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casoucasou

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Messages posté(e)s par casoucasou

  1. Le 20/01/2023 à 11:02, Pakal a dit :

    Dans la Vidéo Youtube "Manufacturing world Tour Dassault" on aperçoit subrepticement le NGF à 0:44.  La représentation laisse apparaitre, furtivité oblige, une veine Entrée d'air/Réacteur plutôt tortueuse. Ce qui me laisse à penser que les soutes d'armement seront principalement latérales (comme le F35) et non centrales (comme sur le Su57)

    https://youtu.be/UED0D1LASuc

    RIP la si séduisante formule sans dérive à gouvernes fluidiques ? :unsure: 

  2. De plus, l’aristocratie dont est issu Charette c’est la petite noblesse de province :officier de marine peu fortuné au service de son pays, on fait mieux comme parasite. Pas grand chose à voire avec la noblesse de cour.  Je trouve dommage de surjouer les sans culottes de circonstance alors que la guerre de Vendée n’est pas du tout une lutte de classe. Certains chefs vendéens étaient de toute petites gens (Cathelineau était fils de maçon je crois, et pourtant généralissime de l’armée vendéenne.)

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  3. Il y a 1 heure, Niafron a dit :

    De toute manière, c'est un film profondément anti républicain, pro catholique, monarchiste et totalement manichéen. Tu as les pauvres paysans de Vendée opprimés d'un côté qui se trouvent un sauveur qui lui bien entendu est un aristocrate... et de l'autre la méchante République... ça va pas plus loin en terme de propos.

    Je suis pas d’accord. Il y a des foireux du coté Vendéens qui savent profiter de la situation (cf scène d’intro) De même, Je trouve qu’il y a des super personnages du côté républicain notamment le général qui fusille Charrette. En même temps tu ne peux pas parler de cette période sans critique ce qu’a été la Terreur. De ce point de vue, le film est plutôt mesuré je trouve. Pas d’apologie de la religion ni de la monarchie… au point qu’on ne comprends pas pourquoi ils se battent pour ces causes.

     

    Il y a 1 heure, Niafron a dit :

    Si des gens un peu moins catholiques et un peu plus musulmans avaient fait un film aussi violent contre la République, je vous laisse imaginer ce qu'en aurait dit l'extrême droite...

    Au hasard : Indigène ou Tirailleur pour n’en citer que deux… :dry: après c’est pas des musulmans qui font ce genre de film. Plutôt des gens qui parlent à leur place.

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  4. Si la France ne peut pas se payer deux pang, pensez vous que l’Inde serait un client possible dans la suite d’une commande de rafales M ? Le traité de non prolifération nous interdirait il d’exporter un pa nucléaire à une puissance nucléaire ? Si oui, le pang pourrait il être indifféremment motorisé de manière conventionnelle ou cela exigerai un bateau très différent ?
     

    Je ne sais pas si ce sujet a déjà été discuté ici ou s’il faut le déplacer sur le fil Inde. 

    Gripen

    Je comprends mieux pourquoi certains d’entre vous considèrent que Saab est un partenaire crédible pour le SCAF « plan B ». Il y a une culture partagée avec les Français de produire un matériel au plus près des attentes opérationnel, de manière pragmatique et souveraine, sans dépenses inutiles. En tout cas c’est ce qui ressort de cette interview.

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  5. il y a 6 minutes, CortoMaltese a dit :

    Si jamais ils passent par la route, ça peut le faire. Ça ne serait pas très différents du MCO des autres véhicules. Pour l'instant les occidentaux ont été très précautionneux à ce niveau, je vois mal les polonais et les USA se mettre à faire n'importe quoi et à laisser décoller des avions en partance pour le front depuis un autre pays alors qu'on refuse à l'Ukraine des ATACM pour éviter justement l'escalade.

    Le risque pour les ukrainiens et ceux qui leur fournissent des avions est de recevoir une pluie de MdC . Les bases opérant les chasseurs et les chasseurs eux-mêmes deviendront des cible de haute valeur stratégique et symbolique.

    Gripen

    il y a 2 minutes, Deres a dit :

    Le radar AESA du Gripen est sur un support rotatif ce qui permet d'augmenter le secteur couvert et donc d'eclairer sur les cotes et tres legerment vers l'arriere.

    https://www.saab.com/markets/india/gripen-for-india/technology/how-gripen-es-aesa-radar-gets-a-large-field-of-view

     

    Ok, merci pour l’explication ! N’es-ce pas le cas des autres Aesa européens ( rafale, et typhon)? Par ce que dans l’interview les mecs expliquent qu’aucun autre avions ne fait ça.

    Gripen

    Bonjour !

    Dans cette interview d’un ingénieur de Saab et d’un pilote de Gripen, il s’y évoque à la 18e min que le radar Aesa du Gripen sait regarder « par dessus l’épaule de l’avion » Donc vers l’arrière. :blink: Es ce que le sujet a déjà été évoqué sur ce fil pour que je comprenne comment ça marche ?

     

  6. il y a 1 minute, Picdelamirand-oil a dit :

    Tu mets le titre dans google, dans les résultats tu repère l'article du FT et tu clique dessus!

