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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. N'importe quoi, désolé de te le dire ! Sarkozy, lui, n'a pas de moustache. Et ça fait toute la différence.
  2. A l'origine il s'agissait de "rosser les cognes" Bon bien sûr c'était une époque où gendarmes et policiers ne nous défendaient pas contre des criminels du format des djihadistes... on pouvait se permettre un peu de mauvais esprit sans que ça tire à conséquence, et des étudiants-diants-diants pouvaient brailler CRS-S-S, montrant tout leur sens de la rime C'est d'ailleurs assez remarquable comme le public de 1972 peut rire et applaudir, par exemple à la rime "Mort aux lois! Vive l'anarchi'!" Une autre époque... Aujourd'hui, ce n'est pas ce genre de slogan qui serait applaudi.
  3. Alexis

    menaces intérieures

    Ah... la grande époque Il s'agit ici d'un simple "centre de dé-radicalisation". S'agissant du genre d'établissement propre à accueillir - oh le beau mot - les revenus du djihad, il ne pourra s'agir que de prisons d'un genre spécial, type quartier de haute sécurité avec isolement. Le principe NIMBY que rappelle penaratahiti s'appliquera certes, mais en pratique les voisins des centres de détention pour djihadistes n'auront aucune nuisance. Tout ce qu'ils verront, ce sera des murs, tout sera bien tranquille car totalement fermé et sécurisé.
  4. C'est LA question. Et la question qui fâche, je le soupçonne. De mon point de vue, il n'y a que deux possibilités : soit les Allemands sont sérieux dans leur volonté de se défendre davantage en commun entre Européens, soit non. Dans le premier cas, c'est en marchant que l'on apprend à marcher, sans parler de courir, et c'est en utilisant ce qui existe déjà sur le terrain, pour faire la guerre qui d'ailleurs est déjà là, que l'on construira dans les faits, plutôt que dans des meccanos institutionnels détachés des réalités comme des véritables besoins, des outils qui fonctionnent pour de bon et des coopérations que l'on sait réellement faire marcher. Et s'il faut un Etat-major commun, eh bien on le demandera aux hommes de l'art, les militaires d'un côté ou de l'autre, ça devrait faire partie de leur retex des premières opérations de guerre. Dans le second cas - je parierais que nous y sommes - c'est précisément parce qu'il n'y a aucune volonté réelle du côté allemand de se défendre ensemble pour de bon, plutôt que de simplement émarger au même club de protectorats américains, que des politiciens allemands commencent à parler de meccanos institutionnels, de pas en avant dans l'intégration militaire, et tutti quanti. Il faut avoir l'air de faire quelque chose, c'est bon du point de vue des relations inter-européennes coco, surtout maintenant qu'il faudrait compenser le départ des Britanniques. Tout en n'engageant pas trop de frais, et en se ménageant des portes de sortie au cas - sait-on jamais ces temps-ci - où certains, par exemple les voisins de l'autre côté du Rhin, voudraient organiser de vraies opérations de combat contre un vrai ennemi avec de vrais risques et de vrais morts recouverts du drapeau noir-rouge-or. Proposer d'engager sur le terrain contre les djihadistes la BFA, ce serait soit le premier pas concret vers une coopération de défense réelle et qui fonctionne vraiment soit le révélateur instantané du manque de sérieux des politiciens allemands. Dans les deux cas, c'est exactement ce dont nous avons besoin. Soit pour que ça commence tout doucement à devenir réalité - et quoi de mieux qu'un ennemi réel pour cela, désolé d'être cynique - soit pour éviter de perdre du temps et de l'argent et se laisser distraire à faire des choses inutiles.
  5. Alexis

