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Education militaire pour enfant


Invité barbaros pacha
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Invité barbaros pacha

Salut,

Aujourd'hui l'education militaire pour les enfants est vue comme quelque chose de Barbare, mais a une certaine époque, l'enfant etait né pour combattre et etre un futur soldat...bon je commence par l'education Spartiate afin d'étouffer les propagandes hollywoodiennes...

Voici le cycle d'un jeune Spartiate:

_ de 7 à 11 ans: ils vivent encore chez leurs parents avec des exercices journaliers (lire, ecrire, jeux de combat...)

_ de 11 à 15 ans : on va s'entrainer au maniment des armes et l'évolution en phalange, ils vivent ensemble en "caserne".

_ de 15 à 20 ans: on a un enseignement de + en + militaire et on apprend aux jeunes gens a encadrer les + jeunes (en groupe)

Cette éducation est obligatoire et on l'appel l'agôgè

La "pédérastrie" fait partie de la vie d'un jeune Spartiate...elle s'inscrit effectivement dans le cadre de l'éducation de l'enfant vers l'âge d'homme : le monde de l'enfance est aussi le monde des femmes et du gynécée (le monde de l'Autre); pour devenir un "homoios" (que je traduirais par "semblable", plutôt que par "égal"), le garçon est introduit dans le monde des hommes, le monde du citoyen adulte, par un homme qui se charge de son éducation affective et morale, en quelque sorte.

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Il est à noter que le système instauré par Lycurgue qui, pour bien en démontrer la nécessité fit raser les murailles de Sparte, correspond à un système social, économique et culturel bien particulier où seuls les hommes libres appartiennent à l'armée de la Cité proprement dite; qui plus est, il y a encore des distinctions entre les hommes libres puisque seuls ceux capables de payer leur équipement de hoplite peuvent prendre place dans la phalange. De plus, avant même la question de l'équipement, l'entraînement en caserne est payant et constitue déjà un premier filtre. C'est d'ailleurs la progression constante du coût de l'entraînement qui a réduit l'armée spartiate au fil du temps et empêché Sparte d'accéder à une vraie position d'"hegemon" sur la Grèce. De même, la tolérance de plus en plus grande aux commodités que s'octroyaient les fils de l'aristocratie en caserne (couvertures, bonne nourriture, vêtements confortables....) a progressivement érodé la solidarité des rangs et la méritocratie du commandement; on oublie de signaler que la victoire thébaine de Leuctres (où seul le bataillon sacré pouvait se comparer aux troupes spartiates en qualité) n'aurait sans doute pas été possible si le système spartiate avait encore été à son apogée. La discipline était encore parfaite, ainsi que la forme physique, mais le commandement issu du rang avait disparu.

Quelques sujets que je développerai plus tard:

Dans l'empire romain tardif, les difficultés croissantes du recrutement ont amené, entre autres mesures, une imposition de l'hérédité de l'obligation de service armé: les enfants de soldats étaient dès lors mis à l'entraînement le plus tôt possible. Pour les provinces les plus centrales, l'éloignement de la menace, la répugnance à plus de 20 ans de service.... ont amené des vagues de désertion et de mutilation volontaires, notamment l'auto-amputation du pouce (pollex troncatus, qui par contraction a donné poltron en français). L'automatisation du recrutement des peuples vivant dans les provinces frontières a impliqué, avec le déclin démographique en occident, l'accueil organisé de peuples migrants comme colons-soldats.

En Turquie, les janissaires étaient des enfants chrétiens enlevés à leur famille très tôt pour recevoir l'éducation qui faisait d'eux des troupes d'élite. Le système commença quand les Turcs, peuple cavalier d'origine, affermirent un empire désormais sédentaire: ils n'avaient pas d'infanterie et durent donc créer ce système où le recrutement d'enfants-esclaves islamisés et endoctrinés permettait de donner à une infanterie faite de levées massives et de basse qualité un coeur solide de troupes d'assaut. Les mamelouks d'Egypte ne furent pas autre chose.

