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samson

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  1. "la trahison n'est qu'une affaire de date" Talleyrand. Il ne faut pas être naïf car là ça en devient inquiétant. Une guerre fais des victimes et les concepts de zero mort et de bombardement chirurgicaux (contresens sémantique) ne peuvent être vendus qu'aux journalistes de Fr2. Puisque vous parliez de la 2ème GM, dois-je vous rappeler les efforts considérables qu'a fait De Gaulle pour intéresser les grandes puissances aux souffrances de la France. En politique internationale, il n'est question que d'intérêts. La notion de solidarité ou d'amitié est une construction médiatique. Le Liban paie aujourd'hui sa trop fragile souveraineté et son armée uniquement protocolaire.
  2. après un topic Faut-Il supprimer l'Etat d'Israël, tu me sembles cohérent avec toi-même. Une petite blague sur les Juifs puis les Noirs pour la forme?
  3. en fait c'est un peu des baba-cool pacifistes. Monde cruel et injuste.
  4. samson

    l'Europe se blinde

    Le RAIDS (qui est parfois intéressant) de MAi 2006 propose un état des lieux assez intéressant sur les IED (Improvised Explosive Devices) en IRak. il rend compte aussi des pertes et du surmenage de leur unité de réparation (je ne sais plus le nom).
  5. je ne sais pas si il est objectif, en tout cas, il peut se targuer d'avoir reçu le Prix Nobel ce qui mérite au moins le respect ou au pire l'écoute. La paix durable et juste que tout le monde prône a été mise en échec par le Hamas, combien de fois faut-il le rappeler. Quand Israël libére le Sud-Liban, le Hezbollah tire des Katioucha. Quand Israël, grâce à un ancien belliqueux, à savoir Sharon, décide de se désengager de Gaza, le Hamas capture le soldat franco-israelien. Quand Abbas et Olmert se rapprochent, le Hamas accentuent la violence et ça débouche sur ce qui hante nos JT. alors le coup du Hezbollah pacifiste et ne voulant que la souveraineté du Liban, ça marche uniquement chez les collègiennes qui écoutent du R'N'B... Le Hamas, contrairement au Fatah, n'exige pas un Etat Palestinien souverain à côté d'Israël, mais prône la destruction pure et simple d'Israël (mise à part leur entreprise de com', quelques jours avant de provoquer Israël, qui n'a trompé personne).
  6. au sujet des US, un rapport assez drôle et intéressant : http://www.ambafrance-us.org/franceus/US_frenchrelations.pdf Sinon, ne critique pas trop les anglais, tu vas facher nos amis Royalistes dont l'icône se déclare ouvertement blairiste (sans être réformiste, ce qui est assez paradoxal).
  7. Le Hezbollah et le Hamas craignent la paix plus que la misère Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix J'adore, tellement vrai.
  8. héhé mon cher Philippe, je vais sans doute te chagriner, mais je n'ai pas encore lu le livre de NS :? On est bien les seuls, le bouquin est premier su 3 classements et 2ème chez le Point (derrière Marc Levy avec ses romans pour collègienne) 8) Je me le garde pour mes vacances sur la plage pour faire un peu de pub avec la couverture et sa grosse tête ou me prendre des caillasses :lol: En revanche, ce que je sais, c'est que NS est TRES intéressé et intrigué par le système institutionnel anglais. C'est un des seuls politiques qui aiment les questions institutionnelles, sans doute de par sa formation juridique. Je ne sais pas si c'est dans le bouquin mais, entre autres je peux te dire : - il veut développer le concept de Shadow Cabinet (sa fameuse "contre-expertise" dans le paragraphe en haut, au cas où vous auriez cru qu'il était devenu alter-mondialiste :lol: ) - il veut développer la culture des Livres blancs sur chaque grand problème. On a déjà un apercu avec les conventions UMP : une cinquantaine d'experts se penchent sur un sujet donné. Le schéma est simple : un constat le plus objectif possible, un ensemble de solutions. Bien entendu, vu cette exigence et vu la date du dernier livre blanc de la défense, il y en aura un d'ici peu s'il est élu. - il veut développer le "Principe de confiance légitime" issu du droit communautaire. En gros, l'Etat s'engage, pour des raisons de sécurité juridique, à tenir sa parole et ses engagements. Comme ça panajim pourra porter plainte contre Sarkozy s'il est élu et qu'il ne respecte pas ses engagements budgétaires sur la modernisation de Rafale par exemple. - S'agissant de la BITD, comme je l'ai déjà précisé dans des topics supprimés, il serait bon d'opérer à des rapprochements stratégiques. C'est une des conditions à la survie de notre industrie de défense. Pour cela, la compatibilité intrinsèque, notamment en matière de R&D, avec nos amis allemands est une aubaine. Plus généralement, certains travaux sur les drones(le CNRS et son oeil de mouche), montrent qu'un renforcement des liens entre industrie civile et militaire ne serait pas de mauvaise augure. Dans cet esprit, des pôles de compétivité mixte style Toulouse, seraient sympathiques. Je dirai que son appréciation, est assez gaulliste dans le sens où l'UE n'est qu'un outil pour préserver l'indépendance et la compétitivité de notre industrie de la Défense et que le couple franco-allemand doit être une priorité (2ème semestre 2007 l'Allemagne sera à la tête du conseil). En revanche, là où il y aura rupture radicale, ce sera sur notre lobbying et notre effort commercial. Ca ne sert strictement à rien de former des ingés à Polytechnique, si c'est pour être incapable de vendre des avions. J'ai eu écho de l'effectif de la mission française à Riyad... La comparaison avec celle des UK est en terme d'effectif sur une échelle de 1 à 10 sachant que 1 est exclu :lol: Intolérable. Je connais quelqu'un, un étudiant, qui a été pris en stage dans une de ces missions... C'est quand même abbérant qu'un étudiant, aussi brillant soit-il, complète des effectifs minables de ce qui est quand même une des conditions de survie de notre industrie de défense. En outre, un Rafale à l'export n'est pas négligeable et hausserait un peu notre -mauvais- bilan commercial (cf Airbus qui gonfle nos chiffres d'export). On ne rétablit pas la balance commerciale en vendant du Camembert. http://www.cooperation-industrie.defense.gouv.fr/fr/industrie/panorama/BITD/contenu.html Les mises en garde sur cette étude sont claires. On va assister tôt ou tard (on l'a déjà vu avec Alcatel récemment, EADS il y a peu de temps), à des efforts de regroupement. En ce qui nous concerne, il ne faudra pas se tromper de partenaires, au risque d'endommager notre industrie de défense. Selon moi, l'Allemagne est le gendre idéal. L'Espagne peut être un bon amant. On peut s'attendre à une série de rapprochement (déjà sérieusement entamée) un peu à la manière de l'industrie énergétique (sauf que s'agissant de la Défense, l'UE ne met pas la pression avec ses directives de libéralisation) et à terme des transports (la SNCF va avoir mal). -s'agissant de la politique internationale, comme l'a copié Edith, s'il y a bien quelque chose que NS ne peut pas blairer chez Chirac c'est sa manière de gérer la politique internationale, surtout en Afrique. Bayrou en coulisse quand il parle de Chirac parle de "vieux dictateur africain" (ça m'a toujours fait marrer). Je ne pense pas pour autant qu'il y aura de grandes manoeuvres de politique internationale sous Sarkozy s'il est élu. Il y aura d'autres chantiers plus importants. Il se "contentera" de rapprocher modéremment la Fr des US, de rendre plus saine et plus juste les relations avec l'Afrique. En revanche, au niveau de l'Europe, il faut s'attendre à un volontarisme effréné. Sarkozy est un européen convaincu et a une foi presque démesurée dans le couple franco-allemand. Réinventer une doctrine géostratégique serait chose peu aisée vu les marges de manoeuvre étroites. Il y aura rupture dans la forme (pas de Galouzeau qui parle au nom des français qui ne l'ont jamais élu à l'ONU, pas de soutien implicite ou indirect à des dictatures africaines) mais dans le fond, elle restera proche de ce qu'on a connu avec une vision plus réaliste et plus pragmatique... Pour le reste, on attendra son livre-programme...
  9. Bien sûr que non, mais le problème de l'eau en Israël est tout sauf mineur ne serait-ce que pour le développement et la perrenité des terres irriguées (à noter qu'Israël a développé ses terres ou plutôt ses cailloux de manière assez ahurissante, le paysan fr ou us est clairement out). Pour autant, ce pays n'en est pas rendu à faire la guerre pour de l'eau. En revanche, dans moins de temps que l'on ne le croit, cette situation pourrait arriver car les pays menacés de secheresse sont nombreux. Les problèmes géostratégiques relevant de l'eau risque de se multiplier, notamment dans cette région avec ne serait-ce que la Turquie et Israël. Sinon, si tu es allé en Israël tu auras l'occasion de voir les centrales de désalinisation. En outre, chose assez singulière pour être signalée, la solution onusienne comprend un volet traitant de l'eau. C'est assez inédit pour être remarqué. Tout au long du XXème, les guerres directement et intrinséquement liés à des ressources naturelles se sont comptées sur les doigts d'une main. Là, avec l'eau, les matières premières, l'agriculture (et ses éventuels OGM et son éventuelle irrigation, car le monde va encore grandir et se développer ( l'idée du milliard de chinois consommant comme des fr ou us fait peur) et certains experts sont sceptiques sur l'approvisionnement alimentaire, d'autant plus si l'Occident, terres fertiles et climat tempéré, se sert de l'agriculture pour ses besoins énergétiques, ce qui est en train de se passer et s'accentuer cf US et directives euros). On remonte au Moyen-Age où l'on se battait pour des terres plus fertiles :!: Changement radical de conception de la guerre où depuis quelques siècles, on se bat surtout pour des idées et des délires nationalistes. Donc, NON Israël ne fait pas -encore- la guerre pour de l'eau, mais c'est un intérêt qui est pris en compte.
