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Xavier

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Tout ce qui a été posté par Xavier

  1. Le chantage des réfugiés, c'est terminé. Il n'y a plus une masse de réfugiés syrien bloqué par les turcs, il est bon de l'observer, d'autant plus que les syriens ont également vu qu'ils ne sont pas les bienvenus en Europe et ça calme aussi les aspirations de certains. Les réfugiés rentrent en Syrie, si ce n'est qu'ils sont poussés à y retourner et les réfugiés syriens en Europe, avec une possible "fin" de la guerre, risqueraient eux aussi de rentrer volontairement ou de force. Nous ne sommes plus dans la situation de 2016, il n'y a plus de pressions avec des millions de réfugiés ou la Turquie serait un "rempart", surtout qu'elle même se ceinture dans un "mur" avec sa frontière syrienne et ou les zones qu'elle contrôle servent justement à déverser les camps de réfugiés. Je sais que pour certains (surtout ceux qui en ont fait leur symbole politique) on pense que rien à changer, qu'on se fait toujours "envahir" par le même flot de réfugiés, qu'il y en a des millions qui attendent à nos portes, mais ce n'est plus vrai. Il y a eût une crise avec une arrivée massive il y a 2 ans, depuis il n'y a presque plus rien et ce n'est pas grâce à Erdogan, car les réfugiés ne sont pas une "arme" qu'il contrôle comme il contrôlerait un drone, mais un problème, avant tout pour la Turquie elle même. Quant à l'Aquarius, il ne faut pas confondre, le flux de réfugiés africains venant de Libye n'est pas le même que celui des syriens.
  2. Vous prenez un peu le problème dans le mauvais sens. L'Ukraine était un problème aux russes et non à l'UE, ce n'est pas l'Ukraine qui a coupé le gaz à l'UE mais les russes qui l'ont coupés à l'Ukraine, ce qui priva par la même occasion l'UE, les russes espérant sûrement obtenir une pression de l'union sur l'Ukraine mais qui, une fois n'est pas coutume, obtiendra l'effet inverse. Cette acte russe aura créer une perte de confiance vis à vis du fournisseur russe et l'UE chercha des alternatives (ce qu'elle fait encore). Les russes pour éviter de perdre des parts de marchés ont lancés north et south stream dans le but d'éviter l'Ukraine sur laquelle ils pouvaient alors "jouer" leur pression et il ne faut pas se tromper, la crise qui a suivi est liée à cette politique du gaz. En 2013 (avant Maiden), Moscou, quand elle se bagarrait avec Bruxelles pour savoir qui donnera les milliards de crédits à Kiev (qui n'était rien d'autre qu'un choix d'influence et d'orientation stratégique à long terme pour les ukrainiens), avait le facteur gaz "pas cher" et de la modernisation des installations (gazoducs) qui permettra à l'Ukraine de bénéficier encore de droit de passage dans le lot (la politique d'influence énergétique russe est ainsi). South Stream a été annulé par ce que l'UE avait un autre projet depuis un certain temps, Nabucco (qui passait par la Turquie), qui devait amener du gaz Azerbaïdjanais voir d'autres pays de la Caspienne, mais aussi de l'Iran. L'objectif était de moins dépendre de la Russie pour le gaz (et la fermeture du robinet en Ukraine l'a rendu stratégique), les pays de transits ne sont pas un "problème" eux ils ont tout à y gagner et c'est plus une contrainte pour le vendeur que l'acheteur. L'actualité et les événements étant ce qu'ils sont, il y a eût des changements. le premier c'est évidemment la "perte" de l'Ukraine par la Russie après Maiden, qui les poussa à prendre la Crimée et à mener une guerre dans le Donbass, histoire de ne pas "tout perdre". Ce basculement Ukrainien a poussé Moscou à mettre totalement fin au passage du gaz pour l'UE par ce pays, notamment par l'élargissement de North Stream (qu'on appelle North Stream 2) qui est aussi un moyen de combler la non réalisation de South Stream. En même temps Nabucco a été un échec même si il y a d'autres projets parallèles qui se mettent en place comme le TAP. Enfin les russes cherchant à casser la recherche d'alternatives européenne, a tout fait pour avoir un gazoduc dans son sud, quitte a s'entendre avec la Turquie, avec qui elle était presque en guerre, afin de réaliser le Turkish Stream. Le Turkish Stream est donc une sorte de "pari" pour la Russie, celui visant à casser les prix et la concurrence de la Caspienne pour alimenter l'UE. En réalité les russes pourraient très bien, dans cette stratégie, attaquer la Géorgie pour casser le transit de ses concurrents et pour ainsi, alimenter seul, la Turquie et l'UE. Une guerre contre la Géorgie (peu importe le prétexte officiel qui serait annoncé) prend avec le Turkish Stream, une dimension de plus en plus réaliste, surtout avec une économie russe qui ne va pas si bien que ça. Couper ainsi le transit et imposer de facto à l'UE de prendre le gaz russe, qui sera disponible, ce serait un moyen pour les russes de ramener plusieurs milliards $ au détriment d'autres pays actuellement fournisseurs de l'UE. Reste un projet de gaz en Méditerranée autour de Chypre, qui a un certain potentiel, même si contestée par la Turquie et la présence russe dans le coin (Tartous) c'est aussi un moyen pour essayer d'en tirer un certain "contrôle" du moins au large de la Syrie. Autre alternative, c'est celle du gaz liquéfié américain (et autres). L'UE ne joue pas un jeu "pervers", au contraire, elle essaie de ne pas être au sein de la Russie pour être abreuver de gaz, c'est essentiel. Le jeu "pervers" se passe plutôt du côté russe, qui essaie par tous les moyens de maintenir cette dépendance (qui est source de revenus non négligeable au pays). Je vous le dis, si dans les temps à venir on verrait une nouvelle guerre en Géorgie, ce sera pour que le Turkish Stream serve d'alternative au gaz transitant actuellement depuis la Caspienne. Pour l'instant ils attendent qu'il soit bien construit, mais avec le Turkish et le North Stream, la Russie a dans ses mains les outils pour non plus concurrencer la concurrence, mais pour l'éliminer et prendre sa place, l'UE pourrait le critiquer mais n'aura pas le choix. En réalité, la Russie qui peut éliminer la concurrence en s'en prenant aux Géorgiens, qui sont faibles militairement, non membre de l'Otan, avec un territoire assez petit, continue de maitriser le jeu énergétique via ses gazoducs "nouveaux". Il n'y a que le gaz liquéfié ainsi que celui d'Afrique ou de Méditerranée qui peuvent réellement se soustraire de l'influence russe. Mais au delà de cela, il est nécessaire pour l'UE de réaliser une transition énergétique, tant vis à vis du gaz que du pétrole. Va falloir investir dans la géothermie pour chauffer un immeuble, un quartier, un lotissement plutôt que de chercher à se relier au gaz ou avoir une chaudière au fioul, ça doit devenir la norme, voir une obligation surtout pour le neuf.
