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Akhilleus

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Tout ce qui a été posté par Akhilleus

  1. Pas si simple Hypothèse des troupes françaises déployées en arrière du territoire ukrainien sont frappées par des unités inconnues de sabotage : déni possible par un seul drone (sur une volée de 30 qui sont partis ailleurs) : déni possible (un drone brouillé ou perdu c'est très con et ca peut tomber n'importe où) par quelques roquettes longues portées :déni de niveau acceptable (c'est con des roquettes) par un missile type Iskander ou à guidage UAV : déni non acceptable Dans les cas 1,2 voir 3, va-t-on prendre de le risque d'une frappe de riposte ouverte mettant en friction officielle les forces armées françaises et celles de la fédération de Russie ? C'est aussi un doigt dans l'engrenage tout en étant une décision politique explosive aussi sur le plan intérieur (tant que niveau de l'Assemblée/Parlement que de l'opinion publique) Les forces armées russes ne sont pas Hamal de 1983. On pouvait frapper sans trop de risque les camps d'entrainement. Ici ce n'est pas le cas (réseau de DA, patrouilles de chasse etc) et c'est un acte de guerre ouvert sauf à jouer également du déni possible (pilotes français sur F16 ukrainiens avec AASM) La situation serait de toute façon militairement et politiquement délicate à tout le moins Note complémentaire : je ne crois pas à l'incertitude stratégique dans le discours de Macron. Ca ressemble plutot à un affolement réel quand à ce qu'il se passe sur le terrain. Le discours de 2023 (les ukrainiens à Sebastopol) a quand même changé de braquet un peu partout (les ukrainiens sont en train de perdre la guerre) et Macron est le seul politique à le dire (à peu près) ouvertement (alors que ce bruit faible prend de l'ampleur dans les cercles informés depuis des semaines. Il serait intéressant d'avoir les analyses des SR des différents pays pour recouper mais les militaires estoniens, norvégiens et polonais au moins ont l'air assez d'accord sur ce dernier point
  2. C'est là qu'il est interessant de se poser des questions sur les buts de guerre (et donc politiques ce qui nécessite de prendre du recul par rapport aux divers Txx et M1 qui brulent) des uns et des autres Maximaliste russe : Jusqu'à Kiev et au Dniepr (la partie ouest a déjà été déclarée comme pas interessante et devant revenir eventuellement à la Pologne) Maximaliste moins : une neutralisation des forces armées ukrainiennes et une neutralisation des instances politiques vues comme anti russes (sans nécessairement la prise de territoire du point au dessus) Median : mise sous contrôle des oblasts de Luhansk, Donetsk, Marioupol et Kherson peut etre jusqu'à Odessa peut etre à relier avec la Transnistrie Median moins : cf ci dessus sans Odessa et/Kherson ville (arrêt sur la fleuve) Minimaliste : repousser les ukrainiens hors de portée offensive facilitée des concentrations urbaines des villes si dessus (en particulier Donetsk sans nécessairement considérer tout l'oblast qui est grand) puis gel Maximaliste ukrainien : récupération de tout les territoires perdus depuis 2011 Maximaliste moins : pareil qu'au dessus sauf la Crimée Median : j'en vois pas Minimaliste : arrêt sur une ligne défensive donnée le moins en profondeur possible puis gel (cas possible ou les pertes deviennent insupportables des 2 cotés en même temps, sinon les ukrainiens continueront à pousser pour le point A ou B) Ce qui amenera l'un ou l'autre à la table de négo c'est soit d'atteindre un de ces buts politiques affichés (et du coup les ukrainiens ont moins d'options que les russes) soit jouer sur l'épuisement social, économique et militaire au point qu'un des 2 camps jette l'éponge ou les 2 camps mettent les pouces Pour l'instant on est sur cette dernière phase dans les 2 camps sans avoir (et de loin) atteint le point d'épuisement/bascule (mais ca peut arriver très vite cf l'offensive Luddendorf de 1918 qui a vidé l'armée impériale de ses forces vives ou la suite catastrophique de l'offensive Broussilov forcée par la maison impériale et dont les pertes ont contribué à sa chute)
