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  1. Peut-être est-ce lassant mais Stark_Contrast argumente très bien et met en exergue le disque rayé ainsi que le cherry picking de Herciv qui a perdu pied à de nombreuses reprises (notamment sur le fil du conflit israël-Hamas où il s'est fourvoyé grossièrement sur les sources qu'il a partagé - fakes évidents et grossiers). Plus généralement, herciv a un peu un comportement de zélote à épouser complètement, sans recul ni sens critique, un point de vue et le défendre comme un os à ronger en niant tout argument et signe contradictoire qui n'entre pas dans sa représentation du monde du moment. Personellement un gros lurker, herciv fleurte depuis octobre (sa part sombre ayant pris de l'ampleur sur le fil "Guerre de Soukhot) avec le bouton "ignorer" et contrairement à Wallaby, je n'y retrouve pas le génie rhétorique "cara de pao" ainsi que les sources souvent intéressantes qu'il trouve (parce que Wallaby partage également des choses enrichissantes malgré sa logique tordue en matière d'argumentation).
  2. Le piège Nord Stream par Marion Van Renterghem Lecture très intéressante écrite par la grand reporter qui a pu s'entretenir avec le ban et l'arrière-ban de la politique européenne (au sens UE) et autres pontes nationaux, notamment en Allemagne. La critique du Monde en lien est conforme à ma lecture. En réalité, le sabotage de Nord Stream ne sert que de toile de fond et finalement, l'on comprend que l'identité de l'auteur est anecdotique. En effet, la thèse de l'auteur est que l'existence même de Nord Stream a été toxique, et que le fait de l'avoir réussi à le construire a suffi pour être un succès et une dague plantée en plein coeur de l'Europe. Si le livre de Catherine Belton jetait une lumière embarrassante sur le pouvoir corrupteur de l'argent russe sur la place londonienne ainsi que les liens étroits avec Trump, celui-ci approfondit plus la corruption de l'Allemagne et par capillarité, de la sociale-démocratie européenne. En effet, j'ignorai la profondeur du carnet d'adresse et des réseaux de Gerhard Schröder qui ressort éreinté du livre. Autre point intéressant du livre : l'auscultation des schémas mentaux de la classe politique européenne et du profond déni de réalité qui touche notre civilisation. En spoiler : l'auteur du sabotage.
  3. Vu mercredi au Grand Large du Grand Rex (magnifique salle évidemment). Commençons par le positif : les qualités formelles (costumes, esthétique, certains décors & Vanessa Kirby). Ridley Scott sait encore utiliser une caméra pour créer de belles images comme lors de la bataille d'Austerlitz avec les soldats qui se noient dans l'eau glacée battue les boulets de canons. En revanche, le script est bien sûr déficient et le film ne parvient pas à trouver le ton juste. Il manque une geste et un souffle épique lors des batailles, tandis que la relation de Napoléon avec Joséphine est traitée sous l'angle de la bouffonnerie romantique, presque vaudevillesque. La direction d'acteur de Joaquin Phoenix, ou ses propres choix de jeu est à mon sens erronée accentuant encore le manque d'épaisseur du personnage qui n'est pas servi par le script. Aucune gravitas, aucun charisme, ni non plus de noirceur. C'est Joaquin Phoenix et sa tronche en biais avec un bicorne et rien de plus. Le rythme s'effiloche tout au long du film et on ne peut que songer à toutes les déficiences du film par rapport à Gladiator dont la structure est pourtant similaire. Gladiator a cette dimension épique, Russel Crowe est d'un charisme incroyable et il y a de l'enjeu. Sur tous ces critères, ce Napoléon de Ridley Scott fait pâle figure. Au-delà du choix artistique de la fiction (l'histoire de France n'est pas particulièrement respectée ni valorisée) et de la satire de la grandiloquence napoléonnienne, le film présente trop de faiblesses cinématographiques pour être qualifié de "bon film" et bénéficier d'un bouche-à-oreille positif.
  4. Si l'on veut être provocateur, rien que d'avoir une dotation moyenne signifierait une péréquation, vu le peu de ressources normale. Or énormément d'équipements sont financés en banlieue par l'Etat. Si ceux-ci s'usent très vite et dégradés régulièrement et que les incivilités récurrentes étouffent la vie de quartier, c'est certes une responsabilité de l'Etat mais qui est indépendante des efforts réalisés au niveau de l'investissement qui eux existent.
