SinopeMT
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Autour des 2h, la description du raisonnement autour de la sortie du nucléaire est un petit bijoux ! Comment peut-on être intelligent et surtout con ? C'est intéressant de constater à quel point le langage n'est que du vent pour ces gens-là, qu'il n'y a plus de signification ni pesanteur, c'est klemperien !
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il y a 32 minutes, 13RDP a dit :
Un homme qui secoue le cocotier, un homme qui maîtrise son sujet, un homme qui dénonce à juste titre l'incurie d'une classe politique, osons le mot, dévoyée. Les termes "phénomène de cour", courtisans -j'ai même cru entendre "laquais du prince" ROFL- revient à de nombreuses reprises et EST le fond du problème, de manière générale dans ce pays, pas seulement sur cette question de la gestion du nucléaire.
Pour apporter une petite nuance, j'ai trouvé que M. Bréchet avait l'air d'avoir très mal vécu son expérience de haut-commissaire, et il m'a l'air - dans sa communication en tout cas - un radical qui ne s'embarrasse pas de filtre (comme moi en fait ), ça m'a l'air d'être un geek, passionné et investi à 300% pour la technique et capable d'aller très loin pour faire les choses "bien", à la hauteur de sa représentation de sa "mission". Peut-être a-t-il une vision un peu trop parcellaire de la politique.
C'est clair que la déception est amère quand on se retrouve confronté à un mur d'indifférence et que l'on se rend compte qu'on ne baigne pas le même aquarium, quand bien même on parle la même langue. Et là, il semble y avoir un hiatus considérable entre les cabinets et les administrations, et comme trop souvent dans les organisations humaines, c'est souvent la tête qui pourrit en premier.
En l'occurrence, on pourrait dire "Nani ?" (référence au trope des dessins animés japonais où le méchant n'a pas encore réalisé que c'était fini), et que les élites sont déjà décapitées.
Par exemple, M.Bréchet (désolé je n'ai pas noté précisément le moment) témoigne qu'une rare fois qu'il a abordé le sujet de la souveraineté industrielle en matière d'énergie avec un membre de cabinet, il s'est fait entendre dire "Ben voyons monsieur, quand on aura besoin de cette technologie, on l'achètera aux Chinois".
Son amertume vient du fait également, que l'aspect scientifique est totalement dénié et occulté par les cabinets : au mépris de la loi, les comités ne sont jamais réunis et les décideurs politiques ne consultent même pas cet éclairage ! Effectivement, l'allusion à Fessenheim est à ce titre cinglante.
Par des sources privées, j'ai eu un témoignage d'Olivier Lluansi (conseiller industrie & énergie à l'Elysée hollandien) sur la décision politique à l'Elysée qui confirmait que le fonctionnement était profondément ubuesque, même si lui-même n'était pas étranger à cet esprit de mare à canard en voie d'assèchements qu'est la haute fonction publique française. Le rythme était intenable et travailler en cabinet est une véritable oblation de l'intégralité de sa personne (vie de famille inexistante, il s'est fait convoquer en pleine vacances pour des peccadilles risibles). Mais sinon, effectivement les décideurs politiques étaient des enfants capricieux qui exigeaient que ce qu'ils pensaient et voulaient devait se réaliser par le seul caprice de leur désir, et sans rapport avec les ressources, possibilités ou congruence avec les réalités du monde.
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Merci pour le partage @Wallaby
Il semble en avoir gros sur la patate tout de même, il ressort de cette audition qu'il semble y avoir une logique bien subvertie au sein de l'appareil d'Etat et de nombreuses élites.
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il y a 54 minutes, Wallaby a dit :
Légère digression : on trouve un concept de "brésilianisation" sous la plume du journaliste américain Michael Lind (1995) http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/page/585/#comment-1248026
Pour reprendre le fil de la digression
Là ça parle plus de structure spatiale tandis que je faisais référence à des comportements en fait. 5 ans suffisent à faire un cycle immersif, en tout cas de passer à travers la lune de miel, puis l'atterrissage vers la réalité et finalement, j'en étais arrivé à penser que les déboires que subissent les brésiliens ne sont pour l'essentiel pas le fait de l'étranger et qu'ils en étaient significativement responsables et même coupables.
Pour la faire courte, le manque de confiance au Brésil est patent et rien ne va de soi parce que règnent l'arnaque et la rapine. Cela engendre un désengagement parce que personne ni rien n'est fiable, loyable et probe. Rien ne se bâtit ni ne se fait qui nécessite un peu de coordination et de persistance et les rapports de force ainsi que la faveur auprès des détenteurs de la rente est importante pour s'en sortir.
Quand aux élites locales, leur morgue et manque de considération vis-à-vis du peuple m'avait surpris et sont d'un degré nettement supérieur aux saillies fameuse de Griveaux sur la France qui roule au diesel et fume des clopes.
Je me définissait la voie de "brésilianisation" comme le fait que l'esprit de corps et de confiance basique entre Français s'étiolait et que par conséquent la violence augmentait (plutôt que de demander, négocier en bonne intelligence, il faut s'emparer parce que l'autre est un autre à qui on ne peut faire confiance).
