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Tout ce qui a été posté par Skw

  1. C'était surtout Helmut Kohl qui n'en voulait pas vraiment. Il a néanmoins accepté, tout en imposant certaines conditions, afin que François Mitterrand donne son accord de principe pour une réunification allemande. Quelques semaines après, Helmut Kohl expliquait que l'unité allemande et l'unité européenne sont "les deux faces d'une même médaille". Sinon, voici ce qu'écrivait Ernst Wolfgang Böckenförde dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung (ancien juge au Bundesverfassungsgericht ou autrement dit Tribunal constitutionnel fédéral de la RFA, une pointure dans le cercle des juristes constitutionnalistes) en juillet 1997 : J'imagine que Böckenförde a pu fonder cette lecture à partir de ses travaux de juristes constitutionnalistes portant notamment sur les conditions préalables nécessaires à une adhésion par les populations aux principes démocratiques et à une forme de solidarité nationale. Je recommande d'ailleurs vivement la lecture des écrits de Böckenförde. On trouve pas mal de traductions en anglais sur le web. Sinon, pour continuer sur une lecture de la construction européenne par des juristes constitutionnalistes, je recommande cette contribution publiée par Christian Joerges, répondant aux propos soutenus dans un ouvrage rédigé par Kaarlo Tuori & Klaus Tuori et intitulé "The Eurozone Crisis. A Constitutional Analysis". Lien : https://academic.oup.com/icon/article/12/3/769/763813
  2. L'abandon du Mark fut difficile en raison de la symbolique attachée à la monnaie. Dans les faits, cela ne fut pas un effort... mais une énorme chance pour l'économie allemande. Les entreprises allemandes n'auraient jamais pu exporter autant sans une monnaie commune apparaissant fortement dévaluée au regard de la vigueur de l'économie allemande. On peut se foutre de la gueule des Chinois... puisque cela fut de bon aloi il n'y a pas si longtemps. La première économie dévaluatrice, non pas par une politique de planche à billets mais en raison de la présence d'économies bien moins florissantes au sein de cette zone de monnaie unique, c'est l'Allemagne. Dans les faits, la perte de la Lire aura été bien plus coûteuse pour les Italiens et cela en particulier dans leurs régions traditionnellement exportatrices. L'Allemagne veille surtout à ce que ses retraités puissent continuer à vivre confortablement... Même si c'est loin d'être tout rose pour eux, notamment à l'Est. Etrangement, on nous rappelle assez fréquemment que la politique monétaire allemande était assez stricte par peur des réminiscences du passé. Ce que l'on oublie un peu souvent de dire, c'est que ce qui constitua le contexte dans lequel Hitler prit le pouvoir ne fut pas l'inflation mais au contraire une déflation de laquelle le pays ne parvenait pas à sortir. Pourtant, les décideurs allemands tentent bien souvent de justifier leur ligne par un traumatisme relatif à une hyperinflation. Or celle-ci a essentiellement eu lieu en 1922-1923. Par la suite, ce furent 10 ans de déflation, encore plus marquée à partir de 1930 et de la politique monétaire défendue par Brüning.
  3. Pas sûr que cela soit qualifiable de germanophobie, mais bien des pro-UE affichés, français ou autres, voient dans l'intransigeance allemande une réelle menace pour la survie de l'UE. Cette vision critique quant à la posture allemande, qui prenait jadis le visage d'un Wolfgang Schäuble mais qui affiche désormais d'autres visages, est en train de prendre d'autant plus de force dans le contexte de tensions récentes entre instances européennes et gouvernants italiens. Ces mêmes pro-UE pensaient assez largement que l'Allemagne saurait tirer des leçons des tensions antérieures et du mécontentement que cette posture intransigeante a pu induire chez les peuples vis-à-vis de l'UE. Certains signes, au travers notamment de différentes nominations, pouvaient pourtant offrir à espérer que l'Allemagne ne réagirait plus de même que par le passé. Mais l'actualité récente a largement refroidi les espoirs de nombreux Pro-UE affichés. A l'inverse, l'intransigeance soutenue par nombre de politiques allemands n'a pas vraiment renforcé l'adhésion des Allemands à l'idée européenne. Loin de là. Le plus cocasse, c'est de voir certains prospectivistes économiques qui, bien que n'étant pas du tout emballés par la ligne budgétaire italienne, ne sont pas plus rassurés par le bras de fer dans lequel sont prêts à s'engager certains politiques allemands. NB : Certes, les Néerlandais ou Autrichiens sont parfois sur des lignes assez proches des Allemands. Mais ils n'ont au final pas la même influence sur les lignes/postures européennes.
  4. Skw

