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  1. Le Hamas est un mouvement de guerilla, il n'a pas d'infrastructure lourde et onéreuse à défendre Il a pu (ce que plusieurs sources indiquent) laisser une arrière garde légère à Gaza pour conserver le gros de ses moyens à l'abri (ça reste bien sur à confirmer) Pour les pertes du Hamas, il y a un indicateur traditionnel qui est le nombre de prisonniers pris par une force offensive et celui-ci est quasiment nul (à Falloujah c'étais environ 50% des pertes des insurgés qui étaient des prisonniers) pour le moment.
  2. Un ancien diplomate français (en mission à Gaza et en Israël) à indiqué qu'il avait constaté qu'outre des miliciens du Hamas, il y avait des civils qui avaient franchi la barrière le 7 octobre pour du pillage ou pour tuer eux-mêmes. Le Hamas a perdu du monde le 7 octobre (évalué par Israël entre 1000 et 1500 hommes) mais à aussi infligé de lourdes pertes à tsahal (environ 300 tués dans les rangs de tsahal).
  3. Ou pas, si le Hamas a évacué la "nasse" préventivement (hypothèse de Guillaume ancel émise au début de l'offensive terrestre), c'est un coup dans le vide. À ce stade on a juste des hypothèses et pas encore de faits fermement établis
  4. Pour le char/VCI, impossible de savoir : on voit une explosion et c'est tout, on ne peut pas savoir si c'est la roquette ou un système d'auto-défense et même si la roquette a touché si il y a eu perforation. Pour le Kornet ou les ATGM, ce sont des armes à longue distance (souvent plus d'un km) alors que les combats urbains filmés le sont à quelques dizaines de mètres donc dans le domaine de tir des RPG
  5. Il n'y a pas de solution : les populations civiles sont prises en étau entre la stratégie du Hamas qui vise à les utiliser en tant que bouclier humain et la stratégie d'Israél qui privilégie les représailles sur les populations et cibles civiles ( https://en.wikipedia.org/wiki/Dahiya_doctrine ).
  6. Ca ne me choque pas : c'est un problème inhérent à une ville triplement sainte. Il se trouve que la vieille ville est du côté musulman de la frontière mais il sera certainement possible d'assurer que toutes les religions puissent y accéder avec de la bonne volonté (double ou triple souveraineté sur les quelques m2 de la vieille ville, etc........ soyons imaginatif) et en écartant les intégristes de chaque côté.
  7. En Cisjordanie, il y eu plus de 350 palestiniens tués cette année par Tsahal et les colons, l'autorité palestinienne est devenu une force de collaboration détestée de la population : c'est une coquille vide C'est exactement le contraire de ce qu'il faut faire et même Abbas s'en rend compte puisqu'il a indiqué qu'il ne prendrait en charge Gaza que dans le cadre d'un accord global (que refusera Israél)
  8. Oui un petit peu (pour les pertes face au Hezbollah), j'ai utilisé les sources suivantes : - pour les pertes israéliennes : https://en.wikipedia.org/wiki/2006_Lebanon_War 121 tués et 1244 blessés essentiellement pendant la phase terrestre du 22 juillet au 10 août soit environ 70 morts et blessés par jour de combat (je pars du principe que la source citée (rapport Winograd) est une source officielle) et un ration de 10 blessés pour un tués - pour les pertes actuelles : https://en.wikipedia.org/wiki/2023_Israeli_invasion_of_the_Gaza_Strip qui donne le nombre de tués (actualisé avec retard) : https://www.thejc.com/news/israel/idf-death-toll-reaches-34-as-second-week-of-gaza-ground-operation-begins-3kXq93WRvIMA6LhmbFYyAE soit 34 au 5 novembre et le nombre de blessés : https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/idf-publishes-footage-of-elite-search-and-rescue-unit-extracting-wounded-troops-from-gaza/ qui indique 260 blessés , le compte X indique qu'il s'agit d'opérations d'extraction de blessés depuis Gaza mais il y a une imprécision puisque le nombre correspond aux opérations depuis le 7 octobre (jusqu'au 3 novembre) selon le texte, par ailleurs il y a aussi les blessés qui sont évacués normalement qui ne sont pas décomptés le ratio de 10 blessés pour un tué semble en tout cas une bonne approximation en l'absence de toute source officielle On aurait donc environ 374 tués et blessés du mardi 31 octobre au lundi 5 novembre soit pour 6 jours environ 60 tués et blessés par jour de combat
  9. Il y a 34 soldats tués depuis mardi dernier (les chiffres sont actualisés avec retard le temps de prévenir les familles) et environ 10 fois plus de blessés. C'est un taux de pertes double de celui de 2014 mais moindre que pendant la phase terrestre de 2006 (où les pertes israélienne se comptaient en centaines de tués et blessés par jour de combat au sol).