Les tribus germaniques et gauloises (effet sur chevalerie) avaient une structure aristocratique où les hommes libres, et particulièrement la noblesse, s'entraînait quasiment uniquement à la guerre par mépris pour le travail, activité réservée aux femmes et aux esclaves. Bien sûr, les hommes libres moins riches (donc la majorité) étaient contraints au travail. Cette structure est plus caricaturale dans les zones de montagne, les zones marécageuses et les forêts, c'est-à-dire les zones peu propices à l'agriculture où les tribus gardaient une structure plus aristocratiques et féodale et des pratiques plus fréquentes de raids et pillages, ainsi que de mobilité-nomadisme du peuple dans son entier(ouest de la France hors Bretagne, Est et Nord, Normandie, Belgique, zone Rhénane, Forêt Noire, Helvétie, Bavière, Nord de l'Allemagne et Danemark). Partout où l'agriculture était possible, les tribus gauloises et germaniques devenaient sédentaires et l'aristocratie y était tempérée (même si incontournable) par des institutions. Le travail y était chose normale et la cavalerie n'était plus dominante (le Centre et le Sud de la Gaule fournirent aux Romains leur meilleure infanterie, mais les peuples plus guerriers et cavaliers au nord et à l'est de la Seine, de Belgique et de la zone rhénane leur amenèrent une cavalerie prodigieuse).

Cette culture des raids et de l'économie de guerre donnait une éducation entièrement tournée vers le combat, le pillage, le raid; bref, elle formait des guerriers (non des soldats) qui n'avaient pour ainsi dire aucune autre activité et devaient avant l'adolescence tuer leur premier homme au combat. Elle subsista plus longtemps dans les régions reculées de Scandinavie: les raids des vikings des IXème-XIème siècles sont le chant du cygne de cette culture. Les institutions comme le Holmgang y étaient le mode de règlement interne des conflits entre hommes libres et aristocrates.

Il est à noter qu'une autre éducation notable, celle des chevaliers, est une évolution direct de ce système qui s'est de plus en plus refermé sur l'aristocratie au point, à partir des XIIème-XIIIème siècles, de se confondre totalement avec elle. Les grandes migrations des Vème-VIème siècles les ont réintroduit dans l'Europe romanisée, particulièrement dans les Gaules où les Francs se sont vite implantés en s'acculturant et s'assimilant beaucoup plus qu'ailleurs, ce qui permit leur durabilité et leur succès. La tradition de l'éducation combattante des hommes libres s'y rétablit donc et dura à grande échelle jusqu'aux XIIème siècle où elle amorça son déclin. On trouve des règlements carolingiens précisant son importance pour la levée de l'Host (système alors à son apogée d'efficacité).

On notera aussi le scoutisme comme résurgence de la nécessité d'éducation militaire de la jeunesse. Si le combat proprement dit n'y est pas vraiment enseigné, tout le point du système tourne autour d'une vie typiquement militaire: vie en commun, discipline, cohésion du groupe, endurance, acivité physique intense, vie au grand air "à la dure"....

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Il est à noter que le système instauré par Lycurgue qui, pour bien en démontrer la nécessité fit raser les murailles de Sparte, correspond à un système social, économique et culturel bien particulier où seuls les hommes libres appartiennent à l'armée de la Cité proprement dite; qui plus est, il y a encore des distinctions entre les hommes libres puisque seuls ceux capables de payer leur équipement de hoplite peuvent prendre place dans la phalange. De plus, avant même la question de l'équipement, l'entraînement en caserne est payant et constitue déjà un premier filtre. C'est d'ailleurs la progression constante du coût de l'entraînement qui a réduit l'armée spartiate au fil du temps et empêché Sparte d'accéder à une vraie position d'"hegemon" sur la Grèce. De même, la tolérance de plus en plus grande aux commodités que s'octroyaient les fils de l'aristocratie en caserne (couvertures, bonne nourriture, vêtements confortables....) a progressivement érodé la solidarité des rangs et la méritocratie du commandement; on oublie de signaler que la victoire thébaine de Leuctres (où seul le bataillon sacré pouvait se comparer aux troupes spartiates en qualité) n'aurait sans doute pas été possible si le système spartiate avait encore été à son apogée. La discipline était encore parfaite, ainsi que la forme physique, mais le commandement issu du rang avait disparu.