    menaces intérieures

    M...e ! Si les policiers nationaux et les policiers municipaux commencent à se fritter, qui enverra-t-on pour les séparer ? L'armée, pour faire du maintien de la paix ? Il s'exprime bien mal je trouve, car Guantanamo est un lieu de détention pour des djihadistes ou supposés, capturés par l'armée américaine, qui ne sont pas des citoyens américains et qui n'ont pas été jugés. Des Français partis faire djihad restent des citoyens, et ils doivent être jugés. Y compris si c'est pour les condamner à la perpétuité à l'isolement en tant que traîtres, ce qui dans certains cas au moins serait probablement la meilleure solution. Cela dit, il a raison de dire qu'il y a un problème grave, et que nous n'avons pas encore pris nos dispositions pour faire face. Les chiffres fournis par Valls sont déjà suffisamment inquiétants Il faut être bien conscient de plus que ce ne sont que des estimations. Je pense en particulier au nombre de revenus ou en nombre en transit. Sachant qu'il n'existe aucune frontière sérieusement gardée entre territoire occupé par l'E.I. et territoire français ces chiffres ne peuvent être que des estimations. Surtout, il faut rappeler que la guerre civile algérienne des années 1990 et ses meurtriers groupes terroristes a été déclenchée par un certain nombre d'Algériens retour de la guerre d'Afghanistan et du djihad contre les Soviétiques, qui en ont attiré et formé d'autres, se multipliant après leur retour au pays. Jusqu'à ce que l'enfer se déchaîne. Et l'enfer version FIS et GIA en Algérie, c'était incomparablement pire que ce que nous avons connu jusqu'ici. Je ne sais pas si les conditions sont remplies en France pour une telle multiplication des djihadistes, mais je suis sûr d'une chose : nous n'avons pas le droit de prendre ce risque. - Ces Français doivent être détectés dès leur retour - Ils doivent être emprisonnés et isolés des prisonniers réguliers - pas question de risquer une contamination encore pire de nos délinquants "normaux" - Ils doivent être isolés les uns des autres, sinon les pires continueront de radicaliser ceux qui auraient pu être récupérables et la totalité devra être condamnée à la prison à vie pour éviter les risques, on ne pourra plus envisager de faire de détail Un ou plusieurs établissements spécialisés semblent indispensables en effet. Il pourrait aussi être nécessaire de revoir les droits de ces prisonniers. Par exemple, il ne peut pas être question qu'ils aient une vie sociale ensemble - isolement les uns des autres comme déjà dit - et les contacts dans le sens intérieur > extérieur doivent être bannis, sinon nous aurons de nouveau des gens en prison qui commanditent des attentats et font de la propagande, comme cela s'est vu. Enfin, comme on parle au minimum de plusieurs centaines, peut-être de plusieurs milliers de personnes, et qu'il ne saurait être question de casser la tirelire de l'Etat, il faut s'assurer qu'une proportion disons de 1 surveillant pour 3 prisonniers puisse suffire - c'est à peu près la situation actuelle 27k surveillants pour 77k détenus - ce qui pourrait conduire à limiter les mouvements des prisonniers. Je soupçonne que tout ceci n'est pas légal actuellement. Il faudra donc voter les lois nécessaires.
  6. Alexis