  5. Pas tout à fait d'accord. En effet, la valeur de l'immobilier et du foncier est telle dans Paris intra-muros que leur dotation paraît démentiel (en incluant le loyer fictif ou la valeur d'achat du tel), et c'est la même distorsion qui s'applique pour tous les lycées de centre-ville dans les études de dotation. Je ne suis pas certain en valeur pécuniaire pure que les lycées publics parisiens voient plus de sous, et surtout en rapport avec les besoins d'entretien de foncier ancien géré à l'économie par la collectivité. La mairie de Paris n'est pas la meilleure gestionnaire de son parc immobilier et la région n'a pas tant son mot à dire par rapport à la capitale non plus. Malheureusement, la sève manque dans l'économie française pour financer à la fois les nouveaux équipement et l'entretien de tout l'immobilier qui lui aussi réclame un "grand carénage". Les banlieues ne manquent pas des investissements d'équipements mais en revanche ceux-ci probablement manquent des budgets d'entretien et souffrent d'une très forte usure en raison des comportements anti-sociaux plus réguliers de ses usagers. Le gouvernement français est très fortement redistributeur et des péréquations importantes ont lieu, surtout à l'égard des banlieues, se plaindre d'une sous-dotation me semble être des pleurnicheries qui ne sont pas robustes.
  6. C'est tout de même assez pénible ces rappels récurrents à la Guerre d'Algérie qui remonte maintenant à 3 générations, et dont une partie importante de la population n'est pas liée. Par exemple, ma famille maternelle est venue en France après les Accords d'Evian des Pays-Bas et côté paternel, mon grand-père et ses frères ne l'ont pas fait non plus en raison de leur âge. Concrètement, dans la psychologie des membres de ma famille, la guerre d'Algérie n'a strictement aucune incidence. Surtout je ne vois pas le rapport entre "quasi guerre civile" et l'ambivalence envers les populations émigrées des français de souche alors que la France a toujours été une interface entre le Nord et le Sud de l'Europe, et Paris -macrocéphale comme elle est- un creuset pour le mélange des populations françaises aussi. Par ailleurs, le gouvernement français a tout de même accordé un nombre de privilèges importants à l'Algérie dont le gouvernement continue à exploiter sans vergogne une rente mémorielle qui ne devrait plus avoir de signification 3 générations après. En fait, les propos du sociologue semble être à large maille, manquant de spécificité, une sorte de collection d'aphorisme et langue de bois. Parce que oui, il y a toujours une ambivalence vis à vis des populations émigrées vu que la différence culturelle peut parfois s'apparenter à un fossé. Pourtant, la France a une proportion de mariage mixte (d'un point de vu "racial") élevé, et même les diasporas réputées endogames sont plus ouvertes en France (notamment Asie de l'Est) par exemple. En revanche, je serai plutôt enclin à penser que le désoeuvrement lié à un manque d'attractivité, de déconsidération et de mépris des emplois non/peu-qualifiés ainsi que le sentiment d'une société bloquée nourriraient le ressentiment de beaucoup de monde. Pour ce que ça vaut, l'un des moment les plus tristes et où j'étais le plus énervé dans ma vie fut durant le bac où j'avais été atterré par le niveau des sujets en 2007. Vraiment, c'était une telle pantalonnade que j'ai perdu pour de bon mon respect pour l'EN à ce moment-là (j'ai eu 15 au bac sans option mais mon passage par l'EN fut un chemin de croix à partir de mes 10 ans à mon arrivée en France). Le décalage entre la prétention (des élites mais aussi de tout un chacun dans sa dignité "supérieure") et la réalité des choses en France pèse lourdement sur la cohésion sociale en tout cas. 3615 mylife again mais en tant qu'hôtelier ou commerçant, je suis beaucoup trop souvent confronté à des gens incivils, analphabètes fonctionnels ou fats, même si la pire engeance est celle qui n'a que le mot "respect" à la bouche en se comportant de façon incivile et irrespectueuse avec la susceptibilité en bandoulière .
