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Nicks

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Tout ce qui a été posté par Nicks

  1. Ce genre d'affirmation ne repose pas sur grand-chose. Technologiquement, la France a encore les moyens de faire un avion seule. Financièrement, c'est sans doute plus compliqué, mais dépendant également du respect ou non des dogmes budgétaires européens. En vérité, nous le pourrions s'il y avait une volonté politique. Le Typhoon a quand même pâtit de la lourdeur et les force centrifuges induites par la coopération quand le Rafale lui s'est révélé mieux né et bien plus en adéquation avec nos besoins. Financièrement sans doute. Si elle tire habilement parti de la coopération en cours sur le Scaf, elle récupérera des technologies qui lui font défaut actuellement en effet. Je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin sa volonté de "mettre en commun". Encore une fois, on sacrifie notre pays au nom de l'Europe, alors qu'on est bien les seuls à y croire réellement, enfin certains de nos dirigeants, et encore, par ce que le prétexte sert à normaliser économiquement le pays. Un biréacteur lourd ? Pour quoi faire exactement ? La défense du pays n'implique pas qu'on ait 5000 km de territoire à couvrir. Et pour l'Outre-mer, rien ne vaut une base sur place ou un nombre suffisants de porte-avions.
  2. Je suis le seul à penser à la réussite du Typhoon quand je vois dans un troisième pays s'ajouter à l'élaboration du Scaf ? Cela dit, deux, c'était déjà trop pour moi bien entendu. Enfin le principal, c'est que l'Allemagne va récupérer les technologies qu'elle n'avait plus, pour le bien de l'Europe et de son industrie aéronautique, bien entendu.
  3. L'Anglois et Laporte en ce qui concerne le rugby. A mon sens, sa volonté de nous rendre anglo-saxon, à l'image de nombre de nos décideurs, a plongé notre rugby dans son marasme actuel. Il faut parfois changer les choses, mais on ne calque jamais une organisation exogène clé en main sans déstabiliser l'ensemble des structures. En tout cas le Brexit n'affaiblit pas la capacité des anglois à nous piétiner dès qu'ils en ont l'occasion. En revanche, la France ne sera jamais un pays anglo-saxon, mais elle n'est plus également ce pays qui pouvait surprendre par ses spécificités. Une leçon à tirer peut-être...
  4. Nicks

    [Rafale]

    Je ne cherchais pas à mettre en avant Médiapart dans cette faire. J'ai des raisons pour n'apprécier que moyennement ce journal, même s'il sort parfois des choses intéressantes. Là simplement, il y a reprise d'une info sur un crash de Rafale et on est bien dans le sujet.
  5. Nicks

    [Rafale]

    Médiapart affirme qu'un Rafale égyptien s'est écrasé lors de la visite de Macron. J'avais déjà vu cette info quelque part, mais comme elle n'avait pas été reprise, j'ai attendu avant d'en faire état, d'autant plus que des démentis ont circulé en attribuant le crash à un avion d'entrainement. Qu'en est-il réellement ? (je ne suis pas abonné à Mediapart, donc je ne connais pas le contenu de l'article) https://www.mediapart.fr/journal/international/070219/le-crash-secret-d-un-rafale-en-egypte-embarrasse-paris-et-le-caire
  6. Il est prévu de construire un immense mur au milieu de la Manche ? Parce que sinon, les douanes, ça ralentit un peu, mais au final, ça passe quand même. Il va y avoir un moment de secousses et de flottement, c'est évident, cela peut déstabiliser la population qui sera travaillée par les propagandes de tous côtés, mais a priori, il n'y a rien de mortel. Ce qui se joue est surtout idéologique : peut-on sortir d'une organisation économique au nom du politique ou pas ? Certains ont intérêt à ce que la majorité pense que ce n'est pas envisageable. Le gouvernement par les multinationales est à ce prix. Bien entendu, il est assez pittoresque que le pays européen le plus libéral soit en ce moment celui qui porte peut-être le signal de la reprise en main par le politique, même si fondamentalement, c'est la France qui pourrait enfoncer le clou, en fonction de l'évolution de sa situation intérieure.
