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Alskandre

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Tout ce qui a été posté par Alskandre

  1. L'article de François d'Orcival poursuit un objectif : alarmer le grand public sur la situation des matériels militaires. Après, évidemment, on peut pinailler et retoquer les approximations d'un non-expert. Mais il a un point commun avec les experts comme vous : il veut une armée forte.
  2. g4lly@, j'ai l'impression que tu n'aimes pas beaucoup les "riches" ... un peu comme François Hollande (attention, c'est pas une insulte ...). D'une certaine façon, tu n'aimes personne puisque qu'on est toujours, au minimum, le riche d'un autre. C'est tellement facile de prendre (et de s'en prendre) aux "riches"; cela s'appelle l'envie, un sentiment très répandu dans nos démocraties où règne l'esprit égalitaire (et donc l'esprit d'égoisme). On veut systématiquement ce que les autres possèdent. Peu importe le mérite, l'effort et le travail, la justice ou l'équité, valeurs qualitatives, ce qui compte c'est la comparaison et la possession, valeurs quantitatives. Aussi, toutes les justifications sont bonnes. On invente toutes sortes de théories, de complots, on trouve des boucs-émissaires , les "riches". On prétend alors que la richesse est forcément malhonnête, qu'elle est le fruit d'un vol, d'une spoliation, d'une exploitation de l'homme par l'homme ; la guerre de tous contre tous est ouverte car l'on peut ambitionner sans limite les biens d'autrui. Et l'on peut (on a soudain le "droit") de prendre aux riches car rien ne justifie plus leur richesse. Mais surtout, rien ne justifie plus que "je" sois moins riche qu'un autre. Peu importe les mérites des uns et peu importe les défauts des autres. En clair : il faut interdire la richesse des autres pour permettre la mienne. N'est-ce pas cela le vol ? Un vol justifié et généralisé. Ah, j'oubliais, l'autre sentiment qui découle de l'égalitarisme, c'est la pitié. On a pitié de ceux qui ont moins que nous et à qui nous ne voulons surtout pas ressembler ... C'est le règne de la compassion (cela rassure aussi et cela donne bonne conscience). L'envie et la pitié ... La frustration et le misérabilisme ... Nobles sentiments. C'est avec ce genre de valeurs que l'on grandit une nation, n'est-ce pas ? Une autre précision: on peut être propriétaire et être pauvre. C'est même de plus en plus le cas. Le capital immobilier nécessite beaucoup de capital mobilier. Etre propriétaire, c'est être virtuellement riche: en effet, il faut vendre son bien pour avoir de l'argent disponible. Et vendre son bien pour payer ses impôts, cela revient à s'appauvrir. Cela profite-t-il aux pauvres ou aux moins riches ? Nullement, cela contribue même à appauvrir les pauvres. Evidemment, ce ne paraît pas grave si l'Etat appauvrit les riches. On ne va pas pleurer sur leur sort, tout de même ! Et c'est très efficace psychologiquement (et politiquement) : cela diminue la frustration issue des sentiments égalitaires. Le problème, c'est que l'argent pris aux riches ne revient pas du tout aux pauvres (ou alors, une misère). Où va cet argent ? Il est perdu. Il est détruit. Il est consommé par l'Etat de manière improductive qui ne compense pas cette destruction par des créations de richesse suffisantes. En clair, l'Etat consomme plus qu'il ne crée. L'Etat est avant tout une organisation politique. Mais il est un très mauvais industriel, un pitoyable commerçant, un piètre propriétaire, un mauvais actionnaire, etc ... en somme, il est un mauvais "riche". Résultat : en prenant aux riches (au point de les appauvrir), tout le monde est perdant, surtout les pauvres qui ne bénéficient plus d'un environnement économique où les "riches" consomment, épargnent, entreprennent, investissent, crééent des emplois ... et rendent les pauvres moins pauvres, voire plus riches. Bref, les pauvres perdent toute chance de s'enrichir (car il faut prendre, précisément, à ceux qui tendent à s'enrichir, même modérement) et pire, car tout est une question de dynamique économique (de mouvements et de flux d'argent), ils tendent à s'appauvrir d'avantage. Voilà pourquoi la problématique de la dette publique est importante. C'est ce que l'on a observé dans la totalité des pays qui ont expérimenté la voie "communiste" : une aspiration mortifère, permanente et sytématique, à la destruction de richesses, jusqu'à l'effondrement du système par une banqueroute généralisée (tant morale que matérielle). Ce n'est pas ce que je souhaite à mon pays.
