Discrétion du RBE-2

[tom]

un petit exemple vaut bien plus que de long discours

le rafale en jaune est suivit par un avion fantôme en rouge qui ce croyait discret

[g4lly]

Je trouve cette information plutôt inquiétante pour le F22.

Est-ce que cela sera pas le signe ( ou l'aveu ) que les F22 ont du mal à détecter certains avions discrets ( au hasard un avion français dont la première lettre est R qui a rencontré récemment le F22  ;) ) sans augmentation des émissions radar et donc baisse de la discrétion?

J'ai plutot l'impression que c'est la LPIcité de l'APG 77 qui est pas vraiment "low" ...

[TMor]

C'est pas ça.

Pour commencer LPI, comme nous l'aurait si bien dit DEFA, ça recouvre plusieurs techniques. Par exemple, le RBE-2 est si agile qu'il peut être émettre moins puissamment qu'un radar mécanique. Par ailleurs, son faisceau balaye de façon aléatoire, contrairement à une antenne mécanique qui suit un chemin. Le F-22 doit savoir faire tout ça, mais en plus, avec son antenne AESA, différents groupes de modules émettent à des fréquences différentes, et changeantes de façon que seul l'APG-77 connaît. La cible est bombardée par un bruit électromagnétique.

Pendant ce temps, les RWR eux reçoivent des ondes dans tous les sens, et sont programmés pour ne réagir qu'à des signaux offrant un semblant de cohérence due à un radar.

Par exemple, ils se rendent compte que le faisceau qui l'éclaire se déplace d'une façon particulière ("ai-je affaire à une antenne mécanique ?"). Il analyse également les longueurs d'ondes, essaie de capter des trains d'impulsions, et compare à ce qu'il connaît.

Un éclairage ponctuel et sans déplacement cohérent comme celui d'un RBE-2 doit bien arriver à bluffer certains vieux RWR. Et le "bruit" électromagnétique émis par l'APG-77 doit laisser pleins de systèmes même modernes très perplexes.

Sauf qu'évidemment, suivant comment marchent les RWR/ESM, il y a toujours un problème : un point de l'espace se fait l'origine de beaucoup d'énergie (toutes fréquences confondues dans le cas du F-22 par exemple). Et tant qu'il y a émission, tout n'est que question de temps avant que l'ennemi ne contourne le soucis.

Les tactiques de l'USAF avec les F-22 ne trahissent pas nécessairement une faiblesse du mode LPI de l'APG-77... C'est juste qu'il y a un avantage à faire durer autant que possible.

Après, il reste toujours que le F-15 a beaucoup de place dans son pif.

Enfin, comme d'habitude, je dis tout ça assez modestement, je ne suis pas dans le secret de la GE.