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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. 10 à 15 000 hommes pour détruire l'E.I. ? C'est vraiment très peu. Je n'ai pas le lien, mais il y a quelques semaines un général français estimait à la télévision qu'on parlerait plutôt d'un minimum de 100 000 hommes. La raison : il faudrait aussi prendre les villes, pas se contenter de mouvements rapides de blindés et d'hélicoptères en champ ouvert. Et là, les expériences des Américains à Falloujah en 2003 et 2004 n'incitent guère à l'optimisme quant au nombre de troupes nécessaires, aux délais, et aux pertes à la fois amies et parmi les civils. Certes, si la grande coalition voulue par François Hollande pour détruire l'E.I. voit le jour, il n'y aura pas que des troupes européennes ni américaines. Il y aurait aussi des Russes, et encore peut-être des troupes arabes. Mais les Européens et les Américains constitueraient la majorité. Et il faut noter que Obama n'a pas perdu de temps pour éteindre l'incendie : refus immédiat d'envisager l'envoi de troupes au sol, envoi de John Kerry à Paris pour calmer Hollande en lui promettant "une intensification" de la stratégie déjà poursuivie, c'est-à-dire la campagne de bombardements. Dont les effets sont marginaux, au mieux à long terme, au pire ne font que renforcer l'E.I., de toute façon ne sont absolument pas ce que Hollande propose de viser, c'est-à-dire "atteindre un résultat qui pour l'instant est encore renvoyé à trop longtemps". On peut aussi remarquer que Hollande ira voir successivement Obama et Poutine à ce sujet. Visiblement, au moins l'un de ces dirigeants refuse de rencontrer l'autre pour discuter d'une grande coalition contre l'E.I. Etant donné que Poutine avait déjà proposé cela il y a plusieurs semaines, et qu'il vient de redire que c'est indispensable, il n'est guère difficile de deviner qui fait des difficultés pour rencontrer l'autre. J'irai jusqu'à poser une question : est-ce totalement une coïncidence si la Russie a annoncé aujourd'hui - le lendemain du discours de Hollande - qu'elle avait enfin la preuve que la perte de son avion au-dessus du Sinaï était le fait d'un acte terroriste, et que l'E.I. avait effectivement tué ses 224 passagers, majoritairement russes ? Et qu'elle commence, comme la France, à intensifier ses bombardements sur Raqqa ? Même si le gouvernement russe l'aurait bien confirmé un jour ou l'autre, il est permis d'y lire un signal que oui, à Moscou, on est prêt. Naturellement, les objectifs de la Russie ne seraient pas seulement la destruction de l'E.I. - même si ce résultat l'intéresse en soi - mais aussi la fin de la politique européenne anti-russe, ainsi naturellement que la solidification d'une option de sortie de la guerre civile syrienne centrée autour des loyalistes (éventuellement sans Bachar) avec accompagnement, pas nécessairement plus qu'homéopathique, d'anciens rebelles mais impérativement non djihadistes (ce qui ne fait pas beaucoup de monde). Et c'est probablement la raison même pour laquelle Washington est réticent... Franchement, on peut imaginer en théorie une opération au sol en Syrie essentiellement franco-russe, avec peut-être 30 000 hommes de chacun des pays (oui, nous tirerions beaucoup la langue, mais j'imagine que c'est possible pour une durée courte genre quelques mois), plus éventuellement quelques milliers d'hommes d'autres pays européens. Ça serait un peu juste, mais enfin on peut penser que ça marcherait. Mais politiquement parlant, j'ai un peu de mal à l'imaginer. Poutine le voudrait-il, même si c'est pour atteindre d'un coup à la fois ses objectifs en Syrie et en Europe ? Surtout, Hollande y serait-il vraiment prêt ?
  2. Alexis