  3. Les dernières pages me font sourire tellement elles ne prennent pas de recul Petit rappel : 3.5 milliards promis pour l'Ukraine versus 10 milliards a économiser sur le budget de l'Etat (donc des services publiques qui sont à l'os) et des agriculteurs français mais aussi européens qui n'en peuvent plus des produits ukrainiens dumpés au point de générer des tensions sociales en France, Italie, Allemagne, Pologne Plus les aides aux réfugiés (qui commencent a fortement faire grincer des dents en Pologne, en rep Tchèque entre autre) Le contexte macro c'est que le soutient à l'Ukraine s'il est affiché politiquement plus ou moins de façon maladroite est également en train de s'éroder dans l'opinion publique européenne (à l'exception des pays directement frontaliers de la Russie) Et que ce soutien va s'éroder encore plus en France suite à la reprise des dire du Président (-parceque soyons honnête, qui veut mourir pour Kiev-) l'équation c'est comment concilier des déficits budgétaires à traiter avec une aide militaire et monétaire, une reconstruction d'un appareil militaro-industriel et des tensions économiques qui dérivent en tensions sociales du fait de l'entrisme de produits ukrainiens sur le marché UE (facilité par sympathie et mesure d'aide à l'état ukrainien) Je vois pas bien et y'a eu beaucoup de yakafokon sur les dernières pages qui ne prennent pas en compte l'ensemble des problèmes donnant une quadrature du cercle insoluble
  4. petit rappel : https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/la-chute-de-lempire-romain-pourquoi-notre-vision-a-change-75426.php Non pas une, mais des crises Le pouvoir impérial est instable. La crise politique est le premier cercle de la crise générale inéluctablement à une crise migratoire. L’insécurité et les pillages engendrent une crise migratoire, soit le troisième cercle de l’enfer. La baisse de la productivité, fruit des troubles précédents, donne naissance à une crise financière. La hausse de la pression fiscale attise la crise sociale. La superposition de toutes les causes précédemment citées aboutit à une crise démographique. L’ambiance est à la peur et à la superstition, soit le terreau parfait d’une crise culturelle Mais entre 150 et 450, il y aurait eu une sorte de période transitoire, pendant laquelle le climat s’est progressivement désorganisé. Les précipitations se sont raréfiées. Les sécheresses ont été de plus en plus fréquentes et ont entraîné des pénuries récurrentes Le délitement du VIe siècle aurait été précipité par des épisodes météorologiques extrêmes. Les pluies diluviennes dans la partie septentrionale de la Méditerranée ont provoqué des crues aux conséquences catastrophiques dans les villes : dégradation des routes, problèmes d’égouts, hausse des maladies infectieuses… La peste antonine qui débute en 165 n’est ni induite par le bacille de la peste ni la première pandémie de l’histoire. Elle est cependant la plus violente documentée jusque-là, puisqu’elle engendre une crise longue de presque 30 ans, sans compter les répliques. Selon les spécialistes de la médecine antique, le mal envoyé par Apollon est la variole La peste de Cyprien, entre 249 et 262, est un violent accélérateur de la crise qui débute au IIIe siècle. Elle commence à Alexandrie et se répand le long des rives de la Méditerranée en suivant les routes commerciales. Les symptômes de la maladie sont une fièvre brutale et de graves troubles gastro-intestinaux avec hémorragie La peste de Justinien est un drame encore plus violent. Selon les calculs de Kyle Harper, le gros de la pandémie aurait duré de 527 à 565. Mais cette maladie aurait elle aussi sévit par vagues jusqu’au VIIIe siècle. Cette fois – et pour la première fois de l’histoire –, l’humanité affronte la peste bubonique. Son taux de létalité est estimé entre 40 et 75 Je résume crise politique + crise migratoire (liée à l'instabilité politique mais aussi climatique) + crise financière, fiscale, sociale, climatique et sanitaire Toute ressemblance avec l'état actuel du monde est complétement fortuite /sarcasme
  5. C'est sous ce regard là qu'il faut voir le conflit actuel. Passé la tentative desastreuse de 2022 (qui était une application doctrinale de l'opération surprise à visée décapitation politique rapide et qui a échoué de fait) les russes sont repassés sur un modèle qu'ils connaissent aussi très bien doctrinalement à savoir non pas le modèle Armée versus Armée tel qu'on le pratique dans l'OTAN (très proche du modèle Allemand de la 2e GM) mais Etat contre Etat (doctrine formalisée depuis la guerre civile russe puis la 2e GM) Les aléas et errances sur le champ de bataille sont de ce point de vue des épiphénomènes (sauf pour les trouffions concernés bien sur), ce qui compte c'est la capacité à épuiser le corps militaire mais aussi social et politique adverse Et au jeu de l'Etat contre Etat (avec tout ce qui va autour; potentiel industriel, humain, politique et financier) sur le temps long, les russes ont un avantage