  3. Autres infos ... "Les ambitions à crédit" Valeurs Actuelles, François d'Orcival, le 02-05-2008 "A l’Élysée, ce fut un moment de fierté. Le 14avril,le président de la République recevait pour les féliciter les gendarmes, les parachutistes et les marins qui venaient de libérer l’équipage du Ponant et d’intercepter ses pirates.Une belle démonstration des Français à l’intention de nos amis et de ceux qui ne le sont pas. Une affaire rondement menée – racontée par Frédéric Pons dans nos colonnes.Notre confrère, Jean Guisnel,du Point,est allé sur place à Djibouti chercher des détails supplémentaires. Il en a rapporté qui révèlent combien nos militaires sont devenus des champions du système D.« Ils font avec » du matériel qui ne suit plus ! Deux frégates, Jean-Bart et Surcouf, sont envoyées sur zone pour le soutien de l’opération : « Chacune en panne de l’un de ses deux moteurs », précise Guisnel. Les commandos largués en mer doivent être récupérés par une vedette – une “annexe” de la frégate Jean-Bart – qui manque de « couler en recevant le matériel des parachutistes »… Lors du dénouement de l’opération, l’un des avions de renseignement, un Atlantic 2,lance un appel de détresse : « l’un de ses deux moteurs est tombé en panne ».Il devra se poser en catastrophe au Yémen ! Quant aux hélicoptères basés sur place, il en faut dix à terre pour en avoir cinq en état de vol… Or le commandement avait dépêché dans la région le meilleur du matériel disponible… D’autres exemples.Un escadron de l’armée de l’air s’entraîne en ce moment dans les Alpes en vue des transports d’assaut pour soutenir nos forces en Afghanistan : certains de ces Transall ont fait Kolwezi, il y a trente ans ! Pour les maintenir en condition, on est obligé de dépouiller d’autres avions de leurs pièces détachées.Afin de baisser le coût des munitions utilisées par les armes individuelles de nos soldats, on a acheté des cartouches de fabrication chinoise : celles-ci exigent une adaptation minutieuse à nos armes à répétition, sauf à les voir s’enrayer.Plus spectaculaire encore,comme notre unique porte-avions, le Charles-de-Gaulle à propulsion nucléaire, est en entretien prolongé à Toulon, et qu’il faut tout de même entraîner nos équipages de l’aéronavale, pilotes, mécaniciens et avions,ceux-ci vont effectuer cet été un stage à bord du porte-avions américain Eisenhower. Mais pour autant nous voulons tenir notre rang et affirmer notre influence non seulement en Afghanistan et dans les Balkans,mais aussi au Liban et en Afrique… Sur tous les fronts avancés des “conflits asymétriques”.Comment concilier cette volonté politique avec des crédits de fonctionnement (soldes, carburants,munitions, alimentation) amputés au profit des crédits d’équipement (systèmes d’armes) dans une enveloppe serrée par les contraintes budgétaires ? La réorganisation appelée par le ministre de la Défense,Hervé Morin, sur le fondement du nouveau Livre blanc,n’est que la mise en conformité des ambitions et des moyens. La nécessité de rationaliser les achats d’armement à l’échelle européenne (nous en parlons en ce moment avec les Britanniques) et celle d’agir non plus en marge mais au sein de l’Otan s’inscrit dans la même cohérence. Faute de pouvoir augmenter nos dépenses, nous cherchons à rendre chaque euro investi le plus efficace possible, en attendant d’avoir reconstitué nos forces économiques. Ah ! Le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe ! s’exclament certains. (Il y a si longtemps qu’il est supposé se retourner dans sa tombe !) À ceux-là,il n’est pas superflu de rappeler ce qu’était la situation de la France quand le Général a décidé, n’obtenant pas des Américains ce qu’il voulait, de retirer nos armées du commandement intégré de l’Otan. En 1966 et 1967, notre taux de croissance était de 5% et notre budget affichait un excédent… Nos dépenses militaires