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Yorys

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Tout ce qui a été posté par Yorys

  1. Ça a effectivement été tenté sur le plan économique... pas étonnant c'était notre intérêt, toutes les entreprises occidentales considéraient la Russie comme un eldorado à se partager, et puis le gaz et le pétrole Russe était une aubaine. Par contre sur le plan politique et diplomatique... C'est compliqué de parler d'Alain Juillet, parce que c'est une "parole libre", et effectivement cela jure dans le concert de "bien-pensance" actuelle concernant cette guerre. En plus si on s'en tient à la lettre de ce qu'il dit et en s'arrangeant un peu avec les interprétations, cela rejoint plus ou moins les propos de guignols notoires comme Philippot ou Asselineau... l'amalgame est facile. Concernant RT, il est parti juste avant l'invasion, mais jusqu'à là il a effectivement été aux premières loges pour comprendre la vision Russe qui a conduit à ce que Poutine parte en vrille et déclenche cette guerre absurde car totalement évitable si on avait eu affaire à des dirigeants (des deux côtés) plus censés. Un truc agaçant avec lui, c'est, comme je l'ai écrit, qu'il a tendance parfois, quand il sort de son domaine de compétence à schématiser et à partir dans des approximations, ce qui nuit à sa crédibilité, c'est clair. Un exemple frappant c'est effectivement ses propos sur les OVNI, en gros il dit qu'il faudrait s'y intéresser parce que des incursions extra-terrestres pourraient poser éventuellement un problème de sécurité. Sauf que toutes les dernières études "sérieuses" sur les OVNI démontrent que l'origine extra-terrestre du phénomène n'est toujours pas crédible, le phénomène lui même restant douteux, car alors que quasiment tout le monde se balade aujourd'hui avec des appareils de prise de vue de plus en plus sophistiqués on n'a jamais eu aussi peu d'images non explicables des dits "phénomènes". Pour le fait que certains conspis l'aiment bien, pour moi cela ne veut absolument rien dire, les conspis aiment et instrumentalisent tous les discours qui s'éloignent un tant soit peu de la norme (la fameuse bien-pensance). Pour ce qui me concerne, dans son domaine de compétence c'est à dire le diplomatique et le monde du renseignement, j'apprends beaucoup de choses et j'apprécie ses éclairages. Évidemment, à chaque fois qu'il dit quelque chose qui m'interpelle, j'essaie de recouper et d'aller à la source.
  2. Je ne dis pas le contraire, mais dans ce cas l'Ukraine paye la conséquence du refus de reconnaitre le droit à l'autodétermination de la Crimée et du Dombass à un prix quand même exorbitant. Évidemment on peut toujours dire que Poutine aurait attaqué quand même... mais on ne pourra jamais en être sûr, du moins pas avant que les archives soient disponibles. Un dirigeant plus expérimenté que Zelenski aurait compris les rapports de force et aurait pu éviter cette épreuve sanglante à son pays. Quand aux moyens, à partir du moment où les USA ont publiquement affirmé qu'aucun soldats US n'iraient combattre en Ukraine à mon avis c'était plié. On pourra fournir aux ukrainiens toute l'aide matérielle possible on ne fera que retarder l'inéluctable, même si les ukrainiens pourront encore réaliser des "beaux" cartons, comme cette nuit.
