèle ? Si on admet aujourd'hui - je donne là mon opinion - que le modèle rencontre aujourd'hui des ratés sérieux, je citerais chômage très nettement supérieur des immigrés et descendants d'immigrés, communautarisme (une communauté particulière est considérée comme principale plutôt que la communauté des Français) qui progresse alors qu'historiquement il doit régresser, au-delà d'une sur-délinquance étrangère qui ne date pas d'hier même si elle me semble particulièrement forte, la question est "Qu'est-ce qui cloche ?". Quelques réponses possibles : 1. "Ce ne sont pas les mêmes immigrants" Il y a plusieurs versions à cette idée, depuis "les musulmans sont inassimilables" jusqu'à "seuls les Européens blancs peuvent vraiment devenir des Français". Peu de gens de mon expérience pensent vraiment cela, encore moins l'expriment aussi crûment - il faut dire que la liberté d'expression sur le sujet n'est pas totale - mais l'idée est très loin d'être absente. Y compris comme simple filigrane, car l'esprit humain est complexe et ambigu : un tel pensera "Cette idée est fausse je ne suis pas raciste" mais ajoutera à un niveau à peine conscient "bon enfin il en faut pas trop quand même". Tel autre pense vraiment et sincèrement que tout homme peut potentiellement devenir un Français, mais enfin il doit de temps en temps faire un acte de foi conscient pour maintenir cette croyance. L'idée existe aussi en version allégée, en gros "un petit nombre ça tient, beaucoup non" - parlant uniquement naturellement soit des musulmans, soit des noirs, sans appliquer le même principe disons aux Italiens ni aux Polonais. C'est soit dit en passant à peu près ce qu'exprimait De Gaulle à Peyrefitte au début des années 1960, paroles derrière lesquelles Nadine Morano a tenté de se cacher - sauf bien sûr que le Général parlait dans le contexte particulier de la fin de la guerre d'Algérie, que c'était il y a cinquante ans et que nul ne peut dire s'il serait du même avis s'il vivait encore aujourd'hui, et que Morano a poussé l'idée bien plus loin en suggérant que pour être vraiment Français il faudrait être blanc, ce que De Gaulle même il y a deux générations, même dans une conversation à bâtons rompus, n'a jamais dit, et il suffit de l'avoir lu pour savoir qu'il ne le pensait certainement pas. 2. "Ce n'est pas la même situation économique" La France est certes un pays d'immigration importante depuis cinq ou six générations... mais la période actuelle est la seule qui combine à la fois immigration de masse et chômage de masse de longue durée, lequel s'est installé en France depuis la fin des années 1970 et n'a globalement fait depuis que lentement empirer, même si les méthodes d'évaluation ont été plusieurs fois changées pour masquer quelque peu l'ampleur du phénomène. Georges Pompidou disait "Avec un million de chômeurs, la France explose !". Il avait tort, certes, mais... la France est-elle en si bonne forme ? Sachant que l'intégration puis l'assimilation d'un immigré passe d'abord par le travail - d'autant plus depuis que l'armée et l'Eglise ont perdu l'essentiel de leur rôle d'intégration, fin du service militaire et religion non chrétienne de la majorité des nouveaux venus oblige, sachant que la fin des industries de main d'oeuvre a particulièrement touché les Français les moins formés ce qui est d'autant plus vrai pour les immigrés et la seconde génération des immigrés récents... est-il si surprenant que l'intégration et l'assimilation connaissent des ratés plus ou moins graves ? 3. "Ce n'est pas la même France" S'assimiler à un pays, donc choisir cette communauté nationale comme identité première - même en gardant certes ses croyances particulières et des attachements autres qu'au pays, il suffit de les faire passer en second - c'est rejoindre une communauté qui a eu autrefois une Histoire, qui a aujourd'hui une force ou un prestige et en tout cas une identité et une liberté, et qui aura demain un avenir. a) L'enseignement de l'Histoire est une question. On peut trouver l'idée d'un "roman national" naïve, et cacher les moins belles parties de l'histoire de France serait de toute façon une grave erreur. Reste que si on n'enseigne pas l'Histoire en présentant la France comme un sujet - qui certes se dégage historiquement par étapes - dont les actions et réalisations sont glorieuses - mais les fautes ont aussi existé, tout en ouvrant naturellement à l'histoire des autres pays d'Europe et des autres régions du Monde... on n'aide pas les enfants à s'intégrer à la communauté nationale, et c'est d'ailleurs vrai pour les enfants de familles d'ancienne souche comme pour celles de souche nouvelle. b) La réalité d'aujourd'hui, et avant tout la pratique du pouvoir et l'indépendance de sa politique, en est une autre. Qu'est-ce que la France aujourd'hui sinon un pays qui ne contrôle pas sa politique commerciale, ni sa politique monétaire, ni sa politique budgétaire, dont une grande partie des lois ne sont que le décalque de décisions prises ailleurs, qui ne contrôle pas ses frontières et dont l'armée même ne peut guère agir - sauf exception africaine - hors d'une structure commandée par d'autres ? Est-ce que rejoindre ce pays de tout cœur ne serait pas plus facile s'il était... libre ? c) L'avenir du pays enfin est une question ouverte. Et cette question découle directement de la précédente. Est-ce que le destin de la France est de devenir encore davantage une simple province d'une structure européenne plus ou moins fédérale, plus ou moins bureaucratique, plus ou moins antidémocratique et impériale - selon le mot de Mitterrand "la France est ma patrie, l'Europe est mon avenir" ? Est-ce que la France pour sa politique étrangère doit devenir encore plus le bon petit soldat et fidèle (sous-) lieutenant d'une structure politico-militaire plus ou moins américano-centrée, plus ou moins impériale, largement otanienne et en tout cas "occidentale" ? Est-ce que la France doit devenir encore plus une simple zone d'activité économique et de productions de ressources humaines pour un capital transnational voire totalement a-national dictant en pratique sa politique économique ? Ce n'est sans doute pas ce que souhaitent une grande partie des Français... mais disons que vu d'un peu loin, tout cela ressemble fort à l'avenir le plus probable du pays tel qu'il est parti ! Charles de Gaulle écrivait que "la France n'est réellement elle-même qu'au premier rang : que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; notre pays tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur." ...Serions-nous en train de vivre non pas le danger mortel, mais du moins ses signes annonciateurs ? Et si notre difficulté plus grande à assimiler les nouveaux Français faisait partie de ces signes ? Toutes ces questions, Histoire, indépendance d'aujourd'hui, avenir du pays, sont beaucoup plus larges et vont plus loin que la seule immigration et assimilation. Mais elles ont un très grand impact sur l'attractivité de la France comme communauté nationale attirante et "identité dans laquelle on peut se sentir bien". On l'aura compris, les véritables réponses sont de mon point de vue 2. et 3. - je dirais à égalité. La réponse 1. "ce ne sont pas les mêmes immigrés" est fausse sauf à se borner à constater qu'une distance culturelle initiale plus grande pourrait nécessiter une période d'adaptation plus longue, ce qui est de simple bon sens mais ne pourrait à lui seul que créer des difficultés passagères, non des ratés sérieux et persistants. IV. Crise migratoire et avenir de l'immigration Résumons-nous : si la France, le pays européen qui a le plus tôt et le plus intensément recouru à l'immigration, qui en a retiré des avantages certains, et dont la population est la plus diverse en termes de religions comme en termes de couleurs, rencontre aujourd'hui des ratés sérieux dans son modèle d'assimilation alors que le rythme de nouvelle immigration n'est que légèrement supérieur au rythme moyen des derniers 150 ans, ce n'est pas fondamentalement parce que la distance culturelle entre Français d'ancienne et de nouvelle souche est plus grande encore moins parce que l'être français dépendrait d'une couleur de peau ou origine, mais d'une part parce que la France est en crise économique depuis presque quarante ans avec un chômage structurel de masse qui de plus s'aggrave en tendance, d'autre part parce que la France en tant que sujet historique s'est largement perdue ou au strict minimum ne sait plus se relier à son histoire son présent et son avenir, ces deux raisons rendant beaucoup plus difficiles d'un point de vue pratique et affectif l'assimilation à la France. Pour sortir de ces difficultés, la France aurait besoin : 1. d'une part de parvenir à l'élimination progressive mais effective du chômage de masse 2. d'autre part de se donner un présent et un avenir autres que ceux de la province dépendante de telle ou telle structure européenne, occidentale ou capitalistique - le point essentiel étant la dépendance, plus précisément l'indépendance, donc le degré de liberté effective, de maîtrise de ses affaires et de ses décisions, et que ce soit vrai et que ça se voie 3. tout en mettant la pédale douce au rythme de l'immigration déjà supérieur à la moyenne historique, ou du moins en évitant strictement toute augmentation de ce rythme : question de simple prudence, car résoudre le problème du chômage de masse comme de l'indépendance du pays ne se fera sans doute pas en un an ! Le tout pouvant se résumer par l'expression "Vaste programme !" C'est ce pays qui est sur le chemin de la crise et de la pression migratoire des années 2015-...., laquelle concerne certes aujourd'hui prioritairement nos voisins allemands, mais sans doute pas pour très longtemps, sans compter qu'elle présente un fort potentiel d'aggravation dans des délais largement imprévisibles. Autant dire que pour nous, cette pression migratoire supplémentaire, sans même parler de son caractère chaotique, arrive au plus mauvais moment. Rajoutons donc qu'appliquer le point 3. - réduire légèrement ou au strict minimum ne pas augmenter le rythme actuel d'immigration - ne sera pas facile et n'en est pas moins indispensable ! Venant de poster quelques faits, chiffres et réflexions sur l'immigration - tiens à mieux y regarder il me semble bien avoir exposé la totalité de ma position sur le sujet - il me souvient qu'un certain Oncle de Suisse a promis autrefois qu'il partagerait sur le forum une étude générale sur le fait migratoire qu'il était en train de préparer. Tu ne saurais pas où il en est, des fois ?
  8. Ça serait bien, nous sommes d'accord. Mais on peut tout aussi bien dire que "ça serait bien" d'avoir quelques Rafale et Typhoon pour aider nos Sukhoi en Syrie... si on est un planificateur militaire russe. Ou que "ça serait bien" d'avoir quelques troupes européennes stationnées en Corée du Sud à côté de nous pour participer à la défense de ce pays... si on est un planificateur militaire américain. Posant la question autrement : pourquoi est-ce que l'Allemagne le ferait-elle ? En quoi est-ce que ce serait dans leurs intérêts ? Si j'étais allemand, je n'y serais pas du tout favorable. Pour quoi faire ?