    Ah oui, tiens… curieux… Quand on clique sur le lien, l'article est bloqué mais pas devis Google. Merci du tuyau. :wub:

  7. Le 28/01/2023 à 17:56, Pakal a dit :

    Ce film défraie la chronique en ce moment. 

    Je l'ai vu et je l'ai trouvé plutôt réussi, surtout compte tenu de son budget (4 fois moins que "Tirailleur").   Mais force est de constater qu'il déchaine contre lui une certaine presse parisienne. 

    C'est lui faire beaucoup d'honneur car pour un premier film d'un nouveau réalisateur s'il était vraiment "nul" "Le Monde" ne lui aurait pas consacré plusieurs pages dans 2 articles différents pour n'en dire que du mal, idem pour "Libération" qui lui a consacré sa une !

    L'avez vous vu ?

     

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/01/25/vaincre-ou-mourir-les-guerres-de-vendee-transposees-a-l-ecran-en-un-nanar-historique_6159249_3246.html

    Je suis allé le voir en salle dimanche dernier. Voici mes impressions en vrac.

    Points positifs : sujet méconnu, très beaux costumes, bonne distribution, photographie assez réussie (bien qu'un peu sombre).

    Points négatifs : scénario inexistant, personnages trop superficiels, dialogues plats, tropisme identitaire avec un arrière-gout revanchard qui ne parvient pas à susciter l'empathie.

    Le film m'a fait l'impression d'être par des Vendéens, pour des Vendéens. J'ai eu beaucoup de mal à m'identifier aux combattants royalistes, comme si les réalisateurs avaient maintenu une distance entre le spectateur et les héros. "Admirez-NOUS, regardez-NOUS… mais ne rêvez pas, c'est NOTRE histoire, NOTRE martyre, NOTRE gloire… pas la vôtre."… Bon ben ok, crevez dans votre coin alors ^^ de toute façon les uniformes républicains sont beaucoup plus classes !

    Si je compare avec le dernier Samouraï qui a plus ou moins le même scénario, on a beaucoup plus envie de mourir avec Tom Cruise qu'avec Charrette… On ne comprend pas bien pourquoi ils se battent finalement : pour Dieu et le Roi ? Le film n'explique jamais pourquoi c'est important pour les Vendéens… La spiritualité est totalement absente et le Roi se résume à un romanichel pied nu dans un égout… ça fait pas rêver. Ce qui aurait pu être perçu comme de la persévérance et de l'héroïsme m'a semblé du coup absurde.

    Conclusion : bon documentaire, mauvais film.

    PS : si le but est de faire aimer l'histoire de France comme le souhaite le citoyen Villiers, ne pas commencer par l'histoire d'une guerre civile génocidaire.

    PPS : j'espère que l'équipe de prod va capitaliser sur cette expérience et assouplir un peu sa vision historique, car ça reste une belle production malgré ses défauts.

    PPPS : les costumes sont vraiment classes. 

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  8. il y a 26 minutes, bubzy a dit :

    Je pensais que c'était évident alors je vais étayer. 

    Ce qui fait la signature thermique des entrées d'air ce ne sont pas les entrées d'air mais les moteurs qui sont situés juste derrière. Parce que, clairement, si c'était les entrées d'air le problème, on en verrait le dessin. Or, c'est l'intérieur qui irradie. Donc les moteurs. 

    Et comment on peut comparer avec une image du Rafale prise de 3/4 avant ? même si on prenait deux photos du Mig29 dans la même position on aurait le même résultat.

    C'est pourquoi cette comparaison n'a aucun sens. 

    Le entrées d'air sont coudées sur Rafale, es-ce que cela suffit à masquer la signature thermique même de face ?

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  9. Il y a 3 heures, FATac a dit :

    Mince... moi, je viens de demander à https://chatcgt.fr/ : "La France doit-elle construire deux porte-avions PANG ?"

    La réponse des camarades : Non, car les porte-avions PANG sont trop onéreux et inutiles.

    C'est la plus courte réponse que j'ai jamais obtenu de cette IA (à part quand elle est en grève) :biggrin:

     

    Et en même temps, à la question "La Défense du territoire est-elle importante ?" la réponse est :

    "Oui, la défense du territoire est très importante, car elle est le seul moyen de résister aux politiquesnéolibérales qui cherchent à imposer leur agenda de domination économique et sociale. Lesnéolibéraux ont une vision du monde qui est centrée sur l'accumulation de richesses et la domination desmarchés, et ils cherchent à imposer leur vision à l'ensemble du monde. La défense du territoire estl'unique moyen de résister à leur agenda et de préserver la souveraineté des États et des communautés." :biggrin:

    Comme quoi…

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  10. Le 05/08/2022 à 07:38, Bechar06 a dit :

    Que voit-on : "L'invasion russe en Ukraine, le COVID-19 et les retards d'Ariane 6 perturbent fortement l'entrée en service des futurs satellites espions français. Le lancement de CSO-3 prend beaucoup de retard et décalerait d'autant le programme IRIS, qui doit succéder à la Composante spatiale optique (CSO)."