    menaces intérieures

    La motivation du geste, c'est tuer des infidèles pour s'assurer le paradis. La même que celle des autres djihadistes. Il ne faut pas trop faire de cas des chemins qui mènent l'un ou l'autre à faire allégeance à Al Baghdadi ou à un autre des chefs salafistes. Bien sûr on peut s'y intéresser parce que l'histoire d'un homme est toujours intéressante, même celui qui devient un criminel. Mais celui qui rejoint les salafs, surtout celui qui est prêt à commettre un attentat suicide, son passé est blanchi et n'a plus d'importance, et tous ses péchés sont pardonnés. Celui qui rejoint la Légion étrangère peut laisser son passé derrière lui, et prendre même une nouvelle identité. La même chose est vraie de l'Etat Islamique, et plus encore puisque cela s'étend au surnaturel. Et de même que la Légion est un creuset qui fond ensemble des hommes dont les chemins sont très différents, de même l'Etat Islamique est un creuset, davantage sans doute puisqu'il intègre aussi les femmes, et encore parce que le creuset peut être "virtuel" avec peu ou pas de contacts avec d'autres membres - cela reste à déterminer s'agissant de Lahouaiej-Bouhlel. (faut-il créer une "aile extérieure" de la Légion étrangère, et donner à tout homme où qu'il soit sur Terre la nationalité française ainsi qu'à sa famille, à la seule condition qu'il diffuse la preuve qu'il a massacré des djihadistes ? Idée bizarre, idée cependant en rapport avec la mystique de la France comme pays que tout homme peut choisir comme le sien pourvu qu'il prouve en être digne ainsi qu'avec l'idée d'une nation comme communauté liée par la loyauté plutôt que par l'ascendance biologique ou une religion partagée... idée peut-être à creuser, qui sait, surtout si la guerre devait durer et s'intensifier ?) Tel légionnaire s'entendait peut-être mal avec sa famille, ou avait un chagrin d'amour, ou voulait l'aventure, ou avait besoin de faire passer l'éponge sur une vie de délinquant, ou était attiré par la mystique. Tous deviennent au final des légionnaires, et si l'un d'eux tire sur l'ennemi, peu importe si c'est celui qui a le chagrin d'amour, ou celui qui voulait l'aventure. De même, le chemin particulier de tel ou tel pour rejoindre l'E.I., en allant ou non sur un territoire qu'il contrôle, n'est pas important au final. D'ailleurs, le territoire revendiqué par l'E.I. est tout simplement la Terre entière, et de ce fait se trouver en territoire contrôlé par les Infidèles ou en territoire contrôlé par l'E.I. est une situation tactique plutôt qu'une situation fondamentalement différente. Tant que l'E.I. existera, en Syrie et en Irak, en Libye, au Nigéria, dans le Sinaï ou ailleurs, tant que le drapeau de l'idéologie salafiste sera levé quelque part dans le monde, et d'autant plus quand c'est depuis un territoire où l'utopie de la secte peut être mise en application et servir de "vitrine", et d'autant plus quand la propagande salafiste peut être répandue librement et facilement, il y aura des gens pour devenir djihadiste, peu importe leur chemin au préalable. Pas d'acte anti-musulman signalé dans les grands médias récemment, donc je pense qu'il n'y en a pas eu. Les déprédations contre les mosquées par exemple font à chaque fois un certain bruit, on peut donc partir de l'hypothèse que nous serons immédiatement prévenus si ce genre de chose arrive. Soit dit en passant, la comparaison avec les jours après les attentats de janvier 2015 comme après ceux de novembre 2015 est éclairante : il y avait eu à chaque fois plusieurs dizaines de déprédations type graffiti anti-musulmans etc. Or, cette fois-ci une recherche Google ne m'en a pas remonté une seule ! C'est très bon signe, si ça se confirme. Nous avons déjà fort à faire avec la guerre anti-djihadiste, qui ne fait que commencer, alors si on peut se dispenser de ce genre de réactions stupides et inquiétantes pour nos concitoyens musulmans ça n'en sera que mieux. Et ce sera alors - encore une fois si ça se confirme dans la durée - un très bon signe de maturité et d'intelligence de l'ensemble des Français. Taper fort, taper dur, taper sans pitié oui. Mais taper juste.
  7. Alexis

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    Personnellement, ça ne me choque pas. Que des députés débattent, et avec vivacité, ce n'est jamais que ce qu'on les a élu pour faire. Après, dans l'idéal bien sûr, il serait préférable qu'à tout moment ils conservent une parfaite sérénité, qu'ils s'écoutent tous les uns les autres jusqu'au dernier mot, et se donnent mutuellement du "très honorable collègue", y compris si c'est pour démonter les arguments du cher collègue. Mais ce ne sont que des êtres humains après tout. Tant qu'ils n'en viennent pas aux mains, de mon point de vue, rien à redire. Merci pour ton témoignage. Je comprends une réaction de rage devant ces provocations. Et à la question "que peut-on y faire", ma réponse serait simple : arrêter et condamner pour apologie du terrorisme, avec comme peine trente jours de TIG "salés", type récurage de toilettes à la brosse à dents. Ce qui pourrait peut-être mettre un peu de plomb dans la tête de ces provocateurs. Sans doute, ces policiers peuvent douter que l'application des peines suivrait. Mais une politique pénale plus serrée pourrait les encourager à arrêter ces individus. D'une manière générale, la rage n'est pas bonne conseillère, je suis sûr que tu le sais. Sinon, les soutiens de l'E.I., et plus généralement les adeptes du salafisme, comptent aussi nombre de Français, probablement une majorité, et tous n'ont pas une autre nationalité supplémentaire. A mon sens, il est indispensable d'interdire l'idéologie salafiste et de réprimer toute propagande en ce sens, avec la même sévérité que celle appliquée à la propagande néo-nazie. Hindenburg en particulier semble avoir méprisé Hitler, et peut-être à cause de cela l'avoir fortement sous-estimé. Je n'arrive pas à trouver de référence Internet, mais j'avais retenu d'une lecture une citation de Hindenburg assez révélatrice : "Hitler est un drôle de type qui ne sera jamais Chancelier. Le mieux qu'il puisse espérer, c'est ministre des Postes" Si j'ai bien compris l'agresseur était en famille, avec femme et enfants, et il s'est attaqué à ses voisins de résidence de vacances. Ça ne ressemble pas trop à un terroriste salafiste en effet. A voir ce que révélera l'enquête. Voici un article listant l'état des informations publiques sur le massacreur de Nice. Quelques extraits : En somme, on est certain que Lahouaiej s'est "converti" à l'interprétation salafiste de l'islam quelques semaines avant l'attentat, qu'il avait prémédité non pas exécuté sur un "coup de sang". Il n'est pas encore clair s'il était en contact avec l'E.I. puisque d'une part l'enquête n'a pas retrouvé de trace d'un tel contact, que rapporte un témoignage isolé, d'autre part non pas un, mais de nombreux experts ont remarqué que l'E.I. n'a revendiqué jusqu'ici que des attentats dont il était à l'origine, alors qu'il aurait pu à plusieurs reprises le faire.
  8. Alexis

