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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Alexis

    menaces intérieures

    Gné ? Je sais que c'est ramadan... Et ?
  2. Alexis

    menaces intérieures

    Yvelines : l'EI revendique le meurtre d'un policier et de sa compagne Assassinat d'un officier de police à son domicile à Magnanville dans les Yvelines hier soir 13 juin. Le forcené, retranché au domicile du policier, a été abattu lors d'un assaut du Raid. La compagne du policier, également du Ministère de l'Intérieur, a également été assassinée. Leur enfant de 3 ans est indemne. L'agresseur avait déjà été arrêté en 2011 et condamné pour participation à une filière d'envoi de djihadistes en 2013... à trois ans de prison. L'Etat Islamique a revendiqué l'attentat. La question qui se pose, c'est le degré de coordination de cet attentat avec la structure centrale de l'EI. Y a t il eu planification à l'avance, ou s'agit-il d'une action décidée de manière décentralisée à partir des ressources en propagande, motivation, etc. fournies par le centre ? L'autre question - et c'est la principale - c'est la longueur des peines auxquelles sont condamnées les djihadistes. S'agissant d'un Français, la coopération avec une organisation en guerre avec la France constitue une trahison. Et la trahison est punie par le Code pénal de la perpétuité avec peine de sûreté de 18 ans pouvant être portée à 22 ans. Je veux bien admettre que Abballa étant jugé en 2013, et la France ayant eu à ce moment une politique ambiguë vis-à-vis de certains mouvements djihadistes (rebelles syriens), il n'était pas possible de le condamner pour trahison : de fait il ne trahissait pas la France, du moins pas la politique de son gouvernement. Reste que nous sommes en 2016, et j'aimerais avoir l'assurance que désormais tout Français condamné pour participation à une organisation djihadiste est sorti du circuit pour très très très longtemps ?
  3. Une explication simple (simpliste ? Allons...) du débat rester ou partir au Royaume-Uni Comme disent les Transalpins "Se non e vero, e ben trovatto" - si ce n'est pas vrai, c'est au moins bien trouvé !
  4. Ça franchement j'ai du mal à l'imaginer. Le référendum de 2005 a pu être ignoré parce qu'un traité équivalent a été passé à l'Assemblée en 2008 sans nouveau référendum. Ditto le refus des Néerlandais de 2005. Mais je ne vois pas comment les députés britanniques pourraient annuler le référendum du 23 juin même s'ils le souhaitaient.
  5. Ce dernier point, la proposition de refus des étrangers musulmans, est probablement le plus important. Aussi inepte que soit cette proposition - visant l'ensemble d'une communauté religieuse quand c'est seulement une interprétation très spécifique de cette religion qui est en cause, et de plus parfaitement inapplicable puisqu'un djihadiste convaincu pourrait toujours mentir sur sa religion et se présenter comme un bon chrétien, bon juif ou bon athée - elle a déjà convaincu une majorité d'Américains entre décembre 2015 et mars dernier (passage de 45% à 51% d'approbation) Cette proposition est un marqueur fort pour Trump, puisqu'il est celui qui l'a insérée dans le débat public, et que tous les Démocrates l'ont dénoncée hautement. Si cet attentat - sans parler d'autres toujours possibles d'ici novembre - fait augmenter la proportion d'Américains favorable à cette interdiction, alors la tendance à voter pour Trump devrait se renforcer, par motivation supplémentaire de ses supporteurs à aller voter, et surtout en faisant basculer une partie des hésitants - ceux qui refusaient à la fois Clinton et Trump. J'en reviens à la question : comment Clinton va t elle réagir ? Avant tout : va-t-elle tenter d'éviter le sujet et trouver un "bouc émissaire" quelconque, ce qui serait la pire erreur possible, car beaucoup de gens ne s'y laisseraient pas prendre ? Une première indication - à confirmer ou non dans les jours qui viennent tout de même - elle a parlé de gun control, qui n'est de toute évidence pas le sujet.
