Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

TarpTent

Members
  • Compteur de contenus

    5 648
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    24

TarpTent a gagné pour la dernière fois le 18 novembre 2023

TarpTent a eu le contenu le plus aimé !

Réputation sur la communauté

7 588 Excellent

Profile Information

  • Gender
    Male
  • Location
    _ oiseau migrateur
  • Interests
    Aviation, aérospatiale, nouvelles technologies et géopolitique
  • Pays
    Norway

Visiteurs récents du profil

10 904 visualisations du profil
  1. L’état du pas de tir après ce troisième lancement : RAS
  2. Sous toute réserve. Plusieurs simulations des mouvements du Starship lors de sa rentrée atmosphérique circulent actuellement, sur la base des images vues en temps réel. J’en poste une ci-dessous pour sa valeur illustrative. Notons quand même qu’aucune n’est officielle ni n’émane de SpaceX actuellement. Je rajoute une courbe comparative des 3 Boosters, étant entendu que pour le 1er vol, B7 était mal en point avant même son lancement… et ça ne s’est pas arrangé, évidemment :
  3. Même en amont, lors de la mise en orbite elle-même, pour ce que l’on a constaté lors de ce vol. J’ai déjà dit ici qu’à mon avis, il y avait eu un souci à l’arrêt des Raptor du Starship, avec fuite de carburant, ce qui a créé ce roulis intempestif (mais encore une fois, je peux me tromper). Après avoir revu les vidéos, ce roulis s’est considérablement accentué par la suite. On peut donc poser l’hypothèse que le test de transfert de carburant (qui devait transférer 10 tonnes de carburant, quand même) et/ou les tests d’ouverture et de fermeture de la porte pez ont accru significativement le roulis. Une fois ce mouvement trop important, les Raptor ne pouvaient être rallumés avec la précision nécessaire et l’orientation en phase de désorbitation en a souffert fortement. Cela m’amène à 2 points de réflexion, en attente de confirmation ou d’infirmation de la réalité des phénomènes : - le roulis provoqué par le transfert de carburant et l’ouverture de la porte pez seront vite compensés, s’il y a eu un impact effectif : ce n’est jamais que de l’anticipation de la part du calculateur pour compenser ces effets avec les thrusters, et maintenant que le mouvement a été observé et mesuré, la prochaine itération de l’algorithme sera capable de le prendre en compte sans trop de soucis - l’orientation lors de la désorbitation pourrait être plus compliquée à maintenir : on est là sur un engin significativement plus grand que la Navette Spatiale, avec également un poids à l’arrière plus conséquent du fait des Raptor. Si les Raptor en poussant peuvent aider à maintenir le Starship dans la bonne position, avec une aide accrue et très conséquente des thrusters en début de désorbitation, peut-être que la stabilisation de l’engin sera facilitée. Mais ça ne sera pas nécessairement simple, et peut-être que l’on verra des ailerons redessinés pour améliorer leur efficacité en haute atmosphère et éviter un passage sur la tranche ou cul par dessus tête.
  4. Je vais pour une fois faire un constat qui va peut-être passer pour de la provocation pour certains, mais c’est histoire de re-situer ce troisième vol dans son contexte : - le 1er étage a poussé de façon nominale jusqu’à séparation propre du second étage, et ce pour la seconde fois : le booster est donc opérationnel, et sa performance équivaut à ce que réalise n’importe quel premier étage non-réutilisable de fusée actuellement. - le second étage vient d’atteindre la quasi-orbite, et ce n’est qu’une question de paramètres de ce vol de test de l’avoir laissé en sub-orbital, non de performance intrinsèque. Il s’agit donc d’un 1er vol de qualification, et peut-être dès le prochain il démontrera sa capacité à mettre en orbite des satellites => il sera donc factuellement opérationnel lors du 5ième vol réalisé (normalement, si l’envoi du Starship Tanker ne se fait pas entre temps), peu importe qu’il soit récupéré ou non derrière : il agira juste comme un second étage non-réutilisable, comme pour toutes les fusées en service actuellement. - Même sans récupération du 1er ou du second étage, la capacité de mise en orbite est de 100 tonnes à court terme. [source : Eric Berger / Ars Technica] L’ensemble Booster + Starship coûte environ 100 millions de $ à produire actuellement (et vive l’acier. Booster étant ce qui coûte le plus cher, avec ses 33 Raptor) En comparaison : Nasa SLS (non récupérable) : 2,2 milliards par lancement, 95 tonnes en orbite basse, et 1 vol par an maximum. Vega C (quand elle n’explosera plus…) : 37 millions de $ à produire, 1,5 tonnes en orbite basse Je vous laisse faire les ratio, sachant qu’on en discute sur la base d’une version Booster + Starship totalement non-récupérable pour le moment. Voilà, c’est ça l’état actuel de la performance effective de SpaceX avec ce troisième vol. (1) - En terme de