  6. Tu voudras en reparler à la Pologne et aux Etats Baltes si jamais les russes arrivent sur le Dniepr ...
  7. Il y'a sur ce forum beaucoup de gens qui n'ont pas encore compris le format de la "bataille" "campagne ou "guerre" actuelle De l'aveu des 2 partis, aussi russes qu'ukrainiens c'est et ce sera un conflit de longue haleine Les russes tablent sur un conflit d'attrition, les ukrainiens sur un conflit de freinage. Les offensives avancées à grand coup de pubs sur les RS et les médias sont des one shot-tapis : ca passe c'est bénéf (mais on a vu que la densité des défenses de part et d'autre font que les probabilités pour que ca passe sont minimes), ca échoue et on revient sur de l'attrition/grignotage. Il faut arrêter d'attendre de part et d'autre des grandes chevauchées mécanisées dans la profondeur (sauf si effondrement subit d'une portion du front et au mieux ca créera un saillant loco-local) l'équation est une équation longue C'est Ci x Pr x Ce x Rmat xRmun (Ci =Capacité industrielle, Pr= Pool de recrutement, Ce = Capacité d'encadrement, R= Reserve de materiel-munitions) A l'heure actuelle (Février 2024) l'équation est à l'avantage des russes. Elle a été à l'avantage des ukrainiens en Juin 20236. Comme elle est fluctuante et dépendante aussi des influx externes, il va être difficile de dire à l'avantage de qui elle sera dans 6 mois. Comme ce n'est pas une équation de rupture de toute façon mais bien une équation avec des facteurs d'attrition sur le temps long, seul le temps long donnera le résultat "final" sur le terrain. Le reste c'est juste du pousse pion sur des cartes ou des jolis vidéos sur les RS par représentatives pour 2 sous de la situation globale (et pourtant faisant office de focale pour pas mal de gens) Il faut donc arrêter (pour les 2 camps) d'attendre une rupture significative. Il n'ya ici que les fanboys qui espèrent cela, les portes paroles des 2 EM opposés ont eu été assez clairs et à plusieurs reprises
  8. Faut peut etre arrêter cette antienne de comparaison avec la 1ere GM Primo les sociétés n'étaient pas les mêmes (pyramide des ages, distribution des sexes, nombre d'enfants par famille, proportion d'agricoles ou d'ouvriers versus cols blancs, éducation, information) Secundo la structuration des forces n'était pas la même (capacités de levée, d'encadrement et d'entrainement) Troisièmement, l'équipement n'était pas le même (mécanisation des armées avec une très grosse MCO, tout electronique dans beaucoup de systèmes d'armes qui s'avèrent fragiles) Quatrièmement, les capacités indus françaises et ukrainiennes sont a des années de lumières relatives (fin 1er GM, France 1er producteur d'équipement militaire quand l'Ukraine dépend entièrement de ses alliés maintenant) Cinquièmement,la situation financière n'a rien non plus à voir (France et GB hautement solvables cf les matières premières acquises et payées rubis sur l'ongle aux USA, l'Ukraine elle dépends de l'aide ext même pour payer ses fonctionnaires) Sixièmement, le volume de forces engagées n'a rien à voir tout simplement parcequ'il y'a aussi des plateaux de faisabilité : les 2 partis pourraient depoussiérer des vieux stocks de Mosin Nagant ou d'AK47 et les distribuer par centaines de milliers que ca ne changera pas le problème et pire l'amplifiera (parceque il ne suffit plus de filer un fusil à un trouffion, il faut le nourrir, le véhiculer, le soutenir le tout dans un contexte RS qui fait de chaque erreur ou défaut du système une catastrophe en terme de communication)
  9. C'est vrai, c'est ma faute j'ai lu le texte tronqué disponible en tête de recherche (comme quoi) Le texte de loi français (qui prime) lui précise bien si il y'a avantage substantiel (ce qui juridiquement peut cependant dépasser le sens de rémunération .... à l'appréciation du juge) Par exemple (cas hypothétiques ou réels) obtenir un logement, la nationalité et une position de fonctionnaire dans le pays concerné peut être vu comme un avantage substantiel (cas de certain volontaires musulmans en Bosnie) ... Ca ne se limite donc pas seulement aux pépéttes mais oui mon post initial était basé sur une assomption erronée A priori les textes de loi fédérale russes sont moins "précis" sur le coté substantiel Du coup les russes peuvent en toute "bonne foi" légale appeler les volontaires étrangers en Ukraine des mercenaires quand nous nous devrons statuer au cas par cas à postériori pour voir si il n'ya pas eu enrichissement ou avantages indus
