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Loïc C.

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Tout ce qui a été posté par Loïc C.

  1. Bonjour, Quand on se réfère aux interventions précédentes évoquant les désertions chez des engagés (!), ce n'est guère rassurant pour un éventuel retour d'un service national "militaire", qui, lui, concernerait des "appelés". La désertion, même en temps de paix, a, certes, toujours existé, mais, dans mes vieux souvenirs de "rampouille", elle touchait majoritairement plus les appelés que les engagés volontaires. Chez ces derniers, on allait généralement jusqu'au bout de son premier contrat, puis on se "cassait", si on ne se sentait plus d'atome crochu avec la "vie militaire". Je suis assez d'accord avec la remarque qui évoquait des "erreurs de casting". Manifestement, certains se sont égarés et ont, effectivement, confondu le devoir militaire et ses contraintes - qui sont loin d'être toujours très motivantes - avec un "jeu vidéo" ou simplement le "faste" du Défilé du 14 Juillet à la télé ; ce qui est, aussi, inquiétant est que cette "faiblesse psychologique" n'ait pas été identifiée lors de leur recrutement ou même durant leurs premières semaines de "classes". C'est certain que si on souhaite profiter de tous ses week-ends, des ponts, etc., il vaut mieux oublier l'armée - surtout la Marine, où les tours de service s'enquillent à la vitesse "grand V"! -. Quant à prendre ses congés quand on veut, que ce soit dans l'administration ou dans le privé, soit, bien souvent, on est prié de les prendre quand l'entreprise ferme, soit on est astreint à une rotation de présence ou de permanence, avec les collègues du service. Du temps où je travaillait, comme chef de secteur chez feu la "Thomson Multimédia", nous avions, tous, droit aux 3 premières semaines d'août - on oubliait tout possibilité de les prendre en juillet! - puis on se débrouillait pour caser les deux autres, au mieux. Sauf que, si, en août, les objectifs de vente étaient nécessairement révisés à la baisse, ce n'était pas le cas pour les onze autre mois de l'année, où, quand on prenait son solde de congés, il ne valait mieux pas se louper, sous peine de voir sa rémunération (fixe + primes) sévèrement amputée à la fin du mois! Sinon, vu l'état actuel du marché de l'emploi, en France, et la moyenne tristounette des salaires pratiquées dans le privé et le public, à mon avis, on n'est pas plus mal dans le giron de l'armée... mais çà ne concerne, évidemment, pas les "appelés". Je ne suis pas sûr que de livrer des pizzas à bicyclettes ou des paquets chez DHL, soit plus motivant, que de balayer, pendant une heure, une chambrée et récurer les cagoinces. Comme tout mataf "de base", je me suis cogné près de 3 ans de ce régime quotidien, avant d'atteindre un grade (celui de quartier-maitre-chef) où je n'y étais plus astreint (sauf que, dès lors, je surveillais ces mêmes corvées ). Les corvées de patates, j'avais bien donné à Saint-Raph, entre 1965 et 1967. Branle-bas à 5H00 du mat, trajet jusqu'à l'arsenal de Toulon, sur le plateau à peine bâché (glagla en hiver) d'un vieux Citroën P-45 ou P-47, se cogner la manutention de sacs de 50 kilos de patates - compter 4/5 tonnes à deux! - retour à la base, trimballer les mêmes sacs (dépourvus de prise) au 1er étage d'un magasin, situé au-dessus des cuisines, par un petit escalier en colimaçon, puis attaquer la peluche, certes, à l'aide d'une machine, mais il fallait retirer les "yeux" sur ces vieilles patates et on était prié de ne pas abuser de l'éplucheuse mécanique pour les éliminer, parce que sinon on se retrouvait avec des "grenailles de Noirmoutier"! On finissait, à 13H00, après un sandwich vite avalé et un verre de rouge, par repartir au boulot - à l'époque, j'étais le seul "Equipement" au sein de l'équipe de visite V3 Alouette II (par contre, le boulot était sympa). Je n'en suis pas mort, pour autant!
  2. Parler de "l'effondrement du pouvoir de l’Église" me parait quelque peu excessif. Le mouvement hussite n'est pas trop ma tasse de thé, ne serait-ce que, d'une part, par son éloignement géographique, par rapport à "notre beau Royaume de France", d'autre part, parce que les études les plus fouillées et les mieux renseignées sur le sujet ont été, essentiellement, rédigées en tchèque - je n'y pige que pouic! - et en allemand; pour cette dernière langue, même si je m'en dépatouille dans le cadre de l'exploitation de documents militaires, le vocabulaire y étant relativement "limité", vu comment j'avais pu, moi-même, souffrir, dans ma jeunesse, en me cognant, au lycée, "Les Souffrances du Jeune Werther" de ce cher Goethe, c'est totalement au-dessus de mes compétences d'avaler des études érudites, en langue allemande, sur de pareils sujets. Indirectement, la doctrine religieuse professée par la branche modérée hussite avait été le signe avant-coureur de la Réforme "protestante", qui, elle, ne débutera qu'un siècle plus tard et dont la propagation, d'abord pacifique (mais on connait la suite!), avait, aussi, été, largement, facilitée par le développement de l'imprimerie - Hopla, ce bon Gutenberg, certes, strasbourgeois, mais alors, allemand jusqu'au troufignon! -. Mais revenons à nos moutons. La France est un cas très particulier, avec sa loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État; sinon, mes tous proches voisins allemands, eux, payent dans le cadre de leurs impôts, une "dime" reversée à l’Église, qu'elle soit réformée ou catholique romaine, sinon ils doivent rédiger une demande spécifique pour en être dispensé - acte peu fréquent-. Ici, en Alsace et Moselle, c'est, toujours, le règne du Concordat napoléonien - d'où le titre du Ministre de l'Intérieur, qualifié, également, de Ministre des Cultes -. Au passage, çà marche comme sur des roulettes, les ecclésiastiques catholiques, protestants (essentiellement, luthériens) et juifs sont rémunérés par l’État (sur la base de la grille du fonctionnariat) et les communes prennent en charge les travaux d'entretien des édifices religieux. En Italie, ce n'est que depuis 1984, que le catholicisme n'est, officiellement, plus religion d’État, mais, dans les faits, çà n'a pas changé pas grand-chose, car cette "séparation à l'italienne", à l'inverse de son ainée française, garantissait, elle, les droits du clergé. Cà avait été, avant tout, une modernisation de la situation précédente, qui cherchait à dissocier le pouvoir temporel du spirituel. C'est, également, un concordat, qui attribue un 8 pour 1000 ou 0,8% des recettes fiscales nationales à l’Église italienne; la souveraineté temporelle indépendante du Pape réduite au seul État de la Cité du Vatican, elle, ayant été réglée, du temps de Benito, par les accords du Latran, en 1929. Du coup, même si l’Église - au sens large - a renoncé, depuis un bail, à son pouvoir temporel - c'était, d'ailleurs, l'intention première du Concordat napoléonien -, qui lui permettait de s'arroger le droit d'intervenir (voire interférer) dans la politique des États, elle a, encore, de beaux jours devant elle. De fait, son "plus gros problème" actuel, mais il est valable, aussi bien pour l'église catholique que la réformée "traditionnelle", c'est l'expansion galopante des sectes religieuses "chrétiennes", en Afrique - là, où, en plus, il y a la concurrence de l'Islam, dont la propagation salafiste a sérieusement augmenté, ces dernières décennies! -, en Amérique du Sud ou en Océanie.