représentaient le premier poste de charges de l’État : elles s’élevaient à 5% de notre richesse nationale. À l’époque, les crédits de l’Éducation nationale étaient inférieurs à ceux de la Défense ! Quarante ans plus tard, les crédits militaires se situent autour de 1,8 % de notre PIB, ils ne représentent plus que 60 % des dépenses d’Éducation, premier budget de l’État. Quant à notre taux de croissance, on sait ce qu’il en est. Certes, toute comparaison a ses limites : les conditions géopolitiques des années 1966-1967 n’ont rien de commun avec la conjoncture internationale actuelle. Cette comparaison souligne néanmoins ceci : le Général était d’autant plus libre qu’il savait que l’intendance suivait. Désormais, l’intendance est à reconstruire. Quand le président de la République veut un pays plus compétitif et des Français, jeunes ou moins jeunes, qui travaillent plus, c’est aussi pour donner à la France une plus grande liberté d’agir. "
  4. Autre moyen de faire des économies ? LesEchos.fr, 30/04/08, "Défense : la durée des contrats d'entretien du matériel s'allonge Les industriels de l'armement qui réclament à cor et à cri au ministère de la Défense des contrats de maintenance sur plusieurs années en échange d'une baisse des prix sont-ils en train d'obtenir gain de cause ? Plusieurs négociations en cours le laissent croire. C'est le cas notamment pour le véhicule de l'avant blindé, le VAB. Renault Trucks Defense, qui le construit, est sur le point de se voir notifier un contrat de huit ans, avec une première tranche ferme de quatre ans. La Direction centrale du matériel de l'armée de terre, la DCMAT, a déjà conclu pour d'autres matériels des marchés de dix ans. Mais, au-delà d'une première tranche ferme de 12 à 18 mois, les contrats ne prévoient par la suite qu'une succession de tranches conditionnelles. Un pas important pourrait donc être franchi avec les VAB. Anticipation Même mouvement du côté des navires. Les tranches fermes accordées par le service de soutien de la flotte à DCNS se situent actuellement entre trois et cinq ans en moyenne, selon le groupe naval de défense. Elles devraient passer de cinq à sept ans. Autre cas, celui du Rafale. L'avion de chasse entre peu à peu en service dans l'armée de l'air. Sa maintenance fait l'objet de trois marchés auprès de Thales pour l'électronique, Snecma pour les moteurs, et - bien sûr - Dassault pour la plate-forme (environ 25 % du total). Ce dernier est lié par un contrat de quatre ans qui arrive à échéance cet été. Anticipant sa renégociation, l'avionneur a fait une proposition non sollicitée portant sur un contrat de dix ans avec, affirme-t-il, une réduction du coût de l'heure de vol de 20 % à la clef. « C'est vrai uniquement sur le poste réparation. Si l'on prend tout en compte, traitements de faits techniques notamment, la réduction est nettement inférieure », affirme la Simmad, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense. N'empêche, le cabinet du ministre n'a pas d'a priori à contracter sur une telle durée. Engagement Pour un industriel et ses sous-traitants, rien de mieux qu'un engagement sur le long terme de son client. En échange de cette garantie de revenu, et donc d'un plan de charge stabilisé, l'Etat peut espérer voir sa facture baisser. Pour le ministère de la Défense, c'est d'autant plus intéressant que le « poste » maintenance a explosé sous le double effet du vieillissement des matériels et de la sophistication des nouveaux programmes. Mais il lui faudra pour cela mettre fin à une (mauvaise) habitude. Pour faire des économies, l'Etat a (très) souvent sabré dans les crédits d'entretien des armées, au détriment de la disponibilité des matériels. Contracter sur plusieurs années impose d'engager des crédits dans la durée. C'est donc se priver d'une variable d'ajustement budgétaire. Mais on ne peut pas tout avoir..."