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    Ah, il s'agit de "certains" ! Je m'disais bien... toujours à préparer des mauvais coups, "certains" Heureusement que c'est très précis, et que tu es d'ailleurs bien le seul à les accuser, "certains". Sinon ça finirait pas être peu clair
  9. Alexis

    menaces intérieures

    "Ils" ? C'est qui, "ils" ? D'après ton profil, tu es français comme moi, donc tu n'es pas en train de parler des Français en général. Alors ? Es-tu en train de parler de ceux qu'il est convenu d'appeler les "sans dents", et qu'on appelait autrefois la populace ? S'agit-il plus simplement des "autres" ? Il est vrai que c'est toujours leur faute, on est bien d'accord Le souci de savoir si des terrorismes dérivés anti-musulmans peuvent apparaître en réaction au salafisme djihadiste, je l'ai aussi, il a d'ailleurs déjà été exprimé par des gens qui savent très bien de quoi ils parlent, là n'est pas la question. Mais du point de vue de la manière de l'exprimer, franchement il me semble que ce ne sont pas avant tout les z'autres... c'est nous tous qui sommes concernés par le risque d'une surréaction De même d'ailleurs que par le risque d'une sous-réaction, soit dit en passant. Oui, il me semble que la prise de conscience est vraiment en train de s'installer. Ce n'est pas quelque chose qui vise certaines catégories de personnes - des journalistes aux juifs - laissant les autres dans l'illusion de ne pas être visés. Ce n'est pas un événement choquant mais qui n'arrive qu'une fois. C'est un nouvel état des choses, et c'est parti pour durer. Je ne suis pas très inquiet sur les choix que nous ferons en tant que société pour nous protéger. Certes le débat maintenant qu'il est intensifié par l'attente de la plupart des Français de mesures plus déterminées et actives ne manque pas de charrier des propositions incongrues ou simplement sottes - lance-roquettes dans les rues, déclaration des droits de l'homme aux toilettes... - mais c'est normal dans le cadre d'un débat. Ce qui compte c'est ce qui en sortira vraiment à l'issue du débat, pas les quelques premiers jours. De mon point de vue, l'issue du débat ce sont les élections de 2017. Dix petits mois, et sauf si le gouvernement passe trois braquets dans la guerre anti-djihadisme et/ou si la France a la chance folle d'échapper à tout attentat majeur d'ici là, c'est bien dans le débat électoral que la prochaine inflexion de la stratégie anti-djihad va être décidée. Ça promet d'en être un enjeu majeur.
  10. Alexis

    menaces intérieures

    Ah oui, toujours extrait du même article du Welt L'attaquant a apparemment crié "Allahu Akbar". Un porte-parole du ministère de l'Intérieur de Bavière a annoncé lundi soir que l'assaillant avait crié "Allahu Akbar" (Dieu est grand) 'A p'us, Armée rouge ! L'armée soviétique, ses millions d'hommes et ses sous-marins nucléaires produits comme des canettes de bière - par packs de 6 - y en a plus. Il fallait y penser avant ! Dans les années 80 il était encore temps ! Ah les regrets tardifs j'vous jure Des mauvais esprits ont sussuré qu'il faudrait maintenant une version mise au goût du jour, un manuel "Bienvenue à l'Islam"...
  11. Alexis