    menaces intérieures

    A mon sens, il y a un certain nombre de choses qu'il faut s'interdire absolument de faire hors "circonstances exceptionnelles" (j'en parle après) D'une part, que l'Etat agisse en dehors de la loi. D'autre part, que la présomption d'innocence soit bafouée. Le fait fondamental c'est - d'accord avec Bat là-dessus - que ce genre de comportement présente un très fort risque de dérive. Ce n'est pas pour rien que les sociétés humaines - depuis le code de Hammourabi 18 siècles avant Jésus - ont considéré nécessaire de se donner des lois explicites plutôt que de dépendre de l'arbitraire d'un dirigeant. Ce n'est pas pour rien non plus que la présomption d'innocence est un principe fondamental. La raison pour laquelle ces principes sont considérés centraux, c'est que l'expérience a prouvé de multiples fois qu'à les abandonner, on s'exposait à de graves dangers. En toute affaire humaine, certaines choses sont fondamentales, d'autres moins importantes, certaines carrément accessoires. Je suis très loin d'être un légaliste, et l'accessoire franchement je ne vais pas m'inquiéter si on le néglige dans une situation grave comme celle que nous connaissons aujourd'hui. Mais le fondamental, non, on n'y touche pas. Une remarque générale : pour protéger une société qui garantit les libertés, on ne peut certes pas mettre les libertés par terre, mais on aura grand avantage à la protéger par une bonne frontière. Et si la frontière permet de gêner grandement le trafic d'armes de guerre, si elle permet de filtrer les arrivées en refusant les indésirables par exemple des migrants incontrôlés comme celui qui s'est fait sauter vendredi dernier, si elle permet de jeter dehors l'étranger qui se comporte de façon hostile... alors elle contribue grandement à la sécurité. Et c'est valable aussi pour une frontière numérique, qui bloque certains liens, certains contenus ou certaines activités en ligne. Une société libre peut être ouverte dans le sens où elle favorise les échanges, elle n'est pas nécessairement ouverte aux quatre vents. Je noterai aussi que les lois peuvent être modifiées, qu'elles le sont d'ailleurs régulièrement - c'est pour ça qu'il existe des mécanismes démocratiques pour le faire ! - et qu'on peut notamment les adapter pour faire face à un nouveau péril. Par exemple, une loi criminalisant le simple fait de se rendre dans un certain pays étranger est pensable - qu'elle soit opportune ou non étant discutable. Une loi interdisant de faire la promotion d'une certaine idéologie, par exemple le salafisme, peut être instaurée - elle ne sera pas nécessairement en contradiction avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen qui sert de préalable à notre Constitution, sachant que cette déclaration dispose en son article 10 que "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi" et que ce sont précisément les conséquences du salafisme en terme d'ordre public qui posent quelques soucis. Et ce ne sont là que deux exemples. Si ces lois ou d'autres sont votées et appliquées avec respect de la présomption d'innocence, l'Etat de droit ne sera en rien bafoué en France, et notre pays continuera de mettre en application les Droits de l'homme et du citoyen qu'il a placés au sommet de sa hiérarchie des lois. En bref, les principes doivent être respectés, mais étant donné qu'ils sont d'un côté très importants, mais de l'autre très peu nombreux, il est en réalité possible de faire beaucoup de choses tout en les respectant. Certainement de faire suffisamment pour la lutte "impitoyable" contre le djihadisme que le président a promise. Parlons maintenant des "circonstances exceptionnelles". Oui, il y a des circonstances où il est préférable de faire des entorses, parfois majeures, aux principes, car c'est pour la survie de l'Etat et du pays, et sans cette survie rien d'autre n'est possible. En 1939, le gouvernement français a interdit l'Humanité, le journal du Parti communiste, organe d'un allié de Hitler - c'était après le pacte Molotov-Ribbentrop du 23 août de cette année. Pour la même raison et pour empêcher les sabotages dans les usines d'armement, la CGT a été interdite. Il y a bien eu une loi pour le décider, mais enfin la conformité de cette loi à la liberté d'expression et la liberté syndicale n'a pas nécessairement été vérifiée de trop près... Churchill a dit de belles choses sur la préservation des droits même en temps de guerre. C'est beau comme l'antique, vraiment, et c'est bien dit. Mais enfin disons quand même que c'étaient plutôt des paroles verbales... Il faut rappeler que l'ensemble des membres de la British Union of Fascists, avec son chef Oswald Mosley, ont été emprisonnés sans jugement pendant la totalité de la Seconde Guerre Mondiale. Là encore, il y a eu une loi, mais enfin le Habeas Corpus et toute cette sorte de choses, on n'en a pas trop parlé... Dans les deux cas, il n'est pas question à mon sens de jeter la pierre à aucun de ces gouvernements. Ce qui est nécessaire est nécessaire. Et lutter contre la deuxième puissance industrielle au monde - ce qu'était l'Allemagne en 1939 - c'était courir effectivement un risque mortel pour l'Etat et pour le pays, ce n'est pas nous les Français qui dirons le contraire. Je soutiens cependant que nous sommes très loin de véritables "circonstances exceptionnelles". L'Etat islamique est une organisation puissante et cruelle, je veux bien qu'on compare le salafisme djihadiste et le nazisme en tant qu'idéologies, mais enfin en terme de pouvoir l'Etat islamique c'est de la petite bière comparé au Troisième Reich ! Et la France risque d'être blessée encore par ces djihadistes, mais même dans le pire des pires cas imaginables, non la survie de l'Etat et la survie du pays et de sa liberté ne sont pas en jeu.
  3. Alexis