    "CSO-3, ou le satellite espion maudit qui reste cloué au sol au lieu d'envoyer des images d'une orbite située à 800 km depuis plusieurs mois. Initialement, il devait être lancé en 2021 par Ariane 62, puis, fin 2022, par le lanceur russe Soyuz, et, enfin, il est désormais programmé sur Ariane 62 en 2023. En principe. Le premier décalage du lancement de CSO-3 est lié aux délais de réparation de deux anomalies d'origine industrielle et aux conséquences de la crise sanitaire Covid-19."

    La réponses semble dans les cartons :

    Citation

    Les industriels français et allemands en compétition sur le "système spatial réactif"

    Deux consortiums, l'un mené par Dassault, l'autre regroupant ArianeGroup et l'allemand OHB, s'apprêtent à répondre à l'appel à propositions du Fonds européen de défense pour opérer des lancements de satellite en urgence. L'objectif est de disposer d'un accès autonome à l'espace, permettant des mises en orbite en quelques heures. 

    https://www.lalettrea.fr/entreprises_defense-et-aeronautique/2022/10/04/les-industriels-francais-et-allemands-en-competition-sur-le-systeme-spatial-reactif,109831070-art?cxt=PUB&utm_source=LLA&utm_medium=email&utm_campaign=AUTO_EDIT_SOM&did=109703018

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  11. Le 02/10/2022 à 01:25, U235 a dit :

    Cet essai a été publié dans Foreign Policy aujourd'hui (1er octobre).

    Un état des lieux du conflit pas (trop) partial, ou en tout cas assez modéré. Avertissement : l'auteur peut prêter à polémique, ce n'est pas mon sujet. merci.

    Révélation

    Aucun dirigeant politique ne souhaite une guerre sur son territoire. Lorsque celle-ci a lieu, c’est généralement sous l’effet de la peur. Chaque camp craint l’autre, à tort ou à raison. Bien sûr, il y a toujours quelques individus qui poussent au cataclysme, mais ils sont fanatiques et extrêmement minoritaires.

    C’est exactement la situation dans laquelle nous nous trouvons. La Russie est persuadée, à tort ou à raison, que l’Occident veut la détruire, tandis que l’Occident s’est identiquement persuadé que la Russie mène une campagne impérialiste et détruira à terme ses libertés. Dans l’ombre, un tout petit groupe, les straussiens, souhaite l’affrontement.

    Cela ne veut pas dire que la Troisième Guerre mondiale est pour demain. Mais si aucun dirigeant politique ne change radicalement sa politique étrangère, nous marchons directement vers l’inconnu et devons nous préparer au chaos absolu.

    Pour dissiper les malentendus, nous devons écouter les narrations des deux camps.

    Moscou considère que le renversement du président démocratiquement élu Viktor Ianoukovytch était un coup d’État orchestré par les États-Unis. C’est le premier point de divergence puisque Washington interprète les évènements comme une « révolution », celle de l’« EuroMaïdan » ou de la « Dignité ». Huit ans plus tard, de nombreux témoignages occidentaux attestent de l’implication du département d’État US, de la CIA et de la NED, de la Pologne, du Canada et enfin de l’Otan.

    Les populations de Crimée et du Donbass ont refusé d’avaliser le nouveau pouvoir qui comprenait de nombreux « nationalistes intégraux », héritiers idéologiques des vaincus de la Seconde Guerre mondiale.

    La Crimée, qui avait déjà voté par référendum son rattachement à la future Russie indépendante lors de la dissolution de l’URSS, un semestre avant que le reste de la République soviétique d’Ukraine ne prononce son indépendance, a voté une nouvelle fois par référendum. Durant quatre ans, la Crimée était revendiquée à la fois par la Russie et par l’Ukraine. Moscou fait valoir qu’entre 1991 et 1995, c’est lui et non pas Kiev qui payait les retraites et les salaires des fonctionnaires en Crimée. De fait la Crimée était toujours russe, même si on la considérait rattachée à l’Ukraine. C’est en définitive le président russe Boris Eltsine qui, traversant une crise économique très sévère, a tranché en abandonnant la Crimée aux soins de Kiev. Cependant la Crimée a alors voté une Constitution lui reconnaissant l’autonomie au sein de l’Ukraine, ce que Kiev n’a jamais accepté. Le second référendum, en 2014, a massivement proclamé l’indépendance. Le Parlement de Crimée a alors demandé le rattachement de son État à la Fédération de Russie, ce que celle-ci a accepté. Pour assurer l’approvisionnement de la Crimée, la Russie a construit, sans consulter l’Ukraine, un gigantesque pont reliant son territoire à la presqu’île criméenne à travers la mer d’Azov, privatisant de fait cette petite mer.

    Or, la Crimée héberge le port de Sébastopol, indispensable à la marine militaire russe. Celle-ci ne représentait rien en 1990, mais est redevenue une puissance en 2014.

    Les Occidentaux ont reconnu le référendum soviétique en Ukraine, en 1990, mais pas celui de 2014. Pourtant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’applique bien aux Criméens. Les Occidentaux font valoir que de nombreux soldats russes étaient présents sur place sans revêtir leurs uniformes. Certes, mais les résultats des deux référendums de 1990 et de 2014 ont été similaires. Il n’y a pas la place pour des soupçons de fraude.