  3. Encore une fois pourquoi veux tu que la Russie change ses objectifs affichés quand, en face, on se montre tout aussi totalement intransigeant sans avoir réellement les moyens de l'être sur la durée ? Mon postulat, c'est que malgré les rodomontades de façade, la Russie veut éviter à tout prix une confrontation générale avec l'Otan, car elle n'a pas les moyens de nous combattre sans passer le seuil nucléaire, ce qui serait la fin de la Russie et cela Poutine le sait. J'étais très critique, au départ, au sujet de l'initiative de notre Président, mais plus ça va et plus je trouve que c'était peut être assez finement joué. En faisant planer la menace d'une intervention directe elle place un butoir très clair à l'avancée des russes, à condition bien sûr que ceux ci prenne la dite menace au sérieux (le jeu de poker diplomatico-politique). Dès lors la Russie se trouve(rait) devant l'alternative suivante : se confronter à un moment ou un autre directement avec nous (l'OTAN) et risquer de tout perdre, à commencer par l'appui de son allié de fait chinois, ou consolider ses gains en jouant les grands seigneurs et en se barricadant derrière un cessez-le-feu à la Coréenne. Ce qui règlerait de fait la question de l'existence d'une Ukraine libre, indépendante et occidentalisée, ce qui serait une première (petite) victoire pour nous dans le contexte actuel, et là je te rejoins dans ta conclusion. Non, dans mon esprit l'abîme c'est le délitement et l'épuisement progressif de l'Europe dans une guerre sans issue menée par procuration avec un pays qui va fatalement et peut être rapidement lui aussi s'épuiser. Le risque étant que, passé ses limites d'endurance, ce qui restera d'un peuple Ukrainien exsangue se retourne contre nous, le reste ayant massivement émigré, oui je sais c'est encore une menace russe mais ce n'est pas parce qu'ils ont intérêt à le dire que c'est inenvisageable. Autant essayer de l'éviter, tant qu'il en est encore temps... Tu pourras me rétorquer que la Russie pourrait elle aussi s'épuiser, j'y crois peu, et pour deux raisons très simple : c'est une dictature populiste et elle dispose d'une profondeur stratégique sans aucune commune mesure avec nous (ce qui, depuis plus de deux siècles, a toujours été sa grande force). Si on a pu croire à un moment que le pouvoir Russe était vacillant notamment avec l'épisode Wagner/Prigojine, force est de reconnaitre que Poutine en est sorti renforcé, et que ce n'est plus d'actualité.
  4. Au point où nous en sommes, je n'ai qu'un truc à te dire : lit ou relit Sun Tzu : ce n'est pas en méprisant et sous-estimant un adversaire qu'on gagne une guerre la paix ... bon vent ! Ps : chez moi "dictateur" n'est vraiment pas un compliment...
  5. Ce qui me sidère dans vos invectives c'est que vous semblez croire dur comme fer que l'Ukraine peut encore, à condition de la surarmer, récupérer ses territoires face à une superpuissance nucléaire 5 fois plus peuplée et d'une richesse naturelle quasi infinie et qui, même si c'est laborieux, apprend de ses (graves et nombreuses) erreurs militaires, menée par un dictateur intelligent, populiste et populaire, allié de fait à la première puissance industrielle du monde, et qui ne peut de toute évidence pas, ni pratiquement ni psychologiquement faire marche arrière. Pardonnez moi, mais avec tout le respect que je vous dois, j'ai parfois l'impression de voir courir ici ou ailleurs des poulets sans tête... Et je ne voudrais pas qu'on me prenne ici comme le relai de ces petits fachos ultra-nationalistes, bornés et opportunistes que sont par exemple les Philippot ou Asselineau dont la seule différence est que l'un s'adresse aux Qi inférieurs à 90 alors que l'autre cible les 100+ Non, celui dont je me sens proche aujourd'hui dans le paysage médiatico-politique, malgré qu'il cultive parfois l'approximation pour appuyer ses thèses, c'est Alain Juillet. https://www.youtube.com/@OPENBOXTVfr
  6. Ah mais j'en conviens tout à fait, du moins à court-moyen terme ! Le drame c'est que nous aurions pu constituer, en association avec elle, un de ces "pôles de pouvoir", alors que là, c'est clairement mort. Raison de plus pour ne pas nous affaiblir encore plus en finissant de rendre totalement dépendant notre "software" des US et notre "hardware" de la galaxie chinoise... sans parler de la dépendance énergétique à des roitelets inféodés au plus offrant ! Le tout en nous épuisant jusqu'au dernier ukrainien dans un conflit ingagnable... comme expliqué par g4lly plus haut entre la Russie, l'Ukraine et nous (l'Europe) il ne va y avoir au final que des perdants dans cette affaire, il serait temps d'en prendre conscience !