  3. Gourmand! En ce qui concerne la Guerre de Cent Ans, si je me réfère à l'avant-propos de Georges Minois, dans son bouquin, sous le même intitulé, publié chez Perrin, en 2008, on ne trouve la première mention de la "Guerre de Cent Ans" qu'en 1823, dans un manuel d'histoire, Tableau Chronologique de l'Histoire du Moyen Age, rédigé par C. ou M.C. Desmichels. Le terme avait été repris en 1839, dans une Histoire de France, rédigée par M. Boreau, tandis que, en 1852, paraissait le premier ouvrage intitulé La Guerre de Cent Ans. "Depuis, elle a acquis un statut de vérité historique intangible, dû en grande partie à sa simplicité et à sa commodité" (sic). Les Anglais ne vont, eux-mêmes, adopté la "formule", the Hundred Years War, qu'à dater de 1869. En parallèle, les dates de 1337 ("début") et 1453 ("fin"), soit 116 ans, s'étaient imposées, car c'est dans cet intervalle, que l'affrontement avait atteint son paroxysme et que les deux "nations", en dépit des trêves, avaient vécu en état de guerre quasi-permanent. Ce qui fait l’unité de cette guerre, c’est la stabilité des protagonistes et de leurs objectifs : roi de France contre roi d’Angleterre, autour de la revendication de ce dernier à la possession de tout ou d’une partie du royaume de France en toute souveraineté. (sic)... La guerre, commencée comme un conflit féodal, se termine en affrontement national. (sic, one more time). Outre-Manche, c'est un sujet très apprécié des historiens et les ouvrages traitant de la Guerre de Cent ans sont nombreux; en plus, "traditionnellement", les historiens britanniques aiment bien développer l'aspect technique militaire (organisations, tactiques, armements), domaine, qui a longtemps été négligé par nos historiens universitaires, car considéré comme mineur. Quant aux Hussites, il y a un article Wiki plutôt bien foutu... https://fr.wikipedia.org/wiki/Croisades_contre_les_hussites
  4. Mais il n'est pas question de prétendre vouloir glisser sous le tapis l'aspect "balbutiant" des premiers règnes "valoisiens", sauf que, à l'entrée en guerre, en 1337, au déclenchement du conflit "centenaire", la Guerre de Cent Ans, son autorité royale, même en dépit de ses erreurs, était bien en place. A certains moments, elle avait, effectivement, posé, après, entre autres, par ses sérieux revers militaires, de très sérieux problèmes, quant à sa possible pérennité, mais, de son côté, la dynastie royale britannique avait fini par lâcher le morceau, après la bataille (très secondaire mais symptomatique) de Castillon, en 1453.
  5. Justement, sous le règne de Philippe-Auguste, on entre dans l'ère où les Rois de France prennent (définitivement) le pas sur l'Eglise romaine. On lui doit, entre autres, son impitoyable "croisade " contre les Albigeois et la création d'une idéologie "royale", qui, elle, n'avait plus rien à voir, si ce n'étaient ses préceptes chrétiens de base, mais remettait en cause, pour des raisons de réalité politique, la "position" papale.
  6. Et si ma tante en avait, çà en ferait mon oncle ? C'est avéré et confirmé, si ma mémoire est bonne, dans le premier tome des Funcken, traitant des armées moyenâgeuses. Il est évident, que, de nos jours, ce genre de pratique militaire, de la part du clergé, soit, souvent, considérée comme excessive et ne devienne, dès lors, l'objet de possibles remises en cause; mais il convient, surtout, de se rapporter au contexte de l'époque, l'adversaire du Royaume de France, même chrétien, était un ennemi juré. Il convient de ne jamais oublier que les demandes anglaises, à l'origine, sur la couronne de France, étaient, parfaitement légitimes et que çà n'avait pas été simple, dans notre "beau" royaume de France, alors, vaguement partiellement unifié, pour parvenir à assurer sa pérennité. En réalité, la Couronne britannique n'avait, alors, "perdu" qu'à l'usure, à la "fin" de la Guerre de Cent Ans. Cela dit, il faudra, quand même, attendre la décennie 2010, pour que la royauté britannique fasse, définitivement, disparaitre les armoiries françaises de son blason.
  7. Je vais me permettre une remarque, mais n'y voyez aucune critique personnelle, pour des raisons que j'ignore, il est fait usage, notamment dans vos interventions "2015" et, là, encore, dans votre réponse de ce jour, d'un phrasé particulièrement ampoulé, qui n'a que pour seul résultat de lasser le lecteur, même si l'essentiel des explications données est fondé! Ici, ce n'est pas le lieu du développement d'une éventuelle thèse universitaire, mais un forum de discussion avec des explications simples et facilement "compréhensibles"... sans prendre, pour autant, ses interlocuteurs pour d'aimables truffes La "lance" française était une unité de combat à l'effectif bien précis, même s'il avait, effectivement, varié, au fil du temps. Les piétons, qu'elle intégrait, étaient sensés constituer l'encadrement de la piétaille levée (souvent peu ou mal formée, même si on y trouvait des "habitués" de ce genre de concentration militaire exceptionnelle), dans le cadre de l'Ost royale, levée, elle, pour une durée de 40 jours; il y avait eu, d'ailleurs, au sujet de cette durée, de sérieux problèmes, car, à certaines occasions, alors que l'Ost se mettait en place, au matin du 41ème jour, les "recrues" avaient "tranquillement" plié bagages et quitter le futur champ de bataille, en toute légalité! Il avait existé, dans l'Ost royale, un problème assez similaire, avec, par exemple, les arbalétriers génois, formations de mercenaires professionnels loués, quand leurs soldes n'avaient pas été versées et attribuées dans les temps impartis! ... Ils quittaient, eux-aussi, le champ de bataille, leur départ étant, soigneusement, organisé & préparé. Il y a, ainsi, plusieurs batailles, durant la Guerre de Cent Ans, où ces histoires de "pépètes" et de fin officiel du service royale "obligatoire" avaient eu des conséquences néfastes sur leur résultat. Ben, non, car c'était, tout à la fois, plus simple (tout est relatif!), sur le plan sacerdotale et plus tordu, côté français, car, dans le royaume de la supposée sœur ainée de l’Église Catholique romaine, les Rois de France avaient leur dernier mot à dire (au grand dam de la Papauté). Du temps, où la Papauté résidait à Avignon, à la louche de 1309 à 1418, et, même, bien après, elle avait été priée de s'aligner sur les décisions royales!
  8. Vu mes 75 balais et mon passé militaire, j'ai longtemps pris la politique américaine internationale et militaire des States, comme la "juste voie". Je m'étais, quand même, posé des questions a
  9. Bonjour, là, j'avoue, je déterre sévère! En fait, si le haut clergé noble pouvait guerroyer, il n'était pas sensé verser le sang; d'où l'emploi de la masse d'arme, qui permettait d'asséner des coups (même mortels), sans pour, en théorie, faire (directement) verser le sang de l'adversaire, contrairement à l'épée, qui elle provoquait des blessures tranchantes. C'était plutôt spécieux comme argument, mais l’Église d'alors s'en satisfaisait.
  10. Loïc C.