  3. Le problème turc, ce n'est pas tant la politique commerciale de Trump avec ses taxes, mais bien Erdogan et son pouvoir totalitaire qui inquiète le monde des investisseurs. On oublie beaucoup que la réussite économique de la Turquie, c'est avant tout le fruit d'investisseurs étrangers qui y vont pour créer des entreprises, installer des usines de productions etc. Mais problèmes, les investissements se font de plus en plus rares, il y a une fuite des capitaux dans le pays. De plus, la politique nationaliste d'Erdogan qui se trouve comme ennemi les américains ou l'UE pour diverses raisons, n'arrange rien, car ce sont eux leurs principaux partenaires et ce n'est pas une pseudo "alliance" avec la Russie comme de nombreux turcs et russophiles aiment à l'imaginer (avec la sortie de l'Otan et tous ces trucs qui les excitent) qui permettra de changer quoi que ce soit, car la Russie n'est pas un grand pays économique qui pèse autant que l'occident. Le rapprochement russo-turc qui a été réalisé ne repose que sur une seule chose, un intérêt commun, celui pour les russes d'avoir un pays d'arrivée pour son gaz afin de contourner l'annulation de south stream et celui de la Turquie de pouvoir "entrer" en Syrie pour contre les kurdes et d'une certaine manière, procéder a une administration (annexion) sur la durée de territoires conquis. Erdogan demande aux turcs de prendre de la monnaie nationale pour la soutenir, afin d'éviter que l'état s'endette pour la soutenir et que l'on fait remonter les taux, ce qui va inévitablement plomber l'investissement, donc plomber la croissance, donc mettre l'économie en berne et vu que la Turquie, reste un pays qu'on peut dire "émergeant" ce genre de crises ont tendances à avoir un impact beaucoup plus grand et beaucoup plus rapidement qu'un pays riche ou l'économie reste plutôt "stable". Ankara est face à un problème important pour son économie, un "effondrement" est réel, même si ça semble improbable par ce qu'on se dit que ce pays à 5% de croissance et j'en passe, je rappel c'est un pays émergeant, ce genre de croissance c'est presque "normal" car c'est largement tiré par l'investissement/endettement (privé et public). Le président turc connait bien les problèmes économiques de son pays et ce n'est pas non plus pour rien qu'il a avancé l'élection présidentielle, il sentait que l'an prochain, l'économie moribonde aurait pût le dégager. Mais ce qui est inquiétant, c'est qu'Erdogan joue un jeu dangereux, celui qui vise à faire croire à un complot international contre son pays, que c'est une attaque contre le peuple et que celui là doit se défendre (une politique le déculpabilisant de ses responsabilités et surtout faisons de lui un "chef" qui défend le peuple contre ces attaques). Les mesures prises par Trump sont du pain bénit à cette politique d'Erdogan, ce sont des faits bien réels qui permettent de rendre plus crédible le "complot" anti-turcs qui est dénoncé. Les risques ? Que l'économie turque se casse la gueule et finisse par devoir largement se serrer la ceinture (peut-être même via le FMI) et qui dans la durée va naturellement retombée sur la tête d'Erdogan. Cela va bien entendu à l'encontre du dirigeant turc pour qui le pouvoir semble sa préoccupation première, pour qui il a déjà montré et montre encore qu'il est prêt à tout pour le garder. C'est ainsi qu'Erdogan veut éviter ce scénario qui serait "logique" pour préférer celui de la confrontation, celui ou tous les problèmes viennent de l'étranger, celui du bouc émissaire sur lequel on veut se défouler en espérant sortir grandit. Ce chemin là est vraiment dangereux, car ça va pousser Erdogan a devoir constamment maintenir une fermeté à mesure que la situation se dégrade, les discours ne serviront plus à rien, il faudra des actes plus concrets pour marquer la lutte, le genre d'actes dont fait partie la guerre, mais cela ne veut pas forcément dire une guerre contre les américains eux-mêmes, mais il est évident qu'une guerre peut apporter des victoires et un regard détourné des problèmes intérieurs propices a ce genre de pouvoir nationaliste. Il suffit d'observer la "pensée" et les opinions de nombreux turcs pour comprendre qu'idéologiquement beaucoup sont prêts, si ce n'est désirent l'affrontement. La Turquie garde une armée très importante, une armée de conscription qui lui permet, malgré les purges, de mobiliser beaucoup de monde. Mais le problème de cette armée, c'est qu'elle a beaucoup d'armements d'origine étrangères et qui dépendent d'un soutien étranger, une situation bien plus dégradée, risque de voir par exemple les américains cesser de soutenir les F-16, les allemands de soutenir les chars Léopard, d'autant plus que de nombreux projets "locaux" sont en réalité le fruit de partenariats avec des entreprises occidentales. Et si certains se disent qu'ils achèteront russe, par défaut, il ne faut pas oublier que les problèmes économiques vont contraindre les finances et qu'on ne va pas remplacer d'un claquement de doigts ce qui a été construit sur 30 ans et les S-400 par exemple, son financement est à crédit, sans doute un crédit autofinancé par la promesse des recettes des droits de passage du gazoduc que la Turquie touchera, l'intérêt est là. La Turquie est donc à surveiller, car son président est ce genre d'individu qui entre abandonner son siège (avec des risques de condamnations pénales si son opposition qu'il maltraite le remplace) et le chaos, il choisirait le chaos sans hésiter.
  4. Xavier

    PUMA allemand

    Ils feront comme pour les russes et d'autres qui ont des BMP et autres BTR super ramassé et adapté aux nains, ils iront sur le toit du blindé, c'est mieux pour bondir en combat débarqué (encore que avec le poids de l'équipement, un saut de plus d'1m devient presque dangereux) mais ça enlève tout l'intérêt du blindage. L
  5. Techniquement oui c'est possible, il faudrait rééquiper en support adapté picatiny (c'est ce qui est fait par exemple pour les pointeur infra-rouge, qu'on appel PIRAT). Mais il faut tout de même comprendre que ça reste du "petit" matériel et qu'ils ne sont pas tout neuf non plus. Ce genre de matériel, ce n'est pas comme un hélicoptère ou un avion, ça se remplace et on ne le fait pas durer 40 ans (même si on a toujours de bonnes vieilles jumelles dans les magasins, bon faut dire que ça ne change rien par rapport à du neuf). On est tout de même dans une phase ou on amène plus d'argent à la défense, il est inutile d'économiser en faisant durer le petit équipement, au contraire, c'est celui qui se remplace le plus vite et qui amène du changement perceptible rapidement aux militaires, donc en attendant que l'on voit arriver les VBMR et autres, on va un peu privilégier le renouvellement du petit équipement. On va donc profiter de l'occasion pour tout dégager et certainement pas pour faire durer afin d'économiser un peu. Mais de toute façon, le félin a déjà remplacer pas mal de choses en optique d'armes et cet aimpoint apporte lui, un optique de visée standard pour tous. Tous els vieux aimpoint seront dégagés, les J-4 étant essentiellement dans les unités d'infanterie ne sont plus non plus très utile, une FIR/FIL apporte de meilleures capacités, malgré ses désavantages taille/poids. Est-ce qu'il y aurait utilité dans les autres unités autre chose qu'un aimpoint? Je ne pense pas. Peut-être que dans un soucie d'ergonomie, on finira par acquérir des optiques secondaire pour grossir la visée derrière un aimpoint, mais je n'en suis pas certain car faut tout de même l'avouer, dans 90% des situations de combat de jour, un simple aimpoint ou eotech, suffit. Ensuite pour la nuit la FIR/FIL est clairement un avantage ou sinon on fait comme toujours, JVN sur la tête et pointeur laser pour les autres (mais sachant que l'ennemi dispose et dispose de plus en plus lui aussi de jumelle nocturne, ça peut être un désavantage contrairement à une lunette spécialisée).
  6. Je suis d'accord avec vous, l'eotech n'est pas mauvais en soit, mais il cumule beaucoup d'inconvénients sur la durée et dans son utilisation au quotidien. L'eotech apporte une visée beaucoup plus rapide et il y a moins besoin d'aligner l'oeil au réticule. Par contre c'est vrai qu'il ne supporte pas bien les coups à répétition et qu'à l'intérieur ça se décolle (je ne vous dis pas comment qu'au Sahel, avec la chaleur, la colle dedans est bien fragilisée), ce qui fout en l'air tout l'optique est bien souvent ce n'est pas réparable en interne (= poubelle) car c'est très complexe et fragile. Il y a aussi le fait que l'optique est toujours exposé (pas de caches pour les verres), qui fait que la saleté peut vite être problématique. Autre problème, qui est pour moi le plus embêtant, c'est celui de l'autonomie, car ça ne dure pas très longtemps et on a vite fait d'oublier de l'éteindre ou de l'allumer par accident. Les boutons étant plutôt exposé, en caoutchouc, il arrive qu'ils s'arrachent. J'ai toujours préféré (et je préfère toujours) le point rouge (aimpoint) par rapport à l'Eotech en service, car ça me donne un sentiment de précision et me pousse à m'appliquer dans le tir (bon il faut déjà qu'il soit bien réglé). Il est aussi plus léger et dure longtemps avec sa pile. Pour moi le réticule de l'eotech est trop encombrant, même s'il doit faciliter la visée (surtout à courte portée), moi j'aime bien avoir juste un point. Mais pour l'armée en générale, vaut mieux avoir un aimpoint qui se tient mieux sur la durée et qui tient également mieux dans les climats plus rudes et dans son utilisation militaire (choc et autres qui peuvent rapidement décoller les réflecteurs à l'intérieur qui fout en l'air toute la visée, l'aimpoint c'est beaucoup plus simple). Pour une utilisation de loisir ou sportive, on peut relativiser certaines choses, mais pour le militaire, il faut du solide, on peut avoir des choses complexes, mais ça doit rester solide, la seule chose dont on devrait s'inquiéter c'est de la pile. Pour les eotech, je ne pense pas qu'ils seront "vendus", déjà ils seront utilisés pleinement pendant au moins plusieurs années, mais ils restent parfaitement adaptable sur le HK416. Mais après il faut également prendre en compte une réalité, c'est que l'aimpoint qui arrive sera l'optique standard du HK416, il y en aura un pour un. Cela change déjà de la pratique utilisé jusqu'à présent qui consistait du Famas lisse pour tous (sans optiques) mais avec des unités d'infanterie disposant d'un kit montable sur Famas qui ajoute le rail otan permettant d'accrocher des optiques. Il y avait donc des optiques que du côté de l'infanterie. Avec l'arrivée du Famas félin et revalorisé, le grand changement pour les optique c'est le support de fixation (rail picatiny remplaçant le rail otan) ce qui rend obsolète tous les anciens optiques. Les optiques se faisant remplacés par les FIL/FIR et l'Eotech. Mais nous n'en avons pas 120 000. En gros on peut évaluer à 20-25000 max, le nombre d'Eotech dans les unités, largement concentré sur les régiments d'infanterie. Donc en soit ce n'est pas vraiment un remplacement de l'Eotech mais peut-être que ses problèmes l'ont mis de côté pour l'optique de "base" du HK-416, ou on lui a préféré l'Aimpoint. Mais je ne pense pas que l'Eotech pose en soit un vrai problème ou une urgence à remplacer, ça reste un matériel assez "mineur" qui a été acheté en urgence et pour lequel on a pris le modèle commun le moins cher. Reste à voir si les 20 000 Eotech resteront en double dotation qu'on utilisera en consommable non remplacé (en gros c'est un petit plus qu'on utilisera tant qu'il fonctionne mais qui lorsqu'il est cassé ne sera pas remplacé) soit ils iront ailleurs (police/gendarmerie qui pourraient récupérer des Famas revalo...). Mais le grand changement c'est vraiment d'avoir un optique pour tout le monde, du tringlot à l'artilleur, en passant naturellement par l'infanterie, le génie, enfin tout le monde et au delà d'un magasin avec des quantités limités aux premiers servis comme on peut le voir parfois en unités.
