Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

PolluxDeltaSeven

Moderateur
  • Compteur de contenus

    7 376
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    35

Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven

  1. On ravitaille encore les E-3F ? Je ne me rappelais plus qu'avec l'abandon de la perche on continuait les ravito en boom, mais tant mieux !
  2. C'est exactement ça. Plus d'autres problèmes (de vibration notamment) dû à la configuration étudiée, mais je ne peux vraiment pas en dire plus sans en dire trop.
  3. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Pour l'armement franco-français du Rafale, si ça peut être un inconvénient sur certains marchés, ça peut aussi à contrario être un avantage, ou au moins n'avoir aucun impact. C'est notamment le cas de l'Inde, qui utilise à la fois des armements Français et des armements Russes sur ces avions de combat. Certes, le Rafale ne peut pas d'office embarquer un AMRAAM ou un R-77, mais les Indiens comptent déjà embarquer le MICA sur leurs Mirage 2000 modernisés. Le MICA ne va donc pas leur poser de problème particulier, et les connaissant, s'ils veulent vraiment y mettre du missile russe ou de conception locale dessus, ils sauront patienter avec leurs seuls MICA. Idem pour le Qatar, qui a comme seul avion de chasse le Mirage 2000-5. Pour eux, un avion qui embarque le MICA ne présente aucun soucis, et ça leur permettra même d'écouler leurs stocks de missiles.
  4. Ok, merci pour les précisions ! C'est un peu hors sujet, mais ça amène quelques questions complémentaires ? -Est-ce un schéma propre au Rafale ? Aux systèmes d'arme français ? Aux chasseurs aux standards OTAN ? J'ai déjà vu des images de Super Hornet en A-stan avec des configurations asymétriques (GBU-12/JDAM), d'où ma question. -Est-ce que cela concerne également les configurations asymétriques impliquant des pods ou des réservoirs, ou uniquement des armements ? Je pense bien entendu aux config AS-30L/2000l sur le Mirage 2000D, ou encore l'emport du Damocles en latéral avant, à côté d'une Mk-82 ou d'un MICA par exemple (sur M2000-9). J'imagine que cela n'implique pas les réservoirs de carburant (que ce soit sur 2000, C-130 ou Rafale ?) ni les pods, mais j'avoue que je suis surtout intéressé par ma première question ;)
  5. Si si, il a été question, je l'ai vu de mes yeux. Ça ne veut pas dire que d'autres solutions n'ont pas (ou ne sont pas) étudiées également, évidemment. Notamment les portes derringer et une option Griffin ou Viper entre autre.
  6. Peu importe dans quel sens on prend les choses, le fait est que l'AdlA a envisagé le canon du Tigre sous C-130, et elle a estimé que pour obtenir une précision suffisante, il lui fallait intervenir à des altitudes où la sécurité des équipages n'était pas assurée (au delà de 800-1000m la précision du canon se dégrade). Quand nos forces spéciales interceptent dans le désert un convoie transportant des Manpads, on se doute bien que bien d'autres convoies sont passés à travers les mailles du filet. La conclusion de l'Armée de l'Air (qui n'est pas définitive), c'est que soit le risque est bien trop grand (demandant une autoprotection très coûteuse), soit l'utilisation sera trop réduite (utilisation de nuit contre des cibles faiblement défendues). Dans ce contexte, elle a exprimé plusieurs fois sa préférence pour une solution AASM. Parce que oui, je suis le premier à le dire, il s'agirait d'une solution complémentaire, et pas d'un remplacement. La question reste donc celle du positionnement: -Si on équipe un C-130 d'un canon de 30mm (et/ou de Hellfire), on devra se reposer uniquement sur la chasse pour frapper à l'AASM/GBU en situation tendue -Si on équipe un C-130 d'armements type AASM/GBU, on devra reposer uniquement sur les Tigre pour faire de l'appui-destruction à l'arme "légère" La Marine a fait le choix de la seconde solution pour son avion de patrouille. A mon avis, l'Armée de l'Air mise sur une double solution: armement des C-130 par des AASM, et armement des Reaper par du Hellfire-like. Mais rien n'est acté pour l'instant.