  6. Je crois que la question est plutôt dans quelle mesure Clinton pourra, ou non, empêcher Trump de trop en profiter politiquement. Car il me paraît clair que ce genre d'événement profite à Trump, même s'il n'en dit rien - ce qui n'est pas franchement probable - du fait même de ses positions passées. J'avais déjà écrit il y a quelques pages que parmi les fragilités de Clinton se trouve sa vulnérabilité à un nouveau San Bernardino d'ici l'élection, voire un ou deux Paris et Bruxelles de plus. Or nous sommes en plein dedans, c'est même largement pire que San Bernardino, l'existence d'un autre attentat quasi-simultané contre la Gay Pride de Los Angeles - mais ce dernier heureusement empêché au dernier moment - renforce l'effet. Ca doit carburer sec dans l'équipe de Clinton sur les moyens, sinon de retourner la chose à son avantage, du moins d'empêcher l'adversaire d'en profiter. C'est assez coton, et je n'aurais guère d'idée à leur place, sinon ceci : pas la peine d'essayer de dévier la conversation sur le contrôle des armes, ça ne marchera pas. Ici et là aux Etats-Unis, je ne sais pas. Je suis quand même plutôt optimiste, après tout la dernière fois que les Américains se sont fait tuer 3 000 citoyens par des djihadistes, non seulement il n'y a eu aucun pogrom antimusulman, mais sauf si j'ai loupé quelque chose aucun musulman n'a été tué aux EU par vendetta suite au 11/9.
  7. Faut reconnaître que celle-là elle est gratinée Si Donald Trump était politiquement correct jusqu'ici, je ne sais pas ce que ça va être maintenant ! Ce père vient de recevoir des nouvelles très traumatisantes, on peut comprendre qu'il se mette à débiter des âneries. Cela dit, le scénario du "coup de sang" contre les homosexuels est du grand n'importe quoi. D'une part il y a la préméditation et la préparation, d'autre part si on vise à protéger sa femme et son enfant, on ne suicide pas, même en emmenant cinquante personnes avec soi ! Quant au "rien à voir avec la religion", il faut préciser : rien à voir avec l'interprétation de l'islam par ce père, tant mieux. En revanche, lien direct avec l'interprétation de l'islam par son fils.
  8. On commence à se positionner dans les institutions européennes, en Allemagne et aussi en France concernant la politique à adopter en cas de Brexit. Réactions et commentaires divers, n'allant pas en général dans la direction du maintien de liens aussi intenses que possible - voire avec le potentiel pour une certaine brutalité : - Selon le président du Conseil européen Donald Tusk, en cas de Brexit il faudrait sept ans pour réorganiser les liens entre UE et Royaume-Uni - certes terminer les liens prendrait seulement deux ans, mais la renégociation de nouvelles relations en prendrait au moins cinq, et encore "sans garantie de succès", étant donné que chacun des 27 pays membres restants devrait approuver - Le ministre des finances allemand Wolfgang Schaüble a prévenu qu'un Brexit mènerait à la sortie du marché unique : "In c'est in, out c'est out". Comme il le dit dans un entretien avec le Spiegel, "il faut respecter la souveraineté du peuple britannique", et une solution à la norvégienne ou à la suisse "ne fonctionnera pas". Die Welt craint qu'une telle sortie ne fasse que jeter de l'huile sur le feu du débat britannique, apparaissant comme un "diktat allemand". C'est ainsi que le Times a pu titrer "Menace allemande à la Grande-Bretagne" - La France exprimerait une position particulièrement intransigeante en cas de Brexit, voir cet article sur Le plan de la France pour un Brexit sanglant - des sources haut placées le confirmeraient, mais aussi dans des termes plus doux les autorités françaises elles-mêmes. L'objectif de Paris serait de combattre les forces centrifuges de l'Union Européenne en démontrant que la sortie a des conséquences négatives. Elisabeth Guigou, à la tête du comité affaires étrangères de l'Assemblée, a indiqué que “Nous devons éviter une logique punitive. Mais notre président avait raison de dire que le Brexit aura des conséquences graves. Nous devrons combattre les forces politiques centrifuges, pour montrer que nous savons tirer les conclusions de la décision britannique. La Grande-Bretagne devra sortir de tous les traités avec l'UE. Je pense qu'il faut que ce soit aussi rapide que possible, et il ne faut pas que cela occupe trop de place dans les discussions de l'UE." La question la plus intéressante est à mon avis l'effet de cette pluie de menaces d'avertissements sur le débat britannique. Je ne la vois pas favoriser le vote Remain... sauf si les Britanniques ne sont plus des britanniques.