  10. En quoi est ce faux On a pléthore de vidéos de français parlant ouvertement de chasser du bipède russe Or la définition du mercenaire c'est un non national qui prend partis dans un conflit d'un pays tiers (qui n'est pas le sien) et qui est payé pour le faire (même si la paie est la même que celle du trouffion ukrainien lambda) A ce compte oui il y'a des "mercenaires" de l'ensemble des pays de l'OTAN et au delà (Brésil) qui combattent en Ukraine par la simple définition juridique du terme mercenariat C'est différent des nationaux ( ex legionnaires russes ou ukrainiens) retournés combattre au pays Ou des bi nationaux inscrits dans les forces armées de l'un de leur 2 pays d'affiliation (ex les franco israéliens servant dans Tsahal) On peut noyer le poisson en parlant de volontaires "pour defendre la liberté (c)" mais ca reste du mercenariat du point de vue juridique Le problème va d'ailleurs au delà de cela, je cite : Le mercenariat (participation d'une personne physique à un conflit armé du côté d'un État étranger dont elle n'est pas ressortissante, moyennant une récompense en argent) est interdit en France par la loi № 2003-340 du 14 avril 2023. Donc on va faire en sorte de ne pas les appeler mercenaires parceque sinon faudra ouvrir les tribunaux Ca sent plus le Damage Control qu'autre chose, cette annonce
  11. Un peu quand même On axe tout sur l'appui aérien ...; avec des risques que ca ne fonctionne pas (cf les opérations israéliennes en 2008) On perd le savoir faire autre que l'artillerie-sniping (parcequ'on a pas le volume pour faire de l'effet Grande batterie) On perd le savoir faire interarme qui va avec, l'artillerie ayant quasi disparue des organigrammes des unités On perd le savoir faire de comment s'en protéger (parceque on ne s'entraine que dans le corollaire de simulation implicant le petit nombre d'unités que nous avons .... ce qui visiblement ne marche pas dans un conflit HI très chargé en tubes comme l'Ukraine) Et ca a des impacts indirects (quid de la chaine SAN pour traiter de nombreux blessés par concussion/choc ou éclats, quid de la chaine log pour alimenter plus qu'une section art, quid de la chaine de commandement pour cooordonner plus que 4 tubes ?) Nos tubes hyper précis en petit nombre c'est super sur 2 barbus en sandalette qui ne peuvent répliquer qu'à la Chicom posée sur un parpaing, ca va pas le faire face à un volume de feu à la russe (ou à la chinoise ou à la coréenne ou à l'iranienne) J'entends bien que c'est aussi un problème budgétaire, l'artillerie étant très consommatrice de munitions, de tubes et d'équipage (RH) Pourtant on savait déjà pendant la guerre froide qu'on était juste face au PaVa et on a continué a dégraisser .... (ca et l'AA sont partie les appuis qui ont le plus morflé) Même sur de la basse intensité, on se savait un peu juste. Face à une milice (type Bosno-serbes) 4 AUF1 ca passait. Les lectures que j'ai eu pour les opérations terrestres au Kosovo indique que les Groupements Tactiques n'étaient pas sereins quand en face il y' avait pléthore de multitubes y compris de gros calibre
  12. Oh zut, on redécouvre un standard qui existe depuis le début des guerres modernes à savoir que c'est l'artillerie (au sens large, obusiers, canons, mortiers et LRM) qui inflige la majorité (de 50 à 70%) des pertes humaines (et materielles) Et que c'est une arme technique qui nécessite un appui-suivi industriel Quelle pantalonade/blague alors que ca fait 30 ans que l'OTAN se defait de ses tubes pour un tout aérien Serais bon de se poser la question de ce que signifie 77 canons et 3000 obus produits par an dans ce contexte
  13. Avec un délai (les retours indiquent un délai de traitement de l'info de 30 minutes à une heure entre ce que fournis l'OTAN le temps de caviarder ce qu'il faut, faire passer par les bons canaux, trouver les bons interlocuteurs etc) et l'arrivée aux PC ukrainiens C'est acceptable pour tout le monde (comme les fournitures d'armes) puisque c'est un peu le jeu (après tout en 30 minutes l'info peut être caduque etc) Comme dit par @Fanch, un AWACs faisant le controle aérien en temps réel pour une paire de F16 c'est autre chose
  14. Toutafé Si un AWACS OTAN fait le controleur aérien pour les futurs F16 Ukrainiens, alors on pourra tout de suite arrêter de discuter de co-belligérance ou pas parceque là ce sera de facto le cas (même dans le cas d'un bête contrôle aérien radio) Une planification en aval d'une mission avec des données saisies par un E3 ou E8, c'est une chose, un controle aérien actif realtime d'appareils militaires c'est autre chose Ah et aussi, ils volent bien les F16 avec leur entrée d'air sous le ventre à partir de pistes dégradées (cad en dehors d'aéroports en durs) ? Un F16 n'est pas un SU27 ou un Mig29 prévu pour partir et se poser sur des tronçons d'autoroute C'est peut etre même le pire des appareils pour ça vue la config de son entrée d'air (très basse et pas protégée contre l'avalement de débris) Bref, ama c'est beaucoup attendre de cet appareil, d'autant plus en nombre limité (y compris pour le nombre de pilotes dispo et avec les pertes en personnel navigant qui s'accumulent ... réduisant encore le pool)