  7. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    De toute manière le chef d'état major de l'armée de l'air suédoise avait donné les chiffre pour sa force aérienne, et c'était bien plus élevé que ça. EDIT: on en parle page 98. On est à 7400$ de l'heure de vol pour la force aérienne suédoise (qui a "un peu" de recul sur l'utilisation de l'avion), et quelque chose comme 9000$ de l'heure pour les Sud'Af... Si tant est qu'ils puissent les faire voler une heure, évidemment :P
  8. C'est exactement ça. Pour faire transiter les appareils de leur base en France jusqu'à une base avancée, les bidons sont très utiles. Mais une fois sur le terrain, les remplir imposerait de réduire la charge utile (cargo, para etc.), ce qui fait qu'ils sont le plus souvent vides, même si certaines missions spécifiques requièrent qu'ils soient pleins, mais on va pas rentrer dans les détails. On ne s'embête pas à les démonter/remonter à chaque fois, mais si un jour on était amené à emporter autre chose sous ce pylône, ce serait envisageable. Pour info, on m'a affirmé que c'était aussi régulièrement le cas des KC-130 US utilisés en dehors de la fonction ravitailleur. D'ailleurs, il me semble que le bidon transformé pour emporter un FLIR n'emporte pas de carburant non plus. Il me semblait pourtant qu'il était possible d'avoir des AASM-INS/GPS sous une aile et des AASM-Laser sous une autre ? J'ai rêvé ? Pourtant l'appareil est (sera?) bien capable de gérer 2 armements air-sol distincts (par exemple GBU-24 sous le ventre et AASM sous les ailes d'après l'Armée de l'Air). Est-ce que les choses sont différentes uniquement pour les points de voilure, et pas le point ventral ?
  9. De toute manière, la division en gamme FM400, Gowind etc. n'est que purement commerciale. Aujourd'hui, DCNS dispose d'outils (informatiques, conceptuels, industriels etc.) lui permettant de proposer un design sur mesure à chaque prospect. Il suffit de voir la similitude visuelle et technique entre les vues de FM400 diffusées à l'époque par DCNS et les vues des Gowind Malaisiennes et Egyptiennes pour voir que ces "Gowind" tiennent bien plus de la FM400 que de la "Gowind Combat" qui avait été mise au catalogue de l'industriel. Le fait est que le format 3000t est plus intéressant pour la plupart des marchés que le format 4000t. Mais le design et l'agencement peut s'adapter ensuite aux besoins précis des clients.
  10. Avant de voir ce qui est possible ou pas, il faudrait déjà voir ce qui est demandé ou pas par l'Armée de l'Air. Si on parle du Rafale, on peut très bien emporter des GBU sous une aile (ou sous le ventre pour la GBU-24) et des AASM sous l'autre aile. Mais dans les faits, l'AdlA préfère équipé un appareil de la patrouille avec des AASM, et l'autre avec des GBU-12, parce que (si j'ai bien compris) cela n'implique pas exactement la même procédure et ne provoque pas les mêmes effets (par exemple si on veut tirer les 6 AASM en rafale rapide, c'est plus simple de le faire depuis un seul appareil). Si on devait armer les C-130, la question se poserait de la même manière. Quel armement ? Et dans quelles configuration ? Aujourd'hui, plusieurs industriels proposent des solutions clés en main ou sur mesure à l'Armée de l'Air, qui leur donne du feedback afin qu'ils améliorent leurs copies. La solution 30mm, par exemple, l'Armée de l'Air l'a poussée assez loin pour finalement ne pas franchir le pas, estimant qu'elle ne répondait pas à ses besoins (même si on a vu que ceux du COS ne rejoignent pas forcément ceux de l'AdlA). La solution GBU-12 sous lanceurs triples (donc 6 bombes par aile de C-130), AA/ROK et Arinc l'ont proposé à l'Armée de l'Air, qui leur a clairement dit que si armement "lourd" il devait y avoir sous C-130, ce serait de l'AASM. De même, l'Armée de l'Air (et non pas l'industriel) a exprimé sa préférence pour le lanceur double plutôt que pour pour le lanceur triple, soit 4 bombes sous chaque aile d'Hercules. Alors on peut discuter longtemps pour connaitre la pertinence d'un choix plutôt qu'un autre, mais pour l'Armée de l'Air, les choses sont simple: son armement de référence, aujourd'hui et demain, c'est l'AASM. Au delà d'une munition, c'est un système d'arme à part entière, offrant à l'avion tireur une zone d'action létale autour de lui inégalée aujourd'hui (en tous cas si on prend le facteur 360° de l'AASM vs le Brimstone par exemple). On aura peut-être d'autres armements plus spécialisés par la suite, mais pour l'instant, c'est bien sur l'AASM qu'elle mise et qu'elle élabore sa doctrine et ses tactiques d'emploi.
