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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Les méthodes ont changé. Le pouvoir soviétique n'avait pas osé pousser en Afgha les curseurs au niveau desquels on les observe aujourd'hui: endoctrinement des plus jeunes, déportations des plus vieux, remigrations de russes ethniques et loyaux en Ukraine. Même méthode que la chine, toute contestation finit étouffée. Parce qu'après l'Ukraine (il y a des millions de gens qui n'émigreront pas, pour d'autres raisons que l'adhésion à la Russie), la Biélorussie est, avec la Moldavie (si la Russie fait jonction), prochaine sur la carte et probablement avant que la Russie s'en prenne à des états européens. Le processus de phagocytage a déjà bien commencé. Une masse critique vivant sous 1984, c'est un redoutable outil de guerre. J'ai déjà entendu le diagnostic inverse, puis une ressuscitation et puis... un jour le baiser de la mort Américain ? Désolé mais on ne peut pas l'exclure, c'est dans les discours à la fois de Trump et des chancelleries européennes. La confiance n'est plus là. Je ne crois pas au vide et au néant hors OTAN, mais je ne crois pas non plus que sa configuration actuelle puisse survivre aux poussées conjuguées du Trumpisme (qui survivra peut être à son créateur) et d'une Russie victorieuse en Ukraine. Gouverner, c'est prévoir ce genre de choses. Business, gaz, isolationnisme, encerclement de la Chine. Son programme de toujours. Poutine sacrifie ses concitoyens pour son pouvoir et sa tête. Partant de là, oui je crois qu'il s'en fout un peu des pertes. Sa propagande et ses services sont très efficaces dans le contrôle des masses, ça aide à calmer la contestation. Comment expliquer sinon les assauts meurtriers de Bakhmout, Vuhledar ou Avdiivka ? Pour la conquête éminemment stratégique de ces territoires ? Sérieusement !
  2. La seule supposition, c'est le retrait des USA. Dès lors que cette hypothèse est posée, sans mobilisation industrielle supérieure de l'union européenne, l'Ukraine perd. Pour les pistes du sursaut industriel, aucune affirmation mais des propositions réalistes et pragmatiques. La confiscation des avoir russes ou bien la défaite, contexte dans lequel l'union européenne n'aura plus beaucoup de sens.
  3. Et c'est important de le reconnaître. L'article 5 garantie seulement qu'une réunion soit tenue, pas la teneur de ses conclusions. Si l'on admet la validité de la proposition précédente, moi aussi je peux être très realpolitik et sans aucune émotion. Le moment de défaire la Russie doit arriver en Ukraine, avec le sang Ukrainien, sur le sol Ukrainien, et seulement des armes européennes financés par 300 milliards d'argent russe et pas un seul écu européen: on défend nos intérêts avec le plus parfait cynisme, Mearsheimer commence à frissonner. Dans ces conditions, oui une défaite russe est tout à fait possible et c'est réaliste d'y croire. C'est justement dans "l'après défaite", si le conflit se déporte ailleurs, qu'il sera beaucoup plus compliqué de s'engager car il faudra envoyer des soldats européens, subir des pertes, le tempo et la méthode choisis par la russie, lesquelles lui seront forcément favorables. Realpolitik ? Je peux aussi donner une version que Mearsheimer ne donnera jamais: c'est maintenant que la défaite doit être préparée, à fond, tant que l'Ukraine fournit les soldats et avec ce que l'Europe sait faire de plus puissant: mobilisation de crédits, dérogations budgétaires, plans industriels sérieux payés par les actifs russes, aucune restriction sur aucune livraison d'armements conventionnels, et pourquoi pas des mercenaires pilotes (nous en avions été victime en Cote d'Ivoire). Je ne compte plus les mercenaires dans l'armée de terre russe, alors si les nôtres sont des pilotes, quelle différence à part qu'un seul en vaudra 100 au sol ? A ce stade, on n'a même pas besoin d'engager les armées professionnelles, et on peut maintenir les populations européennes hors du débat, sans leur demander leur avis, et en disant que ça ne leur coutera rien ou pas grand chose. C'est froid, c'est réaliste et pragmatique, c'est realpolitik. Mearsheimer craque, jouit et signe des deux mains. Après, ça sera plus compliqué ou trop tard. Les Russes retourneront une fraction non négligeable de la population Ukrainienne contre nous, comme ils ont fait avec DPR/LPR contre leurs anciens concitoyens, et les pertes de cette guerre seront ainsi compensées par nos alliés d'hier. La Biélorussie comblera les effectifs après une annexion en bonne et due forme, qui viendra entériner ce qui se passe déjà aujourd'hui et la mise sous tutelle de ce pays. La masse critique de la Novo Rossya sera devenue trop importante, des dissensions au sein de l'OTAN apparaitront très vite, Trump se laissera acheter par la Russie, qui se repaiera sur les restes européens qu'elle aura conquis. Les pertes, on s'en fout toujours autant, le réservoir est important et les annexions / déportations compenseront les pertes. La société est purgée de ses éléments séditieux, violents et criminels, les Russes approuvent. Je ne suis pas un alarmiste, je ne suis pas un va-t-en guerre, je suis froid et réaliste. C'est donc maintenant que ça doit se passer, à l'échelle supérieure.