  10. Abbas à déjà répondu à cette question dimanche : il a précisé qu'il était prêt à prendre la responsabilité de gaza dans le cadre d'un accord global incluant gaza, la Cisjordanie et Jérusalem Est. Source : agence France Presse
  11. L'article que j'ai cité attribue ce terme aux radicaux mais il est en fait appliqué officiellement (mais le régime est de toute façon tenu par des nationalistes)
  12. https://www.mediapart.fr/journal/international/061123/en-israel-la-solution-deux-etats-semble-plus-eloignee-que-jamais En Israël, la solution à deux États semble plus éloignée que jamais Alors que diplomates et politiques s’interrogent sur le futur des relations entre Israël et la Palestine et réaffirment la nécessité d’une solution à deux États, les Israéliens, encore sous le choc du 7 octobre, sont bien rares à y croire encore. TelTel-Aviv (Israël).– Comme tous les soirs, à la tombée de la nuit, Yakouv sort nourrir les chats du quartier. Autour de lui, une seule lumière émerge du salon d’un voisin et la rue d’ordinaire animée est désagréablement silencieuse. Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier, la quasi-totalité des 27 000 habitants a fui la ville de Sdérot. Ela et Yakouv ont fait le choix de rester dans leur petit pavillon situé à moins de cinq kilomètres de la frontière avec Gaza. « Les terroristes étaient juste de l’autre côté du mur, raconte Yakouv en montrant l’étroite palissade au bout du jardin, ils tiraient sur les maisons en face et puis ils sont repartis dans leur Toyota s’attaquer au poste de police, c’était terrifiant. » Pour ce couple de sexagénaires, pourtant habitués aux affrontements avec Gaza et à la menace des roquettes, c’est l’attaque de trop. « Comment voulez-vous qu’on continue à vivre à côté de ces gens-là ? On ne peut plus accepter l’hypothèse d’un État à deux kilomètres d’ici avec deux millions de personnes qui veulent nous tuer », déplore ce fils d’immigrés iraniens. Dans ce couple, où l’on vote depuis toujours Likoud, le parti de droite du premier ministre Benyamin Nétanyahou, Ela faisait figure de modérée. « J’ai toujours pensé que c’étaient des gens simples comme nous, qu’ils aspiraient à une vie calme, estime cette Israélienne d’origine moldave, mais la population s’est jointe aux combattants pour piller et tuer. » Gardant un œil sur la télé où sont diffusées les infos en continu, Yakouv acquiesce. Pour lui, ce sont les Gazaouis qui travaillent dans les kibboutz qui ont fourni des informations au Hamas : « Ces communautés de Kfar Aza et de Be’eri étaient pourtant très à gauche. C’étaient les plus favorables aux Palestiniens. » Longtemps en désaccord avec les opinions de son mari, Ela se considère aujourd’hui plus radicale. « Comment ai-je pu croire que l’on vivrait en paix ! Si Israël rasait Gaza pour faire un parc d’attraction, ça ne me dérangerait pas », lâche-t-elle en guise de provocation. Sans hésitation, Ela et Yakouv souhaitent qu’Israël aille jusqu’au bout en expulsant la population de Gaza dans le Sinaï et en prenant le contrôle de la bande. Une idée populaire dans ces « villes du développement », longtemps marginalisées et où les mizrahim, les juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, sont surreprésentés. « Les Ashkénazes sont trop naïfs, ils parlent avec des mots d’occidentaux, des grands principes humanitaires, de “solution à deux États”. Nous, les juifs orientaux, on sait comment fonctionnent les Arabes. Si vous êtes gentils avec eux, ils ne vous respectent pas. J’ai travaillé comme chauffeur de camion, je les ai côtoyés pendant des années, eux-mêmes me disaient qu’on était trop gentils avec eux », se justifie Yakouv. Drapeaux palestiniens et pancartes en arabe Au Left Bank, un centre culturel et politique de Tel-Aviv, lieu de rassemblement de la gauche radicale, l’ambiance est inhabituellement morne. « Après les massacres du 7 octobre, beaucoup ne croient plus en la paix. Les gens ne veulent plus entendre parler de la Palestine, même chez certains militants de gauche