    menaces intérieures

    C'est ce qu'écrivent les grands médias allemands, comme un fait confirmé et non une hypothèse. Voir die Welt par exemple. "Selon les premières constatations, il est arrivé en Allemagne comme réfugié mineur non accompagné" Préparez-vous à présenter vos condoléances en allemand, les gars. D'ailleurs, ça pourrait être le moment d'apprendre à le faire dans toutes les langues européennes. Une intuition, comme ça
  12. Sinon, dans la série "Je sais rien de ce type, faut qu'je trouve quequ'chose sur lui" j'ai lu avec profit la notice Wikipédia sur Fethullah Gülen. Un personnage avec lequel on est d'accord ou pas, et la plupart seront d'accord sur telle chose et pas telle autre... mais en tout état de cause une personne évidemment très estimable. Je ne ferai pas de comparaison avec Monsieur Recep Tayyip E. ça serait trop cruel pour les groupies de ce dernier.
  13. Si l'on prend le cas de l'Albanie, pays musulman à environ 60% et pourtant indubitablement européen, je ne pense pas que c'est le fait que les Turcs sont très majoritairement musulmans qui doive être le vrai blocage à l'intégration de la Turquie dans l'UE, ou dans toute autre organisation de coopération trans-européenne qui pourrait voir le jour par la suite. Le point principal, c'est tout simplement que la Turquie n'est pas européenne, ni par son Histoire, ni surtout par sa géographie. L'Europe est expression à la fois historique et géographique, et la Turquie vérifie 0 sur 2 de ces conditions. Il me semble que ce sont nos politiques, davantage que nos journalistes, qui se sont ridiculisés en parlant de "victoire de la démocratie" sur ce coup. La réponse est claire en effet, et je m'en réjouis : si on fait un concours du plus inhumain entre régime d'Erdogan et régimes européens, c'est bien lui qui l'emportera. Et c'est très bien comme ça. Cela dit, le prix que les Européens pourraient faire payer pour peu qu'ils le décident - je pense avant tout à l'économie - serait tel qu'on peut douter que Erdogan aille jusque là. Je suis en train de me placer dans l'hypothèse que Merkel ne sera pas toujours Kaiserine d'Europe, tout de même...
  14. Alexis

    menaces intérieures

    Sinon, pour dire les choses de manière un peu légère, tout en déterrant un grand classique de l'Internet, voici un débat d'époque qui, ma foi, reste toujours d'actualité Nous devons riposter avec une rage aveugle vs. Nous devons riposter avec une rage mesurée et maîtrisée (en anglais) Je suis naturellement de tout cœur avec le second des débatteurs, celui qui rappelle ces paroles de sagesse : Drame de la défense. 21 morts après que Henri Guaino a voulu prouver qu’on pouvait arrêter un camion avec un lance-roquette
  15. Alexis

    menaces intérieures

    Gné ? Tu l'as entendu... où ?
  16. Alexis

    menaces intérieures

    Lors donc, voici ma tentative : 1. Entrée dans l'âge des limites 2. Mondialisation non négociée, ni médiée, pas même contrôlée C'était bien sûr "le résumé du résumé". En développant un peu plus, je dirais : 1.a) Entrée dans l'âge des limites sur les ressources, je pense aux énergies fossiles ainsi qu'aux ressources minérales 1.b) Entrée dans l'âge des retours de flamme écologiques, les limites de la planète étant dépassées, d'où à terme une mise à risque des terres et capacité agricole 2.a) Mondialisation non contrôlée du point de vue du système financier, d'où création de nombreux risques de rétroaction et de crises à répétition 2.b) Mondialisation non négociée en interne de chaque communauté, d'où conséquences non voulues ni même acceptées, et rétroactions de diverses natures de l'"identitaire" à l'économique Et s'il fallait au contraire résumer encore davantage les deux points 1 et 2 en une et une seule idée-force, cela donnerait : La civilisation humaine contemporaine est non-durable Quand on mange trop sucré, ou autre situation embarrassante et dangereuse, le refuge dans Brassens est toujours une bonne idée
  17. Alexis