  11. Le problème, c'est que le 30mm sur un Gunship orbitant à distance de sécurité, ça a une précision toute relative, bien moindre qu'une GBU ou AASM à guidage laser. Le problème vient plutôt de la puissance d'une AASM, mais aux dernières nouvelles l'Armée de l'Air planche sur une solution, plusieurs pistes étant explorées (bombe à charges réduites/inertes, mais aussi nouvelles munitions type Brimstone etc. même si je miserais plutôt sur la première option). Pour cette situation tactique bien précise, il n'y a pas vraiment de solution parfaite, et je pense quand même que l'hélicoptère de combat pour l'escorte d'assauts héliportés reste la solution la plus séduisante. En réalité, la solution a été étudiée sérieusement par l'Armée de l'Air, mais cette dernière a estimé que c'était effectivement trop dangereux d'utiliser un C-130 dans cet usage, si près du sol. Parce qu'il ne faut pas penser uniquement aux RPG et autres Manpads. Les Tigre se sont pris des volées de 7,62 et de 12,7 qui ne leur ont pas fait que du bien lors de certaines passes de tir 30mm. Or, un C-130 opérant dans des conditions similaires avec un armement similaire offre une cible bien plus tentante, et expose bien plus l'avion et son équipage. Pour l'Armée de l'Air, c'était intenable. Pour le COS, qui rêve humide sur les Gunship de l'USAF et de l'USMC, c'est la solution ultime, parce que ratissant moins large qu'une AASM. Bizarrement, les gars dans l'avion ne pensent pas de la même manière, et j'ai tendance à leur donner raison. -Pour les trois premiers points, je ne vois pas vraiment quels soucis en particulier tu soulignes. Dans tous les cas, ça demandera simulation, essais en soufflerie et essais en vol. Mais ce n'est pas la première fois qu'on embarque des bombes (et même des lance-bombe multiple) ou des armements largués sous des ailes d'Hercules, sans même parler des Orion et autres Casa gréés en PATMAR. Les études sont en cours, et pour l'instant ça se passe pas trop mal aux dernières nouvelles. -Pour le point mouillé par contre, je peux te répondre facilement: les bidons servent pour le transit, mais sont généralement vides en opération, puisqu'on atteindrait très vite la masse maximale au décollage, avec un trop faible emport en soute. Donc, concrètement, ça n'influe que très faiblement sur le Temps sur Zone. Ensuite, pour compléter ce que dit DEFA, je pense qu'il est incongru de comparer l'AASM à la GBU-12. La différence d'emploi tactique entre les deux est très importante, même si dans certains cas ils se chevauchent. C'est pour moins aussi incongru que comparer la GBU-12 à la Brimstone. L'AASM possède une souplesse tactique et une capacité de précision et d'attitude à l'impact qui dépasse même certains missiles spécialisés qui coûtent bien plus cher. Mais on continu à la comparer à la GBU-12 bien plus basique.
  12. PolluxDeltaSeven

    Le C-27J Spartan.

    Un KC-130 armé ou un AC-130, ça coûte quand même une petite fortune. De quoi se payer une paire de Rafale et un Tigre en rab, j'exagère à peine ! Et la vraie valeur ajoutée des derniers Gunship US, ça reste les Hellfire, SDB et autres missiles de poche. Des armements plus chers, mais d'une précision extrême qui compense le manque de précision (aujourd'hui de plus en plus critique) des solutions à base d'artillerie. Opérer à basse altitude en orbitant, ça expose énormément l'avion, et ça impose une grosse suite d'autoprotection, et donc des appareils plus chers. Les dernières moutures des Gunships US reposent sur le trio : armement de précision, autonomie sur zone, moyens de détection/communication/commandement. Les solutions basées sur des Casa et C-27 proposées par ATK peuvent paraitre séduisantes, mais elles restent quand même orientées vers la COIN et la lutte contre la guerilla légère. Si le but est d'avoir un canon de 30mm et des Hellfire, on a déjà des Tigre pour ça.