  7. Personnellement je n'ai pas souvenir qu'il y avait un objectif initial de réduction des plateformes. En soit si on suit la modernisation des parcs depuis quelques années, on a un PVP qui a remplacé une partie des P4, un VBCI remplaçant l'AMX10P, le Jaguar qui remplacera le 10 RC et la Sagaie, le VBMR Griffon et Serval remplaçant le VAB, le VT4 qui remplace le reste des P4. Le VBAE remplacera normalement les VBL rénovés après 2030 et il n'est pas là en plus de ces derniers, s'ils sont rénovés c'est juste pour décaler leur remplacement. Ce n'est pas comme pour le Rafale ou on avait un objectif initial d'avoir un avion remplaçant tous les autres. dans l'armée de terre ce qu'on a surtout cherché à éviter, ce sont des micro parcs, comme l'Aravis par exemple. Après la "révolution" c'est vraiment ce VLTP-P qui vient apporter quelque chose de neuf par rapport aux P4. Cette chose lui donnant un intérêt beaucoup plus important. Tout comme vous ces 2333 véhicules m'intriguent et je me demande aussi de savoir s'ils n'est pas non plus le remplaçant du PVP (une fois les 2333 livrés). Même si ce serait vraiment louche de le remplacer car il est un véhicule jeune et s'il était très problématique à son arrivée, il est bon également de reconnaitre que ces problèmes ne sont pour la plupart plus d'actualités et que ce véhicule fait son job de véhicule de liaison blindé. On est donc plutôt dans une densification des moyens de nos armées et même si je sais que c'est difficile à changer, qu'il faut que notre approche et notre perception du futur évolue. On reste trop dans la perspective des problèmes d'hier et de la rationalisation pour trouver des économies alors que pourtant, le chemin sur lequel on est, c'est tout l'inverse, plus d'argents, plus de moyens. Au vu des quantités des véhicules concernés, nous n'avons pas de micro parcs. On est tout de même sur des quantités importantes qui se trouveront dans tous les régiments, la ressource humaine pour la maintenance, les lignes d'approvisionnements seront conséquentes et le VT4 c'est même à un niveau grand public (marché civil). Après ne nous laissons pas trop emporter pour l'après 2025, car tant le VLTP-P que le VBAE ne sont pas connus et pourrait peut-être même décevoir, car si on attend un Hawkei (ou de cette catégorie, comme moi je le pense, mais je ne l'affirme pas) et qu'au final on a juste des pick-up légèrement blindé, voilà quoi. De même que le VBAE reste un inconnu ainsi que sur ses quantités, remplace t-il seulement les 800 VBL modernisés ou concerne t-il aussi les anciens? Moi je n'en sais rien, j'ai également indiqué que le Serval dans sa version "appui Scorpion" pouvait intégrer certains VBL dans certaines fonctions, mais la LPM n'est pas assez précise avec les matériels qui s'en vont. Il n'y aura pas vraiment de cohabitation sur 20 ans, mais 10 ans voir moins. En effet en 2030, tout (de ce dont on parle) à l'exception du VBAE, sera livré. Mais ce n'est que vers 2022-2023 qu'il y aura vraiment le début de la cohabitation, même si avant il y aura des véhicules de livrés, il y aura tout de même une importante phase "d'appropriation", celle ou on aura des véhicules livrés qu'on va découvrir, sur lesquels se formeront les personnels, etc. Mais la transition est assez rapide par rapport à la quantité de véhicules arrivant, tant au niveau des VBMR que les VLTP/EBRC et autres, ce qui est bien c'est qu'on a une période de modernisation compacte dans le temps alors qu'avant le VBMR c'était des livraisons (moins nombreuses en plus) jusque 2035 au moins.Mais ne nous leurrons pas, il se passera encore 4-5 ans avant de voir un vrai changement. Il y a plus de 40 ans, on avait commandé 4000 VAB pour une armée autrement plus nombreuses, aujourd'hui on achète presque 4000 VBMR, c'est aussi pour rappeler que hier, l'essentiel de nos forces tournaient autour de simples camions, sans blindage, sans armes. La P4 en ouverture d'itinéraire/reco/patrouille, c'était normal. Aujourd'hui mettre des combattants dans un camion en opération c'est presque une honte voir un scandale, idem pour un véhicule comme la P4. Là ou nous avons vraiment perdu beaucoup c'est au niveau de l'artillerie et des unités sur chars et pour moi il serait utile et important pour privilégier après 2025 une remontée en puissance de ce secteur là, peut-être également un peu au niveau du génie. S'il faut recréer des régiments, ce sera la dedans en premier.
  8. C'est pas qu'on marche sur la tête, c'est juste qu'il ne faut pas prendre non plus les prémices d'un programme comme le reflet de son aboutissement. Au départ le VBMR c'était d'avoir un véhicule très blindé, comme le dit Rescator, c'était l'effet Afghanistan (et Irak) qui faisait qu'il fallait du "lourd" pour faire face aux IED, RPG et autres. Mais d'une manière plus générale, même en dehors de ces conflits, on serait aller vers le haut, car l'alourdissement du VAB, son confinement pour des soldats modernes et autres, laissait de toute façon presque certain un véhicule de plus de 20 tonnes. Pour le VBMR léger, on était avec un véhicule non défini de 10 tonnes à raison de 350 exemplaires, donc étant plutôt marginal dans le remplacement du VAB et dans l'utilisation au quotidien. Pourquoi 10 tonnes? Par contraste au lourd Griffon? Non je pense qu'à l'origine de ces 10 tonnes, c'était avant tout un objectif permettant d'en embarquer 3 dans un A400M et que ces véhicules servent surtout au niveau de l'échelon d'urgence. Mais ce projet VBMR du début des années 2010, se situait dans un contexte d'une armée en pleine réduction et avec un projet futur de la nouvelle LPM 2014-2019 bien différent de ce qui s'est passé après (fin des baisses, augmentation de la FOT, augmentation des moyens...). En soit déjà ces changements ont profondément modifiés l'avenir du VBMR, car déjà il fallait en prendre plus mais aussi l'opération Serval et ses retex sont passés par là et des moyens financiers en plus ont ouverts des horizons nouveaux qui permettra de faire plus et d'étoffer les parcs. En l'état si le Griffon n'a connu qu'une hausse assez sensible (+150), c'est le VBMR léger qui semble être devenu le coeur de l'effort, au point de se retrouver plus nombreux. On semble avoir abandonné l'idée d'un véhicule de la dizaine de tonnes (maxi, donc à charge) qui aurait été proche d'un Hawkei (véhicule transportent plutôt 4 hommes) pour des véhicules capables d'embarquer une dizaine de combattant et pouvant effectuer les mêmes missions que son collègue le Griffon. Il y a au niveau VBMR, 2 lourds pour 1 léger pour le fer de lance (scorpion) et derrière on a près d'un millier d'autres VBMR léger qui serviront une multitude de versions plus spécialisés. Il n'y a donc pas de passage d'un VBMR trop lourd à un VBMR léger, le Griffon n'a pas été abandonné ou réduit, mais c'est bien qu'il y a une quantité beaucoup plus importante du VBMR léger et un alourdissement (en fait un autre concept) de celui-ci afin qu'il puisse effectuer un autre rôle qu'à quoi il était destiné au début (un véhicule type hawkei/sherpa/lynce plus proche d'un véhicule de patrouille qu'un VAB/Griffon). On pourrait se dire ou regretter un véhicule plus léger comme le VBMR léger le prévoyait au début, mais je du même avis que d'autres ici, pour moi le VLTP-P sera un véhicule qui tournera autour des 8-10 tonnes et il devrait arriver à 2333 exemplaires, ce qui est considérable alors qu'aujourd'hui, même si on a des VBL et PVP, on ne dispose pas d'un véhicule plus lourd, d'autant plus qu'il devrait venir en complément de ces deux derniers (sans maintenant vouloir entrer sur le devenir du VBL avec le VBAE et du PVP dont on ne connait pas très bien le contour). Ensuite Rescator ne dit pas que le Serval servira en Afrique et que le Griffon ne pourra pas y aller. Il n'y a aucun véhicule qui sera spécialisé juste pour l'Afrique, Rescator pointait du doigt le besoin de véhicule plus léger afin de rester dans la droite ligne du VAB, mais dans les faits tout s'adapte, on y a bien des VBCI. Le Griffon ira aussi en Afrique ne vous en faîtes pas (il pourrait même, malgré son poids plus élevé) offrir via ses 6 roues une mobilité supérieure au Serval (faudra voir quand les deux seront là). Il y aura toujours un "mix" dans les déploiements, en fonction des unités déployées. Mais c'est surtout autour du VLTP-P qu'on pourrait voir une substitution du VBMR léger dans certaines opérations qui a besoin de léger ou qui ne nécessite pas de gros moyens et vu la quantité de ces VLTP-P, il devrait occuper une place centrale dans nos opérations (après 2025), un type de véhicule comme nous n'en avions pas jusqu'à présent, un peu comme les américains avec le humvee et bientôt leur JLTV. Oui c'est vrai, on pourrait penser la même chose, car déjà de nombreuses versions du VAB sous blindage pouvait largement faire l'affaire derrière un camion, car nombreux sont ces véhicules qui restent à l'arrière, dans les bases. Mais après nul ne sait si le Serval restera en l'état pour ses versions spécialisé.La base sera la même (Texelis), mais ce qu'on montera dessus pas certain. Pas certain qu'il s'agisse comme du VAB d'une simple adaptation d'un véhicule standard sur lequel on rajoute des choses pour le spécialisé, il se peut tout aussi bien qu'il y ait à la place d'un "coffre" blindé on voit apparaitre plusieurs formes différentes. Moi perso, je pense qu'on va plutôt faire comme avec le VAB (aménagement du Serval dans sa version qu'on connait) mais on ne peut rien exclure.Reste à voir la quantité et le type de versions pour voir si c'est vraiment to much ou si justement ce to much permettra à ces véhicules de faire des des petits plus en exploitant la place.