  10. bonne idée, je n'y avais même pas pensé et j'ignore la quantité d'eau (un des enjeux de ce conflit trop souvent oublié) qu'il y a dans le coin. Bien vu. aucun jugement de valeurs, mis à part le terme de dinde et j'en suis navré si cela a pu te choquer à l'égard de terroristes. Tout comme tu devrais l'être lorsque tu affiches des photos de propagande qui pourraient d'ailleurs choquer des mineurs. Au sujet, de la photo des gamines qui écrivent sur le missile, il y a déjà un bout de polémique là-dessus. Encore une fois, et ça serait habituel lorsqu'il s'agit de la propagande islamiste, il s'agirait de gamines non-autorisées à rentrer dans une zone militaire (l'inconscience des militaires serait peut être en cause). Si les militaires qu'on voit sur la photo sont assez cons pour mettre des enfants à côté de missiles, je peux t'assurer qu'ils ont la connerie suffisante pour faire écrire des choses aux gamins sur ces mêmes missiles. On serait donc loin de la nouvelle activité préférée des enfants israeliens sanguinaires et belliqueux. Enfin, je ne cherche rien à démontrer, j'ai émis des hypothèses persos qui ne regardent que moi pour tenter de comprendre la stratégie israelienne, chose à peu près concevable sur air-defense.net... J'essaye en tout cas d'aller un peu plus loin que des photos de propagande.
  11. au lieu de poster des photos débilisantes et misérabilistes, sans aucun intérêt (une guerre fais des morts, un feu de fôret détruit des arbres et une innondation innonde une ville) mais relèvant plus de la propagande pure et dure (ou du remplissage du JT de Pernaud quand il s'agit d'innondations), je vous joins une carte du Sud-Liban où l'on constate une chose importante (que j'ignorais, c'est pour cela que je la poste) grâce aux courbes de niveau : la situation des villages et l'axe de communication routière du fait de l'altitude. en gros, on voit avec la carte que contrôler des villages-clés se situant en amont des routes de montagnes coupe purement et simplement les voies de communication (je me demandais pourquoi Israël attaquait des hameaux :lol: ) vers la frontière. La vallée qui a pour extrêmités les deux villages en question serait maîtrisée. On peut penser que les Israëliens suspectent cette vallée. Quelques chiffres : -les pourtours de Maroun-al-Rass se situent à 1 km de la frontière -le centre de ce village se situe à 1,5 km -Les entrées de Bent Jbeil se situent à 3 km de la frontière -le centre de Bent Jbeil à 4 km. Ce qui semble plus subtile avec les infos dont la populace dispose c'est que Israël concentre ses efforts sur cet axe. Or, on voit que le Hezbollah continue tranquillement de tirer sur le reste de la frontière. D'où deux hypothèses : :arrow: bonne vieille tactique d'attrition. On peut douter de son opportunité quand on imagine que les dindes teintées de vert ne viendront pas attaquer cet axe (ils le défendent certes mais ne concentrent nullement leurs troupes sur cet axe)et bénéficient de la fluidité et de la volatilité caractérisant les organisations terroristes. :arrow: inspiration 14-18 : on veut coûte que coûte une position stratégique et on s'en sert à terme, en cas de victoire, pour redéployer des troupes. En l'espèce, ça donnerait une base terrestre solide et stratégique (carrefour, domine la vallée...) pour des opérations d'assaut ou force spé vers les "bases" du Hezbollah. Ou alors, si zone de tampon il y aura, on peut imaginer qu'elle sera de ce côté là de la frontière en forme d'arc de cercle de Ramiyé à Blida (ce qui réduirait la capacité des missiles du Hezb car vous aurez remarqué que les villages dont il est question sont en fait des avancées ou plutôt des positions de tir par rapport à l'Ouest de la Frontière Sud). D'ailleurs toute cette zone frontalière est beaucoup plus avancée que la frontière côté Yarine (qui en plus, elle, est exposée à la mer donc à la marine israëlienne) Si certains ont d'autres hypopthèses pour déchiffrer la stratégie Is assez illisible pour le moment.
  12. Edith qui lit du Sarkozy, je sors l'appareil photo. Un moment d'anthologie. En tout cas, même si je n'ai pas forcément toujours de sympathie pour les thèses qu'elle défend, on soulignera son soucis d'information et de dépassement des a priori foireux et des clivages stériles. C'est appréciable. tout est dit au sujet de la politique de défense de Sarkozy dans le dernier paragraphe cité : :arrow: il faut casser le corporatisme militaire. Il est clairement insupportable d'entendre les arguments qui font mouche "vous n'êtes pas militaire, vous n'y connaissez rien, vous n'êtes qu'un comptable" ou "il faut du monde pour les OPEX" ou la conviction partagée par certains hauts-gradés qu'une armée c'est avant tout une grande famille vouée à s'aggrandir toujours plus, dès qu'on parle de bonne gestion, de réforme structurelle ou autres. Stratege ici en a fait les frais. :arrow: l'Armée a une mauvaise image. Malgré les efforts de MAM, on la juge vieillote et refermée sur elle-même. Il faut la rendre accessible à chaque citoyen qui est légitime, de par sa contribution financière à son élaboration, à la critiquer et à exiger plus d'efficacité. L'armée ne doit pas être le précarré des militaires, désolé de le rappeler. L'Armée n'a pas vocation à devenir un microcosme coupé du pays. Tout comme la SNCF avec les cheminots etc, ce n'est pas spécifique à l'Armée. Il faut que l'Armée redevienne un motif de fierté nationale (c'est d'ailleurs uniquement par ce chemin qu'elle pourra éventuellement jouer un rôle social). Elle devra donc susciter l'adhésion populaire, la confiance. C'est d'ailleurs un point capital dans la guerre d'image qui s'annonce (cf Israël). On constate le même phénomène au sujet de l'économie où les grands patrons se font virés pour mauvaise gestion et sortent avec des primes faramineuses. Intolérable et gravement nocif pour l'image. :arrow: Vous aurez remarqué que Sarkozy lorsqu'il évoque l'Armée, parle toujours d'"investissement". C'est une approche assez convaincante à mon sens. Cela dénote un certain soucis du moyen/long-terme, un certain attachement à la R&D et une certaine exigence d'efficacité (à laquelle l'Armée n'a pas vocation à échapper, rappelons-le). Comme le souligne l'intéressé, il y a beaucoup à faire au niveau de la répartition et de l'engagement des crédits en matière de défense (qui comme il est rappelé, connaissent souvent des retards/coûts non-programmés etc). En terme de Fipu et de LOLF, il serait intéressant de créer un régime spé lorsqu'il s'agit des engagements militaires qui, pour des intérêts stratégiques évidents, ne devraient pas être conditionnés par le jeu politique et ses alternances. L'Armée a besoin de constance et de rigueur. Elle doit être gérée à la l'Oréal et non comme le poste d'entraîneur de l'OM. :lol: En outre, on le voit avec le PA2, lorsque un gouvernement laisse des ardoises à un autre (rappelons qu'aucun gouvernement n'a été reconduit depuis belle lurette dans la Vème), le gouvernement arrivant est généralement très amer et ça a des répercussions regrettables sur l'équipement militaire. En gros, tu me laisses un lourd investissement sur les bras, je vais couper les vannes pendant 4ans avant de te laisser un bon gros PA ou SNA et tous les crédits de modernisation pour ton prochain mandat. :? :arrow: idée de pure bon-sens (qui clôturera mon propos) mais trop souvent négligée. Le budget de l'Armée doit être proportionnel à nos ambitions et aux menaces. Il ne doit pas être une variable d'ajustement du chômage. Une pure baisse comptable du budget de défense témoigne d'un désinteressement dangereux et d'une bien pauvre conception de la France. Pour reprendre une célèbre citation de DG, on pourrait dire "il n'y a pas de politique de défense qui vaille, sans sens des RI et de la grandeur" :lol: Si on aspire à jouer un rôle notable sur la scène internationale, digne de ce pays, alors l'Armée doit viser à plus d'efficacité. Je crois savoir que c'est la position de MAM. Pour faire simple : la Défense est le bien-fondé de toute ambition sur la scène internationale. La diplomatie, elle, tentera de concrétiser politiquement ces ambitions, avec en dernier recours, l'Armée. Tout le reste, sans Armée digne de ce nom, n'est que papotage. Pour le paragraphe de De Gaulle, je souscris totalement. Et pas parce que c'est Sarkozy. Gallo a dit plusieurs fois la même chose. Je suis outré et lassé d'entendre toutes les conneries du monde et de les voir précéder du fameux "du temps du Général", "De Gaulle pensait" (très à la mode dans l'Armée aussi)etc C'est d'ailleurs lorsque j'entend "je suis gaulliste" que je n'écoute plus car ça sent la connerie pure (Dupont-Aignan, Chirac...). On en vient à justifier l'anti-américanisme par De Gaulle (propagande communiste ahurissante...), l'antisémitisme (sa fameuse phrase regrettable et regrettée), le laxisme généralisé et le refus de la modernité ("De Gaulle l'a voulu, nous l'avons fait" alors que DG, même s'il pouvait avoir un côté réac ou tradi de par son éducation stricte et catho, était sans doute le politique le plus créatif qui se fixait le moins de limite possible à commencer par l'idéologie en tolérant voire en coopérant avec les cocos cf un témoignage de Kahn où un jeune scientifique vient expliquer l'ADN à DG par une étude très sérieuse et rigoureuse... et donc enmerdante. DG l'interrompt, il lui signale qu'il n'y comprend rien et dit "si c'est vrai ce que vous dîtes, alors il s'agit d'une révolution biologique et médical...Vous aurez donc les financements" DG avait foi dans le progrès et n'était certainement pas un conservateur et serait outré par notre principe de précaution), la xénophobie, l'anti-européisme etc. Bref, marre du tri sélectif au sujet des thèses De Gaulle pour justifier son inefficacité, c'est du pur raccourci ou de la bonne propagande à la Spacy.
