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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Eh bien non, ce n'est toujours pas le bon ordre de grandeur, même si on s'en rapproche. Car ramener une aide valorisée à un flux monétaire qui est lui décaissé sonnant et trébuchant sur une année, ça revient à confondre patrimoine et revenu. Ce qui peut amener à des conclusions cocasses du type "j'ai donné une de mes quatre maison à ce pauvre malheureux. Ce don valorisée représente 350% de mon budget/revenu annuel, et chose incroyable, je suis encore riche de mes 3 autres maisons, et ni mon revenu ni ma dette n'a changé...". La valorisation de l'aide apportée est nécessaire pour des besoins politiques (comparaison avec les alliés, mesure de l'effort et de la bonne volonté de la France) mais n'a pas beaucoup de sens financièrement parlant. Donner notre vieille quincaillerie et lui mettre un prix, quelqu'en soit la méthode, n'aggrave ni le déficit ni la dette. Au sein de ce montant de 3 milliards, il faudrait donc être capable de détourer ce qui a été réellement décaissé en sus depuis 2022 pour l'Ukraine (à voir surtout du coté des munitions), pour commencer à apprécier un peu mieux l'impact sur le budget de la nation et sur son financement. Le poids du VAB valorisé en € alors qu'on a terminé de le payer en francs il y a 30 ans, le tout ramené au budget euros décaissé en 2023, c'est un exercice pas complètement inutile, mais très imparfait et un contresens budgétaire. Je ne sais pas trop à quoi joue Lecornu, mais ses injonctions publiques (alors qu'on défend en retour à VC et autres d'en faire autant mais passons) sur des dossiers industriels où la France n'a pas brillé par excès de zèle (Défense sol-air, munitions intelligentes ou connes...), c'est un peu surprenant et inquiétant. Soit MBDA et Nexter jouent effectivement aux cons, mais sont-ils à ce point idiots pour se fâcher avec l'unique client français et accessoirement, celui qui a la main sur la CIEEMG ? (tiens d'ailleurs, en voilà une idée qu'elle est bonne pour régler çà en coulisse entre gens bien élevés plutôt que d'étaler çà sur la place publique). J'en doute un peu quand même. J'ai souvent pointé le manque criant de volontarisme du pouvoir politique ayant conduit à la perte irresponsable de deux années de préparation industrielle. Ces gesticulations politiques inversement proportionnelles à la léthargie récente sont donc pour le moins surprenantes. Dopplegänger, exposé depuis quelques mois déjà par les principaux services de renseignements des pays de l'UE. Et on passera sous silence les nombreuses expropriations d'actifs occidentaux et ceux qui, contraints par l'attitude des autorités Russes, ont préféré abandonné leurs marchés. En logique Poutinienne, on tiendrait au bas mot une quinzaine de casus belli pour des opérations spéciales. J'ai toujours du mal à comprendre à coté de çà pourquoi on a autant de pudeur à confisquer pour de bon les avoirs de la banque centrale Russe. J'admire comment vos meilleurs spécialistes sont respectés dans leur parole et considérés à ce point dans le débat, que le politique s'en trouve raisonnablement influencé. C'est très rare par les temps qui courent. Il s'agit avant tout des effectifs à peu près normaux pour la conscription à peu près normalement prévue:
  2. Comme le dit Castor, je ne suis pas sûr qu'il faille imputer ces ratés à BLM. En revanche, que ce soit à la DGA ou à l'échelon politique, je suis sidéré par le manque de confiance dans notre tissu industriel, pour faire fructifier à long terme à l'export, les investissements subventionnés d'aujourd'hui. Il y a dans les discours un syndrome "filière petit calibre" qui consiste à ne pas croire que nos industriels pourraient être compétitifs ou aller chercher des marchés à l'export. Et tout semble analysé comme si demain, après un enflement des industriels de l'armement lié à la guerre en Ukraine, il faudra immanquablement gérer les plans sociaux du dégonflement de la "bulle" (que l'on me pardonne l'emploi de ce terme). Et pendant ce temps là de petits industriels comme nobelsport sont leaders mondiaux sur la munition de chasse, sans aide de la dga. C'est désespérant et à l'image de la façon dont Verney caron a été publiquement tancé par la DGA. Ça en dit long sur le peu de considération donnée aux PME. On aimerait qu'il en soit de même pour Thales dont la cherté de ses facturations est de notoriété.