opposés à l’occupation », concède Tal, actif au sein de l’organisation Mesarvot, qui soutient ceux qui refusent de servir dans l’armée. Le jeune garçon de 17 ans est rejoint par d’autres camarades. « Avant la guerre, on sortait avec des drapeaux palestiniens, on brandissait des pancartes en arabe. Maintenant, on ne le fait plus, c’est trop risqué, reconnaît Ariel, un autre refuznik, les gens se font arrêter par la police et une femme s’est fait arracher sa pancarte par des gens en colère pour avoir simplement appelé à un cessez-le-feu. » La fronde massive de la population contre le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et son impopulaire réforme judiciaire avaient permis un timide retour de la cause palestinienne dans le débat public. « Ce n’était pas l’objet des manifestations, c’était donc à nous de les lier. Au début, il n’y avait pas plus de cinq personnes avec un drapeau palestinien mais dans les dernières semaines, juste avant la guerre, il y en avait plus d’une centaine. Maintenant il faut tout recommencer », constate amèrement Tal. Le soutien à la création d’un État palestinien s’est largement érodé depuis le début des années 2000. Après une décennie de dialogue débutée par la signature des accords d’Oslo en 1993, l’échec du sommet de Camp David en 2000 et la dégradation de la situation sécuritaire marquée par la seconde Intifada ont entamé la détermination des partisans d’un État palestinien. En 2023, seules 35 % des personnes sondées estimaient qu’Israël et un État palestinien pourraient coexister en paix. Pour l’extrême droite sioniste et religieuse, il n’y a qu’un seul État possible : un État juif qui annexerait l’ensemble des territoires palestiniens. La montée en puissance de cette mouvance, aujourd’hui largement représentée dans le gouvernement de Nétanyahou, s’est accompagnée d’un développement ininterrompu des colonies en Cisjordanie occupée depuis plus de dix ans, malgré les condamnations de la communauté internationale, avertissant du danger pour une reconnaissance d’un futur État palestinien. Une expansion qui a pour objectif final l’annexion totale de la « Judée-Samarie », selon le nom donné par les Israéliens radicaux à la Cisjordanie. « Les Arabes ont une vingtaine de pays qui peuvent les accueillir, nous n’avons qu’Israël, estime Yakouv, qu’est-ce qu’ils ont besoin d’un autre pays ici ? » En Israël, la droite et l’extrême droite sont accusées d’avoir volontairement soutenu le Hamas, depuis sa prise de contrôle de Gaza en 2007, afin d’affaiblir l’Autorité palestinienne. Une politique du « diviser pour mieux régner ». En 2015, le chef du Parti national religieux, Bezalel Smotrich, devenu depuis ministre des finances, déclarait à la télévision : « Le Hamas est pour nous un atout, et l’Autorité palestinienne un obstacle. » « En Palestine et en Israël, les extrêmes s’entendent pour qu’il n’y ait pas de solution à deux États », assène Dov Khenin, ancien député communiste à la Knesset de 2006 à 2019. « Oui, le Hamas est notre ennemi, car il est opposé à l’existence d’Israël et à la création d’un État palestinien indépendant, mais les gens ne comprennent pas que les bombardements de civils ne font que renforcer le Hamas à Gaza mais aussi en Cisjordanie », ajoute l’une des figures de la gauche israélienne. Chez les jeunes Palestiniens, la popularité croissante du Hamas vient menacer la légitimité d’une Autorité palestinienne jugée inefficace et corrompue. « C’est évidement très dur de parler de la fin de l’occupation, de la nécessité d’un État palestinien, alors que c’est la guerre et que nous nous battons pour notre sécurité ; mais il ne faut pas oublier que l’absence d’un État palestinien indépendant est l’une des causes du 7 octobre », confie Elie Avidor, un activiste membre de l’organisation Combatants for Peace, qui réunit anciens soldats israéliens et membres de la résistance armée palestiniens. « Pendant la guerre de Kippour, en 1973, qui aurait parié que nous puissions faire la paix avec l’Égypte ? personne », poursuit