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PolluxDeltaSeven

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Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven

  1. Le choix de l'AASM pour un éventuel armement des Hercules est une demande de l'Armée de l'Air (qui continue d'étudier d'autres options) qui s'explique simplement: elle a DEJA des AASM en stock, elle les utilise, connait les munitions et leur séquence de tir. Dans les faits, même si une AASM coûte plus cher qu'un Viper ou un Griffin, l'Armée de l'Air les a déjà en stock et n'a donc rien à payer comme frais immédiats en terme de munitions. Sur le long terme, ça coutera peut-être plus cher, mais on en est pas à penser sur le long terme mais sur la durée d'une LPM. Après, il y a aussi d'autres enjeux industriels derrière: l'AASM est l'armement de référence du Rafale, mais les commandes pour le Rafale ont été réduites. Si on veut augmenter la dotation pour l'ensemble de l'Armée de l'Air, justifier que l'arme est compatible avec plusieurs vecteurs peut être intéressant pour l'AdlA
  2. On est d'accord. D'après moi, la meilleure solution pour apporter du soutien aux troupes, c'est d'armer les vecteurs ISR déjà en place. C'est le cas des ATL2, il serait logique de faire de même avec les C-130 et les Reapers. Mais il y a des logiques politiques, économiques et opérationnelles qui entrent en jeu et parfois s'entrechoque, c'est à prendre en compte. Je trouve juste dommage que la DGA n'ait pas profité du marché de rénovation des C-130 pour intégrer une option d'armement (même un largage de mini-bombes depuis une porte modifiée !) et/ou un kit de ravitaillement en vol, surtout à l'heure où l'on se rend compte que les A400M ne seront pas forcément disponible dans cette configuration pour les hélicoptères du COS. Mais bon, ça coûte trop cher dans l'immédiat, et quand on sera obligé de faire ça dans l'urgence, ce sera encore plus cher, et peut-être trop tard... Mais on a tristement l'habitude ... T'inquiète, je ne parlais pas forcément pour toi ;) Oui, on en parle discrètement, mais c'est effectivement en cours. Le plus gros soucis reste le calendrier, et la disponibilité des appareils. Les modifications ne sont pas forcément très lourdes, et on a déjà les missiles en stock. Le plus simple serait que les prochains Reaper (qui seront sans doute prélevés sur les chaines des appareils destinés aux US) soient directement livrés de la sorte.
  3. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Et alors ? Ça coûte moins cher un monoréacteur, et pour un prix donné on peut ainsi bénéficier de plus d'appareils, mieux répartis sur son territoire. Si ça se trouve, ça leur va très bien. Le Gripen est bien plus léger et bien moins puissant qu'un Viggen, est-ce que les Suédois regrettent leur choix pour autant ?
  4. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Oui enfin bon, l'évaluation Suisse ne vaut encore que pour les Suisses. Un Gripen NG aura toujours pour lui un meilleur radar (AESA qui plus est), des missiles Meteor, une suite d'autoprotection dernier cri etc etc. Choses que des F/A-18 d'ancienne génération n'ont pas. Les Suisses ont pris le Hornet comme référence pour la réalisation d'un spectre de missions, pas pour l'aspect technologique, puisqu'il est évident que n'importe quel appareil de génération actuelle aura une meilleure avionique qu'un Hornet.
