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  1. :happy:enfin des infos ! Donc on a bien des retombées significatives à 20km - 250µSv/h c'est 2,1 - 2,2 Sievert / an (!!!) ca fait beaucoup. Les endroits naturels exposant les plus fortes doses sont aux alentours de 100 mSv/an (il parait que cela monte à 350mSv/an sur certaines zones géologiques). Là on est franchement pollué. Il reste à espérer que cela soit très majoritairement des radioisotopes à courte durée de vie ! Mais j'ai bien peur que l'on y retrouve du Césium : / et pour faire 250µSv avec du Césium, il faut une quantité grosso-modo 1000 fois plus forte qu'avec de l'Iode par exemple (ratio des périodes). Donc ça multiplie par 1000 les risques d'ingestion. Et c'est surtout l'ingestion qui cause de dégâts à l'organisme (!). A titre indicatif, le niveau de radiation dans la zone d'exclusion de Tchernobyl se compte assez souvent en µSv ... les lieux sont tout de même inhabitables.
  2. J'aimerais bien avoir des détails sur ce 1Sv/h car là c'est très élevé. Remarquez, on nous a annoncé un employé touché à 106 mSv d'exposition. Il m'est d'avis qu'il a pris ça en restant quelques minutes sur une zone chaude, et non en attendant comme un con 5-10h dans une zone à 10aine de mSv/h pour parfaire son bronzage. Donc quelque part on peut par la reflexion valider cette mesure et se douter que de tels niveaux étaient déjà présent dès samedi.
  3. Moi ce que j'attend c'est encore et toujours des mesures de débit de dose ! J'ai bien un : http://www.ft.com/cms/s/0/66f865a6-4f68-11e0-8632-00144feab49a.html#axzz1Gk66P86q Mais de toutes façons, sans date associée, on peut faire dire aux chiffres tout et son contraire. 0.4Sv/h, ils l'ont mesuré une fois, mais maintenant c'est "gravé dans le marbre". Partant du principe que les journalistes hurleront au danger insoutenable de l'atome dans tout les cas de figure, pourquoi ne pas communiquer les relevés pour les honnêtes gens qui restent ? Les valeurs sont trop inquiétantes ? Ils sont incapables de faire des relevés corrects ? Ca commence à m'ennerver ! Et puis, je ne sais pas pour vous, mais la mise en scène épique me tape sur les nerfs aussi. On commence à parler de "liquidateurs" japonais. Il faut des martyrs. Il faut de la souffrance. Il faut trouver des cancéreux à montrer. Il faut vendre ses feuilles de choux alors on n'hésite pas à faire les comparaisons avec Tchernobyl. Pour moi, si au niveau radiologique la comparaison est verifée alors c'est dans ce cas un putain de scandale que l'on ne nous communique pas les chiffres. Ajoutez un nouvel incendie sur la piscine n°4... y'a du rab de césium !
  4. Au départ, la situation était préoccupante mais le niveau de radiations ne présentait pas de danger. Puis la situation s'est encore davantage dégradée (fusion partielle, incendie sur stockage combustible), avec des rejets d'éléments vraiment pas sympas et des niveaux de radiations devenus significatifs aux alentours de la centrale. Maintenant ils font leur possible pour empêcher de nouvelles dispersions de radioéléments.
  5. De toutes façons il n'y a plus de question à se poser. Quitte à pourrir complétement le site - ça rendra le démantèlement plus couteux - il faut tout faire pour empêcher la propagation de radioéléments hors de la centrale ! En 30-40 ans, ils ont déjà du amortir la construction ... Merci G4lly pour les vidéos, j'avoue être très très intéressé depuis longtemps sur le sujet, et il y a là beaucoup d'image que j'avais déjà vu dans des qualités plus mauvaise, et aussi des images qui sont pour moi inédites.