    Pour marquer qu’ils n’acceptaient pas cette « annexion », les Occidentaux ont collectivement pris des sanctions contre la Russie, sans autorisation du Conseil de sécurité. Ces sanctions violent la Charte des nations unies qui accorde l’exclusivité de ce pouvoir au Conseil de sécurité.

    Les oblasts de Donetsk et de Lougansk ont également rejeté le gouvernement issu du coup d’État de 2014. Ils ont proclamé leur autonomie et se sont posés comme des résistants aux « nazis » de Kiev. Assimiler les « nationalistes intégraux » aux « nazis » est historiquement justifié, mais ne permet pas à des non-Ukrainiens de comprendre ce qui se passe.

    Le « nationalisme intégral » a été créé en Ukraine par Dmytro Dontsov au tout début du XXe siècle. Au départ, Dontsov était un philosophe de gauche, ce n’est que progressivement qu’il est passé à l’extrême-droite. Il fut un agent rémunéré par le Deuxième Reich durant la Première Guerre mondiale, avant de participer au gouvernement ukrainien de Symon Petlioura, surgi à l’occasion de la révolution russe de 1917. Il participa à la conférence de paix de Paris et accepta le Traité de Versailles. Durant l’entre-deux-guerres, il exerça un magistère sur la jeunesse ukrainienne et se fit un propagandiste du fascisme, puis du nazisme. Il devint violemment antisémite, prêchant pour le massacre des juifs bien avant que ce thème soit soutenu par les autorités nazies, qui ne parlèrent que d’expulsion jusqu’en 1942. Durant la Seconde Guerre mondiale, il refusa de prendre la tête de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) qu’il confia à son disciple Stepan Bandera, assisté de Yaroslav Stetsko. Presque tous les documents sur son activité au sein du nazisme ont été détruits. On ignore ce qu’il fit durant la Guerre, sauf sa participation active à l’Institut Reinhard Heydrich, après l’assassinat de ce dernier. Les journaux de cet organe antisémite lui laissent la part belle. À la Libération, il s’enfuit au Canada, sous la protection des services secrets anglo-saxons, puis aux États-Unis. À la fin de sa vie, il était toujours aussi virulent et avait évolué dans une forme de mysticisme viking, prêchant l’affrontement final contre les « Moscovites ». Aujourd’hui, ses livres, particulièrement son Nationalisme, sont une lecture obligatoire pour les miliciens, notamment ceux du Régiment Azov. Les « nationalistes intégraux » ukrainiens ont massacré, durant la Seconde Guerre mondiale, au moins 3 millions de leurs concitoyens.

    Washington lit cette histoire autrement. Pour lui, les « nationalistes intégraux » ont certes commis des erreurs, mais ils luttaient pour leur indépendance face à la fois aux Nazis allemands et aux Bolchéviques russes. La CIA a donc eu raison d’héberger Dmytro Donsov aux USA et d’employer Stepan Bandera sur Radio Free Europe. Et plus encore, de créer la Ligue anti-communiste mondiale autour du Premier ministre nazi ukrainien, Yaroslav Stetsko, et du chef de l’opposition anti-communiste chinoise, Tchang Kaï-chek. Aujourd’hui, toujours selon Washington, ces faits appartiennent au passé.

    En 2014, avec le président Petro Porochenko, le gouvernement de Kiev a coupé toute aide aux « Moscovites » du Donbass. Il a cessé de payer les retraites de ses citoyens et les salaires de leurs fonctionnaires. Il a interdit la langue russe, parlée par la moitié des Ukrainiens, et a lancé des opérations militaires punitives contre ces « sous-hommes », faisant 5 600 morts et 1,5 million de déplacés en 10 mois. Face à ces horreurs, l’Allemagne, la France et la Russie ont imposé les accords de Minsk. Il s’agissait de ramener le gouvernement de Kiev à la raison et de protéger les populations du Donbass.

    Constatant que les premiers accords n’avaient pas été suivis d’effet. La Russie fit avaliser celui de Minsk 2 par le Conseil de sécurité. C’est la résolution 2202, adoptée à l’unanimité. Lors des explications de vote, les États-Unis ont développé leur lecture de cette période. Pour eux, les « résistants » du Donbass n’étaient que des « séparatistes » soutenus militairement par Moscou. Ils ont donc spécifiés que l’accord de Minsk 2 (12 février 2015) ne se substituait pas aux accords de Minsk 1 (5 et 19 septembre 2014), mais s’y ajoutait. Ils exigeaient ainsi que la Russie retire les troupes qu’elle avait déployées sans uniforme au Donbass. L’Allemagne et la France firent ajouter une déclaration commune, cosignée par la Russie, garantissant l’application « obligatoire » de cet ensemble d’« engagements ».

    Pourtant peu de temps après, le président Porochenko déclara qu’il n’avait pas l’intention d’appliquer quoi que ce soit et relança les hostilités ; une position que le gouvernement du président Zelensky a réitéré. Durant les 7 ans qui suivirent la résolution 2202, 12 000 nouvelles victimes ont été tuées, selon Kiev, ou 20 000, selon Moscou.