  5. Des fois, j'ai l'impression que personne ne me lit... :'( Bon, pour reprendre, en restant lisible : -Le problème des GBU tirées à basse vitesse, ce n'est pas l'énergie cinétique à l'impact, c'est le manque d'allonge qui fait que si le tir est un minimum tendu (et il l'est souvent), le risque est que la munition décroche et que le tir échoue. Ce qui fait qu'on est obligé de tirer à très courte portée pour que la bombe garde assez d'énergie pour manoeuvrer dans son domaine. J'ai vu les schémas officiel, et je vous assure que la différence de portée entre une GBU et une AASM tirée à 250kt est tout bonnement hallucinante ! -La Marine a rencontré suffisamment de soucis avec les GBU-12 pour que l'AdlA préfère passer sur de l'AASM si elle devait avoir sa propre "frégate volante" basée sur C-130. L'AASM offre une capacité d'intervention à 360° autour de l'avion tireur sans exiger de celui-ci qu'il ne change de trajectoire, d'altitude ou de vitesse (donc, sans exiger qu'il ne change son profile de mission) -Le débat est ouvert (et âpre) à la fois au sein de l'Armée de l'Air et du COS pour savoir quelle plate-forme choisir entre un mini-Gunship dédié à cette mission (sans doute basé sur un Casa, effectivement), et l'armement des C-130 déjà utilisés en OPEX par l'AdlA et le COS (contrairement au Casa). Pour résumer les avantages et inconvénients de chaque plate-forme: C-295 avec canon de 25 à 40mm latéral et éventuellement des bombes légères larguées par trappe de porte: + Armement plus léger : moins de dommages collatéraux, plus qualifié pour le tir en milieu urbain, plus précis contre des troupes engagées avec des alliés + Solution qui a nettement la préférence du COS "AdT" qui fantasme depuis longtemps les AC-130 américains et leur artillerie volante - Nécessite de voler plus bas et donc d'avoir une suite d'auto-protection coûteuse et/ou de s'abstenir d'opérer quand une menace SA-7 est présente par exemple - Zone de couverture aérienne restreinte aux abords directs de l'avion - Pas de possibilité d'utiliser un AC-295 pour autre chose que du support aérien (pas de transport, de ravitaillement, de para etc.) - Nécessite de déployer en OPEX des machines spécifiques en plus des moyens polyvalents (C-130, Mirage, hélico...) que l'on déploie déjà en temps normal C-130 avec un armement AASM sous-voilure: + Couverture à 360° autour de l'avion dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres (couverture de plusieurs zones de contact simultanément) + Opération HA permettant la conduite "simultanée" de missions ISR / parachutage / PC + L'appareil garde toute sa polyvalence en tant qu'appareil de transport, d'observation, de logistique etc. + Solution beaucoup moins coûteuse, puisque la modernisation des Hercules et de leur visionique est déjà actée - Armement beaucoup moins adapté au Very Close Air Support ou aux frappes en zones urbaines de part le type de munitions utilisées par l'AdlA (mais on a pas mieux sur ATL2) - Solution qui a la préférence des aviateurs mais clairement pas des troupes au sol, qui préfèreraient une solution d'artillerie moins puissante mais plus précise Je peux vous assurer de source sûre qu'une solution avion de transport tactique + canon de 30mm a déjà été étudiée pour le compte de l'AdlA mais qu'aucune suite n'a été donnée malgré la bonne volonté des industriels, notamment parce qu'on estimait à l'époque que du tir au canon à basse altitude exposait inutilement l'avion porteur et condamnait trop souvent à ne l'utiliser que de nuit (demandant une avionique encore plus coûteuse). Aujourd'hui, contrairement à l'époque, on a la certitude que des SAM de courte portée sont utilisés par des groupes islamistes dans tout le nord de l'Afrique, le Sahel et le Moyen-Orient. Exposer des Casa avec une auto-protection minimale (qu'on ne saura pas se payer de toute manière) à ce genre de menace aujourd'hui (alors qu'on les estimait trop dangereuses il y a 3-4 ans) me semble ... mal avisé, pour rester poli. Après, ça reste une question de guerre d'influence entre troupes issues AdT et AdlA. Concrètement, il s'agit de choisir entre exposer un peu plus nos aviateurs, ou un peu plus nos troupes au sol. Si l'Armée de l'Air devait choisir seule l'équipement de ses C-130, mes sources m'indiquent qu'elle préfèrerait une solution AASM (ne serait-ce que pour ne plus dépendre des ATL2 de la marine sur cette question), ou alors que l'on accepte d'armer les Reaper (mais c'est une décision politique avant tout ça). Mais comme le COS gère en interne son propre programme qui lui mise sur le C-295... Et bien, je vous laisse imaginer l'ambiance ;)