  7. Pour ce qui concerne la diversification, la Russie et l'Iran n'ont effectivement pas grand chose d'autre à nous offrir que leurs ressources énergétiques et minières mais ce serait déjà énorme et vital. Pour les "conditions" posées par la Russie elles sont évidemment inacceptables pour l'ukraine de Zelenski, tout comme sont inacceptables pour les russes les "conditions" ukrainiennnes de retour à leurs frontières de 2014. Le seul accord que je vois aujourd'hui comme négociable c'est un arrêt des combats sur une ligne à la coréenne. C'est ce qui me semble en filigrane dans les initiatives récentes, notamment celle du président Macron. Et ensuite de laisser le temps faire son œuvre : on intègre une Ukraine démocratique dans l'UE et on en fait la Corée du Sud de l'Europe. Cela fixera pour longtemps les moyens militaires de la Russie, et puis, comme Poutine n'est pas éternel, on attend le jour où celle ci considèrera qu'elle aura plus intérêt à solder le conflit qu'à le perpétuer*... éventuellement en rendant des terres indûment "confisquées", mais l'Ukraine devra faire son deuil de la Crimée et du Dombas y compris probablement Marioupol. On aurait ainsi une chance d'éviter l'abîme... * Surtout si elle devient un des états des Etats-Unis d'Europe.
  8. Ma conviction c'est que d'une façon ou d'une autre le conflit va devoir s'arrêter. Que pour l'instant les dégâts sont (encore) circonscrits mais que plus ça va aller et moins cela va être le cas. Ma conviction c'est qu'il faudra tôt ou tard pacifier nos relations avec les Russes et trouver un modus vivendi. Et il ne s'agit pas de "briser" le duopole mais de le dépasser et éventuellement de lui survivre.
  9. Juste pour répondre à ça (article à charge contre la Russie) : https://www.polygraph.info/a/fact-check-russian-falsehoods-about-negotiating-with-ukraine/6833747.html il n'en demeure pas moins...
  10. Tu n'es plus dans le dialogue mais dans l'invective, tant pis... bon vent... on fait le point dans six mois !
  11. Je ne vais pas chercher à te convaincre, mais juste te dire que je ne suis ni pro Poutine ni pro Zelenski, je suis pro Europe, et pour une Europe qui ne soit pas demain une balle de ping pong balottée entre des grands pôles de pouvoirs qui nous échapperons totalement.
  12. Les russes ne veulent pas négocier (ce qui n'est d'ailleurs pas exact) parce que Zelenski ne leur donne rien à négocier d'envisageable. Le coup du parlement ukrainien qui vote l'interdiction constitutionnelle de négocier avec Poutine ça doit vachement les motiver ! - Je ne m'affole de rien du tout, j'essaie de voir la situation telle qu'elle est, sans trop me laisser guider par mes affects. - Aucun sans contrepartie, sans échange, par contre tant que l'on a une avance technologique à proposer au service de leur développement et une Culture qu'ils apprécient et nous envient (au moins pour la culture classique)... Ce qui ne veut pas dire qu'il faut négliger nos moyens de défense, mais cela il faut maintenant le faire au niveau de l'Europe, et pour ça il faut mettre en route son intégration politique et unifier les centres de décision.
  13. Ils devraient surtout savoir quand accepter de négocier avant qu'il n'y ait plus rien à négocier !
  14. Ils rêvent... vous voyez les légionnaires se mettre à réparer les chars, et les mécanos ukrainiens de 40-50 ou 60 ans partir au front ? Bref; en clair ils parlent d'envoyer les dernières compétences de ce pays au sacrifice !
  15. Entièrement d'accord : ça ne date pas d'hier et ça ne fait que s'aggraver. Aujourd'hui la seule solution viable c'est de (re)créer en France des compétences capable de palier très vite des éventuelles ruptures et d'alimenter demain la résilience. Et aussi de di-ver-si-fier, c'est pour cela qu'il est très important que l'on renoue avec des pays comme la Russie et l'Iran, et que l'on pacifie mutuellement nos relations. Il est gentil Zelenski avec ses grands principes et son intransigeance et je compatis complètement avec le malheur du peuple ukrainien, mais, avec ses mentors, ils nous (l'Europe) tirent tout doucement vers le gouffre... (et je sais que ça ne va pas plaire ce que j'écris là)
  16. Oui, je dirais la même chose pour les russes si la balance de la guerre ne penchait pas en leur faveur. Et non parce que cette guerre a apporté aux russes des gains territoriaux importants, pour eux le problème serait plutôt de "prendre leurs gains" à temps, avant de tout (éventuellement) reperdre ou avant que les pertes annexes telles qu'elles sont perçues ne justifient plus le gain obtenu. En tout cas, contrairement à celle de Zelenski, du point de vue russe, la stratégie de Poutine peut toujours paraitre comme gagnante.