    La Composante Air belge

    Cela signifie-t-il que la Composante air belge a cessé d'exister à tes yeux ?
  5. Tu es dépassé mon cher Shorr Kan. L'idée, c'est plutôt de filer l'argent aux USA qui se chargent du développement du zinc de bout en bout. La différence, c'est qu'ils ne viennent pas chercher le zinc à la sortir de l'usine. Ils le mettent entre les mains d'un pilote de l'USAF
  6. Oui. Mais cet article 2 comprend un alinéa permettant le blocage de l'exportation de composants d'un projet commun à titre exceptionnel. Bref, on peut jouer sur l'interprétation à donner au mot exceptionnel. Cet accord permet néanmoins, au titre de l'article 4, à la partie qui souhaiterait exporter de trouver une alternative pour ses composants. Mais c'est toujours un peu compliqué. Cela induit des surcoûts et des délais allongés. Cela peut être coûteux vis-à-vis de la concurrence.
  7. La question transgenre pose surtout problème dans le cadre des réunions féministes se voulant réservées aux femmes. Bien évidemment, si l'on se veut tolérant, on est contraint d'accepter n'importe qui... s'affirmant comme femme dans son identité ressentie... quelle que soit l'apparence de la personne transgenre. Les organisatrices de telles manifestations se sentent obligées de rappeler qu'il ne faut pas méjuger des personnes se considérant comme femmes dans une optique transgenre et que c'est avec discernement et sur la base d'une certaine collégialité qu'elles estiment pouvoir régler le problème de trans qui ne seraient pas de vraies trans. Mouais... Bon, la peur est qu'une transgenre encore un peu trop masculine dans ses comportements et prises de paroles puissent venir souiller ces moments d'exclusivisme féminin. Bref... devant de telles situations facepalm, je ne peux m'empêcher de repenser avec une certaine pitié à Guevarra, ce chien que l'on trouvait du côté de Tolbiac. Certaines luttes sont difficiles à accompagner.
  8. Skw

    Danemark et F-35

    La traduction auto google me semble bien meilleure : https://translate.google.fr/translate?sl=auto&tl=fr&js=y&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&u=https%3A%2F%2Fwww.altinget.dk%2Fforsvar%2Fartikel%2Fudgifter-til-kampfly-faciliteter-mere-end-fordoblet%3Ffbclid%3DIwAR1LXVzWv-ZFfXvhuRC7Vz-FOvSnMApwqMES0CyD3tDL57k2HxhRCwd-76E&edit-text=
  9. La rhétorique est assez simpliste... mais décrit finalement bien certains mécanismes de ralliement au candidat. Tu peux voir cela comme une caricature manichéenne. Je trouve que cela décrit assez bien la logique qui fait que nombre de personnes - plus éduquées ou sophistiquées qu'on peut le penser, mais également fatiguées pourrait-on dire - votent pour un candidat qu'ils ne désirent pas vraiment. A côté de cela, tu as des vrais fervents de Bolsonaro. Mais tu as tout un nombre d'électeurs, profondément désabusés et marqués par un forme de relativisme, qui votent tout en sachant qu'ils risquent de regretter leur vote. Personnellement, c'est plus cela que je vois dans cette lecture qu'une profonde condamnation du vote pour Bolsonaro. En filigrane, le texte et notamment le titre "Trouble Obsessionnel Compulsif" pointent aussi d'une certaine manière la déception PT. Parmi les électeurs de Bolsonaro, on compte un nombre non négligeable d'anciens électeurs du PT et notamment de Lula (certains auraient d'ailleurs voté Lula plutôt que Bolsonaro si celui-là avait pu se présenter) et d'autres citoyens qui sans même avoir été des électeurs du PT ont crû un temps que le Brésil pourrait enfin trouver un autre futur. J'ai pu le constater. C'est bien dommage.
  10. En soi, il est difficile de condamner légalement parlant l'expression d'un antifascisme, puisque certains drapeaux exposés sur les façades ne comportent que cette simple mention "antifascisme". La justice électorale a considéré dans les différents cas qu'il s'agissait d'une campagne visant à déprécier le candidat Jair Bolsonaro. Il n'est pas nécessaire que la relation entre fascisme et Bolsonaro soit établie de manière explicite. Il est possible de condamner sur la base d'une relation établie de manière voilée. On peut alors comprendre les nuances d'interprétations. A noter que l'Ordre des Avocats Brésiliens s'est inquiété de cette série de décisions judiciaires, rappelant que "doivent être respectées les universités en tant qu'espaces autonomes de promotion des débats et échanges, et assuré le droit de tous les membres de la communautés académique - qu'ils soient de droite ou de gauche - à exposer leur positionnements, toujours dans le cadre de la loi" (universidades devem ser respeitadas como espaço autônomo de promoção de debates e discussões, assegurado o direito de todos os integrantes da comunidade acadêmica - sejam de direita ou de esquerda - de exporem seus posicionamentos, sempre dentro dos limites da lei.) En outre, il y a un certain contexte historique. Il y a un certain nombre d'universitaires et d'avocats qui ont connu la torture durant les années 1970. Cela ne libère pas les individus du devoir de respecter la loi, mais cela peut expliquer un certain rapport au droit.
  11. Skw