Et je pense que ce processus sera achevé quand je douterai des prix de mon supermarché.
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- C’est un message populaire.
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Il y a 8 heures, Patrick a dit :Enfin tu sais, vu que pas mal d'Ukrainiens répètent en boucle que "sans la Russie/la corruption/les oligarques/etc" ils seraient "comme la France"
Légère digression mais ça m'est régulièrement arrivé la même chose au Brésil. De mon côté, je trouvais que la France se brésilianisait .
Néanmoins, mes lectures consécutive d'Anna Colin Lebedev et de Catherine Belton dont j'ai fait part précédemment me laissent peut-être (ac)croire que d'un point de vue caractère social (ceci est à prendre avec toutes les pincettes de rigueur et distance, je sais bien que toute généralisation est abusive), le peuple ukrainien a plus d'espoir d'améliorer son fonctionnement politique que le peuple russe dans l'empire de Patrouchev (dont mes lectures m'incitent à penser que c'est le Svengali russe, et qu'il n'est pas par hasard secrétaire du Conseil de Sécurité de la Russie).
En effet, en dépit de toutes les crises, l'Ukraine depuis son indépendance a connu de véritables alternances et le corps politique a pu forcer le destin quand il a eu le sentiment d'avoir été abusé (révolution orange & Maïdan). Non sans heurts ni violences, le despote en place n'a jamais pu se maintenir sans le consentement de la rue, et les alternances ont progressés depuis 2014 (de Ioutchenko à Poroshenko puis Zemensky, les programmes politiques étaient souvent antagonistes et pourtant la transition s'est faite nettement plus facilement qu'avant les 2010's).
De même, les bataillons de volontaires de 2014 montrent l'autonomie politique du peuple par rapport au pouvoir et leurs inclusions postérieures à l'armée démontrent plutôt une amélioration de l'Etat en tant qu'appareil de réalisation des aspirations du peuple.
Dans les faits, depuis 10 ans, les Ukrainiens donnaient plutôt des signes positifs d'amélioration politiques, et leur résilience dans la guerre montre au prix d'énormes souffrances que ce travail a porté des fruits puisque contre toute attente, ils sont toujours debouts.
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En fait, la résurgence prosélyte orthodoxe date déjà de 2012 et du rapprochement entre Poutine et l'Eglise orthodoxe russe. Là, ce ne sont pas les siloviki en première ligne mais la fraction "russe blanc émigré impérialiste" à la manoeuvre. Mon bouquin consacre 2 chapitres aux actions de 2 banquiers genevois de descendance russe blanc émigré : Serge de Pahlen, et Jean Goutchkoff qui inspirent le discours revanchiste, religieux et radical qui est maintenant manifeste dans le discours du Kremlin : ce sont les "talibans orthodoxes".
C'est pour tout dire, une sorte de djihadisme chrétien et la Russie se comporte comme l'Arabie Saoudite wahabite : elle finance la déstabilisation de toute structure qui n'est pas 100% alignée avec elle.
D'ailleurs, la Suisse ne sort pas grandie dans ce bouquin et sa neutralité ainsi que son libéralisme sont exploitées sans vergogne par les crapules.
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Il y a 6 heures, olivier lsb a dit :Si quelqu'un a un accès, je suis preneur de cette interview. Elle reprend des choses que j'avais déjà vues, dans un docu d'Arte. Très intéressante la partie ou ils expliquent que VVP était en 99 en quelque sorte, l'envoyé spécial du KGB pour reprendre le pouvoir.
Pour apporter un complément, je remets le lien sur le début de ma recension du livre "Les hommes de Poutine" de Catherine Belton.
J'ai terminé le livre et c'était très intéressant. En effet, la thèse du bouquin est que c'est le KGB qui est la colonne vertébrale de l'Etat Russe, le marionnettiste qui porte le "ça" impérialiste de la Russie. En effet, Poutine initialement est un instrument du KGB en tant que coterie qui a réussi à prendre le pouvoir pour lui-même et ses affidés dans une logique mafieuse.
Pour ce qui est de la prise de pouvoir de Poutine, le livre explique que c'est un pari perdant de l'entourage d'Elstine (la Famille d'Elstine) qui a fait un deal avec les siloviki afin de conserver 2 choses : la transition vers une société libéralisée (tant dans ses aspects économiques que politique) en empêchant les communistes de revenir au pouvoir, et une immunité quant à la corruption de la Famille (la pression montait très fort avec l'affaire Mabetex). Le principal décideur ayant été Pougatchev d'ailleurs.
Initialement, Poutine était apeuré et n'avait clairement pas l'étoffe, et le livre penche plutôt pour des coups montés des siloviki dans les attentats de Moscou qui surviennent concomitamment à la prise de pouvoir de Poutine afin de lui édifier une stature d'homme d'Etat pour lancer la deuxième guerre de Tchétchénie. Le chef du FSB, Patrouchev étant décrit de façon particulièrement impitoyable.