  4. Des Peugeots pour livrer les TB-2 et des Audi Q7 pour les SCALP: y'a pas à dire, les Ukrainiens savent s'y prendre pour montrer qu'ils veulent entrer dans l'UE
  5. Donc en résumé, c'est bien ce qu'on dit depuis le début sur la fragilité de l'article 5 pour les plus petits membres à la frontière de la Russie: l'OTAN n'offre pas une protection politique infaillible, c'est à dire la prise d'un engagement ferme de défense pour défendre Riga ou Tallin. Certaines capitales pourraient bien être "vendues" avant même le début d'une confrontation. Je préfère qu'on soit bien d'accord sur la question car l'OTAN et l'article 5 sont souvent agités comme des joker imparables, pour mieux abandonner toute réflexion critique vis à vis du comportement de la Russie.
  6. Le message est toujours aussi clair et constant. L'Ukraine et ses 40 millions de citoyens n'existent pas sous cette identité là. C'est d'une ironie à peine croyable quand vous vous souvenez que Poutine a souvent affirmé que l'un des drames de la chute de l'URSS, c'est que 20 millions de citoyens soviétiques se sont retrouvés sans nationalité du jour au lendemain.
  7. Le timing est pas terrible et la confusion est inévitable entre le coût valorisé des aides à l'Ukraine et les réductions de dépenses. Par contre, je trouve que le gouv fait attention à ne pas lier les sujets. Dans l'interview de Le Maire au Monde, rien n'est dit sur l'Ukraine, sauf en vague toile de fond.
  8. Le timing est pas terrible et la confusion est inévitable entre le coût valorisé des aides à l'Ukraine et les réductions de dépenses. Par contre, je trouve que le gouv fait attention à ne pas lier les sujets. Dans l'interview de Le Maire au Monde, rien n'est dit sur l'Ukraine, sauf en vague toile de fond.
  9. L'argument a souvent été lu ici et m'a toujours surpris, qu'il serait nécessaire d'être juridiquement engagé pour porter assistance à un pays. Je ne tiens pas la puissance juridique de l'article 5 de l'OTAN en haute estime et à l'opposé, il n'a fallu qu'une déclaration rédigée à la va vite par l'Elysée et officiellement assumée par le Mali pour qu'on fasse Serval à l'époque, mais peu importe. Nous voilà désormais formellement engagés vis-à-vis de la Moldavie. Et qui, un peu plus que les 35 pays Baltes encore, est particulièrement dans le viseur de Moscou.
  10. Difficile de dire ce qui relève de notre analyse de ce qui est une posture, mais le changement de ton est très notable depuis quelques jours
  11. Raisonnement on ne peut plus faux, que j'ai déjà exposé il y a quelques pages. SCORPION vient remplacer les VAB et 10-RCR donnés à l'Ukraine, qui sont valorisés à leur cout de remplacement (donc sur base SCORPION). Oui sauf que SCORPION est connu, budgété, commandé et payé depuis bien avant le début de la guerre en Ukraine. Donc c'est magistralement fallacieux que de dire "on a valorisé au coût de remplacement, parce que ça va nous couter x millions de remplacer les VAB donnés à l'Ukraine". C'est à la fois vrai que ça va nous couter x millions (cout du programme SCORPION) et faux de dire que c'est à cause de l'Ukraine, car on aurait payé cette somme de toute manière, guerre ou pas.