  7. C'est en cours. C'est un enchevêtrement de contextes à différentes échelles. L'un facilite l'autre etc...C'est typiquement le mode opératoire européen de transformation sous le manteau avec dilution des responsabilités (c'est pas moi, c'est l'Europe, c'est pas moi ce sont les Etats. Là on aura les régions en plus.)
  8. Est-ce que j'ai dit ça ? Mais structurellement, la France est un pays centralisé, qu'on apprécie ou pas, et ça ne date pas d'hier. Les choses bougent certes, je m'en aperçois bien, et je le combat quand ça ne me plait pas. Mais encore une fois, ces évolutions obéissent à des enjeux et ont des conséquences. Il ne suffit donc pas de dire que la France ne va pas perdre l'Alsace pour que le traité d'Aix-La-Chapelle n'en soit pas pour autant un nouveau marqueur d'une évolution de notre modèle socio-politique. L'Alsace a déjà montré qu'elle avait une préférence certaine pour la France. C'est aussi la différence entre un modèle historique d'agrégation ethnique et un modèle à cohésion politique, ce qu'est essentiellement le modèle jacobin.
  9. Ca fait 40 ans qu'on attaque ce modèle donc oui il a évolué et plutôt défavorablement en ce qui me concerne. Ensuite, parler de rationalité des villes libres, c'est quand même éclairant il me semble.
  10. Quand on parle de régalien pour s'opposer au jacobinisme, c'est un marqueur idéologique assez net. Pour autant, ça n'enlève pas qu'historiquement, et bien avant l'émergence des jacobins originels, la France s'est construite sur la centralisation. Souhaiter le retour du féodal ou des cités Etats, pourquoi pas, surtout si on se voit plutôt dans le rôle du seigneur ou du riche négociant sans doute. Mais une nouvelle fois, c'est un débat qui doit être posé clairement sur la table, avec les enjeux sociaux qui lui sont liés. On voit bien avec notre échange qu'il y a une partition assez nette entre tendances politiques. Quant on est libéral, la dilution de souveraineté n'est pas gênante bien évidemment (rapport au fameux régalien)... Allons donc, le fonctionnement de la France est donc encore bien souvent inconstitutionnel, de fait. Quant à la logique binaire qui consiste à dire que si on n'accompagne pas l'ouverture des frontières, c'est qu'on veut leur fermeture hermétique...Je ne cache pas que je suis de plus en plus eurosceptique, mais pour autant, l'idée de coopération survivrait à la fin de l'Union telle qu'on la connaît et on peut de nouveau reconnaître certaines frontières sans pour autant y construire des murs. Ce que prévoit le traité, c'est la possibilité de faciliter davantage une règlementation locale. Pourquoi pas sur les salaires, le droit du travail où que sais-je encore...C'est extrêmement inquiétant dans le contexte actuel.
  11. C'est un modèle d'organisation. Même le jacobinisme est capable de souplesse. Ce n'est pas pour autant que la France n'est pas un pays jacobin malgré, je l'ai déjà dit, quarante ans de remise en question. J'ai l'impression de parler avec un économiste qui ne connait que la microéconomie et ignore totalement les effet de trame et de structuration de la macro. Le jacobinisme est un modèle structurant. Ca n'enlève pas que dans l'application, il puisse y avoir des nuances. La question est bien de savoir si le traité d'Aix continue à travailler pour aller vers un modèle girondin, essentiellement plus libéral, et plus compatible avec la norme européenne. Je suis persuadé que c'est le cas.
  12. Je veux discuter des impacts que peuvent avoir de tels traités sur notre modèle historique et les conséquences sociales que cela peut entrainer. C'est cela la question.
  13. C'est un des principaux atouts du modèle jacobin de cristalliser la Province contre Paris, ce qui permet une cohésion remarquable des dites régions entre-elles, contrairement à un modèle fédéraliste où c'est chacun pour soi. Mais je vois que quand on pose bien le débat, tout s'éclaircit. Il s'agit bien de discuter d'un modèle de société, qui aura des conséquences sur chacun. On a parfois parlé de smic variable selon les régions par exemple. Autant de choses qui ne sont pas possibles dans un état jacobin mais que les évolutions récentes et la mise en compatibilité de la France avec l'Union pourrait autoriser. C'est de cela qu'il faut discuter, plutôt que de ramener à la perte de l'Alsace-Lorraine pour discréditer d'avance toute contradiction sur le bien fondé de tel ou tel traité.
