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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Une mine peut elle provoquer un tel panache de fumée sur une aussi grande distance ? Curieux du monde de fonctionnement, le blast a l'air assez violent et concentré en tout cas.
  2. En dépit de toutes les turpitudes des interventions occidentales passées, auxquelles tu sembles très attachées, aucun des pays de ce "bloc" n'a annexé de territoire. Et au 23 février, la Russie soutenait encore mordicus à qui voulait l'entendre qu'elle n'avait pas de plan pour ne serait-ce qu'occuper l'Ukraine (on ne parlait même pas encore d'annexion hein). Puis il y eut la chasse aux nazis drogués, direction Kiev... puis la libération et la restauration de l'indépendance du Donbass et de Lougansk.... puis maintenant le référendum d'annexion de pas moins de 4 régions. La Russie ment comme un arracheur de dents pour cacher des desseins inavouables et des réalités blessantes (i.e., personne ne veut de leur "libération"): c'est un fait, et comme c'est problématique pour tout un tas de raisons internes et externes, l'occident est coupable à chaque fois. Et faut bien reconnaître que par moment, on pouvait sincèrement y croire.
  3. On en a assez peu parlé car c'est géographiquement et culturellement éloigné de nos références, mais la Russie pourrait aussi perdre énormément dans le conflit en Ukraine, sur son ancienne zone d'influence en Asie centrale. C'est déjà en cours, mais tous les signaux montrent déjà que les acteurs régionaux sont déjà passés à autre chose. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/20/dans-l-ancien-empire-sovietique-la-reprise-des-conflits-revele-l-impuissance-de-la-russie_6142346_3210.html
  4. Très émouvant cet article, très humain. On voit à la fois les risques en zone reconquise et les possibilités de pardonner, une scène étant rapportée à ce sujet. Mention assez stupéfiante aux habitants qui pensaient à une nouvelle relève Russe lorsque ce sont les Ukr qui sont entrés dans le village.
  5. Parce que c'est une comparaison qui a beaucoup de limites et qui est hors sujet, car ne traitant pas de la situation actuelle. Il y a un fil pour faire ou refaire l'histoire sur la Serbie. La "vomiture" de Twitter, il faut en discuter et en débattre au cas par cas. Ta généralisation est abusive et non argumentée.
  6. Et pendant ce temps là, la diplomatie Russe vient de signer une déclaration de non-militarisation de l'espace avec le soutien actif des Comores. Défense de rire, ceci n'est pas une parodie.
  7. Doucement svp sur le HS, il y a l'autre fil pour les considérations géopolitiques et tous les débats à venir sur ce qui ressemble à une première étape de mobilisation à grande échelle. Si si y'a l'Australie du nouveau PM de gauche, moi j'y crois à mort ! Parait qu'on lui a même proposé généreusement 4 soums pour réparer les conneries de son prédécesseur
  8. C'est l'inventaire des menaces potentielles oui. N'oublie pas que ma position, c'est de considérer les menaces de court terme (2 à 3 ans, le temps que nos actifs industriels permettent de reconstituer les dons à l'Ukraine, sur des niveaux de cadence quasi mobilisation générale). Donc l'état des lieux des menaces, à deux/trois ans, on va les prendre dans l'ordre: 1. Ca tombe bien, la seule menace militaire en Europe centrale, c'est la menace Russe. Y transférer des équipements lourds contribue à alléger la menace à leur encontre. 2. Les armées Africaines menaçant nos alliés sont faibles: je ne suis certainement pas partisan de donner au delà du raisonnable, mais dans mon idée, il resterait largement de quoi être un allié très solide en Afrique, en appui à un pays partenaire. 3. La Grèce est dans l'OTAN, si RTE décide d'un conflit ouvert, bien que nous ayons un accord de défense, ce sont les US en premier lieu qui règleront le conflit entre membres de son alliance militaire. Non mais oh, l'OTAN c'est pas l'OTSC. Pour Chypre, point d'OTAN, c'est effectivement un risque. 4. Les alliés du Golfe persique: le plus gros morceau de tes exemples en effet, notamment par rapport à l'Iran. Je pense toutefois qu'en cas de menace sérieuse, dans l'hypothèse d'un soutien à la défense de ces pays, ce sont d'abord les vecteurs aériens et maritimes de l'armée qui seront mis à contribution. Pas de concurrence avec les matériels terre, qui feraient l'objet de transfert aux Ukrainiens. 5. L'outre-mer: de la mer, des espaces, très peu de terre. Donc idem que le point 4, les menaces existent mais ce sont d'abord nos moyens de projections lourds, maritimes et aériens, qui seront employés (et constitueront clairement le goulot d'étranglement). Quand je pense qu'ils bénéficient en plus d'un euro sous-évalué (grâce aux pays "faibles") par rapport à la performance "organique" de leur économie, le mythe de la compétitivité industrielle allemande (i.e. la base idéologique servant à donner des leçons de bonne gestion budgétaire à toute l'UE) est une des plus vastes fumisteries à laquelle on adhère bien volontiers en France. Et moi le premier pendant des années.