  9. Déplacement d'équilibre dans les derniers sondages. La moyenne des derniers sondages, telle que maintenue par le Financial Times, est désormais 46 - 44 en faveur du Leave. Le résultat reste tout aussi incertain, puisque parmi les 8 sondages de juin à ce jour, 4 prévoient Remain et 4 prévoient Leave. Simplement le très léger avantage dont le Remain disposait semble avoir disparu. Il me semble aussi que l'idée comme quoi, au dernier moment, les Britanniques seraient motivés par la peur de l'inconnu à voter Remain devient plus difficile à soutenir. A moins de deux semaines du scrutin, aucune tendance de ce genre n'est perceptible, et je trouve assez difficile d'imaginer que ce soit dans les toutes dernières heures voire dans l'isoloir que la peur tout à coup deviendrait le sentiment dominant.
  10. Toujours sur le site de la Tribune, cette intéressante analyse de Romaric Godin Brexit : pourquoi les ouvriers anglais détiennent la clé du vote La conclusion de l'auteur étant que le vote se jouera dans la partie des électeurs Labour qui ne suivent pas les directives de ce parti, et qui sont en général les derniers ouvriers que compte le Royaume-Uni, bien que le débat pro- et anti-Brexit oppose plutôt des conservateurs dans les deux cas.
  11. Si je suis ce raisonnement - et je le force à peine - peu importe finalement si c'est Trump ou Clinton qui est élu, ou du moins pourvu que l'on imagine que le Républicain gagne, qu'il s'agisse de Trump, de Kasich ou de Bush. "Business as usual", de toute façon, et c'est seulement la couleur du papier peint qui changera, voire seulement le portrait de Mère-Grand qu'on déplacera un peu sur le mur. Puisque de toute façon un président n'a pas de liberté d'action. J'avoue ne pas être convaincu, et c'est une litote. Assez révélateur il me semble, pas mal de gens aux Etats-Unis semblent ne pas être convaincus non plus. Je ne sais pas. Si c'est le cas, on s'en apercevra d'ici quelques semaines ou davantage. Ça me paraît bien tôt pour le dire, ou pour dire le contraire d'ailleurs. Je pense que la très grande majorité des Américains regardent la télévision, comme dans les autres pays développés, et que parmi ceux qui ne la regardent que rarement voire presque pas, on trouvera davantage de gens au contraire bien informés voire impliqués dans un activisme quelconque - mais qui simplement trouvent la télé pas si intéressante et préfèrent d'autres médias - que de gens habitant une cabane sans électricité dans les Appalaches et qui ne connaissent pas les noms des candidats de cette année. Ces derniers, on est d'accord, ils ne risquent pas de voter. "Déjà plié" ? Moi je lance une recherche "youtube why trump will be president" sur un moteur de recherche célèbre comme Gogol, et je tombe sur des tas de vidéos qui expliquent en alternance : - "Trump can NEVER be president", "WILL NOT be president" etc. - "Trump WILL BE president", "WILL SMASH Hillary" etc. - et je passe les prophéties de la Bible qui l'annoncent même si ça doit être franchement drôle Mon opinion personnelle, c'est que je suis d'accord avec tous ces avis. Il est évident que Trump ne sera pas président, et il est tout aussi évident qu'il le sera. Et comme les deux sont évidents... je réserve mon jugement. Et le fond de ma pensée c'est ceci : You're not in Kansas anymore. Ce n'est plus le système classique, les mécanismes bien huilés et le petit train-train du quotidien dans le meilleur des Washington possibles. Les choses sont en mouvement, peut-être profond, en tout cas de grande ampleur. Ça ne veut pas dire que n'importe quoi peut arriver bien sûr. Mais ça signifie que faire la distinction entre ce qui est possible - et qui surprend voire stupéfie, et qu'on aurait cru exclu - et ce qui reste impossible est extrêmement difficile. Les clés d'analyse utilisées jusqu'ici ont une valeur au minimum sujette à caution, et celles que l'on construira en tenant compte de l'analyse a posteriori de ces événements... eh bien il va falloir attendre un peu pour les avoir.
