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mi-Aout 2006 !! et après?


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Un texte que j'ai trouvé sur la toile:

La guerre de cent ans ou l’apocalypse ?

15 août 2006

par Elias

La politique israélienne agressive et expansionniste au Liban comme en Palestine occupée est souvent présentée par les médias européens et états-uniens comme imposée par les Arabes qui menacent en permanence de destruction un Etat et une population qui ne demandent qu’à de vivre en paix avec leurs voisins « dans des frontières sures et reconnues ». Une fois de plus les médias tentent de nous faire croire que le Hezbollah cette « organisation terroriste » est à l’origine de l’attaque israélienne et de l’entreprise de destruction systématique d’un pays qui commençait à peine à se reconstruire. Parallèlement le mouvement Hamas, qui a gagné les élections démocratiques en Palestine occupée est présenté aussi comme une « organisation terroriste » qui veut la destruction d’Israël et le massacre de ses habitants. Ce qui bien entendu justifie les assassinats de civils, l’enlèvement d’élus, et la destruction des maigres infrastructures du camp de concentration à ciel ouvert qu’est devenu Gaza.

Dans les deux cas l’enlèvement de soldats israéliens sert de prétexte à l’agression. Remarquons tout d’abord que s’attaquer aux soldats d’une armée d’occupation s’apparente à un acte de résistance et non au terrorisme, tandis que le fait de bombarder massivement des objectifs civils, et de massacrer sans distinction des femmes et des enfants est sans contestation possible du terrorisme. Remarquons ensuite que l’armée israélienne ne peut en aucun cas se présenter comme victime de l’agression inqualifiable de groupes terroristes fanatisés. Depuis des années elle massacre impunément les populations civiles palestiniennes et les maintient dans un état de dénuement et de misère extrême, et qu’en ce qui concerne le Liban elle viole régulièrement l’espace aérien et maritime de ce pays sans provocation ni riposte d’aucune sorte de la part du Hezbollah.

Mais à quoi bon rappeler ce que tous ceux qui veulent bien regarder les réalités au lieu de fantasmer leurs peurs savent depuis longtemps : la « guerre des civilisations » est une invention des neo-conservateurs états-uniens et de leurs alliés sionistes pour justifier une domination de moins en moins supportée par le reste du monde (arabe en particulier). S’inventer un ennemi « terroriste » et lui attribuer tous les crimes est la meilleure façon de justifier l’injustifiable : Gaza, Bagdad, Guantanamo, Abu-Graïb, Cana et hier Jénine ou Ramallah sans oublier Sabra et Chatila.

La guerre qui dure depuis la création de l’Etat d’Israël n’est pas prête de se terminer et les morts arabes vont encore longtemps ensanglanter cette terre. L’indignation des âmes sensibles (indispensable mais ô combien insuffisante) ne fera pas changer d’un iota la politique israélienne aussi longtemps que le parrain états-unien délivrera à son vassal des permis de tuer. Pour que les choses changent il faudrait analyser les raisons de cette guerre sans fin que les Israéliens imposent à leurs voisins arabes, et que les gouvernements états-uniens républicains ou démocrates soutiennent sans faiblir.

Pour tenter de comprendre, faisons donc un raisonnement « par l’absurde ». Supposons qu’Israël obtienne ce qu’il réclame : c’est à dire la paix et les territoires. Un accord est passé, les frontières d’Israël sont fixées sur celles de la Palestine historique, les pays voisins entérinent le fait accompli, le Liban abandonne les fermes de Chebaa, la Syrie renonce au Golan, et pour faire bonne mesure les Palestiniens de « l’extérieur » renoncent à leur droit au retour. Les relations normales s’établissent entre tous les pays d’une région enfin pacifiée. Une première conséquence saute aux yeux, les Arabes sont majoritaires en Israël ! qui perd ainsi sa caractéristique revendiquée d’Etat juif. Inacceptable pour les Israéliens. Poussons un peu plus loin le raisonnement et élargissons l’hypothèse : de guerre lasse (c’est le cas de le dire) les Palestiniens renoncent massivement à leurs droits et se retirent de Palestine. La menace que fait peser l’expansion démographique arabe s’éloigne. Mais il reste la nécessité pour les Israéliens qui sont comme chacun le sait essentiellement des colons européens et états-uniens de conserver un niveau de vie comparable à celui des pays d’où ils viennent. Or les ressources du territoire ne sont pas suffisantes pour justifier à elles seules un tel écart entre un niveau de vie « européen » et un niveau de vie de pays du tiers monde. Une seule solution, suggérée par le libéralisme lui-même : utiliser la main d’œuvre bon marché des pays environnants pour capitaliser au profit d’Israël les bénéfices attendus d’un coût de fabrication très faible des produits que l’on exporte. Mais pour cela on ne peut maintenir les usines en Israël en important la main d’œuvre sinon la menace démographique brandie précédemment retrouve de son actualité. Il faut donc délocaliser, avec les conséquences que cela comporte et que nous connaissons bien : chômage de masse, appauvrissement d’un nombre croissant d’Israéliens pour le plus grand bénéfice d’une minorité. La conséquence directe est le retour massif d’un grand nombre de citoyens israéliens déçus, vers leurs pays d’origine dont ils ont d’ailleurs par précaution conservé la nationalité. Et revoilà le menace démographique, les derniers à partir seraient en effet les « Arabes israéliens » qui se sont accrochés à leurs terres contre vents et marées depuis plus de 60 ans, et qui avec les quelques palestiniens de Cisjordanie et de Gaza autorisés à rester pour éviter l’accusation de « purification ethnique » qui sans cela pèserait sur Israël, ne tarderaient pas à se retrouver majoritaires.