  13. samson

    Tactique russe

    très intéressant, tu as chopé ça où?
  14. exact, j'avais lu un papier sur les travailleurs chinois (je me souviens d'un chiffre de 60 000) à Alger, c'est assez ahurissant. Leur diaspora, docile,fidèle, importante et travailleuse est clairement un autre atout de leur influence à travers le monde. On se souvient d'une élève en école d'ingé en Fr qui avait transmis des infos sur du matériel de haute-technologie (ça avait été médiatisé).
  15. Quelques liens : http://www.carnegieendowment.org/files/Africa.pdf (assez complet)
  16. samson

    Hezbollah en images

    au passage, film genialissime
  17. Stratege avait filé un lien il me semble. Cherche dans ses messages il disait en gros "les Russes ne nous ont pas attaqué parce qu'on avait la bombe nucléaire" (l'article disait que les Russes ne prévoyaient pas de nous attaquer pour une autre raison). Sinon, avec l'ouverture polonaise des archives, ça doit se trouver sur le net. En revanche, côté russe, il faudra attendre avant d'avoir tout :lol: Ou alors demande à un haut-placé du PC de l'époque (s'il en existe encore, Georges RIP) ou de la CGT :twisted: :twisted: (Rappelons d'ailleurs que Georges avait dit "globalement l'URSS a été positive" :lol: :lol: :lol: :lol: )
  18. samson

    Vodka se présente

    ça me rappelle un papier de Giesbert ou une révélation du même auteur ou une phrase de son bouquin (il est tard) en bref : Chirac et Boris sont au Kremlin. Ils sont complétement pétés à la Vodka et ils trinquent à l'URSS et à la toute-puissance communiste (le mur était déjà tombé depuis perpette). Ca ne m'étonne pas de Chirac ni de Boris. Les deux derniers bons-vivants sans doute que la politique ait connu. Ceux qui tenaient le plus aussi sans doute (Chirac aime à répéter qu'il est une insulte à la médecine) Dommage que ça soit tombé sur nous diraient les mauvaises langues... :lol: :lol: (j'ai un paquet d'annecdotes sur Jacquo mais ça nuierait à sa crédibilité... Mais c'est un phénomène :lol: )
  19. Quels sont vos chants militaires/patriotiques préférés? C'est mon quart d'heure chiraquien (Chirac n'écoute que des chants militaires comme musique). Pour ma part, je ne serai pas très original : -la Marseillaise (la Marseillaise de Berlioz avec une soprano au premier couplet, un tenor au 2ème et des gamins au 3ème est sublimissime) - le Chant des Marais (la version de la garde républicaine est un régal, celle de Leny Escudero -il est encore vivant lui?- pas mal mais un peu tristounette) - le Chant des Partisans (avec des paroles de Druon interprétée par Ferré... de la crème 8) ) J'aime bien aussi le Chant des Partisans de Cohen et Cantat, le chant du départ de la Légion et le Chant des Partisans des Choeurs de l'Armée Rouge. http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?PRID=729611&SID=d51b1d2a%2D7464%2Daa8a%2D423b%2D8eef0c6cdb38&UID=098b9acdc%2Daa97%2Ddea2%2D7055%2Df0ec0a024ebf&AID=&Origin=FnacAff&OrderInSession=1&TTL=240720060128&Fr=20&To=0&Ra=-28
  20. samson

    Vodka se présente

    salut Vodka et bienvenue ! J'aurai aimé avoir l'avis d'un russophile sur cet article de la très sérieuse revue Politique internationale VIATCHESLAV AVIOUTSKII LA RUSSIE ET L'ISLAM Au cours de ces derniers mois, deux dossiers ont particulièrement empoisonné les relations russo-américaines et russo-européennes. Ces sources de discorde portent sur deux pays musulmans : la Syrie et l'Iran. Le 16 février, les autorités russes ont annoncé qu'elles conduisaient avec Damas des négociations au sujet d'une éventuelle livraison de missiles antiaériens Strelets - une nouvelle qui a provoqué la colère des Israéliens et suscité la préoccupation des Américains et des Européens. Deux jours plus tard, le président Vladimir Poutine a reçu au Kremlin le chef du Conseil national de sécurité iranien, Hassan Rohani. Lors de cette entrevue, Poutine a promis que la Russie allait " poursuivre sa coopération avec l'Iran dans tous les domaines, y compris celui de l'énergie atomique ". Ces deux événements ont mis en évidence la volonté de Moscou de reprendre pied au Moyen-Orient et, plus globalement, dans le monde musulman. Faut-il y voir les signes d'une nouvelle orientation de Vladimir Poutine, qui serait prêt à sacrifier le partenariat stratégique russo-américain au profit d'un rapprochement avec les pays musulmans ? En tout cas, cette tendance n'est pas nouvelle. Elle date d'il y a presque deux ans. Il faut revenir au 16 octobre 2003 pour comprendre ce tournant majeur de la géopolitique russe qui marquera l'Histoire. Ce jour-là, Vladimir Poutine, invité à un congrès de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) tenu à Putradjaya, en Malaisie, a prononcé un vibrant plaidoyer pour un partenariat entre la Russie et le monde musulman. La présence du président russe à cette réunion était en elle-même un événement exceptionnel. C'était, tout simplement, la première fois que le chef d'une grande puissance européenne était convié à participer aux travaux de ce forum musulman international. Vladimir Poutine ne laissa pas passer l'occasion : jamais, auparavant, un dirigeant russe n'avait aussi franchement tendu la main à la communauté islamique mondiale. Interprétée comme une preuve de pragmatisme par les uns, comme une action médiatique soigneusement calculée par les autres, cette visite fut généralement considérée par les médias occidentaux comme une nouvelle extravagance du résident du Kremlin. Pour la majorité des observateurs, une chose était sûre : il serait incompatible de poursuivre la guerre contre les Tchétchènes tout en ouvrant la Russie sur le monde musulman. Et, comme il était très peu probable que Poutine lâche du lest sur la question de la petite république frondeuse, son discours de Putradjaya ne fut pas réellement pris au sérieux. Rares étaient ceux qui avaient compris qu'il s'agissait là, pour la Russie, d'un virage stratégique de tout premier ordre. Qui, en effet, aurait pu penser qu'un homme comme Vladimir Poutine, souvent voué aux gémonies par les musulmans de la planète entière pour sa brutalité dans l'affaire tchétchène, pouvait orienter son pays vers une alliance avec l'aire islamique ? Pourtant, on aurait tort de voir en Poutine un anti-musulman primaire. Avant même son allocution devant les membres de l'OCI, le président avait rompu avec la vision de l'islam professée par ses prédécesseurs au Kremlin : alors que ceux-ci toisaient généralement les disciples de Mahomet avec suspicion et hostilité, Poutine, lui, a souhaité s'appuyer sur la communauté musulmane russe et tisser des liens forts avec les pays musulmans, tout en combattant sans relâche l'islamisme fondamentaliste. Il convient de rappeler que, au temps de l'URSS comme sous la présidence de Boris Eltsine (1991-1999), les musulmans ont été systématiquement sous-représentés au sommet du pouvoir et de l'armée. Cet ostracisme était dû, en grande partie, à la méfiance traditionnelle des autorités de Moscou à l'égard du monde musulman. Aux yeux du Kremlin, l'islam a toujours été perçu avant tout comme une idéologie dangereuse dont il fallait circonscrire l'influence. L'invasion de l'Afghanistan par l'Armée rouge (1979), le soutien de Leonid Brejnev à Saddam Hussein lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988), les affrontements entre les troupes russes et les islamistes du Tadjikistan (1992-1996), les deux guerres de Tchétchénie (1994-1996 et 2000-2004), ainsi que le soutien accordé par Moscou aux Américains dans leur lutte contre le régime des Talibans en place à Kaboul (automne 2001) procèdent tous, à divers degrés, de cette volonté d'endiguement. Mais en mars 2000, le président Poutine rompt avec la politique d'endiguement actif de l'islam conduite par ses prédécesseurs. D'abord, il entame un dialogue constructif avec la minorité musulmane de Russie en prenant soin de toujours dissocier l'islam " traditionnel " de l'islamisme. Ensuite, il renforce les liens de la Russie avec plusieurs pays musulmans, y compris le régime wahhabite de Riyad. Enfin, il propose, dans le cadre de ce sommet de l'OCI en Malaisie que nous venons d'évoquer, un partenariat global Russie-monde musulman qui doit permettre à Moscou de peser encore plus lourd dans l'arène internationale. Le respect affiché par Vladimir Poutine pour l'" islam traditionnel " indique-t-il qu'une place plus importante sera donnée à l'avenir aux musulmans russes dans leur pays ? Au niveau international, le rapprochement entre la Russie et les Etats professant l'islam conduit-il à l'émergence d'un bloc islamo-orthodoxe qui, s'il venait à voir effectivement le jour, s'imposerait sans doute comme une nouvelle donne déterminante de la géopolitique mondiale ? En tout cas, une chose est sûre : sous l'impulsion de Vladimir Poutine - aussi paradoxal que cela puisse paraître -, les relations entre la Russie et les musulmans connaissent un réchauffement sans précédent. La Russie et ses musulmans Avant d'aborder la question du poids des musulmans dans la Russie de Poutine, il est indispensable de revenir en arrière pour comprendre à quel point les adeptes de l'islam ont historiquement été marginalisés par le pouvoir de Moscou. Les communistes face à l'islam Le régime des tsars a laissé un héritage lourd en matière de relations avec les musulmans : en moins de trois siècles, la Russie a livré onze guerres au seul Empire ottoman. Au