    Le(s) PA de la Royale

    Un "major" comme le précise Mudrets, n'est rien d'autre qu'un Maitre Principal, ultime grade des officiers-mariniers, bénéficiant d'un temps de service notable dans le "grade", "promotion concoctée sous le "règne de Giscard" et de sa supposée réorganisation des grades (pour coller à la hierarchie de l'OTAN) et ses successeurs mitterandiens. Il convient de ne pas rêver, à l'époque, un officier-marinier d'un tel grade (celui de Maitre Principal), avec son cumul d'années de service, de campagne et opérations, n'avait aucun intérêt à vouloir intégrer le corps des Officiers des Equipages, car, dès lors, il perdait certains de ses avantages, dont une solde révisée à la baisse, lors de son intégration dans ce Corps, issu de la "promotion" des officiers-mariniers les plus compétents. Les plus "chanceux", que j'ai eu connus, dans les années 1964-1970, hormis certains dont la promotion n'avait été qu'un simple remerciement officiel de leur fin de carrière barrée, ceux qui étaient parvenus, à la force du poignet, à l'âge de +/- moins 30 ans, à intégrer le corps des officiers des équipages, étaient souvent, de "véritables avions de chasse"... sauf que leur promotion maximale possible, au sein de leur corps, était limité au grade d'officier des équipages en chef "cinq galons d'or dont deux d'argent, en théorie, celui d'un capitaine de frégate ou un lieutenant-colonel de la Biffe! ... Pour mémoire, il fallait, alors, être colonel "plein" (cinq galons or) pour espérer décrocher, dans la Biffe, le commandement d'un régiment!
  11. Cà, par contre, c'est beaucoup moins avéré, car ledit Donbass est majoritairement russophone. C'est, également, loin d'être simple, sachant que, dans un lointain passé, la première dynastie de souverains de Russie était d'origine ukrainienne. On oublie, également, la Crimée, qui, historiquement, n'avait jamais été ukrainienne, jusqu'à ce que, en 1955, Nikita Khrouchtchev ne l'ait artificiellement rattachée - çà ne mangeait pas de pain - à la République Socialiste Soviétique d'Ukraine, l'URSS n'étant pas sensée virer en "eau de boudin" 36 ans plus tard!. Dans les faits, cette "cession" était, plus ou moins, sensée calmer les possibles ardeurs de la "rébellion" ukrainienne, l'UPA (Українська повстанська армія, Ukrains'ka povstens'ka armiya ou УПА) vieux souvenir, notamment, de l'occupation allemande, que l'URSS venait, alors, (enfin) de définitivement juguler. Officiellement, le "problème" de l'UPA avait, déjà, été "traité" en 1950, du temps de Staline, mais il avait fallu attendre 1954, pour mater ses derniers "irréductibles". Pour les russes, l'Ukraine fait partie de l'empire historique; son indépendance était une chose, mais son flirt outrancier à vouloir intégrer la Communauté Européenne - ce n'est, toujours pas fait, ni, d'ailleurs, au programme! - et, surtout, les ingérences patentes de l'OTAN, notamment américaines, avaient dépassé la situation politique "extérieure" acceptable et avaient constitué les grosses gouttes d'eau qui avaient fait débordé le vase moscovite. Imaginez juste que, un jour, les mexicains tombent dans les bras russes et que les troupes russes, conjointes aux mexicaines, organisent des manoeuvres militaires à la frontière du Texas, du Nouveau Mexique ou de la Californie! Cuba, une île (!), est, de nos jours, toujours personna non grata depuis 1960 et l'objet d'un sévère embargo de la part des Ricains, que, quasiment, personne ne conteste! La Géorgie avait été exemplaire, car, quand la Russie avait montré ses muscles, "l'OTAN" qui se voyait, déjà, en "terrain conquis", avait piteusement "remballé ses gaules" et laissé le dirigeant local, acquis à sa cause, se démerdaver, seul, avec son puissant voisin. Dans cette histoire, Sarko, qui entretenait de bonnes relations avec Poutine, lui avait, plus ou moins, sauvé les fesses, mais, depuis lors, la Géorgie est priée de se démerdaver toute seule. A l'inverse, je n'ai, personnellement, jamais bien compris, l'attitude de Flamby Ier, dans la "crise ukrainienne", plus ou moins reconduite sous la présidence "macronienne", avec un Quai d'Orsay, actuellement, "managé" par un des rares ministres socialistes survivants! J'ai envie de rappeler la célèbre phrase de Molière, dans les Fourberies de Scapin (scène 7)... mais qu'allait-il faire dans cette galère ? Résultat visible et connu, la cession à prix soldé des deux "Mistralov", à l'Egypte, avec la garantie "dirigée" de banques françaises pour le remboursement et les Russes, qui se sont marrés comme des baleines, car, eux, ont vendu, aux Egyptiens, la force héliportée embarquée et que, côté français, on avait du rembourser aux russes, les avances, déjà, effectuées pour le payement des deux bâtiments commandés, sauf que, à ce sujet, le silence de la presse avait été assourdissant! Bon, d'accord, la Pologne et les Etats baltes, qui, eux, ont, tous, intégré l'UE, passent leur temps à hurler à la "Menace Russe" sur leurs frontières, sauf que, depuis 30 ans, ce n'est pas le cas, hormis que les russes ne peuvent pas, de l'autre côté immédiat de leurs frontières, ne pas "répliquer" aux manoeuvres régulièrement organisées sous l'égide de "l'OTAN", vu qu'elles n'ont rien de pacifiques! Avec la Russie, on entretient, à plaisir et à tort, le vieux climat, totalement obsolète, de l'ancienne Guerre Froide. Sauf que Trump, tant raillé par notre bonne presse de "Gôche" bien-pensante, en souhaitant se retirer, militairement, de l'Europe, lui, avait ciblé, d'abord, la Corée du Nord et "indirectement" la Chine - qui, elle, avait très vite pigé les intentions essentielles de la "trompette" -. L'air de rien, tout démocrate qu'il soit, "Jo Bidet", a, lui-même, calé sa propre politique étrangère "stratégique" sur celle de son prédécesseur "rouquin" tant décrié et "honni"!
  12. Merci! Sympa, la dudite carte! D'autant que, en Islande, Norvège et Suède, la démographie des rennes (là, il y a le problème du méthane! ) est souvent, géographiquement, plus importante, que celles des humains! En comparaison, la Lozère ou la Meuse ont, elles, des concentrations "quasi-citadines" au km²! Même, motif, même punition, pour les Orcades britanniques et les territoires du Nord du Québec (qui "lissent" le sud).
  13. Bonjour, Durant la période -60/-40 avant JC, l'effectif de la cavalerie non auxiliaire était de 80 cavaliers pour une légion, soit l'équivalent d'une "quarante-neuvième" centurie. Au sein des légions, selon les époques, il y avait aussi des esclaves, dont certains étaient armés, mais çà semble avoir été une pratique postérieure au règne de Jules César, qui daterait de l'Empire. La légion de "6000 hommes" est, essentiellement, "d'origine impériale", à dater d'Auguste et ses successeurs. On a beau fouiller dans les ouvrages les plus pointus, il existe, toujours, des flous et des approximations. La plupart d'entre eux, de nos jours, sont rédigés en langue anglo-saxonne, ce qui n'a rien de bien étonnant, car, en France, l'Histoire "technique" (organisation des unités, etc.) a été depuis Jehan Froissart (1337-1410) - çà ne date pas d'aujourd'hui! -, considérée par nos générations d'historiens universitaires, comme un domaine "vulgaire", qui, au XIXème siècle, avait été "concédée", avec condescendance, à des militaires en disponibilité ou retraite, en mal d'écriture. Cas particulier, entre 1899 et 1914, notamment, les écrits de la Revue d'Histoire (mensuelle) rédigée à l’État-major de l'Armée, qui avaient abattu un boulot de qualité et très riche, disponible, gratuitement, dans les rayons numérisés de la BNF-Gallica, ou sous forme de publications "privées" (Berger-Levrault, Jadelot, Lavauzelle, etc.). En janviers-mars 1913, par exemple, on trouve une étude bien fouillée, en trois "épisodes", au total 80 pages, sur la Bataille de Cannae, lors de la Deuxième Guerre Punique.
  14. Bonjour, C'est bien pour çà que j'avais précisé "du temps de Jules César"; les chiffres indiqués proviennent de plusieurs bouquins, que j'ai préalablement croisés, qui traitent, tous, de l'organisation de la Légion Romaine aux différentes périodes. Le plus gros problème des Légions, notamment durant les longues campagnes, était probablement leur capacité à compléter leur effectif (morts, blessés, malades), ce qui explique, aussi, qu'elles étaient rarement au complet. Jules César n'était pas à un paradoxe près. Effectivement, les armées médiévales engageaient des effectifs nettement inférieurs, mais çà dépend, aussi, de la bataille; à Crécy, en 1346, il y avait, par exemple, selon les dernières études, d'un côté, 60 000 français, de l'autre, 20 000 anglais. Cela dit, l'Ost s'y était prise une fessée.
  15. Du temps de Jules César, la légion romaine était composée de 10 cohortes, chacune forte, en théorie, de 480 légionnaires - six fois huit centuries de 80 hommes -, soit, au total, 4800 hommes, sauf que la légion était très rarement au complet.; durant la Campagne d'Egypte, César s'était, ainsi, retrouvé avec certaines de ses légions qui alignaient, péniblement, 1000 hommes! Après, comme dit précédemment, il y avait les auxiliaires - l'infanterie légère et la cavalerie en faisaient partie - mais, là, il est très compliqué de connaitre leurs effectifs réels, en raison, notamment, du "snobisme de caste" affiché par les romains, pour qui, seule, l'infanterie lourde comptait, celle de la légion, officiellement constituée de citoyens. Jules César n'était pas le dernier à afficher une condescendance certaine envers les troupes auxiliaires, leur "exotisme" et méthodes de combat, sauf qu'il avait, lui-même, largement fait appel à leur aide et qu'il créera, par la suite, la première légion "romaine, Vème Légion Alaudae, constituée de volontaires gaulois. 13 légions, à effectif complet (peu probable), çà faisait 62 400 légionnaires, chiffre qu'on peut ramener, avec le vent dans le dos, à 45 000/50 000, dans le meilleur des cas. Pour compenser le manque régulier de légionnaires, il est plus probable que le recrutement d'auxiliaires "locaux" avait du battre son plein, durant la longue Guerre des Gaules, d'autant qu'entre les différentes tribus gauloises, il était très loin d'exister une franche amitié, car il y avait de vieux antagonismes historiques, que les romains avaient su exploiter. Vercingétorix, par exemple, était un arverne, dont le paternel avait été trucidé, parce qu'il faisait, déjà, de l'ombre à ses voisins, en voulant s'ériger comme chef! En plus, avant de faire sécession, il avait longtemps servi dans l'état-major de César, en tant que chef d'unités gauloises auxiliaires; c'était le genre de "détail" qui avait son importance.
  16. Loïc C.