  6. Deux raisons de parler des forces spéciales: -Une question de format: l'Armée de l'Air et le COS ont déjà exprimé l'idée que ce dernier utiliserait principalement les C-130 Hercules de l'Armée de l'Air, parce qu'il juge l'A400M trop gros pour son utilisation tactique. Tout le but de la rénovation des Hercules dont il est question aujourd'hui est justement de conserver dans nos forces un appareil d'assaut tactique dans un format qui convienne aux forces spéciales. -Une question d'utilisation: le COS utilise déjà des avions de transport tactique de l'Armée de l'Air comme PC volant et appareil d'observation. Un peu comme la Marine avec l'Atlantique 2. Cette utilisation devrait être généralisée dans l'avenir, avec la rénovation qui devrait commencer prochainement. AA/ROK et Arinc parlent beaucoup des forces spéciales parce qu'ils sont en contact direct avec le COS et l'Armée de l'Air. Leur Gerfaut a considérablement été modifié depuis leur première mouture, justement sous l'impulsion des retours du COS et de l'AdlA. Après, ce n'est pas parce que le C-130 va devenir la machine de référence du COS qu'il ne sera utilisé que par eux. La solution Gerfaut permet juste d'apporter aux C-130 de l'Armée de l'Air une capacité de frappe en PLUS des capacités d'observation et de commandement déjà prévues par la LPM. En gros, leur donner des capacités similaires (voire meilleures) à celles des ATL2 de la Marine. Avec sans doute une utilisation également similaire, peut-être un peu plus intégrée aux opérations du COS à terme. En effet, d'après ce que j'ai pu glaner auprès des "clients potentiels", l'idée serait que le ciblage et le tir soit fait par un FAC ou un autre spécialiste des forces spéciales embarqué à bord du Hercules. L'adaptateur est effectivement à créer. Mais d'après ce que j'ai pu obtenir du côté de Rafaut et d'un industriel spécialisé dans la rénovation des Hercules, ça reste assez simple d'un point de vu aérodynamique et technologique. Du simple aluminium, avec une intégration assez simple sur un avion qui n'est pas un avion d'arme (facteurs de charge faibles, peu de contraintes de poids etc.) Les problèmes, tu le souligne, viendront (s'ils doivent venir) sur la partie essais en vol. Les simulations avances bien et sont plutôt prometteuses, mais on sait tous que sans essais en vol dignes de ce nom, on n'aura aucune certitude. Pour le câblage, la visionique et l'avionique, ils ont fait preuve d'une ingéniosité très intéressante, reprenant les câblages des pods de reconnaissance utilisés pour les missions "ciel ouvert", une visualisation mobile et légère qui reprend les équipements des FAC (mais embarqué cette fois-ci), et un système d'arme dérivé de celui proposé sur Mirage F1 (au Maroc notamment). De l'AASM parce que c'est ce que l'AdlA aurait demandé d'étudié en priorité. C'est plus cher, mais la Marine aurait rencontré trop de restrictions de tir (à la fois en terme de superficie couverte que de temps nécessaire au positionnement pour le tir) et trop d'échecs de tirs sur les GBU-12 larguées à cette vitesse. La possibilité de faire arriver l'AASM quasiment à la verticale plairait aussi beaucoup au COS et à l'AdlA, pour la réduction des dommages collatéraux. Enfin, ça permet de tirer de plus haut et surtout de plus loin, tout en permettant une arrivée de la bombe plus rapidement. Pour l'autoprotection, c'est aussi une des raisons qui pousse l'AdlA à choisir l'AASM. Cela permet d'orbiter à distance et altitude de sécurité et de fournir une plate-forme de tir à toutes les forces au sol dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres, sans s'exposer aux tirs de SAM légers. Après, il ne s'agit pas de jouer à Rambo non plus. Si la zone est trop dangereuse, on attendra les Tigre ou les Rafale. Il ne s'agit pas de faire du C-130 un bombardier lourd, juste de lui offrir la possibilité d'apporter un soutien aérien lors des missions ISR qu'il réalise DÉJÀ ! Ce n'est pas bien différent de l'idée d'armer les Atl2 ou les Reaper, c'est même exactement le même principe. Pour les moyens de communication, d'après mes infos ça pourraient être intégré dans la rénovation déjà prévue aujourd'hui. Pour le nombre d'avion, personne n'en sait rien. Ce n'est qu'un projet industriel. Certes, ils le développe en contact direct avec les futurs potentiels acquéreurs, mais aucun contrat n'est signé. D'autant que certains au sein du COS souhaiteraient un VRAI Gunship, avec des avions dédiés, des canons sur les sabords, des bombes légères larguées par les portes etc. Il y d'autres chemins à explorés, et ils le sont, chacun de leur côté. Je me suis longuement penché sur la question, et ils ont chacun des avantages et des inconvénients tactiques. Au final, ce sera à l'Armée de l'Air de trancher entre des appareils dédiés (avec un armement plus léger mieux adapté, mais demandant d'opérer plus bas, avec plus de risques) et des systèmes "plug and play" à adapter en fonction de la mission.