L’impasse est totale. Pour compléter il faut rappeler que la suprématie israélienne tient aussi à la confiscation des ressources en eau de la région (d’où l’annexion du Golan syrien) et qu’une telle confiscation ne serait pas acceptée dans le cadre d’un accord global avec les voisins. Enfin la paix tarirait (ou du moins diminuerait) la manne financière que déversent sur l’Etat sioniste les différentes communautés juives du monde sous le fallacieux prétexte de lui permettre de survivre face aux attaques arabes. Privé d’une partie de ses ressources, en paix avec ses voisins l’Etat sioniste verrait très vite se dissoudre sa spécificité « juive » et s’effondrer son hégémonie. Ainsi de quelque côté que l’on se tourne, la paix mène à terme à la disparition de l’Etat juif voulu par les sionistes.

Force est donc de constater que le sionisme pour survivre a besoin d’une guerre permanente. Economiquement Israël a besoin d’un réservoir de main d’œuvre bon marché que les Palestiniens peuvent fournir avantageusement à condition qu’on les maintienne en quasi-esclavage dans des « bantoustans » que seraient les confettis de Gaza et de Cisjordanie « généreusement » rendus aux Palestiniens s’ils acceptaient de se contenter d’une autonomie sans souveraineté et d’un Etat sans territoire ni frontières. Parallèlement l’affaiblissement des Etats voisins comme le Liban, la Jordanie et la Syrie permettrait à Israël de perpétuer son hégémonie et de continuer de confisquer à son profit toutes les ressources régionales. Une telle situation bien sûr n’est pas la paix et ne peut déboucher sur la paix. Elle signifie un état de guerre larvée permanent, qui est ce que nous connaissons depuis la création de l’Etat d’Israël, une « guerre de cent ans » en quelque sorte. Pour cela il est indispensable aux sionistes de renforcer les mouvements « islamistes » et « terroristes » afin de transformer en guerre de religion ou guerre de civilisation la juste revendication d’un droit élémentaire. Voilà pourquoi Yasser Arafat était l’homme à abattre, par son obstination à se battre pour les droits de son peuple, il gênait la stratégie sioniste que travaillistes et Likoud suivent avec constance depuis la création de leur Etat.

Arrivés à ce stade du raisonnement il devient indispensable d’étudier l’idéologie sioniste elle-même puisque c’est elle qui génère le guerre permanente. Le sionisme se fonde sur le « droit » du peuple juif à « retourner » en Palestine territoire que Dieu lui-même lui a concédé. Le fait que la Palestine ne soit pas un désert inhabité ne dérange nullement nos sionistes, les habitants devront partir ou mourir. C’est donc la bible à la main et la mitraillette dans l’autre que les sionistes ont sans état d’âme pratiqué avec constance la « purification ethnique » destinée à leur permettre d’implanter un Etat fondé sur la « race ». Une remarque s’impose, les sionistes fondent donc l’appartenance à leur nation exclusivement sur le droit du sang, niant totalement le droit du sol. Autrement dit un juif russe est citoyen de plein droit de l’Etat d’Israël alors qu’un Arabe (musulman ou chrétien) né sur le sol de Palestine et implanté là depuis des générations se voit nier tout droit. Par dérogation (et surtout par obligation devant leur obstination) quelques Arabes ont réussi à rester malgré les menaces et à obtenir la citoyenneté israélienne. Ils restent cependant des sous-citoyens qui n’ont ni les mêmes droits ni les mêmes devoirs que leurs compatriotes juifs. Le sort des bédouins du Neguev le démontre largement. Cette conception de la nation israélienne est strictement la même que celle de la nation allemande qui a prévalu jusqu’à une date récente et prévaut encore dans les faits malgré les changements apportés il y a peu dans les textes. Ainsi le descendant d’un « Allemand » émigré en Russie au temps de la Grande Catherine peut revendiquer de plein droit la nationalité allemande, alors qu’un fils d’immigré turc, né, élevé et travaillant en Allemagne aura beaucoup de mal à se voir reconnaître ce droit. Rappelons simplement que ces deux notions : peuple élu, et droit du sang, ont donné naissance à la théorie de la race supérieure et justifié l’horreur des camps d’extermination, après avoir servi de prétexte au déclenchement d’une guerre mondiale particulièrement meurtrière.

Le « ghetto » de Gaza a-t-il quelque chose à envier à celui de Varsovie ? Les geôliers y pénètrent régulièrement pour emmener des prisonniers qui seront incarcérés en Israël, ou pour massacrer en représailles tous ceux qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin. En dépit de ces similitudes, certes, les sionistes ne peuvent en aucun cas être assimilés aux nazis dont ils ont pourtant emprunté une partie de l’idéologie et des comportements, car ils conservent encore (mais jusqu’à quand ?) pour la plupart d’entre eux ( ?) le sentiment que leurs victimes restent des êtres humains. C’est en effet cette négation de l’humain en l’homme qui rend odieux le nazisme et rendrait le sionisme odieux aux yeux du monde si les Israéliens se laissaient aller à écouter certains de leurs rabbins.