  6. http://edition.cnn.com/2011/WORLD/asiapcf/03/15/japan.nuclear.reactors/?hpt=T1 L'article est de bonne facture, il cite une source indiquant 100-400 mSv à l'intérieur (une fois encore, le "par heure" n'est pas ajouté, je le suppose). Donc c'est sérieusement contaminé à l'intérieur. Le retour a 600 microSv est une nouvelle rassurante, mais n'empêche, comme indiqué plus-haut, on a des produits de fission solide qui se sont fait la malle durant l'incendie sur le réacteur n°4, et ça ce n’est vraiment pas bon :( car une fois relâchés, ils sont là pour longtemps ! On se console en se disant que "le vent a dilué" ... On a déjà clairement atteints deS Three mileS InslandS + incendie, quelle sera la prochaine tuile à leur tomber dessus ? :( @Pascal : je te rejoins complètement sur les besoins d'informations. C'est un vrai problème à régler. A mes yeux la solution passe par la création d'une unité "d'impact environnemental". Le Sievert est la meilleur unité pour mesurer l'impact physiologique des rayonnements, malheureusement c'est aussi l'unité la plus difficile à mesurer, limitant ainsi les contrôles indépendants. La CRIIRAD par exemple mesure très souvent en becquerels, or, on peut conclure tout et son contraire d'une mesure en becquerels ! Cette unité de retombés ne devra pas non-plus être un "panier moyen d'isotopes" ajustable par les autorités pour noyer le poisson (CF : inflation&panier moyen INSEE). Enfin, elle devra aussi impérativement prendre en compte l'échelle logarithmique pour éviter les effets d'annonce des journalistes (quoique, ils feront alors du "OMG +45% on va tous crever !!!"). Voila pour ma petite idée sur le sujet. @Rochambeau On a pas assez d'informations pour le moment. La source des problèmes (la chaleur résiduelle) va de toutes façon diminuer avec le temps. Le problème étant de gérer les réactions chimiques / thermodynamiques, voir, neutronique (enfin, pour ça y'a l'acide borique) qui peuvent se produire et endommager le confinement. Par contre concernant les réacteurs - ils sont vieux et on a maintenant des indices clairs démontrant une pollution assez forte à l'intérieur. Je doute fortement de la rentabilité d'une opération de remise en état. Après si il y a vraiment un déficit énorme d'énergie au Japon ça pourrait pousser à des décisions dans ce sens.
  7. Je suis d'accord avec Roland - il ne faut pas sous-estimer le facteur psychologique sur des troupes de mercenaires. Frappe aériennes ciblées + NFZ avec des raids FS depuis le Tchad pourrait aider à renverser la vapeur. Mais à part la NFZ, les autres actions seront très difficiles à faire accepter à la communauté internationale. Et puis une NFZ seule laissant la victoire à Khadaf, c'est l'assurance qu'il l'aura encore plus "mauvaise" contre nous. Quoique, c'est déjà les cas donc perdu pour perdu autant lui niquer ses avions :) Par contre, une fois encore, l'ingérence militaire va pousser tous les autres dictateurs craintifs d'une révolution populaire+soutient externe à se doter de la bombe. Sans aide extérieure, dans certaines cultures, une dictature bien organisée avec les bons relais (armée, religion, endoctrinement etc...) peut rester en place indéfiniment ! La bombe apparait alors comme le dernier rempart à mettre en place pour supprimer les risques de révoltes.
  8. Merci pour le très bon article. Incendie de fuel : / perte de confinement : / Bon et bien, ma dernière fenêtre d'optimisme perso vient de se fermer. 0.4 Sv/h c'est beaucoup et, riverain d'une centrale, on m'y annoncerait un tel niveau, je prendrais mes jambes à mon cou :O (surtout que c'est l'AIEA ... pas du style à faire de l'alarmisme pour rien) Et la "solution de fortune" à partir d'eau de mer qui montre des faiblesse :( L'accident risque de tourner à la catastrophe complète. Et dire qu'ils s'étaient empréssé de classer l'accident en "niveau 4" ...