Elie. Un an après la guerre, les Nations unies adoptent la résolution 194 appelant à la création de deux États. « Donc, il y a toujours un espoir que quelque chose de positif renaisse du chaos, mais pour ça nous aurons besoin de l’intervention de la communauté internationale. Je crois que beaucoup d’Israéliens ne voudront jamais l’admettre mais tant que la Palestine n’est pas indépendante, Israel n’est pas indépendant », regrette ce vétéran de l’armée. Devant la base militaire de Tel HaShomer en banlieue de Tel-Aviv, Itamar, un avocat membre de la communauté juive ultra-orthodoxe haredim, est, lui, venu s’engager dans l’armée israélienne : « Le temps est à la guerre, à la destruction du Hamas jusqu’au dernier combattant. C’est encore trop tôt pour parler de paix et pour penser au futur politique. »
  13. https://www.mediapart.fr/journal/international/061123/en-cisjordanie-les-palestiniens-subissent-les-offensives-des-colons-israeliens Depuis le 7 octobre, les colons israéliens profitent du redéploiement des militaires pour terroriser des communautés palestiniennes isolées et accaparer leurs terres. De telles attaques ont déjà forcé plus de 870 Palestiniens à quitter leurs foyers. ZanutaZanuta, Susya (Cisjordanie occupée).– Une dizaine d’hommes s’activent pour désosser une modeste bâtisse au milieu d’un hameau déserté, sur les collines rocailleuses de l’extrémité sud de la Cisjordanie occupée. Mohammed al-Tel est né et a grandi avec ses six frères et sœurs dans cette petite maison, avec vue imprenable sur les vallons beiges alentour, quasiment vides. Dans une ultime humiliation, le Palestinien de 21 ans est aujourd’hui contraint de la détruire, de crainte que les colons israéliens ne s’y installent. La majorité des 250 habitant·es de son hameau, Zanuta, sont déjà parti·es ; seuls restent des hommes qui remballent, la mine défaite. Depuis le 7 octobre, tous les regards sont fixés sur l’attaque du Hamas en Israël, qui a tué 1 400 personnes, et la guerre à Gaza qui en a découlé et qui a déjà emporté plus de 9 700 vies palestiniennes. Les colons israéliens des alentours, armés, en ont profité pour intensifier leurs attaques contre Zanuta, menaçant de mort plusieurs habitants. « Les mots ne peuvent exprimer ce que je ressens. On ne sait même pas où aller, marmonne Mohammed al-Tel, le regard brouillé. Il y a quelques jours, j’ai surpris mon oncle de 60 ans, assis sur une pierre devant la vallée, en train de pleurer. Que dois-je faire ? Le père de mon grand-père vivait déjà ici. Cette guerre a renforcé les colons. On ne pensait pas que ça prendrait de telles proportions, sinon on s’y serait préparés. » Le hameau, petit ensemble de maisons en dur agrandies par des bouts de bâche et de tôle, est menacé depuis longtemps. Son école avait déjà été démolie à deux reprises. Les habitants n’ont pas le droit d’y construire de nouvelles structures : Zanuta est situé en zone C, un espace qui représente 60 % de la Cisjordanie, totalement sous contrôle administratif et sécuritaire israélien. À cette pression des autorités israéliennes s’ajoutait celle des colons israéliens déployés sur trois localités, tout autour du hameau palestinien, toutes illégales aux yeux du droit international. La plus récente, Meitarim, une ferme et quelques installations, a été bâtie sans autorisations en 2021 sur la colline juste en face. Les autorités israéliennes ont fermé les yeux. « On ne sortait plus le bétail, juste de quoi les faire un peu manger et boire. On vivait dans une cage », explique Mohammed al-Tel. Les habitants, qui vivent tous de l’agriculture et de l’élevage, ont commencé à s’endetter pour acheter du fourrage. Mais ils entendaient rester, coûte que coûte. Incursions, menaces et destructions Depuis le 7 octobre, les incursions violentes de colons israéliens sont devenues quasi quotidiennes ; les habitants rapportent avoir été frappés, des réservoirs d’eau et des panneaux solaires ont été détruits. Fin octobre, plusieurs colons sont entrés dans le hameau au soleil