Nous nous trouvons donc devant ce qui semble être une terrible impasse : il ne reste qu’une alternative à la guerre permanente, l’apocalypse ! En effet, pour le malheur de l’humanité toute entière, l’Etat d’Israël possède la bombe atomique et peut donc à la fois déclencher une guerre mondiale et faire sauter la planète. Faisons une nouvelle hypothèse, l’empire états-unien s’effondre, ou réalise l’impasse dans laquelle l’enferme son allié, le parrain n’est plus en mesure ou n’accepte plus de couvrir les agressions répétées de son poulain qui se trouve alors dans une situation critique. Est-il impensable que des gens qui considèrent détenir de Dieu lui-même le droit de « punir » sans pitié leurs ennemis simplement parce qu’ils ont eu l’audace de les braver en faisant prisonniers deux de leurs soldats, utilisent, dans le cas d’une menace cette fois bien réelle, la puissance de destruction qu’ils détiennent ? Hélas non, c’est même tellement envisageable que la menace permanente, que fait peser sur la région toute entière la puissance nucléaire israélienne, est une incitation directe aux autres Etats à se doter à leur tour de l’arme atomique. Avec bien sûr tous les risques qu’une telle prolifération entraîne. Mais alors, y a-t-il une solution ? Si nous ne pouvons espérer qu’au mieux une guerre interminable au pire une destruction de la planète, c’est à désespérer de l’Humanité.

La seule solution qui reste consiste à faire pression sur les Etats Unis afin qu’ils ramènent à la raison leur allié encombrant. Il faut donc encourager toute initiative tendant à battre en brèche l’hégémonie états-unienne dans quelque domaine que ce soit : économique, monétaire, militaire, culturel etc. En premier lieu il faut tenter de faire sauter l’avantage exorbitant que représente pour eux le dollar, considéré comme monnaie de référence dans le monde entier, et imposé comme tel par les pays producteurs de pétrole avec à leur tête l’Arabie Saoudite. Toutes les initiatives allant dans ce sens doivent être encouragées, comme le récent rapprochement de la Russie et de l’Iran pour se partager le marché du gaz, ou la récente visite de Hugo Chavez en Iran pour faire pièce à l’hégémonie de l’OPEP sous contrôle états-unien. Il faut aussi s’opposer par tous les moyens aux aventures guerrières de l’Empire, il faut manifester partout contre les Etats Unis et proclamer bien haut contrairement à ce que prétendait Colombani : « non nous ne sommes pas tous américains ! » Il faut développer une Europe indépendante des Etats Unis ayant enfin son autonomie politique et économique au lieu d’en faire le supplétif des Etats Unis, le « non » à la constitution était un premier pas il faut maintenant le concrétiser par une avancée significative vers une Europe enfin adulte. Il faut refuser la « guerre des civilisations » que l’on tente de nous imposer, et créer enfin cette association Euro-méditerranéenne qui seule viendrait battre en brèche à la fois la domination de l’Empire et l’idéologie raciste sur laquelle elle s’appuie. Réconcilier l’Europe et le monde arabe semble être la seule solution susceptible d’aboutir à autre chose que la guerre de cent ans ou l’apocalypse. Il est permis de rêver...

Elias

C'est possible d'en causer sans tomber dans l'extréme?
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J'espère mais bon faut pas rever..... Je viens juste de parcourir ce texte en diagonale il est vrais mais y a deja 2 ou 3 approximations qui me gènent et jette un peu de discrédis dessus "bible à la main et mitraillette" ... c'est un détail sémantique mais les Israéliens croyants (juifs donc) ne lisent pas la bible....idem pour les athés d'ailleurs (et il en existe si si) "Le sionisme se fonde sur le « droit » du peuple juif à « retourner » en Palestine territoire que Dieu lui-même lui a concédé" Le sionisme n'a jamais été un mouvement d'inspiration religieuse. C'est un mouvement laïc "Une première conséquence saute aux yeux, les Arabes sont majoritaires en Israël ! qui perd ainsi sa caractéristique revendiquée d’Etat juif" Encore une fois, Israel n'est pas une théocratie et n'a jamais pretendu l'etre.... Il y a un mélange des genres qui me gène dans ce texte qui par ailleurs pose de réelles questions de fond mais qu'il faut arriver a trouver à travers les lignes d'un exposé approximatif pour le moins Voili

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le lien complet sur le sionisme de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme va jusqu'au bout.....tu verras que les principaux courants qui se reclament du sionisme (gauche et droite confondus) sont LAIQUES Bien sur il existe des courants religieux....mais minoritaires Y a qu'a voir la repartition de la Knesset, le parlement Israélien dont voici le lien en complément de celui ci dessus http://www.knesset.gov.il/mk/eng/MKIndex_Current_eng.asp?view=1 voilà......rien n'est tout blanc rien n'est tout noir tout est une nuance de gris