  7. Avant ton arrivée, nous avions pas mal roucoulé sur l'audition de Bréchet notamment dans le cadre de la commission sur la souveraineté énergétique. Ce qui m'avait surtout laissé songeur, c'était le côté très nombriliste et infantile des politiques qui considéraient leurs paroles ou désirs comme performatifs, vraiment le syndrome de Dieu quelque part. Hulot notamment m'a semblé avoir trop pris goût à l'effet de cours et d'être dans un hubris narcissique catastrophique. Sa disparition du paysage n'est pas une grande perte à mon sens. Et bien d'accord pour les députés LFI & écolo, qui pour une proportion importante semblaient être des militants zélés et aveuglés sans colonne vertébrale, discernement et capacité d'analyse. Assez effrayant d'ailleurs d'avoir ce genre de profils sélectionnés et qui émergent au sein de la représentation nationale. Malheureusement, ces profils-là ne représentent pas le meilleur de la France et plutôt son radical opposé. Par exemple, l'opération de com des NUPES en cravate m'a profondément agacé, c'était d'une profonde puérilité de faire l'idiot à de tels degrés et d'en être si fier.
  8. Les pays européens, même les Américains ont proposé et agit dans cette direction dans les années 90 et début 2000, les allemands et français ont même persisté dans les 2010. Il me semble que ceux qui étaient dans le déni de l'agressivité russe étaient bien l'Europe Occidentale. Les rameaux d'oliviers étaient dans nos mains, la Russie dans ses rapports avec les voisins maniait beaucoup plus le gourdin et le knout.
  9. Merci pour ton élaboration et cette analogie qui tout de même atteint très vite ses limites : des loups et des ours n'ont pas accès à un bouton nucléaire. Par ailleurs, c'est faire fi du comportement depuis 2008 de la Russie qui est indéniablement celui d'un tigre (invasion de la Géorgie, Russki Mir, ingérences & déstabilisations chez les ennemis etc...). C'est un classique homme de paille et l'utilisation des hyperboles affaiblissent ton propos : personne n'a panthéonisé Zelensky ici ni présume qu'il guérit les écrouelles. Quant à l'immaturité politique de l'Ukraine, ceci est argumentable par rapport aux démocraties occidentales (en dépit de leurs crises) mais par rapport à il y a 20 ans, 10 ans ou même 5 ans, la trajectoire d'une maturation politique était palpable comme le démontre Anna Colin Lebedev dans son livre ("Jamais frères ?"). Et la comparaison avec la Russie est cinglante - il suffit de relire le fil sur tout le travail de dépolitisation mené par le régime poutinien pour en être édifié -. La démagogie de même manque de solidité : Zelensky avait un programme "pro"-russe par rapport à Porochenko, il voulait négocier et être "constructif" avec le voisin. C'est le 24/02/2022 qui a servi de révélation, et ce n'est pas une visite éclair du sous-secrétaire au conseil de sécurité nationale des EUA qui a déclenché le changement de posture politique de Zelensky. Nous nous rejoignons dans une certaine mesure puisque mes lectures sur les réseaux (économiques ou du pouvoir) russes m'enclinent à penser que Poutine est l'avatar du système des silovikis qui est le principal tireur de ficelles. Simplement, je ne pense pas que VP ait été un homme d'Etat phagocyté par les silovikis, mais plutôt la représentation humaine de cette institution purulente de la société russe.
  10. Effectivement, d'un point de vue économique et business stricto-sensu le Paulistano n'a aucun rival à 4000 km à la ronde (Mexico City doit être la ville avec plus de fric la plus proche). Mais justement il y a un vraie hiatus entre le ressenti des populations et la géopolitique des pays, c'est là où le bât blesse. La France a - dans une moindre mesure - un problème similaire où le gouvernement ouvre sa bouche à mauvais conscient avec de grands concepts sans balayer devant sa porte. A la fin des fins, il est tout de même nécessaire pour un gouvernement d'avoir un alignement politique avec son corps social. C'est certain mais la chute ne date pas d'hier non plus, depuis la chute de la dictature, on peut estimer qu'elle a nettement moins bien passé la décennie 90 (critique) que le Brésil. En terme politique et économique, c'est en tout cas un anti-modèle.