  9. Je n'étais pas présent ici il y a 3 ans pour savoir ce qui se disait ici. Le poids du conflit Afghan, mais aussi irakien pèse beaucoup sur nos forces et sur toutes les forces occidentales. En fait, nous français ça va encore si on devrait se comparer aux américains, aux anglais, aux allemands. Eux c'est à 100% mode patrouille sous blindage, riposte à embuscade, repérage et réaction à IED, puis les procédures evasan, progression de convois, demande appui aérien etc. Nos armées ont complètement intégré un concept qui est d'absorber et subir les attaques adverses au sol et destruction de l'ennemi par les airs. Ce qui fait qu'au sol on ne cherchait pas à traquer le taliban, on patrouillait en attendant qu'il attaque, puis on répond en subissant et attendant l'aviation pour s'extraire du combat et inverser le rapport de force. On a finit par vouloir que des MRAP derrière lesquels on se cache pour éviter des pertes et on a oublié des véhicules d'assaut pour attaquer. C'est très bien de vouloir "protéger" les troupes derrière du blindage, mais cette tactique qui est devenu la base de la doctrine militaire occidental depuis 2005-2006 ne fait pas avancer les conflits, on le fait avec moins de victimes humaines, mais on a des conflits ou on tourne très clairement en rond. Et quand on voit la société actuelle, qui à chaque incident cherche à vouloir trouver dans le matériel une raison des morts afin de "charger" l'état, il ne faut pas s'étonner qu'on finit par faire une guerre sans fin, mais avec peu de pertes pour éviter les scandales. Bien entendu qu'il faut des blindés dans de nombreuses situations, mais il faut revoir nos modes d'actions dans ce genre de conflits, car quoi qu'on en pense, le modèle "je me cache derrière le blindage" et patrouille (on passe et puis voilà, l'ennemi s'il ne se sent pas en force d'attaquer, il devient un civil qui vous dira bonjour avec le sourire quand vous passerez) ne marche pas dans ces conflits, ça ne mène à rien et la seule chose qui est bon dans ce modèle, c'est la surveillance et les attaques par drones. On doit passer à un système de traque et de pression avec beaucoup de drones pour surveiller et accompagner les traqueurs. Il faut qu'on place des groupes en profondeur, qu'on infiltre les villages, qu'on collecte du rens, etc... N'allons pas non plus dire qu'on ne progresse pas dans la bonne direction, on s'adapte tout de même à la situation et on monte des opérations de "ratissage" qui sont correctes mais qui reste lent dans son déroulement (une zone désertique, ne faîtes pas débarquer les gars pour marcher sous 50°, avec tout l'équipement, leur musette, c'est le genre de moment ou il faut des véhicules légers qui reconnaissent la zone, du quad, du pick-up, de la moto, faire de la dispersion soutenu par des drones. Des hélicoptères, il faut donner une autonomie sur le terrain au niveau d'un groupe, il faut pouvoir avoir 2 pick-up avec 8 combattants qui puissent avoir leur propre mission avec des capacités de durer et bien entendu un système de communication pour pouvoir l'appuyer au cas ou via un dispositif d'alerte que nous avons déjà. Ainsi une compagnie de combat pourrait fournir une quinzaine de groupes qui disposeraient d'une autonomie tactique et décisionnel (règles d'engagements), à qui on pourrait donner 2-3 véhicules légers (Pick-up mais le VBL, ça passe aussi), 2 moyens pour communiquer, géolocalisé (afin qu'on puisse le suivre en temps réel, leurs armes et équipements et une mission. A ces groupes là, il faudrait ensuite intégrer un composante locale (armée malienne) qui au delà de la renforcer, permettra le contact avec les population ou individus rencontrés, mais aussi de s'adapter et d'être mieux acceptés. Ensuite il faut faire un "maillage" du territoire, avec des postes avancées servant de point de ravitaillements, de repos etc. Voilà ci dessous ma conception (bon ok ça fait un peu commandement ou jeu de société, mais toute stratégie commence par un plan) pour contrôler un territoire et comment avancer sur la durée C'est sans doute confus à comprendre, mais imaginez qu'il s'agit ici d'une carte, que chaque carré représente 10km de côté, ici c'est donc une zone de "travail" de 80 x 60km couvert par une compagnie (après le découpage peut être plus petit ou plus grand tout dépend le terrain (une ville ne se découpe pas en km pour un groupe), moi je part du principe désertique nord malien). Tout en bas on a la zone préalablement nettoyée ou sûre ou l'on sait qu'il n'y a pas de danger). Ensuite il y a 4 lignes de progression pour chaque section avec leurs 4 groupes autonomes et leurs allies locaux. La progression se fait toutes les 4 cases, au centre il y a le poste avancé de chacune des sections, soit un petit fortin (génie au travail) pour une cinquantaine de personnels français et maliens et une quinzaine de véhicules type pick-up. Donc une fois un poste avancé construit (cette "poussée" en zone non sécurisé peut se faire via des blindés, ainsi que le temps de construire les postes avancées ( en 3-4 jours le génie peut sortir de terre le minimum en vue de l'arrivée de la section, bastion wall cuve d'eau, cuve à carburant, WC et douche de campagne, container à bouffe, tentes). Une fois cela fait la section arrive sur place et chacun des groupes a pour mission de reconnaitre tout son carré de fond en comble. Les unités peuvent ne rien trouver, comme ils peuvent tomber sur des ennemis, des planques, du renseignement. Une fois que chaque groupe aura fait le tour de leur carré, on laissera la base avancée pour un groupe malien (avec tout le renseignement locale récoltée) qui assurera le contrôle de 4 cases (donc de 50 hommes pour le contrôle de zone on passe à une dizaine) et nous on avance encore et on recommence. L'avantage de cette progression c'est qu'on maintient une présence permanente avec un bloc (ligne de front) qui ratisse à l'avant et des postes de contrôle de zone sur l'arrière. J'ai dessiné deux lignes d'avants postes maintenus après le passage, au delà je pense qu'il est (là encore selon la situation, s'il y a un village on le laissera, si c'est le désert on ne va pas consommer la ressource malienne pour rien) bon de les démanteler ou de regrouper (un poste pour 16 cases par exemples, puis 32 etc...), ainsi on peut "recycler" les éléments (tentes etc.) pour les nouveaux avant postes qui se créer. Ce système de maillage (qui aura des moyens de communication su chaque poste) permet un connexion avec l'arrière qui assurera la logistique mais également le dispositif d'alerte (hélicos) prêt à bondir sur la première alerte d'un poste. Un drone tactique par compagnie, un mini drone par section, drone(s) Male pour la périphérie de la zone de progression en plus d'unités d'éclairage (FS) qui s'enfoncent un peu au devant des groupes/sections fixés par le quadrillage afin de surprendre l'ennemi. Je sais je m'emporte un peu la dessus, mais je déplorer fortement un schéma de progression clair et structuré pour nos forces, le terrain reste une zone trop "libre" par ce qu'on le pense déjà sous contrôle. Alors il ne faut pas non plus ignorer que l'ennemi se fond dans la population, si ratisser le désert peut se faire facilement avec ma méthode, les zones urbaines demandent un effort constant. Pour moi, dans le cas du nord Mali, mais même ailleurs, dans d'autres régions en conflit, il faut ceinturer les villes (même les petits villages), voir y construire un rempart pour pouvoir parfaitement contrôler les entrées et les sorties sans que certains puissent aller de droite à gauche. Quand on a ce contrôle, il faut faire un travail de police intérieur important, mais ça reste du ressort des maliens, donc je ne vais pas m'y attarder.