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Ton analyse est ce qu'on appelle ( en histoire ) une analyse intentionaliste de la nakba ( à savoir le sionisme veut un état juif donc il veut expulser les populations arabes ); le défaut d'une telle analyse est de sous estimer le poids des circonstances dans ce processus........ En pratique, les historiens ont des opinions différentes sur le caractère transfériste du sionisme, plus personne de vraiment sérieux ne conteste que l'expulsion des palestiniens ne résulte de l'action des milices sionistes mais le poids du contexte de 1947 continue de diviser la communauté historique, tu peux lire Nur Masalha ( expulsion of the palestinians ) pour un point de vue intentionaliste, ilan greilsammer ( La Nouvelle histoire d'Israél ) pour un exposé de l'historiographie israélienne récente et la contribution de H Laurens ( la guerre de Palestine 1948 ) pour un point de vue français. Pour la poids de la main d'oeuvre palestinienne dans l'économie israélienne, aucune idée ........ Pour le refus israélien de la paix, un oui non absolu ........ le but des israéliens est de conclure la paix à leurs conditions: - en 1949 ça signifiait faire accepter au monde l'annexion de la partie de la palestine arabe conquise par les armes et empéchait le retour des réfugiés - en 1967, obtenir la reconnaissance d'israél et une annéxion partielle ( non définie térritoriallement ) de la cisjordanie. Enfin il faut différencier les groupes prêts à une paix victorieuse ( les travaillistes pour qui de nouvelles annéxions sont au programme ) de ceux qui ne veulent que la victoire totale ( likoud et mouvements des colons ) bref c'est un peu plus compliqué que ce que tu décris. un dernier point, j'ai un sérieux doute qu'on puisse aborder un tel sujet sans tomber dans l'extréme ...........

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Mais il reste la nécessité pour les Israéliens qui sont comme chacun le sait essentiellement des colons européens et états-uniens de conserver un niveau de vie comparable à celui des pays d’où ils viennent. Or les ressources du territoire ne sont pas suffisantes pour justifier à elles seules un tel écart entre un niveau de vie « européen » et un niveau de vie de pays du tiers monde. Une seule solution, suggérée par le libéralisme lui-même : utiliser la main d’œuvre bon marché des pays environnants pour capitaliser au profit d’Israël les bénéfices attendus d’un coût de fabrication très faible des produits que l’on exporte. Mais pour cela on ne peut maintenir les usines en Israël en important la main d’œuvre sinon la menace démographique brandie précédemment retrouve de son actualité. Il faut donc délocaliser, avec les conséquences que cela comporte et que nous connaissons bien : chômage de masse, appauvrissement d’un nombre croissant d’Israéliens pour le plus grand bénéfice d’une minorité.

Quand on voit ecrit ce genre de connerie, on se pose des questions sur le niveau intellectuel du gars
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cet article vient de oulala.net dont la liste des auteurs est ici : http://www.oulala.net/Portail/auteur.php3#auteur733

Un bref aperçu du contenu du site annonce la couleur.

Le passage cité par Stratege est à encadrer, c'est toujours drôle de voir un militant d'extrême-gauche parler du libéralisme :

Mais il reste la nécessité pour les Israéliens qui sont comme chacun le sait essentiellement des colons européens et états-uniens de conserver un niveau de vie comparable à celui des pays d’où ils viennent.

il fixe sa "thèse"

Or les ressources du territoire ne sont pas suffisantes pour justifier à elles seules un tel écart entre un niveau de vie « européen » et un niveau de vie de pays du tiers monde.

là, c'est le hic, qui bien entendu n'est pas fondé ou expliqué. Mais il va falloir une solution ! Chose que notre illustre auteur va s'attacher à décrypter

Et ce qui suit, c'est de la crème :

Une seule solution, suggérée par le libéralisme lui-même : utiliser la main d’œuvre bon marché des pays environnants pour capitaliser au profit d’Israël les bénéfices attendus d’un coût de fabrication très faible des produits que l’on exporte. Mais pour cela on ne peut maintenir les usines en Israël en important la main d’œuvre sinon la menace démographique brandie précédemment retrouve de son actualité. Il faut donc délocaliser, avec les conséquences que cela comporte et que nous connaissons bien : chômage de masse, appauvrissement d’un nombre croissant d’Israéliens pour le plus grand bénéfice d’une minorité

c'est assez énorme, la réflexion, avec les liaisons "donc", "conséquences" etc ; avec les références "le libéralisme lui-même", en personne ! ; la phrase soulignée qui reste assez mystique ; "les conséquences que nous connaissons très, bien" ; et puis la démographie, toujours, of course!

C'est du très bon. C'est aussi les limites du net où n'importe quel abruti peut poster des "articles" avec un wikipedia (parfois très bancal) pour les plus rigoureux et une recherche google qui amène sur le réseau voltaire ou autres joyeuseries pour les plus pressés.

Pour le plaisir, la conclusion avec en référence Chavez, Colombani, une sémantique alarmiste (déjà annoncée dans le titre) prévoyant l'effondrement du système capitaliste, l'apologie du NON à l'Europe tout en soutenant une ligne au-dessus qu'il faut être plus indépendant vis-à-vis des USA (cherchez l'erreur), la dénomination de "l'Empire" etc bref du très lourd.

A souligner tout de même un regard assez pertinent de l'"auteur" sur sa propre "oeuvre" :

Pour tenter de comprendre, faisons donc un raisonnement « par l’absurde ».

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Un texte que j'ai trouvé sur la toile:

C'est possible d'en causer sans tomber dans l'extréme?
Stratége toujours égal a lui meme,mdr

Mais pour une fois j'avoue je suis d'accord avec lui .Cet article est beaucoup trop orienté pour etre pris au sérieux.C'est tout bonnement de la propagande anti Israélienne de mauvaise qualité,c lourd,c pas fin aucune subtilité et aucune nuance dans le discours.

Il faut savoir que le monde n'est ni noir ni blanc et c valable pour le proche Orient.Et faire paraitre le Liban et les autres pays arabes pour des pays du tiers monde est tous simplement absurde.Les libanais sont de loin les meilleurs commercants du proche Orient et de l'argent ils en ont.Il y a encore deux mois Beyrouth étais la plus belle et l'une des plus riches villes de la région.

