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  1. Du HS qui permet d’éclairer la politique française extérieure de ces derniers jours. On ne parle pas de sa nature profonde, on essaie de comprendre la réflexion qui l’a amené à faire un virage à 180 degrés sur l’Ukraine.
  2. Il leur faudrait passer par la Biélorussie, impossible de ne pas passer inaperçu mais c’est potentiellement une hypothèse.
  3. Je pense que certains se leurrent sur la nature profonde de Macron. Si il a cherché la paix (naïvement) avec Poutine avant le début de l’opération spéciale, et qu’il lui a fallu du temps avant de comprendre - avec des éléments en main que nous n’avons pas sur ce forum, car ce sont des éléments qui ne sont pas publics - que l’Ukraine risque de flancher prochainement et avec tous les signaux d’alarmes partout sur la suite dans les idées de Poutine (on s’en est fait l’écho sur ce forum: volonté de nier la légitimité du pouvoir moldave, déstabilisation de la Transnistrie, action actuelle à la Douma russe pour ne plus reconnaître l’indépendance à la fois de l’Ukraine et des pays Baltes, discours alarmant à Paris du Président Lituanien la semaine dernière, etc.), Macron a je pense tiré toutes les conséquences des deux dernières années et de l’histoire qui s’accélère en ce moment même. Il effectue sa mue devenant en quelque sorte un Louis Barthou de l’entre deux guerres, amenant peut-être enfin un utile sursaut sincère. Je ne pense pas que Macron bluffe pour ma part. L’impérialisme russe est de retour, en réalité il n’a jamais disparu, il avait juste été mis en veilleuse entre 1990 et 2008 (Géorgie) faute de puissance russe suffisante pour le porter.
  4. Ouais enfin le petit Poutine il y’a 50 ans à Leningrad il n’aurait pas pris le risque d’aller se battre dans la rue avec quelqu’un qui aurait pu l’humilier définitivement aux yeux de tous dans sa ville. Poutine dans ces conditions aurait rendu (peut-être subtilement) le combat évitable.
  5. Pour l’anecdote, à l’époque de la première guerre mondiale, lorsque la France était réellement en économie de guerre, nous avions produit 1,7 milliard d’obus de tous types… (aux côtés de 51 000 avions, 92 000 moteurs d’avions, et environ 4500 à 5000 chars)
  6. Surtout que nous n’aurions pas dix ans devant nous pour changer de braquet!
  7. L’illuminé de la Douma nous sort dans la même interview que la Légion Étrangère va être envoyée à Odessa et revenir dans des cercueils, tout comme il cite les chars français brûlés par l’armée russe en Ukraine. Si il croit avoir eu affaire aux chars français avec une poignée d’AMX10 RC . Le niveau de propagande russe est incroyable.
  8. Il faut garder en tête aussi les informations très pertinentes que @Picdelamirand-oil nous a communiquées plusieurs fois sur la disponibilité de la flotte de Su30 MKi indiens versus flotte de Rafale, notamment en terme de disponibilité/sorties quotidiennes avec un écart considérable pour le Rafale. Ces ratios de l’aviation indienne n’ont pas de raison d’être très différents de ceux de l’aviation russe, et c’est un élément central pour comprendre les réelles capacités d’opérations de l’aviation russe (qui endure déja la fatigue de deux ans d’opérations, et la perte d’équipages chevronnés qui ne se remplacent pas en un claquement de doigts). L’ Armée de l’Air devrait être à même de déployer une cinquantaine de Rafale, au moins au début d’une intervention majeure les premiers jours et nous savons également que la Marine est capable de monter à 30 Rafale sur le CDG, soit les premiers jours nous permettre d’aligner 80 Rafale. Si l’aviation russe souhaite relever le gant, la marche va être haute.
  9. Cela avait été mentionné sur ce forum. J’ai pu recouper ensuite avec des sources industrielles qui ont travaillé sur le sujet, dont un de mes collègues qui a travaillé sur le Talios avant d’arriver dans ma société.
  10. Les performances du pod Talios en détection Air Air ainsi que l’OSF NG développé pour les Rafale indiens sont réputés avoir des performances surclassant largement l’OSF de base des Rafale (celui que les indonésiens ont pu voir à l’œuvre.), et notamment face à des avions furtifs. Si mes souvenirs sont bons, les Rafale de l’Arméee de l’Air au standard F4.2 auront ce nouvel OSF.
  11. 6 mois de répit sans aviation russe sur un secteur du front ou l’Ukraine serait en difficulté, je pense que les ukrainiens seraient preneurs.
