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PolluxDeltaSeven

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Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven

  1. Il a dit sensibilité, pas susceptibilité.
  2. Merci Amiral de réussir en une phrase à résumer ce que j'essaie d'expliquer ici sur de nombreux postes ;) (Et d'utiliser le mot "cohérence", ça me touche beaucoup! :lol: )
  3. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Pour l'orientation de l'antenne du F-35, c'est le même choix qui a été fait sur le Super Hornet. (mais pas sur le F-22) Ce choix est cohérent avec le profile de vol des appareils: ils volent plus bas qu'un pur intercepteur comme le F-22 et leur radar est donc positionné de telle sorte qu'il offre une couverture optimale en air-air "vers le haut", tout en restant capable de faire du look-down air-air et de la cartographie. D'autant plus que pour la navigation et la désignation de cibles ils disposent de suites optroniques (internes pour le F-35, externe pour le Super Hornet) orientées vers le bas. De plus, ça permet en théorie de réduire la SER vue du sol sur certaines longueur d'ondes de radar. En gros le gain en air-air est supérieur à la "perte" en air-sol/SDT, donc ils font se choix pour leurs appareils d'attaque. Sur le F-22 ou le Rafale, l'alignement dans l'axe est un compromis différent qui offre plus de potentiel en look down, que ce soit en air-sol (Rafale) ou en air-air (les deux). Cela correspond mieux au profile de mission (le F-22 est censé voler au dessus des F-35 et autres F-18 comme chien de garde) et aux autres choix d'avionique (l'OSF du Rafale est orienté air-air et placé au dessus du nez, le design initial privilégiant le RBE2 pour la carto/SDT et un pod externe pour les fonctions FLIR/PDL). Après, on peut dire ce qu'on veut sur les choix des uns et des autres, la solution de SELEX reste un excellent compromis! A capacité et puissance équivalente le radar est plus lourd et plus cher, mais il offre bien plus de souplesse tactique pour des appareils polyvalents, et c'est un réel avantage, pas un simple gadget. Reste que c'est aussi des questions de faisabilités techniques. Les radars des Rafale, F-35, F-22 et autres F/A-18E ont été conçus dès le départ avec la contrainte de l'antenne électronique. Leur design a donc été optimisé pour offrir le plus de module, avec les unités de traitement du signal, les systèmes de refroidissements etc. dans un volume et un poids donné. En purs termes de design aéronautique, c'est un choix évident: on fait au plus léger et au moins encombrant possible pour optimiser les performances mais aussi la SER. Pour les Typhoon et Gripen, leurs radars de base étaient des antennes classiques, avec comme résultante des "nez" fortement hypertrophiés par rapport à la concurrence US et Française qui avait pris en compte l'antenne électronique dès le départ. Quand vient l'heure de passer à l'AESA, ils disposent donc dans la balance (au sens littéral) de plus de marge de manoeuvre en terme de poids et de volume. Comme ce poids et ce volume ne peut pas servir à rajouter plus de modules (ça c'est limité par la taille du radome), et bien autant en profiter pour y intégrer autre chose, un système de rotation de l'antenne comme sur le Gripen, ou d'une articulation conventionnelle comme sur le Mig-35, mais ça aurait aussi pu être l'ajout de systèmes FLIR/IRST (choix japonais) etc. Cela peut sembler tout bénèf, effectivement, mais il n'empêche que c'est la résultante de choix initiaux (antenne mécanique) qui entrainent des inconvénients qui restent d'actualité: -qui dit nez plus gros dit SER plus importante, -qui dit nez plus gros et plus long dit moins de visibilité vers le bas pour le pilote (F-35, Super Hornet et Rafale sont tous les 3 des appareils à vocation navale), -qui dit radar plus gros dit avion plus lourd, qui dit systèmes mécanique dit radar plus cher et plus d'entretien etc. Comme cela a été dit plus haut: il n'y a pas de bonne, de mauvaise ou de meilleure solution, tout dépend de ce qu'on compte en faire. A mon sens, radar fixe ou rotatif, orienté ou dans l'axe, à chaque fois le choix est cohérent et reste un bon choix, vraiment.
  4. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Ce qui correspond à la plupart des clients export des avions européens d'ailleurs ;)
  5. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Les EAU ne comptent pas affronter seuls l'Iran ou l'Arabie Saoudite, la question ne se pose ni pour eux ni pour le Qatar ou le Koweit ou n'importe quel petit état de la région. Ils se positionnent avec du très bon matériel pour disposer d'un bon positionnement au sein d'une coalition internationale. Que le Brimstone ait été conçu dans une optique de Guerre Froide ou pas ne change rien à l'affaire: la règle est la même pour tout le monde, les Iraniens n'ont pas non plus la défense aérienne des soviétiques! On parle de très grands espaces, au dessus de l'eau et du désert. Le risque DCA et SAM courte-portée n'a pas évolué depuis les années 80, il aurait même plutôt diminué en fait statistiquement. Rien ne laisserait croire qu'une coalition armée contre l'Iran aurait plus à craindre de la DA iranienne que celles qui ont affronté l'Irak par deux fois, ou la Libye, ou même les conflits Israelo-Arabes des années 80. L'AASM est un très bon armement qui permet d'éviter les sites SAM moyenne-portée, qui sont plutôt des sites fixes ou peu mobiles, et qui peuvent être traités par d'autres moyens (les EAU ont du HARM sous F-16 et du missile de croisière sous 2000). D'autres armements restent pertinents dans un contexte défensif, c'est le cas du Brimstone conçu pour contrer aussi les défense courte portée et l'AAA ennemie. Si le Maverick a eu tant de succès face à une avancée ennemie à une époque ou le risque DA n'était pas plus faible qu'aujourd'hui, pourquoi le Brimstone en aurait?? De toute manière ce n'est pas l'objet du débat. Le Brimstone fait des choses que l'AASM ne fait pas, et vice versa, on va pas rentrer dans ce genre de comparaisons inutiles.
