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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Sauf que tu trouveras peu d'opérateurs civils prêts à faire du soutien aussi en zone de guerre. Et si t'en trouves, ce sera pas le même prix. Sans compter qu'il faut des gens spécialisés, surtout pour des zones dangereuses. Donc une formation; et ça, c'est cher, ou alors ça suppose le débauchage de militaires spécialisés, ce qui amène à tout le débat sur la pertinence de l'externalisation à outrance. Débat qui inclue aussi la réflexion sur les vrais coûts de cette externalisation (c'est loin d'être évident que les opérateurs soient moins cher dans la durée), les dangers de la perte de savoirs-faires et la vampirisation des bons éléments par les SMP.
  2. T'as fumé quelque chose? On finit par s'y faire. C'est la même chose pour toutes les armées du monde (et encore, on fait partie de la catégorie des moins mal lotis), et ça l'a été de toute éternité.
  3. Pluc compliqué que cela: il apparaitrait que les avions en question sont des fausses acquisitions. C'est un leasing de mercenaires avec leur équipement en package complet (avion-pilotes-soutien-munitions), via une quelconque émanation de la nébuleuse russe des compagnies privées dites de sécurité (ça va du gardiennage à la flotte de combat aérien en passant par des contingents d'opérateurs spetsnaz). Victor Bout, le type qui a inspiré le Yuri de Lord of War, loue ou cède pour un temps ce genre de "services". Voir le topic sur les mercenaires.
  4. Tancrède

    Le S-80 ?

    Si c'est vrai que Navantia n'arrive pas à bricoler son bidule, c'est qu'ils ont du vouloir essayer de faire cavalier seul, et que pour l'instant ça ne marche pas comme prévu. Dans les affaires, il faut toujours tenter ce genre de truc, sinon on reste sous-traitant à vie. Mais ça passe ou ça casse.
  5. Tancrède