  5. Des précisions très intéressantes ... O0 J.-D. merchet, Le point.fr, 28/04/08, "La France veut vendre le tiers de ses chars Leclerc" affirme le journaliste Jean Guisnel, dans Lepoint.fr. Les "120 chars" en question seraient prélevés parmi ceux "en dotation dans l'armée française" pour être vendu à "un pays étranger", sans plus de précision. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer cette information, mais le principe d'une vente de chars d'occasion était "dans le tuyau depuis un moment", affirme un bon connaisseur du dossier. Encore faut-il trouver preneur, alors que la concurrence est rude. La Libye pourrait être intéressée. En revanche, le chiffre de 120 étonnent les spécialistes. Selon eux, il ne correspond à aucune logique industrielle. 396 chars Leclerc ont été construits par Giat (aujourd'hui Nexter) pour l'armée de terre. Ils l'ont été en trois séries, assez différentes sur le plan technique (1, 2 et XXI). La S-1 comprenait 130 chars, la S-2, 170 et la S-XXI, 96. A la veille d'une réduction de format de l'armée de terre, l'Arme blindée cavalarie (ABC) accepterait sans trop crier de perdre ses Leclerc S-1, les plus anciens et les plus mal équipés (pas de climatisation pour les pays chauds, par exemple). Sur les 130 livrés, il en reste 82 en service, une cinquantaine d'autres ayant été déjà envoyés, peu ou prou, à la casse. Ce sont ces 82 Leclerc que l'Armée de terre souhaiterait vendre d'occasion. L'armée de terre aligne aujourd'hui un parc de 355 chars Leclerc. "On n'en a pas besoin d'autant" reconnaissent volontiers les militaires. Le Leclerc, conçu à l'époque de la guerre froide, n'est aujourd'hui employé qu'au Sud-Liban, à raison de treize exemplaires. Il ne l'avait été qu'une seule fois auparavant, au Kosovo. Le prix de vente d'un char de combat type Otan, d'occasion et en bon état, peut être estimé à environ un million d'euros pièce, affirme un bon connaisseur de ce marché. Neufs, ces engins valent dix à douze fois plus cher. Au prix d'occasion, il faut ajouter leur modernisation éventuelle. Le Point évoque une remotorisation avec un moteur allemand. Les ingénieurs de Nexter sont sceptiques, car la caisse de Leclerc Emat (français) ne peut accueillir le moteur allemand MTU (allemand). Certes, les Leclerc vendus aux Emirats arabes unis sont motorisés MTU, mais leur caisse a été conçue en fonction de ce moteur. Après les RC 80, les RC 60 ? Au sein de l'armée de terre, quatre régiments sont dotés de Leclerc, à raison de 80 chars chacun. Les autres chars sont répartis dans les écoles ou les services techniques Les régiments sont des RC 80 (régiments à 80 chars), formés par la réunion de deux unités en une seule. Il s'agit des 1/11 régiment de Cuirassiers, 6/12 régiment de Cuirassiers, 1/2 régiment de Chasseurs et 501/503 régiment de Chars de combat. Ce format (80 x 4 = 320) ne survivra pas aux réductions annoncées. En fonction de la réorganisation de l'armée de terre, des RC 60 pourraient voir le jour. Ils seraient organisés sur la base de deux groupes d'escadrons à trente chars. Dans cet esprit, l'Arme blindée cavalerie réorganise déjà son "pion de base", le peloton. Au lieu de 4 chars Leclerc, il sera désormais formé de 3 Leclerc et de 3 VBL (véhicule blindé leger) d'éclairage. Une autre possibilité, humainement plus douloureuse, serait la dissolution d'un des quatres RC 80 et le maintien des trois autres sous leur forme actuelle. Au final, les experts de la blindaille s'attendent à un parc de 240 Leclerc en régiment, plus une vingtaine dans les écoles et les services techniques. La France se situerait au niveau de la British Army qui n'alignera bientôt plus que 240 Challenger [et non Centurion, comme je l'avais écrit plus tôt, sans doute par nostalgie de ma prime jeunesse...]"