  9. - Les ergols solides ont un sens pour certaines applications spatiales, je n'ai jamais dit le contraire. Voir les PAP fournissant le plus clair de la poussée d'une Ariane 5 au décollage. Ce qui est remarquable en revanche est qu'ils sont la voie royale pour des applications balistiques militaires, et que la plupart des pays qui possèdent cette technologie sont des puissances nucléaires qui l'ont développée pour leurs dissuasions respectives et ensuite seulement adaptées pour le lancement spatial - les exceptions étant le Japon et l'Italie... et encore pour cette dernière sa capacité vient à l'origine des projets de missiles balistiques italiens, aujourd'hui abandonnés - La nécessité des essais nucléaires ? ... eh bien disons que beaucoup dépend du type d'arme recherché, et de leur miniaturisation. Des armes thermonucléaires modernes de faible volume et faible masse, avec contrôle et variabilité des effets - il y faut certainement des essais, et beaucoup encore. Mais une arme à fission dopée, un dispositif qui dégage mettons 200 kt de puissance explosive avec une masse de 1 tonne (en étant prudent, peut-être moins de 500 kg en fait, voir cet intéressant article sur les balistiques et nucléaires indiens), il n'est pas du tout certain qu'elle nécessite un test, vu les moyens modernes de calcul et de simulation. Et pas besoin de tester une arme de 20 kt et 1000 kg pour être certain qu'elle fonctionne. Une dissuasion japonaise "d'urgence" n'aurait pas de balistiques à tête multiple, ça c'est certain - Pour construire un balistique longue portée, il faut aussi maîtriser la rentrée atmosphérique à 7 ou 8 km/s. Pas de problème, le Japon sait faire, voir par exemple Hayabusa - Avoir des balistiques longue portée c'est bien, encore faut-il qu'ils puissent survivre à une première frappe sinon il n'y a pas de dissuasion. De ce point de vue, un SSBS fixe en silo n'est clairement pas idéal, quelle que soit d'ailleurs la taille du territoire c'est valable autant pour Russie ou Etats-Unis que pour les autres. Et l'Epsilon n'est pas directement adaptable en SSBS mobile, pour ne rien dire de l'embarquer sur des sous-marins de taille suffisante dont le Japon ne dispose absolument pas. Ce missile n'est pas directement utilisable pour une dissuasion - tout en représentant l'ensemble des technologies nécessaires donc la capacité de fabriquer rapidement un SSBS suffisamment petit pour être mobile. Comme solution d'urgence... eh bien il ne serait pas difficile d'utiliser seulement les 2ème et 3ème étage d'un Epsilon ! Les caractéristiques détaillées du lanceur se trouvent ici. Petit calcul rapide avec ces deux étages, l'étage d'injection précise, une protection adaptée de la charge utile et des étages et une ogive de 1 tonne, on obtient un missile de masse 17,8 tonne, longueur 11 à 12 m et diamètre 2,2 à 2,5 m, bref quelque chose qui pourrait assez facilement intégré dans un camion TEL. Ses performances : vu les masses indiquées, portée de l'ordre de 1600+ km avec charge de 1 tonne, 2200 km+ avec charge de 500 kg (calcul approximatif mais donnant le bon ordre de grandeur). Pas de quoi dissuader les Etats-Unis bien sûr, ça tombe bien, c'est un allié. En revanche, la Chine... - Dans le même registre des éventuelles solutions d'urgence, il serait toujours possible de monter une bombe de 500 kg ou 1 tonne sur des F-15J, là aussi avec une portée de peut-être 2000 km autour du Japon Pour résumer, le Japon a l'ensemble des briques technologiques qui lui permettraient de fabriquer une dissuasion nucléaire mondiale - à base de SSBS mobiles sur TEL au début - et il est le seul pays non nucléaire dans ce cas. Quant à sa capacité "en urgence", disons sous 1 an si la décision était prise, il pourrait sans doute se doter de quelques dizaines de missiles mono-tête mobiles sur TEL, portée 1500 à 2000 km et puissance 200 kt, avec quelques dizaines de bombes à gravité de même puissance sur F-15J pour faire bon poids. Pas une vraie dissuasion mondiale sous un an, mais assez pour sauver l'essentiel dans le pire des cas, c'est-à-dire une Chine agressive jointe à un retrait américain sur la rive Est du Pacifique.
  10. Juste. De plus, aucun drone ne pourra réagir aussi rapidement en cas de menace qu'un fantassin humain entraîné qui peut par exemple se jeter de côté ou au sol tout en faisant usage de son arme puis en scannant les alentours une seconde plus tard. A mon avis, un drone s'aventurant dans une ruine hantée d'ennemis n'y fera pas long feu. Une courte rafale, et c'est plié...