Les deux premiers mandats de Poutine ont été consacré à sa "formation" d'homme d'Etat par les services de sécurité du FSB, et la reprise de contrôle du Kremlin sur les principaux flux de trésorerie issus de l'extraction de ressources, avec notamment l'oukaze contre Khordoskovski de Yukos.
Le mandat de Medvedev a été une sorte de taquyia du pouvoir russe pour pouvoir amadouer l'Occident tout en commençant la phase active des mesures de corruption de l'Occident. Le retour aux affaires de Poutine est le vrai début de la politique haineuse anti-occidentale et des mesures très actives de pourrissement de l'Occident avec corruption à grande échelle des élites politiques européennes et intervention dans la vie politique (comme pour le Brexit où la campagne du Yes a été très activement financée par des caisses noires des silovikis).
Le dernier chapitre du livre est consacré aux affaires russes de Trump et de ses énormes financements à perte apporté par un réseau relié au Kremlin. Édifiant !
La dernière partie du livre est la plus effrayante car consacrée aux mesures actives destiné à subvertir l'Occident, et aux inspirateurs idéologiques de cette haine. Cela donne le vertige.
Énormément de réseaux et de combines différentes sont décrites dans le livre et démontre une fusion du crime organisé et des services de sécurité de l'Etat Russe. En 2022, il est clair que le Kremlin des siloviki maîtrise presque la totalité des grandes fortunes russes, qui a accès à leurs fonds pour les opérations d'influences. Si Poutine n'est pas officiellement l'homme le plus riche, il l'est probablement par le flux dont il est décideurs dans un amalgame d'intérêt personnel et politique. D'ailleurs l'autojustification des siloviki dans le pillage de la Russie est que c'est une juste rétribution pour le redressement de la capacité impériale de l'État Russe. L'intérêt économique du peuple russe est inexistant dans leur horizon mental et décisionnel évidemment, et le naufrage dans une haine recuite anti-occidentale terriblement odieuse.
Moi qui était relativement pro-russe jusqu'en 2020, ce livre contribue à me déciller quant aux actions indiscutablement voyou de l'oligarchie poutinienne : ce régime est indéfendable.
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Il y a 6 heures, Alexis a dit :
C'est donc le ministre des affaires étrangères ukrainien qui parle de la manière dont doivent être libérés les résidents de Crimée, ou de la partie du Donbass révoltée depuis 2014 contre Kiev. Notamment dans le cas où ils ne voudraient justement pas être libérés par Kiev.
Heureusement que c'est précisé. Sinon j'aurais pu croire que ce discours venait d'un autre pays... Un pays plus à l'est, même si son président aussi s'appelle Volodymir (Vladimir)
C'est une jolie petite casuistique dont tu raffoles et que - pour le plaisir de la joute intellectuelle - tu partages, c'est quelque chose que j'adore faire aussi au prix de quelques déboires souvent . Evidemment qu'il y a une très grande différence entre ce discours là et celui russe, et il se trouve dans la proposition finale de ton extrait : "ensuite les traiter avec beaucoup de précaution et de douceur, mais de manière cohérente pour changer leur mentalité" versus le discours russe relayé tant par Poutine que les propagandistes, ou leurs manuels de l'armée "rééduquer de gré, ou la mort de force".
La libération de Kubela ne réfère qu'au changement de gouvernement politique. Et puis, loin de déclarer les gens soumis à une propagande agressive comme cause perdue, son discours et à la fois pragmatique, réaliste et avec une pointe d'optimisme qui est plutôt rassurante.
Il y a 6 heures, Alexis a dit :Nous le payons en baguettes, il en raffole
Mais en baguette de France parce que les baguettes belges, de la Suisse romande (pour les aires francophones) ou de boulangers français à l'étrangers ne sont en moyenne pas au même niveau que la tradition basique du coin de la rue française . Cela doit bien valoir la réduction de 30% du volume disponible d'espace utile de la valise diplomatique à destination de Moscou .
Il y a 6 heures, Alexis a dit :- 1
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il y a 46 minutes, Claudio Lopez a dit :Tout les présidents américains post-guerre froide en ont toujours rêvé d'une telle efficacité de mener cette guerre indirecte et là Biden l'a fait
*Poutine l'a fait . Et sans vouloir remettre une pièce dans le nourrain, le pourrissement du régime russe a plutôt des origines endogènes qui ont mené à cette guerre politiquement erronée et funeste pour la Russie. C'est plus un débit à attribuer à la Russie qu'un crédit à mettre aux US.