  12. Uniquement la défense des intérêts des travailleurs américains !
  13. Pour le coup, je crois que le camarade Mudret est touché coulé par cette idée de grille de protection de coque. L'image m'a fait beaucoup rire, mais je ne suis pas certain que ce soit efficace, ni en terme de propulsion, traînée, acoustique, ou endurance mécanique. Durcir la coque me semble être une meilleure parade: les madura embarquent une FAB, et s'approche lentement. L'ogive n'est pas pénétrante et il faut beaucoup de tirs pour percer la coque de petites unités comme le classe Bykov ou les Ropucha. L'idée c'est de survivre pour s'échapper. Par comparaison, il n'a fallu que deux neptunes pour traiter le Moskva.
  14. Non, non, non et non pour tous ces éléments. En revanche, on enterre la ressource la plus précieuse des Etats-Unis: sa volonté politique à l'égard de la sécurité de l'UE. Le reste, sans volonté politique, non seulement on s'en fout mais en plus, ça joue directement contre nos intérêts (pour le renseignement et l'influence). Tu veux dire, comme dans une situation de "mort cérébrale" ? Ca me rappelle quelque chose, mais je ne sais plus quoi Une déclaration d'un président européen peut être... C'est une excellente question que l'Europe vous retourne, très cher ami ("cher" stands for both dear and expensive in french) Pour la facture, vous avez déjà notre adresse, et depuis longtemps.
  15. Je crois qu'il y a une profonde méconnaissance de la logique juridique des accords internationaux, en particulier en matière de défense. On calque notre représentation des engagements juridiques au même titre que le code pénal à domicile, qui fait l'objet d'une application difficilement discutable face à la police ou la justice. Mais en matière de relations internationales, le juridique encadre, prévoit, permet de dérisquer certaines décisions et d'en signaler d'autres à l'adversaire. Mais très rares sont les accords qui punissent ou condamnent à l'avance, tout simplement parce que faire condamner un état pour non-respect d'un engagement, c'est toujours une décision compliquée à mettre en œuvre et éminemment politique. On arrive déjà pas à se condamner en Europe pour non respect des critères de Maastricht, mais on se figure pourtant que le premier état à refuser l'envoi de l'armée dans le cadre de l'article 5 va se prendre une rouste pénale, on ne sait comment par on ne sait pas qui. Donc on va relire ensemble l'article 5 à la source https://www.nato.int/cps/en/natohq/topics_110496.htm?selectedLocale=fr#:~:text=L'article 5 stipule que,en aide au pays attaqué. Article 5 « Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord." Une action que les parties "jugeront" nécessaire: l'article 5 est une décision politique sujette à interprétation, avec une force légale proche du néant. La seule obligation en réalité que l'article 5 consacre, c'est celle de se réunir pour se concerter. Redoutable. Donc je vais reformuler pour bien me faire comprendre. Si demain Riga est attaqué, Trump dans le cadre de l'OTAN pourra très bien juger nécessaire d'émettre une condamnation vraiment furieuse et d'envoyer de l'aide humanitaire par paquet de 10. Vous vous souvenez du coup du taxi proposé pour VZ au début du conflit ? L'emploi de la force est prévue par l'article 5 comme une possibilité seulement ("y compris") Qui ira poursuivre les Etats-Unis pour refus d'employer la force armée ? Devant quelle juridiction ? Pour demander quelles réparations ? Itérer de la même façon sur tous les pays membres qui se dégonfleront et ne voudront pas activer l'emploi de la force dans le cadre de l'article 5. Tous les juristes vous diront qu'une obligation légale qui n'est pas associée à une peine d'inexécution ne vaut rien en pratique. VZ connait bien la réponse en effet, et pour cause, il a déjà adressé cette demande aux Etats-Unis au début de la guerre, pour instaurer une zone d'exclusion aérienne. La suite on la connait. https://www.france24.com/fr/europe/20220317-la-bataille-du-ciel-ukrainien-ne-passe-pas-forcément-par-une-no-fly-zone "Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé, mercredi, aux États-Unis