  12. J'émets une hypothèse - le taux d'alcool d'ironie dans la déclaration de Boule75 à laquelle tu répondais dépassait les 40%.
  13. A mon avis, il n'a tout simplement pas le choix. Ou plus précisément, il n'a qu'une alternative : - Soit mener une campagne classique, ce qui nécessitera d'obtenir des fonds très importants des donateurs privés, donc nécessairement d'altérer son message, non pas tant sur l'immigration mais plutôt sur le libre-échange, le nationalisme économique et la lutte contre l'influence de l'argent sur l'élection, ou bien au minimum d'altérer sa liberté d'action pour qu'en cas d'élection il soit dans l'impossibilité de faire, parmi ce qu'il a proposé, ce qui irait contre les intérêts des super-riches - Soit continuer à rechercher sa propre voie, acceptant une limitation de ses moyens et tentant pour compenser d'attirer sur son nom une partie au moins du "monster vote", c'est-à-dire les 43% d'Américains qui ont renoncé à voter et s'étaient abstenus en 2012. Bref crédibiliser son statut de hors-système, de candidat du peuple américain contre une bonne partie de ses élites, ramener dans les isoloirs une bonne partie des déçus de la politique, et si les médias et les bonnes volontés sont les seuls instruments disponibles pour cela, eh bien ce seront les siens Il refuse le premier terme de l'alternative. Je ne suis pas dans sa tête, mais j'imagine fort bien que s'il s'est présenté à l'élection, ce n'est pas pour devenir le nouveau Jeb Bush, Marco Rubio ou autre politicien-système. D'une part il ne le souhaite pas, sinon il aurait commencé une carrière politique depuis longtemps, pas à 69 ans. D'autre part il méprise probablement sincèrement les personnages trop lisses, trop alignés, et trop sous contrôle de leurs donateurs. Enfin c'est Trump, donc un homme de "coups", de préférence fumants, pas quelqu'un qui travaille dans la durée et creuse son sillon depuis quarante ans comme un Sanders. Aut Caesar, aut nihil comme disaient les Romains : soit (devenir) César, soit rien. Il joue donc le second. Ses chances de réussite, on va continuer à en discuter je pense, mais je suis bien d'accord sur une chose, il ne peut remporter de victoire classique... ne serait-ce que parce qu'il n'essaie pas.
  14. Je ne suis pas sûr d'y croire. Ce qui est sûr, c'est que cette éventualité déplaît à un certain nombre de personne. Le lien que tu donnes est vide, et en cherchant le même titre je suis tombé sur ce fil du site DemocraticUnderground... qui a tout simplement été bloqué par décision du jury. En effet, annonce le message il était "disruptive, hurtful, rude, insensitive, over-the-top, or otherwise inappropriate"... bref, vraiment pas bô. Bon on le trouve ici avec le texte complet. Ce qui appelle deux remarques : 1) Aucune autre source n'est citée que "Sources within the Bernie campaign, speaking on conditions of anonymity"... autrement dit, rien de traçable. On ne peut exclure qu'il s'agisse d'une pure provocation, par exemple par de joyeux trumpistes en vadrouille. 2) D'un autre côté, l'affirmation essentielle est ceci : que Sanders envisage cette possibilité d'une candidature indépendante, et que les démarches préliminaires vont être faites avant la Convention démocrate de fin juillet. Là, sans pouvoir rien affirmer, il faut bien reconnaître que la chose aurait du sens, même si Sanders n'envisageait pas vraiment la candidature indépendante. En effet, avoir l'air de le faire pourrait être utile pour mettre la pression sur la Convention, dans l'hypothèse bien sûr où Trump aurait pris un avantage net dans les sondages d'ici là. Un jeu de poker, avec une montée des enjeux... Edit : à entendre les réponses de Sanders à ce journaliste - qui lui est favorable - le 27 mai, je trouve encore plus difficile d'imaginer que Sanders joue l'option de la candidature indépendante. (sous-titres anglais disponibles) Il dit très clairement que s'il n'a pas soutenu Ralph Nader en 2000, c'est parce qu'il ne voulait pas que Bush devienne président. Et tout aussi clairement qu'il voit Trump comme un grand danger pour les Etats-Unis et fera tout ce qu'il faut pour qu'il ne soit pas élu.