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il y a 10 minutes, olivier lsb a dit :Les gens sont en outre convaincus que la protestation ne mène à rien, contrairement aux Ukrainiens qui sont allés place Maïdan à Kiev [en février 2014], ont renversé le gouvernement et forcé le pouvoir à renoncer au trucage des élections. Ici, les manifestations n’ont été massives qu’après de courtes périodes de dégel. Le million de manifestants à Moscou de 1991 avait été précédé par six ans [de perestroïka] durant lesquels critiquer les autorités était autorisé. Peu à peu, on s’était débarrassés de la peur…
Sous Poutine, aucun mouvement de protestation n’a atteint son objectif : ni pour l’annulation des législatives truquées de 2010, ni contre le retour de Poutine au Kremlin en 2011, ni contre la révision de la Constitution en 2020, ni pour condamner l’empoisonnement [en 2020] puis l’emprisonnement [en février 2021] d’Alexeï Navalny. Lors des manifestations en soutien à cet opposant, à Moscou et Saint-Pétersbourg, la police a frappé des manifestants non violents. Les manifestants se comportent toujours avec une extrême retenue, se laissent tabasser et embarquer sans jamais attaquer la police. La passivité et la soumission ne sont pas génétiques, elles viennent de notre éducation familiale, modelée par un autoritarisme féroce détruisant tout espoir. Les Ukrainiens ont subi les mêmes traumatismes et les mêmes souvenirs familiaux. Pourtant, eux ont fait plier par deux fois leurs autorités.
Cette partie là est intéressante et rejoint la thèse de Ana Colin Lebedev que @Berezech et moi avons lu : il y a un espace politique et civil en Ukraine au contraire de la Russie. Ce paragraphe m'évoque aussi une version dystopique des Fables de la Fontaine telles Le Chat, la belette et le petit lapin ou celle du paysan qui vient voir son seigneur pour se débarrasser d'animaux sur sa parcelle et se la fait ravager par une partie de chasse à cour du seigneur.
La partie sur l'habitus est également très éclairante, et montre les séquelles et les effets générationnels d'une éducation orwellienne. Je n'ai pas de témoignage de première main sur l'URSS et moi-même n'ai pas passé beaucoup de temps en Russie mais mon grand-père maternel a énormément travaillé pour les banquiers d'affaires dans le bloc de l'Est. En 2009 la famille décidât d'aller faire un voyage touristique là-bas, il se mit à table à nous raconter l'envers du décors (avec notamment de nombreux interrogatoires et de menaces). Pour la petite histoire, le voyage ne se fit finalement pas parce qu'il déclarât un cancer du pancréas et partit en 3 mois .
Quant au grand-père paternel (un temps perçu par le pouvoir comme un grand espoir, comtemporain de Bébéar à l'X, et conseiller de Pompidou avant de changer de carrière et de passer au CNRS), bercé d'idées progressiste, il fit effectivement un voyage d'étude assez long et à haut niveau (rencontre des sherpas du Politburo notamment) au début des années 70, ce qu'il vit de la direction politique du pays et du comportement des gens l'atterra et l'effraya tellement que ce fut son épiphanie !
Quant aux russes que je connais assez bien sur un niveau personnel, il y a une grande différence entre ceux de la diaspora russifiés par passeport (cas d'une Gagaouze de Moldavie), et ceux qui ont grandi en Russie (et qui sont partis et me disent que leur meilleure décision dans la vie est d'avoir quitté cet endroit effrayant.)
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il y a 52 minutes, Akhilleus a dit :
Oui ok et ?
On dit quoi sur les allemands alors ?
(22500 sur 100000 dossiers instruits)
Et quoi sur les americains qui sont a l'autre extreme du spectre ?
Ou des japonais chez qui ca n'existe quasi pas
Le truc c tordre le cou a des idées recus. Les sovietiques n'ont pas executés a tout va (220 000 ca parait enorme certe mais c'est moins de 1% des combattants, sachant qu'en plus sur ces 220000 tous n'etaient pas des soldats et qu'on parle d'un pays ayant censément le tokarev facile)
Vos deux messages sont complémentaires. Effectivement, penser que les russes se sont fait aussi proprement hacher par les mitrailleuses des commissaires politiques derrière eux que par le pillonnage adverse est une idée reçue et non pensée attentivement. Pour autant, d'un point de vue purement économique de la ressource, supprimer 1% de ses soldats à son initiative est hors-norme, et Heorl le met bien en perspective. Pour un béotien comme moi, ce sont deux bons apports qui ne s'opposent pas et il n'y a pas besoin d'y avoir cette agressivité latente.
il y a 59 minutes, olivier lsb a dit :- Confirmation qu'un hiver doux serait une mauvaise nouvelle, à cause de la boue (ne mentionne pas le sujet des blindés à roues spécifiquement).
Statistiquement, il y aura au moins 1 ou 2 période de boue durant l'hiver. Avec le réchauffement climatique et les bizzareries synoptiques récurrentes, les Moscou-Paris n'existent plus vraiment en météo (quand une masse d'air bien froide sur la plaine de Russie subit un appel d'air vers l'Ouest Européen en glaçant tout sur son passage), le dernier un peu significatif étant 2012.
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Il y a 18 heures, olivier lsb a dit :C'est un bon article qui résume très bien la facette mafieuse à mon avis centrale du régime de Poutine, depuis son accession au pouvoir. Et je ne suis pas d'accord pour dire que c'est une thèse minoritaire: je retiens d'un des nombreux documentaires d'Arte sur la Russie de Poutine une de ces conclusion assez lumineuse, et totalement compatible avec la théorie d'un état mafieux: La Russie n'est pas un état doté de services secrets, mais un service secret doté d'un état.