Caucase, l'armée impériale fut engagée, de 1816 à 1859, dans un interminable conflit armé contre l'imamat avaro-tchétchène de Chamil. Plus généralement, les peuples musulmans conquis au cours du XIXe siècle ont toujours été perçus par les tsars comme des sujets rebelles qui devaient être soigneusement surveillés. A leur arrivée au pouvoir, les bolcheviks tentèrent de monter, principalement dans les pays tatar et bachkir, mais aussi en Asie centrale et, plus largement, au Moyen-Orient, une version musulmane de la révolution socialiste. Ce fut un échec complet. Quelques années plus tard, le promoteur de ce projet, Mirsaïd Soultangaliev (1892-1940), adjoint de Staline au Commissariat des nationalités, fut lui-même victime de la politique de purges du " petit père des peuples ". Depuis les années 1920, l'URSS n'a plus jamais cherché à faire une vraie place à l'islam et à des dirigeants issus des six Républiques musulmanes du pays (les cinq Républiques d'Asie centrale et l'Azerbaïdjan). Pendant des décennies, l'activisme anti-religieux érigé en dogme en URSS et la prégnance des Russes dans les structures du pouvoir allaient laisser les musulmans aux marges du système. Dans les années 1930, les bolcheviks fermèrent la plupart des mosquées et envoyèrent la plus grande partie du clergé au goulag. En 1943-1944, Staline fit déporter plusieurs peuples musulmans - spécialement les Tchétchènes et les Tatars de Crimée - qu'il accusait d'avoir collaboré avec les nazis. Il est également à noter qu'on ne compta aucun musulman parmi les membres (ou même les membres suppléants) du Politburo dans la période allant de 1917 à la mort de Staline, en 1953. Cependant, après la disparition du tyran, les cadres d'origine musulmane commencèrent à participer de plus en plus à la direction soviétique. Les secrétaires généraux du PCUS qui succédèrent à l'" homme d'acier " s'appuyèrent assez largement sur les dirigeants des Républiques musulmanes et, en particulier, sur les responsables ouzbeks. Khrouchtchev (au pouvoir de 1954 à 1964) établit un " lien privilégié ", équivalant en fait à une sorte de patronage, d'abord avec le premier secrétaire de la république socialiste d'Ouzbékistan, Nouriddine Mouhitdinov, puis avec son successeur, Charaf Rachidov. Ce dernier sut maintenir une relation étroite avec Leonid Brejnev (1964-1982). Mais les dirigeants d'origine musulmane restèrent tout de même systématiquement sous-représentés au Politburo. Sous Khrouchtchev, seul Mouhitdinov fit partie de l'instance suprême du PCUS - qui comptait alors quinze membres -, entre 1957 et 1961. Cas unique pour un dirigeant musulman, il fut également élu secrétaire du Comité central. De 1966 à 1987, il n'y eut que deux membres du Politburo (Dinmuhammad Kounaev et Geïdar Aliev) et un membre suppléant (Charaf Rachidov) de confession musulmane. Le Kazakhstanais Kounaev appartint au Politburo de 1971 à 1987. L'Azerbaïdjanais Aliev, lui, y accéda après l'arrivée au pouvoir de Youri Andropov, en 1982. Mais Andropov, ancien chef du KGB, ne restera pas dans l'Histoire comme un grand protecteur des dirigeants musulmans. Dès son intronisation, il s'attaqua aux élites de l'Ouzbékistan en lançant une enquête spectaculaire connue sous la dénomination d'" affaire du coton ". La direction ouzbek fut accusée d'avoir systématiquement dissimulé depuis des années les chiffres réels des récoltes et de commercialiser les surplus hors du circuit d'Etat. Le N°1 ouzbek, Charaf Rachidov, membre suppléant du Politburo depuis 1966, se suicida en octobre 1983. La presse soviétique se déchaîna alors contre les clans ouzbeks, présentés comme une dangereuse mafia coupable d'avoir gangrené toute la société. Les lecteurs attentifs de ces révélations aussi retentissantes qu'inhabituelles ne manquèrent pas de tracer un parallèle entre l'" affaire du coton ", qui marqua une rapide dégradation des relations entre Moscou et les élites musulmanes soviétiques, et l'engrenage de la guerre d'Afghanistan, dont Youri Andropov fut l'un des promoteurs les plus actifs. Dans ce contexte, la nomination au Politburo du premier secrétaire du PC d'Azerbaïdjan, Geïdar Aliev (un général du KGB), doit être perçue comme la preuve de la volonté de Youri Andropov de montrer qu'il n'avait rien contre les musulmans, dès lors qu'ils étaient " loyaux ". Aliev intégra le cénacle le 22 novembre 1982. Preuve de confiance supplémentaire, il fut immédiatement nommé au poste de premier adjoint du premier ministre de l'URSS. Le renouvellement des élites soviétiques impulsé par Mikhaïl Gorbatchev, devenu secrétaire général en 1985, n'allait pas bénéficier aux leaders musulmans. Dinmuhammad Kounaev et Geïdar Aliev furent rapidement écartés. Le remplacement de Kounaev à la tête de la république du Kazakhstan par un Russe, Gennadi Kolbine, provoqua des émeutes anti-russes à Alma-Ata, la capitale. En octobre 1987, Geïdar Aliev fut remercié à son tour. De 1987 à 1990, c'est-à-dire jusqu'à la suppression du rôle dirigeant du Parti, il n'y eut plus aucun dirigeant d'origine musulmane au sein de l'organe suprême du PCUS. Le fragile équilibre entre les élites russes et musulmanes instauré entre 1953 et 1982 fut rompu. Moscou perdit alors le soutien de l'Asie centrale et de l'Azerbaïdjan - un soutien qui lui aurait été indispensable pour espérer prolonger la durée de vie de l'Union soviétique. Sans réelle représentation à Moscou, les leaders centre-asiatiques et azerbaïdjanais allaient désormais s'opposer à une direction plus que jamais dominée par les Russes - et cela, avec d'autant plus de force que, sous l'effet de la glasnost et de la perestroïka, les revendications nationalistes et les récriminations contre le Kremlin allaient croissant dans ces Républiques. Pour ne citer qu'un seul exemple, rappelons que la mise à la retraite d'Aliev coïncida avec le début du conflit arméno-azerbaïdjanais pour le Haut-Karabakh, une enclave peuplée d'Arméniens et située sur le territoire de l'Azerbaïdjan. Par la suite, Bakou ne cessa d'accuser Gorbatchev d'avoir pris le parti d'Erevan en s'entourant de conseillers d'origine arménienne. Les musulmans dans la Russie post-soviétique En décembre 1991, l'URSS cesse d'exister. Mais la question de la place réservée à l'islam reste décisive en Russie. Sur les 140 millions d'habitants que compte le pays, 20 millions sont musulmans (principalement répartis au Tatarstan, en Bachkirie et dans le Caucase du Nord). On aurait tort de penser qu'il s'agit de citoyens particulièrement indociles. Malgré la montée en puissance de la religion orthodoxe dans tout le pays - y compris au sommet de l'Etat - et en dépit de l'absence quasi totale de dirigeants musulmans à Moscou, les musulmans de Russie n'ont guère été séduits, depuis quinze ans, par les idées de sécession qu'agitaient certains extrémistes. Le sort de la Tchétchénie, prise dans un étau infernal entre les forces russes et le spectre d'un islam rétrograde, a sans doute refroidi bien des ardeurs indépendantistes... C'est précisément un Tchétchène qui s'est approché le plus près du sommet du pouvoir russe, au lendemain de la dislocation de l'URSS. En 1992-1993, Rouslan Khasboulatov a livré à Boris Eltsine un bras de fer d'une incroyable intensité. D'abord allié du président russe, qui pesa de tout son poids pour le faire nommer, en 1991, à la tête du Parlement, il s'en éloigna de plus en plus au fur et à mesure qu'Eltsine, assisté de son premier ministre Egor Gaïdar, du très libéral responsable des privatisations Anatoly Tchoubaïs et du ministre des Affaires étrangères Andreï Kozyrev, orientait résolument la Russie vers l'Ouest. Khasboulatov, lui, souhaitait à l'inverse arrimer la Russie au monde asiatique et musulman, pour continuer à proposer un modèle opposé à celui des Etats-Unis. On connaît la fin de l'histoire : en octobre 1993, c'est par les armes que Boris Eltsine vint à bout de la rébellion du Parlement - une révolte que conduisaient Khasboulatov et son allié, le vice-président Alexandre Routskoï, véritable porte-drapeau des nationalistes russes. Soit dit en passant, cette alliance entre le nationalisme russe et l'islam revient à la mode ces temps-ci... Pendant son bras de fer avec le Kremlin, Khasboulatov croyait sincèrement que les Etats-Unis le soutiendraient face à un Eltsine affaibli et souffrant. C'était une nouvelle erreur de calcul : voir la Russie dirigée par un président musulman n'était nullement dans les intérêts de Washington qui redoutait plus que tout l'association entre un monde islamique soumis à de fortes turbulences et une Russie pourvue d'un arsenal nucléaire gigantesque. De 1993 à la nomination de Rachid Nourgaliev au poste de ministre de l'Intérieur par Vladimir Poutine en 2004, il n'y aura plus aucun musulman à un poste de très haute responsabilité à Moscou. Il ne faut vraisemblablement pas y voir un simple hasard dans la mesure où ces dix années seront marquées par le sanglant conflit tchétchène. Un conflit dont la violence a encore contribué à augmenter la tension entre Russes musulmans et non musulmans. Et pourtant, répétons-le, malgré les accusations d'islamophobie dont il fait l'objet, Vladimir Poutine, qui s'est toujours montré intraitable sur la question de la Tchétchénie, est tout sauf un ennemi résolu de l'islam en tant que tel. Le paradoxe Poutine Vladimir Poutine est souvent considéré comme un farouche ennemi de l'islam, en raison de sa fermeté extrême