  15. Petite image amusante, celle d'un petit avion survolant un rassemblement pro-Sanders... Bernie est fichu ! Votez Trump ! Bon au-delà de l'amusement, et même s'il a une certaine logique, je m'attends quand même à ce que ce genre de report soit assez marginal...
  16. Moi, comme candidate PS en remplacement de l'actuel président, je préférerais Julie Gayet. ======> [ ] ... J'suis déjà loin !
  17. En théorie, oui, si j'ai bien compris. Le pays continue à élaborer ces lois oui, d'autant qu'elles continuent à s'appliquer à lui tant qu'il n'est pas officiellement sorti. Ça c'est la théorie... En pratique, je trouve difficile de l'imaginer. D'une manière ou d'une autre, je pense que la réalité précéderait de beaucoup son officialisation. De même que le Parlement du dit pays ne mettrait tout simplement plus à l'ordre du jour la transcription des directives européennes en droit national, même s'il est en théorie obligé de continuer à le faire, de même la Commission européenne et autres institutions de la superstructure mettraient très rapidement à l'écart les nationaux du dit pays. Dans les deux cas, le sous-titre serait "Et puis quoi encore !"
  18. En relisant mieux moi aussi j'avais négligé le fait qu'en cas d'accord, c'est sa date d'entrée en vigueur qui fait foi, et cette date pourrait être dans l'avenir, pourquoi pas. Personnellement je ne vois pas pourquoi quelqu'un le voudrait (on signe en 2018 un accord pour sortir en 2025 euh quel intérêt ) mais c'est vrai que le texte le permet. En revanche, si il n'y a pas d'accord, les traités cessent de s'appliquer deux ans après la notification de retrait. Ce qui est une sortie aussi effective que possible... En théorie il est vrai que rien n'empêche qu'un "arriéré" de choses à régler demeure encore. Du genre partage des biens et garde des enfants si on prend l'analogie du divorce. Mais perso je ne vois pas tellement matière - il n'y a pas de possessions communes pour autant que je sache, et pas davantage de dette commune sauf si j'ai manqué quelque chose, puisque l'UE ne peut emprunter en son nom les "obligations européennes" n'existent pas. Donc pas de clé de partage à négocier. Si bien qu'une fois que les traités cessent d'être applicable, eh bien le Royaume-Uni est sorti point barre. Négocier les accords commerciaux pourrait en théorie prendre plus de temps oui. Cependant même si ce n'est pas fini au moment de la sortie et si des règles provisoires sont appliquées - règles qu'il faudra négocier de toute façon en deux ans au plus - cela ne changera pas le fait que la sortie sera achevée. Enfin, toujours dans l'hypothèse "Leave", bien sûr.