J'ai retrouvé une source pour la série de documentaires KGB: le sabre et le bouclier. Si t'as 2h à y consacrer, tu ne seras plus du tout étonné de la théorie portant sur la nature mafieuse du pouvoir de VVP. Un document récent mais pas trop non plus (2019), avec de nombreuses interviews d'anciens des services Russes, assez librement visiblement. C'est même çà le plus étonnant.
https://video.ploud.fr/w/22c8c315-df9c-4073-a23a-65cecec14ee7
Pour ajouter de l'eau au moulin, je suis en train le livre : Les hommes de Poutine : comment le KGB s'est emparé de la Russie, par Catherine Belton. Bien que n'étant qu'au tiers pour le moment (et que le livre souffre de la traduction dans le style de la prose), c'est très intéressant. La première partie lue était consacrée au système de financement du KGB en devises fortes mis en place par les services secrets via les sociétés "amies" en Occident (et notamment la Suisse).
Ce système corrupteur organisait le pillage des ressources naturelles de l'URSS afin que les sociétés dites amies réalisent de gros profits qui puissent être réinvestits pour le compte du KGB en actifs en Occident ainsi que pour l'achat des technologies du camps capitaliste. Dresde était le coeur manufacturier - en particulier de l'optique et de la micro-électronique - du bloc de l'Est et la thèse de l'auteur est qu'il se passait beaucoup plus de choses là-bas qu'à Berlin-Ouest. Poutine y a fait ses classes, notamment d'agent traitant entre autres.
Je suis actuellement au passage de Poutine à la Mairie de Saint-Petersbourg durant la transition chaotique post-URSS et de la guerre pour la maîtrise du port et du terminal pétrolier. Il est en tout cas très clair que les dés étaient pipés pour réaliser des fortunes à cette époque et que le pouvoir politique continuait à avoir une main mise sur le destin des agents économique via l'octroi de licence.
Poutine à St-Petersbourg se serait allié effectivement avec une faction mafieuse pour le contrôle du port par exemple.
Je suppose que la thèse du bouquin est que finalement, le fonctionnement du régime poutinien est très similaire aux sombres affaires du KGB avec une subjugation entière de l'économie au service des intérêts du pouvoir/renseignement et de leurs fortunes via le pillage encadré des ressources du pays. Dans ce cadre, toute grande fortune a l'assentiment tacite du Kremlin et lui est subordonnée mais ces fortunes sont issues de l'extraction et de l'exploitation. Les fortunes entrepreneuriales russes sont pour ainsi dire inexistantes, et le cas du fondateur de Yandex/VK qui a été exproprié et est exilé montre la chape de plomb sur le climat des affaires et de l'innovation.
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il y a 1 minute, Ciders a dit :
C'est surtout qu'à force de battage médiatique en Occident, les Russes (ou les Ukrainiens ou les deux) pourraient être tentés de faire des trucs crasseux en sachant que ça touchera moins l'opinion occidentale que l'arbitrage du match Angleterre-Suisse par exemple. Parce qu'on en parlera nettement moins malgré tout, sauf énorme catastrophe.
J'ai bien compris ta pensée mais un scandale arbitral ne touchera au pire qu'une seule nation, hors l'Occident est une coalition. En dépit de la récupération ostentatoire de Macron en 2018, les opinions publiques relativisent et digèrent très vites les éliminations, y compris en CDM. Donc penser que la CDM serait un gaslight efficace pour faire une crasse me rend dubitatif.
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Question saugrenue mais pas tant que ça, pour tout le monde : à votre avis, quel impact aura la Coupe du Monde de football sur les opérations à venir ? Je veux dire, en termes de couverture déposée sur les opérations elles-mêmes ou telle ou telle petite saloperie déposée sur le front ou sur les arrières ?
Je pense que la réponse à plus sa place ici. Pour la couverture médiatique, l'expulsion de la Coupe du Monde de la Sbornaya devrait empêcher le pouvoir russe d'exploiter cette manifestation pour détourner l'attention sur le front intérieur. Il serait plausible que les propagandistes du régime en profite pour en remettre une couche sur le déclin de l'Occident abêtit devant le football pendant que les vrais hommes se battent pour le sort du monde au front.
Pour les Européens, effectivement le risque de phagocytage de la couverture est beaucoup plus important mais l'éloignement géographique et l'impopularité politique (le Qatar porte à controverse) en Occident ne devraient pas changer fondamentalement la donne en matière de soutien pour l'Ukraine. D'après la dernière étude IFOP du 13/10, le soutien demeure assez fort, même s'il érode à mesure du temps. Néanmoins, à plus de 65% toute catégorie confondue (à l'exception des Zemmouristes) à M+8, celui-ci demeure sans ambiguïté. Mon pari est que la tendance ne sera pas modifié par la Coupe du Monde.
Pour les coups de Jarnac possibles, tout est concevable mais je doute que cela puisse passer inaperçue durant la Coupe du Monde. En terme de valeur médiatique, la guerre me semble bien être le rare véhicule médiatique à pouvoir tenir le choc face à la Coupe du Monde.