couchant, tous revêtus de l’uniforme de l’armée israélienne, et ont frappé la tête du père de Moaz al-Tel avec la crosse de leur fusil. « Ils ont ensuite braqué leur arme sur son visage et lui ont dit : “Si tu ne pars pas, on te tue” », raconte son fils de 21 ans, les traits tirés, qui prend une pause avec quelques voisins avant de partir charger une remorque. « Tous les colons ont des M16. Quand les jeunes tentent de se rassembler pour faire face, ils appellent l’armée à la rescousse », déplore Abdelhadi al-Tel, 26 ans. L’attaque d’une famille, le 27 octobre, sur laquelle les colons ont lancé une grenade assourdissante, a sonné l’alarme. Le lendemain, la communauté s’est réunie. « Je leur ai dit que le plus important était que nous résistions et restions sur nos terres, tous ensemble, car ils ne tueront pas cent personnes. L’un des habitants m’a alors demandé : “Tu endosseras la responsabilité si mon fils est tué ?”, explique Faiz al-Tel, 45 ans, qui dirige la communauté. Nous sommes dévastés. Les enfants sont en train d’être affectés psychologiquement. » Surtout, les habitants de Zanuta sont tout seuls. Faiz al-Tel fustige l’Autorité palestinienne de Ramallah, qui poursuit sa coopération sécuritaire avec Israël, et le manque de fermeté de la communauté internationale. L’armée israélienne n’a pas répondu aux questions de Mediapart. Les habitants palestiniens l’accusent de soutenir les colons, quand elle ne les assiste pas directement dans leurs attaques. Treize communautés rayées de la carte Depuis le 7 octobre, 154 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie (bilan du 6 novembre à la mi-journée), dont au moins sept par des colons. Ainsi, le 11 octobre, des civils israéliens ont mené une attaque contre le village de Qusra, vers Naplouse, lors de laquelle quatre Palestiniens ont été tués. Le 28 octobre, Bilal Saleh, un agriculteur de 40 ans, a été « assassiné alors qu’il entretenait ses oliviers », a dénoncé l’ONG israélienne anti-occupation B’Tselem. Le 30 octobre, la France a condamné « fermement les attaques de colons qui ont conduit à la mort de plusieurs civils palestiniens […] ainsi qu’au départ contraint de plusieurs communautés ». En moins d’un mois, selon les chiffres réunis par B’Tselem, 874 Palestiniens dont 320 mineurs ont été déplacés de force face à ces violences – 13 communautés, comme Zanuta, ont été complètement rayées de la carte. À titre de comparaison, durant les vingt et un mois précédents, le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), recensait quelque 1 105 personnes forcées à quitter leurs foyers face aux colons. L’année 2022, pourtant, avait été marquée par une flambée des attaques contre les Palestiniens. « Sous le couvert de la guerre, Israël manifeste ses aspirations à nettoyer la zone C de ses résidents palestiniens », twittait le 18 octobre l’ONG Yesh Din après le transfert de la population de la communauté de Wadi as-Seq, le 12 octobre. Ce jour-là, les Palestiniens ont eu une heure pour évacuer leur hameau, situé dans les environs de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Des colons et des soldats israéliens ont détenu trois d’entre eux ainsi que des activistes israéliens venus les soutenir. Les Palestiniens ont confié au journal israélien Haaretz avoir été violemment battus. L’un d’eux a subi une tentative de viol. Les agresseurs ont également uriné sur deux d’entre eux et écrasé leurs cigarettes sur leurs corps. Une photo qui a circulé sur les réseaux sociaux les montre en sous-vêtements, les yeux bandés et les mains attachées. L’armée israélienne a indiqué à Haaretz que le commandant de l’unité avait été renvoyé. Depuis le printemps 2022, l’armée israélienne mène une répression sanglante en Cisjordanie, après une série d’attentats en Israël. Plus de 345 Palestiniens ont été tués depuis le début de l’année dans ce territoire occupé depuis 1967. L’État israélien, à travers des démolitions et confiscations de terres au nom d’objectifs stratégiques, menace la présence palestinienne dans