  15. L'antiene des russes n'avancant par vagues suicides, tout en etant drogués et avec des bataillons de blocage sur les arrieres c'est mots pour mots les contre rendus de la Heer de 43 a 45 sur l'Ostfront On sait ce qu'il en a été reellement Ceux qui veulent faire du Halder pour expliquer les revers ukrainiens peuvent s'y raccrocher si ca les amuse Ca existe probablement (comme cela a existé pendant la 2e GM) mais attention aux lectures : ce que l'un decriera comme un assaut suicide pourra etre en fait une ligne de tirailleurs (seule formation pour des soldats peu/mal formés au combat d'infanterie (RKKA de 41 a 43), des sections d'assaut roulantes (chinois en CdN) ou un assaut mal conduit (ou meme correctement conduis) qui finit en eau de boudin Par ailleurs si le fantassin est disposable c'est jusqu'a une certaine limite du volume RH. Meme un cretin comprend que si l'unité qu'il commande subit plus de 20% de pertes, il finit par ne plus rien commander et risque de finir sa carriete a compter des cailloux a Sakhaline Les russes d'ailleurs decrivent aussi des soit disant vagues suicides ukrainiennes....qui ne sont en fait que des sonded offensive faites de soldats mal formés car recemment incorporés et qui parfois insistent un peu trop longtemps face a un feu qui ferait se replier des off et sous off plus experimentés
  16. Pour les mines c'est une excuse supplementaire sortie de la bouche de responsables militaires US Donc soit l'interarme sur mine n'est visiblement d'une evidence biblique puisque c la densite et l'omnipresence des seules mines qui est pointé du doigt (obérant tout ce qui est necessaire autour) Accessoirement ca pose la question de la preparation occidentale des ukrainiens pour avoir ignoré le probleme en amont alors qu'il avait été identifie (quasi pas de fourniture d'engin de brechage, quasi pas de formation au genie d'assaut, procedures tactiques d'emploi en colonnes de marche bien plus vulnerables aux ATGM et artillerie) On en est ou d'ailleurs du savoir faire antimines dans l'OTAN Parceque les deploiements ukrainiens ressemblaient furieusement aux deploiements anti IED, pas aux deploiements optimaux pour passer des champs de mines Or 1 IED par ci, par la comme appris en Irak ou Astan (et visiblement transmis), c'est tres different d'un champ de line construit et battus par des armes d'appuis
  17. Dixit le gars qui n'arretes pas de pointer du doigt les "traitres" du forum a coup de petits snippets reguliers (et qui deja a l'epoque s'etonnait de s'en prendre une sur le museau pour son comportement vichyste like) Mais le terme a bien été utilisé sur ce forum (aussi)au moins une paire de fois (a defaut d'un module de recherche merdique du fofo, il reste la memoire des differents posts pour ceux qui lisent et 200 pages d'archives) Faut suivre effectivement (et descendre de sa tour qui a defaut d'etre en ivoire s'avere etre de la tourbe)
  18. Pour reprendre le probleme de l'autointoxication (pas limitée a ce forum ou des fanboys sur le net mais present aussi aux echelons politiques et militaires de haut niveau OTAN ce qui est bien plus grave) Reprenons le resultat de l'offensive ratée ukrainienne Si elle a raté ce n'est pas parceque les russes ont fait une defense interarme en profondeur efficace, non, non (apres tout ils sont bons a rien et mauvais a tout comme les italiens pendant la 2e GM) C'est plutot parceque les ukrainiens ne maitrisent pas l'interarme (version 1, chef etat major OTAN) Parceque les ukrainiens ne maitrisent pas les procedures OTAN (version 2, general US) Parcequ'ils n'ont pas d'avions (version 3) Parcequ'il y a trop de mines (v4) Alors hum perso je trouve que c insultant et un poil matiné de determinisme et de superioralisme anglosaxon (puisque ca vient essentiellement d'eux) a la fois pour les ukrainiens et les russes Les ukrainiens pratiquent l'interarme en HI depuis maintenant 2 ans et ont sans doute la plus large experience en la matiere d'une armée moderne V2: la certitude que le process Otan est une reponse a tout et efficace partout tout le temps....sans s'autocritiquer: on dirait les japonais lors des simulations pre 2e GM. Je rappelle qu'a la guerre trop de certitude tue V3: l'aviation, arme magique (dans l'esprit Otan depuis mi 80) mais jamais testés en HI cad dans des conditions telles qu'elles existent en Ukraine V4: celle la c'est presque la meilleure. 1 champ de mines meme ultradense ne sert a rien tout seul. C'est une des bases du genie de brechage et contrebrechage. Il doit etre couvert en interarme par des armes d'appui infanterie, ATGM et artillerie. Ce qu'ont faits les russes (donc combinaisin interarme defensive efficace). Le brechage lui aussi est dependant de l'interoperabilité. Sous entendre que les ukrainiens se sont cassés les dents juste sur des mines, c'est minimiser leurs efforts et leur professionnalisme Ou alors c'est qu'on (Otan) leur a tres mal appris une base du genie de terrain Ou que tout ce petit monde c'est intoxiqué aux "russes tres mauvais, facile a battre" C'est d'autant plus dommage pour les AFU parceque ils avaient les manuels de brechage et de defense en profondeur mais ex sovietiques (donc de la daube pour l'Otan) tels qu'appliqués par les russes