  7. L'idée est de doter de ce système les C-130 qui seront attribués au COS lorsque les livraisons d'A400M seront déjà bien entamées. En tous cas, c'est l'idée qui découle du livre blanc et qui semble confirmée par la récente décision de rénover les C-130: les A400M pour la plupart des missions de transport, les C-130 préférés dans une utilisation à destination des forces spéciales, après le retrait des C160. C'est dans ce cadre que certains appareils ont déjà été équipés de boules optroniques, un équipement qui sera sans doute généralisé avec la rénovation. Le truc, c'est que la belle idée d'avoir des C-130 dévolus en priorité au COS se heurte aux réalités budgétaires, et notamment au retard de la vente du Rafale et des financements par vente d'actifs. Doter les C-130 de lance-bombes (que ce soit ce sysfème Gerfaut ou un système interne) et de kits de ravitaillement pour les hélicoptères du COS, comme ça aurait été envisagé coûterait autour de 100 millions d'euros pour l'ensemble de la flotte. Ce serait pas la mer à boire pour doter nos forces spéciales d'un C-130 plus spécialisé comme on en trouve dans l'USMC, mais sans entrée d'argent exceptionnelle, c'est remisé à beaucoup plus tard. J'imagine, comme d'habitude, qu'on se réveillera le jour où une vingtaine de nos soldats mourrons sous les yeux d'un C-130, C-160 ou UAV orbitant autour en attente de guidage pour des chasseurs qui arriveront après la bataille. PS: pour répondre plus précisément à ta question DEFA, l'idée est d'en équiper les C-130 que l'on déploie déjà en OPEX en soutient aux forces, notamment dans un rôle de commandement et de guidage de raid.
  8. Oups, merci Philippe, j'avais effectivement oublié de mettre en lien ici mon dernier article sur le sujet ;)
  9. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Tu veux dire à part parce que ça ressemble à un Power Point des années 90 ?
  10. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    Au final, de tout ce que j'ai pu apprendre en parlant avec des pilotes de Rafale, de Mirage, mais aussi de Typhoon ou de F-16, c'est que mine de rien... nous avons d'excellents pilotes, et une excellente doctrine d'emploi de la chasse en France ! On se plaint de beaucoup de choses, de manque de moyens, d'un manque d'optimisation etc. Et c'est souvent justifié (surtout dans la Marine et certaines spé de l'AdT à mon sens) Mais nos pilotes restent foutrement bons, et le fait que notre doctrine d'emploi repose sur ça est une excellente chose. Bien sûr, ils ne volent pas forcément assez pour être au top partout et tout le temps, et les choses vont encore se dégrader avec le temps. Mais on apprend à nos pilotes à être autonomes, à avoir un sens de l'initiative tactique. Nos doctrines sont basées là-dessus et, mieux encore, nos appareils sont basés là-dessus. Et ça se sentait dès le Mirage 2000C. Nos pilotes apprennent à penser "hors de la boîte" alors que j'entends souvent des témoignages racontant comment les pilotes US ou d'autres nations de l'OTAN obéissent aveuglément aux consignes des AWACS et sont parfois un peu perdu sans cette hiérarchie très verticale, ou sans leurs moyens spécialisés pour leur déblayer le terrain. Et en même temps, nos pilotes savent parfaitement exploiter les "multiplicateurs de force" mis à leur disposition quand c'est le cas, ce que certains "grands" de l'OTAN n'ont pas forcément l'habitude de faire aussi bien. Non vraiment. Pour ça, nos gars sont vraiment bons !