  3. Beaucoup de développements et de spéculations sur les capacités de déploiement de l'armée dans un scénario piéton imprudent. C'est un peu mettre la charrue avant les bœufs, je reste assez circonspect tant il y a encore énormément à faire sur les aspects industriels avant d'aller pousser nos soldats. En Attendant d'avoir une confirmation à domicile, Nexter aurait touché une subvention de l'UE pour augmenter quasiment d'un facteur 10 sa production d'obus. 2 ans plus tard, et après un tour par l'UE, tout ça pour 41 millions d'euros... Je reste surpris que le PR ait engagé une approche de l'ambiguïté stratégique tout en restant calé en première vitesse sur les thématiques de production. Les risques financiers à prendre sont ridicules par rapport aux quantités supplémentaires que l'on pourrait fournir
  4. C'est une bonne objection, qui peut toutefois s'expliquer par les audiences différentes auxquelles sont adressées les discours. Le PR est depuis quelques jours dans un exercice de pédagogie et de désignation de la menace à nos concitoyens, au sujet d'une guerre dont les conséquences à date ont été largement tenues à bonne distance de nos impôts, routine et confort quotidien. Pour beaucoup de français (et pas que), et on ne leur en voudra pas, la compréhension de la russie se limite à "immense pays de bourrins agressifs, imbattable militairement et surarmé". En rappelant quelques ordres de grandeur (je déplore intellectuellement le choix de la comparaison de PIB, mais je le comprends politiquement) que tout le monde comprendra aisément, le PR rappelle qu'il n'est pas devenu cinglé en une nuit, car l'adversaire désigné pratique souvent la gonflette et l'image qui lui est régulièrement associée est peut être survalorisée.
  5. En résumé, qu'en est-il ressorti de cette réunion du triangle de Weimar ? Je n'ai pas suivi et j'ai coupé ce Week-end, une âme charitable pour une synthèse ?
  6. Je ne suis pas spécialiste de la question, mais pour faire une analogie, la colonne de distillerie serait à la raffinerie ce que le cœur est au corps humain. L'équipement n'est pas réputé pour être robuste de conception, c'est en hauteur, il y a plusieurs chambres de condensation pour les différents distillats du pétrole, certains étant très volatils. Une étincelle et tout s'enflamme, la construction en hauteur facilitant la combustion en cas d'accident ou de destruction.
  7. Si la colonne de distillerie est touchée, on le voyait très bien sur une autre vidéo il y a quelques jours, c'est pas le petit équipement simple à remplacer.
  8. L'action d'hier du Bradley de nuit sur un BTR, vue de l'intérieur. C'est quand même dingue qu'on ait toutes ces images aussi rapidement. Qu'est-ce qu'on devait se faire chier sur les forums au 20e siècle
  9. Il est bien là le problème, dans l'instrumentalisation de l'Histoire pour faire bouger un contexte politique présent qui déplait. J'imagine que tu voudrais t'en référer à une forme d'Histoire "objective", disons plutôt scientifique, pour justifier que le coeur historique de la France n'est pas à Berlin. Et sur le fond, nous sommes d'accord pour dire qu'il n'y en a pas. Maintenant, mets toi à la place d'un dirigeant Allemand quelque peu énervé. Qu'est-ce qui l'empêcherait d'affirmer que la France est une création artificielle ? Que l'Allemagne a vaincu l'Empire puis la 3e république ? Que la dette Française est devenue celle de l'Allemagne, ce qui nécessiterait pour cette dernière d'avoir le contrôle des actifs en retour ? Avec les "bons" professeurs, je peux imaginer plein de choses si j'ai carte blanche. Quand c'est un dirigeant politique qui parle, accessoirement dans un pays ou il n'y a plus aucune liberté de pensée tolérée, c'est la foire au grand n'importe quoi. Et quand Poutine parle d'Histoire, c'est lui qui décrète quelle Histoire, quelle époque, quels dirigeants (ça se résume à Catherine II et Pierre le Grand), quelles conclusions en tirer. Tiens par exemple, va poser la question à des Ukrainiens, ils t'expliqueront que la Moscovie n'était à l'époque qu'une émanation mineure de la Rus de Kiev, entité politique qui a régné durant 4 siècles entre le IXe et le XIIIe. C'est le problème lorsque le politique s'empare de l'Histoire, c'est qu'on lui fait dire ce qu'on veut et qu'on fait avancer des objectifs politiques peu avouables, sous couvert d'une Histoire objective.