    Le F-35

    J'imagine que c'est "fuel tube" en anglais : conduit d'alimentation en carburant.
  12. ...et de leur volume de commandes et donc de leur contribution financière au programme. Je ne sais pas s'il y a des choses qui se justifient ou pas... Je sais qu'il y a des arguments que l'on peut laisser de côté et d'autres que l'on doit malgré tout prendre avec considérations. A voir si l'on aura la latitude d'imposer notre vision, à voir si les Allemands auront la latitude d'imposer leur vision. A priori, on a plutôt plus de billes que les Allemands à faire valoir dans les prochains échanges. En revanche, on prend côté français sans doute plus au sérieux cette question de l'indépendance stratégique et militaire. Il y a aussi la question des opinions publiques nationales qui pourraient venir peser dans la balance et renforcer une vision ou l'autre... et je pense qu'une partie de l'électorat allemand commence à prendre conscience que vouloir placer de la morale dans les ventes d'armement induit une forme d'arbitraire discutable et soumet in fine le pays à d'autres pressions/dépendances. La mauvaise tendance du moment, en revanche, est la montée en puissance des verts allemands (Die Grünen) au détriment des socialistes allemands (SPD).
  13. A vrai dire, je pense que c'est très bien ainsi. Pour travailler très fréquemment avec des Allemands, j'avais déjà pu noter une différence culturelle assez marquée. Côté français, on a tendance à tout poser sur la table dès le début du projet. On rentre dans le lard, on fait valoir ses arguments, on quitte le projet si nécessaire avant même qu'il ait démarré. Côté allemand, on a tendance à être très, pour ne pas dire trop, policé et à n'insister que sur les éléments d'accord, délaissant de côté les aspects qui fâchent. Au final, tu te trouves parfois dans des situations insolubles ou sinon très compliquées à traiter lorsque elles se présentent. Peut-être mon contexte de travail n'est-il pas représentatif de l'ensemble des projets franco-allemands, ou disons européens, mais je vois plutôt d'un bon œil le fait que l'on s'écharpe avant que le projet soit concrètement lancé.
  14. En même temps, on peut comprendre que l'Allemagne puisse refuser à ce qu'un système d'armes dont certains composants seront produits sur son sol soit exporté à n'importe quelle condition. En outre, la proposition allemande n'interdirait pas à la France d'imposer son véto sur une proposition d'exportation que souhaiterait l'Allemagne. Mais il est vrai que la sortie de Enders tranche avec ce que l'on entend traditionnellement. La France est loin d'être la seule à faire valoir ses conditions.
  15. C'est pas mal, mais on perd l'idée d'une forme d'affirmation de ses convictions éthiques vis-à-vis d'autrui. Ensuite, le terme employé par Enders est celui d'éthique... mais il est vrai qu'à partir où l'on tend à vouloir en faire une norme qui s'impose aux autres, on tombe dans la morale.
  16. Hmmm... Je préfère encore ma traduction La Selbstüberhöhung, dans son premier sens et tel qu'employé en psychologie, c'est la surestime de soi. Le concept est donc souvent lié à celui de narcissisme. Mais le terme peut aussi s'entendre comme condescendance. Pas sûr néanmoins qu'il faille aller aussi loin dans l'interprétation des propos d'Enders.