face aux Tchétchènes et du discours très virulent qui est le sien à l'égard des combattants se réclamant de l'islamisme international. La réalité n'est pas aussi tranchée, loin de là : comme nous allons le voir, depuis son arrivée au pouvoir, l'ancien chef du FSB a toujours fait montre d'un grand pragmatisme à l'égard des musulmans, en Russie comme à l'extérieur. Il est vrai que, dès sa nomination, en août 1999, au poste de premier ministre en remplacement de Sergueï Stépachine, accusé par Boris Eltsine de mollesse envers les combattants tchétchènes, l'ancien patron des services secrets russes (le FSB) s'est signalé par une rhétorique anti-islamiste très marquée. Il donna le ton en annonçant qu'il n'accepterait pas " que le destin de la Russie puisse être discuté au cours d'une réunion au Pakistan ". Si l'on y ajoute sa décision de reprendre le conflit tchétchène pour venir à bout des rebelles - décision appuyée par sa délicate promesse de " buter les terroristes jusque dans les chiottes " -, on comprend pourquoi nombreux étaient ceux qui s'attendaient à une dégradation immédiate des relations de Moscou avec les musulmans du monde entier. Pourtant, c'est à la Géorgie (un pays à majorité chrétienne orthodoxe) que Poutine commença par s'en prendre, lui reprochant de soutenir les indépendantistes tchétchènes. L'Azerbaïdjan, musulman, fut relativement épargné. Il est d'ailleurs à signaler que la Tchétchénie ne fut jamais un sujet de discorde entre Moscou et Bakou, et que Poutine parvint à établir une relation de confiance avec le président azerbaïdjanais, Geïdar Aliev, dont nous avons déjà souligné le rôle à l'époque soviétique et qui était, comme lui, issu du KGB. En Tchétchénie même, le résident du Kremlin appliqua avec patience une stratégie de " tchétchénisation " du conflit - une stratégie qui consiste à miser sur un clan tchétchène, en l'occurrence celui d'Akhmad Kadyrov, l'ancien grand mufti de Tchétchénie rallié à Moscou, jugé plus à même de convaincre la population de cesser de soutenir les rebelles qu'un quelconque gouverneur russe. Kadyrov fut propulsé au poste de président de la petite République en septembre 2003. Après son assassinat en mai 2004, c'est son ancien ministre de l'Intérieur, tout aussi pro-russe que lui, Alou Alkhanov, qui lui succéda. Tout en " tchétchénisant " la question, Poutine n'hésita pas à " benladeniser " les indépendantistes, qu'il présentait systématiquement comme des islamistes fous à la solde d'Al-Qaïda. Le discours du président était limpide : non aux islamistes et à tous ceux qui souhaitent remettre en question l'intégrité territoriale de la Russie, oui aux musulmans "loyaux". Un discours comparable, en somme, à celui qu'avait tenu en son temps, nous l'avons mentionné, un autre ancien dirigeant du KGB parvenu au sommet de l'Etat : Youri Andropov... Pour bien faire comprendre qu'il n'était pas hostile aux musulmans en tant que tels, Poutine n'a pas hésité à faire un geste hautement symbolique : au printemps 2004, il nomme au poste de ministre de l'Intérieur un musulman, Rachid Nourgaliev, originaire du Kazakhstan et probablement d'origine tatare. Cette désignation peut paraître logique étant donné que Nourgaliev occupait auparavant le poste de vice-ministre de l'Intérieur. Il n'en reste pas moins que c'est là une décision d'importance. En effet, les troupes du ministère de l'Intérieur sont toujours stationnées en Tchétchénie ; la lutte contre l'islamisme constitue l'un des dossiers prioritaires du pouvoir ; quant à la police, elle est fortement critiquée pour son inefficacité en matière de lutte antiterroriste - ce qui implique que le pays attend du nouveau promu une détermination sans faille. Bref, dans les conditions actuelles, la nomination à ce poste d'un musulman est un signe très fort. D'autant plus que jamais dans l'histoire de la Russie cette fonction n'avait été occupée par un adepte de l'islam. Il s'agit, en réalité, d'un pas fait par Poutine en direction de la communauté musulmane de Russie. Le président a, également, pris soin d'établir des relations officielles avec des dignitaires musulmans agissant à l'échelle nationale, comme le président du Conseil des muftis de Russie, Ravil Gaïnoutdine (considéré officieusement par le Kremlin comme le véritable représentant de la communauté musulmane du pays). De la même manière, Poutine tient à montrer l'estime en laquelle il tient les confessions " traditionnelles " du pays, notamment l'Eglise orthodoxe, le bouddhisme et le judaïsme. Systématiquement, le président souligne le " caractère pluriconfessionnel " de la Fédération de Russie. Le manifeste de Putradjaya Revenons un instant sur cette allocution programmatique. S'adressant aux représentants de plus de 50 pays membres de l'OCI, le président russe commence par indiquer que la volonté qu'il avait exprimée en août 2003 d'intégrer l'OCI en tant qu'observateur n'est pas un " simple geste ", mais une " décision stratégiquement orientée ". D'après lui, la participation de la Russie offrira à l'OCI de " nouvelles possibilités ". Elle y apportera " le poids et la voix d'une nombreuse communauté " (les musulmans russes) qui ne se sent plus séparée de l'" islam mondial " et est prête à prendre part à " sa vie spirituelle, culturelle et politique ". Poutine réaffirme que la Russie est un " pays eurasien " qui entretient depuis des siècles des relations naturelles avec l'islam, et que, dans le même temps, des millions de musulmans qui vivent " historiquement " dans la Fédération de Russie la considèrent comme leur patrie. Le président russe s'attaque ensuite à la thèse du " choc des civilisations " développée par Samuel Huntington. Selon Poutine, l'histoire de la Russie est la preuve qu'un tel choc n'a rien d'inévitable. Il rappelle que l'URSS a aidé de nombreux pays musulmans à obtenir leur indépendance nationale et qu'elle a contribué par la suite à les industrialiser. Moment important qui souligne une nouvelle fois la finesse tactique du personnage : Poutine remercie l'OCI mais aussi la Ligue arabe d'avoir envoyé des observateurs pour le référendum et les élections qu'il vient d'organiser en Tchétchénie. Si même des musulmans adoubent sa " pacification " de la république frondeuse, peut-on encore lui reprocher d'être islamophobe ? C'est alors qu'il s'arrête sur les relations entre musulmans et non-musulmans au sein de la Fédération de Russie. A l'entendre, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes : tous les Russes considéreraient que leurs compatriotes musulmans constituent une " partie inaliénable " du peuple russe, " multiethnique et multiconfessionnel " par nature. La conclusion que Vladimir Poutine tire de ce postulat optimiste est radieuse : " Les tentatives des terroristes visant à susciter l'islamophobie [en Russie] ont échoué. " Puis il conclut sur une note internationale : selon lui, la coopération russo-musulmane dans le cadre de l'OCI peut devenir un facteur indispensable pour construire un monde " plus juste et plus sûr ". En tant qu'" unique puissance eurasienne ", la Russie a toujours joué un rôle particulier dans les relations entre l'Orient et l'Occident, rappelle-t-il. Et de souligner, in fine : " L'addition de nos ressources financières, technologiques et humaines peut devenir un facteur de la politique globale et un début de percée dans de nombreux secteurs de l'économie mondiale ". Si les mots ont un sens, la rhétorique poutinienne indique bien que le maître du Kremlin souhaite rapprocher son pays du monde musulman tant par nécessité que par conviction idéologique. Une conviction très à la mode en Russie où - même si cela peut sembler étonnant de prime abord - les nationalistes, mais aussi l'Eglise orthodoxe comptent parmi les promoteurs les plus actifs de l'idée selon laquelle il est nécessaire de faire une place plus grande à l'islam. L'islam, un allié naturel de la Russie ? La synthèse eurasiste Réapparue comme neuve des ruines de l'URSS en 1991, la Russie n'a cessé, depuis, d'être agitée par de furieux débats portant sur son " idée nationale ". Si les libéraux prônant l'alliance avec l'Occident (spécialement l'architecte des réformes économiques Anatoli Tchoubaïs et le ministre des Affaires étrangères Andreï Kozyrev) semblèrent l'emporter au début de l'ère Eltsine, ils eurent toujours fort à faire avec deux autres groupes idéologiques, parfois alliés : les nationalistes et les eurasistes. Les premiers avaient émergé durant les dernières années de l'Union soviétique et se sont regroupés autour du journal Den (le Jour) rebaptisé, en 1993, Zavtra (Demain). Les seconds se réclament du "géopoliticien" et idéologue Alexandre Douguine, connu en Russie pour sa promotion des idées développées en Occident par la Nouvelle droite d'Alain de Benoist. Les deux mouvances partagent la même répulsion vis-à-vis de l'Occident et la même conviction qu'il existe un complot mondial fomenté contre la Russie par les Américains et les Juifs. Au cours de ces dernières années, les nationalistes et les eurasistes ont opéré une " réévaluation " tout à fait originale de l'islam. Alexandre Douguine a joué un rôle central dans ce processus intellectuel. Au début des années 1990, Douguine, philosophe de formation, défend une vision mystique de la Russie remontant à une ancienne " hyperborée ", foyer de purs Aryens nordiques. Après avoir, dans un premier temps, collaboré avec le Parti