De plus 80 pour cents des victimes du hamas sont des civils innocents les fairent passer pour des résistants idéals, c'est limite criminel.

la liste d'enormités est malheureusement loin d'etre finis.

En clair ,meme si il y a du vrais dans cet article ,il y a beaucoup trop de conneries

pour le montrer au grand jour.

Ca serait de la désinformation pure et dure.

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2 textes en ligne du site Israélien francophone Guysen

Revue de presse arabe du mardi 15 août 2006

Le cessez le feu est entré en vigueur hier matin. La presse arabe le commente avec scepticisme, agacement ou tout simplement lassitude de cette guerre. Mais tous s’accordent dans leurs craintes de voir voler en éclat cet accord sur l’arrêt des hostilités et la confusion qui règne au terme de ce « sixième conflit arabo-israélien ». D’autres commencent à tirer leurs conclusions, en parlant, pour certains d’une victoire à la « David contre Goliath », ou la « toute puissance » israélienne a été démontrée.

L'éditorial de Issa Goraieb du quotidien libanais L’Orient le jour parle de l’application du cessez le feu comme d’un « piège du non-dit », qui risque donc d’être fragilisé à la moindre occasion. « Dans le même temps qu’il acceptait la résolution 1701, le gouvernement israélien lançait ainsi une vaste opération terrestre au Liban-Sud, visant à repousser la Résistance islamique au-delà du fleuve Litani et à quadriller le terrain conquis. Cela pourrait prendre des semaines, ont averti les généraux de Tel-Aviv. Et la mauvaise foi aidant, ils pourraient bien tenir parole hélas, malgré l’arrêt des combats programmé pour ce matin. Car si le texte onusien somme le Hezbollah de cesser ses attaques, il se contente d’interdire à Israël toute opération offensive. C’est dire qu’au moindre incident, celui-ci se sentira libre de poursuivre implacablement son entreprise de laminage en invoquant un bien abusif droit de riposte. Ce n’est pas pour rien en effet que l’outil sophistiqué de mort et de destruction dont s’est doté ce champion de l’agression qu’est Israël répond au doux nom d’armée de défense ... »

« Le Hezbollah, de son côté, a fait sensation en s’associant, bien qu’avec des réserves, à la décision du gouvernement libanais – elle-même assortie de remarques et observations diverses – d’accepter la résolution 1701. Hassan Nasrallah est même apparu samedi à la télévision pour assurer qu’il ne ferait pas obstacle à la politique gouvernementale ; mais il a annoncé en même temps que la guerre était loin d’être finie. Autrement dit – et c’est la raison du report du Conseil des ministres, hier –, le Hezbollah n’est pas prêt à discuter de son désarmement, que demande explicitement pourtant le texte voté à l’unanimité des membres du Conseil de sécurité ».

Il conclu « Mais, consensus international oblige, il reste vague sur bien des points relatifs au processus à suivre ».

Pour Nagib Aoun du même journal, l’heure est aux conclusions. La sienne « La vie malgré tout ». Dans sa chronique il résume ainsi la chronologie de la guerre « 12 juillet 2006 : Pour deux troufions enlevés, ce sont les portes de l’enfer qui se sont ouvertes, c’est la boîte de Pandore qui a libéré ses démons exterminateurs. Maculée de sang la terre fertilisée, occupée, saccagée la terre libérée, jetée sur les routes de l’exode une population sans cesse vouée au sacrifice. »

« 2000-2006 : une fête tronquée, brutalement interrompue, parce que non offerte à la légalité, parce que prise en otage par des parrains étrangers. Un gâchis fou, une désillusion énorme à la mesure de la catastrophe endurée. »

« 1701 : la planche de salut, les pendules ramenées à l’heure, le cynisme d’un ordre international qui, en 19 paragraphes, ramène les protagonistes à leurs justes proportions, impose les règles de la conduite à suivre. Les Israéliens se retireront du Liban-Sud. Ils n’y sont vite entrés que pour en sortir encore plus rapidement, pour éviter une occupation, un guêpier dont ils ont eu, par le passé, le goût bien amer. Mais ils n’en sortiront qu’en laissant derrière eux un champ de ruines, une terre brûlée qu’Olmert offrira à son peuple comme un gage de réussite… »

« Pour le Hezbollah, c’est l’heure de vérité. L’heure à laquelle, fort de l’héroïsme de ses combattants au Liban-Sud, il déciderait de passer du statut de force armée autonome à celui de partenaire politique entier, l’heure à laquelle, une fois le cessez-le-feu appliqué, il accepterait de remettre son armement aux forces légales qui assureront seules la défense du territoire. Résolution 1701 dixit. »

« Pour la dignité des centaines de milliers de déplacés, pour l’honneur des milliers de handicapés, pour le sang des martyrs, il n’est plus envisageable de revenir à la situation d’avant la guerre, au statu quo ante. Plus jamais : c’est à cette seule condition que les Libanais retrousseront leurs manches pour se remettre au travail, c’est à cette seule condition que la reconstruction pourra être entamée, que les investisseurs reprendront confiance, que la dernière vague d’exilés acceptera de revenir au pays.

Plus jamais : car la dignité n’est pas dans le culte de la mort, mais dans celui de la vie. Un hymne à la résurrection dont personne ne doit être exclu, dont personne ne devrait s’exclure. »

L’éditorial du Daily Star de Beyrouth fait part également d’un scepticisme quant à la résolution 1701 et son efficacité. « La résolution 1701 est loin d’être parfaite. Au lieu d’adresser un message clair et de régler définitivement les diverses questions, elle laisse la place à plusieurs interprétations et retarde la venue de plusieurs griefs légitimes. Quoi qu’il en soit, la résolution laisse la place au Liban, pour le laisser enfin, commencer à bâtir les fondations, d’un nouveau Moyen Orient.