  9. Je suis d'accord avec toi c'est assez chiant de ne pas avoir de mesures fiables et précises.. Car hurler "oh mon dieu, il y a 400 fois le seuil !" c'est utile uniquement pour affoler les gens si on ne donne pas clairement les informations. Je suis encore tombé sur un site annoncant "8 200 mSv" sur site. Pas d'indication de durée, et si c'est raporté par rapport à l'heure, dans ce cas c'est dose létale en 1h, voir moins. Je me rend compte que les gentils neuneus incapables de faire la différence entre un Joule et un Watt ou incapable de comprendre une échelle logarithmique en 2nd, bah parfois ça donne des journalistes :( d'autant plus avec le web 2.0 On avait déjà un irradié à 106mSv avant-hier, donc des débit de dose de dizaines de mSv/h existaient déjà. La question c'est : était-ce dans une enceinte de confinement ou non ? Il faut prendre des mesures énergiques. Soit exiger des informations chiffrées sur les débits mesurés sur site. Soit exiger que les journalistes n'ayant pas de valeurs chiffrées ou n'y comprenant rien ferment leurs g***** (mais ca implique d'abord un accès transparent aux valeurs mesurées)
  10. http://www.romandie.com/ats/news/110315032524.xz7i8luv.asp http://www.romandie.com/ats/news/110315024058.p2q64heq.asp Je pense que je peux me mettre mon optimisme d'hier dans l'c*l, après une nuit de sommeil la situation a bien empiré. On parle d'atteinte au confinement, d'incendie, et d'un quatrième réacteur dans la danse : / Après une journée de boulot, je rentre, et constate que ça n'évolue pas de façon critique. Après une nuit de sommeil, ça devient le bordel, moralité il faudrait que je bosse H24 :-[ La seule fenêtre d'optimisme que l'on puisse avoir c'est espérer - comme je l'explique dans mon post d'hier - que la majorité des radiations soit le fait d'agents gazeux (se dispersant rapidement et assez vite inoffensifs), et non de poussières solides (là c'est beaucoup moins cool :( )
  11. D'après une source "officielle" : http://info.france2.fr/japon-seisme/fukushima-injections-d-eau-de-mer-en-cours-67792425.html On revient donc vers des niveaux "très faibles", quoique toujours plus élevés que l'exposition résiduelle naturelle. Mais une fois encore, seules quelques mesures sont actuellement disponibles. Soit on nous cache complétement l'ampleur de la catastrophe, soit il y a un cas atypique où l'activité varie du simple au millième et on présente les chiffres les plus faibles, soit les rejets dans l'environnement sont limités, malgré toutes les inquiétudes qui s'expriment un peu partout. J'en serais presque désolé que cela ne soit pas aussi terrible que certains voudraient l'entendre... On a des infos par contre sur des sites industriels pas aux normes ayant causé la mort de plusieurs personne durant le tsunami / séisme ? Avec les craintes relatives au nucléaire pire encore que la grande peur de l'an mille, on en oublierait presque que des gens sont mort par milliers durant le tsunami. j'vais passer pour un salaud cynique mais bon, on a les yeux braqués sur ces centrales - qui pour le moment n'ont apparemment pas rejeté de dose significatives au niveau médical - pendant que des milliers de familles recherchent leurs proches ... tout simplement emporté par une énorme masse de flotte qui a tout balayé sur son passage... moué : /
  12. @Slider, je te sens très préoccupé sur la situation et assez alarmé. Peut-être aurais-tu besoin d'avoir plus d'informations objectives. Car objectivement, sur ton point n°6 - c'est tout le contraire. Les procédure de mise à l'arrêt ont très bien répondu suite au séisme. Les générateurs diesels ont démarré. Ils se sont pris un tsunami monstrueux - les batteries ont pris le relai comme prévu. Le problème, c'est que le tsunami a rendu impossible tout travaux rapides pour remettre en état les génératrices diesel / les remplacer. On se retrouve donc dans la situation actuelle, où les ingés font à mon avis de leur mieux pour éviter que la situation ne se dégrade (oui, ils ont volontairement relâché une petite quantité de gaz radioactif pour empêcher une évolution dramatique en relâchant potentiellement beaucoup plus !). Concernant le point numéro 7, je ne suis que partiellement, voir pas du tout d'accord avec toi. A l'heure des tweets en folie et des F5 frénétiques sur google news on voudrait tous obtenir l'info immédiatement comme si on était sur site. Cela n'aide pas à prendre du recul et pousse les journalistes à la surenchère. Par contre, il faudrait plus d'informations chiffrées mais je crains malheureusement de comprendre la réticence des autorités à publier ces infos (réaction de réseaux antinucléaire du style "Quoi ? 8000 becquerels ? 750µSievert ? ON VA TOUS CREVEEEEER §§§ etc etc ...car incapables ou trop partisans pour exploiter objectivement les chiffres). Cela soulève la question des unités de mesure, qui permettent en gros de noyer le poissons pour le lobby du nucléaire si besoin, ou de crier au loup sans fondement pour leurs opposants. @Rochambeau : Je te rejoins sur de nombreux points, néanmoins il faut arrêter avec le mythe de l'évacuation en retard à Tchernobyl. L'évacuation fut réalisé entre H+36 et H +40. Par contre là où on peut taper dessus c'est sur l'absence de mesure de confinement - les gosses à l'école et dans la rue le 26 avril c'est limite criminel :-[. Je te rejoins sur la différence entre les 2 cas : Tchernobyl c'est nettement plus de retombées radioactives, sans séismes et sans tsunami ... sécurité à la conception, culture sécurité à l'exploitation, une très grosse différence.