  6. Alskandre

    Eurofighter

    Tu as raison cher Robert, c'est une excellente nouvelle pour EADS (avec l'Etat français comme actionnaire), pour l'italien Finmeccanica, mais aussi pour le britannique BAE Systems ... O0. Le Royaume-Uni peut donc se réjouir de participer partiellement à ce programme européen. Je reste "cordial", n'est-ce pas ?
  7. Le titre de ce topic est ridicule : le "PA 2, une affaire politique". Quoi "politique" ? Comme "politicien", comme "exercice du pouvoir", comme "stratégie politique mondiale" ? Le programme Rafale est aussi politique ... Les Fremms sont politiques. Tout est "politique". Enfin, à voir les attaques "politiques" incessantes dans ce topic, c'est vrai, c'est un sujet "politique". Politqiue comme "bouc émissaire" ou comme "théorie du complot" ... Deux-trois remarques, chers amis : depuis quand et par la faute de qui avons-nous 1200 milliards d'euros de dettes, 5,2 millions de fonctionnaires (mais il est vrai que notre pays est sous-administré), 27 années d'exercice budgétaires en déficit de 40 milliards/an ? A vous lire, on a l'impression que cela fait très exactement ... une année. La vraie puissance, la base de toute puissance militaire, c'est la richesse. Alors, cette richesse, il faut la créer. Sans finances, nulle puissance. Pour un pays comme la France, ce n'est pas la peine de construire une flotte à crédit. Il nous faut d'abord résoudre nos problèmes économiques. Ce qui me navre, ce n'est pas l'abandon du PA 2 (même si j'en suis triste), c'est que mon pays patauge depuis 25 ans dans une croissance économique molle que l'Etat entretient faute de réformes et à cause d'interventions ratées. Cela ne sert à rien d'attaquer sans cesse ceux qui tentent de réformer notre pays. Sarkozy a un mérite. Il est le premier à tirer les conclusions que personne, parmi les politiques en place, ne voulait voir ou assumer. Les Anglais ont eu Thatcher pendant dix ans; ils en ont bavé, ils l'ont destesté, elle était au plus bas dans les sondages pendant 10 ans (sauf guerre des Malouines). Et aujourd'hui, vous admirez la Royal navy, la RAF et la bristish army (à tort ou à raison). Oui, mais eux, les réformes économiques, ils les ont faîtes. Nous, à la même épouqe, on a eu Francisque Mitterrand, Chirac l'alter-mondialiste et Jospin-35 heures/emplois jeunes/. On a ce que l'on mérite. Le budget de la défense britannique, ce n'est pas un miracle ou de l'incantation "politque" : il repose certes sur des choix, mais des choix rendus possibles par la croissance économique, elle-même fruit d'années de réformes et d'efforts. Alors, chers amis-experts, dites plutôt aux lecteurs de ce forum quelles sont vos solutions pour rétablir la puissance économique de la France. Après, on pourra parler des solutions pour rétablir la puissance militaire de la France. Vous prenez le problème à l'envers.
  8. Ouest-France.fr, 25/04/08, "La piste Areva pour financer le 2e porte-avions Vu l'état des finances publiques, la solution étudiée pour s'offrir un Charles-de-Gaulle bis serait de vendre un bout de notre champion du nucléaire. Hervé Morin, le ministre de la Défense, a-t-il voulu préparer les esprits, dimanche, en expliquant que la « situation budgétaire rendait difficile la construction du second porte-avions » ? Difficile ? Plutôt impossible. Le budget de la Défense pèse 48 milliards dont 16 consacrés aux programmes d'armement. Mais pour honorer les engagements (achat de Rafale, de missiles M 51, d'hélicoptères NH 90 et Tigre, de frégates Fremm, de sous-marins Barracuda, d'avions A 400 M, de véhicules blindés...), il faudrait déjà accroître les dépenses d'au moins 40 % entre 2009 et 2013. Inutile de dire qu'en plus des économies de fonctionnement (6 000 postes de moins par an), Hervé Morin va tailler dans les programmes. Hervé Morin ou Nicolas Sarkozy. Le président s'était rendu à l'idée d'un second porte-avions pour relayer le Charles-de-Gaulle pendant ses arrêts pour maintenance. Les catapultes, système qui donne sa vitesse d'envol à l'avion, ont même été commandées voici un an à une société américaine. Mais la facture du navire - 3,7 milliards, des centaines d'hommes à bord - compromet le projet: le Livre blanc, qui sera dévoilé le 19 juin, ne le retient plus. Il reste trois hypothèses : abandon pur et simple, report de plusieurs années (difficile pour des raisons techniques et de coopération éventuelle avec les Britanniques), lancement immédiat, mais financé par la vente partielle du géant du nucléaire Areva. L'idée, politiquement sensible, est sérieusement étudiée. Surtout à l'Élysée qui devra trancher vite. À Saint-Nazaire, les Chantiers ont besoin de savoir. Michel URVOY."