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    Des baffes ? Attendez un moment... ... C'est bon, j'suis prêt !
  4. Alexis

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    'Xcusez-moi, je reçois à l'instant un fax du futur... oh une première page de quotidien "The Survivor ! 7 mai 2017 - François Hollande réélu par 54% des voix contre 46% à Marine Le Pen"
  5. Alexis

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    Si le combat se mène sur le terrain des p'tits coups de blanc, demis et autres whisky, j'ai confiance : la République l'emportera. Les djihadistes et les pisse-froid ne font pas le poids !
  6. Alexis

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    Oui, et davantage encore le fait que la France va demander une résolution au Conseil de Sécurité pour détruire Daesh. Qu'il ne s'agit plus de "contenir". - Ça veut dire que Hollande était sérieux en parlant de guerre. Il veut une opération au sol pour conquérir le territoire de l'E.I. et l'éradiquer. Et comme l'armée française n'est pas assez grande pour la monter toute seule, sans compter naturellement que la France est loin d'être le seul pays visé - la bonne institution pour la commanditer est bien le CS - A mon sens, le CS approuvera. Les Etats-Unis, quels que soient les doutes d'Obama, seront-ils en position de dire "Non" ? La Russie : elle sautera sur l'occasion, Poutine ne rêve que de ça pour asseoir une grande réconciliation avec l'Europe. La Chine, difficile qu'elle aille contre, pourquoi au juste, quand des Ouïghours rebelles contre Pékin rejoignent l'E.I. Quant à la deuxième voix des Etats-Unis au CS, non seulement elle n'a jamais voté contre la volonté de Washington, mais Londres se sent lui aussi menacé et solidaire - Nous devrions donc assister à ce qui sera sauf erreur de ma part la première guerre onusienne de destruction d'une entité para-étatique. Parmi les guerres sanctionnées par l'ONU, nous avons eu la guerre de Corée en 1950 destinée à défendre un Etat existant, la première guerre du Golfe itou pour le Koweït, la guerre de Libye censée imposer une zone d'interdiction de survol... mais voici la première guerre onusienne de destruction d'un pseudo-Etat non reconnu ! J'ai soit dit en passant de gros doutes que cette option soit sage. Mais on aura l'occasion d'en discuter. Autres remarques : - Cette guerre ne sera pas dirigée par l'OTAN ni par les Etats-Unis. La présence de la Russie l'empêchera. Et que l'OTAN soit hors de l'image est bon pour nous Français. Hollande soit dit en passant veut faire jouer la clause de défense de l'Union européenne. C'est-à-dire qu'il ne se place pas en position de demandeur vis-à-vis des Etats-Unis la superpuissance, mais en position de celui qui a le droit de réclamer un soutien concret à des Etats de puissance équivalente... - Du point de vue intérieur - je suis désolé mais la politique ne cesse jamais - cette guerre est probablement l'ultime chance pour François Hollande d'être réélu. Elle le place dans la position du commandant d'armée, d'un président qui fait face à ses responsabilités, aussi du dirigeant d'une France qui parle à Amérique et Russie, qui se fait l'agent de leur rassemblement pour une cause commune. Bref une France qui sans l'ombre d'un doute tient son rang. De plus, et désolé si cette remarque est ressentie comme provocatrice, je ne cherche pas à l'être mais simplement à dire les choses telles que je les vois : les autres partis politiques auront du mal à proposer davantage en matière de sécurité. Plus précisément encore : le Front National va devoir être créatif s'il veut se différencier du PR qui lui a tout pris ! Déchéance des bi-nationaux, redéfinition de la légitime défense pour les policiers, perquisitions de masse pour désarmement des criminels, lutte contre les migrations de masse... tout y est ou quasi. Marine Le Pen disait hier en sortant de l'Elysée que Hollande lui avait dit que certaines de ses propositions seraient appliquées. De fait ! Autant dire qu'il ne restera guère d'espace politique au FN sur le sujet, et pas davantage plus important à LR. - Du point de vue européen... c'est la soupe à la grimace pour Bruxelles et surtout pour Berlin ! Il n'y a pas de demande de souplesse sur le pacte de stabilité budgétaire. Il y a une affirmation que le "pacte de sécurité" (aucun traité de ce nom n'existe...) l'emporte sur le pacte de stabilité. Manière tout juste élégante de renvoyer Bruxelles dans le bac à sable. Naturellement le fait que Paris mette en jeu le Conseil de Sécurité plutôt que l'OTAN, le fait qu'il demande l'assistance militaire de l'UE - ah il est un peu plus difficile de se cacher derrière les Américains, n'est-ce pas... la question est plus directe - voilà qui contribue encore à rehausser le statut de Paris aux dépens de celui de Berlin. Enfin - faut-il croire que Hollande l'indécis s'est senti à la longue humilié par les remontrances tout juste polies de Berlin ? Y a t il comme un petit parfum de revanche ? - le PR a porté l'estocade en mettant Angela Merkel le nez dans son erreur historique concernant la migration massive. Le marché est clairement mis dans les mains de la Chancelière : les frontières extérieures de l'Europe doivent être protégées, sinon l'UE sera déconstruite. On a pris l'habitude de considérer que les grandes décisions pour l'Europe se prennent à Berlin. François Hollande, parce que c'est la situation, parce que rehausser le statut du pays lui bénéficie politiquement en même temps que c'est nécessaire pour casser l'E.I., est en train de prendre le premier rang en Europe. Les actes d'un Président de la République se jugent sur la totalité de son mandat. Celui de Sarkozy est connu. Celui de Hollande n'est pas encore connu - il reste dix-huit mois. Ce qui met l'ancien PR en position d'infériorité, et le rend probablement quelque peu nerveux. J'attends d'avoir des précisions pour porter un jugement. Mais je partage ta suspicion. Je ne vois pas exactement en quoi une Nème révision de la Constitution serait indispensable, et je me méfie des projets incessants de charcuter le texte fondamental de la République. S'il y a de véritables raisons, alors d'accord. Mais attendons de voir... et de porter un regard critique.
  7. Alexis