  10. Après c'est comme tout, chacun a sa vision des choses. Pour certains notre but au Sahel, c'est d'éviter d'avoir des pertes, donc il faut des véhicules super blindés, même si en contrepartie ils font perdre une grande mobilité et impose des limites dans nos modes d'actions. De l'autre côté il y a ceux qui comme moi et je pense que vous aussi, qui comprennent qu'on ne fait pas juste cette opération pour tourner en rond dans le désert et pour avoir le moins de morts possibles, mais pour vaincre un ennemi. On cherche donc l'efficacité pour atteindre cet objectif, même si on amène du risque supplémentaire. Combien de véhicules au Mali ont été victimes d'impacts de balles? Très très peu et je pense qu'au delà des premiers mois de Serval, on doit être proche de zéro. Le seul "gros" risque, c'est la mine, voir le véhicule suicide. Sur 1000 soldats revenants du Mali, combien ont utilisés leurs armes (hors entraînement)? Là aussi on approche de zéro. Le Mali, il y a bien des attaques, mais pour la plupart elles sont indirectes et l'ennemi, généralement, quand on lui inflige un bilan, c'est à la suite d'une surveillance aérienne (drone) permettant de trouver un campement pour que les FS ou commandos interviennent après que les frappes aériennes aient bien éclaircies la zone, c'est presque une intervention "au bilan" qui se fait. La réalité malienne c'est tout de même cela et on a en face de nous un ennemi qu'on doit surprendre car lui il ne s'expose pas à nous directement (pas les armes et le nombre pour dominer un combat, sauf peut-être contre l'armée malienne ou un petit groupe de la Minusma). C'est donc nous qui devons le traquer et pour cela il faut des unités ayant une certaine autonomie et une grand mobilité dans leurs actions. Il ne sert à rien de tourner en rond avec 50 blindés, bien entendu c'est utile pour imposer un rapport de force, mais toutes ces sorties, très peu ne donnent quelque chose au final, on ne découvre plus de caches d'armes (ou alors les sont minuscules, plus une cache d'un homme que d'un groupe), on ne tombe pas sur des ennemis en armes contre lesquels on engage des combats et au pire on roulera sur une mine. On doit donc avoir un mode d'action moins conventionnels, on a trop cherché à imiter notre engagement afghan alors que ce n'est pas du tout pareil, aucun conflit n'est pareil. Donner des véhicules légers pour surprendre l'ennemi en petits groupes, fait partie de ce mode d'action. C'est le renseignement, la surveillance, la fulgurance qu'on a besoin pour gagner. Si on veut juste rester sans subir de pertes, alors on peut blindé le plus possible, mais il ne faudra pas se plaindre d'avoir un conflit qui ne se termine pas. Nous aussi il faut qu'on ait nos sonnettes, qu'on bivouac en petits groupes ici et là, qu'on s'infiltre, qu'on espionne, y compris les groupes armés du Nord, sensés être "neutre", il y a des types à la double casquette la dedans.
  11. La guerre n'est pas juste une affaire de matériels se supprimant les uns les autres et ou il n'y aurait que le seul aspect financier en jeu. Vous ne vous posez pas la question de savoir si une balle vaut le prix de s'assurer quand derrière un buisson il n'y a personnes... Là, les forces loyalistes reprennent la zone rebelle proche d'Israël et cette dernière agit fortement pour poser ses limites et montrer qu'il est vain de vouloir être pris dans un élan militaire tout en débordant sur le Golan. Abattre ce drone, c'est surtout une démonstration et un message, celui de dire, ne franchissez surtout pas la frontière, on abattra tout ce qui vient. De le même manière qu'Israël a bombardé des sites syriens en retour avec des missiles, là aussi dans la continuité de l'interception, celle ou derrière l'acte lui même, il y a une réponse et que ça ne se limite pas juste à la destruction du drone.Le prix à payer il est là, Israël le fait depuis le début, comme elle le fait à Gaza, celle de répondre à une attaque, car ils savent qu'ils sont en position de forces, tant en Syrie qu'à Gaza, ce ne sont pas les syriens qui vont ruiner Israël avec quelques drones et gagnés ainsi la guerre, car derrière ils se prennent des coups (depuis des années) bien plus violents. De même que ce drone peut tout aussi bien être pour le camp d'en face un moyen pour tester Israël et ses limites, ça se jauge un peu comme ça, la réponse ils l'ont eût. Il suffit d'observer l'avancée de l'armée syrienne dans le Sud, la bordure avec le Golan, c'est le tout dernier espace qu'ils prendront, même s'ils vont devoir y aller plus "tranquillement" avec l'artillerie (parfois très approximative) mais aussi l'aviation. Israël défend ses positions sur le Golan et elle s'y prend bien, qu'on l'aime ou non. Si on devrait faire un bilan financier de tous les raids israéliens avec le prix de leurs munitions ou de leur F-16 abattu (là aussi combien de missiles sol-air tirés par les syriens, pour quel résultat?), je ne crois pas qu'ils soient perdants sur un plan financier. Au delà de cela, comment devrions nous interpréter l'immense majorité des munitions dans toutes les armées du monde, qui n'auront jamais servis à détruire quelque chose? Un missile n'est pas éternel, que vous l'utilisez ou non, au bout de 15 ans vous allez le recycler. Une armée s'entretient, si vous avez une armée avec une défense sol-air dont les derniers missiles ont été achetés ou rénovés il y a 30 ans, il ne faut pas espérer grand chose en cas de guerre. Israël peut très bien utiliser de vieux missiles téléguidés et autres dans ses nombreuses frappes en Syrie, plutôt que de les détruire.
  12. C'est pareil Descriptif: Véhicule Blindé Léger Long VB2L c'est une simplification de prononciation et pour pas que cela donne l'illusion d'une erreur, comme pour le BMM (bâtiment multi-missions) qu'on appel B2M.
  13. Ce serait bien, mais je ne trouve rien absolument rien sur un tel VBAE à l'heure actuelle. Je serai preneur de vos sources. Là aussi, suite à vos sources je m'interroge. Ne serait-ce pas juste un peu un emballement comme je le constate plusieurs fois, vis à vis du Crab qui est devenu pour certains le besoin des forces pour le VBAE alors qu'il n'est qu'un concept/démonstrateur de l'industriel et non un prototype du VBAE. Mais j'attends vos sources pour me donner tort. Pour moi le VBAE est à l'origine le remplaçant du VBL, on en convient tous, mais il n'y a rien actuellement qui évoquerait un VBAE "bis" qui viendrait remplacer les autres VBL. Quand on regarde la LPM, on voit bien qu'il y a un une partie VLTP-P segment "haut" qui est en réalité une version "appui scorpion" du VBMR léger et qui pourrait correspondre au remplacement des VBL qui ne seront pas améliorés. Pour l'ambition 2030, on évoque 800 VBL rénovés, mais rien en nouveau véhicule de combat. Il y a cependant le VLTP-P segment bas qui là aussi pourrait être celui qui remplacerait ces VBL non rénovés. Le VBAE viendra remplacer après 2030 (le but VBL ultima a pour objectif de pousser l'utilisation du véhicule jusqu'en 2030 et non 2040) les 800 VBL rénovés. Même si ça serait super d'avoir un petit véhicule puissamment armé, mais je crois que c'est plus une espérance qu'un projet sérieux de l'EMAT. Si il n'y a rien qui est notifié dans la LPM c'est que ça n'existe pas, il n'y a pas d'oubli ou de programme secret surtout pour un programme "petit Jaguar" qui aurait une grande importance et serait mis sur le devant des projecteurs et des ambitions.Là on est plutôt dans une perspective ou on va prolonger 800 VBL jusque 2030, ou les autres se feront remplacés par des VBMR léger et/ou peut-être du VLTP-P avec un VBAE qui début 2030 finira par évincer les 800 derniers VBL dans une mission dédiée à l'accompagnement d'unités de cavalerie. Car aujourd'hui je ne vois vraiment pas la place que pourrait avoir un VBAE avec une tourelle de 25mm, qui le servirait? On peut bien entendu très bien concevoir son intérêt et le rôle qu'il pourrait occuper, mais je reste un peu douteux en l'état actuel des choses.