  6. Je ne renie pas l'argument du coût mais celui de la terminologie. Si on commence à parler de drone consommables, ça va vite nous coûter très cher en drones! Je pense qu'il faut d'un côté développer des armements low-cost, éventuellement avec des caractéristiques loitering, mais de l'autre ne pas négliger l'importance des drones récupérables depuis des navires, notamment pour des navires amenés à opérer longtemps sur zone, et/ou tous seuls. Si la seule solution pour une FREMM d'obtenir des renseignements c'est de lancer un drone-missile qui sera perdu quoi qu'il en soit, elle ne pourra pas lancer beaucoup de missions de reco, c'est certain.
  7. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    On est d'accord. C'est pour ça que j'ai pris d'autres pays en exemples. Ceci étant dit, ce n'est pas le Typhoon qui me fait peur aux EAU, c'est le F-35. Lui pourrait être vu comme un remplaçant du Mirage 2000-9 sur l'aspect offensif, et le Typhoon pourrait éventuellement en être le complément sur l'aspect défense aérienne. Je suis d'accord que ça ne collerait pas tellement au modèle de force des EAU qui aime les appareils hautement polyvalents. Mais il ne faudrait pas négliger les pressions US derrière, et le glissement du modèle de force qui pourrait en découler. Je n'y crois pas vraiment, mais il faudrait voir ce que serait prêt à offrir Eurofighter pour les convaincre. Dans tous les cas, ils ne sont guère plus crédibles aux EAU qu'en Inde, où on reste les favoris, mais les Anglais savent vraiment vendre, ce qui n'est pas toujours notre cas. Et rappelons nous que les EAU restent des gens très susceptibles et exigents, et qu'ils n'ont pas d'urgence opérationnelle. S'ils veulent nous jeter comme ils ont jetés les Italiens pour le M-346 ou EDF pour les centrales nucléaires, ils le feront. Ils n'ont pas d'urgence à remplacer les Mirage 2000-9, ni même à faire mieux que le Mirage 2000. Ils pourraient très bien choisir de complèter leur flotte par un appareil qui offre quelque chose de différent si l'envie leur prenait. Avec eux rien ne me surprendrait. Le Brimstone a évolué, il est maintenant proposé en version anti-navire (notamment fort utile contre les petites embarcations de harcèlement et de débarquement dont les iraniens sont très friands), mais est également très utile contre tout type de véhicules. La présence de MANPAD est un risque, c'est certain, mais il ne faut rien exagérer non plus. Quand on en est à protéger son pays à ses portes, surtout vu la taille des EAU, la profondeur stratégique n'existe tout simplement pas. Et surtout on accepte de prendre des risques. Quand le Brimstone a été développé, c'était pour contrer une menace russe bien plus dangereuse et mieux protégée que tout ce que les iraniens pourraient bien envoyer aux emirats de l'autre côté du Golfe. C'est le pendant moderne au Maverick, qui avait fait ses preuves dans des configurations similaires face à des menaces similaires en Irak d'ailleurs.
  8. Je pense que pour ce type d'engins, il faut être patient. Les "drones consommables", c'est en fait un missile de croisière low-cost auquel on a greffé des moyens de reconnaissance et des moyens de communication bidirectionnels. On le tire quand on sait qu'on va finir par le flanquer sur quelque chose à la fin de la mission (ce qui implique tout de même un conflit avec suffisamment de cibles pour que ce soit utile) et on en profite soit pour faire quelques passages d'observation avant de détruire la cible prévue, soit pour voir si on peut pas trouver une cible d'opportunité plus intéressante que celle prévue à la base. Mais sur le long terme ce n'est pas forcément une solution très économique pour une armée comme la notre. Un drone de ce type avec 2 ou 4 munitions Bonus ou de ce type là, mais qui serait récupérable (mais aussi éventuellement sacrifiable) serait sur le long terme sans doute plus économique. Ce ne serait pas la mer à boire: on l'a déjà fait avec des drones ALAT lacés par catapultes, on pourrait le refaire avec des drones marine lancés de catapultes ou même de VLS. Pour la récupération, bah comme pour les drones cibles: parachutes et flotteurs, voire même un retour autonome sur le navire (ponts plats notamment). Je pense que c'est vers ça qu'on va se diriger à plus long terme: des moyens de surveillance persistants avec la possibilité de traiter 1 ou 2 cibles d'opportunité.
  9. Sur les dernières années on a vu que la marge de manoeuvre de nos unités était très très faible. Il n'était pas rare de voir les rades de Brest et Toulon quasiment vides simultanément parce que la Marine devait opérer simultanément sur toutes les mers.
  10. :O :O :O ça coûterait considérablement plus cher que d'adjoindre une seconde catapulte au porte-avions!! Considérablement!!