  17. Ça me semble tout le débat actuel : forcer les russes à la négociation avant que le front ne s'affaisse et leurs fixer des limites (opération Macron). Maintenant il faudrait que du côté ukrainien on finisse par sortir du rêve de la reconquête totale, et ça, avec Zelenski, ce n'est pas gagné ! Je reste convaincu que la fin des combats passe par le départ/éviction de ce dernier qui est coincé dans un biais des coûts irrécupérables, en attendant ce jour l'Ukraine continuera de perdre des hommes et des Km2. https://www.toupie.org/Biais/Biais_couts_irrecuperables.htm
  18. J'imagine bien un touriste russe garer sa Mercedes ou son mini-van contre une clôture de l'Ile Longue et s'éloigner tranquillement en sifflotant sans que personne ne le remarque !
  19. Cela voudrait dire, grosso modo, laisser quasiment sans surveillance une arme nucléaire opérationnelle se balader en territoire hostile. Ça me parait à l'opposé complet de leur doctrine d'emploi et de sécurité.
  20. Le principal effet consécutif à l'usage d'une ou plusieurs charges nucléaires tactiques aujourd'hui serait le shit-storm politico médiatique mondial, voire la panique qui suivrait immanquablement dans certains pays "fragiles" (Allemagne, Italie...). Et je n'ose imaginer chez nous les mots d'ordres des extrêmes ...
  21. Cette histoire de retrait US de l'OTAN me laisse songeur... à la lumière de ce qu'il s'est passé en Ukraine qui peut penser une seconde qu'en cas d'invasion Russe en bonne et due forme d'un ou plusieurs pays européens appartenant à l'alliance ils resteraient l'arme au pied en attendant que nos pays se fassent croquer les uns après les autres (hypothèse de guerre qui me parait invraisemblable, mais supposons) ? En cas de guerre conventionnelle "totale" entre l'UE et la Russie la mission de nos forces serait avant tout de résister les quelques semaines nécessaire pour que les USA puissent acheminer le matériel et les hommes. Et cela je pense que nous en avons largement les moyens...
  22. Si j'étais Russe je ménagerais mes effets. C'est à dire que je n'irais pas dévoiler mes capacités avant de pouvoir frapper un grand coup symbolique. D'autre part il a été dit et redit qu'un des gros avantages des appareils d'origine soviétique est leur capacité à décoller de pistes très sommaires, c'est ce qui doit les rendre très difficile à localiser. Les F16, par contre vont demander une infrastructure bien plus conséquente, donc bien plus repérable. Je préférais me tromper, mais je crains qu'en ayant soigneusement prévenu les russes des mois auparavant de la venue des F16 nous leurs ayons gentiment fourni les moyens de nous (l'occident) infliger une nouvelle déconvenue.
  23. La comm ukrainienne est effectivement très active, mais je trouve qu'elle persiste à "vendre du rêve", ok c'est de bonne guerre mais cela a aussi ses inconvénients : quand je vois (par exemple) le ramdam qui est fait depuis des mois sur l'arrivée des F16, je me dis que les russes, qui ne sont pas complètement idiots, doivent avoir eu le temps, et comme absolue priorité, de placer à proximité des futurs terrains d'accueil (il ne doit pas y en avoir des tonnes, et les préparatifs doivent être quand même assez visibles), un certain nombre "d'observateurs"; ainsi que de réserver les moyens de les accueillir dignement avec leurs armes de longue portée. Je crains que les premiers avions ne fassent pas 8 jours... ce qui aurait, bien sûr un effet dévastateur sur le moral du camp ukrainien... et sur les donateurs. Parfois on tend quand même le bâton pour se faire battre... on a déjà vu cela avec l'offensive ratée de l'été dernier, qui avait été annoncée tellement à l'avance que les russes ont largement eu le temps de se fortifier.
  24. Les attaques régulières ukrainiennes contre les raffineries et les infras pétrolières (même si je continue à penser qu'elles n'ont aucun facteur décisif) ont dû également enlever quelques scrupules aux stratèges du kremlin... peut être même est ce là une forme de sanction ou d'avertissement (avec frais) !
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