  10. Evidemment qu'il est possible de ne pas être d'accord avec ça. Mais l'histoire factuelle, c'est que la France et l'Allemagne sont quand même très imbriquées. Je ne dis pas qu'il faut conclure comme à la commission Européenne, mais les volontés de fédéraliser la France au sein de l'UE ne sortent du chapeau non plus. Comment peut-on défendre, dans le même post, la fédéralisation de l'Ukraine à la Russie autocratique, au motif vague que les deux sont imbriqués (on rappellera que c'est pas parce que t'es imbriqué que t'es consentant) et défendre l'idée par contre que ce serait un cauchemar pour la France dans une UE au fonctionnement beaucoup plus démocratique ?
  11. La raffinerie du jour, touchée par une attaque de drone, est à Kaluga.
  12. C'est une expression qui n'était plus utilisée et pour cause, devenue beaucoup trop chargée en revendications politiques. D'ailleurs ta carte l'illustre assez bien, avec une démarche assez baroque qui consiste à déterminer le plus petit espace n'ayant pas changé de main sur une distance de 5 siècles.... Pour justifier aujourd'hui ce qui devrait rester la portion congrue de l'Ukraine. Logique complètement fallacieuse: il n'y a pas un seul état dans ses frontières actuelles (y compris et surtout la Russie) qui résisterait à une telle approche. Une majorité d'états même n'existerait pas tout court. La grande Russie étant elle par "logique" symétrique, la somme de tous les territoires qui, sur les 5 derniers siècles, ont pu se trouver sous administration russe l'espace d'un instant. Grande et petite Russie sont des concepts politiquement instrumentalisés, pas de la Géographie ni de l'Histoire. Ils peuvent en théorie, ce ne sont pas les tracas administratifs qui manqueront à l'appel de l'instrumentalisation. Politique parlant, ce serait une autre paire de manche. Cela reviendrait pour les états centraux, à se fâcher avec ceux de l'Ouest et ceux de l'Est. Une position qui me parait difficilement tenable. Entre les deux scenarios, je pense plus plausible de voir des déstabilisations, blocages et sabotages ponctuels orchestrés par les Russes sous couvert de défense des agriculteurs, de la cause des transporteurs albinos ou des batraciens sensibles aux vibrations des véhicules de plus de 50 tonnes.
  13. Mais le Président n'a-t-il pas dit que ceux qui disent aujourd’hui: jamais, jamais” étaient les mêmes qui disaient auparavant: jamais les chars, jamais, jamais les avions ?
  14. "L'accès à la poudre est un enjeu pour accélérer notre cadence [...]" Dans un autre contexte...
  15. OK donc une information supplémentaire, car il y avait un léger doute au départ entre capacité de production et financement. Ca j'en serais beaucoup moins sûr. On a suffisamment reproché à la Pologne des déclarations en ce sens au début du conflit. Je crois qu'à l'est, la détestation de la domination russe est sincère (euphémisme) et les souvenirs de l'occupation très mauvais. Chacun comprendra en temps voulu que si le combat ne se déroule plus en Ukraine, c'est chez eux qu'il aura lieu. Par cynisme et intérêt, je crois bien plus probable de voir des troupes européennes fixer des troupes russes, que de jouer aux dés avec Moscou en priant pour qu'une victoire Russe en Ukraine ne débouche pas sur une volonté de tester l'alliance / l'Union. Pour les raisons déjà développées (victoire en Ukraine suivi d'un embrigadement des populations, annexion formelle de la Biélorussie), c'est à mon avis un scénario très plausible. Non tu n'affabules pas, la citation a bien été rapportée en tant que telle. Pour moi, c'est à ranger dans la catégorie des petites phrases, pour provoquer autant que pérenniser sa nouvelle approche sur l'ambiguïté stratégique. Les journalistes font toujours des confirmations auprès des intéressés avant de rapporter ce type de verbatim, donc que ce soit vrai ou inventé, l'Elysée cautionne. Mais je pense que ça a plus à voir avec la dialectique stratégique du moment, mélangeant bluff, doute et flou que la conséquence à venir d'une analyse objective du terrain.