  11. Ce qui coute cher sur un MDC, c'est le propulseur, le système de guidage sur toute la durée du vol, le système de mission et le développement du corps du missile. Pas la charge. A partir de là, autant lui coller une charge précisément adaptée. Si on lui colle une charge standard, voire même une arme standard (type AASM), ça ne va faire qu'alourdir considérablement la charge, et donc le missile, et donc entrainer des contraintes sur le propulseur et sur le système de guidage et de commandes de vol etc. On se retrouvera au final avec un missile bien plus cher, de beaucoup, pour pas grand chose de plus au niveau opérationnel.
  12. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Oui mais pas sur Rafale, on garde la DL monodirectionnelle du MICA pour le Meteor... ... et puis bien sur dans 5 ans on allongera du pognon pour développer plus tard et plus cher une DL bidirectionnelle comme les autres pour alimenter le marché export. Mais bon ça c'est un autre débat. :lol:
  13. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    "Sur le papier", ça veut juste dire le potentiel de la cellule. Les configurations d'armement possibles, l'espace disponible pour l'intégration de nouveaux équipements etc. Après c'est effectivement soumis à des tests et on a parfois de bonnes ou de mauvaises surprises (par exemple l'implantation du PDL en latéral avant n'a pas été possible sur le Typhoon. Sur le Super Hornet, elle implique de se passer de réservoir pendulaire sous l'aile du même côté etc. Autant de choses pas prévus au départ avant les tests). Quand au financement de ces évolutions, ça dépend de quoi on parle. Développer et intégrer de l'AESA, des CFT ou des TVC sur le Typhoon, il est évident que ça ne peut se faire qu'avec l'accord et la participation des pays partenaires. Après, s'il s'agit d'intégrer des configurations à 4 ou 6 lanceurs triples Brimstone ou 4 ou 6 anti-navires NSM ou RBS-15, ça à la limite ça peut se financer par n'importe quel client qui est prêt à allonger tout ou partie du pognon nécessaire. C'est assez commun dans les deals d'avions de chasse. Et, mine de rien, déjà avec 2 configurations de ce type le Typhoon se révèlerait comme un redoutable compétiteur sur le marché des avions de défense aérienne et d'interdiction courte/moyenne-portée, j'y reviendrais. Parce que, comme le disais un célèbre centurion lors de l'assaut du chantier du palais de césar: "Ce n'est pas qu'une question de moyens". Les questions d'ordre culturelles, démograhiques et historiques jouent énormément là-dedans. Si on prend le Koweit, sur une population d'un peu plus de 2 millions d'habitants, dont plus des deux tiers ne sont pas citoyens, la moitié de ce qui reste sont des femmes qui n'ont pas accès à de tels postes, on enlève les trop jeunes, les trop vieux... Reste qu'ils ont une centaine d'appareils de combat (chasseurs et hélicoptères) à armer avec ça. Et c'est chaud tendu. Du coup, ils font appel à de la main d'oeuvre étrangère. Et c'est valable dans tout le Moyen-Orient ça. Certaines forces aériennes locales comptent plus de contractuels privés Français, Anglais et Américains (entre autres) que de citoyens locaux dans leurs rangs. Bon, niveau pilotes ça va encore. Ils sélectionnent la crème chez eux, la forme chez nous, c'est souvent inclu dans les deals. Et à côté de ça il y a des choses plus difficiles à "acheter", comme des experts en systèmes de renseignement électronique, des fins stratèges et tacticiens, une culture de la guerre et des OPEX (bah oui, l'expérience ça ne s'achète pas encore), des satellites et des experts en imagerie, des services de renseignements efficaces etc etc. Le pognon n'achète pas tout, et en premier lieu il n'achète ni l'expérience ni la culture militaire. ça c'est quelque chose qu'on doit faire seul. On peut éventuellement aligner beaucoup de pognon pour être formé par les meilleurs, comme les meilleurs (voir la Malaisie ou le Chili, des pays avec bien plus de potentiel démographiques, dans la construction de leur sous-marinade), mais l'expérience et la culture de corps il faudra se la développer tous seuls. A ce jeu là, les EAU sont clairement de très bons élèves d'ailleurs. Mais ils galèrent aussi, comme tous les autres dans le coin. Tout à fait. J'avais écris un truc à ce propos il y a 2 ans je crois à propos du marché indien. Il ne faut pas oublier que les avions sont connotés. Le Rafale est connoté "attaque", notamment en profondeur, alors que le Typhoon est connoté "défense", air-air et air-sol. Ces connotations ne sont pas basées sur de vent d'ailleurs. Les anglo-saxons aiment bien croire que la différence entre le Typhoon et le Rafale se place d'un point de vue type de mission (air-air vs air-sol) alors qu'elle se situe bien plus dans la nature de la mission (défense vs attaque, pour caricaturer) et la portée de celle-ci. Sachant bien entendu que qui peut le plus peut le moins, toujours pour schématiser. De sorte qu'un Rafale reste redoutable en défense courte portée, alors que le Typhoon va toujours en chier pour ne serait-ce qu'approcher les perf du Rafale en pénétration ou en loitering CAP. Assez cyniquement, on peut noter qu'à ce petit jeu là le Typhoon moins capable que le Rafale pourrait sur certains marchés tirer un avantage de cette image. Le choisir, c'est aussi envoyer un message à l'adversaire potentiel, celui qu'on est là pour se défendre uniquement, et que c'est pas avec ça qu'on ira vous balancer des missiles de croisière (ou des bombes nucléaires dans le cas du marché indien) dans la gueule.