    Ici on cause fusil

    Ben, nous sommes bien d'accord, mais ça fait un long bail qu'on utilise des compositions chimiques de poudres propulsives à triple base, afin de limiter, entre autres, les effets de la chaleur de combustion de charge propulsive. Il y a 80 ans de cà, c'était, déjà, dans l'artillerie allemande, du Diglycol, diéthylène glycol dinitrate (composé comprenant deux sels d’acide nitrique) associé à de la nitrocellulose (poudre à simple base), avec addition d’un stabilisant de combustion (méthyle Centralite) et de sulfate de potassium, plus 30% de Gudol (nitroguanidine - Merci à la crotte des goélands:)), les deux derniers composants cités ayant pour vocation essentielle de réduire le flash. Après l'élévation de T° du fût (donc, de l'âme) est directement liée... 1) A la cadence de tir. C'est pour cette raison qu'avaient été mis au point des dispositif de remplacement rapide du canon d'une mitrailleuse à refroidissement par air - pour la MG 42, dont le canon était engagé ou retiré à l'aide d'un simple 1/4 tour (et une paire de gants en amiante!), le règlement prévoyait le remplacement du tube, après une séquence" continue" de tir de 250 coups... or l'arme ayant une cadence théorique de 1200 coups/minute, çà ne représentait que 12 secondes avec le doigt sur la gâchette - dans les faits, c'est une cadence de film hollywoodien, en supposant l'emploi d'une bande de 250 cartouches, car les chargeurs-tambours, les mêmes que pour la MG 34, n'en contenaient que 75 - 150 avec l'emploi d'un double tambour, mais il fallait, alors, se trimbaler la MG (15, 3 kg, avec le tambour de 75) au pas de gymnastique!- . Du coup, on constate qu'entre la cadence de tir théorique et la réelle, il y a une sacrée différence; l'équipe de servants d'une MG 34 ou 42, en version légère (sur bipied), n'avait que deux tubes (celui en place + celui de rechange). Sur les pièces de marine, on mettra en place des système d'injections d'eau douce, actionnés entre chaque coup, sensés, à la fois, refroidir l'âme et la nettoyer. Sinon, ben, on attend que çà refroidisse naturellement et, comme l'équipage du Großkreuzer KMS Von der Tann, dans l'après-midi du 31 mai 1916, on croise les doigts, vu que l'ensemble de son artillerie principale était, alors, hors service pour cause de T° trop élevée - c'était un coup à faire péter les charges propulsives dans les culasses et voiler, définitivement, les tubes! 2) A la vitesse imprimée au projectile... plus elle est élevée, plus la T° du tube grimpe, plus l'usure s'accélère! Et il convient de ne pas oublier, non plus, le poids du pélot, car, par exemple, pour les gros calibres, plus il est lourd, plus on assure sa précision à longue ou très longue portée. La pression des gaz est directement proportionnelle à la puissance de la charge propulsive; çà se voit à l’œil, rien qu'en comparant, pour un même calibre, la taille d'une douille d'un obusier et d'un canon (sans compter les dimensions et la charge des gargousses); çà va chercher dans un rapport de 1:5 ou 1:6 en faveur de la douille utilisée par le canon, sachant que la Vo est bien souvent double! Certes, là, je m'écarte du sujet de la discussion... "le Fusil", mais les contraintes sont strictement identiques avec des armes de petit calibre, car, avec nos fusils d'assaut modernes, l'usage est de tirer par rafale de trois coups; c'était, déjà le cas, avec leurs "ancêtres", il y a 75 ans et, même, avec les fusils semi-automatiques.. ne serait-ce que pour économiser les munitions. Contrairement à une arme lourde collective, le "pinpin" n'a pas de servant ou d'équipe d'approvisionnement qui l'accompagne, au casse-pipe, avec du rab de munitions à disposition; d'où l’intérêt de la réduction de calibre, qui permet, pour un même poids, d'embarquer une arme plus légère (mais pas trop!), plus de munitions, le tout établit sur l'expérience acquise des distances réelles d'engagement, en fonction de l'environnement et la "dextérité" moyenne du tireur. On en est rendu pour certaines armes récentes, à 200 m de "portée efficace", soit la moitié moins qu'il y a 50 ans, avec un fusil à répétition et culasse à levier manuel... qui, lui, pesait, allègrement, 4 kilos, mesurait un bon mètre et tirait des munitions de 7,5 mm!
  17. Loïc C.

    Ici on cause fusil

    Exact, mais l'usure des rayures est, également, liée à la puissance de la charge propulsive, la vitesse imprimée au projectile et son type. Là, je sors, certes, du domaine du fusil, mais c'était évident avec un obusier (Vo 450 m/s), qui avait une durée de vie de l'ordre de +/- 10 000 coups et un canon de même calibre (Vo 800 m/s), moitié moins. Tu rajoutais un frein de bouche à l'obusier, pour compenser le recul, résultat de l'emploi d'une charge propulsive plus puissante afin d'accroitre la portée de certains pélots, généralement livrés "complets" en conditionnement individuel, et, hop, sa durée de vie se cassait la gueule de 2000 coups! Tu es fort bien placé pour en parler.
  18. Loïc C.

    Ici on cause fusil

    Quel aimable boxon que la gestion courante de ces différentes munitions modernes! Il ne faudrait pas que le "préposé" aille se planter! Une erreur de codification informatique, voire de ligne de listing, même dans l'Armée, çà arrive!.. et, là, c'est le drame! ... Chef, qu'est-ce qu'on fait avec cette cochonnerie de 4,6x30, vu que nous avons besoin de 5,7x28 ? On bourre avec du PQ dans la chambre de culasse ? L'air de rien, en 1914, nos aïeux étaient montés au casse-pipe, avec un unique calibre, celui de 8 mm, décliné en trois modèles, pour le flingue Lebel ou Berthier, le revolver réglementaire Mle 1892, la mitrailleuse Saint-Etienne Mle 1907, plus tard l'Hotchkiss Mle 1914 et l'aimable "bouse" de Chauchat, avec son étonnant chargeur en forme de demi-tome de Savoie, en raison de nos douilles tronconiques réglementaires (on s'empressera de refiler, à bon prix, en 1917, notre stock de Chauchat aux Américains, modifiés au calibre .30, qui finiront à la déchetterie, tellement l'arme empilait les défauts! ) En 39-40, l'intendance gérait, toujours, du 8 mm, pour l'increvable Lebel, la Hotchkiss et le revolver, mais, en plus du 7,5 mm pour les MAS 36, le FM 24/29, les mitrailleuses Reibel des blindés, et du 7,65 mm pour le pistolet automatique Modèle 35 et le PM MAS 38. Après-guerre, fin 1950/début 1960, on l'avait joué "à l'allemande", avec deux calibres, le 7,5 mm pour les MAS 36, MAS 49 et AA 52 et le 9 mm pour le MAC 50 et la MAT 49. Quand je parle "à l'allemande", il ne s'agit que de sa seule production nationale, en 7,92 et 9 mm, car, sinon ils s'étaient cognés la gestion des stocks de Beute, le matériel récupéré et remis en service! Enfin, ces dernières décennies, on avait, certes, adopté le 5,56 mm pour le FAMAS, mais, en parallèle, nos unités "spéciales" s'étaient mises à "collectionner" des petites séries d'armes avec des calibres "exotiques", qui ne doivent pas être faciles à gérer. Çà doit bien faire deux siècles que notre intendance militaire chargée des munitions, rêve d'une déclinaison simplifiée. C'était, carrément, le pied, durant les Guerres de la Révolution et de l'Empire, elle y était presque parvenue, en 1914, mais, depuis lors, çà ne s'est pas arrangé!
  19. Loïc C.

    Ici on cause fusil

    Le plomb étant malléable, la charge propulsive provoquait une déformation du projectile, qui s'évasait et s'engageait dans les rayures de l'âme. Avec les projectiles en acier allié, cette déformation n'existe plus, mais, par exemple, avec les balles, on a un chemisage (déformable) en cuivre, et, sur les obus, on trouve une ou deux ceintures de forcement, qui font le tour du pélot, sont réalisées à partir d'un matériau déformable, comme le cuivre, le laiton ou le fer doux "à ferrer les ânes", et s'engagent dans les rayures, d'où le forcement, qui assure, à la fois, l'étanchéité et la rotation du projectile.
  20. Loïc C.