  17. Dans un article publié aujourd'hui par le Spiegel, il est fait état de lourdes tensions entre parties allemandes et françaises autour du projet FCAS, notamment dans le cadre d'une réunion s'étant tenue à Paris le 21 Septembre dernier au cours de laquelle étaient présents des hauts fonctionnaires des deux pays. La France aurait à cette occasion menacé de sortir du projet... Hmmm, cela nous rappelle quelque chose. Le différend porte essentiellement sur la politique d'exportation et sur les restrictions que voudraient faire valoir Berlin en la matière. Argument apparemment irrecevable côté français. Claire Landais, secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), aurait déclaré - selon un compte-rendu établi par L'ambassadeur d'Allemagne en France Nikolaus Meyer-Landrut - que l'exportation sans restriction de l'avion de combat et d'autres équipements militaires était "un élément clé du financement de l'ensemble des projets". Pour la France, "des garanties à long terme pour l'exportation future des systèmes sont donc indispensables". Le PDG d'Airbus, Tom Enders, a appelé à un accord rapide entre les deux pays, déclarant au Spiegel : "Berlin ne peut pas constamment réclamer une plus grande coopération européenne dans les discours et ensuite refuser quand cela devient concret." Il évoque chez Berlin une "'affirmation du soi par le déploiement de sa conviction éthique" (désolé, tentative de traduction de l'expression "gesinnungsethische Selbstüberhöhung") qui "bloque finalement une défense franco-allemande commune." "Au fond, Berlin tend à faire valoir auprès de ses amis français que leur politique étrangère et de sécurité ne peut-être considérée comme responsable." [NdT : Enders est dans son rôle. Il défend les intérêts d'Airbus] Source : http://www.spiegel.de/politik/ausland/frankreich-droht-deutschland-mit-ausstieg-aus-kampfjet-projekt-a-1235276.html NB : Cela fait d'une certaine manière écho à ce que je pouvais développer ici : On peut tout à fait imaginer qu'à travers ces conditions éthiques à géométrie variable, tel ou tel partenaire puisse faire valoir ses intérêts, à l'encontre des autres partenaires, en jouant le rôle de blocage au profit de tel ou tel élément extérieur. La question est bien plus épineuse et complexe à mon avis qu'une simple question de valeurs.
  18. Skw

    La Composante Air belge

    Etonné de voir le peu de considérations pour la décision belge dans la presse germanophone... sachant que l'Allemagne opère pour lors l'Eurofighter et que des voix s'étaient élevées au sein de la Luftwaffe en faveur de l'acquisition du F-35. Généralement, juste quelques reprises dans les grandes lignes d'une brève Reuters. Un peu plus de détails dans flugrevue.de, mais rien de très conséquent non plus : https://www.flugrevue.de/militaerluftfahrt/kampfflugzeuge-helikopter/belgien-waehlt-die-lockheed-martin-f-35a/761066
  19. Skw

    La Composante Air belge

    Les journalistes/éditorialistes sont loin d'être neutres/justes dans le choix des termes : "représailles" d'un côté, "trahison" de l'autre... M'enfin, de la part de Cabirol, on aurait pu s'en douter.
  20. Skw