  11. Non, non, ce post ne fait pas de toi un "réac collaboration" En revanche ça fait de toi quelqu'un qui a du mal avec le clavier de son portable (t'es pas le seul... moi aussi j'ai du mal avec les textos parfois... et puis ça a l'avantage d'un vocabulaire créatif, même si j'avoue que pour comprendre "la desaction politique est nolive" j'ai un peu de mal )
  12. C'est vrai que la proximité du front est un énorme avantage. Et ton calcul a l'air réaliste en ce qui concerne les Su-25. Maintenant, les Su-24 et Su-34 doivent être davantage utilisés pour frapper dans la profondeur, donc l'avantage de proximité existera toujours mais en moins net. Surtout, il reste la question de la maintenance, qui fait qu'à tout moment une certaine partie des avions sera indisponible (10 ou 20% rien que pour la maintenance la plus ordinaire ?). Au lieu de 30 x 4 = 120, on aura certainement significativement moins en nombre maximal de sorties quotidiennes. On doit d'ailleurs être assez proche des 88 sorties en 24 heures annoncées par le MinDef russe. Au total, je dirais que j'avais probablement sous-estimé l'avantage de la proximité (dix minutes de vol jusqu'au front, c'est vraiment pas bézef). Sans doute faut-il compter que le rythme de 80 / 90 sorties par jour pourrait être maintenu pendant assez longtemps avec la force déjà présente à Lattaquié, non pas seulement pendant un pic d'activité comme je l'écrivais. Reste qu'en tout état de cause, si Elijah Magnier a raison de parler d'une intensification du rythme à 200 voire 300 sorties par jour, nous verrons la Russie augmenter grandement le nombre des avions sur place, car ce sera nécessaire. Le Hezbollah peut piocher dans une certaine mesure dans la population chiite libanaise, mais ce réservoir démographique n'est pas bien grand. Suivant les estimations - divergentes car le sujet est politiquement sensible et aucun recensement religieux n'a eu lieu récemment - les Libanais chiites seraient entre 1,1 et 1,6 million. Pour faire une comparaison avec les effectifs de temps de paix de l'armée française en 1914 - qui me semble justifiée car à l'époque l'armée c'était la conscription et en grande partie l'infanterie - ils équivalaient à 1,4% de la population totale du pays. Le même ratio donnerait 15 à 22 000 hommes pour la milice chiite libanaise "temps de paix", mais la réalité est nettement plus limitée car tous les Libanais chiites ne donnent pas leur loyauté au Hezbollah ni n'envoient leurs fils faire un service militaire de deux ans dans ses rangs ! Selon l'estimation de l'IISS en 2006, le Hezbollah aurait eu à cette époque "600 à 1000 combattants actifs, 3000 à 5000 disponibles et 10 000 de réserve" Si les chiites du Liban étaient attaqués chez eux, il est probable que le Hezbollah pourrait augmenter ses effectifs jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de combattants, même en tenant compte de la "concurrence" de l'armée libanaise normale (mode de fonctionnement "comme en 1914", la France multiplia ses effectifs militaires par plus de six à la mobilisation). Mais ça c'est le scénario "l'E.I. a vaincu en Syrie et envahit le Liban" et nous en sommes - heureusement - très loin. En attendant, le Hezbollah doit faire ce qu'il peut avec quelques milliers de combattants, qu'il ne peut se permettre de tous envoyer en Syrie... étant donné que Israël est toujours là ! Donc leurs moyens sont limités, et la définition d'un Andrinople pour eux est assez basse... si une bataille coûtait au Hezbollah 2000 combattants morts / disparus / prisonniers / blessés restant handicapés ou mutilés, eh bien cette bataille ne serait pas loin d'être son Andrinople. Quant à la qualité des combattants du Hezbollah, elle est reconnue par tout le monde dans la région semble-t-il, mais enfin elle résulte avant tout de la longue occupation israélienne du Liban et des autres combats contre Israël, suivant le principe que l'ennemi est le meilleur des professeurs. Les partisans de l'E.I. et les autres djihadistes sont sans doute moins bons homme pour homme... mais ça devrait changer avec le temps, car eux aussi sont en "formation accélérée" du fait de cette guerre. Et même si une (petite) partie des sunnites seulement sont prêts à devenir des partisans du "calife" et autres djihadistes takfiris... leur réservoir démographique à eux est d'une toute autre dimension. Mouais rien n'est impossible, mais j'ai du mal à voir pourquoi les Etats-Unis enverraient des F-22 faire des passages en Syrie. Certainement pas pour bombarder l'E.I., et d'un autre côté ce serait le meilleur moyen de donner aux Russes l'opportunité de voir par eux-mêmes quelles sont les véritables performances du F-22 et de caractériser précisément sa furtivité... quel intérêt ? D'un autre côté, si Washington a réellement envoyé des F-22, alors ce ne peut être qu'un signal et un avertissement sans frais "rappelez-vous qu'Obama n'a qu'à donner un ordre, et vos avions tombent du ciel" Mais je ne pense pas que Poutine croie qu'Obama soit véritablement prêt à donner cet ordre. Donc si des F-22 se baladent en Syrie, l'avertissement tombe à plat.
  13. On peut prendre tout argument dans un sens exagéré, et toute critique par exemple de l'occupation israélienne comme une attaque contre l'existence d'Israël. Certaines personnes pourraient m'accuser d'antisémitisme pour avoir écrit dans le post précédent qu'Israël avait des torts. Mais ce n'est pas par antisémitisme que j'écrivais cela, et pas non plus par racisme anti-arabe que j'écris que les Palestiniens ont des torts. Ce que je dis peut être critiqué, mais franchement rejeter un argument parce qu'il sonnerait anti-ceci ou anti-cela n'est pas très convaincant. Concernant les indépendantistes indiens violents, ou d'ailleurs les indépendantistes algériens ou autre, il est clair que toutes les indépendances n'ont pas été obtenues par des manifestations pacifiques, c'est même plutôt l'exception. Mais vu l’enchevêtrement des populations comme la situation du Moyen-Orient le fait est qu'il est très difficile aux Palestiniens de réclamer l'égalité sans en même temps menacer la situation sécuritaire d'Israël. Ce que non seulement Gandhi et Walesa ne faisaient pas, mais même les révolutionnaires algériens : il était évident que pourvu que la France quitte l'Algérie, la France elle-même ne serait plus menacée. Ce genre de lutte armée peut bien marcher dans certains cas, mais certainement pas dans le cas palestinien. La critique que je fais contre les Palestiniens est avant tout une critique pratique : leur méthode ne marche pas, et pourtant ils y reviennent encore et encore.