  11. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Tu résumes tout sur cette phrase: Je pense que nous sommes tous d'accord là-dessus, moi y compris. Mais autant éviter que chaque topic ne parte en pugilat anti-journalistes. Déjà parce que j'imagine que ceux qui font bien leur boulot (que ce soit dans la presse spécialisée, OU dans la presse généraliste) ne mérite pas de prendre pour les autres, même si ces autres sont majoritaires. Et ensuite parce que sinon, on a pas fini d'en parler et de râler ! Oublions les, eux et leur bêtise, et intéressons-nous à ceux qui font bien leur taf.
  12. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Ou alors ils ont pas tous plus de 35 ans (et n'ont donc pas connu le service obligatoire), ou pour ceux qui ont plus de 35 ans n'ont pas forcément gardé un très bon souvenir de leur temps sous les drapeaux, comme malheureusement la plupart de nos concitoyens (ce qui aurait pu emmener l'armée, à l'époque, à s'interroger sur les raisons de ce désaveu). Si on pouvait arrêter de toujours cracher sur les autres, ce serait pas mal. Ce n'est pas parce que certains le font qu'on doit s'abaisser à leur niveau. Il y a des journalistes spécialisés qui font très bien leur boulot en France, et des journalistes de pseudo-médias qui livrent ce que leur rédaction leur demande (sous prétexte que c'est ce que veut le public). Si vous pensez que seule la France est soumise à une "élite journalistique ignorante et feignante", allez faire un tour du côté de l'Angleterre et des Etats-Unis, et on en reparle.
  13. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    Meilleur en quoi ? En portée radar ? En vitesse de pointe ? En portée missile ? En vitesse de réaction ? Tout dépend du paramètre pris en compte, évidemment. J'avais déjà parlé du Rafale vs Typhoon vu par les pilotes de Rafale. Concrètement, ils trouvent les qualités de leurs appareils meilleures dans la grande majorité du domaine de vol atteignable, mais en haute altitude et haute vitesse, le Typhoon garde certaines réserves sous le bras que n'a pas le Rafale. Mais en soit, ce n'est pas spécialement gênant, parce que le Rafale joue de sa discrétion, d'un radar plus efficace (même s'il porte moins loin dans l'absolu) mais SURTOUT (j'en ai déjà parlé) d'une capacité de traitement des infos tactiques bien plus efficace et plus rapide offrant la possibilité de tirer en premier, dans la plupart des ROE classiques (j'ai parlé des détails à plusieurs reprises). Cela dit, le Typhoon garde un avantage indéniable pour tous ceux à qui j'ai parlé: en haute altitude, il a une allonge de frappe bien supérieure à celle du Rafale. Leurs AMRAAM vont tout simplement plus loin que nos MICA, limitant notre capacité à les titiller par en dessous à notre bon vouloir. Cela reste possible (voire même facile avec certains opérateurs maitrisant moins bien leurs capacités de guerre électronique), mais ce n'est pas aisé. Et il y a après la question des ROE. J'en ai déjà parlé, mais une fusion de donnée aussi poussée que celle du Rafale, qui offre une situation tactique facile à déchiffrée et une prise de décision instantanée, c'est tout bonnement génial lorsque les ROE permettent sa pleine exploitation, mais lorsque ces ROE diffèrent, ça peut devenir un inconvénient. Par exemple, si les ROE stipule que l'on peut tirer sur une piste BVR confirmée par voie électronique et éventuellement recoupée par observation directe, la fusion de donnée SPECTRA/OSF-TV donne un avantage indéniable au Rafale. Si inversement les ROE exigent de ne se fier qu'aux seuls voies L16, un pilote d'avion qui dispose d'un écran dédié aux piste L16 sur lesquels il ralliera "manuellement" son radar sera peut-être plus rapide à tirer qu'un pilote de Rafale qui ne pourra pas facilement faire le tri sur sa visualisation intégrée entre une piste confirmée L16 ou pas. Mais bon, là on s'éloigne du Mirage 2000. Au final ce qu'on peut retenir, c'est que les doctrine d'emploi s'adaptent au matériel, et vice-versa. On n'utilisera pas un Rafale en mission d'interception de la même manière qu'un Mirage 2000-5. Le Mirage dispose d'avantages dynamiques (vitesse principalement) et techniques (portée et angles du RDY vs RBE2-PESA par exemple) qu'il peut exploiter à son avantage dans certaines configurations tactiques, MAIS PAS TOUTES.