d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. Ce n’est pas la première fois qu’il appelle ainsi l’Occident à entraver la guerre menée par la Russie en ciblant l’aviation. Mais Washington a toujours refusé." Si je te suis bien, le cours du marché noir des banques russes sur l'euro ne diffère que de 5% du cours officiel ? Sachant qu'il est très difficile, voir impossible d'obtenir du rouble, j'aurais pensé qu'un cours aussi artificiellement maintenu aurait été beaucoup plus dévalué que 5%. Tu as une idée du cours du marché de rue / noir ? C'est lui en général qui dit la vérité vraie. Les banques prennent difficilement ce genre de risque. 5%, ça peut être le prix de la corruption. C'est exactement mon ressenti, et je pense que les Européens ont acté l'accession de Trump au pouvoir. Il peut encore se passer beaucoup de choses, mais on ne pourra pas dire cette fois-ci (contrairement au premier mandat) qu'on a pas été prévenu. Il s'est passé Trump et le congrès Américain qui devance les desiderata de Trump par calcul politique, alors même que ce dernier n'est pas encore arrivé au pouvoir. La récente décision de la cours Suprême, associée à sa victoire aux primaires des républicains, ont acté un peu plus qu'il sera probablement (ou alors avec un risque significatif de l'emporter) le prochain POTUS. Et je crois que l'Europe s'apprêtera bientôt à découvrir la richesse réelle des Etats-Unis: être capable d'abandonner tout retour sur investissement de 80 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, pour conclure avec Poutine. Qui sera surement très heureux à l'idée d'indemniser les Etats-Unis en retour, sous une forme ou sous une autre. Un maigre espoir pour l'UE (que je ne souhaite pas personnellement, mais que beaucoup d'euro atlantistes doivent secrètement espérer): s'en remettre à l'état profond américain, pour convaincre, contourner ou amortir le choc des politiques que Trump voudra mener. Et encore, rien ne sera gratuit.
  16. Nostalgies staliniennes en Russie, à mesure que les élections approchent.
  17. Je parlais des touristes égarés.... à Paris. Un trait d'humour, mais un bide total visiblement
  18. Faut bien avouer qu'un discours de Poutine sur la grandeur de la Russie, les néo-nazis de Kiev, l'inexistence de la culture Ukrainienne et l'usucapion, ça aurait de la gueule. Remarque, il est bien remonté jusqu'à 800 si j'ai bien compris, dans sa dernière interview avec Tucker, alors invoquer l'usucapion après une transcription expresse de ce concept français de génie en droit Russe.... Mais pourquoi pas !
  19. Evidemment que non, c'est typiquement français comme discussion. Sur le dernier point, il semble effectivement avoir reculé. Mais la critique d'ensemble sur l'effort français en matière de livraison est entendable. Et que l'on s'accorde bien sur la nature du problème: nous n'avons pas autant de stock disponible que l'Allemagne, du fait de la dissuasion nucléaire (qui mange une partie significative du budget de l'armée) et des engagements en OPEX ou dans les DOM-TOM. Dans l'immédiat, dire que l'on n'a pas grand chose à livrer, comparativement à d'autres pays, c'est relativement vrai, une fois qu'on a enlevé ce qu'on pouvait facilement donner, donc des VAB et des AMX10-RCR (deux catégories d'APC/IFV ou l'on avait un peu de marge et qui ont été livrés dans des quantités honorables). La faible performance à mon avis réside dans l'absence de mobilisation industrielle sérieuse depuis 2 ans. Nos chaînes industrielles sont moins puissantes qu'en Allemagne, mais plus complètes, plus souveraines et pilotées de façon centralisée par la DGA, un gage d'efficience....quand la volonté et l'agence politique suivent. Et c'est ce pilotage qui n'a pas été à la hauteur.
  20. Les Indiens nous refont le coup des touristes égarés en Ukraine. On devrait d'ailleurs s'en méfier beaucoup plus d'une manière générale, il y en a partout à Paris aussi. Bon cette fois-ci, ils ont l'air plus convainquant qu'il y a 10 ans.
  21. Les américains cherchent à apaiser Poutine, à n'en pas douter. Du coup depuis le temps que j'en brulais d'envie... Burger-eating surrender monkey !