    menaces intérieures

    Je plussoie, naturellement - ça ne devrait pas t'étonner. Je suis intéressé par cette expression. Sur le principe, il paraît clair que les problèmes les plus fondamentaux sont nécessairement peu nombreux. C'est vrai pratiquement par définition : s'ils étaient nombreux et en fouillis, c'est que l'on n'aurait pas fait l'effort de discernement permettant de distinguer les racines menant vers des sources plus profondes. Il doit donc être possible de les énumérer de manière exhaustive, en une liste qui ne comportera pas plus de trois ou quatre entrées, chacune se résumant - encore une fois, à condition d'aller au plus profond, bien entendu - à une seule phrase, peut-être même à un seul groupe de mots. Quelle serait ta version de cette liste ? (je vais m'y essayer aussi, bien sûr... attends que j'me prépare...)
  18. Ça fait quand même penser à la destruction du haut commandement soviétique par Staline dans les années 1930. Pas en termes humains bien sûr, limoger quelqu'un et l'envoyer au Goulag ce n'est pas du tout la même chose. Mais en termes de risques pour le pays, s'il devait affronter une menace extérieure grave d'ici quelques années. Il faut souhaiter que rien de tel ne se matérialise contre la Turquie... Et des statistiques économiques, il y en a des chiffres par bouquins entiers. C'est pourquoi je me concentre pour ma part sur ceux que j'ai cités, qui montrent le grave déséquilibre extérieur de l'économie turque, actuellement financée par tombereaux d'emprunts à l'étranger. Ça oui, ce qui n'empêche que les très graves risques posés par cette croissance malsaine se matérialiseront plus sûrement à court qu'à moyen terme. La corrélation avec les résultats de l'AKP, il sera alors possible de vérifier si elle fonctionne dans les deux sens.
  19. Alexis

    menaces intérieures

    Je n'ai pas le temps de lire l'ensemble des 20 pages pondues par Atran. Peut-être le ferai-je plus tard, mais en me reportant à la conclusion je tombe sur ceci, dont je fais l'hypothèse qu'il est suffisamment représentatif des recommandations de l'auteur, même si je me doute bien qu'il ne contient pas toute la richesse de ses réflexions. Je ferai plusieurs remarques : - D'abord, l'idée que les jeunes des pays occidentaux, par exemple la France, ne reconnaissent rien de sacré, rien pour quoi ils soient prêts à se battre, je la mets fortement en doute. Sans aller jusqu'à écrire que l'argument d'Atran ressemble à celui de ces vieillards qui à chaque génération répètent "les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus de valeurs" et auquel on donne parfois le nom de "vieux c.." - ah mince, je l'ai quand même écrit ! - je rappelle quand même que cet argument continue à être répété depuis Mathusalem, et continue à être faux. On l'a dit par exemple des jeunes Anglais des années 1930... ceux qui quelques années plus tard ont combattu contre Hitler - Ensuite, l'auteur a l'air de penser que les valeurs sacrées, celles pour lesquelles on est prêt à se battre, à tuer et à mourir, sont décidées ou du moins fortement influencées par z'intellectuels, comme aurait dit Coluche. Je me permets là encore de douter. Les valeurs d'un peuple, elles lui sont inspirées par ses saints, ses prophètes, ses poètes et ses héros. Pas par ses intellectuels. Ni Jeanne d'Arc ni Victor Hugo n'étaient des intellectuels. Ce n'est pas qu'ils n'aient aucun rôle ! Au contraire, le penseur quand il est digne de ce nom peut éclairer, modérer ou alerter. Et on a même vu des intellectuels qui se sont transformés en prophètes... mais n'entre pas dans cette catégorie qui veut. - Enfin, Atran semble se lamenter de ce que les intellectuels soient remplacés par "des prêcheurs manichéens et des bloggeurs, animateurs radio et autres apôtres télévisuels". Si c'est pour critiquer des gens qui disent n'importe quoi, d'accord. Mais n'est-il pas tout simplement en train de se lamenter de la perte d'un monopole remplacé par un marché libre ? Car enfin la multiplication des canaux de communication, et Internet en premier lieu, charrient le pire... et aussi le meilleur ! Si les penseurs au meilleur sens du terme veulent continuer à éclairer, à avertir et à faire réfléchir, rien ne les en empêche. Il suffit qu'ils se distinguent du lot.
  20. Elle sort l'artillerie lourde... et tire à côté. C'est exprès ? Quoi que l'on pense de la peine de mort - j'y suis personnellement opposé - ce n'est pas le plus déterminant de ce qui se passe en Turquie actuellement, et ce n'est certainement pas le bon critère pour distinguer un pays démocratique d'un autre. Faut-il rappeler à Seibert, Merkel et consorts que la puissance qui protège militairement leur pays pratique la peine de mort, et n'en est pas moins pour autant un Etat démocratique ? En revanche, un pays qui emprisonne ses journalistes et pratique l'épuration des dissidents ou des simples suspects n'est évidemment pas un Etat de droit, encore moins une démocratie.
  21. Alexis