  14. Ce qui est important pour vous comme pour moi, au delà des connaissances personnelles qu'on peut apporter c'est de bien choisir et comprendre les informations disponibles sur internet. En ce qui concerne "l'avenir", ne vous fiez qu'à une seule chose, une seule ligne directrice que suivra les armées et divers responsables, tant militaire que politique, c'est la loi de programmation militaire. Je sais que ça parait lourd à lire et à interpréter, mais ça reste le fil conducteur, tant pour les livraisons, les nouveaux programmes et autres afin de bien calibrer chaque année les budgets. La planche que vous donnez c'est une information utile au grand public, qui sous la forme de dessins intuitifs généralise l'évolution des types de véhicules, mais pas vraiment l'évolution de leur arrivée. Quand on regarde cette planche, on pourrait avoir l'impression qu'en 2025 il n'y aura par exemple plus de VAB, mais je pense que vous savez comme moi qu'il y en aura, qu'il y aura une "cohabitation" pendant plusieurs années, c'est ainsi pour presque tout. Pour le VBAE, les choses ne changent pas, il est prévu de concevoir/choisir le modèle pendant la LPM (d'ici 2025) et d'avoir des livraisons après (et même si horizon 2030 reste une perspective intéressante, on ne peut rien savoir précisément de ce qui se passera après 2025 avant de connaitre la nouvelle LPM (2023-2024)). Mais pour le VBAE, et par rapport à la modernisation des VBL (ultima) la logique voudrait que le remplacement commence après 2030. C'est pour ce remplacement "tardif" par rapport au reste des véhicules blindés (qui en 2030 seront pour la plupart remplacés) que le CEMAT cherche à l'accélérer pour gagner quelques années, d'où mes développements par rapport à cette perspective. QUant au design du VBAE, là aussi il ne faut pas prendre le premier dessin venu, car tout simplement à l'heure actuelle il n'y a rien, même pas un dessin sortit d'un bureau d'étude, donc tout ce que vous pouvez voir, ne représentent rien et ne "cachent" pas son design.
  15. Effectivement un bon article qui ramène une réalité, c'est le besoin d'avoir des véhicules légers et réactifs, même s'il faut comprendre qu'il y a toujours un risque supplémentaire en raison du faible ou de l'absence de blindage. Le problème c'est que si demain on a des pertes sur un pick-up, certains vont dire que "nous n'avons pas les moyens de donner mieux aux forces" que c'est "inadmissible de ne pas avoir de blindés" qu'il faut d'urgence acheter des MRAP et autres. Les gens qui font ces remarques ne sont jamais allés et ne savent pas ce qu'est le besoin de mobilité, pour eux l'opex c'est juste des dépenses d'argents et des infos sur des pertes, leurs seules préoccupations c'est de réduire les dépenses et d'éviter les pertes, mais on ne gagne pas la guerre ainsi, au contraire, on la perd. Il faut se rendre à l'évidence, on a besoin de blindés, pour ouvrir un convoi pour mener des actions plus en profondeurs, mais il faut également des véhicules réactifs. Avoir à l'intérieur des bases une unité d'intervention rapide pour répondre à une attaque extérieure (ex: tir de mortiers) sur pick-up plutôt que sur VAB ou VBCI, c'est sensé, car on entre dans une sorte de course contre la montre. Glisser dans les convois ou certaines patrouilles des éléments d'interventions sur pick-up, a également un intérêt en cas de rencontres "surprises". Si la menace IED est importante, il faut pas non plus la surestimé. Depuis que nous sommes au Mali combien de véhicules non blindés ont roulés sur une mine? Aucun, pourtant ils sont les plus nombreux. On met 3 VAB devant un convoi de camions, logiquement ce sera l'un deux qui sautera et non un camion qui suit un peu près les traces. Maintenant faut pas croire non plus, qu'on va voir pleins de pick-up remplacer les VBL et autres, non ce sera comme je l'indique (sans jouer au prophète) des véhicules d'interventions rapides ou pour les FS/GCP/GCM/SAED pour notamment remplacer le VLRA. L'ennemi ce n'est pas des groupes de 50 gus qui sont su-armés, c'est souvent des équipes de 2-3 qui sans affrontements directes, viennent tirer leurs 2-3 obus, poser leur mine, faire un attentat. C'est bien rare d'avoir des camps importants (ceux sur lesquels on tombe c'est une vingtaine de pax) ou d'assister a des attaques complexes rassemblant du monde. L'article que vous donnez mentionne des grosses missions d'un mois, avec bivouacs, ce genre de choses c'est bien (et sont réalisées depuis le début), car si l'ennemi sait qu'on sort pour une grosse missions, il ne sait pas ou on va, quand on arrive, on s'installe et on fait une multitude de petites missions à partir de la zone du bivouac qui sert de base arrière, on va reconnaitre une zone, prendre du rens dans un village etc...
  16. L'envie russe de contrôler le mer d'Azov est certain. Les intentions russes sur le territoire ukrainien également, la Crimée était simple à prendre pour eux, car largement présent et étant une presqu'île, mais pour l'Est c'est pareil, les russes avaient essayer d'y aller par le soft power (soulèvement populaire) en pariant sur la "faillite" politique de ceux qui assuraient une transition post Maiden, mais ils ne se sont pas laissés grignoter ainsi, ils ont contrairement à la Crimée, utilisés la force. La suite on l'a connait, celle d'une guerre ou les russes ont joués pleinement un rôle de soutien ou les soldats russes n'ont fait que changer de drapeau afin de ne pas "impliquer" ouvertement Moscou, d'ailleurs l'histoire de l'avion civil abattu, au delà de connaitre le responsable, les russes défendent avant tout sa supposée non ingérence dans le conflit du Donbass et ce "drame" aura quoi qu'on en pense, conditionné par la suite l'aide russe a des armements non complexes (et généralement qu'on pourrait trouver dans les inventaires ukrainiens) . Cette guerre pour l'Est, que beaucoup prétendent être un échec pour Kiev, ne l'est pas vraiment. L'Ukraine aura empêché un basculement général de tout l'Est du côté russe, elle aura repoussé les rebelles sur un "petit" territoire (environ le tiers du Donbass) autour de 2 villes principales (la ligne de front est au bord de Donetsk). Sur la fin, avant le cessez le feu, les russes avaient intensifiés leur implication, infligeant quelques coups à l'armée ukrainienne, la brisant dans son offensive et conduisant aux accords de Minsk, qui laissa un Donbass sous surveillance de l'OSCE, donc sous une contrainte évidente, bloquant par la même occasion l'ambition russe, qui en l'état ne correspond pas à ses volontés de départs et d elong termes. Ce n'est pas non plus un hasard que pour oublier ce qui pouvait s'interpréter comme une défaite russe, ces derniers ont saisis l'occasion syrienne pour détourner le regard du monde, pour donner autre chose aux russes, pour montrer une armée russe qui "gagne" et qui démontre sa force (vis à vis de l'occident essentiellement). Je reste persuadé que pour Poutine, sa stratégie vis à vis de l'Ukraine a été une pause forcée, par ce que sur le terrain le conflit n'était pas aussi simple, par ce que les sanctions économiques et la chute du baril de pétrole mettait la Russie dans une mauvaise perspective d'avenir pour mener un conflit ou elle serait directement et ouvertement impliquée dans les combats. Aujourd'hui ça va mieux, le pétrole a augmenté, la récession est passée, Poutine réélu, la coupe du monde qui devait bien se passer va se finir dans 10 jours, l'implication militaire en Syrie ne sera plus aussi nécessaire (car après la chute de Deraa, ce sera surtout la diplomatie qui sera à l'oeuvre). Par contre cette amélioration ne veut pas dire que ça va mieux, la situation économique russe n'est pas "bonne" et de grands risques pèsent sur elle (au delà des sanctions). Ainsi Poutine déclara le jour de l'ouverture de la coupe du monde (pour semble t-il mieux faire passer la pilule, en plus des vacances), que les retraites augmenteraient de plusieurs années, que la TVA augmenterait de 2%, tout cela se faisant dans un contexte global d'une vie de plus en plus difficile (même si ce n'est pas la famine). La guerre économique que fait peser Trump risque de fortement perturber les pays émergeant comme la Russie. Des sondages montrent que Poutine et Medvedev sont au plus bas dans les sondages depuis l'après prise de Crimée, c'est sûre qu'un président qui vend du rêve pour se faire élire et que quelques jours plus tard il sort de son chapeau +8 ans pour les femmes et +5 pour les hommes le départ à la retraite, on se sent un pris pour un con. Pour moi l'ennemi numéro un de Poutine ce n'est pas les américains, l'Otan ou les terroristes, c'est le peuple russe. Il veut le contrôler, il veut qu'il reste calme et qu'il vote pour lui, qu'il le soutient dans tout et ne le critique en rien mais il fait face à une situation économique complexe et ou même le pétrole ne suffit pas pour sortir de l'ornière. Il doit donc serrer la vis un peu partout et le peuple va le sentir et va commencer par alimenter une défiance, même si elle n'est