  13. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Attention, je n'ai pas dit qu'un Sea Gripen vaudrait à peine mieux qu'un T-45 hein ! S'il ne vaudra certes pas un Rafale ou un Super Hornet, un Sea Gripen même STOBAR resterait quand même un appareil aux qualités opérationnelles appréciables. Même s'il n'est pas capable d'emporter de lourdes charges depuis un porte-avions (ce qui reste à prouver, tant qu'on ne sait rien du dit porte-avions et de la technologie employée pour faire décoller les avions), le simple fait d'avoir un appareil supersonique équipé d'un radar de dernière génération et capable d'emporter des missiles BVR récents (que l'on se contente de Derby ou que l'on aille jusqu'au Meteor) sera déjà merveilleux pour n'importe quelle aéronavale de seconde zone ! Le Gripen, qui plus est le NG, a une autonomie et une capacité d'emport plus qu'honorable pour son poids ! Le Sea Gripen n'a pas de raison de faire considérablement moins bien que le Gripen sur lequel il sera basé. La vraie limitation opérationnelle viendra bien du navire (tremplin ou catapultes ? Quelle taille de catapultes/longueur de piste ? etc.)
  14. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    J'ai surtout l'impression que l'aéronavale n'est pas la priorité au Brésil. ou, plus précisément, leur priorité en matière aéronavale n'est pas de renforcer/moderniser leurs équipements, mais simplement de maintenir leur aéronavale embarquée en vie le temps que la situation leur permette effectivement de la moderniser. On en saura plus dès qu'on aura plus d'info sur les travaux envisagés sur le Sao Paulo. S'agira-t-il d'une refonte lourde, avec changement de la propulsion et du système d'arme, du même genre que ce qu'ont fait les chinois et les indiens à partir des vieux rafios russes ? Ou une simple rénovation lui permettant de faire la soudure, d'attendre les jours meilleurs ? Je pencherais plutôt sur la seconde solution. La Marine brésilienne se concentre déjà sur sa sous-marinade. Elle doit ensuite moderniser en priorité sa flotte de surface. Les efforts en matière d'aéronavale consistent surtout à explorer de nouvelles pistes (avions de patrouille, de surveillance, de ravitaillement etc.) et maintenir les capacités existantes. Plus tard, quand l'heure de faire des choix arrivera, je pense qu'ils exploreront plusieurs possibilité. Aujourd'hui, on nous boursoufle le cortex avec le Sea Gripen principalement parce que les industriels suédois et brésiliens organisent des "fuites" sur ce sujet pour venter le mérite économique et industriel de cette solution. Et, effectivement, ça ne coûtera pas grand chose à Saab et ses partenaires brésiliens d'envisager cette option dès la phase de conception du Girpen NG. (je ne parle pas d'en faire un avion naval dès le départ, mais juste de s'assurer que les choix techniques pris à cette étape ne seront pas des obstacles insurmontables pour une future éventuelle navalisation). Mais quelque part, au final, il s'agira bien d'une décision (et même d'une négociation) politique entre les ambitions opérationnelles, les moyens économiques et l'investissement industriel. Et donc, entre l'état, les industriels et les forces armées. Je pense que c'est très prématuré de penser que le Sea Gripen aura un avenir à coup sûr. Aujourd'hui, c'est juste une option que les industriels tentent de présenter comme étant aussi viable qu'un Rafale M ou un Mig-29K, en mettant l'accent sur les avantages plutôt que les inconvénients (qui existent pourtant). Car au delà des considérations industrielles, il y a évidemment les considérations stratégiques: si le Brésil veut simplement être une puissance locale à portée régionale, elle pourrait très bien armer un vieux porte-avions avec une version armée du T-45 qu'elle resterait encore l'aéronavale la plus puissante du continent sud-américain. Si elle veut être une puissance régionale à portée internationale (i.e. capable de défendre ses intérêts contre des puissances venues d'autres régions, comme l'Amérique Centrale, l'Amérique du Nord ou l'Europe), il lui faudra plus de muscles que ça. Mais ça peut peut-être attendre encore 2 ou 3 décennies, de leur point de vue.