  19. Intéressante étude d'opinion transnationale par Pew Global dont c'est une spécialité Euroskepticism Beyond Brexit Quelques points (je conseille de regarder l'ensemble de l'étude qui est bien riche) : - La médiane des pourcentages sur 10 pays européens donne 51% de regard positif "favorable" sur l'UE et 47% de négatif ; 42% qui veulent récupérer au niveau national des pouvoirs de l'UE et 19% qui voudraient davantage de pouvoirs pour l'UE au détriment des nations ; 70% contre 16% qui pensent que le Brexit serait mauvais pour l'UE (bon celle-là elle est un peu évidente quand même !) - Les regards positifs sur l'UE recommencent à baisser dans pratiquement tous les pays testés sauf la Pologne - Les regards positifs ou négatifs sont très dissemblables d'un pays à l'autre : Il est frappant de constater que la France est le deuxième pays plus mécontent de l'UE derrière la seule Grèce... et bien davantage que la Grande-Bretagne ! - D'un autre côté, les Français ne sont pas les plus pressés pour rapatrier chez eux des pouvoirs attribués à l'UE loin de là. Ils sont largement derrière les Britanniques, et même derrière les Allemands peut-être (la différence n'est pas loin de la marge d'erreur de ce type de sondage) S'il faut résumer la différence entre France et Grande-Bretagne quant à l'attitude vis-à-vis de l'UE : - Le partage regards négatifs / regards positifs parmi les Britanniques (48% / 44%) est très proche du résultat prévu pour le vote du Brexit (43% / 45% aux dernières nouvelles) Autrement dit, les Britanniques critiques de l'UE deviennent presque tous des "anti". Ils ne croient pas qu'il soit possible de transformer l'UE en quelque chose qui leur conviendrait mieux, ou bien ils l'ont peut-être cru mais ne le croient plus. Et s'ils ne croient pas que c'est possible, eh bien ils osent voter pour la sortie. - En revanche, le partage regards négatifs / regards positifs parmi les Français (61% / 38%) est loin du "résultat" prévu d'un référendum sur la sortie de la France, qu'un sondage paneuropéen de mars-avril dernier évaluait à 41 % pour la sortie / 59% pour le maintien. Autrement dit, et avec toutes les limites bien sûr d'un sondage effectué en dehors de toute campagne référendaire réelle donc alors que les gens ne réfléchissent pas activement à une décision concrète, il faut noter qu'une bonne partie des Français critiques de l'UE ne deviennent pas des "anti". Ils croient probablement encore possible de transformer l'UE en quelque chose qui leur conviendrait mieux, ou encore s'ils ne le croient pas ils ne sont pas prêts à envisager d'oser voter pour la sortie.
  20. Article potentiellement intéressant du Monde Bruxelles imagine les modalités du divorce avec Londres L'article est protégé, mais à voir le début, si vous y avez accès il semble prometteur Les titres du Monde évoquaient une période de "quatre à six ans" pour compléter un éventuel processus de divorce. Ce que j'ai personnellement du mal à comprendre, à la lecture de l'article 50 du traité de Lisbonne Si un Etat décide de sortir de l'UE, il existe un délai maximal "en dur" de deux ans entre sa notification et l'entrée en vigueur de l'accord de retrait. Sauf si absolument tout le monde tient à prolonger les négociations au-delà, sachant que les négos ad vitam aeternam ce n'est bon pour personne. Même si on imagine que les Britanniques n'envoient pas notification le 24 juin au matin, la procédure ne peut donc en aucun cas durer quatre ans, sans parler de six.
  21. Tiens d'ailleurs, entre confrères, ça te dirait de comparer nos émoluments respectifs ? Perso je suis payé en roubles dans une banque chypriote, mais bon je convertis immédiatement en euros et en or, parce que faut pas rire quand même. Et toi, des dollars dans le Delaware ? Pas à Panama j'espère ? T'es pas dans le listing ? Edit : Oups, je me suis trompé ça devait être un MP. Oubliez...
  22. Dans la République romaine... et aussi dans la République française version 5.0. Pour raison de glissement de sens du mot "dictateur", qui autrefois signifiait un magistrat, aujourd'hui veut dire despote, le mot ne figure pas dans l'intitulé du fameux Article 16 sur les "pouvoirs exceptionnels" du président. Mais c'est bien de cela qu'il s'agit Mais j'arrête là le H.S.