  14. La nuance ne m'est pas étrangère. Mais un modèle jacobin et girondin, ce n'est pas la même chose et même si, malheureusement en ce qui me concerne, depuis quarante ans, on le détricote, il n'empêche pas moins que la caractéristique du modèle français est bien d'être centralisé et d'édicter des lois censées s'appliquer de la même façon sur tout le territoire. C'est un principe d'unité et de continuité territoriale, même si je sais bien qu'il y a toujours des dérogations. On peut être pour ou contre, ce n'est pas le problème. Ce que je souligne, c'est que quand il s'agit de rendre la France compatible avec les autres pays de l'Union, on ne dit pas clairement les choses. Or ce traité continue, par les dérogations qu'il propose de mettre en place dans les régions transfontralières, et même si ce n'est pas une nouveauté en soi, à aller dans le sens contraire du modèle français historique, qui a été pour le moins fonctionnel, sans éradiquer des populations (mais le sujet n'est pas de justifier le modèle jacobin). En tant que citoyen, je pense que changer de modèle va augmenter les inégalités et que cela va faciliter encore davantage le moins disant social qui a cours au sein de l'Union.
  15. Je reprends ce que dit Alexis pour préciser que le paravent, c'est le traitement notamment par la presse de ce qu'il y a dans le traité, en se servant des intox grossières lancées par certains. Cela a pour effet de déconsidérer toute remarque sur ce que porte bien ce traité, c'est à dire la continuité du détricotage du modèle jacobin français. Et ça, personne ne le dit clairement alors que c'est pourtant bien une réalité. Comme je l'ai dit, on peut être en accord avec cela mais en revanche, dire que c'est vendu comme tel aux citoyens, là désolé, mais ce n'est pas le cas. Pour répondre à Herciv, la diversité des territoires en France est une réalité, mais la loi républicaine est censé s'appliquer à tous, uniformément, sauf exception, comme le concordat, que pour ma part, je souhaiterais remettre en cause. Le fait d'en venir petit à petit à un modèle girondin n'est pas anodin dans le contexte européen, essentiellement fédéraliste. Ce n'est pas le modèle français. Le traité d'Aix-la-Chapelle continue de le diluer, tout doucettement, en passant par la fenêtre.
  16. L'intox sur l'Alsace-Lorraine cache malheureusement la continuation de l'abandon de la continuité territoriale de la France, où la loi est censée être la même pour tous, ce qui fonde notre République. Tout doucement, par la possibilité de dérogation législative, on détricote le modèle français pour le rendre compatible avec la magma fédéraliste européen. C'est bien entendu une direction que je n'approuve pas, mais chacun a le droit de la trouver positive. Encore faudrait-il que ce soit présenté comme tel aux citoyens, ce qui est loin d'être le cas. Comme d'habitude, les petits pas se font derrière le paravent.
  17. Je ne suis pas sûr qu'une fusion Renault-Nissan assure la pérennité nominative de Renault. Il est facile ensuite pour une multi-nationale de couper les dernières amarres avec la vieille nation mère, surtout si la fusion entraine par exemple une baisse de participation de l'Etat. Je me méfie particulièrement de ce genre d'opérations. Il ne tient qu'à la législation de s'adapter pour qu'ils le deviennent. L'impôt universel, pratiqués par les américains, permet au fisc de faire payer le différentiel des expatriés. C'est déjà un pas intéressant pour trier le bon grain de l'ivraie. Pour finir, le pragmatisme a bon dos quand il s'agit toujours de légitimer l'incivilité des délinquants fiscaux et de les faire gagner quoiqu'il arrive, s'ils partent à cause de l'enfer fiscal français ou qu'ils restent parce qu'on fait de la France un petit cocon douillet pour les riches. Or, ces derniers ne sont pas forcément de généreux citoyens investisseurs, comme on s'en aperçoit (quelle surprise) en ce moment. Je ne me résous pas à ce qu'il n'y ait pas de juste milieu entre le communisme stalinien et le néolibéralisme. L'un comme l'autre sont ravageurs pour les gens "normaux" et la colère de ces derniers finit toujours par avoir ses effets. Ils ne sont pas toujours bénéfiques, d'où l'intérêt de ne pas trop jouer avec cette colère, si l'on se veut faire partie des gens raisonnables.