    Guerre d'Algérie

    Il ne faut pas non plus noircir trop facilement les gouvernements successifs, ni ceux d'avant la guerre, ni les contemporains. Ils ont déjà un passif assez merdique pour qu'on n'en rajoute pas. Ce sont aussi les pressions des colons d'Afrique du nord qui se sont opposées à l'égalisation des statuts, tant pour les soldats indigènes en temps de guerre, que pour les citoyens en temps de paix. La grande désillusion de l'après-guerre commence vraiment avec les retours. Il existait des mouvements nationalistes en Afrique du Nord bien avant cela, certes. Mais les conditions parfois honteuses du retour, ajoutées aux difficultés générales de l'après guerre et aux problèmes déjà existants ont juste fait péter la marmite. - 11 novembre 44: grève de protestation des combattants africains au camp de Monshire (près de Liverpool) - 8 mai 1945: Sétif (pas besoin de commentaires) - été 45: séquestration d'officiers par des troupes indigènes - 45-46: Edmond Michelet, ministre des armées, accélère le rapatriement, réquisitionnant même l'armée de l'air. Les conditions de ce mouvement accéléré sont évidemment désastreuses; regroupement en camps de démobilisables (problèmes d'hygiène, d'habillement et d'alimentation), transport dans des wagons bondés et non chauffés, avec peu d'encadrement... Et les difficultés d'après guerre ne sont pas propices à un grand élan de chaleur humaine et de fraternité transfrontière. Ajoutez à cela 10 ans de gel sans évolution concrète, une part de la population assez remontée (dont les anciens prisonniers en Allemagne, particulièrement visés par la propagande nazie à l'encontre des Français) et disposant d'un savoir-faire militaire, de connections et de stocks d'armes, plus une atmosphère internationale anticolonialiste; vous obtenez, militairement, des objectifs de guerre et des moyens pour tenter de les atteindre.
  6. Sur la création monétaire, je souligne le fait que précisément le système bancaire n'a pas créé de monnaie en quantité suffisamment significative pour influer réellement sur la masse monétaire globale avant le XXème siècle, et plus précisément sa seconde moitié. C'est tout le point de l'étalon-or qui se traduit par une quantité de monnaie à croissance limitée: ce n'est qu'avec les Trente Glorieuses que se système est graduellement devenu intenable, et que la création monétaire par le système bancaire est passé de très loin devant les possibilités de contrôle des Etats. Le système du dollar "as good as gold" n'avait donné qu'un sursis d'une vintaine d'année à la stabilité de plus en plus théorique de l'ensemble. De facto, les Etats ont contrôlé la définition de la valeur de la monnaie jusqu'à ce moment. le déclin n'a commencé qu'avec les lendemains de la 1ère Guerre Mondiale (voir les efforts de Churchill pour rétablir la parité or). Mais là, cela correspondait plus à la ruine des économies qu'à une création monétaire significative du système bancaire. La quantité de monnaie créée par les banques avant cela n'est pas suffisante pour changer la définition de la monnaie, hors le cas de l'Angleterre après l'établissement du sytème monétaire de Newton, et le cas particulier de Venise et quelques Cités Etats italiennes (Florence et Sienne principalement) où l'Etat n'est que l'émanation des oligarques à la fois marchands et banquiers (souvent via les corporations des métiers principaux telle que les Lanis réunis dans l'Arte di Calimala à Florence). La France aurait pu emprunter ce chemin si le système de Laws avait été une réussite. Je ne parle des métaux précieux que parce qu'ils étaient la base de la quantité de monnaie jusqu'au XXème siècle, et que c'est par le contrôle de la quantité en circulation (et de l'activité qui en dépend), bien sûr avec d'autres raisons, que la souveraineté, et par là la notion même d'Etat, s'est opérée. Pourquoi sinon se casser le fion à faire une banque centrale, à contrôler les centres d'émission et à avoir une monnaie? Aujourd'hui, bien sûr la notion s'est infiniment complexifiée, est plus volatile et souvent virtuelle, et échappe quasiment totalement aux Etats. Mais c'est précisément parce que la notion de monnaie, la garantie qu'elle suppose, ont dépendu quasi exclusivement de la quantité de métal précieux jusqu'à une date récente qu'il y a un lien total entre les deux. C'est précisément un lien de nature. L'économie angalise du XVIIIème siècle est une exception sans équivalent. La "décision politique" n'a pas rompu ce lien: c'est la réalité de l'économie des années 60 qui l'a fait; Nixon a pris la décision pour reconnaître ce fait. Vous sous-estimez grandement le fait qu'il n'y a que depuis peu que l'on peut se passer d'une encaisse en métal précieux: avant les Trente Glorieuses, les structures économiques ne le permettaient pas. Ce n'est pas qu'un lien bêtement psychologique ni un phénomène pur de mentalité; nos ancêtres n'étaient pas plus cons que nous. Il a fallu que les économies se fondent sur les bases de la consommation et de la production de masse, que les opérations financières profitent de moyens de communication