Quelques sujets que je développerai plus tard:

Dans l'empire romain tardif, les difficultés croissantes du recrutement ont amené, entre autres mesures, une imposition de l'hérédité de l'obligation de service armé: les enfants de soldats étaient dès lors mis à l'entraînement le plus tôt possible. Pour les provinces les plus centrales, l'éloignement de la menace, la répugnance à plus de 20 ans de service.... ont amené des vagues de désertion et de mutilation volontaires, notamment l'auto-amputation du pouce (pollex troncatus, qui par contraction a donné poltron en français). L'automatisation du recrutement des peuples vivant dans les provinces frontières a impliqué, avec le déclin démographique en occident, l'accueil organisé de peuples migrants comme colons-soldats.

En Turquie, les janissaires étaient des enfants chrétiens enlevés à leur famille très tôt pour recevoir l'éducation qui faisait d'eux des troupes d'élite. Le système commença quand les Turcs, peuple cavalier d'origine, affermirent un empire désormais sédentaire: ils n'avaient pas d'infanterie et durent donc créer ce système où le recrutement d'enfants-esclaves islamisés et endoctrinés permettait de donner à une infanterie faite de levées massives et de basse qualité un coeur solide de troupes d'assaut. Les mamelouks d'Egypte ne furent pas autre chose.

Les tribus germaniques et gauloises (effet sur chevalerie) avaient une structure aristocratique où les hommes libres, et particulièrement la noblesse, s'entraînait quasiment uniquement à la guerre par mépris pour le travail, activité réservée aux femmes et aux esclaves. Bien sûr, les hommes libres moins riches (donc la majorité) étaient contraints au travail. Cette structure est plus caricaturale dans les zones de montagne, les zones marécageuses et les forêts, c'est-à-dire les zones peu propices à l'agriculture où les tribus gardaient une structure plus aristocratiques et féodale et des pratiques plus fréquentes de raids et pillages, ainsi que de mobilité-nomadisme du peuple dans son entier(ouest de la France hors Bretagne, Est et Nord, Normandie, Belgique, zone Rhénane, Forêt Noire, Helvétie, Bavière, Nord de l'Allemagne et Danemark). Partout où l'agriculture était possible, les tribus gauloises et germaniques devenaient sédentaires et l'aristocratie y était tempérée (même si incontournable) par des institutions. Le travail y était chose normale et la cavalerie n'était plus dominante (le Centre et le Sud de la Gaule fournirent aux Romains leur meilleure infanterie, mais les peuples plus guerriers et cavaliers au nord et à l'est de la Seine, de Belgique et de la zone rhénane leur amenèrent une cavalerie prodigieuse).

Cette culture des raids et de l'économie de guerre donnait une éducation entièrement tournée vers le combat, le pillage, le raid; bref, elle formait des guerriers (non des soldats) qui n'avaient pour ainsi dire aucune autre activité et devaient avant l'adolescence tuer leur premier homme au combat. Elle subsista plus longtemps dans les régions reculées de Scandinavie: les raids des vikings des IXème-XIème siècles sont le chant du cygne de cette culture. Les institutions comme le Holmgang y étaient le mode de règlement interne des conflits entre hommes libres et aristocrates.

Il est à noter qu'une autre éducation notable, celle des chevaliers, est une évolution direct de ce système qui s'est de plus en plus refermé sur l'aristocratie au point, à partir des XIIème-XIIIème siècles, de se confondre totalement avec elle. Les grandes migrations des Vème-VIème siècles les ont réintroduit dans l'Europe romanisée, particulièrement dans les Gaules où les Francs se sont vite implantés en s'acculturant et s'assimilant beaucoup plus qu'ailleurs, ce qui permit leur durabilité et leur succès. La tradition de l'éducation combattante des hommes libres s'y rétablit donc et dura à grande échelle jusqu'aux XIIème siècle où elle amorça son déclin. On trouve des règlements carolingiens précisant son importance pour la levée de l'Host (système alors à son apogée d'efficacité).

On notera aussi le scoutisme comme résurgence de la nécessité d'éducation militaire de la jeunesse. Si le combat proprement dit n'y est pas vraiment enseigné, tout le point du système tourne autour d'une vie typiquement militaire: vie en commun, discipline, cohésion du groupe, endurance, acivité physique intense, vie au grand air "à la dure"....