communiste de Guennadi Ziouganov, il se rapproche de la formation extrémiste de l'extravagant écrivain franco-russe Edouard Limonov (Parti national bolchevique) avant de s'aligner, dès 2000, sur Vladimir Poutine qui a séduit une partie de l'opposition nationaliste par sa fermeté dans la gestion du conflit tchétchène. Le discours simpliste et très idéologisé de Douguine trouve un large écho à l'état-major, à la Douma et au Kremlin. En 2001, Vladimir Poutine lui-même reprend à son compte sa rhétorique en se prononçant en faveur d'une Russie " euro-asiatique " au cours d'un sommet de l'ASEAN tenu à Brunei. En avril 2001, Alexandre Douguine commence à voler de ses propres ailes. Il fonde le mouvement Evraziïa, considéré aujourd'hui comme un club de réflexion, une sorte de " think-tank " des nationalistes russes chargé de proposer du " contenu idéologique " au président Vladimir Poutine. Aux yeux des eurasistes, il est primordial d'affirmer le caractère dual de la Russie qui a toujours été à la fois européenne (chrétienne) et asiatique (musulmane). Pour Douguine, l'Eurasie n'est pas une notion géographique mais une civilisation particulière qui diffère à de nombreux égards de l'Occident et de l'Orient : c'est pourquoi elle possède son propre destin géopolitique. Douguine considère que le radicalisme islamique, qui prétend à l'universalisme, est contraire à la doctrine eurasiste puisque celle-ci se prononce en faveur d'un système multipolaire. En revanche, les formes "traditionnelles" de l'islam - les confréries soufies, les chiites et des doctrines respectant les particularités nationales - sont très proches de l'eurasisme. C'est pourquoi Douguine s'attache à distinguer l'islam arabe de l'islam " continental " qu'il dépeint comme une partie intégrante de son système eurasien idéal. Conséquence : il conseille à la Russie de coopérer avec cet islam " continental " - c'est-à-dire avec les anciennes républiques soviétiques musulmanes, la Turquie et l'Iran - et de renforcer ses liens avec les formes " traditionnelles " de l'islam (principalement le soufisme) dans le monde arabe. Malgré la diversité des opinions exprimées, l'immense majorité des auteurs de la mouvance nationaliste s'accordent à penser qu'il ne faut plus combattre la composante musulmane de la société russe mais collaborer avec elle. Ils ont décidé que, au lieu de considérer les musulmans de Russie comme une sorte de " cinquième colonne ", il était bien plus judicieux de les utiliser en tant que "passerelle" vers le monde musulman extérieur. Une future alliance russo-musulmane serait le meilleur moyen de faire face au véritable ennemi de la Russie : l'Occident corrompu et corrupteur. Mais il ne faut pas s'y tromper : un tel rapprochement se fonde sur des objectifs idéologiques communs - la détestation de l'Occident - et non pas sur des valeurs culturelles communes, ce qui est particulièrement inquiétant. En effet, qu'une partie de la société russe souhaite s'opposer à un Occident pourtant culturellement plus proche de la Russie que le monde musulman n'est pas nouveau. Ce qui est original, c'est la volonté des nationalistes russes d'utiliser l'islam ou même l'islamisme pour récupérer le statut perdu de puissance mondiale. On pourrait croire que ce désir de conclure une alliance avec l'islam est dicté par la volonté de ses promoteurs de mieux intégrer la communauté musulmane de Russie et de trouver un règlement acceptable en Tchétchénie. Mais c'est un leurre. Car le meilleur moyen d'intégrer réellement les musulmans russes à leur propre pays consiste à démocratiser le système politique et à promouvoir la laïcité (qui, seule, peut garantir l'égalité en droits à toutes les minorités religieuses). Une solution que rejettent les eurasistes et les idéologues musulmans qui partagent leurs vues, comme Geïdar Djemal et Hoj-Ahmed Noukhaev. Un élément a joué un rôle essentiel dans le succès de la doctrine eurasiste : la position adoptée par l'Eglise orthodoxe de Russie, qui jouit d'une grande autorité auprès de la population. Après la "djihadisation" du conflit tchétchène et la découverte de nombreuses cellules islamistes dans le Caucase du Nord et sur la Volga, certains idéologues nationalistes, tentés par l'islamophobie, avaient tendance à confondre islam et islamisme, et à rejeter les musulmans en bloc. Quant aux penseurs musulmans, ils auraient pu prendre ombrage de la montée en puissance des orthodoxes. Mais l'attitude conciliatrice de l'Eglise a permis aux deux parties en présence de faire un pas l'une vers l'autre. L'Eglise orthodoxe et l'islam Alors que les discussions au sujet de la canonisation de soldats tués en Tchétchénie vont bon train (ce qui conduit également les Russes à assimiler cette guerre à une guerre " sainte "), il peut paraître surprenant de voir le Patriarcat de Moscou se rapprocher de l'islam. Pourtant, c'est bel et bien le cas, en grande partie grâce aux efforts des évêques officiant en Asie centrale, dans des pays à majorité islamique. Plusieurs d'entre eux se sont livrés à une profonde relecture de l'histoire russe, traditionnellement présentée comme une lutte continue d'un pays chrétien contre des envahisseurs musulmans. L'apport de l'archevêque de Tachkent et d'Asie centrale, Vladimir (considéré comme l'un des candidats les plus sérieux à la succession du patriarche Alexis), a été particulièrement significatif. En 2001, il a publié un livre dont le titre était emprunté à Alexandre Nevski (un prince russe qui avait fait appel aux envahisseurs tatars pour affronter une incursion des chevaliers teutoniques en 1242) : Renforcer la défense à l'ouest et chercher des amis à l'est. Dans ce véritable pamphlet pro-islamique, Vladimir explique avec patience qu'il faut dissocier l'islam et le terrorisme ; il rappelle que les chrétiens s'étaient vu confier des postes prestigieux dans le Califat et il démontre que l'hostilité entre les musulmans et les chrétiens orthodoxes est due aux croisades conduites au Moyen Age par l'Eglise catholique. " Les musulmans d'Asie centrale, écrit l'archevêque, ont vu le christianisme orthodoxe comme une religion amicale. " Vladimir va jusqu'à prendre la défense du prosélytisme islamique en Occident : il note que " l'Occident d'aujourd'hui s'est déjà trop éloigné de l'Evangile et est devenu païen " en adorant l'argent et les idoles de la concupiscence de la chair. Et il trouve " compréhensible la volonté des musulmans de diriger leur prédication contre les païens et athées occidentaux ". Conclusion : " La religion islamique peut devenir un des piliers de l'Etat russe. " Venant de la part d'un homme qui pourrait un jour diriger l'Eglise orthodoxe, ces paroles ont un poids qu'il convient de ne pas négliger. Surtout à l'heure où la Russie renforce ses liens avec de nombreux pays musulmans... La Russie et le monde musulman Les relations de Moscou avec les pays musulmans avaient été très actives tout au cours de la période soviétique, mais il s'agissait alors surtout d'établir un lien idéologique avec des pays clients, considérés comme progressistes et adeptes du socialisme arabe : l'Egypte, la Syrie, l'Algérie, la Libye, le Yémen du Sud, l'Afghanistan et l'Irak. Dans les années 1980, la guerre d'Afghanistan a mis à rude épreuve ces liens qui tendaient de toute façon à disparaître avec l'avènement de la " nouvelle pensée " de Mikhaïl Gorbatchev : à partir de 1987, celui-ci avait coupé le robinet de l'aide russe à la majeure partie de ces pays. La guerre de Tchétchénie a encore davantage nui à l'image de la Russie : dans de nombreux Etats musulmans, du Maroc à l'Indonésie, on vit des manifestations populaires dénoncer les souffrances infligées aux Tchétchènes. Pourtant, la Russie est parvenue, petit à petit, à améliorer ses relations avec plusieurs grands pays du monde islamique, puis avec l'ensemble de la communauté musulmane. Malgré le conflit tchétchène, quatre pays se sont tout spécialement rapprochés de la Russie : la Turquie, l'Iran, la Malaisie et l'Arabie saoudite. Turquie : commerce et partenariat énergétique La coopération économique et les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont cessé de progresser tout au long des années 1990 et 2000. Le volume des échanges commerciaux russo-turcs est passé de 500 millions de dollars en 1986 à 2,5 milliards de dollars en 1995, pour atteindre 6,5 milliards en 2003. Si l'on y ajoute l'activité des petits commerçants qui font la navette d'un pays à l'autre (les tchelnoki) et le tourisme, on peut évaluer le total de ces échanges à 12 milliards de dollars. Comme l'a justement indiqué l'ambassadeur de Turquie en Russie, Nabi Shensoy, la coopération économique et commerciale constitue la " locomotive de l'approfondissement des relations russo-turques ". Le symbole du partenariat énergétique entre les deux pays est sans aucun doute le gazoduc Blue Stream, mis en exploitation en 2003, qui permet à la Russie de livrer son gaz à la Turquie. Sa longueur totale est de 769 kilomètres, dont 396 sont posés sous la mer. Il est vrai que quelques mois seulement après sa mise en exploitation, en novembre 2003, Ankara a dû renégocier le prix du gaz à la baisse, son économie en crise ne permettant pas de consommer un gaz devenu trop cher. Le prix a été modifié à l'amiable par le géant russe Gazprom. Toutefois, la cessation provisoire, survenue en mars 2003, de l'achat par la Turquie du gaz russe montre la