Le quotidien saoudien édité à Londres, Ashark al Awsat, explique lui que la résolution rencontre les critiques de la Ligue arabe.

« La Ligue arabe reproche au texte onusien de ne pas définir clairement Israël comme l’agresseur principal dan le conflit qui l’oppose au Hezbollah. Le secrétariat général a déclaré « Pourtant il s’agit d’un premier pas vers l’arrêt de ce bain de sang, et il est évidemment nécessaire. La résolution est pour l’heure la meilleure solution en considérant l’équation internationale inégale ».

Mounir Boudjema, du titre algérien Liberté, tire quant à la lui les conclusions d’une guerre « amère » pour Israël, où sa « toute puissance » a été démontrée. Dans son éditorial intitulé « Bilan collatéral », il écrit « Le Pentagone et l’armée israélienne sont sortis de cette guerre avec la confirmation amère que les technologies militaires trouvent leurs limites dès que l’adversaire revient à des méthodes artisanales ».

Il poursuit « La guerre s’achève. Du moins dans sa version hard. Les observateurs de la scène tourmentée du Proche-Orient tirent les bilans d’un conflit particulier où l’agresseur sort plus frustré que l’agressé et où la diplomatie a démontré qu’elle avait ses limites.

Le premier enseignement de cette guerre est militaire. L’asymétrie, guerre non conventionnelle qui oppose deux belligérants de poids non identiques, armée classique contre guérilla, risque, dans le cas libanais, de modifier le visage des conflits à venir. Des bergers éclaireurs en Somalie, en passant aux mobylettes du Hezbollah, la guerre comme elle est menée par une puissance militaire ne sera plus la même. L’Irak en ayant fait déjà la démonstration. »

Poussant son analyse plus loin, il estime que « Le deuxième enseignement réside dans la capacité de l’Occident d’encourager le terrorisme dans le monde. Tout est fait pour attiser une haine anti-occidentale, et par extension antijuive, qui sert de prétexte aux mouvements islamistes radicaux pour nourrir le terrorisme international. Cette propension à aller chercher chez son ennemi — le terrorisme islamiste — les justificatifs à sa propre politique sécuritaire est en train d’embraser le monde dans son ensemble, musulman compris. La variante est que les États-Unis, pressés de régler le cas iranien, ont ouvert la boîte de Pandore chiite et personne ne peut mesurer les conséquences à long terme. »

Pour Hamid Saïdani du même journal « Le Hezbollah descend l’armée israélienne de son piédestal », c’est du moins ce qu’il avance dans un article intitulé « Quand Goliath défait David ».

Selon lui « Quel que soit le cours que prendra le conflit libano-israélien, l’histoire retiendra pour longtemps, sinon à jamais, cette nouvelle donne intervenue dans l’espace géopolitique proche-oriental : le mythe de l’armée israélienne invincible fait désormais partie du passé. L’agression de l’État hébreu sur le Liban a donc accouché d’une nouvelle réalité que très peu d’observateurs, y compris ceux se trouvant dans le camp israélien, avaient prévu. Au grand dam des stratèges militaires israéliens et de la Maison-Blanche, les règles du jeu dans le présent conflit sont loin d’être similaires à celles qui ont prévalu dans les guerres livrées auparavant par l’État hébreu. Cette fois-ci, la machine de guerre de l’État hébreu n’a pas eu affaire à une guerre classique. La méthode Hezbollah a payé face à un ennemi qui lui est, en tout point de vue, bien supérieur. » Il donne pour explication, le caractère spécifique du « combattant Hezbollah ».

« Mais, qui sont ces combattants hors norme qui tiennent tête à l'armée israélienne au Liban-Sud ? “Le secret” (seuls les militants concernés sont tenus au courant des opérations militaires), “la foi” (en l'Islam) et la disponibilité au “martyre” — qui n'est pas un but en soi — sont déclinés comme les clefs du succès militaire. “Les moudjahidine du Hezbollah se déplacent par petits groupes sur le champ de bataille, ce qui leur assure une grande souplesse de mouvement et (une fois leur tâche accomplie) reprennent une vie normale”, écrit le cheikh Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah dans un ouvrage Le Hezbollah, méthode, expérience, avenir retraçant l'histoire du mouvement, publié en octobre 2002. »

Son confrère Karim Kebir parle quant à lui du « « pari perdu d’Olmert », dans un article au titre sans équivoque « Israël : un mythe qui s’effondre »

« Au commencement, c’était le pot de terre contre le pot de fer. Et nul ne donnait cher de la peau d’un mouvement armé sommairement faces à l’une des plus puissantes armées au monde. Au regard de la tournure des évènements, pourtant, on devrait peut-être se dire, en catimini, du côté israélien vivement la fin des hostilités. Au risque de laisser l’honneur après avoir laissé des vies humaines. Jamais sans doute l’État d’Israël dans sa jeune histoire ne s’est heurté, depuis qu’il livrait des guerres aux Arabes, à une résistance aussi farouche que celle du mouvement chiite du Hezbollah libanais. »

Et de conclure « Même s’il affirme que la résolution est “bonne” pour Israël, en ce sens qu’elle permettra la mise en application de la résolution 1559, c'est-à-dire le désarmement du Hezbollah, le Premier ministre Ehud Olmert, pour sa part, dont le sort comme ses prédécesseurs a été d’offrir une guerre à ses concitoyens, a d’ores et déjà perdu son pari. Celui d’écarter définitivement le danger islamiste au prix d’une guerre inestimable. En tout cas, le mythe d’une nation invincible a vécu. Et rien ne dit que demain, d’autres mouvements, à l’image du Djihad islamique, n’en seraient pas inspirés. Les observateurs avertis l’avaient en tout cas prédit.