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    Nous nous y prenons bien tard, nous avons collectivement procrastiné, non seulement notre président actuel mais encore le précédent. Cependant il n'est jamais trop tard pour bien faire, le temps perdu ne se rattrape pas et nous aurons presque certainement encore des attentats et des pertes, mais nous pouvons agir enfin et nous aurons des résultats pour peu que nos actions soient dans la longue durée non pas une simple foucade suivie d'un zapping. C'est le temps long qui nous a manqué jusqu'ici, pour la simple et bonne raison que nos pouvoirs publics ont fait dans l'incurie, tandis que les propagandistes et les djihadistes eux utilisaient le temps qu'ils avaient. Donnons-nous le temps long en agissant à la fois fort et longtemps, et la situation finira par changer. Un lien Edit : grillé par le Tonton défourailleur.
  8. Alexis

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    Un entretien intéressant avec l'ancien juge anti-terrorisme Marc Trévidic Ah oui... à la fin de l'entretien, Trévidic fait une comparaison que je crois trop directe, mais une critique qu'il faut tout de même entendre à propos d'un aspect de la politique étrangère de la France : ... Désolé, Gibbs. Tu es enfoncé !
  9. Alexis

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    Image des Pyramides avec projection des drapeaux des pays les plus récemment touchés par les djihadistes, Russie et son avion de ligne, Liban à Beyrouth, France à Paris. Merci aux Égyptiens !
  10. Alexis

    menaces intérieures

    De mon point de vue, les bombardements de ce soir n'ont certes qu'une influence négligeable sur l'E.I. et sur sa capacité à frapper la France ou d'autres pays, ils sont cependant utiles et pour tout dire indispensables pour une simple raison de principe. Quand on est attaqué, on répond. Ça ne fait certes pas avancer le schmilblick de la protection du pays, mais c'est nécessaire en soi. Concernant "se concentrer sur sa population", je veux bien mais je ne comprends pas ce que tu veux dire. A quoi penses-tu au juste, et comment faudrait-il s'y prendre à ton avis ?
  11. Alexis