  19. Non Pol (Jesus 1,2,3 multibann) ne remet pas l'eglise au centre du village mais continue a vendre sa soupe en faisant fi d'un certain nombre de realités militaires et politiques Comme par exemple ignorer qu'au moins 2 satellites supplementaires ont ete lancés par les russes en prealable de l'offensive ukrainienne de Juin (et dont le recueil reco a participé de l'echec de celle ci) Un moment faut arreter d'essayer de se convaincre que les ruSSes sont des orcs drogués submergeants leur adversaire par juste le nombre. Leurs officiers d'EM reflechissent aussi et font des trucs bien (retraite echelonnée de Kherson, defense interarme en profondeur de Robotyne etc....) Les comptes rendus ici se resument a :les AFU tuent des millions d'orcs, descendent des 100aines de missiles et cassent des milliers de char: a ce rythme on peut se demander pourquoi il y a 3.5x plus de russes qui operent en Ukraine aujourdhui qu'en Fevrier 2022 et comment on en arrive a une campagne aerienne de bientot une semaine a base de 120 projectiles/jour (et pourquoi les AFU ne sont pas a Moscou) Ah oui, les russes sont d'ailleurs tellement mauvais qu'ils n'arrivent a tuer que 20 ou 30 civils pour 110 missiles alors que d'apres les usuals posteurs ici meme ils visent sciemment les concentrations urbaines Tout cela est ridicule A croire que les RFAF ne sont la que pour servir de punching ball Le GUR ukrainien arrive a operer derriere les lignes et le GRU russe avec plus de moyens en serait incapable Les SAM ukrainiens interceptent a 95% mais les (memes) SAM russes a 10% Etc, etc Il y a bcp d'illusion et d'autointoxication ici Ce qui se passe c'est que les 2 armees subissent un nivellement par le bas (pro et volontaires des premiers temps tués ou blessés remplacés par des reservistes [43 ans de moyenne d'age dans les AFU] et des appelés "de force" moins motivés A ce jeu de l'attrition humaine mais egalement materielle, le petit ne peut que finit par conceder Les signaux faibles (politiques) indiquent d'ailleurs un debut de lachage de l'Ukraine par plusieurs formations politiques en Europe Les signaux faibles indiquent que les AFU fatiguent, commencent a manquer de ressources RH (discussion sur 1 nouvelle mobilisation) et materielles (munitions -parties pour Israel- tubes qui ne suivent pas, blindes qu'il devient difficile de maintenir, les pieces de rechange etant epuisées au moins pour certains modeles) Les signaux faibles indiquent que les russes ne sont pas dans le meme etat ( triplement du nombre de soldats, de la cadence de prod de mun, acquisition en sources externes :CdN puis Chine via la CdN) A ce rythme et sans changement de paradigme, en particulier des sponsors principaux, US et EU, la messe est dite a plus ou moins long terme Probleme:l'UE, nain militaire a ses hangars vides, les US eux ont depuis Oct une autre priorité Et pas mal d'analystes placés estiment que apres pres de 200 milliards d'aide obtenue en 2 ans pour le peu de resultats sur le terrain, il va falloir siffler la fin de la recrée ou en tout cas des lignes de credits open bar Or ce qui fait surnager les AFU jusqu'a maintenant, c'est l'open bar Sans lui, on se retrouve avec 2 armées attritionnées et fatiguées mais dont una a une base de recrutement 4x superieure et une base militaroindustrielle infiniment superieure a l'autre Le resultat a terme est alors previsible
  20. Il y'a probablement de cela Mais on peut aussi ajouter le poids des traditions (ne pas dissoudre de régiments prestigieux par exemple), le poids de l'esprit de corps (au mauvais sens du terme :i.e habitudes de travail, de vocabulaire voire de perception du travail entre cavalerie-infanterie-artillerie-génie) et le poids des structures administratives déja existantes difficiles à disperser (les US ont par exemple encore des unités à l'echelle division) Pour du vrai inter-arme, il faudrait soit partir de rien, soit dissoudre l'existant pour le reconstituer (mais alors attention aux cris d'orfraie) afin de travailler ensemble plutot que les uns à cotés des autres C'est dommage parceque ducoté français, on avait un vrai embryon interarme dans nos formations de la guerre froide (regiments méca avec 1 compagnie de char, 1 section de mortiers lourds, 1 section de defense aérienne, 1 section reconnaissance voire une compagnie antichar ou génie par exemple) qu'on a fait sauter par rationalisation (regroupement des chars dans les unités de chars, du génie avec le génie etc)