  16. C'est suffisamment rare pour être noté ce genre de sortie de la DGA. Ca reprend, circulez y'a rien à voir
  17. Je n'ai pas écouté l'interview du PR, mais j'ai suivi ses principaux verbatim. Aucune annonce majeure, c'est peut être mieux ainsi la veille d'une réunion du triangle de Weimar. J'ai trouvé intéressant le rappel des points suivants: - Nous avons négocié autant que possible. C'est dit, ça remet en perspective des demandes débiles sur la nécessité de négocier actuellement avec Moscou. - Notre industrie n'est pas taillée pour la HI. C'est une bonne chose de le reconnaître. Et s'il faut comprendre que l'on n'entend pas que la France soit capable de s'investir dans une guerre de HI, une industrie puissante reste une carte politique intéressante pour soutenir des belligérants, si ça sert nos intérêts. « Nous n’avons pas une industrie de défense adaptée à une guerre de haute intensité territoriale », a reconnu Emmanuel Macron malgré sa demande aux industriels de « [passer] en économie de guerre [donc de] produire davantage et produire plus vite » en février 2022. - En cas de victoire Russe, de grosses secousses en perspective pour l'Europe et les français « Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe sera[i]t réduite à zéro », a diagnostiqué le président français, pour qui « si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait. Nous n’aurons plus de sécurité ». https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/03/14/en-direct-suivez-l-interview-d-emmanuel-macron-sur-l-aide-a-l-ukraine_6222059_823448.html
  18. Pour Wirecard, c'est l'attitude du régulateur (la BaFin) qui était assez surprenante à l'époque. Son ministre de tutelle à l'époque n'était autre que Scholz et certain s'étaient déjà demandés à l'époque (bien avant que l'on apprenne que Marsalek était un agent du GRU) si le scandale n'allait pas couter à Scholz son (futur) siège de chancelier. Merci pour ton retour d'information en tout cas.
  19. Une idée ou une crédibilité à accorder à cette histoire de une ou deux raisons qui ne peuvent être évoquées publiquement, d'après Alexander Müller, membre de la commission défense du Bundestag ? Y aurait-il un lien avec Wirecard, dont l'enquête récemment menée par le Spiegel a conduit à la révélation que Jan Marsalek était un agent du GRU. https://euromaidanpress.com/2024/03/14/scholz-refuses-taurus-delivery-to-ukraine-again-media-speculate-secret-reasons/?swh
  20. Bradley sur BTR, de nuit, résultat sans appel.
  21. Peut-être qu'on est déjà au max de ce qu'on peut faire sur le bonus, qui est une coproduction avec les suédois, donc une complexité supplémentaire à gérer. Pas sur que ce soit non plus que remplacer x obus par 1/10e de x en bonus, ce soit la martingale sur le terrain.
  22. Effectivement on savait que le goulot d'étranglement est surtout au niveau d'Eurenco et de la poudre. Ce qui me désole, c'est qu'on a le sentiment que tout est encore calibré sur le strict nécessaire et pas plus. Quand on se permet des arrêts de production aux forges de Tarbes parce qu'on veut "gérer le besoin en fonds de roulement", je me dis qu'il y a un truc qu'on n'a pas encore vraiment réalisé. Mon sentiment, c'est que le tissu industriel est très fragile (pas vraiment une nouvelle) et que l'Etat manque de vision pour un pilotage d'ensemble. Si on a un sous-traitant qui à court terme pédale plus vite que les autres, je ne crois pas qu'il faille l'aligner sur le plus petit maillon français mais au contraire, qu'il produise au maximum et on trouvera bien un fabricant européen dans une situation inverse pour lui racheter les semi finis. C'est ainsi qu'on fera le million d'obus en europe. C'est d'autant plus frustrant que contrairement à l'aéronautique, au nucléaire ou au BTP, la quincaillerie terrestre c'est un métier de gagne petit. L'usine de Tarbes faisait un chiffre d'affaire de l'ordre de 15 millions d'euros en 2022... On est sur des ordres de grandeurs tout à fait ridicules pour lesquels même un changement d'un facteur 10 ne justifierait pas une interview du PR au JT de 20h. Dans l'article de l'Usine Nouvelle (accès libre), il y a beaucoup de déclarations rassurantes mais beaucoup d'événements inquiétants (rupture d'approvisionnement, réduction de commandes pour cause de trésorerie, machines vétustes qui tombent en panne, communication compliquée avec les salariés...). https://www.usinenouvelle.com/article/les-forges-de-tarbes-le-maillon-faible-de-l-effort-de-guerre-francais-pour-l-ukraine.N2209212 Et comment fait Rheinmetall pour passer à 500k obus dès cette année ?
  23. Un rappel toujours pas inutile des intentions de VVP, puisqu'on lui en prête beaucoup ces derniers temps dans le débat public. Voilà pour la volonté de cesser les hostilités. Et un message envoyé en creux à tous ceux qui, un jour, n'auront pas assez de munitions face à la Russie.
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