  15. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    C'est toujours pareil: c'est une question de choix entre optimiser l'aspect opérationnel, et optimiser l'aspect industriel et l'apprentissage technologique. Les Brésiliens pourraient très bien avoir une conscience aiguë du fait que navaliser le Gripen va leur coûter bien plus cher et être bien moins efficace opérationnellement qu'un Rafale M, Super Hornet ou Mig-29K. Mais le choix pourrait être politique et industriel plutôt que militaire, dans le but d'obtenir des compétences industrielles et un niveau technologique qu'ils n'ont pas aujourd'hui. Quelque part, c'est comparable à ce qui se passe en Inde, qui préfère fabriquer elle-même certains éléments (pièces détachées notamment) qui rendent leur matériel militaire moins fiable (au prix de nombreux accident, certains mortels). Mais c'est le prix qu'ils acceptent de payer pour obtenir le niveau technologique leur permettant, plus tard, de fabriquer sous licence le Rafale. Plus proche du modèle SAAB/Brésil, les Indiens comptent bien développer une version navale STOBAR de leur LCA, alors qu'ils savent pertinemment qu'opérationnellement il ne vaudra rien face au Mig-29K, ou même une version Stobarisée du Rafale M, s'ils le voulaient vraiment.
  16. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    C'est pourtant la vérité. En tous cas, ce serait le postulat industriel de base (la réalité des difficultés n'apparaissant que lorsqu'on se penche vraiment sur la question n'est-ce pas? ;) ) Tout ce que je dis, c'est que si leur but est uniquement de pouvoir faire atterrir et décoller un Gripen depuis un porte-avions STOBAR ce n'est pas forcément la mer à boire à concevoir. Par contre, si leur but c'est de faire en sorte que cet appareil serve à quelque chose en tant que chasseur naval, là c'est une autre paire de manche ! On cite souvent les exemples des F-111 et du Jaguar pour montrer la difficulté de navaliser un appareil terrestre, et c'est tout à fait vrai. Créer un avion de combat pleinement opérationnel pour porte-avions CATOBAR à partir d'un avion terrestre est très complexe et très hasardeux. Mais on oublie souvent de citer d'autres exemples inverses, comme le Su-33, le Su-25UTG, le Mig-29K ou le T-45 Goshawk dont les navalisations se sont plutôt bien passées. Par contre, ça a donné au final des appareils nettement moins performants sur le plan opérationnel que des appareils navals conçu comme tel. Cela tient en grande partie à la nature STOBAR des appareils (pour les avions russes), mais pas uniquement. Le design même de certains de ces appareils (je pense au Su-25UTG notamment) entrainent d'énormes limitations sur les conditions atmosphériques compatibles avec le vol, et donc de grosses limitations opérationnelles. Au final, si les Brésiliens veulent juste faire mumuse et dire "on a réussi lol", pourquoi pas. S'ils veulent un VRAI avion navalisé, CATOBAR et capable d'opérer par forte mer avec des contraintes opérationnelles compatible avec une utilisation martiale digne de ce nom, et bien il faudra qu'ils alignent nettement plus de pognon, qu'ils prennent nettement plus de risques, ou alors qu'ils aillent voir du côté des avions déjà navalisés. C'est plus clair dit comme ça ? Oui, les 86 Rafale s'inscrivaient dans la logique de deux PAN. Mais dès le départ, il semblait clair que le second PAN tarderait, et il était prévu un temps de rénover à minima le Foch pour faire la soudure (il faudrait que je retrouve la doc que j'avais là-dessus). Mais je ne sais pas à quel point c'était sérieux, ni même si la Marine avait réellement étudié la question en terme de coûts/emmerdements. Peu de temps après, il a été de toute façon décidé de remettre ce PA2 à plus tard, et du coup l'utilité de garder le Foch pour la soudure disparaissait. La commande de Rafale a été réduite à 60 appareils, puis le PA2 annulé, et la commande de Rafale M encore réduite. On connait l'histoire. Et effectivement, comme tu dis: quand on voit les déboires des Brésiliens avec le Sao Paulo, grand bien nous en a pris.