  18. Il n'y a jamais d'alternative quand il s'agit de projets foireux, on commence à la savoir depuis un moment. Cela dit, la coopération n'est pas une notion exclusive aux pays européens, la France a encore un territoire très étendu et diversifié si on considère l'outre-mer, notamment le domaine maritime, et quoiqu'il en soit, je ne vois pas pourquoi on devrait systématiquement baisser le pantalon quand il s'agit d'agréger. Parce que pour le moment, l'Union à l'Allemande, ça bat sacrément de l'aile et que par ailleurs, tout le monde n'a pas écrit pigeon sur son front.
  19. Je ne rajoute rien aux explications précédentes. Il n'y a pas en ce moment de volonté politique de régler ce problème pour la bonne raison qu'idéologiquement et sociologiquement, nos représentants ne pensent pas que c'est un véritable problème. Pour le régler, outre le renforcement drastique des moyens mis en oeuvre pour traquer les évadés, il faut mettre en place un attirail législatif prévoyant la mise ne place de l'impôt universel, payable où que soit un ressortissant français. Les Etats-Unis où le bolchevisme est une seconde nature comme chacun sait, l'utilisent. On pourrait au moins essayer. Pour finir, la collectivité n'a pas toujours été désarmée face aux délinquants de l'argent. Il faut retrouver les outils dont elle s'est privée dans les années 80 et qui jusqu'alors avaient permis de lisser les inégalités (et il y avait des riches très riches déjà à cette époque, l'ordre naturel n'était donc pas menacé, merci).
  20. Une dissolution supplémentaire de la France (dérogation des régions frontalière à la loi nationale, disparition à terme du fauteuil de la France au conseil de sécurité, etc...). Cette fuite en avant n'augure rien de bon dans les contre-réactions identitaires que cela va aggraver en France. Il ne s'agit pas d'un rapprochement franco-allemand, mais de la continuation du formatage du modèle français. Les élites françaises ont tout de même un véritable problème avec l'Allemagne...
  21. A noter pour répondre à G4lly que Corbyn est plutôt eurosceptique et a au contraire fait campagne pour le remain à reculons.
  22. Tout à fait exact. Au sujet de la contre-révolution libérale, lire Serge Halimi, Le grand bond en arrière. Il y parle en effet de la société du Mont Pèlerin, entre autres.
  23. Le problème n'est pas que ce soit une insulte ou non, mais que je le sois ou pas. Je préfère donc préciser. Je préfère parler de néolibéralisme, comme terme générique, pour cerner le système actuel car il pioche un peu dans tous les courants libéraux. Quant à l'optimisation de l'allocation des ressources, qui est quand même chère aux tenants de ce magma idéologique, force est de constater que ça fonctionne plutôt dans un sens que dans l'autre et que oui, la socialisation par l'intermédiaire de l'Etat est bien mise en oeuvre, au profit essentiel d'une petite minorité. Le problème, c'est qu'il y a souvent un effet de seuil au delà duquel la cohésion sociale n'est plus assurée, ce qui nécessite une réponse politique. Si cette dernière ne va pas vers moins d'inégalités, elle tend à devenir autoritaire. Les libéraux économiques s'en satisfont fort bien en général.
  24. Le détournement de regard, j'ai quand même l'impression qu'il se fait surtout au niveau de la récupération des dizaines de milliards d'évasion fiscale qui nous passent sous le nez. C'est étrange tout de même cette sanctuarisation de ce genre de pratiques abusives alors que les pauvres qui déconnent sont ciblés assez systématiquement. Je me demande à quoi ça tient
  25. Je ne sais pas si cela m'était personnellement destiné, mais je ne suis en rien trotskyste, au moins de formation. Politiquement, je suis jacobin de gauche. Et que je sache, avoir des convictions politiques n'empêche pas la lecture de l'histoire, même si elles privilégient un certain angle.
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