rapides, que les transports infiniment plus nombreux bénéficient de technologies et de capacité d'emport suffisantes pour que la création monétaire s'accélère au point de pouvoir représenter l'essentiel de la croissance de la quantité de monnaie. Je vous signale à tout hasard qu'avant le XXème siècle, l'inflation est quasiment un phénomène inconnu, hors quelques périodes spécifiques et géographiquement localisées (type de l'avilissement de la quantité de métal dans la monnaie par un souverain pendant un temps, et avec l'exception de l'apport d'or espagnol entre les années 1520 et 1560). Bon, maintenant, le sujet européen. je n'ai pas évacué le niveau européen comme inefficace par essence; je dis qu'il ne peut être efficace en général parce que les parties qui composent l'union ne réfléchissent pas (et n'agissent pas) comme une entité, mais en fonction de leur intérêt. Et la différence entre les gouvernements des Etats et l'Union réside dans le fait que eux ont une légitimité réelle et la volonté de servir leurs intérêts et ceux de la population qu'ils représentent. Et ils en avaient les moyens. Pourquoi n'agissent t-ils pas comme une entité? parce que les choix et orientations faits au sein de l'Union menacent certains des fondements de leur politique et de leur économie au profit d'un modèle économique à la mode. Un seul exemple? L'agriculture, désormais démissionnée comme secteur sans intérêt, avec une PAC condamnée par principe même. Etrangement, parce que le pays qui y a le moins d'intérêt et une faible part en PIB (l'Angleterre), n'en veut pas et qu'il entraîne une coalition derrière lui. Mais en France, une part plus importante du PIB (agriculture et agro alimentaire en général, à peu près le dernier secteur de biens de consommation courante où il y ait encore une industrie nationale) y est réalisée, sans compter l'importance accordée à ce secteur dans l'aménagement du territoire, l'attachement culturel qui y est lié... Mais cela n'a pas la faveur de Bruxelles qui a un objectif de modèle économique unique, un refus des différences entre pays (le fonctionnaire européen type, quand on parle d'économie, vous dira "ça, c'est arriéré, et ça, c'est moderne") et des moyens très handicapés pour y parvenir. Qu'on le veuille ou non, les Etats européens ont une existence et une légitimité bien supérieure à celle de l'UE: ils ont une histoire, ils ont une culture, et l'évolution de celles-ci ont créé de vrais espaces avec leurs logiques, leurs intérêts propres, leurs structures économiques, leurs mentalité, leurs façons de voir ce qu'est le rôle d'un Etat. En résumé, une conscience d'eux-mêmes. Vous semblez démissionner la chose d'un trait de plume, comme un fonctionnaire européen en décrétant que le niveau pertinent est continental ou régional. C'est un raisonnement administratif très abstrait et, en définitive, très faux. Pour les programmes économiques, bien sûr qu'un niveau européen offrira souvent des économies d'échelles. Mais c'est faire peu de cas de la réalité: ce qui avantagera un pays en abîmera souvent un autre, ou bien plus simplement le "vexera". Même si le développement ou l'implantation de tel secteur dans un pays ne nuit pas à son voisin, le fait de n'y avoir pas sa part fera des vagues. Favoriser la libéralisation du transport ferroviaire au niveau européen peut sembler une bonne idée; mais il s'avère que le débat sur l'intérêt économique de la chose n'est pas si aisé. Et c'est encore pire si l'on y ajoute des variables non directement économiques, comme le fait que des régions seront mises à l'écart (beaucoup plus facilement qu'au sein d'un Etat où elles sont intégrées depuis longtemps et où elles pèsent plus), ou le fait que cette conception agresse un aspect culturel de la mentalité française attachée à un réseau unifié autour du service public. Je veux une structure gouvernementale cohérente et disposant de TOUS les moyens de jouer au "grand jeu"; et plus encore de la volonté de le faire. Chinois et Américains mettent tous les moyens de la commande publique, de la recherche publique, de la diplomatie, de l'enseignement, du poids politique, des finances, de la Défense, des règles du commerce, des douanes, du renseignement... au profit cynique et égoïste de leurs économies et de leur strict intérêt national. Si l'Union montrait ne serait-ce qu'un embryon de ce comportement avec les moyens qu'elle a déjà, je serais sans doute bien plus européen. Vous recommencez dans la condescendance; bien sûr que je suis obligé (tout comme vous le faites vous-même, je vous le signale au passage: y'a pas vraiment de points précis dans vos posts non plus) de donner dans la généralité. J'ai pas vocation à écrire un bouquin sur le sujet; ces posts sont déjà assez longs comme ça. Mais les concepts ne sont pas vagues. Ou alors va falloir qu'on discute de l'ensemble des prérogatives d'un Etat point par point, et ça risque de prendre un peu de temps. Le 2ème paragraphe de mon précédent post n'a pas semblé abscons à ceux à qui je l'ai fait lire. Et il contient précisément ce que je dis depuis le début.
  7. Tancrède