  17. PolluxDeltaSeven

    AASM

    Tout à fait !! C'est même un des principaux points de mon argumentation sur l'aspect "total" de la polyvalence du Rafale, le VRAI côté omnirôle de l'appareil. Un Rafale avec son canon de 30mm, 6 AASM-Laser et 4 (peut-être bientôt 6) MICA peut virtuellement affronter n'importe quel type de menace, réaliser n'importe quelle mission, répondre à n'importe quel imprévu. Il peut très bien traiter des cibles d'opportunité mobiles au sol, des ennemis en contact avec des troupes alliées, une pile de pont, des cibles navales ou côtières, un site SAM et son radar dédié, une patrouille d'hélicoptères ou une paire d'intercepteurs Su-27. Evidemment, tout dépend de la nature précise de la cible, des ROE et de la portée de la mission. Si on peut couler une corvette ou une barge de débarquement à l'AASM-Laser, il est évident qu'on frappera un croiseur à coups d'Exocet. Et qu'on frappera un bunker enterré à la GBU-24. Et qu'on frappera les ravitailleurs et AWACS (et leur escorte) ennemis à coups de Meteor quand on les aura. Et qu'un site de S-300/S-400 identifié de longue date se prendra quelques Scalp dans la tronche plutôt qu'une paire d'AASM. Mais ce ne sont pas là des cibles d'opportunité, loin de là. Mais pour tout le reste, l'AASM (surtout la version laser, à défaut d'avoir une version IIR véritablement "intelligente" pour le moment) permet effectivement de traiter n'importe quel cible d'opportunité sans avoir à faire appel à une autre patrouille de chasseurs équipés de la bonne munition. Et ça, pour les gars qui s'occupent de la logistique et de la planification des missions, j'imagine que ça n'a pas de prix. Même chose pour le MICA d'ailleurs. Le fait qu'on dispose d'un même corps de missile pour traiter aussi bien des petites cibles à quelques centaines de mètres qu'un avion de combat à plusieurs dizaines de nautiques, ça simplifie les choses. Ce n'est pas un hasard si les munitions peuvent faire autant de vol sans être tirées. C'est parce qu'elles peuvent servir à tout, et qu'on a pas forcément besoin de tout à chaque vol. Un Super Hornet, en configuration courante, c'est 3 armes guidées (GBU ou JDAM-Laser), 3 missiles air-air et 2 HARM. S'il croise plus de 2 radars à détruire, il est marron. S'il croise plus de 3 cibles d'opportunité (qui ne soient pas des radars), il est marron. Et il n'aura qu'un seul missile BVR. Idem pour un F-16 qui supporte certes mieux les emports multiples que le Super Hornet, mais restera contraint à l'emport de HARM s'il reste la moindre menace SAM. Des HARM qui s'usent vite et coûtent cher dès lors qu'ils ne sont pas tirés.
  18. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Si mes souvenirs sont bons, on prévoyait à l'époque 86 Rafale M, pour équiper deux porte-avions. C'était avant même le lancement des études sur le PA2. Le CDG aurait été le porte-avions principal de notre MN mais le Foch aurait subit une refonte assez lourde pour rester opérationnel comme porte-avions d'entrainement et porte-avions de remplacement pendant les IPER du CDG, en attendant l'arrivée d'un second PAN. Dans la refonte prévue, on pensait notamment modifier l'avant du Foch pour lui adjoindre un tremplin en plus de la catapulte. Je n'ai jamais su si cet équipement devait se retrouver juste après la sortie de la catapulte, ou si le pont d'envol devait être rallongé pour cette installation, mais ça avait été envisagé. Mais au final, ça n'a jamais eu lieu, et on sait ce qu'il est advenu du Foch. Quoi qu'il en soit, je l'ai toujours dit: si les Brésiliens veulent un Sea Gripen sur le Foch, ça peut se faire, si on a du pognon à allonger. Et le pire, c'est que ce ne serait pas forcément si coûteux que ça. Modifier le Gripen pour le rendre STOBAR, ce n'est honnêtement pas si compliqué que ça. Ce serait surtout une question de crosse d'arrêt et de nez à redessiner pour avoir une visibilité suffisante. Même le train d'atterrissage n'aurait pas à subir de grosses modifications. Par contre, avec un appareil aussi peu modifié, il ne faut pas s'attendre à une machine qui déchire tout sur le plan opérationnel. On sera BIEN LOIN de ce qu'un Rafale ou un Super Hornet serait capable de faire en matière d'opérations par gros temps et forte mer, en matière de capacité d'emport, de capacité à ramener les munitions à bord, d'autonomie et de sécurité générale. En gros, s'ils veulent opérer leurs Sea Gripen comme ils opèrent leurs Skyhawk aujourd'hui (avec quand même des perf' plus modernes), ils pourront le faire. S'ils veulent une vraie capacité de chasse embarquée, ils feraient mieux d'économiser le pognon qu'ils comptent mettre dans le développement du Sea Gripen et le mettre dans l'achat (ou la construction sous licence) d'un vrai porte-avions CATOBAR, avec des vrais Rafale ou Super Hornet dessus. Au final, ça ne leur coûterait sans doute pas beaucoup plus cher qu'un Sea Gripen + refonte du Sao Paulo (+ de toute manière remplacement du Sao Paulo un jour ou l'autre) tout en leur offrant bien plus de capacités. Mais au final, la question pour le Brésil n'est pas celle-ci. C'est plutôt la question de choisir quelle industrie on souhaite développer. Et à ce petit jeu, navaliser un avion, refondre un vieux porte-avions et plus tard en construire un tout neuf, ça rapporte beaucoup en expérience !