  12. 20 Rafale étaient un exemple ce pourrait être 40 voir davantage avec le support du CDG. L’armée de l’air russe a démontré depuis le début du conflit en Ukraine que ses matériels et ses tactiques ne sont pas à même de rivaliser avec les aviations de l’Otan. Evidemment ce serait une guerre, une vraie mais Macron (en tout cas dans son discours) semble en accepter le prix ou le fait croire. Sur un élément de front donné (par exemple dans le secteur d’Odessa), je le dis et je le pense sincèrement, une quarantaine de Rafale seraient suffisants pour interdire à l’aviation russe toute opération aérienne sur ce secteur du front ukrainien. Il faut arrêter de fantasmer l’aviation russe (tout comme il ne faut pas fantasmer les nôtres), l’armée de l’air russe ne fait jamais de sorties à plus de quelques avions et son C3 est à des années lumières de ce qu’est capable de faire les aviations de l’Otan. Les 1100 avions de l’armée de l’air russe sont une chimère. Où sont ils en Ukraine ? L’aviation russe est dans l’incapacité de clouer au sol quelques vieux Mig 29 et Su27 Ukrainiens objectivement complètement obsolètes, et face à des Rafale autrement plus redoutables et avec des tactiques auxquels les Russes n’ont jamais été confrontés, l’aviation russe se mettrait à faire des miracles ? Enfin les performances des avions russes eux-même sont bien connus à présent (de nous et intégrés dans nos bibliothèques de menaces c’est certain). La survivabilité de Su34/Su35 dans un secteur avec des Rafale en nombres ne risque pas d’être élevée. Mais oui c’est une guerre avec un prix qui peut être lourd à payer.
  13. Je ne crois pas que la stratégie de Macron d’une intervention française en Ukraine ait pour but de stopper la guerre. En analysant les différents éléments de language de Macron ces derniers jours, il semblerait que le but de Macron c’est donner le coup de pouce qui empêcherait l’armée ukrainienne de s’effondrer et lui redonner la vigueur de se battre. Cela nous pousse à jouer finement: un effondrement (de l’armée ukrainienne) peut être brutal et il faut être en mesure d’intervenir avec la bonne stratégie et au moment juste avant le point de bascule (tout en ayant un préavis d’envoi de nos forces extrêmement court.) Et bien sûr il faut définir quel serait ce point de bascule justifiant notre intervention.
  14. Tu as raison et c’est la grande question où seul Macron a la réponse : à partir de quelle perte de territoire /effondrement local du front, Macron estimera qu’il est temps d’intervenir ?
  15. En fonction de l’intervention décidée ce ne serait pas forcément une défaite pour nous. Si la stratégie c’est le piéton imprudent avec 5000 PAX à Odessa qui doivent être considérés comme intouchables, et qu’à la première goutte de sang français versée l’armée de l’air fait des raids de 20 ou + Rafale successifs les uns les autres et qui matraquent les positions russes autour d’Odessa tout en balayant du ciel tout ce qui est Russe, rapidement la donne peut changer. L’armée ukrainienne se ressaisirait et pourrait gagner du terrain pour renverser localement le front et empêcher un effondrement de l’Ukraine ce qui semble l’objectif politique de Macron, et donc de la France.
  16. Nous aimerions comprendre quels arguments, éléments de langage démontrent que la Russie n’irait pas au delà de l’Ukraine en cas de défaite de Kiev. Si tu as des exemples factuels nous sommes preneurs.
  17. Il faut garder en tête le point de vue des Baltes et des Polonais: la Russie bien avant l’URSS et Poutine, c’est à dire à l’époque des Tsars, a toujours été impérialiste. Elle envahissait ses voisins dans un but de projection de sa puissance, de protection de ses frontières en éloignant celles-ci le plus possible de Moscou et enfin pour mener à bien un projet politique russe qui englobe l’ensemble de ces éléments (projet basé d’ailleurs également sur la supériorité de l’homme russe versus ses voisins, et qui se doit donc de montrer le « vrai chemin ») . L’URSS a été l’apogée de cet impérialisme. L’impérialisme fait partie de l’identité de la nation russe, et la Russie ne peut pas être comprise sans son impérialisme. Aujourd’hui il s’agit de l’Ukraine, menacée sur son intégrité territoriale (et plus en tant que nation comme la Russie ne parvient pas à vaincre en Ukraine), mais aussi de signaux avant coureurs en Transnistrie, ainsi qu’une Biélorussie sous coupe réglée russe. La Géorgie fut également une première alerte. L’impérialisme russe de 1990 à 2008 (Géorgie) est resté enfuit car la Russie n’était plus à même de projeter sa puissance, mais il ne s’agissait que d’une pause. Les Baltes et la Pologne sont parfaitement conscients de ces différents éléments et c’est pourquoi ils ne se font pas d’illusion sur leur avenir si l’Ukraine perd et que l’OTAN vacille parce qu’un Trump serait élu aux US et ne voudrait plus soutenir l’OTAN autant qu’il le faudrait.
  18. Je ne suis pas décideur politique. 60 000 obus c’est peu dans l’absolu mais cela a dû être jugé suffisant à ce stade, et notamment pour les raisons que j’évoque au dessus. Dans tous les cas il y’a forcément des négociations entre industriels et l’Etat. Ces discussions ne sont évidemment pas publiques et je ne pense pas que le grand public ait toutes les cartes en main.