    Qui suis-je ?

    EEEEEEEEEEEENNNNNNNNNNFFFFFFFFFIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNN!!!!!!!! Et oui, Lord Thomas Cochrane, 10ème comte de Dundonald, marquis du Maranhao, rear admiral of the United Kingdom, Vice amiral de la flotte chilienne, et son organisateur (un navire chilien porte son nom en permanence, le dernier en date étant une frégate anglaise Type 23), ayant servi les marines brésilienne et grecque. Plusieurs fois en prison pour dette, il connut, outre l'hostilité active des milieux politiques et militaires anglais, le scandale avec l'affaire de la fraude du stock exchange en 1814 (causant sa radiation de la Navy jusqu'à reconnaissance de son innocence). Il avait même mis au point et financé un plan d'évasion pour Napoléon, commanditant trois navires qu'il aurait commandé; il perdit une petite fortune dans cette expédition manquée. Outre sa carrière militaire très haute en couleur au sein de la Navy, il fut un corsaire très efficace, un excellent commandant au Chili, un homme d'une grande popularité, mais un politicien désastreux... Ses aventures, ses déboires, sa condamnation et sa réhabilitation spectaculaires... ont été adaptés en 20 romans par Patrick O'Brien, avec le personnage de Jack Aubray. Qui ici n'a pas vu Master & Commander (O'Brien se retournerait d'ailleurs dans sa tombe à le voir)? Ce mec est tout l'opposé de ce pisse-froid xénophobe de Nelson. Maximus 3 Loki 1 Leridan 2 Maximus, à toi!
  8. Tancrède

    Qui suis-je ?

    Score actuel: Maximus 3 Loki 1 Leridan 1 Plus qu'un à sortir
  9. Tancrède

    Qui suis-je ?

    Déjà essayé: y correspond pas vraiment à la définition.
  10. Et tu devrais arrêter de le prendre de haut. Ce sujet est un débat historique encore en cours, et tu balances des déclarations péremptoires à son propos. Ce sont les commentaires et les affirmations univoques qui m'irritent, comme si on trouvait l'intégralité de la vérité ultime dans un Que sais-je. Grandis un peu.
  11. Tancrède

    Qui suis-je ?

    On dit plutôt le connétable de Bourbon, mais OOOOUUUUIIII! Et d'un! Hornblower est effectivement l'un des deux célèbres personnages de roman inspirés par le monsieur dont on recherche l'identité. Mais ce n'est pas le plus célèbre des deux qu'il a inspiré. Ca c'est de l'indice.
  12. Tancrède

    Qui suis-je ?

    Alors?? J'attends toujours mon double amiral et mon mec cané devant Rome...
  13. Tancrède

    Sarkozy bute sur les SNA !