plusieurs zones de Cisjordanie, notamment dans le sud et la vallée du Jourdain. À la tête de l’administration en charge des territoires palestiniens occupés, le ministre suprémaciste juif Bezalel Smotrich avance activement son ambition d’annexer la Cisjordanie. Jusqu’alors, l’aide des ONG internationales qui, comme à Zanuta, financent quelques infrastructures, avait quelque peu permis d’endiguer le mouvement – ainsi que l’obstination des Palestiniens à rester sur leurs terres, malgré des conditions de vie difficiles. Les colons israéliens sont l’un des piliers de cette politique israélienne. Leur violence s’est intensifiée ces dernières années, encouragée par l’ère Trump puis l’arrivée d’un gouvernement d’extrême droite en Israël. « Les gens peuvent penser qu’il s’agit de quelques centaines de colons en colère. Mais en réalité, le système israélien leur accorde une impunité quasi totale, souligne Yehuda Shaul, l’un de ceux qui ont fondé l’ONG de vétérans israéliens Breaking the Silence. La stratégie la plus efficace pour les colons depuis 1967 pour accaparer des terres est l’établissement de fermes sauvages avec une famille ou quelques jeunes. » Via ces « avant-postes », comme la ferme de Meitarim en face de Zanuta, les colons s’implantent dans des zones reculées de Cisjordanie, protégées par l’armée, et renforcent leur présence autour des communautés bédouines isolées. Dror Etkes, spécialiste des colonies en Cisjordanie, estime que les colons avaient ainsi pris le contrôle d’environ 10 % de la zone C avant le 7 octobre. Depuis la guerre, ces civils israéliens sont encore davantage armés et surtout, ils sont désormais seuls face aux Palestiniens. Le plus gros des effectifs militaires israéliens a été massivement appelé à Gaza et à la frontière nord, si bien que les zones autour des colonies en Cisjordanie sont confiées à la surveillance des colons eux-mêmes, réservistes. « Pour eux, c’est l’occasion rêvée pour organiser des transferts forcés. Tous les yeux sont rivés sur Gaza et maintenant, l’armée, c’est eux », remarque Yehuda Shaul. « Aujourd’hui, nous ne pouvons distinguer les colons des soldats. Les mêmes colons qui étaient des criminels et dont les militaires parfois limitaient l’action sont devenus l’autorité », s’alarme Nasser Nawajah, un activiste palestinien et chercheur pour B’Tselem, qui reçoit dans sa maison de Susya, non loin de Zanuta. Depuis le 16 octobre, toutes les entrées du hameau sont bloquées par des monticules de pierres, déversées avec un bulldozer par un colon du voisinage. Des habitants ont été frappés et menacés pour qu’ils évacuent leurs maisons dans les vingt-quatre heures. Susya, environ 300 habitants dont les deux tiers sont des enfants avait déjà été transférée de force en 1986 après l’établissement de la colonie israélienne du même nom. Depuis 2001, les Palestiniens tentent de régulariser leur présence sur ce site, pour l’instant en vain. Quelques activistes israéliens sont venus apporter leur soutien, en espérant que leur présence servira de dissuasion. « J’ai toujours été optimiste mais aujourd’hui je suis désespéré, soupire Nasser Nawajah, dont le beau-frère a été blessé au ventre après qu’un colon lui a tiré dessus, dans une localité voisine. La situation actuelle ressemble beaucoup à la Nakba en 1948 [l’exode forcé de quelque 750 000 Palestiniens lors de la création d’Israël – ndlr]. La Nakba a été accomplie par des soldats et des milices paramilitaires, comme aujourd’hui. »
  14. Ils annoncent leurs lignes rouges : toujours utile quand des personnes hautes placées en face partent dans des délires ( arme nucléaire, déportation des palestiniens). Le message n'est pas qu'à destination d'Israël mais aussi de son plus proche allié
  15. C'est assez logique vu que les pays qui subiraient la déportation des populations seraient l'Égypte et la Jordanie. Je répondais à Vince
  16. Avec 23 sièges sur 120 élus à l'assemblée, il faudrait une révolution pour voir la gauche et le centre gauche revenir au pouvoir .........