  14. Exactement. Et ça continue encore et encore C'est que le début d'accord, d'accord... Le conflit ne se laisse pas résumer en trois paragraphes - peut-être même pas en trois thèses de doctorat - mais enfin la principale façon dont Israël maltraite les Palestiniens est en les maintenant depuis presque cinquante ans sous divers régimes d'occupation militaire. Les régimes, voies et méthodes d'occupation et d'auto-gouvernement limité sont divers et variables avec le temps, Gaza n'est pas la zone A, B ni C de la Cisjordanie, et aucune des quatre n'est Jérusalem-Est, mais sans entrer dans les détails la majorité des Palestiniens est née après 1967 et n'a donc jamais connu autre chose. C'est un état de fait assez singulier, à la fois être sous la dépendance d'un Etat, plus ou moins pesante mais plutôt plus, sans être citoyen de cet Etat. Bien des peuples dans le monde connaissent un sort largement pire que celui des Palestiniens, qu'il s'agisse de nombre de tués de mort violente ou de développement contrarié, mais ce qui rend cette situation assez unique est que dans le cas israélo-palestinien c'est un Etat démocratique et développé qui est aux commandes, d'où un contraste vraiment frappant parmi les quelque 13 millions de personnes sous contrôle israélien entre qui est citoyen et qui ne l'est pas. De leur côté, le principal tort des Palestiniens est la méthode choisie pour tenter de faire respecter leurs droits, non seulement mauvaise d'un point de vue moral - meurtres et terrorisme - mais encore totalement inadaptée et stupide d'un point de vue pratique - menacer autrefois d'expulsion de la région et plus récemment de meurtre aléatoire un peuple à la fois puissant et se sentant vulnérable du fait de son histoire, et s'attendre à ce que sa volonté faiblisse. Si les Palestiniens avaient choisi la voie d'un Gandhi ou d'un Lech Walesa, cela fait bien longtemps que l'inimitié aurait disparu et qu'une solution quelconque aurait été trouvée - deux Etats, Etat binational, ou tout autre arrangement qui aurait convenu aux deux parties. C'est que devant une foule de gens sous occupation militaire manifestant pacifiquement pour obtenir des droits égaux, la volonté de contrôle des Israéliens aurait été désarmée comme celle des Britanniques en Inde ou des Russes en Pologne. Alors qu'elle est au contraire renforcée par chaque terroriste palestinien, et peut-être plus encore à chaque fois qu'un terroriste objectivement lâche est fêté comme un héros par les Palestiniens. Et cette fois-ci encore ça n'a pas loupé...
  15. Puis le Ministre leur a dit que ça allait pour cette fois, mais que s'il devait les convoquer à nouveau, ça serait cinq coups de règle sur les doigts chacun, non mais ! De fait, le ridicule ne tue pas... en revanche, il indique qu'on se considère dans une situation assez bloquée et déplaisante. Sans étudier dans le détail les déclarations à ce sujet de chacun des candidats républicains, je note que pour ce qui est du premier à ce jour, c'est vraiment un soutien du bout des lèvres à l'idée d'une no-fly zone. Je ne sais pas à qui il compterait donner de l'argent pour établir une zone d'interdiction de survol ... Je veux dire, Vladimir, Bachar, Recep, ou carrément Sainte Rita ? Si maintenant on fait l'hypothèse qu'un candidat républicain soit élu qui compte imposer une telle zone d'interdiction de survol - plutôt que de contribuer des piécettes à une institution charitable pour qu'elle le fasse à la place des Etats-Unis - eh bien si on fait l'hypothèse que la situation en Syrie n'est guère différente de ce qu'elle est aujourd'hui, toujours trois parties principales plus les Kurdes dans leur coin, et les Russes qui bombardent de temps en temps depuis Lattaquié (ils seraient sans doute un peu fatigués après dix-huit mois à ce régime), de deux choses l'une : - Soit le nouveau président est conscient de ce que signifie une véritable zone d'interdiction de survol et n'est pas aligné sur Monsieur Go-to-War-against-Russia-now-Grr-Waf-Waf, j'ai nommé Zbigniew Brzezinski, et un accord est trouvé avec les Russes pour faire une ZIS qui n'en soit pas une, par exemple juste sur une petite zone, ou juste contre les avions de l'E.I. mais pas ceux de qui que ce soit d'autre, bref un simulacre à visée électoraliste "je l'ai promis je l'ai fait" - Soit le nouveau président ordonne à l'armée américaine d'empêcher physiquement les avions russes de décoller de Lattaquié et de survoler la Syrie. Auquel cas, ni le président américain ni le russe n'étant en mesure de reculer tout en sauvant moindrement la face, eh bien c'est la guerre bien sûr. Et les Américains remportent la première bataille, celle de Syrie. La suite en revanche... c'est une grande et lourde tranche d'inconnu. Dans ce second scénario, une seule chose importante à mes yeux : que la France se tienne aussi loin que possible de tout cela. Je ne fais pas partie des partisans les plus acharnés de François Hollande (attention, litote) mais je suis assez tranquille, il est très difficile d'imaginer que le président français fasse l'erreur d'impliquer moindrement le pays dans ce genre de stupidité criminelle, si le président américain devait le faire de son côté.
  16. (traduction du chinois) - Monsieur le Président, nous avons le président russe en ligne pour vous ! - (prenant le combiné) Ah salut Volodia ça boume ? Quoi, notre rapprochement, notre amitié indéfectible ? Bien sûr que ça tient toujours mec, on te soutient à donf' ! Le Quotiden du Peuple qui renvoie Amérique et Russie dos-à-dos en Syrie, tu dis ? Mais voyons, ce sont des journalistes, ils donnent leur avis comment voudrais-tu que j'interfère ? Nous autres en Chine nous sommes comme vous nous avons la liberté de la presse tu sais bien... (posture du Bouddha souriant)
  17. Voyons Messieurs, ne savez-vous pas qu'il est plus commode de rester tranquille chez soi, de laisser agir les autres puis de les critiquer ? Vous devriez essayer !