    Bourdin, un grand journaliste???!!! Désolé, j'ai du mal à ne pas me retenir de rire de toutes mes tripes. Quand je bossais à RMC Info, une blague circulait, assez vraissemblablement lancée par ses assistantes qui ne peuvent pas le blairer: quelle est la différence entre Dieu et Jean-Jacques Bourdin? Réponse: Dieu ne se prend pas pour Jean-Jacques Bourdin. Il ne connaît pas ses dossiers hors de l'angle sensationaliste, mais veut se donner des airs de grand expert. Ce genre de questions est du même acabit que le prix de la baguette ou du ticket de métro: inutile, parce que si l'interrogé ne sait pas répondre, ça ne révèle rien de plus que s'il le sait (auquel cas, cela peut juste être son staff qui le lui a soufflé). Sarko aurait du lui demander s'il parlait des SNA disponibles, des SNA en permanence à la mer ou du nombre dans l'absolu, rien que pour l'emmerder.
  14. "Ifranja" peut se traduire aussi bien par France que par territoire des Francs; c'est indifférent. Ce que l'on appelle France est l'île de France. Francia et France ne sont pas la même chose. La première est une notion purement géographique. La deuxième est une notion juridique et politique dont l'appellation est la modernisation et la territorialisation du royaume des Francs.
  15. Désolé Durandal, mais il n'y a pas "d'acte de naissance de la France", et tu ne trouveras pas le même dans tous les livres. Ca n'a rien d'indicatif; Si je cite le bouquin sous la direction de favier, c'est parce que c'est la référence, et il ne se risquera jamais à dire un truc aussi débile que "la France est née à telle date". Et on ne parle pas vraiment de France au IXème siècle; c'est encore le royaume des Francs (rex francorum, regnum francorum). Même géographiquement, on parle aussi facilement de Neustrie que de Francia occidentalis (encore au traité se St Clair sur Epte). Clovis est encore retenu en général, parce que toutes les logiques qui articulent l'espace politique français sont nées avec lui, de même que "l'entité juridique France". C'est de la même façon qu'on peut dire que l'Iran est la plus vieille entité politique au monde, malgré le fait que son territoire, ses populations, ses religions... aient radicalement changé au fil du temps. Pour Poitiers, c'est considéré comme une des batailles les plus décisives, quelle que soit sa forme; mais il faudrait la compléter des campagnes de destruction systématique des omeyades qui suivirent, particulièrement en Septimanie et en Provence. On peut dire que le tout constitue le coup d'arrêt aux tentatives d'expansion musulmanes.
  16. Mais le faible nombre, en plus des faiblesses de certains matériels, l'empêche d'être une armée de haute intensité, car les pertes seront intolérables et irremplaçables. N'oubliez pas que des professionnels sont longs à former, et cette longueur est accrue par la longueur de l'entraînement des unités formées; les avoir à un niveau optimal d'efficacité est très long. Si chaque brigade est unique par ses spécialités, même un taux de perte de 5% a des effets dramatiques sur les capacités de l'unité.
  17. Il y a peu de chances que des batailles comme les Champs Catalauniques (451) ou Poitiers (732), qui raisonnent sur des données géo-économiques similaires, aient vu plus de 100 000 combattants (Francs et omeyades) sur le champ de bataille. Sans doute même moins. Les régions traversées, la richesse moyenne et l'utilisatio des sols, la population et le savoir-faire agricole.... font que l'ensemble des régions concernées et limitrophes ne pouvaient alimenter de telles armées qui n'avaient pas de train de ravitaillement conséquent. Poitiers ressemble plus à une bataille diffuse, mais il y a quand même un champ de bataille principal, qui est, lui, vraiment déterminant; la raison en est simple, les Francs sont des fantassins en immense majorité: ils ne peuvent pas jouer à faire de la contre-guérilla face à des cavaliers, qui plus est plus nombreux.
  18. Désolé, j'amènerai des trucs après; mais quand je parle des Burgondes et des Wisigoths, et pas des Sarmates (quasiment aucun: il ne faut pas confondre ce peuple avec ce qu'on nomme trop facilement Sarmates un peu partout dans l'Empire, et qui était un abus de language parlant des unités de cavalerie lourde équipées "à la Sarmate"), des Alamans, des Vandales, des Alins ou même des Huns. Tous ont peutêtre laissé une petite trace, mais Burgondes et Wisigoths sont les 2 autres groupes démographiquement très significatifs. Pour l'acte de naissance de ce qu'on appelle France, voir l'histoire de France, sous la direction de Jean Favier; cela reste la somme sur le sujet. Bouvines serait plutôt l'aboutissement symbolique d'une construction dont le fondement mythique se situerait entre les Champs Catalauniques et le baptême de Clovis, avec plusieurs apogées-aboutissement entre temps. Le baptême de Clovis, le traité de Verdun ou le sacre d'Hugues Capet en sont aussi des moments consacrés ayant tous la légitimité d'un acte de naissance. Mais la logique historique de la France est née avec Clovis, tout comme sa réalité juridique et géopolitique.
  19. Gallo-Romains, Francs, mais aussi Wisigoths (sud-ouest) et Burgondes (sud-est): cela est notre substrat. Navré, mais l'histoire de la France comme entité géopolitique et juridique, c'est avec Clovis. Culturellement, c'est même avant.
  20. Charles le chauve n'est pas le 1er roi de France: c'est une possibilité parmi d'autres. Clovis est plus généralement considéré comme tel; d'autres aiment remonter à Pharamond. Mais le 1er "roi de France" à porter ce nom est Philippe Auguste. Déconnons pas sur les définitions. L'entité géopolitique et juridique est née avec Clovis.
  21. C'est vrai que y'a tellement de chances que des armées sous-développées sans infrastructure, épaulées par des mercenaires israéliens et un matos sur étagère ont toutes les chances de coordonner des mouvements immédiats, de tout repérer et d'être indétectable. Même dans les films américains ils osent plus faire ce genre de truc.
  22. Tancrède