  9. Un assaut serait en cours sur Lyman, d'après WarGonzo
  10. Comme toujours, on peut faire / donner: mais dieu que c'est long. Vidéo intéressante d'un tir à l'ATGM sur une cible, en ce qu'elle est filmée depuis un drone sur tous le trajet du missile. La distance est assez conséquente.
  11. Il y aurait eu une tentative d'assassinat à Biarritz de Vladimir Sechkin. Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce serait l'un des destinataire de Wind of Change, une source au FSB qui envoie régulièrement des informations ensuite publiées. Une affaire assez mystérieuse, mais avec des analyses intéressantes. Osechkin est réfugié en France. https://theins.ru/en/news/255209
  12. C'est exactement l'histoire de l'armée Française au feu pendant 14-18: Goya avait longuement développé ces aspects sur son blog. Je me souviens d'un billet notamment assez éloquent ou il expliquait les transformations de l'armée FR entre 14 et 18, jusqu'à qualifier l'armée FR de plus puissante au monde en 1918 (par sa tactique, ses innovations doctrinales, sa capacité d'apprentissage, de transmission des expériences etc...)... après 4 ans du conflit qu'on sait.
  13. @Patrick Je me permets de te répondre ici sinon on va encore prendre un procès pour chienlit et HS. C'est la première fois que j'entends une telle hypothèse, en dehors des délires de comptes pro-russes. Qu'est-ce qui te fait dire ou penser cela ? Je vais partir du postulat de @CortoMaltese qu'il a développé de façon éloquente, comme quoi nous avons choisi notre camp et que je crois tu ne contestes pas non plus sur le fond. Les Ukrainiens continuent de réclamer des armes lourdes et des blindés, j'ai la faiblesse de penser que ce n'est pas pour faire des ronds dans la raspoutitsa à venir ni pour organiser des défilés dans chaque ville libérée. Chaque pièce disponible et donnée sera prise et mis en service sur le terrain: après tout, on leur a bien donné des VAB et des P4 qu'on a vu en opération. Pourquoi pas des Sagaies ? Nous n'avons effectivement pas 80 CAESARs à fournir, mais contrairement à beaucoup ayant déjà donné, nous avons les actifs industriels pour reconstituer à long terme, au moins aussi vite que les Russes ne pourront reconstituer leur force, pour ce qui concerne la quote-part Française de contribution à l'orbat de l'OTAN, qui reste notre alliance militaire à laquelle chacun contribue. Que l'on n'ait pas envoyé de volumes monstrueux de Milan 2 ou d'autres catégories d'armement, ne prouve pas que nous en étions pas capables (merci l'opacité totale du gouvernement sur nos stocks et notre politique étrangère). Le temps que l'on met à procéder à ces livraisons peut être révélateur d'un blocage à un tout autre niveau. Beaucoup ici ont effectué un ratio entre les quantités livrées ou livrables, et l'inventaire disponible à un instant t. Je préfère faire l'exercice des quantités livrées ou livrables, sur l'inventaire disponible à un instant t + les livraisons à venir des 2/3 prochaines années. Il ne s'agit pas de renoncer au format des armées mais d'être capable d'accepter une petite baisse du contrat opérationnel à court terme, au regard de l'affaiblissement de la contribution à la menace stratégique que pouvait représenter la Russie avant-guerre. Dans le fond, c'est assez logique. Pour x menace correspond (en théorie) y contrat opérationnel pour les armées. Si l'on admet volontairement que la Russie est hors jeu pour les 2 à 3 prochaines années, que la menace actuelle est réévaluée à 80% * X, je ne vois pas ou se trouve l'énorme prise de risque à concéder un soutient militaire nous laissant de quoi exécuter 90% * Y, notre contrat opérationnel d'avant guerre. Et donc à plus forte raison, si on donne des actifs militaires pour 100 et que l'on peut raisonnablement tabler qu'il nous en reviendra pour 40, compte tenu de l'usure et des pertes, cela