  18. Merci pour le rappel. Même si c'est le rythme de crête dont il s'agit, pour 300 sorties de bombardement par jour il faudrait au moins 100 chasseurs-bombardiers et appareils d'attaque au sol. Et s'il s'agit de maintenir le rythme un peu plus que quelques jours, alors encore bien davantage (150 ? 200 ?) Plus des chasseurs type Su-30 pour la défense antiaérienne. La VVS a actuellement en service moins de 200 Su-25 (une partie étant en cours de retrait de service), guère plus de 200 Su-24 (eux aussi en retrait accéléré) et moins de 70 Su-34. Cent chasseurs-bombardiers, cela signifie envoyer 20%+ de la force aérienne d'attaque russe. Si on se souvient qu'à tout moment une partie de cette force de 450 à 500 appareils en service doit être indisponible pour diverses raisons type maintenance (facilement 30% dans une force aérienne occidentale, probablement davantage dans la VVS surtout pour les Su-24 et Su-25 qui sont des voilures anciennes), si on note que Moscou ne peut se permettre de dégarnir ses frontières (qui sont nombreuses et étendues), cent Su-24/25/34 n'est probablement pas loin du corps expéditionnaire maximal que pourrait soutenir la VVS. 150 je pourrais y croire comme à une "extrême limite", 200 je n'y crois pas. Peut-être Elijah Magnier ne fait-il que transmettre (créer ?) une rumeur. Mais s'il a raison, alors l'engagement aérien russe en Syrie va devenir réellement massif, et il ne pourrait alors être que de courte durée. Ce qui correspondrait d'ailleurs assez bien à l'idée d'avancer vite et fort, de créer des faits sur le terrain, puis de se dégager en laissant le gouvernement syrien et ses alliés pro-iraniens gérer le SAV. Si c'est vrai, on le saura bien vite. Le test est simple : mettre Obama dans la même pièce qu'une souris. S'il lui fait son affaire, alors il pourrait bien être reptilien en effet. D'ailleurs, selon ce critère il y aurait des question à poser au sujet de Bill Clinton ... J'suis soooortiiiiiiiii ! =======> [ ]
  19. Ah qu'il y ait des gens qui fassent ce raccourci, nous sommes d'accord. Et bien d'autres raccourcis, encore !
  20. C'est leur discours, et ils peuvent toujours le dire si ça leur chante. Pour ce qui est de leur invasion de l'Irak en 2003, c'est évidemment faux. La source de l'information sur les 86 cibles en 88 sorties en 24 heures est le Ministère de la Défense russe, lequel indique également que ces raids ont été effectués par des chasseurs Su-25, Su-24 et Su-34 et que certains ont eu lieu près de Raqqah non seulement dans les régions d'Idlib ou Alep effectivement proches de la base aérienne russe à Lattaquié. Donc il s'agit de 30 appareils au total, pas d'hélicoptères, qui effectuent 88 / 30 ~ environ 3 sorties par appareil en 24 heures. Il me semble que ce n'est pas impossible en effet, surtout qu'une grande partie des cibles sont proches de la base. Mais ça ne peut être autre chose qu'un rythme de crête, un effort maximal qui est peut-être soutenable quelques jours, guère plus, pour cause de maintenance (remise à plus tard) et même de repos des pilotes et des équipes au sol (c'est la guerre les gars, alors vous dormirez plus tard). Soit dit en passant, ça pourrait indiquer que quelque chose d'important se prépare... D'autre part, le ministère russe de la défense indique que "Russian air strikes resulted in elimination of the most part of #ISIS ammunition, heavy vehicles and equipment". Vu les lieux indiqués pour les frappes russes, il faut comprendre : les bombardements russes ont éliminé la plupart des munitions, véhicules et équipements lourds des rebelles. La crédibilité de cette information... comment dire ? Si Vladimir Poutine annonçait demain que l'archange Michel l'a visité et l'a chargé de rassembler tous les chrétiens pour combattre à Ar-Megiddo contre les forces du Mal, eh bien disons que ce serait à peu près aussi crédible ! C'est la même source - ô combien crédible donc - qui indique que ces 88 sorties ont permis de frapper "au moins 86" cibles. Ce n'est pas strictement impossible, cela fait une moyenne de 1 cible par sortie, et chaque avion emporte plusieurs tonnes d'armement... Cela dit, je persiste à trouver cela assez invraisemblable : - La plupart des armements tirés sont probablement des bombes non guidées, non des armes de précision. Ne serait-ce que pour des raisons économiques, et pour ne pas épuiser le stock russe en quelques jours ou au plus semaines. Ce qui signifie que pour vraiment détruire une cible, il faut certainement plusieurs armes, éventuellement un nombre assez important, éventuellement tirées de plusieurs avions. Evidemment, si "86 frappes" doit être compris comme "on a lancé 86 fois assez d'armes non guidées vers une cible pour avoir 30% de chance de la détruire", cette objection tombe... Mais elle est à mon avis tout à fait valable si ce qui est sous-entendu est "80% de chance de la détruire" - Est-il raisonnable de supposer que toutes les sorties sont dédiées aux frappes ? Et le renseignement, et l'estimation des dommages, et la protection des raids ? Certes on peut imaginer que tout le renseignement a déjà été recueilli - pour ce qui est des frappes derrières le front - que le renseignement sur le front est assuré par les troupes au sol et surtout leurs conseillers russes, que Moscou a choisi de ne pas protéger ses raids sachant parfaitement que les Etats-Unis n'oseront pas attaquer... mais cela fait pas mal d'hypothèses en plus, et chacune est discutable L'affirmation d'avoir "éliminé la plupart" des équipements lourds des rebelles me rappelle personnellement les annonces américaines du 18 janvier 1991, un jour après le début des bombardements contre l'Irak, lorsqu'il fut rapporté que la plupart des armements lourds irakiens avaient été détruits. La suite prouva que c'était un peu plus compliqué que cela. J'espère pour les dirigeants russes qu'ils n'en sont pas arrivés à croire la propagande de leur propre armée. Sinon, ils risquent fort de devenir trop imprudents et de se préparer quelques déconvenues...