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il y a 42 minutes, Skw a dit :
Je ne sais pas quelle neige on a en Ukraine. Mais la Sibérie est connue pour sa neige sèche. Pas la peine d'essayer de faire une bataille de boule de neige avec : elle ne collera pas. D'un côté, cette neige prend moins de volume ; elle est en revanche plus tassable.
Pour ce qui est de Louhansk, le climat indique 36 mm de précipitation en janvier avec une température moyenne de - 4°C. D'après la fiche climatique, il y a l'air d'avoir des changements de masse d'air assez fréquents entre l'air océanique et doux de l'Atlantique (zonal) et l'anticlyclone de Sibérie.
Je vous renvoie vers cette analyse détaillée dans le forum Infoclimat sur le climat de Kharkiv. L'on constate qu'il n'y a finalement que peu de neige et que les précipitations sont plutôt sous forme liquides. Vu les épaisseurs maximal de 15cm environ, les dents de dragon de Wagner devraient suffire à faire obstacle, surtout s'ils sont pris dans une gangue de glace durcie par des -15°C. Mais effectivement, ce n'est pas parce qu'il peut faire très froid qu'il y a beaucoup de neige pour autant, la Russie et l'Ukraine ne sont pas aussi humides que nos montagnes (et la Sibérie est contrairement aux idées reçues assez montagneuse ou de plateaux d'altitudes significatifs).
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il y a 33 minutes, Yorys a dit :Si la traduction et les paroles prononcées sont effectivement authentiques c'est évidemment grave et même complètement fou
Maintenant j'aimerai bien déjà avoir confirmation, vu la gravité des propos, par un russophone que le sous-titrage n'a pas été bidonné... ça me parait être une précaution élémentaire.
@Alexis qui est - même modestement - russophone ou @MoX qui semble-t-il a vécu longtemps dans le pays peuvent corroborer le sous-titrage. Mais vu que c'est une source qui est relayée depuis un certains temps ici et que les russophones du site n'ont pas relevé que c'était des parodies façon "la Chute" avec Bruno Ganz, il semble bien que l'argument du "vrai écossais" ne pourra marcher. Mes toutes petites notions de russe apprises à cause de mon travail tendent à confirmer que ça n'est pas forgé.
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il y a 19 minutes, Yorys a dit :
Bah, je m'attendais à ce genre de remarque, en fait c'est exactement l'inverse pour ce qui me concerne, j'essaie justement de ne pas m'abreuver qu'à une seule source. Je suppose que, du coup, tu n'as pas écouté le Monsieur et que tu l'as disqualifié d'entrée de jeu parce qu'il a bossé pour RT ?
Si j'ai écouté ce monsieur, et en effet il reprend les éléments de langages habituels qui sont un travestissement de la réalité des faits, et dont les manipulations ont déjà été discuté depuis très longtemps. Rien de nouveau dans son moulin à parole. Ce n'est pas parce que tu trouveras 5 personnes pour dire que ma théière blanche est noire, qu'à la 9ème je me rallierai à ton point de vue.
il y a 23 minutes, Yorys a dit :J'aime bien le passage sur "l'apprentissage", tu ne serais pas du genre à penser que ceux qui ont une opinion différente de la tienne nécessitent une petite "rééducation" par hasard ?
Du tout, c'est un constat, tu n'es pas un nouveau venu ici et ce sur sujet-là, j'écris ce que je vois. Je ne prescris rien, ni ne fait de commentaires dégradants et méprisants à ton encontre, simplement je commente tes actes. Comme expliqué, il y a un grand faisceau d'indices indiquant que Juillet n'a aucune légitimité pour parler du sujet, ensuite, il est compromis. Par conséquent, ceci effectivement le disqualifie.
il y a 25 minutes, Yorys a dit :En fait je suis beaucoup moins "orienté" que tu ne peux le penser, et si mes interventions paraissent aller dans le même sens, c'est juste parce qu'il me semble qu'il est utile, sur un forum qui est censé être un lieu d'échanges, de présenter des points de vue "décalés" même si cela heurte ceux qui sont incapables de s'extraire de leurs préjugés.
Oh, que vois-je ? On redéploie ses ailes pour aller se mettre sur son perchoir de moraline et ta dernière proposition constitue une attaque ad personam qui te dessert.
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il y a 17 minutes, Yorys a dit :Pour ceux qui ont un peu de temps devant eux et qui n'ont pas peur d'entendre un discours assez "différent", l'intégralité de l'interview d'Alain Juillet.
Les 30 premières secondes sont un poil racoleuses (voire ridicules), mais l'entretien va bien au delà et traite sans concession de tous les sujets actuels, j'ai bien aimé la liberté de pensée de cet homme, je n'adhère pas à tout ce qu'il dit évidemment.
Pour Info je ne suis d'habitude vraiment pas le cœur de cible de Valeurs Actuelles...
Tu noteras que sur le premier tweet que tu as posté, le posteur était extrêmement critique de la crédibilité et de la probité d'Alain Juillet. Un tour sur sa page Wikipédia permettra de constater que le gars est hors-circuit opérationnel depuis 20 ans mais que son réseau lui a permis d'avoir des colifichets jusqu'en 2009. Outre le fait qu'il émergeait chez RT France, authentique agent d'influence étranger en France, Alain Juillet n'est qu'un argument d'autorité usé qui n'impressionne même pas les concierges.