  13. 1) C'est possible de remettre en état un réacteur même après une fusion partielle dans le coeur. Tchernobyl-1 par exemple, aurait subi une fusion partielle au début des années 80s (09/09/82). Il a ensuite été remis en service. Par contre, il y a des inspections très très poussées à faire, non-seulement du fait "perturbation forte du fonctionnement", mais aussi du fait du séisme ! Endoscopie sur le circuit eau (et y'en a des kilomètres très surement!), inspection ultra-sonore des parties métalliques etc ... en gros, beaucoup de temps pour faire un diagnostic (notamment évaluer l'état de la cuve suite à l'introduction d'eau de mer. Les conditions pression-températures / rayonnement gamma&neutronique / éléments chimiques en présence sont assez exotiques et je ne pense pas que l'on puisse fidèlement modéliser l'état de la cuve sans un minimum de mesureS in situ.) Il y aura très probablement des investissements importants à faire, et donc pour des réacteurs assez vieux (40 ans pour le n°1) c'est pas sur que cela soit sensé. La procédure de remise en état - j'avoue que là, je n'ai aucune idée précise. Il faudrait que j'en parle à mon grand-parrain, il travail dans ce secteur (enfin, sur des modèle de réacteur "submersible" ;) ) 2) le démantèlement - la seule étape que je peux te garantir à 100% c'est l'attente pour que les produits haute activité - courte demi-vie disparaissent en grande partie. Pour le reste je n'en sais une fois encore pas grand chose. Il faudrait voir la situation actuelle à TMI (d'après wiki, ils ont retiré le combustible, ne reste plus que l'infrastructure contaminée, si quelqu'un a de la lecture intéressante là dessus je suis preneur.).
  14. Donc bilan de la journée, on se retrouve avec le cas réacteur n°1 étendu au réacteur n°2 et 3, c'est-à-dire défaut de refroidissement avec possibilité de fusion locale du combustible (=relachement de césium comme vu sur n°1) et dégazage de l'enceinte réacteur pour faire tomber la pression - en relâchant des radio-isotopes dans l'atmosphère. Ce n'est pas mieux qu'hier : / car le problème s'étend, mais sa gravité ne semble pas avoir évolué dramatiquement aujourd'hui (c-a-d, on avait déjà une fusion partielle sur n°1 avérée hier, on a rien de "pire" à annoncer aujourd'hui). Les radio-isotopes gazeux issus de la réaction (Xénon et Iode) ont des demi-vie très courte. Cela signifie qu'ils sont très radioactifs mais disparaissent très vite. Concretement, 1 000 atomes d'Iode 131 ou 1 000 atomes de Césium 137 émettent la même quantité de rayonnement Béta lorsqu'ils disparaissent. Sauf que les 500 atomes d'Iode 131 auront émis 500 rayons en 8jours. Les 500 atomes de Césium 137 feront le même effet ... en 30 ans ! Donc l'élévation significative (c-à-d à surveiller quoique pas dangereuse dans l'immédiat) du niveau de rayonnement relevée n'est pas problématique si liée majoritairement à la présence d'Iode/Xénon - cela voudrait dire que des quantité très faibles sont présentes (rappelez-vous : très actif donc faible quantité => gros impact), et que d'ici quelques semaine ils auront tous disparus naturellement. Si c'est par contre une élévation majoritairement liée au Césium et autres produit de fission, alors dans ce cas il faudra décontaminer ... une fois encore, on a pas les infos pour trancher ! Par contre on en profite pour affoler tout le monde :).
  15. Oui mais cela a un effet sur la santé perceptible après quelques journées d'expositions, voir, induit un risque de cancer après quelques semaines d'expositions. En gros, c'est pas habitable en l'état. On peut traverser la zone, s'y calfeutrer provisoirement, mais guère plus. Sinon c'est conséquences sanitaires directes.