  19. PolluxDeltaSeven

    AASM

    Pour la durée de vie des AASM ,j'en avais parlé sur le topic "C-130 bombardier". C'est effectivement un des gros avantages de l'AASM sur la GBU-12 ou 49, c'est que la bombe a une durée de vie beaucoup plus longue, permettant moins de gaspillages, mais aussi des patrouilles longues bien armées sans risque de voir les stocks de bombes en OPEX réduits à peau de chagrin en quelques semaines sans avoir tiré de bombes pour autant. Un vrai gros avantage en effet.
  20. Oui, et depuis le temps qu'on en parle (la Libye, voire même déjà en Afghanistan), et bien on continue de balancer des GBU-12 et des AASM dans tous les conflits où on intervient. Au Mali, on avait si peu besoin d'armes de précision légères qu'on a largué des Mk82 en Air Burst !! Pour dire comme on aurait eu l'air con avec 8 roquettes guidées sous un Mirage F1 dans une telle situation ! Aujourd'hui, on ne peut pas tout avoir, ni tout se payer. L'armée de l'air veut (aimerait, plutôt) faire avec ses C-130 ce que la Marine fait avec ses ATL2: pouvoir larguer des bombes dans la zone où les appareils font leurs missions de renseignement et de commandement. C'est tout. Pour ce faire: -elle n'a pas l'intention de déployer un nouveau type d'armement (alors que les bases d'OPEX disposent déjà de GBU et d'AASM qui ont déjà été payés) -elle n'a pas l'intention de changer le profile de mission de l'appareil porteur (pas de canon latéral exigeant de tourner en rond, pas de roquettes guidées ou de Hellfire demandant une approche directe, du vol BA et donc une autorprotection) -elle n'a pas l'intention de faire une croix sur la polyvalence de ses appareils (exit donc les solutions de largage par la rampe, les canons latéraux et autres) L'AASM semble pour elle le choix le plus pertinent, avec le Hellfire en seconde position. Mais pour ce dernier, l'AdlA semble plutôt viser une complémentarité, puisque ce n'est plus un secret pour personne qu'elle compte armer les Reaper prochainement. Après, le COS mène ses propres études (voir un DSI de cet été, je ne sais plus lequel) avec effectivement une solution Viper/Grifin à l'étude, le Casa Gunship d'Airbus, le Hellfire, mais aussi des solutions plus exotiques comme des Beechcraft armés etc. Ils ont politiquement le vent en poupe, mais leurs solutions me semble déconnectées des réalités budgétaires et "administrative" (au final ce sera l'AdlA qui opérera les appareils et aura le dernier mot)
  21. J'en ai déjà parlé un peu plus haut, mais je sais de source sûre qu'une solution 30mm (canon du Tigre en l'occurence) sous un C-130 a été envisagée et étudiée rapidement par l'AdlA qui s'est vite rendu compte que cela exposait BEAUCOUP trop l'appareil aux tirs ennemis. Et encore, à l'époque, on n'avait pas la recrudescence de SA-7 que l'on rencontre aujourd'hui. C'est pour ça que l'AASM colle bien avec l'usage que veut en faire l'AdlA qui est de disposer de ce qu'ont les marins avec l'ATL2, mais en mieux. La solution Casa-Gunship est étudiée par Airbus qui essaie de refiler l'idée au COS, mais les pontes de l'Armée de l'Air ne sont franchement pas enthousiaste pour cette idée: la plate-forme a trop peu d'autonomie et n'est pas utilisée aujourd'hui en OPEX par le COS. C'est tout con, mais si vous voulez vous faire une idée du point de vue de l'Armée de l'Air sur la question, comparez simplement avec la Marine Nationale. L'AdlA fournit déjà un support ISR aux troupes du COS via les C-130 (et aujourd'hui C-160) engagés en OPEX et équipés de moyens de com' et d'observation. Vouloir leur adjoindre un CASA Gunship en plus, ce serait aussi con que vouloir armer des Falcon 50 de la Marine avec des roquettes guidées laser pour apporter du support aux ATL2 au lieu de donner à ces derniers une capacité GBU-12. Ou comme vouloir acheter des Predator armés pour tirer sur les cibles désignées par des Reaper non-armés, si on veut rester dans l'exemple AdlA C'est EXACTEMENT la même