    menaces intérieures

    Oui. D'une manière générale, si certains pays du Golfe ont pour nous une double face, s'ils jouent dans l'ambiguïté, je ne pense pas de notre intérêt de les attaquer ouvertement. En revanche, nous pourrions nous aussi avoir une double face, et jouer dans l'ambiguïté. Au chapitre du légal, il y a aussi : - Maximiser la protection "efficace" : pas de gardes statiques (gouffre à effectifs pour résultat contestable), recherche systématique des armes illégales déjà entrées jointe aux contrôles aux frontières dans la durée pour gêner l'entrée d'autres armes, interdiction de l'idéologie salafiste avec fermeture de ses lieux de propagande (modèle ce qu'a fait la Tunisie), emprisonnement et/ou centres de contre-endoctrinement républicain pour les revenus de Syrie. Pour le reste, acceptation du fait que la sécurité totale n'existe pas et que des attentats continueront à se produire - le boulot du gouvernement étant de réduire leur nombre et leur impact, de même que la protection routière se donne pour objectif de limiter le nombre de morts par accident non de le réduire à zéro ce qui est impossible - Et il y a encore ce qui serait illégal si c'était appliqué à des Français et c'est une raison impérative de le limiter aux seuls étrangers. Je parle d'avoir une double face vis-à-vis des pays du Golfe, la première étant celle que nous avons déjà. La seconde, effort massif de renseignement et opérations homicide "no limit" contre les personnes fortunées, nobles et le cas échéant responsables gouvernementaux qui touchent de près ou de loin au financement ou à la motivation idéologique du djihadisme Quant à l'illégal, je ne le recommande dans aucun cas. Très intéressant ! As-tu des liens là-dessus, comme quoi les armes des attentats de vendredi étaient belges ?
  12. Alexis

    menaces intérieures

    Je comprends ta réaction Gibbs, et je partage en grande partie. Mais à mon avis cette phrase n'est pas ce que tu voulais dire. Historiquement, elle est utilisée pour le cas où dans une foule composée d'innocents et de coupables, on choisit de tuer tout le monde. Pas que Paris. Mais mince, maintenir une bougie allumée sur un rebord de fenêtre quand il y a du vent, c'est coton !
  13. Alexis

    menaces intérieures

    Oui, enfin de ce point de vue, à peu près partout est un lieu symbolique en France... Les gens qui sirotent un p'tit blanc sec, les membres du beau sexe qui s'habillent avec autre chose qu'un sac... ça se trouve partout chez nous François Hollande n'est pas d'accord avec toi. Dans la hiérarchie des normes, c'est la Constitution qui est au sommet. Et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 est le préambule à la Constitution. Donc, quand bien même nous serions prêts à jeter aux orties tout le droit international - dénoncer les traités qui l'établissent - nous ne pouvons pas légiférer à l'encontre de la DDHC. Pour ça, il faudrait une nouvelle révolution. Je crois qu'avant de se soucier de la présidentielle, qui est quand même dans dix-huit mois, il faudra se soucier de notre politique à l'égard des migrants, en général bien sûr - le fil fermé sur le sujet reste tout de même lisible et contient pas mal d'infos et de débats intéressants - mais aussi en particulier au sujet de la sécurité. (je ne doute pas que certains y pensent encore chaque matin en se rasant, hein... mais bon nous n'avons pas à faire pareil) Je suis d'accord, et je n'ai aucune envie d'être dirigé par une pucelle effarouchée, mais par un dirigeant - homme ou femme - décidé et de sang-froid. Je rappelerai toutefois qu'une société qui intérieurement est ouverte et libre a d'autant plus besoin d'une "coque de protection", donc d'une frontière qu'elle contrôle pour de bon et qu'elle sait faire fonctionner à la fois pour accepter et pour repousser, selon ses choix, et y compris pour repousser le loup qui s'était d'abord fait admettre en se faisant passer pour un agneau. La frontière, c'est le pendant nécessaire de la liberté intérieure.
  14. Alexis