  14. Certes. Manque l'ubiquité! :lol:
  15. Oula alors, pour le Taurus vs Scalp: -Pour le design, on a rien à envier au Taurus: certes ils font de jolis dessins 3D avec leurs charges modulaires etc, il n'empêche que le design du Scalp est tout aussi modulaire. Rappelons d'ailleurs qu'il est commun avec l'Apache, qui était un disperseur de sous-munitions anti-pistes. On parle de Scalp-EG d'ailleurs normalement, pour Emploi Général, sous-entendu il existe d'autres design -y compris à sous-munitions- possibles, mais simplement non commandés par nos forces ou les britanniques d'ailleurs. Quand aux charges Bonus, si les Allemands veulent s'amuser à user du MDC sur de l'anti-véhicule (vue leur géographie, je peux comprendre), grand bien leur fasse, mais nous pour ça on a l'AASM qui est bien plus pertinente dans cet usage. Rappelons à ce propos que nous considérons le Scalp comme une arme de première frappe, d'où la charge unique durcis. On frappera le déport de véhicules, leurs déports d'armement et de carburant avant leur déploiement. L'utilisation de munitions Bonus sur un tel missile ne peut se faire dans un seul cas tactique: celui d'une colonne blindée en formation. ça peut parler aux Allemands, c'est normal. Pour nous ou les Anglais, si on en arrive là c'est qu'on a déjà merdé quelque part ailleurs et avant. -Pour la capacité tri-partite: Ils pourront utiliser les même missiles sur des avions ou des bateaux, c'est cool. Cela dit, un Taurus avec booster reste un Taurus! C'est TRES LOIN d'avoir les capacités d'un MDCN en terme de portée notamment. Si tu préfère on annule le MCDN et on fout des boosters à nos vieux Scalp-EG pour les tirer depuis des lanceurs sur bateaux... Ah mais, quels lanceurs au fait? Parce que ça rentre pas dans un silo ça, ni dans un tube lance torpille de sous-marin ça. Donc il faut renoncer soit aux lanceurs VLS soit aux lanceurs anti-navire pour les intégrer sur un navire... Super choix de design. Quand au lancement depuis un A400M, pour l'instant ça aussi ce n'est que des vues 3D pour l'instant. Les Allemands développent le Taurus parce qu'ils n'ont que ça. Sa capacité "tactique" avec sous-munitions et son utilisation navale ne sont que des palliatifs à l'absence ou à l'abandon d'autres programmes d'armement (Polyphem, MDCN etc.). Nous on a diversifié nos armements (AASM, Scalp-EG, MDCN, MM-40 Block 3 etc...). On a donc fait des choix différents dans le développement de nos capacités. Après je suis d'accord qu'on va manquer carrément de souplesse et d'ambition en matière de MDCN. Ce qui me choque le plus personnellement c'est l'absence de VLS (ou au moins de soute torpilles conséquentes) sur nos futurs SNA. Certes nous n'avons pas encore beaucoup de RETEX sur les MDC et aucun sur les MDCN, mais ça nous aurait coûter tant que ça d'imaginer un peu et d'extrapoler à partir de ce que font les US et les UK depuis des années? A mon sens on fait les bons choix, mais on reste trop frileux dans les dotations et la souplesse d'emploi.
  16. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Oula, certainement pas! Ce qu'ils racontent n'est qu'un ramassis de conneries et d'approximations erronées! Ce que MOI je dis, c'est que le Typhoon sur le papier est un appareil qui, pour beaucoup de pays, peut tout à fait convenir bien mieux que le Rafale. Pas uniquement en termes opérationnels, mais aussi en termes psychologiques et philosophiques. Le potentiel d'évolution plus grand du Typhoon, c'est uniquement parce qu'il est méga à la bourre sur TOUS les domaines (y compris air-air -voire AESA et intégration Meteor) et qu'il reste donc plus de boulot à faire. Et que du coup dans ce contexte le consortium aimerait bien trouver une vache à lait capable de payer ces évolutions en échange d'une ristourne sur les cellules à produire (vu que de toute manière personne ne veut de la dernière tranche en Europe). Pour illustrer mon propos: Un petit pays, un émirat, situé entre la grande Arabie Saoudite et l'Iran qui cherche surtout à assurer sa défense n'aura que faire d'un appareil apte à faire de la reconnaissance stratégique, de la double frappe Scalp à 1500km, de la CAP pendant plus de 2h30 sans ravitaillement en vol, tout en assurant sa propre sécurité aérienne. Il n'aura ni les compétences ni l'espace aérien nécessaire pour développer des tactiques de défense aérienne mettant en jeux un travail de réseau complexe et un travail en coopération très poussé. Il ne saura pas faire, donc tout ce qui fait la supériorité du Rafale (qui n'est pas théorique: le Rafale est précurseur d'une philosophie de conception qu'on retrouve aujourd'hui sur le F-35, le PAK-FA et tous les nouveaux systèmes de combat aériens) ne sera en fait jamais utilisé par cette force aérienne. Parce qu'elle n'aura pas la compétence, les moyens ni la philosophie d'emploi permettant d'en appréhender e d'en maîtriser les subtilités. Mais cette même force aérienne aura sa