  21. Aurais-tu une source ? Ne prends pas mal la question ! Il se trouve simplement que je n'ai pas réussi à trouver l'information, ne tombant que sur des articles qui parlent de tout ce qui concerne ces personnes... sauf de ça. Donc je serais intéressé à voir la source.
  22. J'avoue être à la ramasse sur le sujet que je ne comprends pas bien. Et je n'arrive pas à l'aide des liens que j'ai trouvé à comprendre qui sont ces gens. Et encore comment est-il possible que le problème ne soit pas résolu depuis des années déjà. Ils ne sont pas Français, ils veulent aller en Angleterre et l'Angleterre ne veut pas d'eux, cela est clair. Mais encore ? 1. S'agit-il de clandestins expulsables, je veux dire des gens qui n'ont pas le droit d'être en France et qui sont ressortissants de pays où ils ne sont pas persécutés ? Dans ce cas, qu'est-ce qui empêche de les reconduire hors du territoire - sauf incurie éventuelle des autorités ? 2. S'agit-il de clandestins inexpulsables, c'est-à-dire des gens persécutés dans leurs pays donc qui auraient le droit à l'asile en France ? Alors, est-ce qu'ils n'ont évité de le demander que pour pouvoir faire leur première demande en Angleterre ? Si c'est le cas, ne faudrait-il pas leur donner le choix entre poser une demande d'asile en France et être expulsé dans leur pays ? Il faudrait probablement amender la loi pour permettre de poser ce genre d'ultimatum mais enfin quand la situation change la loi peut et doit être adaptée. Une porte doit être ouverte ou fermée, soit ils souhaitent rester en France et ils sont accueillis comme réfugiés puisqu'ils y ont droit, soit ils la quittent. 3. S'agit-il de résidents légaux en France, qu'ils soient réfugiés ou immigrés pour une autre raison ? Alors, ne faudrait-il pas réprimer les délits de tentative de franchissement illégal de frontière, résistance à l'autorité, occupation illégale de lieu public, et j'en oublie probablement ? Réprimer par la détention est une possibilité, par l'expulsion en est une autre, il faudrait probablement moduler suivant le détail de l'infraction et l'éventuelle récidive, mais enfin qu'est-ce qui empêcherait dans ce cas que l'Etat fasse respecter la loi ? Quoi qu'il en soit, il est absolument invraisemblable que le problème soit laissé à pourrir et s'envenimer depuis des années déjà, qu'on le laisse empirer encore, sans y apporter quelque solution que ce soit.
  23. De fait, et cela rappelle la maxime d'un certain Otto.
  24. Oui, enfin je resterais prudent. Les Russes souhaitent augmenter le tempo de leurs bombardements c'est entendu, mais que signifie au juste ce chiffre de "86" ? Le nombre des armes tirées ? Celui des points visés (sachant que détruire une cible peut nécessiter d'en frapper plusieurs) ? Celui des cibles, comme les médias russes le rapportent avec gourmandise ? Et comment ce nombre de "86" peut-il être si proche du nombre des sorties "88" ? Sans pouvoir être totalement affirmatif il me semble que quelque chose cloche. La Russie est censée n'avoir sur place qu'une trentaine d'avions de bombardement et de soutien rapproché ainsi qu'une vingtaine d'hélicoptères d'attaque. Frapper 86 cibles par jour avec cette force devrait nécessiter que chaque appareil effectue plusieurs sorties par jour : même s'il peut arriver qu'un seul avion frappe plusieurs cibles dans le même raid, ça ne doit pas être le cas le plus courant - sauf bien sûr s'il faut comprendre 86 armes larguées - et certaines cibles au contraire peuvent nécessiter un raid de plusieurs avions. Et on voit des informations (je ne retrouve plus la source) comme quoi la Russie voudrait encore augmenter le tempo, jusqu'à 200 cibles par jour. C'est possible oui... à condition de renforcer très significativement la force aérienne stationnée à Lattaquié. Peut-être les Russes le décideront-ils, mais dans ce cas on le saura et on aura des photos, ce serait impossible à cacher à l'âge des photos satellite. Ce qu'a affirmé Erdogan est assez remarquable : - La Turquie ne "tolérera pas" que les forces kurdes prennent le contrôle de telle partie du territoire syrien, ce que d'une part en droit international ils n'ont aucun droit à décider étant donné que la Syrie ne fait pas partie du territoire turc - sauf naturellement à proposer au gouvernement syrien d'appuyer sa reconquête de la zone contrôlée par les Kurdes, ce à quoi je ne crois guère . D'autre part, ne pas tolérer signifie être prêt à employer la force... Erdogan annonce donc une incursion militaire turque chez le voisin si les Kurdes devaient progresser contre ceux qui aujourd'hui contrôlent la frontière entre Jarabulus et Azaz - Ceux qui contrôlent ce segment de la frontière, eh bien c'est pour l'essentiel l'Etat Islamique. Autrement dit, la Turquie vient de menacer d'intervenir pour défendre l'Etat islamique contre son ennemi kurde. Que le gouvernement Erdogan appuie l'E.I. n'est pas vraiment surprenant... mais c'est à ma connaissance la première fois qu'ils l'admettent aussi directement Petite rectification si tu permets - mais j'y tiens - l'Occident n'est pas responsable de l'invasion, l'occupation, les nettoyages ethniques et l'émergence de l'E.I. en Irak. Les Etats-Unis ont une énorme part de responsabilité dans ces événements oui. Ainsi que ceux qui