    menaces intérieures

    Je ne pense pas que tu aies écrit là un post "à la con". C'est un raisonnement qui peut être tenu. Donc il faut en parler, et je soutiens moi que c'est faux. Premièrement, reconnaître un Etat c'est contradictoire avec lui déclarer la guerre pour le détruire. Si on reconnaît, c'est justement qu'on accepte de considérer que sur tel territoire cet Etat est le pouvoir légitime. Et puis on établit des relations, on échange des ambassadeurs... 'Voudrais bien voir la gueule de l'ambassadeur, moi ! Deuxièmement et surtout, non fusiller systématiquement les Français objectivement traîtres qui combattent pour l'E.I. n'est pas une bonne idée : du point de vue moral c'est confondre dans un même mouvement le terroriste endurci et l'adolescent paumé et encore récupérable, du point de vue pratique c'est multiplier les vocations car ces paumés et cette chair à canon qui n'est pas encore devenue des terroristes endurcis, ils ont de la famille et des amis... dont beaucoup chercheront à les venger. Retenir systématiquement les Français de retour de Syrie, en revanche, ça pourrait être une bonne idée. Les forces de police se disent débordées par le nombre de personnes à surveiller, et c'est aisément compréhensible : pour surveiller une seule personne en liberté, combien de pleins temps de fonctionnaire ? En revanche, s'ils sont détenus dans des établissements spécialisés - qui pourraient être différenciés entre la maison de redressement pour ne pas dire le centre d'endoctrinement républicain pour les cas les moins graves et les plus prometteurs en terme de "récupération", et le quartier de haute sécurité avec peine de perpétuité réelle pour les (moins nombreux) spécialistes formés et endurcis - ça devient tout de suite beaucoup plus gérable en terme de personnel. Ce n'est possible légalement aujourd'hui, mais créer les instruments législatifs pour le permettre devrait être possible. Je suis d'accord sur l'ordre des priorités - le sang est plus important que l'or. Et baffer Bruxelles, ce n'est pas à un souverainiste comme moi que ça fera de la peine. Cela dit, une politique publique doit être efficiente, donc aussi peu coûteuse que possible. Multiplier les forces de l'ordre et multiplier les coûts de "protection passive", ce n'est pas une option viable à long terme. Je pourrais le comprendre pour une période limitée - un à trois ans - si dans ce laps de temps l'objectif est de renforcer l'armée suffisamment pour permettre la conquête du territoire E.I. et l'éradication physique de l'ensemble des Daeshiens. Je ne veux pas dire que je recommande une telle politique - qui reste une option à discuter sérieusement, attention - mais je veux dire que dans ce cas effectivement un débordement très conséquent du budget de la Défense, localisé dans le temps, serait défendable. Dans tous les autres cas, s'il faut naturellement faire le nécessaire pour nous protéger tout en continuant à casser du djihadiste, il est nécessaire de le faire à l'économie de forces et à l'économie de moyens. Ce qui soit dit en passant peut justifier une modification législative qui permette précisément de le faire... voir mon exemple un peu plus haut dans ce post. Malheureusement leur revers à Sinjar n'est pas cuisant à ce point. Et les Kurdes n'iront pas plus loin que leur territoire, ce qui est aisément compréhensible, vu les efforts qu'ils consentent déjà, sans compter le souffle d'Erdogan qu'ils sentent dans leur cou. L'enquête déterminera comment cet homme est rentré en France. Comment, et quand. Je ne pense pas que ce soit dans les trois derniers mois, parce que d'éventuels agents dormants qui se seraient mêlés au flot des migrants, j'imagine difficilement qu'ils puissent prendre leurs repères suffisamment pour frapper si rapidement après leur arrivée, mais sait-on jamais, avec un relais français sur place qui donne au "frère" syrien les éléments qu'il doit connaître ? Ni communisme, ni anarchisme, n'avaient de dimension religieuse. Je maintiens, une secte peut être purement religieuse, comme elle peut être militaro-religieuse. Ce qui est évidemment le cas de l'E.I.
  15. Alexis

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    Je suis d'accord avec une partie du communiqué de revendication de l'E.I. Oui, ils disent des terroristes morts : "Qu'Allah les accepte parmi les martyrs et nous permettent de les rejoindre" La question qui suit est technique : comment accéder à ce souhait en perdant aussi peu que possible d'innocents, militaires ou civils ?
  16. Alexis

    menaces intérieures

    Une religion particulière, et pas une autre, est interprétée / déformée / sert de prétexte (choisir la version qu'on préfère) pour servir d'idéologie à cette secte. Evidemment l'idéologie de la secte, et la religion musulmane dans son interprétation la plus courante en France, sont deux choses différentes. Mais il n'est pas question de taire le facteur religieux - nous parlons bien d'une secte, nous parlons bien d'un facteur religieux.
  17. Alexis