  16. 1 mSv/h ça commence à être significatif Le mieux que l'on puisse souhaiter est que cela soit le fait de particule gazeuses, et non de retombées contaminant le sol. sortir du nucléaire n'est pas forcément une référence de l'objectivité, mais devant de telles mesures je commence aussi à m'inquiéter :-[ La protection civile japonaise n'a pas de dosimètriste en action ? étrange étrange : /
  17. Calmons nous ! Pour le moment les rejets (pour ce que l'on en sait) sont bien inférieurs à la catastrophe de Tchernobyl. Aujourd'hui Kiev (100km sud) et Minsk (300km nord) sont 2 capitales tout à fait vivables ! On parle de notre pauvre compatriote terrorisé qui est pourtant à 70 bornes de la centrale !!! Même à 70km de Tchernobyl le 26 avril, il n'y avait que des risques limités pour qui se tenait aux mesures élémentaires de confinement ! Ensuite, au grès des retombées, il y a des endroits à 70km où, en effet, il est dangereux de consommer des produits locaux et où les sols sont souillés. Par précaution, évacuation des femmes enceintes & enfants sur les semaines "d'émission", limitations des déplacements inutiles pour les résidents, contrôle strict de l'alimentation et nettoyage des chaumières - voila les mesures à prendre. Les soviétiques ont pourtant maintenu les cérémonies du 1er mai pour l'idéologie : / et ça c'est pas terrible. Mais bon aujourd'hui vous pouvez vivre à Kiev sans problème et les égouts de la ville ne sont pas particulièrement embourbés de déchets radioactifs malgré le nettoyage à grandes eaux de la ville fin avril / début mai 1986. Je pense que dans les centaines d'usines touchées par le tsunami, la destruction / l'arrachage des cuves de produits chimiques va produire une pollution d'agent toxiques potentiellement bien plus grande pour les cultures & nappes phréatiques que ce que l'on connait pour l'instant des fuites à Fukushima ... et pourtant nos journalistes ne la ramènent pas sur ce sujet ! L'agitation sur le nucléaire montre bien que l'opinion est sensibilisée, et on reçoit quand même un minimum d'infos. Mais concernant les produits chimiques / métaux lourds qui se sont fait éparpillés par le tsunami - pas un mot pour l'instant : / L'atome c'est plus vendeur.
  18. Mmm, je peux donner ma petite opinion basé sur mon cursus d'ingé matériaux (oui oui, un jour je me présenterais ^^) et sur du bons sens : -La fusion conduit à un abaissement de la densité, ce qui serait contraire à la concentration nécessaire de la matière fissile pour obtenir l'explosion thermonucléaire. -La fusion du combustible endommage généralement son enceinte de confinement, libérant donc "plus d'espace" pour la même quantité de matière fissile, et là aussi cela ne va pas dans le sens de l'explosion. -Je n'ai par contre aucune idée sur l'influence de la température et de la structure sur la neutronique (déroulement de la réaction).Là il y a peut-être un danger (?) Et quid d'un mélange de fluides combu fondu + eau supercritique ? -Enfin, le bon sens nous dis que si du simple combustible nucléaire pouvait constituer une bombe, alors il y aura depuis longtemps des puissances nucléaires un peu partout. Ce n'est pas si simple, il faut non-seulement concentrer (enrichir) en produit fissible, mais il faut en plus pouvoir contracter cette masse fissible d'une certaine manière (ceinture d'explosif) dans un certain timing pour produire l'explosion. Je n'en sais pas plus, si ce n'est que c'est assez technique&pointu.
  19. +1, on peut constater que la situation est très sérieuse et préoccupante, au vu du choc reçu, des mesures prises (évac...) et des moyens déployés, mais pour tirer des conclusions sur la dangerosité il faudrait avoir des mesures !