Et pour terminer, le sondage en ligne du quotidien libanais An Nahar. A la question « comment devrait se terminer la guerre ? », une majorité de 60 % estime que c’est le Hezbollah qui devrait rendre les armes. 24 % sont pour un déploiement d’une force internationale et 16 % pour une guerre gagnée par une seule partie. La majorité des lecteurs de ce titre sont libanais.

et

Un marché de dupes?

Par Michel Grinberg pour Guysen Israël News

A l’issue d’un conflit meurtrier et extrêmement coûteux pour le pays, le gouvernement israélien a accepté une résolution des Nations Unies et un accord de cessez-le-feu qui ne répondent à aucune des exigences énoncées pour justifier l’entrée en guerre.

Depuis des années, une décision des Nations Unies prévoyait le désarmement de toutes les milices au Liban. Or, la seule milice à n’avoir pas été désarmée, et ce avec la complicité passive ou active des Autorités libanaises, a été le Hezbollah.

Si l’armée libanaise n’a pas été en mesure de faire appliquer ces mesures, soit qu’on ne le lui ait pas demandé, soit qu’elle ne l’ait pas voulu ou pas pu, pourquoi serait-elle aujourd’hui en mesure de le faire ?

Le commandant israélien de la région Nord nous informe que le Hezbollah risque de s’infiltrer dans cette armée libanaise censée faire régner la paix à la frontière. Point n’est besoin d’être grand clerc pour deviner que ce même Hezbollah noyautera l’armée libanaise ou y trouvera des complicités quand on voit la rapidité à laquelle il s’est rallié à la proposition.

D’autant que, tout au long de ce douloureux conflit, le gouvernement libanais a fait preuve de duplicité, complice de Nasrallah mais se présentant comme victime d’Israël.

Les sondages nous ont suffisamment indiqué qu’une majorité de Libanais soutenait les attaques contre Israël même si des voix, très minoritaires, avouaient être contentes de voir Israël faire le « sale boulot ».

Il parait que la FINUL verra son rôle renforcé. Cette force, jusque là d’observation, n’a jamais été capable d’empêcher quoi que ce soit.

Non seulement, le Hezbollah s’est abrité derrière elle pour éviter d’être visé, mais en plus les soldats de la FINUL ont toujours fait preuve de la plus grande passivité pour ne pas dire même de complicité dans l’enlèvement de soldats israéliens il y a quelques années.

Quant aux autres troupes, la France qui devait plus ou moins piloter la nouvelle force « souhaite que son mandat soit clarifié et veut opérer avec des pays européens et musulmans » selon les mots de sa ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie.

Là encore, nous pourrons doublement être inquiets. Outre que certains pays musulmans n’ont pas de relations diplomatiques avec le gouvernement de Jérusalem, il est à craindre que la solidarité de la Oumma (la communauté mondiale des musulmans) soit plus forte que le mandat des Nations Unies au Sud Liban et qu’elle joue contre Israël.

Et rappelons que le ministre libanais du Travail, proche du Hezbollah, a avoué il y a quelques semaines que la France, lors des troubles de Côte d’ivoire, avait évacué des franco-libanais membres du Hezbollah. Cela rappelle curieusement l’exfiltration naguère et toujours par la France, d’Arafat et ses séides hors de Beyrouth. Belle preuve d’impartialité ou de duplicité d’un pays qui doit prendre la tête de cette force d’interposition ! Et plus inquiétant, belle preuve de naïveté de la diplomatie israélienne.

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Tiens!! jai rien entendus ou lu sur ça:

La France au secours du Nord.

Ambre Grayman

Mardi 15 août 2006 à 11:49

Pour faire face à la gravité de la situation humanitaire dans le nord d’Israël, le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a annoncé la création d’un numéro vert destiné à soutenir les populations affectées par le conflit. Ce numéro, le 0800 480480 est accessible à partir d’aujourd’hui. Ce service permettra de recueillir des dons au profit des populations du Nord d’Israël affectées par le conflit.

L’aide sera à la fois une aide aux infrastructures détruites : écoles, hôpitaux, maisons de retraite ou crèches, et une aide psychologique. La distribution des dons se fera par le biais du Consulat de France à Haïfa, en liaison avec les services sociaux des communes et les associations locales.

"Dès que cette annonce a été faite sur la radio israélienne, nous avons été littéralement inondés d’appels" a indiqué Renaud Ferrand, deuxième conseiller à l’ambassade de France en Israël, à Guysen Israël News. "Les Israéliens des principales villes touchées par la guerre ne cessent de nous appeler pour demander de l’aide. Le plus souvent il s’agit d’un soutien psychologique. Ces populations ont vécu sous la terreur pendant un mois, et sont complètement ébranlées parce qu’elles ont enduré" explique t-il.