pourrait nous conforter dans l'idée que la remontée en puissance sera d'autant plus rapide. La hausse ponctuelle des dons de matériels, à l'échelle du continent UE, ayant potentiellement la capacité d'accélérer la fin du conflit. Non, pas pour leur contrat opérationnel du moment, qui consiste à amener les Russes à négocier et à restituer les frontières du pays, sans même parler de la Crimée. Je doute que cette posture moraliste soit le ferment de notre diplomatie actuelle... Simplement parce que toute posture moraliste n'a d'intérêt que pour rallier l'opinion à sa cause, et que ce n'est pas là le cœur du récit de la diplomatie Française concernant le conflit. D'ailleurs, le cœur du récit, à part "puissance d'équilibre" et "ne pas humilier", on le cherche encore. On peut regretter que des Russes meurent, mais ils ont pour ordre de conquérir un territoire, quoiqu'il en coute. Ils se chargeront de tuer tant que les Ukrainiens résisteront, ce qu'il est difficile de leur reprocher (autant pour les Russes qui exécutent leur mission que pour les Ukr qui résistent). Le raisonnement qui consiste donc à éviter de tuer indirectement des Russes "innocents malgré eux" pour sauver au global des vies Russes et Ukrainiennes me parait assez hasardeux. C'est assez fascinant parce que, pour faire un parallèle qui vaut ce qui vaut, si je venais te chercher sur le fil SCAF sur le thème de "il ne faut pas humilier les Allemands et leur grande culture industrielle", je pense que tu me rhabillerais (et à raison) pour les 150 prochains hivers. Penses-tu sérieusement qu'on pourra venir après guerre face aux Russes, avec notre posture chevaleresque, faire valoir que dans le fond, on aurait pu être beaucoup plus méchant à base de livraisons de 10-RCR, des mirages 2000 d'ESSD, d'exocets, de Sagaies de la savane et autres VAB ultima ? Et qu'à ce titre, pour tous les actes manqués qu'on a pas eu le courage de faire, de réclamer une part bonifiée du gâteau plus importante que celle du voisin ? Je vais aller encore plus loin, et à mon sens, encore plus réaliste: qui se souvient du business de BNP ou de PSA en Iran et des ennuis que ça leur a rapporté ? Que l'on veuille ou non garder des relations commerciales avec la Russie, ce sont sont in fine les Etats-Unis qui décideront. Admettre ce fait qui nous emmerde tous, je pense que c'est beaucoup plus réaliste que de penser un quelconque retour des choses de la part des Russes après le conflit. Plusieurs possibilités: - les Russes ont besoin de l'occident et de ses technologies, les US les y autorise une fois les questions d'après guerre réglées avec l'Ukraine, et alors par pragmatisme, ils choisiront les pays fournisseurs dont ils auront le plus besoin: est-ce qu'on peut piquer beaucoup de marché aux Allemands sur la machine outils ? Je sais pas, peut être, peut être pas. En attendant, les Allemands ont encore plus résisté que nous je trouve au soutien politique et militaire à fournir à l'Ukraine, donc ils ont surement plus de "points bonus" que nous. - Soit les US décident par leur politique de sanctions que ce n'est pas le moment de commercer avec la Russie, et là on n'aura plus que notre posture chevaleresque (une fois de plus) pour pleurer car en attendant, ni les Ukrainiens ni les pays d'Europe centrale ne nous pardonneront une posture timorée sur ce qui est perçu comme un enjeu sécuritaire Européen, auquel nous sommes doublement liés par l'UE et l'OTAN. Et ça a déjà commencé: les Polonais voulaient peut être du Léo2 gratuit, mais en attendant, les Coréens ne font pas de cadeau et ont bien l'intention de leur facturer jusqu'au dernier K2 commandé. VZ ne peut se permettre de se brouiller avec des soutiens occidentaux, fussent-ils peu enthousiastes. L'unité prime sur les faibles contributions de certains. Pour l'anecdote, je ne compte plus les annonces de la présidence