    Contractors

    pour mémoire, hors ses coups connus, des membres d'Executive Outcomes ont été arrêtés alors qu'ils préparaient un coup d'Etat en Guinée Equatoriale (avec le fils Thatcher). La Compagnie est suspectée de n'avoir, de fait, que changé de nom: Northbridge Services Group (présent notamment en Irak) en serait l'héritière. Cette boîte est d'ailleurs liée à Aegis Defense Service (très présente en Irak), elle-même héritière de la tristement célèbre Sandline International. SCG International Risk s'est dotée, depuis 2005, d'une gamme complète d'aviation de combat, de support et de transport: Antonov-12, Il-76, C-130 armés, chasseurs, hélicos armés... En mai 2006, une tentative de coup d'Etat au Congo a été arrêtée: les mercenaires travaillaient pour AQMI Strategy Corp (USA) et Omega Security Solutions (Afrique du Sud). La tristement célèbre Blackwater USA a récemment annoncé fièrement pouvoir, en plus de ses multiples déploiement, fournir une brigade entièrement formée pourdes conflits de basse intensité. Dyncorp International (l'un des géants du secteur avec 14 000 employés et 3 milliards de dollars de CA) s'est fait épingler de nombreuses fois en Irak, en Bosnie, en Afghanistan, en Afrique et à Gaza pour esclavage, esclavage sexuel, viols organisés, racket, proxénétisme, crimes de guerre, coportement agressif, torture, traitements inhumains, exécutions sommaires, trafic d'armes et "actes immoraux variés". les poursuites, quand il y en a eu, ont toutes été bloquées Et ils ne sont pas les seuls; ce sont juste des exemples. Il faut noter aussi la puissance de lobbying qu'ils représentent, notamment au Congrès US, la manière dont les contrats sont obtenus (notamment par Halliburton, qui donne aussi dans ce registre). En septembre 2005, le général Karl Horst, commandant la 3ème division d'infanterie américaine, est sorti de sa réserve pour critiquer lourdement l'implication des opérateurs privés en Irak, soulignant leur absence de discipline, leur poursuite d'intérêts particuliers, l'absence de concertation, le fait qu'ils soient lâchés à la sauvage sur le pays, jouent les forces spéciales dans des opérations coups de poing, l'usage immodéré de la force, et le fait qu'ils tuent des gens, foutent le bochson sans se soucier de nettoyer leur merde ni des conséquences de leurs actes.
  23. Tancrède