  9. Je me permets de faire un commentaire sur un point ... Si je comprends bien, les ventes d'Eurofighter dépendent du bon vouloir des Américains. Cela explique peut-être certains succès à l'export ... En même temps, comme le disait De Gaulle dans les années soixante à propos de la dissuasion nucléaire britannique : "les Anglais ont vendu leur droit d'aînesse pour un plat de Polaris ...". En d'autres termes, ils ne sont plus maître de leur destin dès lors que la technologie de leur missiles nucléiares est maîtrisée par d'autres ... Pour l'Eurofighter, c'est bis repetita ... Certes, ils vendent leurs appareils mieux que nous autres mais, sauf erreur de ma part, il ne me semble pas que la technologie des Rafales dépende (de façon déterminante en tout cas) des transferts de technologie décidés par des puissances étrangères ... En gros, les succès commerciaux de l'Eurofighter sont en réalité des succès américains ... Me trompe-je ?
  10. Si les Américains lâchent les Britanniques ... O0 Challenges.fr, 18/04/08, "Un contrat géant entre BAE et Ryad retoqué par les Etats-Unis ? Le ministère de la Justice s'inquiète d'accusations de corruption contre le groupe, qui doit fournir 72 Eurofighter pour une valeur de 20 milliards de livres. Un gigantesque contrat aéronautique entre la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite pourrait être remis en cause en raison de dissensions au sein du gouvernement américain. Selon une information révélée par le site internet du Financial Times vendredi 18 avril, le département d'Etat et le ministère de la Justice américain seraient en désaccord sur ce contrat, qui porte sur la fourniture de 72 avions de combat Eurofighter pour une valeur de 20 milliards de livres. BAE avait gagné 43 milliards de livres Le premier serait prêt à donner son feu vert pour l'exportation de technologies américaines, mais le deuxième s'y opposerait. En cause cause: les soupçons de corruption qui entourent le britannique BAE Systems, principal fournisseur du contrat, au sujet d'un précédent contrat d'armement géant conclu avec l'Arabie Saoudite à partir des années 1980. Une enquête est ouverte aux Etats-Unis pour déterminer si BAE a violé les lois anti-corruption. Jeudi, un tribunal londonien a jugé illégal l'abandon, fin 2006, d'une enquête pour corruption sur ce contrat qui avait rapporté 43 milliards de livres (65,3 milliards d'euros) à BAE Systems. © Reuters"
  11. LePoint.fr, 14/04/08, "Des militaires français préparent la base d'Abou-Dhabi Annoncée le 15 janvier 2008 par le président de la République , la création de la base interarmées française d'Abou-Dhabi, aux Émirats arabes unis, n'aura pas tardé, puisqu'elle entre déjà dans sa phase active. Quinze soldats français appartenant à l'Armée de terre, à la Marine et à l'Armée de l'air arriveront sur place le 15 avril, dans la journée. Cet "élément précurseur" aura pour principale tâche de préparer l'arrivée de 68 autres militaires français, début juillet avec leurs familles. À terme, la nouvelle base comptera plusieurs centaines de soldats, mais des modalités doivent être définies, notamment la place respective des différentes armées, et les installations dont celles-ci disposeront. Il est déjà acquis que le port d'attache de l'amiral Alindien, commandant la marine française dans l'océan Indien, se déplacera à brève échéance de Djibouti à Abou-Dhabi. On estime généralement chez les responsables militaires français que cet exemple illustre la volonté de Nicolas Sarkozy de voir se déplacer de l'Afrique vers le Moyen-Orient le centre de gravité des forces françaises déployées outre-mer. Jean Guisnel"