réflexion: les C-130 sont DÉJÀ sur place, ils font DÉJÀ de l'ISR en soutien aux troupes (qu'elles soient du COS ou pas) et sont DÉJÀ en train d'opérer en loitering au dessus des zones d'opération. Pourquoi diable l'AdlA irait-elle foutre du pognon dans des Casa Gunship qui n'ont pas l'autonomie ni les équipements pour toutes les autres missions ? Si c'est une question de taille de l'armement, bah déjà les AASM avec charges en béton, ça existe, et puis au pire on peut aussi armer les C-130 avec des Hellfire ou des roquettes guidées comme un CASA ou un AC-130 US... Mais là, on rentre sur l'autre problématique: l'AdlA ne VEUT PAS acheter de nouveaux systèmes d'arme, elle sait que ça ne passera pas. Elle veut adapter du déjà existant (à la limite, le Hellfire pourrait passer). Le COS, lui, pense pouvoir gérer son propre programme et miser sur son aura médiatico-opérationnelle du moment pour avoir son propre système. Mais j'en doute.
  22. Il y a une guerre d'influence quand on se place du point de vue industriel. Les Armées n'ayant pas les finances pour acheter des systèmes satisfaisant à chacun (contrairement aux armées US, qui disposent de Gunship différents pour des usages tactiques différents), tout le monde ne pourra être satisfait. Et dans le cadre d'un usage interarme, ces luttes d'influence prennent un sens encore plus sournois, les industriels essayant de suivre des consignes contradictoires en fonction de l'interlocuteur (opérationnel) à qui ils s'adressent. S'il n'y avait que ça d'aberrant dans la gestion de nos forces militaires et de nos forces de l'ordre dans l'Océan Indien :D Pour la rénovation, effectivement, c'est une rénovation à minima qui aura lieu. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y aura pas d'autres adaptations après 2025. La rénovation actuelle devrait déjà permettre aux C-130 d'opérer au delà de cette date (c'est dans l'appel d'offre) et le but affiché de l'Armée de l'Air ET du COS reste bien de continuer à utiliser le C-130 en parallèle aux A400M. Après, bonne chance à celui qui voudra prédire l'ordre de bataille des escadrons de transport après 2025 !!
  23. Justement, les C-130 ne seront pas à proprement parler remplacés par les A400M. Ils vont être rénovés pour tenir au delà de 2025, donc au delà de l'arrivée des A400M, justement parce que le COS ne veut ni du Casa, ni de l'A400M pour le transport.
  24. Complétement ! C'est d'ailleurs une des idées que j'évoquais dans un de mes articles sur le sujet: le COS ferait mieux d'accepter une solution imparfaite (de leur point de vue) mais disponible rapidement, en attendant d'autres solutions plus "sur mesure", plutôt que de vouloir une machine spécialisée tout de suite.
  25. Ce type de porte est envisagée et étudiée, et je suis d'accord que ça pourrait être un complément intéressant. Mais encore une fois, l'AdlA marche sur des oeufs en essayant de se doter de capacités supplémentaires qui n'ont pas été anticipées par la LPM, alors même que les financements exceptionnels prévus par cette LPM ne sont pas au rendez-vous et que la réalisation des programmes prévus n'est pas certaine. A ce petit jeu là, rajouter une ligne dans les commandes pour x missiles ou x bombes d'un nouveau type, aussi léger et peu coûteux soient-ils, aura toujours plus de mal à passer qu'un achat d'adaptateur pour AASM qu'on a déjà en stock. C'est en tous cas les échos que j'ai pu avoir du côté industriel et Armée de l'Air. Non, au final, le débat a bien l'air de se situer entre AdlA et COS, aviateurs et troupes au sol. Les uns veulent un système réaliste, peu cher à développer et acquérir et ne mettant pas en danger ses appareils, les autres veulent un système sur-mesure capable d'opérer au plus près des combats. Si la motivation de ces derniers est tout à fait compréhensible, je reste persuadé qu'ils ne sont pas les mieux placés pour savoir quel système AÉRIEN est le plus à même de leur fournir un soutien adéquat.
×
×
  • Créer...