Ukrainienne sur les premières "prises de contact historique de l'Ukraine" avec x ou y pays (Afrique, Amérique du sud etc...). Le type éviterait la brouille avec la Micronésie si ça pouvait contribuer à isoler d'une voie supplémentaire la Russie à l'ONU à l'occasion d'un seul vote. Co-belligérance qui n'a jamais été retenue contre la Russie par les Américains, lorsque Nord-Coréens et Vietnamiens faisaient parler les MIG. Encore une fois, la décision est politique mais les règles de belligérances sont claires et empiriquement respectées. Du nuke pour 6 rafales à l'Ukraine ? Ce serait vraiment trop d'honneur... Et un calcul contre lequel POTUS et nous autres avons clairement mis en garde. Je me garderais bien de juger une révolution de palais impossible en Russie. Les intrigues sont intrinsèques à ce régime dirigé par clanisme (Siloviki) et les forces en présence sont nombreuses, chacun ayant une bastille de pouvoir. Diviser pour mieux régner, ça marche tant que tu peux maintenir la division de façon pérenne et équivalente entre tous. C'est du boulot et un art à part entière. Tu secoues un peu trop le système et ses intérêts, et je ne serais pas surpris de voir émerger une coalition, semblable à celle qui eut la peau de Beria à la mort de Staline.... Régime qui s'est ensuite donné deux ans pour désigner le nouveau secrétaire du PCUS. Les Russes seront pareillement exsangues, auront besoin de recréer des emplois et de juguler inflation et paupérisation. La mémoire des hommes est courte et les Russes adeptes du rapport de force: je préfère une position FR de force pour ensuite concéder à des Russes affaiblis que de compter sur leur bienveillance et leur parole. Bref, je propose de faire du Poutine avec la Russie. C'est comme çà qu'on restituera à nos entreprises des parts de marché en Russie. Ah et autre argument: y'a 70 milliards d'avoir Russes gelés qui sont sous juridiction Française. C'est explosif comme sujet, mais ça nous donne quelques arguments au moment ou il faudra que tout le monde redevienne raisonnable, à commencer par le Kremlin. C'est un ensemble de questions assez grave en effet. Pour ma part, j'ai surtout envisagé le pire comme étant l'autre pan du scénario: celui qui acte une victoire Russe et donc des gains politiques entérinés par la force et ouvre grand la boîte de Pandore du règlement des conflits par les armes. On me rétorquera que ça arrive souvent et que c'est même la continuation naturelle de la politique par d'autres moyens, mais on parle ici d'une échelle colossale (disparition de facto d'un pays de 42 millions de personnes, des frontières qui bougent sur des milliers de kilomètres etc...) et qui agit comme une répétition dans l'ordre international, du contexte Sino-Taiwanais à venir. Je préfère que le problème porte sur l'initiateur que sur celui qui a subi, ne concerne que 1,6 millions de personnes au lieu de 42, et ne comporte pas / plus de sujet frontières, ou alors à l'échelle régional uniquement. Encore une fois, nous avons contribué cash au budget de l'état Ukrainien à hauteur de 2 milliards de dollars en dons. https://www.challenges.fr/top-news/ukraine-la-france-porte-son-aide-financiere-a-2-mds-de-dollars-selon-macron_812115 https://www.lefigaro.fr/ukraine-la-france-va-apporter-300-millions-de-dollars-d-aide-supplementaires-20220505 Je laisse le soin aux honorables membres du forum de calculer en mirage 2000 ou Jaguar équivalent ce qu'on peut faire avec 2 milliards de dollars... Nous avons / avons eu de l'argent à consacrer à l'Ukraine. Et je vais te retourner l'argument: si on pense qu'on ne pèsera pas grand chose de plus avec +20 CAESARs livrés, comment espère-t-on peser avec nos 2 milliards de dollars de soutien financier ? Pour un ordre d'idée, les institutions Européennes en ont mis 12 sur la table et les US 10... Et je ne parle même pas des autres pays.