    menaces intérieures

    - Je ne comprends pas que l'on parle autant de déchéance de nationalité - soit pour réclamer qu'on l'applique, soit pour la flétrir. Un Français qui s'enrôle, ou pire encore qui enrôle d'autres personnes, pour la cause de l'ennemi de la France qu'est l'Etat islamique est un traître, ni plus ni moins. En le "dé-nationalisant", en lui retirant la qualité de Français, on lui rendrait service en réalité car on diminuerait l'ampleur de son crime ! - D'autre part, je refuse absolument de sortir du cadre de l'Etat de droit. Mais cela ne réduit en aucun cas à la faiblesse, loin de là ! Comme dit Cadia, si la loi dit que le traître est puni de mort, et si les garanties juridiques sont apportées - procès régulier, défense... - alors le Français convaincu de traîtrise à son pays peut être fusillé et l'Etat n'en sera pas moins exemplaire de respect du Droit. Dans le cas présent, c'est un fait que l'abandon de la peine de mort est rentré dans les mœurs, et je ne vois aucune nécessité de revenir dessus. Mais rien n'empêche de remplacer la mort par une autre peine suprême, qui s'applique aux crimes les plus graves seulement, trahison du pays naturellement incluse. Par exemple réclusion perpétuelle à perpétuité en quartier d'isolement sans aucun contact avec les autres détenus et avec peine de sûreté de trente ans, permettant de "sortir du circuit" ceux qui se sont rendus coupables du pire, jusqu'au moment du moins où ils seront trop vieux pour être tentés par la récidive, et où une libération pour motif humanitaire pourra être envisagée. Voir Philippe Pétain élargi un mois avant sa mort, pour l'idée générale. Naturellement, tout Français qui s'est rendu sur le territoire de l'Etat islamique, que ce soit en Syrie, en Irak, en Libye ou ailleurs, est de ce fait même un traître, et la loi devrait le désigner comme tel. Ce qui n'est pas le cas actuellement. - Enfin, pour les cas "moins graves", on pourrait imaginer un statut de "prisonnier de guerre". C'est-à-dire les situations moins nettes, lorsque les faits tels qu'il est possible de les prouver devant un tribunal régulier ne sont pas allés jusqu'à l'enrôlement pour la cause djihadiste mais se limitent à la promotion d'une idéologie politico-religieuse de combat préalablement interdite - car oui il est tout à fait possible voire recommandé d'interdire la promotion du salafisme en tant qu'idéologie politico-religieuse, de même que la promotion du nazisme est interdite et pour les mêmes raisons. En pratique, emprisonnement à l'isolement, non à perpétuité mais pour la durée de la guerre. A l'issue de laquelle, si le prisonnier complète un parcours de dé-radicalisation - un parcours sérieux, pas un QCM où il suffit de cocher les bonnes cases ! - il sera libéré et réintégré à la société. Il est vrai que la fin de la guerre contre le salafisme djihadiste, ce n'est probablement pas pour demain. D'un autre côté, c'est très probablement avant le terme naturel de la vie de bon nombre des plus jeunes adeptes du salafisme, donc la peine serait effectivement moins lourde que celle réservée aux traîtres. Quelque méthode que l'on choisisse pour vaincre cette peste - j'ai donné ma version, je suis sûr qu'on pourrait en proposer d'autres - je crois que les principes suivants sont impératifs : - L'Etat de droit doit toujours être respecté. On adapte les lois si c'est utile, on le fait au Parlement, on peut même les adapter grandement si c'est nécessaire, en tout cas on ne le fait pas en oubliant la justice ni la légalité. C'est l'Etat de droit qui nous distingue des tyrannies, despotismes et autres troupeaux, des millions de Français sont morts pour défendre la liberté du pays dans laquelle ils incluaient aussi l'Etat de droit, il n'est pas question de l'abandonner à la première brise un peu forte. - La réaction doit être dure, réfléchie, de longue haleine. La France est agressée par une idéologie qui vise à "retourner" une partie importante de sa jeunesse contre elle et à provoquer une guerre civile et qui a déjà commencé à réussir, une réaction trop molle ou mal pensée ou décousue risquerait de les laisser réussir complètement. Aujourd'hui des centaines de morts, demain des dizaines de milliers qui sait. Plusieurs pays ont connu une telle aggravation, qui dit que ce serait impossible chez nous ? - C'est l'idéologie salafiste djihadiste qu'il faut frapper en priorité. Des mesures uniquement défensives ne suffiraient pas à elles seules, parce que c'est pratiquement impossible - "Sentinelle" ne peut protéger que quelques