fierté, et du pognon, et donc envie de se payer du bon matos. Elle ne maîtrise pas la subtilité du combat en réseau, la collecte multivectorielle de renseignements, elle ne peut pas entraîner ses pilotes à maîtriser toutes les formes de combat (aérien et A2G) dans le bas BVR et le haut WVR, elle n'a aucune expérience dans la maîtrise du combat aérien furtif, parce que ça demande des efforts de doctrine et d'entrainement qui dépassent le seul achat de l'appareil. Par contre, puissance brute, vitesse ascentionnelle, grosses configurations d'armement air-air, grosses antennes radars, gros canards bien à l'avant du nez, Mach 2+ sur la catalogue, ça ça lui parle. ça ils connaissent déjà, ils maitrisent déjà, et ils pourront prendre en main immédiatement. Parce que le Typhoon est le dernier d'une génération d'appareils apparus dans les années 70, qu'il en pousse tous les éléments jusqu'au bout. C'est un conservateur, un vrai de vrai. Il n'a pas la subtilité, l'élégance ni l'efficacité des premiers appareils de la nouvelle génération (Rafale, Super Hornet, Raptor, ou même Gripen). Sa configuration aérodynamique (canards très en avant, entrées d'air ventrales, aile basse, aérofrein dorsal etc.) est d'un classicisme effrayant pour une force aérienne moderne, mais rassurante pour une petite armée de l'air qui en chie pour maintenir un minimum de cohérence. Quand on veut équiper une armée de mercenaires bourrins, on va pas leur refiler le dernier fusil d'assaut bardé d'électronique et qui fonctionne sur pile, on leur dénichera un bon vieux stocks de AK-47 qui fera très bien l'affaire. Et bien là c'est pareil. Pouvoir se payer la crème de la crème, c'est une chose. Avoir les moyens de l'utiliser, c'est autre chose. Certains seront prêts à payer plus cher un Typhoon qu'un Rafale: la puissance moteur et la taille du radar les rassurera à défaut de leur apporter un quelconque avantage tactique. Et si les partenaires Eurofighter s'étaient bougé le cul plus tôt pour lui intégrer du Brimstone sur lanceurs triples, il aurait eu une corde de plus à son arc pour jouer le rôle du chasseur de défense courte portée. Aujourd'hui, le Typhoon tient sur le marché face au Rafale et Super Hornet la place que le Mirage 2000 occupait autrefois face au F-16 et Hornet: un avion qui coûte plus cher, moins polyvalent, plus classique de conception, mais qui vole plus vite et plus haut et peut potentiellement proposer des configurations d'armement inédites. On l'a vu avec le Mirage 2000: ça peut suffire à plaire à certains, même si l'écart avec la concurrence est à mon sens encore plus grand pour le Typhoon que pour le 2000 à l'époque.
  17. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    J'y avais pensé, c'est possible et même probable, mais c'est risqué. ça a toujours été risqué, à partir où 2 des 4 membres du consortium Eurofighter ont fait le choix du F-35 plutôt que du développement des capacités air-sol du Typhoon d'ailleurs. C'est risqué parce que dans le même temps, si le Typhoon a besoin d'être couplé au F-35 d'après la propagande UK, la réciproque n'est pas vraie. Le F-35 aura le Meteor intégré en soute, une furtivité accrue, un radar AESA et de meilleurs senseurs passifs (surtout que les EAU ont déjà le F-16E). Après, Eurofighter pourrait effectivement tenter le tout pour le tout. Même si au final ça convainc les EAU d'opter pour le seul F-35, ce sera toujours ça que les Français n'auront pas. Si BAE joue cette carte, c'est sans doute parce que les EAU ont toujours aimé la double source d'approvisionnement. Et à ce petit jeu là le couple F-35/Typhoon est plus cohérent que le couple F-35/Rafale. Reste les questions diplomatiques...
  18. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Ils ne se croient pas au souk, ils SONT au souk, un souk que nous avons créé nous autres européens dans nos propres programmes. Ils profitent de nos faiblesses politiques et industrielles et ils seraient très très cons de ne pas le faire. A terme d'ailleurs, ce ne sera pas forcément un mal. Le marché export n'est pas assez grand pour accueillir et soutenir 3 compétiteurs européens au top de leur forme. Il n'y a que deux solutions: où l'un (voire 2) des trois se couche et plie bagage, arrêtant toute prospective d'avenir et laissant les gros contrats et leurs crédits de développement attenants au(x) survivant(s), soit nous continuons tous les trois à nous partager les marchés intéressants et leurs crédits de développement le temps que nous pouvons, progressant tous un petit peu pendant quelques années, mais accusant un retard qu'on ne pourra plus rattraper quand le F-35 arrivera sur le marché. Parce que faut pas se faire de film: arriver à placer un Rafale F4 quand le F-35A sera sur le marché, ce sera autrement plus difficile que d'affronter le F-16, Gripen ou Typhoon !! Et ça aussi les Emiriens le savent!! Lockheed rêve d'en faire leur client de lancement dans les pays arabes.