  14. Quand les nouvelles sont pas spécialement bonnes pour l'Ukraine, on prend quand même les sources euro maidan / VZ ou c'est un manque de recul ? L'autre raison du "fanboyisme", c'est aussi la difficulté d'admettre qu'un camp donne une info en moyenne plus fiable que l'autre, et que ceci serait possiblement le produit d'un système politique plus démocratique et devant rendre des comptes. Le solde de prisonniers serait toujours favorables à la Russie, même après l'offensive de Kharkiv :
  15. @PatrickTu es à la fois pénible et brillant avec tes posts à rallonge, je vais finir par devoir poser un jour de congé pour y répondre A ce soir donc !
  16. @Mangouste Je déplace ma réponse ici. Si on croit que les choses ne sont pas ou ne doivent pas être définitivement perdues avec la Russie, je comprends mal comment on peut considérer notre position irrémédiablement perdue avec les pays d'Europe central. L'enjeu, c'est notre crédibilité en tant que partenaire vis à vis d'eux et la tectonique est déjà en train de bouger. Un exemple: le marché des MBT Polonais qui vient de passer sous le nez des Allemands, au profit des Coréens. Loin de moi l'idée que l'aurait pu emporter ce marché. En revanche, on voit bien qu'un prix commence à se dessiner pour les pays ayant un peu petit trop jouer de "l'équilibre" avec la sécurité des frontières de l'UE. Comme le rappelait Corto également, j'ai du mal à comprendre notre opposition plus tranchée face à la Turquie (membre OTAN n'ayant pas violé de frontières) dans le cadre du soutien à la Grèce.... Si on pense que le PIB Grecque est une opportunité, quid du PIB Ukrainien + pays d'Europe central ? L'Ukraine à elle seule pèse à peu près autant que la Grèce.
  17. Je pense que la diplomatie d'équilibre se comprend dans le cadre de la diplomatie des enjeux globaux, qui est elle une véritable doctrine socle de notre diplomatie.... Et que je trouve totalement vide de sens dans un monde non coopératif, desaligné et de plus en plus transactionnel et court termiste.
  18. La facilité européen pour la paix, les avoirs russes gelés, une nouvelle contribution spéciale de la France après le milliard d'euros qu'on a déjà versé en soutien budgétaire etc... Le fric, c'est pas le problème à mon avis.
  19. Et tout le monde n'est pas apte à former par ailleurs, j'entends bien. Ne pas mobiliser notre personnel militaire en dépit des opex, ne pas réorienter les 3000 personnels de sentinelle pour tout ou partie sur de la formation de base aux Ukr pour contrer ce qui est désormais une menace stratégique aussi grave que le terrorisme, c'est une décision parfaitement politique. Et politiquement, le PR ne veut pas trop en faire, pour maintenir un équilibre... qui ne nous rapportera strictement rien de la partie Russe. Au delà des considérations logistiques, qui je comprends bien, ne permettraient pas de faire autant que le RU, mais permettraient de faire quand même. Former des ukrainiens, on sait très bien faire dans la légion et moyennant un peu d'organisation ad hoc, il y aurait moyen de faire efficace voir même en Version Originale non traduite en anglais.