    Durant cette période, Moscou n’est pas intervenu. Le président Vladimir Poutine a non seulement retiré ses troupes, mais il a interdit à un oligarque d’envoyer des mercenaires pour soutenir les populations du Donbass. Celles-ci se sont trouvées abandonnées par les garants des accords de Minsk et par les autres membres du Conseil de sécurité.

    Dans le mode de fonctionnement politique russe, on attend d’être en mesure de faire quelque chose pour l’annoncer. Moscou n’a donc rien dit, mais a préparé la suite. Souffrant des sanctions qu’il endurait depuis le rattachement de la Crimée, il s’attendait à ce que les Occidentaux les renforcent lorsqu’il interviendrait pour appliquer la résolution 2202. Il a donc pris contact avec d’autres États sous sanction, notamment avec l’Iran, pour contourner celles qui le frappaient et se préparer à en contourner d’autres. Tous ceux qui se rendent régulièrement en Russie ont constaté que l’administration Poutine développait l’autarcie alimentaire, y compris pour la viande et les fromages, dont son pays était jusque là dépourvu. La Russie se rapprocha de la Chine en matière bancaire, ce que nous avons interprété à tort comme une initiative contre le dollar. Il s’agissait en réalité de se préparer à une exclusion du système SWIFT.

    Lorsque le président Poutine a lancé son armée en Ukraine, il a bien spécifié qu’il ne déclarait pas une « guerre » visant à annexer l’Ukraine, mais mettait en œuvre une « opération militaire spéciale » en vertu de la résolution 2202 et de sa « responsabilité de protéger » les populations civiles du Donbass.

    Comme prévu, les Occidentaux ont réagi avec des sanctions économiques qui ont gravement perturbé l’économie russe durant deux mois. Puis les choses se sont inversées et ces sanctions se sont avérées profitables pour la Russie qui s’y était longuement préparée.

    Sur le terrain, les Occidentaux ont fait parvenir quantité d’armes, puis ont déployé des conseillers militaires et quelques forces spéciales. L’armée russe, trois fois inférieure en nombre à l’armée ukrainienne, a commencé à souffrir. Elle vient donc de décréter une mobilisation partielle pour envoyer de nouvelles troupes sans avoir à dégarnir son système de défense nationale. Cet ordre ne concerne que les réservistes ayant une expérience du combat, en aucun cas les jeunes gens comme le laissent supposer les agences de presse occidentales.

    L’Otan, de son côté, a élaboré un dispositif visant à mobiliser un groupe central d’États et un groupe élargi de ses alliés plus lointains. Il s’agit de faire porter l’effort financier sur le plus de grand nombre de partenaires jusqu’à épuisement de la Russie.

    Moscou a répondu en annonçant que si les Occidentaux franchissaient un pas supplémentaire, il utiliserait ses nouvelles armes.

    Les armées russes et chinoises maîtrisent les lanceurs hypersoniques, ce dont les Occidentaux sont dépourvus. Moscou et Beijing peuvent détruire n’importe quel objectif, n’importe où dans le monde, en quelques minutes. Il est impossible de les en empêcher et ce déséquilibre durera au minimum jusqu’en 2030, selon les généraux états-uniens. La Russie a déjà dit qu’elle frapperait en priorité le ministère britannique des Affaires étrangères qu’elle considère comme la tête pensante de ses ennemis, et le Pentagone, quelle considère comme son bras armé. Dans le cas où elles attaqueraient, les armées russes et chinoises détruiraient préalablement les satellites de communication stratégique des États-Unis (CS3). Ceux-ci perdraient en quelques heures la possibilité de guider des missiles nucléaire et donc de riposter. L’issue d’une telle guerre fait peu de doutes.

    Lorsque la Russie évoque l’utilisation de ses armes nucléaires pour attaquer, elle ne parle pas de bombes atomiques stratégiques comme les États-Unis en ont utilisées à Hiroshima et Nagasaki, mais d’armes tactiques pour détruire de petites cibles déterminées (Whitehall ou le Pentagone). Les grandiloquentes déclarations du président Biden sur le risque qu’elle ferait courir au monde sont donc nulles et non avenues.

    S’engager dans cette confrontation n’est pas impossible. Aux États-Unis, les straussiens, un tout petit groupe de politiciens non élus, sont déterminés à provoquer l’apocalypse. Selon eux, les États-Unis ne pourront plus exercer de domination sur le monde entier, mais ils peuvent encore y parvenir sur leurs alliés. Pour cela, ils ne doivent pas hésiter à sacrifier une partie des leurs, si leurs alliés souffrent encore plus qu’eux et si, de cette manière, ils restent les premiers (pas les meilleurs).

    Comme dans tous les conflits, les peuples ont peur et quelques individus les poussent à la guerre.