pas comme chez nous, directement dans la rue. Dans un pays nationaliste comme la Russie, dans un pays militariste comme la Russie, dans un pays ou il y a un homme fort et symbolique, la recherche de victoires à l'internationale, celle de la grandeur, une aventure militaire pour détourner l'attention et braquer tous les projecteurs (médias, journaux...) afin que les russes cessent de se plaindre du prix de leur chariot de courses et du prix de leurs factures, de leur petite retraite, c'est une solution en haut de la liste. De plus la prise de Crimée a bien montrée que cela donne une fierté et une appréciation du gouvernement non négligeable. Chercher en Ukraine de l'Est, une nouvelle victoire "patriotique" devant amener de la fierté nationale et faire oublier les tracas quotidiens susceptible de mettre en danger le pouvoir, c'est vraiment possible. Prenons une carte et voyons l'Ukraine, on constate quoi? Que le pays est clairement divisé en deux, ce qui sépare ces deux entités, c'est le Dniepr, un grand fleuve, parfois très large. Ce fleuve est pour moi, la limite russe à ses revendications ukrainiennes, c'est là que s'arrêterait une offensive, une frontière naturelle qu'on peut aisément tenir sur la durée. Pour les russes ce serait très simple, une action préalable détruisant tous les ponts s'y trouvant, soit 21 ponts. Cela mettra un coup d'arrêt à tout renforcement de la partie ouest ou la retarderait de plusieurs jours. Une offensive simultanée depuis la Crimée, la Biélorussie, la Russie et du Donbass (voir en amphibie, notamment pour isoler Marioupol) en surprenant l'adversaire et les russes pourraient assez facilement mettre en échec l'armée ukrainienne pour occuper ce qu'ils veulent prendre (soit presque toute la façade maritime et le Donbass) Mais la guerre ne se passe jamais comme prévue et très souvent les plans sont bousculés dès le premier jour. Si la prise de la Crimée a séduit les russes, c'est aussi par ce qu'elle s'est faite sans heurts, hors une action sur l'Est ukrainien se fera dans la guerre. Les russes ont beau bombés le torse, ils ne sont tout de même plus la déferlante rouge et ils pourraient se faire surprendre, soit par ce qu'ils sous-estime l'armée ukrainienne qui s'est tout de même renforcée, soit par ce qu'ils se surestiment (la propagande aidant depuis toujours, on se dira toujours en Russie que "si on a vaincu Hitler, on vaincra tout"). Si sur le papier il ne fait aucun doute que la Russie surpasse sans commune mesure l'armée ukrainienne, on se laisse parfois surprendre. L'armée de terre russe, c'est 350 000 hommes dont une bonne partie de conscrits, en cas d'offensive majeur, les russes ne mettront pas plus de 100 000 hommes (dont les paras et autres) au sol dans le "jeu" (nous ne sommes pas dans une guerre totale) et devra compter sur elle pour la victoire (ils ne vont pas mobiliser les réservistes en augmenter la conscription), car si les russes sont prêts à mourir pour leur pays, ils le sont moins en tant qu'agresseur. 100 000 hommes, cela semble beaucoup, mais il est toujours bon de considérer qu'il faut 3 attaquants pour un défenseur si on veut vraiment le vaincre rapidement. Mais au delà de ce conflit Ukraine-Russie, Moscou fera face inévitablement à l'occident qui prendra des mesures beaucoup plus fortes et qui je n'en doute pas, apportera aides financières et matériels aux Ukrainiens, en plus de sanctions économiques et de pressions militaires autour de la Russie. Quand on analyse les risques et les moyens russes, on se dit que ce serait une folie de lancer une telle guerre. Mais malheureusement, la Crimée ou encore la Géorgie montre que le risque se prend et qu'en Russie on a toujours des idéalistes de l'URSS et de sa grandeur, on a une culture de l'action militaire et de la conquête, que c'est la dessus que l'on élève la grandeur russe et que Poutine, vieillissant, voyant que tout ne va pas aussi bien que dans les années 2000, pourrait vouloir apporter un peu de "grandeur", car vu que l'Ukraine semble tomber dans les bras de l'Otan et de l'UE sur la durée, s'il faut jouer un "coup" c'est maintenant ou peut-être à la prochaine élection présidentielle en Ukraine... Personnellement je reste plutôt d'avis que les russes ne pousseront pas plus loin, mais j'aime concevoir comme ici le cas contraire. Autre point plus régional qu'il faut suivre en parallèle, c'est celui autour de la Moldavie. Ce pays dont une partie (Transnistrie) connait une présence russe et une certaine "autonomie" (un classique russe dans le "détachement" de territoires à d'autres pays) est au coeur d'une influence multiple. D'un côté on a l'UE de l'autre la Russie, mais en parallèle de ces deux, il y a en Roumanie un mouvement pour la réunification avec la Moldavie. Cette guerre d'influence se traduit par un président pro-russe qui aura gagné son élection grâce notamment a une forte diaspora moldave en Russie (et aidé localement par des affaires de corruptions, hasard?) face à des représentants politiques (députés/maires) qui sont à majorité pro-européen. Le président fait de la résistance contre eux et favorise la Russie.Le parlement moldave mais également l'ONU réclame le départ des troupes russes de Transnistrie, le président dit "niet". Récemment c'est l'élection du maire de la capitale, pro-européen, annulé par les autorités qui poussa l'UE à bloquer son aide au pays (100 millions). La Moldavie occupe une place centrale dans la stratégie russe et ne compte pas en sortir ses troupes...
  17. Entre les deux essieux? Pour moi cela n'est pas une perforation de la caisse, un VBIED ne va pas faire un trou de cette manière et une charge creuse, comme un RPG c'est pareil, ça ne fait pas éclater l'acier, ni le tordre, il n'y a qu'un jet en fusion qui le fait fondre sur quelques cm de diamètre (tout dépend de la charge creuse). C'est pour ça que l'effet d'une charge creuse ne se voit pas d'un premier coup d'oeil de l'extérieur, il peut y avoir des traces de l'explosion (brûlures, mini éclats mais superficiels) mais son pouvoir et sa fonction c'est d'envoyer un jet de fusion, il peut créer une surpression intérieur (surtout sur les anciens véhicules dépourvus d'un système adéquat), il peut foutre en l'air le moteur, des organes de mobilité, toucher l'équipage, casser la tourelle, comme il peut toucher des munitions (c'est le feu d'artifice) ou et causer un incendie. Un véhicule peut être détruit (inutilisable), sans que cela ne se voit de l'extérieur, ce n'est pas par ce qu'il n'explose pas qu'un véhicule aura "résister" a un missile ou roquette anti-char. Pour le tireur c'est évident qu'une explosion et un incendie est un bon indicateur, mais il ne faut pas s'emballer comme je l'ai déjà vu sur des tirs en Syrie, que le véhicule à "encaisser", qu'il n'a rien, il ne faut pas s'avancer trop vite. Pour en revenir au VBCI, pour moi il s'agit d'un coffre de rangement (qui se trouve à ces endroits) et qui aurait subit perpendiculairement l'onde de choc, venant ainsi "l'écraser" contre la caisse plutôt que de la faire "dégager" comme pour les autres. On peut voir beaucoup de "déchets" dont un bouchon de bouteille épargnée par les flammes qui laissent à penser que ce coffre devait être bien remplit ou qu'il servait de "poubelle" pour l'équipage. L'écrasement de ce coffre contre la paroi du VBCI est pour moi, un bon indicateur de la zone de "frappe" du SVBIED (arrière gauche). L'effet "trou dans la caisse" est donc en trompe l'oeil. Par contre on peut noter qu'il y a quelques plaques de blindage qui ont été arrachées sur cet arrière gauche, les rivets n'ont pas tenus et certaines têtes de rivets sur d'autres ont également cassés. Moi par contre je serai intéressés de savoir si les grenades antipersonnels arrières (Galix) si elles étaient présentes (et non occupés par d'autres, car on peut l'adapter) ont été activées par l'équipage ou s'il n'a pas eût le temps de le faire, d'y penser, ou que son utilisation n'est pas un réflexe à avoir dans ce genre de situation (ça j'en suis même certain car l'erreur de faire une erreur avec un civil touché pèse sur les forces). Je sais que ces grenades à l'arrière avaient au tout début, le désavantage de crever les roues du VBCI (je ne sais pas si par la suite il y a eût des modifications pour l'angle, la puissance du tir), qu'elle a une vocation anti-personnel (billes en métal), mais contre un véhicule civil, ce serait possible de traverser certaines structures, de quoi atteindre le conducteur, de le tuer, le blesser en le mettant dans un état de choc (en plus du stress qu'il a pour son acte suicide) sans pour autant faire péter sa cargaison. Ce serait intéressant après cette attaque de voir et de tester (en France) l'effet de ces grenades vis à vis d'un véhicule civil, selon le retex, on pourrait définir son utilisation opérationnelle dans ce genre de situation, ou il faudra assumer aussi le risque de toucher du civil. Mais ça reste compliqué pour les personnels en action, la théorie et la pratique, ce n'est jamais la même chose.