fragilité de ce partenariat énergétique, également mis à l'épreuve par la tension née de la construction de l'oléoduc Bakou-Ceyhan qui permet l'évacuation des hydrocarbures de la Caspienne vers l'Ouest via la Turquie mais sans passer par la Russie. Iran : coopération stratégique Le gouvernement de Téhéran a toujours limité ses critiques à l'encontre de la politique russe en Tchétchénie. Visiblement, il ne souhaite pas sacrifier son partenariat stratégique avec Moscou sur l'autel du soutien à des indépendantistes incontrôlables, sunnites par surcroît. En janvier 2000, un journal saoudien publié à Londres, Al-Sharq Al-Awsat, est allé jusqu'à accuser l'Iran de " poignarder la Tchétchénie dans le dos " puisque Téhéran acceptait que cette guerre soit considérée comme une affaire intérieure russe. Brenda Shaffer, de l'Université de Harvard, a elle aussi souligné l'extrême passivité de l'Iran dans le dossier tchétchène. Selon elle, le régime des ayatollahs a tout fait pour exclure ce problème des ordres du jour de nombreux forums islamiques. C'est ainsi que l'OCI, présidée en 2000 par l'Iran, n'a pas discuté, sous sa pression, de la situation en Tchétchénie. Pourquoi tant de prévenance ? D'abord parce que le président Poutine entretient une relation de confiance avec son homologue iranien Mohamed Khatami. Mais surtout parce que les échanges entre les deux pays sont très actifs. Leur volume est passé de 391 millions de dollars en 1996 à plus de 1 milliard en 2003. La coopération est axée sur la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr et la création d'un couloir de transport Sud-Nord devant relier l'Iran - via la mer Caspienne et la Russie - au marché occidental. La construction de la centrale a fait couler beaucoup d'encre. Elle constitue même une réelle pomme de discorde entre la Russie et les Etats-Unis, qui accusent Moscou d'avoir transféré sa technologie nucléaire au régime iranien. En tout cas, le Kremlin ne plie pas, signe de l'importance primordiale qu'il accorde à ses bonnes relations avec l'Iran. Malaisie : coopération militaire Le complexe militaro-industriel russe considère la Malaisie comme un partenaire de premier ordre. Durant la visite de Vladimir Poutine à Kuala Lumpur, en août 2003, la société Rosoboroneksport a signé avec l'Etat malaisien un accord commercial de 900 millions de dollars portant sur la livraison de 18 chasseurs russes SU-30 MKM. Il s'agit de l'un des plus gros contrats de fourniture d'armement russe conclus depuis plusieurs années. En 1994, la Russie et la Malaisie avaient déjà passé un accord pour 18 MiG-29. Plusieurs projets ambitieux dans le secteur des technologies de pointe et de l'information sont en cours. Le volume des échanges, ici aussi, a connu une hausse importante, passant de 420 millions de dollars en 2001 à 740 millions en 2003. Arabie saoudite : un acteur clé du dossier tchétchène Les relations avec l'Arabie saoudite ont longtemps été extrêmement tendues. A plusieurs reprises, Vladimir Poutine a accusé Riyad de permettre à un grand nombre de ses sujets de financer la guérilla en Tchétchénie par le biais de toute une série de fonds caritatifs. Il est vrai que, dès les premiers signes de faiblesse de l'empire soviétique, les Saoudiens avaient établi des liens étroits avec les Tchétchènes et les Daghestanais. Une délégation de la Ligue islamique mondiale (Rabita al-Alam Al-Islami) - organisation basée à La Mecque - s'est rendue à Grozny en 1990. Depuis, les Saoudiens ont distribué des millions de Corans en Asie centrale, au Caucase et dans le pays de la Volga, financé la construction de nombreuses mosquées et envoyé des prédicateurs ré-islamiser les populations musulmanes restées longtemps coupées du reste de l'Oumma. A partir de 1997, une ONG islamique, Al-Igassa (Secours), s'est implantée en Tchétchénie et au Daghestan. Cette ONG appartient à la Ligue islamique mondiale, qui possède une autre filiale, explicitement nommée "Organisation d'aide et de soutien aux musulmans du Caucase", également basée en Arabie saoudite. D'autres fondations islamiques, comme Ibrahim Al-Ibrahim, sont elles aussi intervenues au Nord-Caucase. Par surcroît, des vétérans du djihad tchétchène sont souvent interviewés par les médias saoudiens. Enfin, au moins plusieurs dizaines de Saoudiens ont participé au djihad en Tchétchénie. Deux sujets saoudiens, Khattab et Abou Waleed, se sont même fait connaître en tant que commandants de la " légion arabe " qui combattait contre les Russes aux côtés des indépendantistes tchétchènes. Après avoir, au début de son mandat, tenu des propos très durs à l'égard du régime des Saoud, Vladimir Poutine, toujours pragmatique, a décidé, il y a un peu plus de deux ans, de changer son fusil d'épaule. Sans doute a-t-il pris conscience, à la suite du 11 septembre 2001 et des attentats commis par Al-Qaïda en Arabie saoudite, de la différence de nature entre le wahhabisme saoudien et le salafisme d'Al-Qaïda. A présent, il ne s'en prend plus guère à Riyad, mais au pire ennemi de celui-ci : Oussama Ben Laden, présenté comme le grand recruteur et financeur des dijhadistes de Tchétchénie. Ce rapprochement avec le royaume wahhabite s'explique par deux raisons : premièrement, Poutine a souhaité mettre fin à la guerre des prix du pétrole qui a opposé en 2001-2002 l'Arabie saoudite et la Russie, devenue le plus grand exportateur de brut hors OPEP ; deuxièmement, les deux pays se sont retrouvés dans le même camp anti-guerre au moment où les Etats-Unis préparaient et lançaient leur offensive en Irak. Vladimir Poutine a souhaité profiter de cette conjoncture alors que les Saoudiens, pour leur part, cherchaient de nouveaux appuis sur la scène internationale à la suite du refroidissement de leurs relations avec Washington. Le président russe espère, grâce à cette réconciliation, priver la guérilla tchétchène du soutien accordé par les fonds saoudiens et attirer ces mêmes fonds vers les entreprises russes. Pour ce qui est de la question énergétique, la Russie et l'Arabie saoudite ont trouvé un terrain d'entente pour coordonner leur volume de production. Plusieurs projets de coopération économique sont en cours, en particulier dans le domaine de l'extraction gazière. Le volume des échanges russo-saoudiens, qui n'avait cessé de baisser dans les années 1990 pour chuter à 86,8 millions de dollars en 1998, est remonté jusqu'à 138,4 millions en 2002, ce qui reste toutefois insuffisant. Les analystes du journal russe Kommersant ont prédit, en 2003, qu'une coopération russo-saoudienne à grande échelle pourrait atteindre un très haut niveau. Ils estiment que l'Arabie saoudite pourrait investir jusqu'à 200 milliards de dollars dans l'économie russe, notamment dans le complexe militaro-industriel. Sans doute s'agit-il d'une estimation maximaliste. Mais, quel que soit le montant effectif des investissements, il est quasi certain que l'argent saoudien permettra à Moscou de réaliser un énorme bond en avant. Dans l'hypothèse optimiste, les experts pensent que, si la fusion des capacités financières de Riyad et du potentiel russe dans le domaine des hautes technologies se réalise, on peut s'attendre à une reconfiguration majeure de la politique globale. Ils prévoient "l'émergence sur la carte politique de la planète d'un centre de force tout à fait nouveau qui pourrait faire revenir le monde vers un système bipolaire". En guise de conclusion Résumons la nouvelle donne " pro-musulmane " initiée par Vladimir Poutine. Primo, le président russe cherche une solution politique au dossier tchétchène. Il veut visiblement l'"internationaliser", c'est-à-dire trouver dans le monde musulman un interlocuteur crédible capable de servir d'intermédiaire pour un règlement définitif du conflit. Dans cette optique, une médiation saoudienne, turque ou malaisienne se présente comme utile et logique. Dans le même temps, en se réconciliant avec l'islam, Vladimir Poutine espère apaiser, à l'intérieur, les relations entre la majorité chrétienne (80 % de la population) et la minorité musulmane (20 %), relations largement compliquées par la guerre de Tchétchénie. Secundo, sur le plan électoral, il a besoin de pouvoir compter sur le vote musulman. Rappelons que le mouvement politique musulman Refah avait intégré la liste électorale du parti pro-Poutine Unité aux élections législatives de 1999. Tertio, le président souhaite également rallier des régions " musulmanes " considérées traditionnellement comme des " zones à problèmes ", notamment le Tatarstan et la Bachkirie (dont les autonomies tendaient à se transformer, sous Eltsine, en un véritable séparatisme économique), mais aussi les républiques du Caucase du Nord, dont la loyauté politique est un peu trop hésitante au goût de Moscou. Enfin, à l'échelle internationale, depuis 1991, la Russie est en perte de vitesse et largement dépassée par les Etats-Unis. Se rapprochant du monde musulman, elle cherche à modifier en sa faveur le rapport de forces global. Cette volonté peut paraître compréhensible, voire logique, diront certains. Mais, comme nous l'avons vu, ce projet est l'œuvre d'idéologues peu recommandables, adeptes de doctrines obsessionnelles et de théories du complot. Si cette future alliance civilisationnelle se réalise, elle risque de se révéler clairement anti-occidentale. L'émergence d'un grand bloc continental dominé par l'idéologie eurasiste peut bouleverser, à terme, les