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    Problèmes : - Le bombardement stratégique n'a jamais brisé le moral d'une population, il a historiquement plutôt tendance à renforcer les jusqu'au-boutistes et à regrouper les tièdes autour d'eux. Je mets à part le bombardement nucléaire naturellement, mais soyons sérieux, moi aussi ça me passe les nerfs de jouer avec nukemap, mais il ne peut en être question pour de bon une seule seconde - Les forces gouvernementales, ni en Syrie, ni en Irak, n'ont la capacité de reprendre le terrain pris par l'E.I. Même si toute l'aide à l'E.I. cessait, et l'aide aux autres djihadistes et rebelles aussi Je ne sais pas si l'E.I. doit absolument être détruit. Je veux dire, beaucoup de gens l'écrivent, mais sont-ils vraiment sérieux en écrivant "absolument" ? Ce que je sais c'est que si c'est le cas, alors ce sont des Occidentaux - en y incluant les Russes - qui devront s'en charger, et au sol encore. L'Iran contribuerait peut-être, et peut-être pas, mais quoi qu'il en soit lui non plus n'a pas la capacité de conquérir la zone sous contrôle E.I.
  18. Alexis

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    Je crois qu'en plus de la motivation "interne" à destination de ses propres troupes, il y a probablement un objectif de recrutement en effet. Motivation "externe" et message de recrutement à destination d'islamistes pas encore dans leurs rangs, afin de convaincre que c'est bien eux le principal ennemi de l'Occident et qu'il est temps de les rejoindre. Ne pas oublier aussi l'aspect "culte apocalyptique" de l'E.I., dont la revue Dabiq porte le nom de la ville de Syrie où parait-il aura lieu la bataille finale apocalyptique entre les musulmans et leurs ennemis. Tout ce qui peut précipiter cette bataille et hâter la guerre généralisée est bon dans cette logique, qui peut bien nous paraître absurde en plus d'inhumaine, mais dont il faut tenir compte.
  19. Alexis

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    Mouais l'E.I. a subi un revers à Sinjar... mais c'était en territoire kurde. Les Kurdes ne s'aventureront pas hors de leur territoire, ce qui est d'ailleurs parfaitement légitime ils en font déjà tant. Et à part eux, y a pas grand chose comme forces terrestres efficaces contre l'E.I. Les djihadistes du prétendu "calife" ne sont pas en train de perdre sur le terrain, ils se maintiennent et selon pas mal de sources se renforcent en hommes, en armes, en organisation interne et en moyens financiers.
  20. Alexis

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    François Hollande, comme tout responsable politique, a son propre style, qui n'est pas celui de tel ou tel autre responsable. Et c'est parfaitement légitime. Je ne l'imagine pas utiliser une expression telle que "aller buter les terroristes jusque dans les ch.....". Mais j'aimerais bien l'entendre dire la même chose, avec ses propres mots. Puis commander les actions, les opérations, les stratégies qui s'imposeront, dans la durée, le mois qui vient, l'année qui vient, et aussi longtemps que nécessaire jusqu'à ce qu'effectivement, tous les djihadistes aient été mis hors d'état de nuire. Dans les toilettes ou ailleurs, peu importe.
  21. Alexis

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    Oui, mais c'est peut-être aussi pour ça que pas mal de militaires sont appelés à participer.
  22. Alexis

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    Y aussi une version "Keep calm and Boooom Boooom" - nettement moins bouddhiste, évidemment. Mais ça c'est pour plus tard, pas pour ce soir.
  23. Alexis

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    J'ai entendu le mot djihadisme, et plus d'une fois. De même que l'expression "Etat islamique".
  24. Alexis

    menaces intérieures

    [CO..ERIE ON] Il vient se motiver pour le prochain essai nucléaire français sur Raqqa. [CO..ERIE OFF] Je pense que c'est une bonne chose que le chef de l'Etat soit présent sur place et s'implique dès que possible. Du point de vue de l'image. Du point de vue du commandement.
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