    Ici on cause fusil

    Wouarf! Je me suis bien marré, ne serait-ce qu'en lisant les 20 premières pages de cette discussion, qui en compte, désormais, 287! Dans toutes les armées, la consommation de munitions a, toujours, été le souci premier de leur intendance. Cà ne date pas d'aujourd'hui, mais de l'époque où on avait adopté le chargement par culasse. La première arme à levier de culasse, en service, avait été le fusil prussien Dreyse, modèle 1841, avec cartouche en papier et un projectile "sous-calibré" de 13 mm, tiré avec un canon rayé de 15,4 mm de diamètre d'âme pour tenir compte de la déformation de la balle en plomb, qui avait été modifié en 1862. Les Bavarois, eux, avaient perçu, juste à temps, avant le déclenchement de la Guerre de 1870, le Werder-Gewehr M/1869. L'arme à chargement par la culasse et levier de manoeuvre avait très vite déclassé le fusil à canon rayé et chargement par la bouche. De son côté, l'armée impériale française avait adopté pour ses troupes de première ligne, le fusil d'infanterie Modèle 1866, dit "Chassepot", qui tirait une balle en plomb au calibre de 11,8 mm - là, aussi, le diamètre d'âme du canon était supérieur au calibre du pélot. . L'arme s'était avérée être la plus performante, durant le conflit "franco-prussien"; correctement maniée, avec un troupier entrainé, elle pouvait faire mouche à 400 m et certains rapport de combat font état de tirs efficaces à 1000 m, avec des tireurs très aguerris. Sauf erreur de ma part, la spécialité de "tireur d'élite" n'existait pas encore - elle est beaucoup plus tardive - mais les régiments procédaient, annuellement, à des concours de tirs, où les meilleurs étaient récompensés, par le biais d'une prime exceptionnelle. Du côté des Brits, après l'adoption du fusil Martini-Henry, calibre .45 (11,43 mm), , avec levier de sous-garde, adopté en 1871, l'école de tir entrainait couramment l'infanterie au tir à 1000 m, en salves. Vu la poudre noire, ses performances (Vo de l'ordre de 400/500 m/sc) et la trajectoire courbe du projectile, çà jouait sec avec la bonne vieille hausse réglable et sa réglette. La technologie évolue très rapidement, le projectile en plomb est abandonné pour un autre en acier, la cartouche en papier, qui se consumait lors du tir - comme quoi, çà ne date pas d'aujourd'hui! - cède la place à l'étui en cuivre ou en laiton, qui, lui, n'a rien à secouer des conditions météo, ni de l'encrassement de la chambre de culasse, et, au tournant de la dernière décennie du XIXème siècle, la traditionnelle poudre noire est remplacée par des mélanges chimiques - en France, la poudre B -, qui améliorent très sérieusement les performances - la Vo atteignant, désormais 700 ou +m/s -, et éliminent le problème des fumées, qui masquaient la vue des tireurs. Au passage, le calibre des nouveaux projectiles se fixe entre 7,5 mm et 8 mm, ce qui permet au "Pinpin" de porter plus de munitions, sans augmenter le poids de sa dotation, d'autant que les fusils sont, désormais, dotés soit d'un magasin de type Mauser ou Kropatechv, soit longitudinal, comme sur le Lebel, qui contient, en principe, 8 cartouches, mais dont le rechargement, à la pièce, est nettement plus long que celui de la lame-chargeur de 5 pélots du type Mauser! Dans les années 1890, l'armée française va , également, adopté, en petites quantités, les fusils et mousquetons Berthier, rechargés avec des lames-chargeurs de 3 cartouches, qui se seront modifiés, en 1916 - j'écris de mémoire! - pour accepter des lames-chargeurs de 5 cartouches. Néanmoins, même après la mise en service du MAS 36, avec lame-chargeur de 5 cartouches, peu avant la Seconde Guerre Mondiale, l'intendance de l'armée française tousse sévèrement, quant à consommation excessive de munitions, d'autant que la "Der des Ders" a, en parallèle, largement démontré le "gaspillage", résultat, le plus souvent, du stress du combattant. Appelons un chat, un chat, on leur aurait filé un magasin de 20 cartouches, ils l'auraient, bien souvent, vidé en "tentant de chasser le moineau", qui, lui, avait très vite compris, que le champ de bataille était un endroit dangereux! L'air de rien, on retrouve un souci identique, chez A.H, Chancelier du III. Reich et ancien combattant 14-18, accoutumé à l'emploi du Gewehr 98, raccourci durant l'entre-deux-guerres, pour devenir la Karabine 98, qui restera, principalement, en service, dans l'armée allemande, jusqu'à la fin du dernier conflit mondial. En gros, correctement maniée, l'arme est efficace jusqu'à 400 m, et, dans des mains expertes, à de plus grandes portées - entre temps, on l'a également équipée d'une lunette et distribuée à du personnel, certifié "tireur d'élite". -. En 1943, la Heer teste, très discrêtement, le Sturmgewehr 43, sur le Front Est, sauf que, en dépit de tous ses efforts, l'info parvient à l'oreille de A.H., certains "initiés" ayant vanté ses performances. Là, c'est un moment de grande inquiétude, car tout le monde connait l'affection que porte le Führer au Kar 98, sait que la dotation de Maschinenpistole MP38/MP40 n'avait été acceptée que pour certaines spécialités et certains grades, de même que celle des fusils semi-automatiques Gewehr 41 & 42, attribués, pour l'essentiel, aux estafettes motocyclistes ou motorisées. A l'époque, il y a juste, cet "enfoiré" d'Hermann Göring, qui a réussi à faire digérer la mise au point et la production limitée du Fallschirmgewehr 42, une arme personnelle superbe, mais un poil compliquée, réservé aux seuls paras allemand. Contraints, on présente le Sturmgewehr 43 à A.H., en craignant le pire et, là, divine surprise, elle lui plait; ce qui fait que, en 1944, au sein des Grenadier-Bataillonen à 4 compagnies, la première sera équipée de StGw. 44, plus une tripotée de compagnie "d'infanterie d'accompagnement" de blindés et canons d'assaut (Begleit-Batterie & Begleit-Kompanie). Les russes ont beau "hurler" sur la paternité nationale de la Kalash, le StGw. 44 n'y est pas étranger, même si les solutions techniques peuvent différer. Je rappelle juste que les Soviets - de même que les Américains - avaient effectué, en 1945, une véritable razzia chez les ingénieurs et techniciens allemands, qui travaillaient précédemment dans l'industrie militaire allemande. Le choix était souvent très simple, soit ils collaboraient