    La Russie vient d’organiser quatre référendums d’auto-détermination et de rattachement, à la fois dans les deux Républiques du Donbass et dans deux oblasts de Novorossia. Le point de vue du G7, dont les ministres des Affaires étrangères participaient à l’Assemblée générale de l’Onu à New York, a été immédiatement de dénoncer des référendums invalides car se tenant en situation de guerre, ce qui est une opinion discutable. Ils ont donc poursuivi en dénonçant une violation de la souveraineté et de l’intégralité territoriale de l’Ukraine et des principes de la Charte des Nations unies. Ces derniers points sont faux. Par définition, le droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ne contrevient pas à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’État dont ils peuvent, s’ils le souhaitent, se séparer. D’ailleurs, tous les membres du G7 (sauf le Japon) ont signé l’Acte final d’Helsinki par lequel ils s’engagent à défendre simultanément tous ces principes.

    Il est particulièrement odieux de constater la manière dont le G7 interprète le droit à son avantage, et particulièrement celui des Peuples à disposer d’eux-mêmes. A titres d’exemples, l’Assemblée générale des Nations unies a condamné l’occupation illégale par le Royaume-Uni de l’archipel des Chagos. Elle a ordonné qu’il soit restitué à l’île Maurice au plus tard le 22 octobre 2019. Non seulement cela n’a pas été fait, mais une des îles Chagos, Diego Garcia, est toujours illégalement louée aux États-Unis pour abriter la plus grande base militaire de l’océan Indien. Ou encore, la France a illégalement transformée sa colonie de Mayotte en département, en 2009. Elle a organisé un référendum en violation des résolutions 3291, 3385 et 31/4 de l’Assemblée générale des Nations unies qui affirment l’unité des Comores et interdissent que des référendums soient tenus dans l’une ou l’autre de ses parties seulement, l’État des Comores et la colonie française de Mayotte. C’est précisément pour échapper à la décolonisation que la France a organisé ce référendum étant entendu qu’elle y a installé une base militaire maritime et surtout une base militaire d’interception et de Renseignement.

    D’un point de vue russe, ces référendums, s’ils étaient internationalement reconnus, mettraient fin aux opérations militaires. En les refusant, les Occidentaux font durer le conflit. Leur intention est de voir tomber le reste de la Novorossia dans les mains de la Russie. Or, si Odessa redevient russe, Moscou devra accepter aussi l’adhésion de la Transnistrie contigüe à la Fédération de Russie. Or, la Transnistrie n’est pas ukrainienne, mais est moldave, d’où son nom actuel de République moldave du Dniestr.

    La Russie se refuse à accueillir un territoire moldave qui a, certes, des raisons historiques de se proclamer indépendant. Mais elle ne l’a pas plus accepté avec l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, qui ont également des raisons historiques de se proclamer indépendant, mais sont géorgiennes. Ni la Moldavie, ni la Géorgie n’ont commis des crimes comparables à ceux de l’Ukraine moderne.

    Arrivé au terme de cet exposé, nous constatons que les torts sont partagés, mais pas équitablement. Les Occidentaux ont reconnu le coup d’État de 2014 ; ils ont tenté d’arrêter le massacre qui suivit, mais ont finalement laissé les nationalistes intégraux le continuer ; ils ont armé l’Ukraine au lieu de la contraindre à respecter les accords de Minsk 1 et 2. La Russie, quant à elle, a construit sans concertation un pont qui verrouille la mer d’Azov. La paix ne sera préservée que si les deux camps reconnaissent leurs erreurs.

    En sommes-nous capables ?

    Traduit en anglais pour votre confort : 

    Révélation

    No political leader wants a war on his territory. When they do, it is usually out of fear. Each side fears the other, rightly or wrongly. Of course, there are always a few elements that push for a cataclysm, but they are fanatical and in the minority.

    This is exactly the situation in which we find ourselves. Russia is convinced, rightly or wrongly, that the West wants to destroy it, while the West is identically convinced that Russia is conducting an imperialist campaign and will eventually destroy its freedoms. In the shadows, a very small group, the Straussians, want confrontation.

    This is not to say that World War III is just around the corner. But if no political leader radically changes his or her foreign policy, we are walking directly into the unknown and must prepare for absolute chaos.

    To clear up misunderstandings, we must listen to the narratives of both sides.

    Moscow believes that the overthrow of democratically elected President Viktor Yanukovych was a coup d’état orchestrated by the United States. This is the first point of divergence as Washington interprets the events as a "revolution", the "EuroMaidan" or "Dignity" revolution. Eight years later, numerous Western testimonies attest to the involvement of the US State Department, the CIA and the NED, Poland, Canada and finally NATO.

    The people of Crimea and Donbass refused to endorse the new power, which included many "integral nationalists", successors of the defeated of the Second World War.

    Crimea, which had already voted in a referendum to become part of the future independent Russia when the USSR was dissolved, six months before the rest of the Ukrainian Soviet Republic declared its independence, voted again in a referendum. For four years, Crimea was claimed by both Russia and Ukraine. Moscow argues that between 1991 and 1995, it and not Kiev was paying pensions and salaries of officials in Crimea. In fact, Crimea was always Russian, even if it was considered part of Ukraine. In the end, it was Russian President Boris Yeltsin who, in the midst of a severe economic crisis, decided to abandon Crimea to Kiev. However, Crimea then voted for a constitution recognizing its autonomy within Ukraine, which Kiev never accepted. The second referendum, in 2014, overwhelmingly proclaimed independence. The Crimean Parliament then called for the attachment of its state to the Russian Federation, which the latter accepted. To strengthen the continuity of its territory, Russia built, without consulting Ukraine, a gigantic bridge linking its metropolis to the Crimean peninsula across the Sea of Azov, effectively privatizing this small sea.
    Crimea is home to the port of Sevastopol, which is indispensable to the Russian navy. The latter represented nothing in 1990, but became a power again in 2014.