  12. Des éléments de reflexion directement tirés d'une expérience très concrète ... J.-D. Merchet, blog Secret défense, 12/04/08, "Ponant: premières leçons sur l'opération Au lendemain de ce succès, on peut déjà tirer quelques premières leçons militaires. Les voici: 1) Il faut des bateaux à la mer, et loin de de nos côtes. Quatre "bateaux gris", le surnom des bâtiments de la Marine nationale,étaient présents dans la région, avant que le crise ne se déclenche. L'aviso Commandant Bouan, la frégate Jean Bart, le pétrolier-ravitailleur Var (qui dispose d'importants moyens de commandement) et, de manière fortuite, le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. C'est l'avantage de disposer d'une flotte de haute mer, bien présente dans l'Océan indien. S'il avait fallu faire venir ses bateaux de Toulon, ils n'auraient pas encore rejoint Djibouti, à deux jours de mer de la zone d'action de vendredi. On peut avoir les bateaux les plus modernes du monde, s'ils ne sont pas là où l'on en a besoin et au moment où l'on a en besoin, ils ne servent à rien. 2) Il faut des avions et des hélicoptères. L'opération de vive force contre les pirates en fuite est pour l'essentiel une opération aérienne. C'est un Atlantique 2 de patrouille maritime qui a repéré le véhicules des pirates et qui a coordonné l'action des hélicoptères. Six voilures tournantes avaient été mobilisés depuis quelques jours (trois antiques Alouette III, deux Gazelle de l'Alat pas si jeunes non plus et un Panther), un Puma étant arrivé par la suite. La moitié de ce parc aérien provenait de la Jeanne d'Arc, qui était en train d'effectuer sa croisière-école. C'est à partir d'un hélico qu'un tireur d'élite a stoppé de le 4x4, c'est d'un hélico qu'ont débarqué les commandos et c'est en hélico que les pirates ont été transférés sur le Jean Bart. Enfin, la cinquantaine de commandos-marine et les gendarmes du GIGN (dont leur deux patrons) ont rejoint les bateaux, avec leur matériel (opération Tarpon) en provenance de Djibouti. Ils ont été parachutés en mer par des Transall, selon toute vraisemblance. 3) Il faut de bonnes transmissions et des bases prépositionnées. A partir de jeudi après-midi, l'affaire a été pilotée par l'Elysée (Etat-major particulier) et l'Etat-major des armées (CPCO) directement avec l'état-major tactique installée sur le Jean Bart qui était sur les côtes du Puntland. D'où la nécessité de moyens de communications sophistiqués. On peut également s'interroger pour savoir comment l'armée française aurait gérer cette crise, si elle n'avait pas un pied à terre dans la région, à Djibouti. Tout aurait été beaucoup plus compliqué, voire impossible. 4) Il faut des forces spéciales, à la fois bien entraînées et raisonnables. En l'occurence, les commandos-marine et le GIGN. Dès vendredi 4 avril, les experts du Contre-Terrorisme Maritime ont fait savoir au Premier ministre qu'une reprise du Ponant par une action commando entrenerait des pertes parmi les otages. Cette hyppthèse a donc très vite été exclue, sauf si la situation avait dérapée. Le cerveau l'a emporté sur la testostérone. Vendredi 11 avril, les commandos-marine ont fait preuve d'un grand savoir-faire lors de l'action des pirates : coup au but d'un tireur d'élite pour immobiliser un véhicule et capture des six hommes au milieu de nulle part pour les remettre à la justice. Un beau cas d'école, sur lequel les experts de la RGPP et du Livre blanc ont intérêt à se pencher sérieusement."