avec l'URSS, qui leur assurait un boulot et un gite pour leur famille, soit ils allaient casser du caillou gelé dans un goulag sibérien! Ce qui fait qu'un certain von Braun, "recruté" par les Ricains, s'était retrouvé, un matin d'octobre 1957, avec un Spoutnik, entièrement confectionné par ses anciens collaborateurs (d'où la tronche de deux pieds de long de ses employeurs américains!) L'avènement du fusil d'assaut, effectué par l'armée allemande, avait sonné, à court terme, le glas du fusil semi -automatique et du PM. A l'expérience des combats et des nouvelles tactiques d'engagement, tout le monde s'était accordé pour considérer que la portée de tir "efficace" du "pinpin moyen" n'excédait, quasiment, jamais 400 m, voir moins - la distance de 200 m étant plus proche la réalité. De même, dépassé une séquence de 3 cartouches, grâce aux armes actuelles, la "précision" du tir s'en ressent (dérive de l'arme engendrée par le recul). Ce n'est pas pour rien que l'armée française a longtemps privilégié l'emploi de fusil à répétition et levier de culasse, le FR-F1, pour ses tireurs d'élite, car, pour eux, ce n'est pas le volume de feu qui importe, mais la précision du tir. La carabine US M1 était légère, maniable, mais, avec sa munition, pourtant de 7,62 mm, mais à charge "raccourcie", elle avait été conçue pour être efficace, en cas d'urgence, jusqu'à 20 m! Ça explique le désarroi de certains de ses usagers, durant les combats dans le Pacifique, face à certains "Nippons" surexcités, qui semblaient, désespérement, être "increvables". La munition de 5,56 mm - c'est du .22 de guerre! -, de par son poids, a permis de lui mettre "au c.." une charge propulsive monumentale, mais, globalement, sur le terrain, son efficacité létale (et d'arrêt!), en raison de sa légèreté, ne dépasse guère 200 m, détail que certains intervenants expérimentés ont d'ailleurs précisé. Après, une arme de guerre se doit d'être la moins encombrante et la moins lourde possible; néanmoins, il ne faut pas, non plus, tomber dans l'excès, car çà se situe à 4,2 kilos, avec un chargeur engagé, et un canon d'une longueur de 85/87 calibres, ne serait-ce que pour exploiter correctement la charge propulsive de la cartouche. Au-delà de la zone des 200/250 mètres, en oubliant les mitrailleuses, on en revient, de nos jours, à des armes personnelles lourdes, manœuvrées par des spécialistes, avec des calibres de 12,7 à 14 mm - les anciennes munitions de fusils antichars -, sur bipied, avec une lunette et un canon long "comme le bras", qui, elles, flirtouillent avec les 10 kilos, bien souvent dérivées de fusils antichars, celles qui, au calibre 50 (12,7 mm) avaient fait le bonheur dans certains film de Chuck Norris, et étaient capables de dézinguer, à plus de 500 m (et je suis gentil!), un "malfaisant" planqué derrière un mur de briques. C'était, certes, spectaculaire, mais c'est la stricte réalité, sauf que le tireur a vivement intérêt à avoir des épaules très solides et avoir été longuement accoutumé à l'emploi de son arme! Au fil des dernières décennies, les armées de "référence" ont, toutes, fait leur choix, sur la base de cahiers des charges avec des spécificités nationales et un souci premier général, armer le "pinpin" de base avec une arme fiable, en toutes circonstances, et, globalement, facile à démonter, remonter et entretenir. J'ai bien noté que certains utilisateurs "râlaient" à propos du nombre de pièces, qui constituaient le mécanisme du Famas, mais, ce n'est, hélas, que la rançon logique de leur fonctionnement. Au passage, le mécanisme d'un fusil semi-automatique MAS 49/56 était, déjà, "très chi..."!
  21. Je ne suis pas certain qu'il faille s'écharper à propos du Libéria. A son origine, dans les années 1820-1850, il s'agissait d'une "colonie d'implantation" - rien à voir avec une quelconque colonisation - , fondée sur un territoire "privé" et le principe humanitaire (qui partait d'un bon sentiment) d'anti-esclavagistes américains et d'églises protestantes. Pour des raisons que je n'ai pu "élucider", la région n'était pas, encore, colonisée par une nation européenne... où, alors, çà se résumait, peut-être, à des "enclaves portuaires", en bord de mer. Il n'est pas certain, non plus, que le climat, dans le coin, était "salubre". Dans les faits, les esclaves affranchis américains qui avaient pu y migrer n'étaient en rien des descendants "supposés" de la région. Pour mémoire, "Les historiens estiment qu'en trois siècles un total d'environ 400 000 Africains y (aux Etats-Unis) ont été déportés,pour y travailler comme esclaves, alors que leur population avoisinait 4 millions lors de l'abolition de 1865." (sic, Wiki). En gros, ils étaient, au fil des générations, devenus "américains" jusqu'au "troufignon". Il s'agit d'un état artificiel dont le drapeau national n'est qu'une pâle copie de celui des USA. Arrivés sur place, les noirs américains avaient "mis au rencart" la population autochtone et progressivement colonisé les territoires de royaumes voisins... jusqu'à ce que les Français calment le jeu, en 1902, en rattachant un tiers du territoire oriental à la Côte d'Ivoire! La "transplantation", à l'origine humanitaire, était, rapidement, partie en quenouille, car les "migrants" raisonnaient et voulaient y vivre à la façon "américaine", sauf que le territoire, lui, était africain "pur et dur" et n'avait strictement rien à voir avec les Etats orientaux et méridionaux de l'USA. Les anciens esclaves affranchis étaient, essentiellement, des descendants de 3ème, voire quatrième génération, entièrement élevés au "biberon US", qui ne connaissaient que pouic à l'Afrique. Aux dernières nouvelles, les Américano-Libériens, descendants des migrants US, étaient au nombre de 20 000, pour une population de l'ordre de 3 millions d'habitants! S'il y a eu "colonisation", çà avait été, uniquement, du fait des "migrants" à l'égard des populations autochtones, sachant que, apparemment, de nos jours, l'antagonisme est, toujours, très présent et que la population d'origine américaine ne s'y est guère développée; il y a 9 chances sur 10, qu'elle ne s'est quasiment pas "mélangée" avec les "locaux"!