    The West recognized the Soviet referendum in Ukraine in 1990, but not the one in 2014. Yet the right of peoples to self-determination does apply to the Crimeans. The West argues that many Russian soldiers were present without wearing their uniforms. True, but the results of the two referendums in 1990 and 2014 were similar. There is no room for suspicion of fraud.

    To show that they did not accept this "annexation", the West collectively imposed sanctions on Russia, without authorization from the Security Council. These sanctions violate the UN Charter, which gives exclusive authority to the Security Council.

    The Donetsk and Luganks oblasts have also rejected the 2014 coup government. They proclaimed their autonomy and posed as resisters to the "Nazis" in Kiev. Equating "integral nationalists" with "Nazis" is historically justified, but does not allow non-Ukrainians to understand what is going on.

    The "integral nationalist" was created in Ukraine by Dmytro Dontsov at the very beginning of the 20th century. Initially, Dontsov was a left-wing philosopher, only gradually moving to the extreme right. He was a paid agent of the Second Reich during the First World War, before participating in the Ukrainian government of Symon Petliura, which arose during the Russian Revolution of 1917. He participated in the Paris Peace Conference and accepted the Treaty of Versailles. During the inter-war period, he exercised a mastery over Ukrainian youth and became a propagandist of fascism, then of Nazism. He became violently anti-Semitic, preaching for the massacre of the Jews long before this theme was supported by the Nazi authorities, who spoke only of expulsion until 1942. During the Second World War, he refused to take over the leadership of the Organization of Ukrainian Nationalists (OUN), which he entrusted to his disciple Stepan Bandera, assisted by Yaroslav Stetsko. Almost all the documents about his activity within Nazism have been destroyed. It is not known what he did during the war, except for his active participation in the Reinhard Heydrich Institute after the latter’s assassination. The newspapers of this anti-Semitic organ gave him a lot of space. At the Liberation, he fled to Canada, under the protection of the Anglo-Saxon secret services, and then to the United States. At the end of his life, he was still as virulent as ever and had evolved into a form of Viking mysticism, preaching the final confrontation against the "Muscovites. Today, his books, especially his Nationalism, are required reading for militiamen, especially those in the Azov Regiment. Ukrainian "integral nationalists" massacred at least 3 million of their fellow citizens during World War II.

    Washington reads this history differently. For it, the "integral nationalists" certainly made mistakes, but they were fighting for their independence against both the German Nazis and the Russian Bolsheviks. The CIA was therefore right to host Dmytro Donsov in the USA and to employ Stepan Bandera on Radio Free Europe. And even more, to create the World Anti-Communist League around the Ukrainian Nazi Prime Minister, Yaroslav Stetsko, and the leader of the Chinese anti-communist opposition, Chiang Kai-shek. Today, again according to Washington, these facts belong to the past.

    In 2014, with President Petro Poroshenko, the Kiev government cut off all aid to the "Muscovites" of Donbass. It stopped paying pensions to its citizens and salaries to their civil servants. It banned the Russian language, spoken by half of Ukrainians, and launched punitive military operations against these "sub-humans", killing 5,600 and displacing 1.5 million in 10 months. In the face of these horrors, Germany, France and Russia imposed the Minsk agreements. The aim was to bring the Kiev government to its senses and to protect the people of the Donbass.

    Noting that the first agreements had not been followed by effect. Russia had the Minsk 2 agreement endorsed by the Security Council. This was resolution 2202, adopted unanimously. During the explanations of vote, the United States developed its interpretation of this period. For them, the "resistance" in Donbass were only "separatists" supported militarily by Moscow. They therefore specified that the Minsk 2 agreement (February 12, 2015) did not replace the Minsk 1 agreements (September 5 and 19, 2014), but added to them. They thus demanded that Russia withdraw the troops it had deployed without uniform in the Donbass. Germany and France had a joint statement added, co-signed by Russia, guaranteeing the "binding" implementation of this set of "commitments."

    However, shortly afterwards, President Poroshenko declared that he had no intention of implementing anything and resumed hostilities, a position that the government of President Zelensky has reiterated. In the seven years following resolution 2202, 12,000 new victims were killed, according to Kiev, or 20,000, according to Moscow.

    During this period, Moscow did not intervene. President Vladimir Putin not only withdrew his troops, but also forbade an oligarch to send mercenaries to support the people of Donbass. The latter have been abandoned by the guarantors of the Minsk agreements and by the other members of the Security Council.

    In the Russian way of politics, one waits until one is in a position to do something before announcing it. So Moscow did not say anything, but prepared for what was to come. Suffering from the sanctions it had endured since the annexation of Crimea, it expected the West to tighten them when it intervened to implement resolution 2202. So Putin approached other sanctioned states, including Iran, to circumvent the sanctions on him and prepare to circumvent others. Anyone who regularly visits Russia will have noticed that the Putin administration is developing food autarky, including for meat and cheese, which his country had previously lacked. Russia has moved closer to China in banking, which we have wrongly interpreted as a move against the dollar. In reality, it was a preparation for the exclusion of the SWIFT system.