  19. Je doute qu'on sacrifie les 2 FREDA pour en faire des FREMM-ASM. Au delà de leurs capacités d'emport en Aster, c'est surtout leur système de combat centralisé qui va devenir une vraie nécessitée. On le voit avec le changement de radar de nos FDA actuelles et avec les RETEX Libyens, et la décision qui sera sans doute enterrinée de ne pas nous doter de PA2, avoir des FREDA capable de gérer d'importantes opérations héliportées, y compris de combat, ne sera pas un luxe. On se rappelle des critiques faites sur le choix de l'Herakles placé assez bas comme radar principal pour des FREDA... Il n'empêche que ça reste un bon choix pour gérer des opérations aériennes et héliportées en situation littorales, d'autant qu'on a toujours 2 HRZ pour assurer la DA en haute mer (et que les FREDA ne seront pas non plus à poil dans ce domaine). Après, niveau réductions, je ne sais pas trop. On pourrait effectivement choisir de réduire les commandes de FREMM d'une unité, mais un autre choix pourrait aussi être d'étaler les livraisons un peu plus (si possible via des commandes export) histoire de prolonger la série de 2 ou 3 unités pour remplacer les 5 FLF qu'on n'aurait pas revalorisées. Ce serait économiquement plus logique que de raboter la série des FREMM pour devoir relancer un tout nouveau programme plus tard pour le remplacement des FREMM. Mais bon, comme ce genre de considérations macroéconomiques dépassent les échéances électorales de 5 ans qui intéressent tous les partis politiques, on pourrait encore une fois faire un mauvais choix à long terme. On ne fait que ça depuis 30 ans de toute manière: faire des économies sur son mandat en créant des trous capacitaires qui couteront bien plus cher à combler plus tard, sur le mandat politique d'un autre (mais sur les deniers des mêmes contribuables).
  20. Tout est question de choix et de compromis. Les US ont pléthore de lanceurs et peuvent donc avoir pléthore de MDCN. A partir de là, ils font le choix logique de réduire la puissance de leur charge et la taille (et donc la précision) de leur système de guidage et de leurs commandes de vol (je schématise) pour autoriser 2 choses: réduire le coût des missiles tout en augmentant leur portée. Augmenter la taille des réservoirs ne coûte rien, alors que réduire la charge utile et ne pas s'embarrasser avec des commandes de vol trop subtiles permet de réduire les coûts drastiquement, surtout sur de telles séries. On pourrait très bien faire le même choix qu'eux et partir sur des missiles de 2000km+ de portée mais ce serait un très mauvais choix. Parce que pour traiter le même nombre de cibles durcies (charge) ou bien protégées (finesse du guidage et des commandes de vol) il nous faudrait deux à quatre fois plus de missiles, et donc de lanceurs. Et les lanceurs ça coûte cher. D'autant que même si on avait 3 ou 4 fois plus de lanceurs, ça resterait des quantités de production infimes par rapport aux US, et on n'aurait toujours pas le même effet de série qu'eux pour baisser le prix unitaire. Pour le coup, on a fait un choix cohérent: nous n'avons pas l'ambition de frapper au delà du millier de kilomètre (pas de manière time sensitive depuis la mer en tous cas) mais ce qu'on pourra frapper on le frappera vite, bien, discrètement, avec précision et efficacité. C'est un choix.
  21. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Une des toutes premières analyses "whatif" que j'ai écris il y près de 10 ans concernait le grand potentiel commercial du Typhoon dans les pays de la péninsule arabique par rapport aux autres compétiteurs (Super Hornet, Rafale, Gripen etc.). En terme de performances opérationnelles et de cahier des charges, en terme de potentiel d'évolution, mais surtout en terme de philosophie de conception et de mise en opération (les habitués savent à quel point je tiens à ces paramètres), le Typhoon est sur la papier taillé pour ces pays. Le Typhoon est formidable appareil défensif, qu'on ne s'y trompe pas. Il possède une très bonne vitesse opérationnelle, un vrai surplus de puissance pour opérer dans des conditions très chaudes, des configurations d'armements air-air impressionnantes à défaut d'être équilibrées. En matière de potentiel d'évolution, le Typhoon est sur le papier une impressionnante machine d'interdiction courte-portée, avec des configurations potentielles à 6 missiles air-air, 3 réservoirs et 12 missiles Brimstone pour de l'interdiction anti-char ou anti-amphibie (les 12 missiles Brimstone pouvant être remplacés par 4 anti-navires NSM ou par 8 missiles Spear de 100km de portée). Pour des pays coincés entre l'Arabie Saoudite bien plus instable sur le long terme qu'il n'y parraît et l'Iran qui pourrait bien se voir poussée à bout, disposer d'un appareil capable de mener de puissantes charges défensives à courte portée peu prendre tout son sens. Sans doute bien plus que d'opter pour un appareil plus "capable" comme le Rafale ou le Super Hornet. Parce que c'est là que la philosophie de conception moins subtile, plus conservatrice, du Typhoon peut jouer à son avantage. Ce que le Typhoon peut faire, théoriquement le Rafale peut le faire, mieux. Le Rafale a plus de potentiel, une aérodynamique plus faible, une plus faible consommation, un plus grand rayon d'action, une meilleur capacité d'emport en charges lourdes, une plus grande polyvalence. Le Rafale peut faire de la vraie pénétration. De la vraie reconnaissance stratégique. De la vraie interception discrète, tout en finesse, sans même se faire remarquer. Il est l'appareil idéal pour les déploiements OPEX en conditions sommaires etc. Sauf que tout ça, dans ces pays là, ne joue pas forcément en faveur du Rafale. Pas du tout. Le