  14. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    De la bouche même de (nombreux) pilotes de Rafale (et de Mirage 2000), le Typhoon commence à devenir un adversaire sérieux à haute altitude, où sa vitesse et sa manoeuvrabilité haute-vitesse deviennent de véritables atouts. Il n'y est pas indéboulonnable, mais il devient sérieux, crédible. En dessous (plus bas et moins vite), il ne fait pas vraiment peur aux cochers de Rafale. Attention tout de même ! Cela ne veut pas dire qu'au dessus il est le maître incontesté, et qu'en dessous c'est le Rafale qui gagne toujours. C'est juste qu'ils ont chacun leur domaine de prédilection, à la fois au niveau technique et tactique (l'entrainement pour optimiser les avantages techniques jouent beaucoup) et que c'est perceptible au niveau des performances globales (dynamiques ET tactiques), même si au final rien n'est jamais joué d'avance. Ce que les pilotes de 2000 (notamment -5F) me disaient, c'est surtout que le Typhoon joue sur leur pré carré à eux, pas sur celui du Rafale. Et qu'à ce petit jeu, il a des performances dynamiques largement au dessus du 2000, mais que l'optimisation tactique n'est pas toujours au rendez-vous, selon l'opérateur du-dit Typhoon. C'est là qu'on se rend compte de toute l'importance de l'aspect culturel et traditionnel dans l'utilisation d'un avion pourtant similaire: les italiens sont plutôt partisans d'une montée rapide et d'une gestion brutale de la situation tactique, sans finesse électronique, là où les Anglais misent un peu trop sur l'électronique et négligent peut-être la subtilité tactique du pilotage. Donc on peut se chicaner autant qu'on veut pour savoir qui peut faire quoi matériellement, au final ce n'est pas ce qui déterminera ce qui sera fait réellement de l'appareil.
  15. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    En haute altitude, un virage serré sous fort facteur de charge dégrade aussi rapidement la vitesse de l'appareil, qui peut-être un élément déterminant. Il n'y a pas vraiment de raison de tirer du 9G pour se repositionner pour un tir, surtout si on est en exercice. L'usure des appareils se base sur ce qu'on leur fait faire dans la vraie vie (composée d'exercices, d'entrainements, et de nécessités économiques et sécuritaires qui font qu'on ne largue pas les réservoirs externes), pas sur le profile qu'ils devront adopter en cas de vrai combat (là, l'usure à long terme du matériel ne sera pas une priorité, de loin)
  16. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    C'est intéressant, je dis pas. Mais vous tournez un peu en rond, et c'est hors sujet messieurs. On se recentre ? Et on se calme par la même occasion Bruno !
  17. PolluxDeltaSeven

    EVS

    Sujet déplacé dans la bonne section. Merci de poster les sujets dans la bonne catégorie du forum Talios, et de vérifier si les sujets ne sont pas déjà traités ailleurs. C'est ma deuxième correction en 5 min, faites gaffe !
  18. PolluxDeltaSeven

    Business Jet

    Ce sujet n'a pas sa place dans la section militaire du forum, je ferme.