Tu situes ou les enfants de troupes dans ce descriptif ?

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Exact; c'étaient principalement des cavaliers. Mea culpa, j'aurais du mieux m'exprimer: je voulais dire qu'ils étaient fondés sur le même principe que les janissaires, à savoir des troupes d'esclaves formées dès l'enfance après l'arrachage au milieu familial. Comme les janissaires, ils ont évolué politiquement comme toute caste, au point de prendre eux-mêmes le pouvoir dans leur coin (les janissaires eurent une évolution analogue à celles la Garde Prétorienne ou des Sterets russes, régissant les intrigues de Palais jusqu'au moment où l'autorité finit par les éliminer).

Tiens, un oubli; un prof à Sciences Po me disait que l'armée turque professionnelle (pas la partie conscrite) aujourd'hui avait un système de recrutement interne amenant ses enfantsdans des écoles militaires dès la petite enfance; le système serait particulièrement notable chez les officiers et dans les armes "techniques" (armée de l'air et marine). Quelqu'un en a entendu parler?

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Invité barbaros pacha

Tiens, un oubli; un prof à Sciences Po me disait que l'armée turque professionnelle (pas la partie conscrite) aujourd'hui avait un système de recrutement interne amenant ses enfantsdans des écoles militaires dès la petite enfance; le système serait particulièrement notable chez les officiers et dans les armes "techniques" (armée de l'air et marine). Quelqu'un en a entendu parler?

Jamais entendu parlé, mais cela peut etre vrai...

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en terme de situation (plutot que d'education) l'UNICEF estime que plusieurs dizaine de milliers d'enfants servent comme enfants soldats dans des conflits oubliés essentiellement en Afrique mais aussi en Amérique du Sud ou  Asie du Sud Est. Les exemples les plus criant sont ceux notamment de la Sierra Leone. Les enfants gavés de drogues diverses, desensibilisés par leur hierarchie par des conduites de meurtres/viols servent soit de chair à canon (pour les garçons) soit de filles à soldat et quelquefois de combattantes (pour les filles)

http://www.fraternet.com/human/soldat.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfant_soldat

http://www.unicef.fr/mediastore/7/3057-4.pdf

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Sujet très intéressant.

Je suis issu du Prytanée national militaire, le plus ancien lycée militaire français, si vous voulez je vous ferez l'historique. Je souhaiterais faire une distinction entre ce qui semble être la teneur du sujet à savoir l'enrôlement d'enfants dans l'armée dès le plus jeune âge et le cas particulier des lycées militaires et écoles des enfants de troupes en France. Le rôle de ces 2 organismes est de fournir aux fils et, depuis 1983, filles de militaires (lycées pour ceux d'officiers jusqu'au lendemain de la WWII et écoles de troupes pour ss-off) un système d'instruction capable d'apporter un réel soutien aux parents qui à l'origine pouvaient être mutés dans de lointaines colonies. Si il est vrai que les 99% des élèves sortaient pour devenir militaires, il est stipulé dans les décrêts et édits de création de ces établissements que leur rôle n'est pas de former des militaires.

Je suis favorable à une éducation militaire mais bon dans quel but. Si c'est pour en faire des enfants soldats, je dirais heureusement que nous n'en avons pas besoin. Pour ce qui est de l'idée de recadrer de façon plus militaire l'encadrement de la jeunesse, oui et non, je sais c'est vachement intelligent. A la rigueur sur la base du volontariat. Pour le reste, je dirais que si certains méritent des baffes par leur comportement, la grande majorité reste calme et ne fait que suivre le mouvement. J'ai eu la chance, si on peut dire, de suivre les évènements des grèves du CPE et de la LRU à Rennes 2, bastion des khmérs rouges français, les meneurs sont des idiots et si les mouvements tiennent c'est surtout que beaucoup d'étudiants ont vu la possibilité de prolonger leurs vacances. Il suffit de voir le calendrier des évènements.

Oh que je suis mauvaise langue, je vous prie de bien vouloir m'excuser.

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