Rafale est un outil plus raffiné, plus subtile, qui demande bien plus d'effort, d'entrainement, d'aptitudes pour être utilisé à 100% de son potentiel. Le Typhoon est le dernier appareil conçu selon des préceptes aérodynamiques et opérationnels des années 70-80, alors que le Rafale est le premier appareil conçu selon des principes qui marqueront le design des appareils des années 90-2000 et au delà. Sauf que, sauf leur respect, la plupart des pilotes du Moyen-Orient répondent à une philosophie opérationnelle, une doctrine d'emploi des années 70-80. Ils volent moins que leurs confrères de l'OTAN, utilisent moins de démultiplicateurs de forces (drones, satellites, AWACS, ELINT/SIGINT, ravitailleurs etc.), sont plus dépendant du guidage au sol, plus dépendant du support des industriels, etc. C'est une généralité bien entendu: certains des meilleurs pilotes du monde opèrent aux EAU, en Egypte ou en Jordanie. Mais c'est très minoritaire, même dans ces pays là. On connait tous les histoires des F-15 saoudiens que les américains devaient quasiment amener jusqu'au cul des Mig de Saddam en 91 pour qu'ils puissent faire quelques kills, ou les difficultés logistiques et opérationnelles rencontrées par les forces aériennes Emiriennes et Qataris durant le dernier conflit en Libye. Sur le papier toujours, la plupart de ces pays trouveraient plus rapidement leurs marques sur un appareil comme le Typhoon. Il est moins capable et plus cher que le Rafale? Certes, mais de toute manière ils n'auraient jamais réussi à utiliser les capacités supplémentaires qu'offre le Rafale, ils n'ont pas vraiment de problème de pognon, et préfère un appareil à la configuration plus rustiques et conservatrice (plus facile à appréhender pour leurs aviateurs) à un appareil plus subtile. La puissance brute est facile à appréhender, alors que la peur instillée par la maitrise parfaite d'un outil d'apparence moins dangereuse est bien plus difficile à imaginer. Bien entendu, en 10 ans, un certains nombres de choses ont changé et doivent être prises en compte dans cette analyse actualisée. Le fait est que le Typhoon "sur papier" s'éloigne de plus en plus du Typhoon du futur. L'intégration d'armements air-sol (y compris Brimstone, anti-navires etc.) est repoussée de plus en plus, idem pour l'AESA (les Meteor livrés à la fin de l'année aux Anglais seront stockés immédiatement faute d'avoir pu être intégré sur le Typhoon), il se prend des taules en combat aérien face au Rafale ce que même nous n'aurions pu parier il y a une décennie, ils n'ont pu intégrer leur PDL à l'endroit prévu initiallement etc. Dans le même temps le Rafale a reçu l'AASM et a fait les preuves de cette arme au combat, il continue à se développer à la fois sur le plan air-air et sur le plan air-sol, il dispose de capacités de reconnaissances stratégiques etc. Il n'empêche que cela n'a pas fait disparaitre le potentiel théorique du Typhoon. D'autant plus que les difficultés à exporter l'appareil et à finaliser la vente de la dernière tranche aux pays producteurs font qu'une grosse pression s'exerce sur les industriels. Assez grosse pour qu'ils puissent proposer de prendre à leur charge une grosse partie des développements industriels manquants en échange d'une promesse de grosse vente?? Ou qu'ils acceptent de vendre au rabais leurs "invendus" européens en échange du financement par un client export de tout ce qui manque justement au Typhoon pour être autre chose qu'un potentiel "de papier"?? Parce que ironiquement, s'il y a bien un pays au monde et dans le moyen orient en particulier capable de donner au Typhoon certaines des caractéristiques du Rafale, c'est bien les EAU. BAE et EADS pourraient très bien leur faire une offre commerciale en béton en échange du financement d'une partie des mises à jours nécessaires pour rendre le Typhoon compétitif sur ce marché Moyen-Oriental? Je pense aux CFT, au radar AESA et à l'intégration des armements air-sol de défense courte-portée. D'autant plus qu'il ne faut pas sous-estimer la puissance commerciale de BAE dans le coin: la vente en Arabie Saoudite, bien que sans surprise, a quand même marqué la suprématie de la force de vente anglo-saxonne vis à vis de nos méthodes franchouillardes. Le marché d'Oman n'est également qu'une question de temps pour le Typhoon, et les EAU comme le Koweit pourraient bien être des marchés naturels pour cet appareil également. Les avionneurs européens l'ont bien compris: avec l'Arabie Saoudite repartie sur du F-15, c'est bel et bien le marché des Emirats qui fera basculer le reste du MO dans le camps Dassault ou Eurofighter, à quelques exceptions près. Et les clients l'ont bien compris. Les EAU sont déjà le pays le mieux équipé de la zone à l'exception du géant saoudien. Ils n'ont en réalité BESOIN ni du Rafale ni du Typhoon, leurs F-16E et Mirage 2000-9 couvrant tous leurs besoins pour une ou deux décennies encore. Typhoon comme Rafale s'inséreraient très bien dans un schéma défensif s'il le fallait. Mais ils savent ce qu'une victoire chez eux signifierait pour l'avionneur qui remporterait le marché, et ils nous font jouer à celui qui baissera son pantalon le plus bas. Or, si on concrétise l'Inde et que le Brésil est en bonne voie, on sera peut-être moins enclins que prévus à donner aux Emiriens tous ce qu'ils veulent, surtout quand Eurofighter joue l'avenir export de son appareil sur ce marché. Bref, c'est loin d'être uniquement un poker menteur que nous fait BAE à Farnborough. Je pense qu'ils ont bien compris et analysé la position Emirienne, et qu'ils envoient en échange le message suivant à Dassault: "On va tout faire pour se positionner là-bas. Empêchez-nous si vous le pouvez!"