cadence, SpaceX a d’ores et déjà 4 autres couples Booster + Starship assemblés et prêts à voler, ce qui se réalisera sur cette année normalement. (je pense quand même que le prochain Starship distributeur de satellites va repasser au bricolage, je ne suis pas certain que la porte pez ait réellement donné satisfaction lors de ce test. Et des protections du Starship pour la séparation devront être rajoutées ou les existantes revues) Et avec Falcon 9 qui dépassera les 140 vols cette année, quasiment qu’avec des Boosters ayant déjà été récupérés et donc reconditionnés, SpaceX a déjà prouvé sa capacité à monter en cadence. Pour la suite, d’ici 2025, c’est la récupération du Booster qui fera économiquement la différence dans l’exploitation du Starship, en permettant d’économiser encore (au moins) 30 millions de $ par vol. (1) ça signifie aussi qu’à partir du second vol ou le Starship aura mis en orbite des satellites, ces réalisations basculeront dans la section des réalisations opérationnelles. On gardera ici tout ce qui a trait aux essais de récupération, mais surtout aux développements liés au programme Artemis (ravitaillements, développement de l’ascenseur, posé sur la Lune) et aux extensions vers Mars. Oui, c’est une menace
  5. E. Musk vient de faire une réponse sur les cibles en matière de capacité cargo du Starship, à terme. " La charge utile maximale du Starship V1 en mode consommable (comme les autres fusées) est d'environ 200 tonnes. Le V3 devrait avoir une charge utile d’environ 200 tonnes avec une réutilisabilité totale, et d’environ 400 tonnes en version "consommable". La longueur augmentera de 20 à 30 mètres et la poussée atteindra environ 10 000 tonnes." Bien évidemment, la V3 n’est pas pour tout de suite, mais si l’on considère que le prototype de la V2 sera raisonnablement disponible entre mi- / fin d’année prochaine, alors la V3 est un objectif à 4 à 5 ans.
  6. Oui, c’est vrai que ça aussi, c’était fabuleux
  7. J’ai également un doute, et SpaceX n’a pour le moment pas de certitude absolue. Le commentaire de la Présidente de SpaceX en dit beaucoup sur cette incertitude : « Joyeux anniversaire à @SpaceX ! Quelle journée! Un immense Félicitations à toute l'équipe pour cette journée incroyable : comptage propre (heureux que les crevettiers aient pu sortir à temps !), décollage, séparation à chaud, retour et planage du Super Heavy (et probablement quelques moteurs qui assurent le spectacle pendant l'atterrissage). !), insertion propre du Starship et planage, démonstration du cycle de la porte cargo et du transfert de carburant (à confirmer !), et rentrée atmosphérique du Starship. " Ce "à confirmer!" Reflète bien l’état d’esprit de SpaceX actuellement : il est certains que les mouvements du Starship ont pu perturber les mesures, et s’il y a eu fuite de carburant, cela n’a pas dû aider. Bref, ils ont encore pas mal de télémétrie à éplucher avant d’avoir une certitude absolue, et la conclusion intéressera en premier chef la Nasa. J’ai raté cette référence lors du direct, mais comment ne pas les aimer quand ils font des trucs pareils ! " Fait passablement curieux, la seule chose à traverser l’esprit du pot de pétunias pendant sa chute, fut : - Oh ! non, pas encore ! " Tous les fans d’H2G2 vous remercient Et quelques autres photos du pad. Ça souffle, et ça souffle fort ! Et une superbe photo à la clé :
  8. Hypothèse à prendre avec des pincettes : - lors du hot staging, la chaleur dégagée est trop importante pour le Starship, et cela endommage les protections et "met le feu" - lors de IFT-2, le vaisseau a explosé à l’arrêt des Raptor, parce qu’en parallèle SpaceX dégazait volontairement de l’oxygène liquide qui avait servi à remplacer la passe inerte simulant une charge, et que cela a mis le feu à l’ensemble. - ici, à l’arrêt des Raptor, on voit (de mon point de vue) pas mal de débris qui partent, et une fuite manifeste de carburant qui rend le vaisseau instable - en phase de test de porte pez et transfert de carburant, cela n’a a priori pas créé de problème. Avec la camera à l’intérieur, on aperçoit quand même la lumière du soleil qui se déplace significativement, le Starship continuant à avoir du roulis dû à sa fuite de gaz - pour la rentrée atmosphérique, on voit bien que le Starship n’entre pas de façon stabilisée, il tangue même beaucoup et perd beaucoup de tuiles, avant finalement de se stabiliser sur la tranche. => on verra quelles seront les conclusions et les correctifs apportés pour le quatrième vol. En attendant, c’était une superbe tentative, et j’ai hâte de voir des images du Booster 10 percuter l’eau à 1000 kms/h s’il y en a. Quelle chance d’avoir toutes ces images en temps réel, n’empêche