  23. Les rêves, c'est beau. C'est un peu comme la proposition du général Vincent Desportes dans l'émission C dans l'air déjà citée, comme quoi (je paraphrase à peine) : "il faut garder l'OTAN, il faut juste que les Américains en sortent. Oui, car ainsi les Européens seront obligés de se prendre en main. Et la Russie est d'ailleurs notre allié naturel. On fera un 'gentleman's agreement'". Ça aussi c'est beau, et la tête que faisaient les autres invités plus "OTAN-compatibles" de l'émission était tout simplement splendide , mais ça n'arrivera pas. Les Européens ne savent s'entendre que pour suivre leur Protecteur. Et ce n'est pas forcément quelque chose qui devrait nous être reproché. Il est vrai qu'à un moment de l'émission, parlant de l'éventualité de l'élection de Trump et de son entente probable avec Poutine, l'animateur de l'émission concluait "Donc en somme, ces deux-là Trump et Poutine nous considèrent comme des zozos", un invité répondait "C'est ça"... et Desportes rajoutait "D'ailleurs ils n'ont pas tort" Mais si on veut être un peu plus juste avec nous-mêmes, c'est dans la nature des choses qu'il en soit ainsi, ce n'est pas une faute morale du type irresponsabilité ni quelque chose du même genre. Simplement, l'Europe comme civilisation est constituée d'une collection de nations, le liant identitaire et l'appartenance prioritaire se placent à ce niveau, et la défense autonome, celle où on se prend en mains soi-même plutôt que de s'en remettre à un protecteur externe, ne peut être qu'à ce niveau. Une défense européenne étant donc impossible, les plus faibles des nations européennes ne peuvent que rechercher un protecteur si - à tort ou à raison - elles se sentent menacées, tandis que les plus fortes seules peuvent envisager de prendre vraiment en mains leurs défense, et l'Allemagne y ayant pour raison historique renoncé, cela veut dire essentiellement la France et la Grande-Bretagne. Certes la Suisse et la Suède font exception à cette règle, mais elle reste vraie pour les autres et enfin les deux nations en question s'appuient chacune sur plus une tradition de plus de 2 siècles de neutralité armée, tradition qui ne peut se créer en un tournemain. S'agissant du rêve que tu décris, je remarque que la partie en gras est déjà prévue par les accords de Minsk-2... toujours pas appliqués. Et si les séparatistes du Donbass ont certainement leur part de responsabilité, c'est aussi et peut-être avant tout Kiev qui bloque en refusant le statut spécifique du Donbass pourtant d'une part modéré d'autre part prévu par Minsk-2. Tout ça pour dire que le genre de compromis raisonnable que tu décris n'est actuellement recherché par aucun des côtés, ni au niveau Kiev - Donetsk, ni au niveau UE/EU - Russie
  24. Je suis en train d'écouter le replay de l'émission... il continue le général Desportes ! Deux minutes plus loin : Un festival ! Bon j'arrête de commenter son intervention, même s'il dit encore d'autres pépites... mais je conseille vraiment de l'écouter.
  25. Sur un sujet... ma foi assez proche, c'est cette année le 50ème anniversaire. Pour des raisons hélas trop claires, la France ne l'a cependant pas fêté officiellement. Je parle bien sûr du retrait de la France du commandement intégré de l'OTAN le 7 mars 1966, date du courrier adressé par le président français De Gaulle au président américain Johnson. La raison pour laquelle l'anniversaire n'a pas été célébré, c'est bien sûr le retour dans le commandement intégré entamé par Chirac, parachevé par Sarkozy et confirmé par Hollande. Mais l'Histoire n'est jamais terminée. Parmi les raisons de cette décision de retrait de l'organisation intégrée, la volonté de De Gaulle de promouvoir un certain dépassement des blocs, voir la reconnaissance de la Chine populaire en 1964 et les démarches vers Moscou en 1966. Puisque les blocs sont en train de se reformer... demain pourrait encore être l'heure de De Gaulle. Vincent Desportes, général français, dans l'émission C dans l'air du 8 juin "OTAN - Poutine notre meilleur ennemi", au temps 22'04'' +1000 et Bravo mon général !
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