  19. Au delà des effets d’annonce, pour nous Français, est ce vraiment notre intérêt de produire des centaines de milliers voir millions d’obus de 155/an ? => 1. Avons nous l’armée russe à nos frontières, nous obligeant à aligner 300 Caesar en urgence avec le volume d’obus correspondant ? Clairement non, et ce n’est vraiment pas près d’arriver. 2. Ce que veulent les ukrainiens de notre part c’est des SCALP et des Caesars avant tout. Les quantités déjà fournies et à venir sont loin d’être ridicules. 3. La question que se pose (probablement) le MinArm concernant les obus à produire est la suivante: que va t’il se passer si je demande (et paie surtout) Nexter pour transformer / augmenter ses chaînes de production et que la guerre en Ukraine s’arrête dans 6 mois ou 1 an laissant Nexter à devoir fabriquer des obus devenus « inutiles » et avec des chaînes de fabrication tout aussi inutiles elles-mêmes surtout qu’en parallèle: => les américains fournissent en grandes quantités en obus de 155 les Caesars ukrainiens => l’initiative européenne commune va permettre de fournir 800 000 obus aux Ukrainiens => si le deal se fait au Qatar avec le VBCI, Nexter va construire une usine locale de fabrication d’obus avec Barzan (industriel en devenir et mini DGA locale)… et qui a justement pour objectif de fabriquer entre autres, du 155. Il est n’est pas interdit d’imaginer qu’une partie de cette production si la guerre en Ukraine s’éternise, finisse justement en Ukraine.
  20. Le Président Lituanien a été très clair aujourd’hui au Paris Défense Forum de l’Ecole Militaire: la Russie ne s’arrêtera pas à l’Ukraine si l’Ukraine perd (il a comparé nommément Poutine à Hitler en disant textuellement que l’appétit d’Hitler n’a pas été rassasié après la Tchécoslovaquie contrairement à ce que les occidentaux espéraient). Les Baltes ont clairement peur d’être les prochains sur la liste. D’ailleurs c’est la raison pour laquelle les industriels de défense américains n’osent pas investir dans les pays baltes avec des partenaires industriels locaux (de peur de perdre leur mise.)
  21. J’ignore quel est le but que tu recherches avec tes interventions sur ce forum, mais garde à l’esprit qu’une partie des intervenants sur ce forum travaillent dans la BITD, certains sont militaires d’active ou fraîchement retraités, d’autres sont parfois en contact avec des diplomates, et pour certains sont amenés à voyager fréquemment dans les pays que tu évoques et à rencontrer leurs armées tout aussi fréquemment. Ces personnes ont donc une vision terrain, sur des années pour certains. En conséquence de quoi, n’espère pas que nous allons prendre pour argent comptant certains de tes écrits (je parle de la prétendue « sortie » indienne à la fin de tes propos.)
  22. Les Lituaniens tout comme les Polonais m’ont expliqué que ces bâtiments construits du temps de l’URSS avaient été bâtis par des ouvriers russes venant de Russie directement, le temps des travaux. Ces bâtiments succédant dans les pays baltes en particulier à de précédents édifices imposés du temps des Tsars. Le bâtiment en question à Vilnius (qui n’est pas dans le lien Wikipedia cité) est l’ancienne maison des scientifiques (Former House of Scientists). Ce bâtiment bien que moins haut que ceux en Lettonie ou en Pologne reste encore aujourd’hui pour les Lituaniens que j’ai pu rencontrer un héritage dont ils se seraient bien passés. Fin du HS ;)
  23. Quelle condescendance, les assimiler à des chihuahuas. Les pays Baltes, contrairement à nous, ont chacun dans leur capitale en plein milieu de leur centre ville un énorme immeuble qui surplombe tout le reste de la ville (la Pologne est concernée également) et qui a été construit par les Russes (pas par les soviétiques) pour montrer la domination de la Russie sur leur pays. Cette pratique date d’avant l’URSS, puisque les Russes avaient le même type de pratique à l’époque des Tsars (c’était des immenses tours en bois à l’époque pas encore des immeubles). Ces immeubles vestiges du passé, restent une blessure indélébile pour tous ces pays. Les pays baltes en particulier ont vu leurs élites et leurs populations non conciliantes avec les Russes être déportées, et souvent exécutées sommairement dans les bois. On ne parle pas de quelques individus mais de centaines de milliers de personnes sur des décennies. Ils savent tellement mieux que nous à qui ils ont affaire. Évidemment les pays baltes ne peuvent faire face seuls à la Russie (et la Biélorussie) mais il ne faut pas non plus les sous-estimer. Les premiers exercices ces dernières années entre les réservistes de l’armée estonienne et de l’autre côté la British Army et l’Armée de Terre dans les bois estoniens nous ont rappelé la réalité des engagements de haute intensité avec des enseignements que nous avions oublié. Merci les Estoniens pour ces piqûres de rappel fort heureusement virtuelles.
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