  9. La déclaration officielle de SpaceX, en conclusion de ce vol : https://www.spacex.com/launches/mission/?missionId=starship-flight-3 " Starship a repris les essais en vol intégrés avec son troisième lancement depuis la base stellaire du Texas. Bien qu'il ne se soit pas déroulé dans un laboratoire ou sur un banc d'essai, il s'agissait bel et bien d'un test. Les résultats obtenus lors de ce vol fourniront des données inestimables pour poursuivre le développement rapide de Starship. Le 14 mars 2024, Starship a décollé avec succès à 8 h 25 (heure locale) de la base stellaire du Texas et a franchi plusieurs étapes importantes et réalisé des premières : Pour la deuxième fois, les 33 moteurs Raptor du Super Heavy Booster se sont mis en marche avec succès et ont effectué une combustion de durée complète pendant l'ascension. Starship a réussi sa deuxième séparation d'étage à chaud, en coupant l'alimentation de tous les moteurs Raptor du Super Heavy, sauf trois, et en allumant avec succès les six moteurs Raptor du deuxième étage avant de séparer les véhicules. Après la séparation, le propulseur Super Heavy a réussi sa manœuvre de retournement et a effectué un retour en arrière complet pour se diriger vers son point d'amerrissage dans le Golfe du Mexique. Le Super Heavy a allumé avec succès plusieurs moteurs pour son tout premier atterrissage avant que le véhicule ne subisse un RUD (en langage SpaceX, "désassemblage rapide non programmé"). Le vol du booster s'est achevé à environ 462 mètres d'altitude et un peu moins de sept minutes après le début de la mission. Les six moteurs Raptor du deuxième étage de Starship ont tous démarré avec succès et ont propulsé le véhicule jusqu'à l'orbite prévue, devenant ainsi le premier Starship à effectuer une ascension de durée complète. Pendant la phase de planage, le Starship a atteint plusieurs objectifs supplémentaires du test en vol, notamment l'ouverture et la fermeture de la porte de la charge utile (le distributeur de pez) et le lancement d'une démonstration de transfert de propergol. Le vaisseau n'a pas tenté de rallumer un seul moteur Raptor en orbite, comme prévu, en raison du taux de roulis du véhicule lors du planage. Les résultats de ces démonstrations seront communiqués après l'examen des données de vol. Starship a ensuite effectué sa toute première entrée dans l'espace, fournissant des données précieuses sur le chauffage et le contrôle du véhicule pendant la rentrée hypersonique. Les images en direct de l'entrée ont été rendues possibles par les terminaux Starlink fonctionnant à bord de Starship. L'essai en vol s'est achevé pendant l'entrée dans l'espace, les derniers signaux télémétriques ayant été reçus de Starship via Starlink à environ 49 minutes du début de la mission. "
  10. Merci d’avoir relevé les 2 coquilles, je suivais ça d’un oeil entre 2 meetings. Je pense de toutes façons qu’ils ont rencontré un souci à l’extinction des Raptor du Starship (avec potentielle fuite continue de carburant, ce qui expliquerait l’instabilité du vaisseau, y compris lors de la rentrée atmosphérique où il s’est retrouvé sur la tranche après avoir un peu tourné dans tous les sens). Ce serait la seconde fois, après IFT-2. A voir si la séparation hot-staging n’est pas la cause première du souci. On verra dans les prochains jours quelles sont les conclusions. J’ai d’ailleurs oublié, parce que j’ai raté le décollage lui-même : tour de lancement et pad orbital a priori ok.
  11. Pour la synthèse quasi-finale : - decollage : ok - montée jusqu’à MaxQ avec l’ensemble des 33 Raptor : ok - séparation Booster - Starship : ok - retournement du booster avec rallumage Raptor et rentrée atmosphérique : ok - stabilisation pour amerrissage : ok jusqu’à 1km d’altitude, puis destruction (souci de stabilisation sur 1 seul Raptor allumé) - poussée Starship jusqu’en orbite : ok - extinction des Raptor : … ok ? (Beaucoup de débris a priori, mais à confirmer) - transfert de carburant : ok - ouverture porte de distribution de satellite : ok - fermeture de la porte 10 min plus tard : ok - rallumage des Raptor : ok (probablement pas optimal) - rentrée atmosphérique : ko (pas stabilisé, avec beaucoup de tuiles perdues) Signal perdu à 25000 kms d’altitude, et très probable destruction en haute altitude. J’adore SpaceX d’être capable de réaliser des choses pareilles, en toute transparence en plus.
  12. En parallèle, SpaceX a confirmé que le transfert de carburant interne s’était proprement déroulé. Je remets aussi la confirmation d’ouverture et de fermeture de la porte de distribution de satellites : et quelques images de la rentrée atmosphérique : Vous reprendrez bien un peu de hot-staging ?
  13. Incroyable quand même ce que l’on vient de voir : grâce à Starlink, on a pu voir tout le début de la rentrée atmosphérique avec l’ionisation autour du vaisseau, en temps réel !
  14. À T+43 min cameras ok et la vue est magnifique, mais la position du Starship semble bizarre quand même Bon, pas mal de tuiles partent et la position est relativement mauvaise, mais c’est incroyable de voir ça en live. c’est même extraordinaire
×
×
  • Créer...