En somme, tu tends le bâton pour te faire battre.
Ce qui me fascine est qu'en réalité, il n'y a aucune démarche d'apprentissage dans ton activité : en effet, tu ne cherches pas de nouvelles connaissances, tu ne croises pas diverses sources, tu ne mets pas en perspectives, et tu maquilles tout ça en te mettant sur le perchoir de la bonne conscience.
Tu as posté cet extrait d'Alain Juillet, qui est un nom qui sonne vaguement familier pour qui a lu des journaux au cours des 30 dernières années, mais le travail de vérification élémentaire n'a pas été fait. Tu as cru que l'autorité d'Alain Juillet suffirait comme argument. Or c'est un très faible cheval.
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- C’est un message populaire.
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il y a 15 minutes, Yorys a dit :J'ai une profonde antipathie pour les deux principaux protagonistes de cette guerre stupide et
dangereuse catastrophique pour l'Europe, même si (dois-je le répéter) je suis bien d'accord que le président russe en porte l'essentiel de la responsabilité directe. Mais si je me trompe sur Zelensky je saurai le reconnaitre.Franchement c'est un disque rayé que tu uses depuis de nombreuses semaines et les hyperboles, exagérations, hommes de pailles sont omniprésents dans ton discours. Malheureusement, tu n'invites pas à la nuance ni à la réflexion dans tes assertions truffées de failles rhétoriques ni n'apporte de substance à tes yakafaukon teintés de moraline (moi j'ai une conscience et je trouve cette guerre atroce, stop à la souffrance !)
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Il y a 12 heures, Ciders a dit :Juste pour se déplacer tranquillement en suivant des axes déjà tracés et déterminés. Très classique côté russe et ukrainien, avant même le conflit.
Les Ukrainiens se sont lancés dès le départ dans de la production de guerre artisanale, des femmes fabriquant des cocktails Molotov aux garagistes indépendants fournissant pièces et main d’œuvre pour réparer les blindés et les camions militaires. Depuis, ils passent à la vitesse supérieure grâce notamment aux efforts de... disons d'auto-entrepreneurs qui flairent le bon coup tout en agissant également par patriotisme.
Une telle production est quasiment impossible à évaluer faute de sources et aussi parce que beaucoup fonctionnent de façon artisanale, mais que de telles "start-up" apparaissent avec une vraie capacité manufacturière est effectivement plus qu'impressionnant. Et côté russe, il ne semble pas qu'il y ait ça, au-delà d'initiatives d'achat d'équipements individuels pour la troupe.
D'ailleurs dans le livre de Colin Lebedev, ainsi que dans un récent Guerre & Histoire avec un témoignage d'un volontaire en 2014 côté ukrainien, ces initiatives de la société civile sont pris en exemple de la vraie autonomie politique possible en Ukraine. En 2014, le commentaire de G&H du témoignage était que la société civile avait palié un état failli, et que cela signifiait bien qu'il y avait une conscience nationale et politique ukrainienne qui précédait l'Etat.
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Grâce au forum, j'ai pu lire le livre d'Anna Colin Lebedev "Russes & Ukrainiens : Jamais frères ?". La lecture est facile et le livre a l'avantage d'être très synthétique et de couvrir une période très récente. D'ailleurs, c'est toujours fascinant de constater à quel point les souvenirs ne corroborent pas souvent les faits.
Une très courte recension sera en lecture cachée. Pour les attaques ad personam sur l'auteur, elle explique que c'est une soviétique de Moscou d'ascendance partiellement juive askhénaze, arrivée en 1989 en France à 10 ans. Elle est russophone de Moscou à la naissance et a appris l'ukrainien dans le cadre de ses recherches.
RévélationLe livre est divisé en trois mouvements principaux :
1) Le rapport entre le nationalisme ukrainien et la société russe dans une perspective historique du XIXème jusqu'à l'URSS.
2) Le projet culturel "Monde Russe" de Poutine et ses conséquences pratiques.
3) L'évolution très différentes entre les sociétés respectives depuis la chute de l'URSS et en particulier la rupture de 2014.
Pour le 1, il y a de grandes différences dans les mémoires de l'histoire, notamment l'Holomodor et la 2nde Guerre Mondiale, la composante juive également.
En 2, le projet "Monde Russe" résumé à la schlague est le paravent des visées hégémoniques poutinienne sur son étranger proche. C'est dans cette partie qu'est abordée la place des langues dans les sociétés respectives et qu'est commentée l'erreur politique de la loi sur les langues minoritaires dans l'est de l'Ukraine (loi non ratifiée et dont la propagande russe a tordu l'objet comme déjà plusieurs fois commentés dans le fil). Pour l'auteur, la société ukrainienne est authentiquement bilingue avec une primauté pour l'ukrainien certes.