    Contractors

    Au niveau individuel, les contractors ne sont pas non plus encore, en général, des salauds: on n'est pas dans l'ère des "affreux" (vive la mort, vive la guerre, vive le sacré mercenaire!). Enfin du moins au niveau des mercenaires occidentaux (les Russes sont dans des organisations sans contrôle, souvent issus de beaucoup de désillusions, de la guerre de Tchétchénie, des bizuthages violents, d'une armée de terre mal payées et peu soutenues, de la maffia russe, du KGB, de la corruption aux frontières...), peut-être sud-africains à part (ils sortent souvent des conflits merdiques en Afrique, voire des forces spéciales de l'appartheid, quoi que ceux-ci soient maintenant plutôt hors du terrain). Ils sortent d'armées organisées et en ont les réflexes. Mais bon, y'a des salauds partout. Les SMP leur offrent un matos de premier choix, avec une forte marge de choix et un bon salaire; faut les comprendre, ça change de l'armée. Mais il y a aussi un fort taux de dégoût passées les premières missions (pas de soutien, personne pour les évacuer, peu d'assistance médicale, les armées les méprisent...). le vrai problème est dans le système lui-même, et dans l'absence totale de scrupules et la logique économique de ces boîtes: comme je l'ai dit, le principe est vicié. la guerre ne peut être un business et la violence est un monopole d'Etat. Sinon, il n'y a pas de droit et pas de chance d'ordre, même minimal. On est dans le droit de guerre privée façon féodalité. Et le pillage, la corruption, le chantage... deviennent de plus en plus des droits pour ces acteurs: bonjour les scandales de Blackwater et compagnie. Ce ne seront bientôt que des peccadilles par rapport à ce qui risque de suivre.
  24. Rien n'est impossible dans l'absolu: de même que les technologies dites de furtivité ne rendent pas invisible, les programmes de fantassins futurs ne rendent pas invincibles. Mais ils augmentent de façon importante (de l'ordre de 20 à 25% selon les critères d'évaluation) les chances de survie et les probabilités de succès. Les coms peuvent être interceptées, mais c'est plus dur, et c'est plus long alors que la guerre continue: le timing est tout dans un conflit, et ces technologies font partie d'un tout cohérent permettant d'aller plus vite d'imposer son rythme: l'info périme donc plus vite, et donc la possibilité de l'exploiter est, pour l'adversaire, plus réduite, et seulement s'il arrive à l'intercepter, à l'intercepter en totalité, à en intercepter suffisamment pour faire des recoupements et obtenir une info cohérente, à analyser le tout (il y a de multiples émetteurs adverses, et peu de centres, et surtout d'analystes des interceptions), à changer son dispositif tactique en conséquence et à retransmettre ses ordres. La situation changeant de plus en plus vite, on est dans le domaine de la saturation. Il me semble que les émissions flashs sont assez chiantes à choper. Il faut aussi compter sur la doctrine qui va aller avec ces matériels, et l'entraînement qui va la mettre en oeuvre: minimiser le flot d'infos, mettre au point un type de language compliquant l'interprétation d'éventuelles interceptions... Et sic'est pas suffisant, on n'a qu'à mettre des opérateurs causant breton, basque, catalan, occitan, provençal, françique, Picard ou flamand (je rigole mais on l'a souvent fait). Un drone MALE peut être abattu (on a un dispositif pour ça, qui fait partie du tout qu'est la bulle aéroterrestre, et dont le FELIN n'est qu'un maillon), et ce n'est pas dit, loin de là, qu'il repère automatiquement un groupe de combat. En plus, pour coordonner une attaque même dans cette hypothèse, ça reste coton et ça suppose un dispositif complet et cher impliquant bien d'autres choses qu'une équipe dirigeant un drone et trois jeeps chargées de troufions. Sans compter que même si la détection, la coordination et le mouvement se faisaient (on est déjà dans un domaine de probabilités réduites), le groupe FELIN, en attendant, continue à bouger, peut détecter le MALE à tout moment (on est dans une bulle) si ça n'a pas encore été fait (y z'auraient vraiment la scoumoune, mais bon), peut aussi détecter les jeeps/groupes de chasse en approche (il a plus de chances de les voir le premier, et de bien plus loin, que l'inverse), et surtout, il a une puissance de feu de longue portée plus importante (y sont avec un véhicule). Et même si ce n'était pas le cas en un endroit précis, ce n'est pas une équipe de mouton branchée sur internet! C'est pas une cible facile: même privés d'une bulle (y'a pas, si tout cela arrive, ce sont vraiment des chats noirs), ils ont encore une bonne protection, de bonnes capacités de détection au niveau d'une zone de combat, une excellente coordination, une puissance de feu et une précision très importantes. Le cas de la capture a quand même des chances d'avoir été un minimum prévu; sans compter que le mec (et plutôt un officier avec un terminal) doit être saisi sans avoir eu le temps de condamner son accès ou carrément de péter son matos (c'est de l'électronique, ça doit être cassable même par une mouche arthritique [08]).
  25. J'ai précisément expliqué en quoi la précision était importante avec ces armements; si tu n'y connais rien dans les chémas d'attaque nucléaire, c'est pas un crime, mais ne fais pas de commentaires genre café du commerce. Les matos russes 100% russe? T'as regardé récemment qui faisait leur électronique de bord et l'avionique en général? Et les expression "niveau armement" ou "technologie 100% made in France en déliquescence", c'est vrai que c'est tellement objectif... Les divers clients de la Russie achètent russe PARCE QUE C'EST PAS CHER. Navré d'être direct, mais l'excellence est rarement le 1er critère d'achat. Je ne diminue pas les mérites de nombreux matériels russes, le PAAMS (dont visiblement ceux qui l'ont critiqué ne savent même pas ce que c'est) mais les débilités dites sur l'exocet et les matériels français sont juste risibles. Quand on critique la fiabilité et la disponibilité des matos russes, ce n'est pas limité à la faiblesse de l'entretien: l'ingénierie russe a d'énormes problèmes d'usinage, de précision des machines-outils... ce qui implique beaucoup de malfaçons, de problèmes de découpe et, au final, de parcs en permanence incomplets.
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