  22. Jusqu'à l'apparition de la "Menace chinoise", le Russe, même après l'effondrement de l'URSS, avait conservé son statut d'adversaire potentiel; çà avait permis, au passage, à l'US Army, toutes armées confondues, et ses "faucons" de se faire attribuer de généreux budgets d'armement. On retrouve une situation similaire au sein de l'OTAN, climat largement entretenu par la part essentiel de l'US Army. On peut, d'ailleurs, se poser, légitiment, des questions sur la situation réelle après 1991. Historiquement, l'expansion de l'ancien empire russe s'était effectuée exclusivement à l'est. D'où la confrontation, entre autres, en 1904-1905, avec le Japon. A l'ouest, jusqu'en 1918, les Pays Baltes et la Pologne avaient fait partie, depuis un bail, du susdit Empire, ce n'est que le découpage de 1919, très mal fait, qui en avaient faits des états indépendants. A l'époque, la Russie "Rouge" était trop occupée à s'en mettre plein la tronche avec la "Blanche", avec une grande incertitude, pour sérieusement faire valoir ses droits "historiques", d'autant l'ex-empire avait du, lui-même, à l'ouest, baisser culotte, face au II. Reich, en 1917. Entre 1920 et 1941, çà avait été, dans le coin - jusqu'à la frontière turque - la valse de négociations diplomatiques tendues pour des rectifications locales, plus ou moins importantes, de frontières, chacun réclamant le rattachement des territoires qu'occupaient ses propres minorités nationales. Le découpage empirique, "décrété" en "1920" , ne satisfaisait personne et avait été, l'air de rien, l'une des causes du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale... "Je te refile ma portion de Bessarabie et tu me cèdes ton morceau de Moldavie" Passons! La déconfiture de la grande URSS, à dater de 1991, avait permis à certains territoires russes historiques, comme l'Ukraine, d'accéder à leur "indépendance". Il y a juste un tout petit problème historique, car du temps des invasions mongoles et, même, après, l'Ukraine avait été la "province" de naissance des premiers tsars de Russie. Imaginez juste que nous soyons amené, un jour, à devoir céder la Normandie aux Brits, parce que leurs premiers rois normands en étaient issus! Bon d'accord, il y a la Manche! En ce qui concerne la Crimée, territoire russe de très vieille date, sa "cession" à la République Soviétique d'Ukraine, en 1955, n'avait été qu'un acte d'apaisement de Leonid Khrouchtchev, qui venait de succéder à Staline, à la tête de la gouvernance, après une répression redoutable (et longue) de la "rebellion ukrainienne", elle-même, générée, pour un part non négligeable, par l'occupation allemande, entre 1941 et 1944 - on retrouve un peu le même phénomène "indépendantiste" que lors de l'occupation japonaise dans le SEA -. La Fédération de Russie laisse "pisser", plus ou moins contre son gré, la sécession ukrainienne, car, alors, elle constate qu'elle a un très sérieux problème "islamique", à traiter en Tchéchénie et autres "Républiques" musulmanes. Les années passant, le pouvoir politique ukrainien, qui, entre temps, a viré à "l'eau de boudin" et la prévarication intensive qui y règne - et pourtant, les russes sont des experts en la matière -, "tombe" dans les bras de l'OTAN, en louchant sur son adhésion à la "CE". Là, Poutine avait sérieusement calmer le jeu, car il n'était pas question que l'Ukraine - même supposée être indépendante - offre son territoire aux "Ricains" pour y installer des bases militaires, voire plus! Même motif, même punition, en Géorgie, quelques années plus tôt, d'où "l'OTAN" avait prudemment effectué un retrait discrêt, quand le Kremlin avait montré les dents. En Ukraine, çà avait été encore plus simple, car la Russie n'a même pas eu besoin de montrer ses muscles, contrairement à ce que s'essayent de nous expliquer nos médias "préférés" et, notamment, Wiki! Les "Criméens" étaient, tous, partis, "les deux fesses en avant", pour réclamer leur rattachement à la Russie, tandis que la population du Dombas "ukrainien", de culture traditionnelle russe, lui, avait fait, tout seul, sécession de son côté! Vous pourrez constater que, depuis çà n'a pas bouger d'un iota, car la gouvernance ukrainienne n'a aucun moyen de rallier ces "populations" russes à sa cause... sans parler que, si ce n'est pas forcément le pied, côté russe, "c'est plus mieux" que dans le contexte ukrainien. J'ai volontairement insisté sur cette perception "occidentale" d'une supposée agressivité russe, largement propagée par l'US Army et l'interprétation idyllique de lois de territoires nationaux, issues, souvent, de bizarreries circonstanciées. Sinon, la Russie actuelle se contente de remettre sur pieds ses forces militaires, qui correspondent à la puissance militaire nécessaire, destinée, comme les "copains", à garantir la sécurité de ses frontières. Vulgairement dit, la Russie ne veut pas, à juste raison, qu'on vienne "l'enquiquiner" sur ses frontières historiques, ce qui se comprend, parfaitement, car, de notre côté, en France, nous serions les premiers à venir regimber, dans une situation similaire! Amen!
  23. Sur la base de chiffres de 2016, en Manche, il y a 1313 chalutiers français, essentiellement, des unités de 12 mètres max, et 2126, côté britannique. Alors que, en France, nous consommons l'essentiel de nos pêches, côté britannique, ils en exportent 80%! L'un des produits de la mer où nous sommes le plus en concurrence, c'est la coquille Saint-Jacques, que les Brits nous vendent! Pour mémoire, les Brits, au début des années 80, avaient, aussi, instauré la ZEE, zone économique exclusive, qui peut s'étendre jusqu'à 200 miles des côtes - au départ, une histoire de plateau continental liée à la prospection pétrolière en Mer du Nord -, sauf que, à ce petit jeu, dans la Manche, ils pourraient parfaitement venir chaluter devant le Mont-Saint-Michel! La limite des eaux territoriales (hors ZEE) est de 12 miles, or, entre Jersey et la côte normande (Port-Bail, par exemple), sur la base de 24 miles ( 2 x 12), on ne les a pas! Trouvez l'erreur!
  24. En fait, de ce que j'ai cru comprendre, le bromure est utilisé pour la production d'insecticides et anti-nuisibles destinés au traitement des sols avant semis, à la fumigation des structures, etc. Comme il s'était avéré être un "bouffeur d'ozone", l'UE lui avait cassé les reins et suspendu son emploi depuis 2004, mais avait été contrainte d'accepter des exceptions, vu qu'il n'existe pas de produit de substitution.
  25. Loïc C.