La 3ème partie est la plus intéressante à mon sens car elle détricote très bien la fiction de "pays frères", et sans cacher les difficultés nombreuses et importantes rencontrées en Ukraine (de la corruption, la pauvreté, les inégalités etc...), l'auteur met en exergue une grande différence : la politique "fonctionne" mieux en Ukraine et a suivi une pente plutôt positive : alternance politique, expression politique, investissement politique : le peuple ukrainien s'engage et a une influence politique indéniable versus la chape de plomb pesante de l'ère Poutine qui n'a fait que se renforcer.
Hors du champs du gouvernement, et en dépit des grosses difficultés les parties sombres et problématiques de l'histoire ukrainiennes sont abordés, étudiées et controversées : de la Soah par balle, à la collaboration banderiste, ces éléments sont dans les programmes scolaires - même si la présentation peut être un peu fallacieuse -. A contrario, ceci est maintenant nié jusque dans son essence même en Russie où la rhétorique obsidionale occupe toute la place.
La rupture -peut-être définitive - est intervenue en 2022, même si 2014 fut déjà un ébranlement considérable (mais avec un pardon nettement envisageable si les Russes se décillaient en gros). Il appert en tout cas que maintenant Ukrainiens et Russes vivent dans deux réalités différentes et que tout montre que ce sont les russes qui sont fourvoyés.
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Ceci peut-être expliqué par le biais du régime assez porté sur le président en France que de négliger les sénatoriales, législatives et gouvernatoriales. Or en effet, si Bolsonaro ne sera probablement pas reconduit en tant que président, à tous les autres échelons politiques, sa plate-forme a gagné du terrain.
Ce qui m'étonne tout de même est que le MG a voté plutôt Bolsonaro au premier tour alors que c'est un état historiquement progressiste dont sont issus JK et Roussef entres autres et qui a pas mal d'industries de pointe.
En tout cas à Paris, la queue pour aller voter dans le 9ème arrondissement était très impressionnante et encore heureux que faire la queue est une caractéristique brésilienne parce qu'il n'y a pas eu d'agacement ni de tensions.
Depuis ma rentrée du Brésil en 2017, j'ai un peu perdu le fil et bien que cela soit choquant qu'un Bolsonaro ait gagné, cela ne m'avait pas surpris. Mais tout de même, revenir à Lula ne peut me sembler particulièrement réjouissant et dénote bien de l'ornière politique dans laquelle se trouve le Brésil.
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il y a 15 minutes, BP2 a dit :
Les hommes politiques ont un devoir de rigueur, de clarté et d'éclairage.
Se vautrer dans la facilité est devenu commun, pour les Hommes politiques mais pas que, mais c'est une déviance grave.
Bien sûr. Et d'ailleurs Hollande sur le plan national ne faisait pas d'étincelle avant cette campagne hors du temps de 2012, les électeurs n'ayant aucune illusion sur la stature du personnage pendant 98% de sa carrière politique.
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il y a 1 minute, BP2 a dit :
Encore une illustration de la méconnaissance crasse de notre bien sympathique mais oh combien inutile Capitaine de pédalo.
Enfin bon, c'est HS et politique mais c'est surtout le reflet du manque de culture et d'éducation de la population qui préfère s'avachir dans des préjugés et des idées reçues. La démagogie fait le reste.
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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?
dans Economie et défense
Posté(e) · Modifié par SinopeMT
Je suis bien d'accord avec toi mais j'ai plusieurs bémol tout de même : je ne pense pas qu'Attali soit plus compétent que Macron et encore moins légitime. Attali, comme Alain Bauer, ou Alain Minc fait parti de ces lapins de corridors qui ont la noblesse républicaine et le génie du réseautage, mais dont l'oeuvre pratique aux responsabilité a été tellement catastrophique qu'ils n'ont même pas réussi à rester dans le jeu.
Ce qui les sauve, c'est l'esprit de corps et de rang et probablement un sens de la flagornerie dont le renard de la fable pourrait être jaloux afin de continuer à gagner du fric en "conseils" (écoutés d'une oreille distraite par le CAC 40) et leur beau langage qui impressionne le milieu journaliste dont le niveau de la profession a passablement chuté (il suffit de lire toutes les hagiographies des raclures qui sont tombées dernièrement pour des affaires de moeurs pour le constater).
Et là j'assume pleinement mon biais mais pour avoir interagi quelque fois avec Juppé, c'est un distillat d'une concentration hors-norme des travers de notre nomenklatura. Pour tout dire, je suis devenu un homme le jour où j'ai réussi à ne pas lui mettre de torgnoles après une discussion où j'ai eu droit à la cascade de mépris, de dégoût, de condescendance et de dédain donné du haut de son mètre 68 à talonnettes. C'est malheureux à dire mais si les grèves de 1995 furent si fortes, c'était aussi parce que c'était une question de personne, et la personne de Juppé est particulière...
Par ailleurs, lors des primaires de 2017, ce fut un festival et comme mon père connaissait son directeur de campagne j'avais quelques anecdotes sur les coulisses. Qu'est-ce que j'ai rigolé !
Philippe, c'est exactement le même moule sauf qu'il a plus de prestance, il est très bien au Havre au même titre que Juppé n'a pas fait du mauvais travail à Bordeaux.