    When President Putin launched his army into Ukraine, he made it clear that he was not declaring a "war" to annex Ukraine, but was implementing a "special military operation" under Resolution 2202 and his "responsibility to protect" the civilian population of Donbass.

    As expected, the West responded with economic sanctions that severely disrupted the Russian economy for two months. Then things turned around and these sanctions turned out to be profitable for Russia, which had prepared for them for a long time.

    On the ground, the West sent a lot of weapons, then deployed military advisors and some special forces. The Russian army, three times smaller in number than the Ukrainian army, began to suffer. It has therefore just decreed a partial mobilization to send new troops without having to dismantle its national defence system.

    Nato, for its part, has developed a plan to mobilize a core group of states and an expanded group of its more distant allies. The idea is to spread the financial effort over as many partners as possible until Russia is exhausted.

    Moscow responded by announcing that if the West took a further step, it would use its new weapons.

    The Russian and Chinese armies have mastered hypersonic launchers, which the West lacks. Moscow and Beijing can destroy any target, anywhere in the world, in a matter of minutes. It is impossible to stop them, and this imbalance will last at least until 2030, according to US generals. Russia has already said that it will strike first at the British Foreign Office, which it considers to be the head of its enemies, and the Pentagon, which it considers to be its armed wing. In the event of an attack, the Russian and Chinese armies would first destroy the United States’ strategic communication satellites (CS3). The latter would lose in a few hours the possibility of guiding nuclear missiles and therefore of retaliating. There is little doubt about the outcome of such a war.

    When Russia talks about using its nuclear weapons to attack, it is not talking about strategic atomic bombs like the United States used in Hiroshima and Nagasaki, but about tactical weapons to destroy small, specific targets (Whitehall or the Pentagon). President Biden’s grandiloquent statements about the risk to the world are therefore null and void.

    Engaging in this confrontation is not impossible. In the United States, the Straussians, a very small group of unelected politicians, are determined to bring about the apocalypse. In their view, the United States will no longer be able to exercise dominance over the entire world, but it can still achieve it over its allies. To do this, they must not hesitate to sacrifice some of their own, if their allies suffer even more than they do and if, in this way, they remain the first (not the best).

    As in all conflicts, people are afraid and some individuals push them to war.

    Russia has just held four referendums on self-determination and annexation, both in the two republics of Donbass and in two oblasts of Novorossia. The view of the G7, whose foreign ministers were attending the UN General Assembly in New York, was immediately to denounce the referendums as invalid because they were held in a war situation, which is a debatable opinion. So they went on to denounce a violation of the sovereignty and territorial integrity of Ukraine and the principles of the UN Charter. These last points are false. By definition, the right of peoples to self-determination does not violate the sovereignty and territorial integrity of the state from which they can, if they wish, separate. Moreover, all the members of the G7 (except Japan) have signed the Helsinki Final Act, in which they undertake to defend all these principles simultaneously.

    It is particularly odious to note the way in which the G7 interprets the right to self-determination to its advantage. For example, the United Nations General Assembly has condemned the illegal occupation by the United Kingdom of the Chagos Archipelago. It ordered that it be returned to Mauritius by October 22, 2019. Not only has this not been done, but one of the Chagos Islands, Diego Garcia, is still illegally leased to the United States to house the largest military base in the Indian Ocean. Moreover, France illegally transformed its colony of Mayotte into a department in 2009. It held a referendum in violation of General Assembly resolutions 3291, 3385 and 31/4, which affirm the unity of the Comoros and prohibit referendums in only one of its parts, the state of the Comoros and the French colony of Mayotte. It is precisely to avoid decolonization that France has organized this referendum, given that it has installed a maritime military base there and above all a military interception and intelligence base.

    From a Russian point of view, these referendums, if internationally recognized, would put an end to military operations. By refusing them, the West is prolonging the conflict. Their intention is to see the rest of Novorossia fall into the hands of Russia. If Odessa becomes Russian again, Moscow will have to accept the accession of the adjacent Transnistria to the Russian Federation. Transnistria is not Ukrainian, but Moldovan, hence its current name of Dniester Moldavian Republic.

    Russia refuses to accept a Moldavian territory that has historical reasons to proclaim itself independent. But it did not accept it either with South Ossetia and Abkhazia, which also have historical reasons to proclaim themselves independent, but are Georgian. Neither Moldova nor Georgia have committed crimes comparable to those of modern Ukraine.

    At the end of this presentation, we see that the blame is shared, but not equally. The West recognized the 2014 coup; it tried to stop the ensuing massacre, but ultimately let the full nationalists continue it; it armed Ukraine instead of forcing it to comply with the Minsk 1 and 2 agreements. Russia, for its part, built a bridge that locks the Sea of Azov without consultation. Peace will only be preserved if both sides recognize their mistakes.

    Are we able to do this?

    source : https://www.voltairenet.org/article218076.html

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