  20. http://www.atom-moc.pref.fukushima.jp/dynamic/C0014-PC.html Les échelles sont en NANO-gray, soit RIEN DU TOUT !!! Donc à moins que je ne rate une info importante écrite en Japonais, je n'y vois rien d'inquiétant. Pour les unités, ça balance entre " la détection " et "l'exploitation en biologie". Je m'explique. Le becquerel, c'est le nombre de désintégration par seconde. C'est facile à mesurer, et on peut donc savoir si il y a beaucoup de substance radioactive ou non dans l'objet à analyser. Mais cela ne renseigne pas sur l'énergie dégagée par cet objet. En effet, les rayonnements alpha / beta / gamma sont différents. Avoir x becquerel en pur alpha ca peut être de la rigolade, quand 1/100ème de x en pur gamma cela peut représenter un risque sérieux. Pour mieux comprendre cela, il y a donc le Gray, qui correspond à l'énergie reçu par 1kg de matière lors d'une exposition à l'objet. Oui mais, 1kg de matière, pour déterminer les éventuels dégats biologique, ce n'est pas précis. Pour cela, il y a donc le Sievert, qui pondère l'énergie reçu "théorique" (le Gray) en un équivalent "dose" permettant une meilleur compréhension des effets sur l'organisme. Ensuite, même le Sievert reste vague parfois. Si vous prenez 10 Sv d'exposition sur l'ongle de votre 4ème orteil gauche, c'est la mort de votre orteil/pied, mais pas du bonhomme. 5 Sv en exposition globale ça suffirait par contre pour vous tuer. Voila pour quelques éléments qui vous épargneront les visites wikipédia.
  21. http://theglobalherald.com/radiation-readings-higher-than-normal-at-fukushima-daiichi-nuclear-plant-japan/13349/ C'est grosso-modo 1/50eme de ce qu'on pris les premiers intervenant à Tchernobyl. Ça commence à faire beaucoup. Il n'y a pas d'indication sur le lieu d'exposition, ni sur la durée. Si c'est en 20min dans le bâtiment réacteur, ca peut se comprendre. Si c'est en 5 min à l'extérieur, ça fout les boules :-[
  22. Ce qui m'agace le plus, c'est que l'on a très, très peu d'informations chiffrées sur le niveau actuel de radiation sur site. Les chiffres d'hier était de quelques mSv par heure maximum (unité de dose "absorbée", c-à-d l'énergie reçu sous forme de radiation (Gray) pondérée par certains facteurs pour mieux modéliser les réponses de l'organisme), voir des µSv en ville. A titre d'indication, Tchernobyl c'était quelques Sievert/Heure sur site (!!!). Par rapport aux (peu de) chiffres connus sur le cas Japonais, c'est pour le moment plusieurs milliers de fois inférieur à Tchernobyl. Il nous faut des valeurs ! Pas pour faire de l'exploitation ultra-fine (y'a des radiologues / cancérologues ici ? ;) ) mais surtout pour avoir un ordre de grandeur. Car dire "y'a du césium dans l'air" lors dans accident nucléaire ... c'est un peu comme dire "on a trouvé des trace de combustion de kérosène" après un crash aérien.
  23. Une trentaine d'année je crois, a peu près pareil que le strontium-90. Les médias font une fixation sur les centrales nucléaires, mais perso, je me demande, sur les nombreux sites industriels touchés par le séisme&tsunami, combien de millier de mètre cube de produits chimiques ont foutus le camp dans la nature ...
  24. Salut à tous. Non, pour Tchernobyl, il y avait des barres de combustible + du matériel coeur à même le sol / sur les toits dès les premières minutes. Ici le réacteur (réaction neutronique) a été coupé dès le début du séisme (barres modératrices). Par contre, la décroissance radioactive naturelle des matériaux dans le coeur produit pas mal d'énergie à évacuer, d'où le besoin urgent en refroidissement. A Tchernobyl, le problème est la perte totale du confinement (bouclier supérieur) + incendie qui entraine les résidus de combustion & fines particules de combustible à l'extérieur. Ici il n'y a pas d'incendie signalé au niveau du coeur (pour le moment :x) donc les rejets potentiels c'est - eau de refroidissement souillée, vapeur souillée, iode & isotopes gazeux radioactifs libéré par perte de confinement. Mais le gros morceau devrait rester solide en l'absence d'incendie ou de fusion. On nous annonce un "équivalent dose annuel" par heure. Si quelqu'un avait la valeur chiffrée (en mSv/h je suppose ?) ça serait un élément intéressant, car la "dose annuelle" n'est pas la même pour le civil lambda que pour un travailleur de l'industrie nucléaire. Tchernobyl, c'était équivalent dose létale en 45-90 minutes (estimé, dépendant de l'endroit). Voila pour les quelques réflexions que je peux apporter. EDIT : j'ai craqué. premier message... va falloir se présenter ?
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