  21. Les BCTs russes étaient censés être inter-arme Les BCT américains sont censés être interarmes (mais à l'usage on arrive encore a des Heavy, Medium et Light BCT qui sont des agglomérats d'unités en provenance de divisions pré-formatées) En fait tout ces BCT (comme nos GTIA d'ailleurs) dont juste des erzatz de kampgruppes, on (les US et russes compris) faisant de l'interarme organique sur le tas et avec juste un vernis administratif. Malgré les appelations, les structures ne sont pas inter-armes avant leur regroupement tactique. On est loin de la structuration inter-arme pourtant experimentée pendant la IIe GM Les chinois essaient aussi mais se retrouvent avec le même problème : devoir piocher les pions élémentaires dans des echelons divisions qui n'ont jamais trop travaillé ensemble L'interarme doit être crée en amont, pas en aval (on oublie souvent que les Kampfgruppe allemands, modèles de nos GTIA et BCT étaient des pis aller peu perennes et avec des effets pervers sur le reste de l'armée par concentration des meilleurs éléments au détriment du reste de la structure) Idem pour l'idée d'autonomie des echelons inférieurs :les russes ont pourtant experimenté(avec succès) l'autonomisation de leurs groupes de combat que ce soit à l'echelle tactique (voir les directives de Tchouikov à Stalingrad) ou niveau corps d'armée (avec les GMO de la guerre froide) J'ai l'impression que de tout bord on re-découvre à chaque fois l'eau tiède et plutot mal alors que la littérature d'application existe y compris en HI (parceque la 2 GM reste bien une HI pleine d'enseignements)
  22. L'attaque par concentration de forces pour créer un schwerpunkt est une doctrine OTAN (dérivée de la percolation de la "Blitzkrieg" allemande à laquelle les américains ont été nourris par leurs homologues ex-Wermacht durant la guerre froide Elle fonctionne en théorie mais dans les mêmes conditions : couverture et appui aérien conséquent et conditions correctes pour l'exploitation cavalerie (donc groupements blindés mobiles et puissants) Aucune de ces conditions n'est réunie pour les Ukrainiens (même si ils ont crées 3 brigades blindées en sus de celle qu'ils avaient initialement, celles ci restent des brigades et relativement faibles au regard du format US des Heavy BCT US) Les attaques multi axes sont une doctrine ex soviétique admettant qu'une attaque sur un seul axe induit une contre attaque systématique sur ce même axe (donc une concentration des forces défensives) avec le risque de bouchon induit (cf la bataille en particulier si le terrain devient non carrossable au delà de quelques axes en durs (ex offensive du lac Balaton) Une attaque sur plusieurs axes dilue certe l'attaquant mais aussi le défenseur et peut à l'occasion permettre des ouvertures en cascade (cf Bagration au niveau opératif). Encore faut il avoir les réserves d'exploitation sur plusieurs axes (probablement pas le cas des ukrainiens) ou pouvoir faire roquer des unités grâce à un réseau de mobilité (routier ou chemin de fer) (plus dans les moyens ukrainiens) Mais encore faut il forcer la main du défenseur à dégarnir un axe au profit d'un autre ce qui n'a pas été possible pour les ukrainiens au vu de la densité du réseau défensif russe et de sa capacité à encaisser le choc initial Ce n'est pas tant l'action multi axe initiale qui est critiquable ici que le fait que les ukrainiens se soient acharné à continuer à envoyer des unités au four quand bien même il était évident après quelques semaines voir quelques jours qu'ils avaient perdus le tempo opérationnel (cf Robotyne ou l'avancée sur 5 à 8 km de profondeuer a pris des plombes et des pertes conséquentes sans entamer autre chose que la première ligne défensive russe)
  23. Le résistant de l'un est le terroriste de l'autre et ce depuis la nuit des temps (cf la Haganah et le groupe Stern) Maintenant, il faut regarder la méthode pour placer le curseur au "bon" endroit Le Hamas, de part son opération du 7 octobre a agit selon la pure méthodologie d'un groupe terroriste. Ca ne me pose pas de problème de le qualifier comme tel Le Hezbollah, c'est plus discutable parceque il se comporte plus comme un état (dans l'état) et que ses actions visent essentiellement (si ce n'est complètement ?) des cibles militaires. Il a été inscrit dans les groupes terroristes par ses actions kamikaze sur l'immeuble Drakkar et le baraquement des Marines mais le vecteur (camion piégé) ne donne pas l'adjectif de l'action, c'est la finalité de l'action à prendre en compte et dans ces 2 cas, elle est limite (cf infra) Il n'y a malheureusement pas de définition juridique claire du terrorisme Ce qui s'en rapproche le plus, je cite : Le Conseil de l’Union européenne l’aborde au détour de motivations