    LES QMM admissibles

    Bonjour, Je rajoute mon grain de sel. J'évoquais les QM CS (cadre spécial) du tout début des années 60 - dans mon cas, 1963-1964 -, qui étaient, par exemple, affectés, comme instructeurs au CFM Hourtin et portaient la tenue de SM2, avec sur les manches le galon doré à sabords rouges. C'étaient des gaziers qui avaient plus de 40 ans, arboraient, souvent, des barrettes de décorations monumentales - à une époque, où la distribution de médailles était chiche dans l'Armée Française - dont, pour certains, la Légion d'Honneur ! Vu leur âge, ils s'étaient souvent engagés en 1944, voire en 1943, en AFN, et s'étaient cognés la fin de la WW2, l'Indo et l'Algérie. Us égard à leurs campagnes, temps de service, etc., il s'agissait, en l'occurence, d'une mesure d'honneur et de respect. Ils portaient, tous, sur le haut du bras les deux fusils (rouges) croisés de la spécialité et avaient déposé leur sac chez les Bœufs (table et couchage). Ils avaient, généralement, été bloqués pour accéder au "cours de Chouffe" qui ouvrait les portes du grade de SM, pour de bêtes raisons de culture générale. Vu leurs années de service et les annuités accumulées, ils avaient, surement, tous, fait valoir leur droits à pension, avant 1970. Voili-voilou.
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