  20. Oui c'est ça, tu as bien résumer ma situation avec ces 2 paragraphes. Tous les pays de L'UE allument le gaz en dernier, et il y a toujours une centrale au gaz allumée quelque part, de sorte que c'est bien le gaz qui constitue le coût marginal de production. Pour favoriser la concurrence, on a adopté le prix de l'électricité sur la base du coût marginal, car ça permet à des petits acteurs spécialisés d'exister sur le marché, sans devoir décaisser un énorme ticket d'investissement pour diversifier leurs actifs de production. Le problème comme tu le soulignes pertinemment, c'est le cas des mastodontes publics qui ont investi 99% nucléaire et 1% gaz, qui allument le gaz en dernier :ces corporations peuvent se permettre d'avoir une tarification de l'électricité sur la base d'un prix moyen de production, plutôt que marginal. Car l'essentiel de leurs coûts sont axés nucléaires, même si le coût du dernier électron produit est sensiblement plus élevé car fabriqué au gaz. Quand on est EDF, ce n'est pas un sujet. Problème dans le problème : une telle situation ne concernait principalement que la France. L'ironie de l'histoire, pour recoller au sujet, c'est que l'Ukraine est dans la même situation que nous :un seul gros opérateur national de centrales nucléaire, et une irrépressible envie geostrategique de se débarrasser du gaz à tous les niveaux..
  21. Pour le coup, AUKUS, on ne sait pas ce qu'il sait passé et si c'est l'échelon rens ou politique qui a merdé. C'est la ou je regrette le système américain et les commissions bi partisannes d'enquête. Je pense que c'est le rens qui a merdé aussi, mais on n'est pas à l'abri d'un décideur qui aurait refusé d'y croire.
  22. "souhait du président français Emmanuel Macron de rester une "puissance d'équilibre"". Je pense que tout est dit : nous aurions les moyens de peser plus, mais on ne le veut pas. Au nom d'un obscur concept de puissance d'équilibre qui n'a jamais été ni débattu à domicile ni même vraiment explicité par son principal promoteur. Puissance d'équilibre = renvoyer dos à dos les belligérants ? Un peu d'aide pour l'Ukraine, un peu d'achat de gaz pour la Russie ? Au moins à l'époque, Chirac faisait un 20h pour expliquer que la "guerre est un constat d'échec" et de dérouler la pédagogie de notre position... J'ai vraiment du mal à comprendre et je déplore que rien ne soit fait pour expliciter cette position en notre nom. Ou alors les Russes ont des dossiers à en faire péter la Ve... En tout cas l'argument comme quoi on ne peut rien donner de plus ou contribuer en plus me paraît de plus en plus nul et non avenu. C'est une position assumée mais totalement obscure. Du coup, partant de notre position de "puissance d'équilibre", je pense que l'on aura en retour et au mieux un partage d'information "d'équilibre", les US et le RU ayant l'accès maximal et ces derniers contrôlant le robinet renseignement, ils ne se priveront pas de limiter notre accès aux renseignements inédit apporté par le conflit. C'est la que je déplore depuis le début notre équilibrisme avec la russie, qui n'a absolument plus rien à nous apporter en retour.
  23. Quelle obligation avait l'Inde d'exprimer publiquement, face à VVP, sa désapprobation du conflit en cours ? Aucune obligation, et à plus forte raison, avec tous les avantages qu'elle tire opportunément de la situation. Oui mais pourtant, elle l'a fait. Modi qui dit face à Poutine que l'heure n'est pas à la guerre, tu crois vraiment qu'il se parlait à lui même à propos du Cachemir ? L'Inde semble donc durcir une position qui était au départ très conciliante, et qui reste toujours accommodante c'est certain. C'est la tendance, la dynamique qui compte en relation internationale. Pas la situation à un instant t.
  24. Interview croisée absolument passionnante d'Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences à l’université ­Paris-Nanterre, spécialiste des sociétés postsoviétiques, et d'Andreas Kappeler, historien autrichien d’origine suisse: ces deux personnalités publient leurs ouvrages respectifs sur la question Ukrainienne. Thématiques abordées: les représentations (caricaturales) de l'Ukraine et de la Russie en Occident, le rôle du soviétisme dans l'effacement apparent des nations puis leur résurgence, l'instrumentalisation de la Rous de Kiev, les mythes de la 2e GM sur le sacrifice des "Russes" versus la collaboration des Ukrainiens (et autres nationalités baltes, lesquelles à l'époque étaient en réalité soviétiques) https://www.lemonde.fr/livres/article/2022/09/15/anna-colin-lebedev-et-andreas-kappeler-ukrainiens-et-russes-ne-sont-plus-des-freres-ce-sont-des-ennemis_6141671_3260.html
  25. Apparemment, la rive Est de Koupiansk serait également libérée
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