particulières : l’intention d’intimider gravement la population, de contraindre des pouvoirs publics, de déstabiliser ou détruire des structures politiques, constitutionnelles, économiques ou sociales au moyen de modes opératoires particuliers. Cette définition floue peut amener à considérer que certaines actions étatiques sont du terrorisme d'état (bombardements indiscriminés sur des centres urbains par exemple) Pas mal de juristes penchent (et je serais assez tenté de les suivre sur ce point) sur le fait qu'une action terroriste est une action visant à destabiliser un état ou une structure étatique en imposant un élément de terreur sur le corps civil de la société Les actions sur les éléments armés d'un état (militaires, on est à la limite pour les policiers puisqu'il s'agit d'agents "civils") sont plus de l'ordre de l'opération militaire y compris quand conduit par des éléments para-étatiques Je rappelle aussi que la classification par les états est a géométrie variable selon les besoins de realpolitik (on se rappelera de l'UCK retiré de la liste par les USA une semaine avant le début de la campagne aérienne au Kosovo et labellisé "résistants" par le département d'état à partir de ce moment là)
  24. Ah ca cause doctrine La doctrine opérative soviétique fonctionne/a fonctionné y compris chez des pays tiers tant qu'ils restent dans les marges de la dite doctrine (Kippour 73, phase initial Egyptienne, complètement un calqué sur la doctrine PAVA de l'époque y compris dans les aspects politico-stratégiques et maskirovka). Le matériel soviétique (et donc majoritairement russe actuellement) est un matériel jetable fait pour être servi par des conscrits peu formés. En ce sens il fonctionne dans les paramètres de sa mise au point initiale même si ces paramètres ne sont peut etre plus souhaitables ou adaptés de nos jours. La discussion sur les Txx qui font pop corn versus les Leo/Chally/Abrams qui sauvent 50 à 80% de leurs équipages est une discussion entre une armée de conscrits numériquement nombreuse ou il n'ya pas nécessité de spécialistes formés pour servir versus armée pro ou chaque spécialiste est précieux car long à former Problème : les russes n'ont plus la masse de conscrits et un format batard qui n'est satisfaisant d'aucun coté Enfin, le paradigme était en phase de changement, la doctrine de frappe dans la profondeur et sur les franges arrières de l'espace de bataille étant conservée mais amendée avec l'adjonction de missiles guidés, BGL, munitions de précisions ... qu'ils ont théorisés mais pas appliqués en particulier du fait de l'effondrement de 1991 (entrainant celui du complexe militaro-industriel) Pour rappel, la doctrine FOFA (Follow On Forces Attack) US (OTAN) reprends cette même doctrine théorique russe (actions non plus destinées à une destruction du corps de bataille adverse cad plus de Kessel-Schwerpunkt mais disruption du corps de bataille par des actions sur ses arrières pour qu'il sauto-dilue) en l'adaptant à l'élément aérien, supposé être l'élément de supériorité de l'OTAN L'application FOFA en 1991 est un calqué de le théorie soviétique. Faut pas croire, l'OTAN n'a pas tout inventé (et est elle même passée par des phases de théorisation foireuses à l'application, en particulier doctrine de défense élastique dans les années 70-80 et RMA dans les années 2000)
  25. Bakhmout peut etre pas, l'assaut y ayant été plutot frontal. Ici (et l'absence d'analyse rétrospective globale sur le forum me laisse assez coi, je ne parle pas de toi) les offensives mécanisées avaient visiblement pour but de flanquer Avdiivka pour y piéger quelques grosses brigades ukrainiennes. C'est sous cet aune qu'il faut voir le forcing qui apparait "bourrin" mais qui se justifie sur le terrain -jusqu'à un certain point- Les 2 ou 3 premières opérations qui ont échouées ne me paraissent pas aberrantes (d'autant plus que dans le cas de la première, elle a été stoppée avant même son arrivée sur sa ligne de départ offensive). Les suivantes, bien sur, sont plus discutables et cette insistance est finalement effectivement contre productive vu le cumul des pertes. Le pari est donc perdu doublement. 1- pertes très lourdes sans pouvoir piéger les ukrainiens (le kessel n'est toujours pas formé ni fermé) 2- retour à des opérations infanterie basées qui sont plus lentes et ne permettent donc pas de refermer la nasse Après comme tu l'as écris, l'ampleur du plantage dépendra de la réaction ukrainienne (s'accrocher comme à Bakmut au prix de lourdes pertes non nécessairement justifiées militairement -au grand dam des conseillers US-) Dans les 2 cas (assaut maintenu sur Avdiika par les russes et renforcement par les ukrainiens), ce ne sera plus d'intérêt réellement militaire mais plutot politique
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