  22. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Habituellement je ne poste pas après un accident, parce qu'en général on a toutes les réponses avec le temps. Cependant, ce passage fait vraiment échos à ce que je pense depuis... bah depuis longtemps, y compris après d'autres accidents plus funestes. La sueur épargne le sang, c'est vrai. Et parfois, bien malheureusement, le sang épargne le sang aussi, même si on préfèrerait tous éviter d'en arriver là. Après chaque accident, on entend tout un tas de critiques et de commentaires demandant pourquoi on continue à pratiquer le vol en formation très serrée, le vol à TBA grande vitesse, ou les dog-fight sans restriction de distances pour les avions de chasse, ou les entrainements à armes et munitions réelles dans l'AdT, ou les immersions à profondeur maximale en sous-marins, ou le radada de nuit entre les lignes à haute tension pour les hélicoptères d'assaut. Car oui, tout ça, ça se paye en sueur et malheureusement, je l'ai connu dans mon entourage, en sang. Mais c'est ce qui fait que malgré certaines pertes capacitaires, malgré des réductions de parcs, de flottes et d'effectifs, nos forces armées restent des forces de premier rang. Parce qu'on prend encore des risques en entrainement, des risques qui reflètent la confiance que l'on a en nos hommes, femmes, simples soldats comme officiers. Certaines forces armées ne prennent pas ces risques. On se rappelle certaines nouvelles sous-marinades qui ont passé littéralement des années avant d'oser faire plonger leurs sous-marins. Ou de forces aériennes qui limitent l'entrainement au combat aux missions d'interception guidées depuis le sol pour éviter autant que possible une attrition galopante. Alors oui, le coûteux matériel est préservé (enfin, croit-on, parce que ça s'use quand même avec le temps, et le manque d'entrainement se paye en autres erreurs humaines), mais l'outil lui n'est aucunement affuté. Or, maîtriser un outil, c'est ce qui en fait sa force réelle. C'est valable du groupe amphibie au bataillon de fantassins, des troupes d'élite de l'Antiquité grecque aux futurs servant de drones de combat. Quelqu'un a soulevé plus haut la question d'un remboursement US s'il s'avérait que c'était la "faute" du Hornet. Au delà de l'absurdité technique d'une telle démarche, ce serait un non-sens opérationnel sur le long terme: l'armée qui commencerait à réclamer ce genre de dommages se verrait refuser tout entrainement ultérieur avec ce partenaires et sans doutes beaucoup d'autres. Et c'est elle qui aurait alors le plus à perdre, en connaissances et en maîtrise de l'outil opérationnel.
  23. Je ne suis pas hyper calé en micro-turboréacteurs, mais j'avais parlé avec un responsable industriel sur MDCN au Bourget qui m'expliquait que les Américains avaient une nette avance sur les Européens en matière de petits turboréacteurs économes en carburants. Cela faisait déjà à l'époque échos avec ce que j'avais pu lire sur A&C et ailleurs. Bon, ceci étant dit, selon la cible à traiter, toujours d'après ce monsieur, "même un MDCN d'une portée de 1000km" (il se gardait bien de citer le nom du Scalp naval et sa portée réelle) pouvait frapper certaines cibles plus loin que les Tactom US donnés pour 50% de portée supplémentaire. Apparemment parce que notre système de guidage et la vitesse du missile lui permettait de voler plus bas "sous les radars" plutôt que de les contourner. En gros, un trajet plus rectiligne. Il disait également qu'en terme de précision finale, tant l'autodirecteur que (surtout) les gouvernes et la réactivités de leur commandes permettaient des frappes plus précises que les Tactom, et théoriquement moins de missiles pour traiter le même nombre de cibles. Bon, après je pense que le monsieur en question montrait les points qui l'arrangeait : pas de version à sous-munitions pour les MDCN, quid des tirs contre des cibles moins bien défendues ou tout le monde vol en rectiligne (ex: Soudan, Libye etc.) Mais au final on sentait bien la valeur plus stratégique (en tous cas dans la dimension diplomatique et politique du terme) et moins tactique du MDCN par rapport au Tactom. Dans tous les cas, s'il est évident qu'on a mis le paquet dans les MDCN sur ce qu'on maitrisait déjà (gestion du vol, maniabilité, contrôle de la trajectoire, charge, désignation de cible), les US ont incomparablement plus d'avance sur nous dans ce domaine (portée, diversification des variantes, types de guidages, souplesse tactique etc.)
  24. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Pour l'emport carbu interne, très sincèrement ça n'a vraiment aucune importance de savoir lequel emporte le plus vu qu'on joue sur des écarts de 5% environ. Cela n'a aucune importance par ce que de toute manière les écarts en terme de consommation et de masse à vide des appareils dépassent encore cet ordre de grandeur. Le Typhoon peut bien emporter 5 ou même 8% de carbu interne de plus que le Rafale, ça ne veut pas dire qu'il ira plus loin sur plein interne que le Rafale, au contraire. Sinon, juste pour finir sur ce point: la seule valeur absolue valable pour mesurer l'emport interne comme externe d'un appareil reste le volume (et encore, c'est valable à type JP équivalent, mais on va pas chipoter). Parce que la masse de carburant, ça varie bien trop en fonction effectivement de la qualité du carburant, mais aussi de sa température. Pour l'anecdote, un F-18 Finlandais tient plus longtemps en l'air qu'un F-18 Koweïtien, de manière perceptible (bien que marginale) parait-il. Comme l'a dit Pascal, à 0° ou à 40°, la masse de carbu dans un volume donné ne sera pas la même.
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