    La Composante Air belge

    Moi j'ai noté que l'entretien serait "peu coûteux" :
  21. A noter que je ne me suis nullement positionné quant à la pertinence ou non de vendre des armes à l'Arabie Saoudite. En outre, cela me fait profondément sourire de voir tout ce beau monde se soucier de Jamal Khashoggi quand le sort de millions de yéménites ne semble pas indisposer grand monde. Dans ce que j'ai lu des propos de la Chancelière allemande, mais peut-être ai-je raté des passages, je n'ai pas l'impression qu'elle ait justifié sa position au titre de la situation sur le théâtre yéménite. Je pense profondément que la position de Berlin vise à un rapprochement avec Erdogan et la Turquie et ce sous le sceau de l'Union Européenne puisque les sorties médiatiques de Merkel et Altmeier n'ont eu cesse de faire appel à une forme d'union commune autour de cet embargo à l'encontre de l'Arabie Saoudite.* Pourtant, Merkel aurait eu largement la possibilité de renoncer auparavant à ces ventes d'armes puisque la gauche allemande n'a cessé de pointer ces dernières années les ventes d'armes à l'Arabie Saoudite. Si l'opposition - Die Grünen et Die Linke - s'était indignée dernièrement, c'est que l'accord de coalition prévoyait - sur demande du SPD - que les exportations vers les pays impliqués dans la guerre au Yémen ne seraient désormais plus approuvées. Cet alinéa n'a pas été respecté. En outre, l'enjeu est relativement restreint côté allemand puisque ils n'exportaient pas tant d'armements que cela vers l'Arabie Saoudite. Les principaux vendeurs sont, et de très loin, les USA et la Grande-Bretagne. En passant, quitte à se révolter face à un cas d'assassinat de journalistes, les Allemands et Français feraient bien de renoncer à vendre des armes et notamment des frégates/corvettes - puisque les deux pays sont en concurrence sur ce marché - à l'Egypte. Il apparait alors un autre argument que tu n'as pas évoqué et qui devrait compter au moins autant que ceux que tu as cités : l'argument géopolitique. Notamment, est-on censés offrir sur un plateau la domination régionale à la Turquie et aux Frères musulmans ? Je suis effaré de voir à quel point la plupart des dirigeants occidentaux ont embrayé sur la rhétorique de Recep Tayyip Erdogan - Grand Humaniste au demeurant gouvernant un pays pas moins réputé que l'Arabie Saoudite pour ses disparitions - quant au sort malheureux de Jamal Khashoggi. J'admire d'ailleurs les capacités d'Erdogan à manœuvrer dans un contexte particulièrement contraint. Certains diront néanmoins que c'est parce que le contexte est contraint - pour tout le monde et non seulement pour la partie turque - qu'il offre autant d'opportunités. * Pendant ce temps-là, on se refuse à taxer les GAFA comme il se devrait au niveau de l'UE, par craintes que l'Administration US durcisse sa position sur les exportations de voitures allemandes aux USA.
  22. Mon propos était ironique. L'Allemagne, malgré ses engagements, n'a pour le jour pas interrompu la procédure de vente de ses Dolphin 2 Klasse... possibles lanceurs d'engins nucléaires. Face aux questionnements quant aux modifications techniques demandées par Israel sur l'architecture du sous-marin, le porte-parole de Merkel avait d'ailleurs pu expliquer que l'Allemagne vendait les sous-marins sans systèmes d'armes et que le rallongement demandé pouvait par exemple se justifier afin de pouvoir embarquer plus d'hommes à bord. Autrement dit, l'Allemagne refusait d'assumer la vente d'un lanceur d'engins nucléaires. Néanmoins, de nombreuses personnalités - ingénieurs, ministres des affaires étrangères, fonctionnaires du ministère de la défense - ont pu largement étayer l'implication de la partie allemande : le sous-marin proposé à Israël devait être en mesure de lancer des engins nucléaires après adaptation par la partie israélienne - adaptation censée être aisée en raison d'une certaine attention portée à la question en amont - et les propos tenus par certains responsables laissent penser que cet élément était établi depuis la fin des années 1980. Disons que lorsque Merkel s'émeut du sort d'un journaliste, cela fait sourire. Personnellement, cela ne m'étonnerait même pas que Merkel tienne cette position pour se rabibocher avec Erdogan. Realpolitik.
  23. La France pourrait faire comme l'Allemagne qui s'était engagée à interrompre ses livraisons de sous-marins à Israël si le pays n'interrompait sa politique colonisatrice en terres palestiniennes. Par exemple, la France pourrait menacer d'interrompre ses livraisons militaires à l'Arabie Saoudite en cas de violations récurrentes à la législation internationale en matière de droits humains.
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