  19. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Les choses changent en 11 ans ! Autant qu'entre la chute du mur et les attentats du 11 septembre ;) Entre-temps, Vlad' le Rigolo a relancé les vols de bombardiers au large de la Scandinavie, relancé le mythe de la grande Rodina et est entré en guerre avec l'Ukraine voisine. Ça pourrait donner envie aux Finlandais de changer un peu leur posture stratégique vis à vis de l'OTAN (et donc du F-35)
  20. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Mais dans l'absolu, il n'a pas tord. Ce ne sont pas de très grands pays, même si le problème pour les pays Scandinave vient du fait que la menace peut littéralement surgir de n'importe ou, dans n'importe quel axe. La superficie à protéger est plus faible, mais les abords potentiels plus nombreux, et la zone à réellement surveiller au moins aussi grande. Ceci étant dit, avec une bonne répartition des bases aériennes et un bon contrôle aérien (ce qui sous-entends un investissement dans des navires de DA ou des AWACS à terme), on peut couvrir tout le territoire avec un nombre d'appareils relativement réduits. La question étant après de savoir si on veut se contenter d'avoir suffisamment d'appareils pour réagir aux provocations russes, ou si on veut avoir suffisamment d'appareils pour contrer une vraie menace russe. Et là, le nombre comme le choix du modèle importe de plus en plus. Le Gripen E est peut-être plus petit qu'un Hornet ou un autre biréacteur moderne, mais à tonnage équivalent on dispose de plus d'appareils. En gros, tout dépend de la doctrine de défense aérienne qu'ils comptent mettre en place: un Gripen E ou un F-35 auront un impact radicalement différent sur la défense aérienne du pays.
  21. On a plus d'infos sur cette histoire ? Je n'ai rien vu passé. Ça concerne uniquement les points de voilure, ou toute capacité ravito vers hélicoptère ?
  22. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Mine de rien, le Typhoon peut avoir un potentiel certain en interdiction et CAS, dans certains cas de figure qui commencent à peine à être exploités. Son viseur de casque, sa grande puissance motrice et ses points d'emports nombreux (même si limités dans le poids emporté) permettrait d'en faire une bonne (pas excellente, mais très honnête) plate-forme de tir pour casser du char, de la ligne d'infanterie ou des véhicules de débarquement à la chaîne. Une utilité contestable en Europe, mais qui pourrait avoir du sens dans le Golfe ou en Asie. Cette version permet déjà de VRAIMENT intégrer la PW IV, permettant le tir des bombes sur une seule passe, sans se défaire de la capacité air-air, contrairement à ce qui se passait en Libye ou le "switch" vers la fonction air-sol déconnectait les fonctionnalités air defense pour le reste du vol. Quand il aura la possibilité d'embarquer le Brimstone, avec 12 missiles emportés (maximum) en plus de 6 missiles air-air et 2 ou 3 bidons externes, il sera alors foutrement crédible dans son rôle d'interdiction de bulle aéro-terrestre à courte portée. Bon oui, il est à la traine sur le Rafale et le Super Hornet, mais il va enfin pouvoir servir à quelque chose en air-sol, voire en air-mer. C'est marrant, mais je l'ai toujours vu comme l'appareil idéal pour le combat littoral dans des zones restreintes, type Golfe Persique, et il se dirige doucement vers ça.
  23. PolluxDeltaSeven

    C-130

    Je vous ai fait un petit papier sur l'appel d'offre qui a été lancé la semaine dernière. L'affaire est lancée, mais loin d'être fini pour autant http://www.portail-aviation.com/2014/10/la-renovation-des-hercules-de-larmee-de.html
  24. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Faut pas écouter ce mec, il ne dit que des idioties (enfin non, pas que, mais beaucoup quand même). Pour lui, si l'avion n'est pas léger, monoréacteur, avec un capteur unique et rudimentaire, et produit en quantité astronomique, c'est un mauvais chasseur. Il vit dans un autre temps, face à des menaces qui n'existent plus.
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