intérêts de l'Occident. Un Occident qui aurait, alors, tous les risques de se retrouver seul face à un système idéologique opposé et fondé sur des valeurs " traditionnelles ". Or, pour le moment, l'Occident préfère " ignorer " le rapprochement russo-musulman. Les Américains et les Européens l'interprètent comme une conséquence conjoncturelle de la guerre en Irak, lors de laquelle la Russie s'était rangée aux côtés des pays professant l'islam pour s'opposer à l'intervention anglo-américaine. En réalité, pour les Russes, il s'agit d'un véritable tournant fondé sur une profonde reconsidération de leurs valeurs civilisationnelles. Les leaders occidentaux doivent prendre conscience des mutations idéologiques qui sont à l'œuvre, depuis quelques années, à l'intérieur du volcan géopolitique russe. Au lieu de rejeter la Russie en lui fermant définitivement les portes de l'Union européenne, il serait plus judicieux de lui proposer un partenariat solide (fondé sur les livraisons d'hydrocarbures, comme l'a proposé Romano Prodi). Seul un tel partenariat pourrait arrimer fermement ce pays européen, incontournable pour la stabilité du continent, à la civilisation occidentale. pi n° 107 - printemps 2005 http://www.politiqueinternationale.com'> http://www.politiqueinternationale.com (taper russie dans l'outil recherche et c'est la 5ème réponse) ce n'est pas une mise à l'épreuve mais l'auteur pourtant respectable(Chercheur à l'Institut Français de Géopolitique (Université Paris VIII), docteur en géographie. Enseigne la géopolitique à l'École Supérieure de Management en Alternance (ESM-A) de Marne La Vallée et à l'Institut d'Administration des Entreprises de Paris (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Auteur notamment de : La Tchétchénie, PUF, Que sais-je ?, 1998.) me paraît y aller un peu fort et ça me semble parfois un peu tiré par les cheveux, alors je voulais connaître la réalité du terrain :lol:
  21. l'Armée est arrangeante et peut vraiment prétendre à viser large. J'ai un ami qui est en école de journalisme et qui veut rentrer dans le service -en sureffectif- de com' de l'Armée (ya du boulot). Il est dans la réserve en gendarmerie et sincérement ce n'est pas le bagne. Il peut caser ses formations et ses semaines pendant les vacances (genre il peut faire Août/ Début Septembre), il peut faire des reportages de temps en temps etc C'est plutôt cool. C'est d'ailleurs la preuve que ça pourrait être un bon "job étudiant"... Et puis tu peux voyager etc enfin bref c'est intéressant sur de nombreux points, y compris financier (non imposable il me semble). Sur les modalités juridiques, c'est pareil, l'Armée est arrangeante. Elle a d'ailleurs signé de nombreuses conventions avec des grosses boîtes. Ce n'est pas un problème. Fais quelques recherches, tu verras que c'est pas un problème. D'ailleurs, je pense que sur un CV, être réserviste peut apporter un plus (à moins que tu tombes sur Edith en entretien). Ca témoigne d'une rigueur, d'un esprit de groupe, d'un entrain, d'une volonté de se surpasser (et toutes ces choses que tu dis en entretien :lol: ) d'une certaine hygiène de vie etc tout ce qui est apprécié en entreprise. Je me souviens du reportage sur le COS, tu avais des avocats, des ingé etc en réserve, un peu de tout. Sincérement, pour celui qui veut arrondir ses fins de mois, faire du sport, voir du pays, s'évader un peu, servir les autres, la réserve est une bonne solution. Tu vois qu'avec tous ses critères, tu peux viser large. Tu rajoutes à cela une campagne de com' digne de ce nom et tu devras même sélectionner les réservistes. Plus tous les retraités de l'Armée. Bref le public cible est très large. Regarde le nombre de réservistes chez les pompiers, qui sans campagne de com', a des effectifs bien remplis. En plus la réserve, aurait l'avantage de distiller au sein de la société civile une certaine discipline, un patriotisme etc
  22. tu trouveras un début de réponse page 74 ici http://www.genie-militaire.com/actus/dossier_genie/revues/revue_pdf/sapeur_pdf/SAPEURv5.pdf La rédaction du besoin militaire
  23. Dire que l'armée est bien gérée, me choque. Mais effectivement, si ton référentiel est l'EN ou le ministère de la culture et ses intermittents, ou le CNRS, là la gestion de l'armée c'est de la crème. Donc relativement, en Fr, l'armée est bien gérée oui. Mais ce que j'ai voulu remettre en question, ce sont les politiques de défense et effectivement les militaires n'en sont pas responsables, ils ne sont qu'executants. Donc l'armée, avec le peu dont elle dispose et les directives plus que contestables qu'elle recoit, s'en tire bien effectivement. Quant au chômage, j'aimerai avoir un graphique et j'ai comme le préssentiment que les pics de chômage corrèlent avec les vagues de recrutement. Je peux me tromper mais j'aimerai voir cela, si qqn a les recrutements depuis 20ans, ça serait sympathique. Notons que ce que Stratege revendique (qui reste du pur bon-sens que toutes les puissances appliquent), ce n'est ni plus ni moins de la flexibilité (de la précarité si vous manifestiez contre le CPE) en fonction de la "demande" (les guerres). Car deux des réalités de la guerre moderne, étant l'adaptabilité et la rapidité de réaction, il faut bien les adapter aussi aux ressources humaines. A la différence non-négligeable, qu'un développement notable de la réserve, en plus des réductions de coût et de la plus grande adaptation des effectifs au conflit, permet de dégager des crédits pour l'équipement. En quelque sorte, dans l'armée, la dualité travail-capital est en fait effectifs-équipement. :lol: La distinction civile/militaire n'a pas de sens si elle sert à tolérer des contresens manifestes avec le fameux prétexte "oui mais dans le militaire, c'est pas pareil que dans le privé". Bon nombre des méthodes de gouvernance d'entreprises sont applicables à l'armée. Au moins le bon-sens. Je lis les posts de Stratege (qui fais un effort d'argumentation et qui fonde chaque avis, c'est un gage de crédibilité et ses détracteurs à part des attaques personnelles ne fondent pas tjs leurs avis, mais ça c'est une autre histoire) depuis longtemps et je suis fasciné par le conservatisme de certains et leur étroitesse d'esprit dès qu'il s'agit de réformes structurelles commanditées par le simple bon-sens (et non par une idéologie, la réforme n'est pas de droite ou autres, c'est un pur soucis d'efficacité). Donc, l'enjeu de la réserve est intrinséquement et intimement lié à celui de l'équipement. Il faudra choisir.
  24. ce que tu oublies c'est que le Canada, depuis le réformiste Jean Chrétien et son MINFi PAul Martin, ont laissé tomber l'Armée estimant que le seul voisin étant les USA, c'était ridicule de tenter de rivaliser. Donc la Fr est sur la même ligne qu'un pays qui a décidé de laisser tomber l'Armée. Bon exemple Stratege, tu viens de mettre en évidence notre politique de défense misérable et honteuse depuis au moins 10ans (même si dès 93 pôur continuer la comparaison, c'était critique). Notons que ISraël, les US, l'UK, sur la base des chiffres de Stratege (je n'ai pas cherché), persistent dans leur effort de défense en optimisant chaque euro (phrase préférée de Ségo). On peut donc sincérement se poser la question s'il n'y a pas un consensus ou un accord tacite sur un effacement de l'Armée quand on voit qu'on adopte la même politique de défense que le Canada qui a explicitement mis au placard l'armée. Pour ceux que ça intéresse, renseignez vous sur l'état du Canada en 93 quand Chrétien est arrivé, pays surendetté et déclinant, et sa situation en 2003, fin de l'épisode Chrétien. (réélu deux fois, trois mandats!) archi-contestable, même si MAM a ramené un peu de rigueur. (je ne remets pas en cause la DGA mais les RH)Mais c'est un autre sujet. Si quelqu'un a des talents de graphiste, pourrait-on faire un graphique de l'évolution du chômage et des épisodes de recrutement de l'Armée? On pourrait voir quand l'Armée recrute en fonction du niveau du chômage...
  25. Une entrée en matière : http://www.karimbitar.org/degaulle ¨ Pour ceux qui ont eu l'intelligence ou le bon sens ( :lol: ) d'acheter les Mémoires de De Gaulle dans la collection pantheonesque de la Pléiade (que le Général possédait en totalité d'après Malraux), l'intro Un écrivain nommé De Gaulle de Marius-François Guyard est pas mal (mais paraît ridicule à la suite de l'intro de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, de la crème). C'est intéressant de voir ses références doctrinales en terme de stratégie comme ses simples lectures ou autres. Dis moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es :D D'ailleurs j'ai trouvé ça sur wiki "Interrogé par le mensuel Science & vie, le président de Mensa (le club des grands QI) en Angleterre déclara « Le Général de Gaulle réussirait sans la moindre difficulté les tests d'entrée à Mensa ». Sur la même question concernant la Reine Élisabeth II du Royaume-Uni, il refusa de répondre. ", si qqn peut confirmer (http://fr.wikipedia.org/wiki/Citations_de_Charles_de_Gaulle). DG avait une immense culture mais méprisait presque ses contemporains, les essais sur les problèmes modernes etc Sa bibliothèque ressemble plutôt à celle d'un intelectuel début 19ème (si l'on écarte les livres de stratégie). Il n'a pour autant jamais cesser d'oeuvrer pour le futur... Paradoxes d'un "Homme de caractère" :P
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