  17. je croyais que le système arrow fonctionnait via des radars et pas via une caméra ......
  18. Elles vont continuer à s'étendre. Il suffit de voir la composition du gouvernement israélien et la faiblesse de la gauche israélienne pour le comprendre : actuellement c'est open bar pour les colons ...
  19. ça va dans le sens de la dissuasion : avoir des moyens sur place et le faire savoir si le but était d'avoir des moyens pour attaquer, il n'y aurait pas de communication effectuée et les bases US en Irak et en Syrie seraient évacuées en urgence
  20. à ce stade, il s'agit juste d'un compte X (ex-twitter) donc sans valeur officielle
  21. Pour les otages, le Hamas indique que 23 ont été tués et sont sous les décombres alors que 60 autres sont portés disparus : https://www.challenges.fr/top-news/la-branche-armee-du-hamas-dit-que-plus-de-60-otages-sont-portes-disparus_873005
  22. C'est la doctrine Dahiya : https://en.wikipedia.org/wiki/Dahiya_doctrine qui a été appliquée en 2006 sur un quartier de Beyrouth Le problème c'est que ça a échoué (et a conduit à la désastreuse offensive terrestre de fin juillet) et que la Hezbollah a maintenant les moyens de rendre les coups avec un vrai arsenal de missiles lourds à moyenne portée et précision décamétrique voire métrique : c'est une situation de double dissuasion où chacun peut faire très mal à l'adversaire pour une source israélienne de l'arsenal du Hezbollah : https://www.inss.org.il/social_media/precision-missiles-uavs-and-tens-of-thousands-of-fighters-hezbollahs-order-of-battle/ à titre perso, je trouve toutefois que leur estimation du nombre de roquettes et missiles à longue portée est délirante (c'est assez souvent le cas avec les sources israéliennes "ouvertes") car 30000 missiles, ça n'est pas possible matériellement mais le second chiffre (quelques centaines de fateh 110 avec GPS, c'est à dire une précision métrique ou décamétrique) est lui de l'ordre du possible
  23. Il faut ajouter à ça le calendrier électoral US qui ne permet pas à Biden d'enclencher un conflit à un an de l'élection (si il y avait des prisonniers ça serait catastrophique pour sa candidature) et la fracture du parti démocrate où les vieux sont favorables à Israél et les jeunes favorables aux palestiniens : pour lui ce conflit est gênant vis à vis de son électorat et de sa future campagne. On peut citer une preuve : les USA font tout pour diminuer le rôle de l'Iran dans l'attaque du 7 octobre en démentant toute implication directe
  24. Sur les combats du 7 octobre: https://www.washingtonpost.com/world/2023/10/27/hamas-attack-israel-october-7-hostages/ Sur l'impasse stratégique actuelle, différentes interview ou écrits de Guillaume Ancel : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50-du-week-end/l-invite-de-7h50-du-we-du-samedi-04-novembre-2023-8880439 https://nepassubir.fr/2023/11/04/la-non-strategie-disrael-en-matraquant-le-peuple-palestinien-met-en-danger-lequilibre-de-nos-societes/ (lire aussi la partie commentaire en bas de page)
  25. Ça fait longtemps que les palestiniens ont bien compris ça : ils ont accepté un état sur moins de la moitié du territoire qui leur avait été attribué en 1947 lors des accords d'Oslo avant de découvrir que ça ne suffisait même pas à la partie d'en face malgré les accords signés !!! Et c'était normalement la partie modérée israélienne !! Et Là tu as en face d'eux des gens qui ne veulent pas négocier quoi que ce soit donc je repose la question : tu fais quoi quand l'autre partie ne veut rien négocier ?
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