  11. C'est le mystère de l'Amérique du Sud, où le Brésil malgré tous ses troubles demeure tout de même en meilleur posture que ses voisins qui lui permet de régner de facto. Par quasiment tous les aspects, le Brésil est au sein de l'Amérique du Sud un éléphant qui cohabite avec des animaux ne dépassant pas la taille d'un cheval (l'Argentine serait un roquet géant, c'est tout de même plus petit qu'un éléphant). A propos des "peuples frères", autant je peux le concevoir pour tous les pays où est passé Bolivar (nord de l'Amérique du Sud), je crois que c'est déjà un peu moins vrai pour le cône Sud (la Bolivie est à cran avec le Chili pour l'accès à la mer) et les Argentins vivent dans leur fantasmagorie où ce sont les meilleurs, les plus beaux, les plus grands et intelligents et que le reste ne vaut pas tripette avec le dédain afférent. Quant au Brésil, la présence de la Cordillère des Andes et la langue, ainsi que leur vaste côte Atlantique vers laquelle ils sont orientés font qu'il y a peu de fraternité naturelle avec leurs voisins. Ceux du Nord (les Guyanes hors Vénézuela) ne parlent pas de langues romanes et ne sont pas vraiment intégré à l'aire culturelle latino-américaine.
  12. Mais c'est Paris - qui ne fait pas d'erreur - et sait toujours mieux que tout le monde parce que c'est sa nature d'être plus intelligent n'est-ce pas ? On ne se refait pas mais c'est vrai que ça devient de plus en plus risibles ces forteresses parisiano-centrées dans les institutions (BRI, Préfecture de Police de Paris, BSP et je ne connais certainement pas tout le reste). Mais pour les milis pompiers, est-ce que les pompiers de Marseille ont la même mentalité institutionnelle ou c'est plutôt un apanache parisien (cette dernière proposition est en soi un oxymore on pourra noter d'ailleurs)?
  13. Ah là là, la culture du statut dans notre bonne vielle France ! Parfois, on se retrouve avec une culture du mépris et de la mauvaise foi inextricable .
  14. Et à noter que si les Italiens ne sont pas réputés pour leur aisance en langues étrangères, les tessinois sont ceux qui maîtrisent le mieux les 3 principales langues nationales d'après mon expérience (les romands étant probablement les plus faibles). On peut arguer que la notion de dialectes sous une langue-toit n'étant pas connue dans l'aire francophone, à contrario de l'italien et de l'allemand, ne doit pas aider non plus . Quant à l'ancrage du Tessin en Suissse, c'est logique, la Suisse étant une communauté politique avant tout et depuis toujours, l'argument ethniciste n'a pas vraiment court.
  15. Nous sommes d'accord mais j'ai un peu l'impression - désolé - que tu joues au Capitaine Obvious, mon propos portant le conditionnel et présentant une interprétation possible. Estimer, de mes propos, que je dis que Patroushev est le véritable dirigeant de la Russie est une exagération. En revanche, ce n'est pas un "simple" conseiller à la sécurité nationale. Dans ma recension du livre de Belton, j'avais résumé la thèse du bouquin à comment les silovikis ont gagné la partie. Et le siloviki en chef est Patroushev. D'ailleurs, on pourra noter que là où passe Patroushev, la doctrine "silovikaire" s'applique. Jusqu'en 2008, c'est en politique intérieur avec la reprise en main du Kremlin sur les ressources naturelles. Puis à partir de son passage au comité de sécurité, c'est le début de l'expansionnisme et ingérence russe avec la Géorgie et le Russki Mir d'abord puis le Donbass etc... Certes il n'est pas tout seul dans l'appareil d'état et pour la partie réactionnaire et expansionniste la faction des "talibans orthodoxes" nourrie par l'argent suisse a fortement encouragé le Kremlin dans ces entreprises. Poutine a rétabli la verticale du pouvoir, le personnalise beaucoup mais in fine, il n'est pas la baleine qui engloutir le krill, l'appareil sécuritaire dont il est issu a une existence propre qui s'incarne plus par Patroushev que par Poutine. En d'autres termes, Poutine a peu de marge vis-à-vis des silovikis et ne peut pas aller à leur encontre. Ce n'est pas une marionnette mais le rapport de force est beaucoup plus équilibré que de prime abord d'après mes lectures.
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