les ont suivi. La France, l'Allemagne, la Grèce, un certain nombre de pays n'ont aucune responsabilité dans tout cela. Et ces pays sont des pays occidentaux. Preuve suffisante que l'Occident n'est pas responsable. Qu'il soit trop facile de passer d'un prétexte de défense de valeurs à un prétexte d'intérêts bien compris et retour, pour justifier les actions de tel ou tel gouvernement, nous sommes d'accord. Et il est souhaitable d'avoir un discours cohérent et constant sur le sujet, sinon le résultat risque fort d'être pire à la fois qu'une défense de "valeurs" désincarnée de tout contexte stratégique et qu'une défense froide d'intérêts stratégiques bien compris. En ce qui concerne la justification de turpitudes, ce n'est pas la question. Je ne crois pas que qui que ce soit sur ce forum trouve acceptable de chasser des gens de chez eux. Ce qu'il faut garder bien présent à l'esprit en revanche, c'est que certains pays, mouvements ou groupements commettent davantage de crimes que d'autres. Que nul n'est innocent, qu'aucun crime n'est en soi acceptable, mais que dans le monde réel certaines forces sont toutefois préférables à d'autres - parfois très largement - pour raison humanitaire, tout en n'étant pas parfaits non plus. Et que dans certains cas il peut être de notre intérêt d'appuyer ces forces "moins pires" que d'autres. Si on ne souhaite pas le faire, alors il ne reste que deux options, soit faire alliance avec les anges de lumière qui viendront conquérir le monde pour établir le règne du Bien (où sont-ils ?), soit se retirer du monde et n'avoir de relation avec personne (tout aussi impraticable) C'est pourquoi il est à mon avis tout à fait justifié et nécessaire de "faire la pesée" des crimes. La politique étrangère et militaire française n'est certes pas totalement innocente, nos armées ont sans doute provoqué des milliers de morts d'innocents depuis la fin de la guerre froide, mais je la préfère tout de même à celle disons de l'Arabie saoudite, et pas seulement parce que c'est mon pays. Bien sûr, on peut aussi adopter un point de vue totalement cynique et froid, et simplement appuyer la partie dont les intérêts rencontrent les nôtres, ou que nous trouvons commode de rejoindre. C'est ce que nous faisons parfois, ainsi la politique étrangère américaine a provoqué plusieurs millions de morts innocentes depuis la fin de la guerre froide, c'est sauf erreur celle qui a provoqué les pires dégâts humains dans ce laps de temps, et pourtant nous restons les alliés des Etats-Unis - et je ne le remets pas en cause d'ailleurs. Mais autant que possible, il est souhaitable de ne pas en rester au point de vue cynique, ni à la posture de retrait sur son quant à soi - car les autres sont tous des criminels, ni de s'illusionner sur un gendarme du monde aux intentions forcément bonnes et morales. Donc, faire la part de ses intérêts à soi en propre, des intérêts communs de l'humanité en général - la stabilité notamment, et de la morale élémentaire. Dans quelles proportions, comment... c'est toute la question et elle est complexe ô combien. Mais quoi qu'il en soit nous serons amenés à soutenir des moins pires, c'est-à-dire des gens qui ont leur part de crimes. Des gens comme nous, en fait. Si du moins notre idée de nous-mêmes d'être du nombre des moins pires est justifiée. Ce dont je suis convaincu, mais il y a des gens qui désapprouvent.
  25. C'est que je voulais évoquer en effet. Non seulement le Japon est un pays du seuil, et comment ! Mais encore il est le seul parmi eux à aussi être sur le seuil en ce qui concerne les missiles balistiques longue portée, pas seulement pour les armes nucléaires elles-mêmes. Les pays capables de fabriquer des missiles intercontinentaux à propergol solide - les plus intéressants d'un point de vue militaire car capables de décoller sous très faible préavis - sont : Etats-Unis, Russie, France, Chine, Israël, Inde (et encore) et Japon. Dans cette liste, tous les pays sont dotés d'armes nucléaires... sauf un. Et pour tous ces pays ce type de lanceur a profité / été lié avec le programme de balistique intercontinental... sauf pour le Japon. Le Japon a construit depuis les années 1970 des lanceurs spatiaux légers à propergol solide, d'abord la série Mu, puis le M-5, tout récemment l'Epsilon. Ces lanceurs sont utiles pour des satellites moyens ou de petites sondes spatiales. Mais il serait affreusement facile de les utiliser à autre chose. Je suis d'accord qu'il est probable que le Japon n'a pas d'armes nucléaires opérationnelle cachées quelque part. La définition de probable que j'utilise est : je veux bien parier dessus, mais seulement une petite somme... et seulement à 1 contre 1 hein. Reste que ce n'est probablement pas totalement un hasard que le Japon dispose de toutes les technologies non seulement pour l'arme nucléaire mais encore pour les balistiques dernier cri. C'est à mon avis une politique suivie quoique discrète. L'objectif étant de se maintenir dans une situation où si pour une raison ou une autre il fallait doter le pays en urgence d'une dissuasion de classe mondiale, ça ne prenne vraiment pas longtemps. Il y a de nombreux pays du seuil, mais le Japon est le seul pays avec une dissuasion nucléaire mondiale sur le seuil.
×
×
  • Créer...