  18. Le problème des réseaux sociaux, c'est que la connerie, plus elle est grosse plus elle est retweeter, plus elle devient virale et comme souvent, un mensonge répété finit par devenir une réalité. La réalité des 6 morts français, elle se trouve dans l'ignorance et le "téléphone arabe" qui ne marche pas, mais c'est aussi que certains l'ont reprise par ce qu'ils voulaient soit faire du buzz, soit par ce qu'ils voulaient que ce soit vrai.J'ai constaté depuis pas mal de temps, que nombre d'africains adorent ce genre de désinformation, le même genre que les rumeurs de rues qui font que du jour au lendemain c'est le bordel, qu'un type est massacré à coup de bâtons car un voisin l'a accusé de je ne sais quoi, le même genre de rumeurs qui transforme l'armée française en violeuse d'enfants, pilleuses de richesses et autres... Il y a en Afrique un courant anti-français qui existe bien et qui est largement entretenu sur les réseaux sociaux. L'idée qu'il y ait 6 français morts, c'est une bonne nouvelle pour eux et ils veulent que ça se sache, donc on retweet et on alimente la bulle dans laquelle ensuite, nous et nos médias viendront piocher dedans ce qu'on pense être une information.
  19. Oui, on voit bien qu'un pneu a totalement brûlé. Les fumigènes (couleur noir) de la tourelle sont sans doute aussi à l'origine de la présence importante de fumée. Ensuite les principales causes d'un incendie restent celle du carburant. Mais dans un environnement sec et chaud, la propagation se fait facilement. Le personnel n'a pas été pris dans les flammes et il est possible que leur sortie par les ouvertures à permis aux flammes de lécher l'intérieur, et les sièges, les affaires, le sol en caoutchouc (bien pour nettoyer mais pas contre le feu) ça peut vite prendre. Pour moi l'incendie a pris par l'ouverture arrière, ils ont ouverts la porte pour sortir et l'incendie des pneus s'est propagé sur ce sol en caoutchouc, puis les sièges et bon tout prend. En tout cas on remarque que la porte arrière a été ouverte manuellement (petite porte) et par l'automatisme (rampe), donc cette dernière fonctionnait malgré le choc. N'allons pas accuser le personnel d'avoir été négligeant sur la préservation du véhicule, ils devaient pensés à eux c'est bien normal. Mais je ne pense pas que l'incendie dans l'habitacle a été immédiat, il est venu plus tard, l'abandon des véhicules a été fait et le personnel ne devait pas pouvoir éteindre l'incendie. Il convient de se demander après ce fait, s'il ne faut pas un peu sur-équiper en extincteur les VBCI (même fixé en extérieur) et de redéfinir le risque incendie, que ce soit après ce genre d'attaques, mais aussi pour être en mesure d'éviter que des cocktails molotov ne viennent embrasés les roues et autres.
  20. Xavier

    VBCI

    Dans l'état qu'il est celui qui a pris feu, il ne sera pas reconstruit lui. Reste à voir si cette perte sera inscrite dans les surcoûts opex. L'important c'est qu'il n'y ait ni morts ni blessés graves. Sur cette opex nous avons 16 VBCI, on a la ressource derrière pour en renvoyer, mais il serait bien que l'on commande (quand c'est encore possible) les matériels qu'on perd. En tout cas les terroristes ont voulus faire du bilan avant l'arrivée de Macron, avant la réunion de l'UA, la mise ne place du G-5, cette réponse devait être préparé depuis pas mal de temps. Continuons a leur en mettre un peu dans les dents, je ne pense pas que chez eux la ressource kamikaze est abondante, donc il faut se dire que cette attaque, même si elle a touchée nos forces, qu'elle donne aux terroristes de belles images d'une France "touchée", elle este un échec, car le but c'était qu'il y ait des morts.
  21. Oui j'ai aussi vu cela, celui là il est totalement foutu
  22. Le Figaro reste un "journal" et non pas un centre d'expertise... La destruction d'un véhicule est assez complexe à déterminer. Sur les images, bien entendu c'est le bordel, des débris partout de la fumée les roues crevées, tout cela reste du "superficiel" pour juger de la destruction d'un véhicule. De même qu'un véhicule détruit par une charge creuse, visuellement de loin, il a l'air intact. Un blindé lourd, que ce soit un char ou un VBCI, sa caisse a très peu de chance d'être "cassé" et elle ne se tordra pas comme la tôle d'un pick-up. Un SVBIED contre un VBCI, il peut lui arracher des éléments extérieurs (dont la tourelle, même si sa hauteur la protège), le coffrage lui restera en un bloc, sauf si vraiment il y a 1 tonnes d'explo en face... Après faut voir l'état structurel global pour voir si c'est récupérable, mais un VBIED a moins de chance de rendre irrécupérable un VBCI qu'une mine.Quand je vois les photos, je pense que l'un des deux est récupérable (même sans retour en France, les roues crevés, c'est normal, dans ce genre d'attaques, le souffle les font péter pas forcément besoin d'éclats), l'autre le pourrait également, mais je ne sais pas comment le feu et le souffle l'a atteint. En tout cas pour les deux, il y aura des éléments à changés et un retour en France est largement possible pour le second, car comme pour beaucoup des véhicules touchés, il y a une expertise qui permet l'évaluation des dégâts, notamment pour en apprendre plus sur les points faibles et forts. S'ils ne seront pas "remis en service", sait-on jamais, ils finiront désossés et les pièces récupérables alimenteront la MCO. En tout cas, si ça avait été des VAB ou pire des VBL, là on compterait les morts. Les terroristes semblent avoir choisis le moment, celui du voyage Macron en Afrique, l'attaque contre le G5 est lui aussi bien symbolique.
  23. Oui effectivement, les américains semblent bien avoir dans l'idée de se "bouger" plus à l'Est, non pas en renforçant leur présence en Europe, mais en déplaçant son centre de gravité. Quitter l'Allemagne a plusieurs intérêts, ce pays n'est plus le coeur de cet enjeu européen entre l'Est et l'Ouest, le pays n'est plus divisé et n'est plus une ligne de front, c'est devenu une "base arrière". Quitter l'Allemagne, c'est mettre la pression sur elle (qui semble être dans la ligne de mire de Trump) pour qu'elle augmente son budget militaire, cela enverrait également un signe sur d'autres pays, celle d'une crainte d'un désengagement et de l'assureur américain, car je doute fortement que les américains vont envoyer les 35 000 hommes en Pologne, si un tel retrait devait se faire, il y aurait peut-être 10 000 hommes en Pologne, le reste à la maison. Comme Zx le dit, les polonais ont déjà dit qu'ils payeront pour la construction et l'installation d'infrastructures pour les américains et visiblement pour Trump, son deal c'est tu paye ou tu ne reçois rien. Ce deal impose une pression et un dilemme qui pourrait par exemple faire pencher l'Allemagne à donner comme cadeau, une commande de F-35 en plus de son augmentation de son budget. Mais c'est aussi un effet plus grand qui se joue, c'est celle de l'unité européenne. Son explosion peut se faire, ce serait alors un retour aux nations pour qui le voisin devient un concurrent, si ce n'est un "problème". Un nationalisme qui va peut être et sûrement regonfler les forces militaires, mais ce ne sera pas pour peser plus face aux américains ou aux russes, mais contre les allemands, les anglais, les polonais, les italiens, les français, entre nous donc et il faudra voir l'état des finances et de nos économies en cas d'éclatement de l'UE, car ce serait une crise mondiale qui s'en suivrait. Trump agit contre l'UE, il veut, comme les russes d'ailleurs, son éclatement, non pas pour notre bien, mais pour que nous soyons moins puissant, pour que eux, puissent avoir plus d'influence au cas par cas. On verra comment tout cela va se poursuivre, on verra si Trump sera réélu dans 2 ans.
  24. C'est peut-être inscrit dans Raid mais c'est faux. La LPM militaire ne fait nullement mention au VBAE. Pour s'en convaincre, il suffit de télécharger la LPM et son rapport annexée et de lancer dans la case "find" le mot de VBAE, résultat "not found". Ce que la LPM mentionne, c'est un programme VLTP-P segment bas de 2333 exemplaires livrés d'ici 2030. Il y a également un programme VLTP-P segment haut de 1060 exemplaires (dont 200 livrés d'ici 2025), il y est inscrit "VBMR léger", donc logiquement le Serval. Le VBAE est prévu théoriquement pour après 2025 et en toute logique, ce sont les 800 VBL modernisés qui seront sa cible. Moi j'ai pensé qu'effectivement on pourrait avoir une base commune entre le VLTP-P segment bas (2333 exemplaires) et le VBAE (800 exemplaires), soit plus de 3000 véhicules. Mais les chiffres de Raid ne sont pas bon ou bien retranscris par rapport à la LPM.
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