S’il faut incontestablement louer l’attention portée par le gouvernement français au désarroi de la population du nord d’Israël, on ne peut s’empêcher de souligner son aspect tardif. Il faut en effet rappeler qu’un dispositif similaire en faveur du Liban avait été mis en place, dès le 24 juillet, par le Quai d’Orsay.

Interrogé sur le retard pris par le gouvernement français vis-à-vis de son soutien officiel aux populations du nord d’Israël, Renaud Ferrand évoque plusieurs possibilités, et notamment le fait que "l’opinion publique a peut-être pris plus de temps à mûrir parce que les pertes civiles du côté libanais étaient plus évidentes et que les souffrances du peuple israélien étaient moins flagrantes, même si 4 000 roquettes en un mois ce n’est pas anodin…"

Toujours dans le même domaine, on se souvient que le 8 août dernier, le ministère des Affaires Étrangères Français annonçait que depuis le début de la crise "près de 700 tonnes de fret, comprenant du matériel humanitaire d’urgence" avaient été acheminées à Beyrouth par des moyens militaires et civils, "pour un montant de 3,5 millions d’euros, dont une aide de l’État d’environ 2,2 millions d’euros". Sollicité par les associations françaises lors de sa visite en Israël à la mi-juillet, Philippe Douste Blazy, avait limité à 18 000 euros la généreuse obole accordée par son gouvernement aux ressortissants français les plus démunis exposés aux tirs de katyoucha…

Toutes proportions gardées vis-à-vis des dégâts et des victimes engendrés par la guerre dans les deux camps, cette différence de traitement fera probablement encore grincer de nombreuses dents… Mais laissons là la critique et contentons-nous d’évoquer le système d’aide mis en place, et dont la principale responsable n’est autre que le consul de France à Haïfa, madame Loan Forgeron.

"Ce numéro vert mis en place par le ministère français des Affaires étrangères est destiné au public français, partenaires publics ou privés, afin de recueillir des dons pour la reconstruction du Nord. Les personnes intéressées peuvent donc envoyer leurs dons au ministère des Affaires Étrangères en France, lesquels seront gérés par la délégation à l’action humanitaire. Cette opération devrait durer environ deux semaines. Notre ministère devrait participer à cette action non seulement par le service qu’il nous offre, mais également par un complément de subvention".

Cette aide pour la reconstruction du Nord concerne l’ensemble de la population du Nord d’Israël : juifs arabes et druzes. Du fait de sa grande envergure, madame Forgeron a "décidé d’intégrer l’ensemble des associations, particulièrement présentes sur le terrain depuis le début de la guerre, au sein de cette action. Je souhaite que l’aide qui sera récoltée soit distribuée en concertation avec les associations locales et en complémentarité avec l’aide accordée par le gouvernement israélien aux collectivités locales".

Les associations concernées se réuniront à ce mardi 15 août à Haïfa pour envisager les actions susceptibles d’être menées avec les dons récoltés grâce au numéro vert. "Nous ne connaissons pas encore la somme d’argent qui sera récoltée, mais nous devons nous accorder dès à présent sur la nature de l’aide et ses critères d’attribution en fonction des priorités" a encore indiqué Madame Forgeron. Selon cette dernière la décision du gouvernement français intervient au bon moment. "Il s’agissait d’une question de bon sens. On ne pouvait pas envisager de reconstruire le Nord alors qu’il était encore la cible des katyoucha. Comment penser à reconstruire une école si elle est encore menacée par des tirs de missiles ?"

Témoignant de la difficulté de cette période, le consul a avoué son tiraillement : "Je me suis retrouvée dans un dilemme. Faire venir mon équipe des banlieues de Haïfa au risque de leurs vies pour assurer un service minimum à mes compatriotes a représenté une lourde responsabilité morale. Mais nous savions tous que les ressortissants français avaient besoin de nous et nous avons donc courageusement remplis notre mission. J’ai eu très peur durant tout ce mois et en particulier au cours du dernier week-end qui a été particulièrement pénible. Nous avions l’impression que le Hezbollah voulait envoyer tout ce qu’il avait avant le cessez-le-feu."

Et de préciser : "En restant sur place, j’ai voulu dire aux Israéliens du Nord qu’ils n’étaient pas oubliés par la France, ainsi qu’ils ont tendance à le penser et même s’il est vrai, beaucoup de choses ont été faites pour le Liban".

Numéro d’appel gratuit : 0800 480480

"Va comprendre ....Charles!"

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décidément, j'aime bien ce site:guysen.com

Bertrand Delanoë, Maire de Paris, a écrit à Ahani Ali, ambassadeur d'Iran en France, pour lui exprimer son ''inquiétude et [sa] consternation'' : ''Je ne peux que condamner cette [exposition] destinée à tourner en dérision la tragédie de la Shoah et à banaliser une nouvelle surenchère antisémite, au prétexte fallacieux de l'art et de la liberté d'expression''. (Guysen.Israël.News)

M. Delanoë a ajouté : ''A l'heure où la violence et la guerre impliqueraient que chacun privilégie la volonté de dialogue, d'apaisement et de tolérance, une telle démarche sert au contraire des motivations dominées par la haine. Au nom des valeurs d'humanisme et de dignité dont l'Iran, foyer de civilisation, est l'un des berceaux historiques, je vous demande d'intercéder auprès des autorités de votre pays, afin que les voies de la raison et du respect d'autrui puissent enfin s'imposer''.

Le président français Jacques Chirac a ordonné de doubler le contingent de soldats français au sein de la Finul, pour passer à 400 hommes. (Guysen.Israël.News)

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