lieux emblématiques, pas les centaines de milliers de lieux de concentration de population sur le territoire - et parce qu'on ne sait pas contre quoi exactement protéger car les terroristes inventent en permanence de nouveaux modes d'attaque. Quant à bombarder l'E.I. et à compter l'accumulation des sorties aériennes effectuées et des armes tirées comme Harpagon comptait son or, c'est peut-être satisfaisant du point de vue du moral des troupes - ce qui est soit dit en passant une raison suffisante pour continuer - mais ce n'est pas ça qui protégera nos jeunes contre le retournement et nos villes contre les attentats. - L'adresse et la précision sont indispensables pour cibler cette idéologie. Le scalpel du chirurgien, pas le refus d'agir, ni la scie du boucher. Refuser de cibler le salafisme, ce serait refuser de tenter de libérer la communauté musulmane de France d'une interprétation de sa religion qui ressemble fort à une tumeur cancéreuse. Cibler trop large, et frapper des Français musulmans qui ne sont pas des ennemis, ce serait se livrer à l'injustice contre des compatriotes, tout en donnant des arguments à la propagande de nos ennemis
  22. Je ne sais pas ce que pense Trump, et à quelles contraintes il doit s'adapter. Peut-être a-t-il choisi de passer sous les fourches caudines des grands donateurs privés, et alors peut-être ne pouvait-il faire autrement que de les rassurer en choisissant un homme du système comme colistier. Mais le risque qu'il prend me semble considérable. Que le vice-président soit un homme à eux, cela signifie que les pontes du Parti Républicain auront toujours l'option de faire destituer un président Trump, ou de le laisser destituer, par une procédure d'impeachment sous un prétexte quelconque. Et sachant cela, Trump ne sera-t-il pas pieds et poings liés face aux grands intérêts, comme un vulgaire Bush ou Obama, comme une vulgaire Clinton ? S'agit-il du point d'inflexion d'un processus de normalisation de Trump, débouchant au final sur un candidat-système avec juste quelques particularités en plus, au hasard ce qui dans le populisme peut s'attaquer à des boucs émissaires plus faibles, plutôt que le meilleur du populisme soit la chance d'un rééquilibrage du pouvoir d'élites ploutocratiques ?
  23. Sur la position d'autocrate appuyé sur le patriotisme et l'orthodoxie l'islam, ainsi que sur une situation économique qui s'améliore pour la majorité de la population, oui. Il y a quand même des différences importantes, dont : - la balance des paiements russe est structurellement très excédentaire, alors que la turque est structurellement très déficitaire - la Russie ne connaît pas de révolte à la fois politique et armée d'une partie de sa population considérable et en augmentation constante pour cause de forte démographie, alors que la Turquie a les Kurdes En un mot, malgré des problèmes bien réels (pétrole bon marché, sanctions économiques du bloc occidental), la Russie est dans une position beaucoup plus solide que la Turquie, dont la fragilité ne se résume pas au récent épisode de guerre civile et dont l'autocrate est amené à utiliser des moyens de répression beaucoup plus lourds que son homologue russe - les journalistes réprimés et autres assassinats suspects se comptent en unités ou en dizaines d'un côté, en centaines ou en milliers de l'autre. Oui, je suis d'accord. Si on considère seulement les intérêts français, il est dommage que Erdogan - ennemi de la France car soutien direct de l'E.I. qui massacre nos compatriotes - n'ait pas été éliminé, qui plus est par ses compatriotes. Mais si on regarde la situation du point de vue de la Turquie - qui est tout de même la première concernée ! - le pire du pire aurait été une guerre civile, et à voir la mobilisation d'une partie de la population pour Erdogan, s'il avait été tué, le risque de guerre civile aurait été très grand en effet.
  24. Croissance tirée par la consommation et l'endettement privé, qui augmente jusqu'à tutoyer les étoiles : d'où un déficit de la balance des paiements abyssal depuis des années et que même la dévaluation ne diminue qu'à la marge En 2014 par exemple, le déficit du commerce extérieur s'est monté à 63,8 milliards de dollars, ceci alors que le PIB est estimé à 751 milliards. Or la Turquie ne s'appelle pas les Etats-Unis d'Amérique et ne dispose pas de l'imprimerie à billets verts. Keynes disait "à long terme, nous serons tous morts". Mais ce genre de politique, c'est à court terme qu'il débouche sur un désastre.
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