  22. L'urgence de la situation peut être ? Pendant que tout le monde se complait à débattre de la sémantique, à peser et soupeser les bons mots, la machine de guerre russe continue son "œuvre" alors même qu'il est publiquement admis par bon nombre de ces mêmes chancelleries européennes que l'on ne peut pas exclure qu'un pays européen soit le prochain sur la liste. Et on mégotte sur l'emploi de l'adjectif "lâche" ? Oui c'est un renversement de valeurs, et pas n'importe lesquelles: des valeurs européennes d'humanisme, de protection des faibles aux forts, droits de l'Homme etc... Quand et surtout comment est-ce que l'on a perdu cette boussole ?
  23. C'est surprenant, tu es d'habitude beaucoup plus pondéré dans tes analyses, au point qu'on s'y perd parfois en confusion. Ce point ne m'a pas choqué. Déjà "lâche", ce n'est pas vraiment une insulte. Ce n'est pas mélioratif c'est certain, mais ce n'est pas sur le même plan que "tu n'es qu'une pauvre merde qui pue" de l'inénarrable Solovyov. Ensuite, ça caractérise en RI un comportement qui a une réelle existence au cours de l'Histoire. Que l'adjectif fasse tiquer, renvoie à une époque trop bien connue en Europe, c'est typique du comportement provocateur du PR. Mais qu'on soit d'accord ou pas, il est dans son rôle, avec les outils et les discours adaptés. Ce n'est pas hors de propos, pas quand on a déjà connu situation similaire. C'était plus un appel à l'aide et au sursaut, qu'une insulte collective. Tu affirmes enfin que les partenaires veulent éviter de projet leur pays dans la guerre, mais il n'est pas forcément question de çà dans son discours. Il balaie plus large, et ça peut être simplement un appel à produire ou financer plus. Il ne plaide pas pour l'envoi de troupes au sol, c'est factuellement faux. Dernière chose, rien ne dit que les partenaires Européens n'agissent pas ou pas assez, par peur de l'engrenage. Le renoncement, la crainte des opinions populaires, la corruption, ou les calculs politiques avec Moscou peuvent également et surtout entrer en ligne de compte. Je l'ai suffisamment soupçonner (et toujours encore, à divers niveaux) à notre propre encontre, pour ne pas exonérer les partenaires européens du même constat. Plus embêtant et je te rejoins à 200%, l'inadéquation entre les discours et les actions. Ca c'est très très problématique.
  24. Le ton se durcit c'est certain, mais on partait de tellement loin. Et en partie du fait de la France et de notre lenteur à prendre conscience du changement d'époque, de la résolution de Poutine qui a en fait toujours été, mais sur laquelle nos décideurs furent aveuglés. Maintenant, on durcit une position qui était très douce à douce. Et il opère simplement un rappel à l'histoire. "Péter un cable " ? "Plonger la tête" ? C'est une inversion complète des valeurs, dans un monde où déclencher une guerre à 200k morts / 500k estropiés, c'est entendable / compréhensible / ils l'ont bien cherché, alors qu'appeler à résister et ne pas renoncer est devenu suspicieux (sauf quand il faut résister aux US). L'inversion même de ce qui a fait notre propre Histoire, à 80 ans de distance. Fascinant. Il y a des spécialistes en subversion qui ont quand même bien bossé.
  25. 1,9 milliards par an depuis 2 ans, soit 0,063% du PIB. Et l'impact sur notre endettement présent est encore inférieur à ça car il y a un mix de: - vieux matériels, (VAB, P4) déjà payés depuis lurette, mais qu'on a valorisé pour le principe et pour la com'. Impact financier sur le déficit : 0%. - matériels en service et d'occasion, qu'on a soit recomplété spécifiquement suite au don (caesar prélevés sur parc) soit un programme est déjà en cours, déjà décidé avant guerre, et ça coûte donc pas 1 euro de plus de les donner (10-RCR, les 3 postes Milan). Impact sur le déficit : proche de 0, les programmes en cours ayant été décidés avant guerre. - matériels et consommables qu'on réapprovisionne en direct (munitions, 30k obus, bombes). Impact sur le déficit : immédiat et lié à la guerre. Chacun aura son avis sur la question, mais on s'est tellement targué (et on continue) d'avoir une industrie militaire souveraine, qu'on peine pourtant à en percevoir les avantages stratégiques aujourd'hui, alors qu'on fait de la convergence des luttes un axe constant de notre diplomatie avec l'Ukraine depuis disons 1 an, de façon sérieuse.
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