  13. Tout ça, je le sais bien ... C'est la règle, en effet. Et nous y participons. Mais j'attends juste les commentaires de nos chers amis anglais ...
  14. LaTribune.fr, 10/04/08 A suivre ... O0 "Décision de justice contre l'abandon de l'enquête sur le scandale de corruption des ventes d'armes de BAE en Arabie Saoudite Une cour de justice britannique vient de condamner la décision des autorités londoniennes d'abandonner l'enquête qui avait été ouverte sur les soupçons de corruption massive dans la signature d'un contrat géant de ventes d'armes par BAE Systems à l'Arabie Saoudite. C'est un rebondissement de taille dans une affaire explosive: celle de la corruption présumée qui aurait accompagné la signature d'un contrat géant d'armement entre la firme britannique BAE Systems et l'Arabie Saoudite. La Haute Cour de justice de Londres vient en effet de décider que l'arrêt de l'enquête sur cette affaire, arrêt effectué à la demande du gouvernement britannique, était illégal. C'est à la fin de 2006 que le Serious Fraud Office (SFO), organisme chargé des enquêtes financières, avait abandonné ses investigations sur les soupçons de corruption ayant entouré la signature d'un contrat d'armement de 43 milliards de livres (53,5 milliards d'euros) entre le Royaume-Uni et l'Arabie Saoudite, négocié à partir de 1985. Pourquoi avoir arrêté cette enquête portant sur des montants considérables? Parce que le Premier ministre Tony Blair l'avait demandé, mettant en avant des risques vitaux pour la sécurité du pays en matière de terrorisme. Mais aujourd'hui, les juges saisis de cette annulation ont affirmé avec force que "personne que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de ce pays (le Royaume-Uni) n'est en droit d'interférer avec le cours de notre justice", "et c'est l'échec du gouvernement et (du directeur du SFO) à garder en tête ce principe essentiel qui justifie l'intervention de cette cour". Si la Cour était appelée à se prononcer aujourd'hui, c'est à la demande de deux associations de lutte contre la prolifération des armes, Campaign Against Arms Trade (CAAT), et contre la corruption (Corner House). Celles-ci avaient en effet attaqué la décision du SFP et du gouvernement, considérant que la raison première de l'abandon de l'enquête était commercial, BAE craignant de perdre un nouveau contrat avec l'Arabie Saoudite si des officiels saoudiens étaient inquiétés par la justice. L'affaire avait fait scandale y compris au niveau international, l'abandon de l'enquête pour corruption apparaissant comme directement contraire aux engagements de la Grande-Bretagne dans le cadre de l'OCDE. Selon l'article 5 de la convention de l'OCDE sur la lutte contre la corruption d'agents publics étrangers, en effet, "les enquêtes et poursuites en cas de corruption d'un agent public étranger (...) ne seront pas influencées par des considérations d'intérêt économique national, les effets possibles sur les relations avec un autre Etat ou l'identité des personnes physiques ou morales en cause". Depuis l'abandon de l'enquête, BAE a effectivement signé un deuxième contrat considérable avec l'Arabie, portant notamment sur la livraison de 72 avions de chasse Eurofighter Typhoon censés remplacer les Tornado livrés dans le premier. latribune.fr"
  15. Alskandre

    [Rafale] *archive*

    Et EADS sera gagnant, et d'une certaine façon, l'Etat français en tant qu'actionnaire ...
  16. Alskandre

    [Rafale] *archive*

    Site Corlobé, 22/03/08, "Ajustement de la dissuasion : l’aéronavale n’est pas concernée L’armée de l’air s’est inquiétée vendredi des conséquences de l’annonce par Nicolas Sarkozy de la réduction « d’un tiers » de la composante aéroportée de la force de dissuasion nucléaire, cette réduction ne devant pas affecter la marine, selon une source proche du dossier. La composante aéroportée de la dissuasion, elle repose sur une soixantaine de Mirage 2000-N et des Super Etendard de la Marine nationale embarqués à bord du porte-avions Charles de Gaulle. La Marine ne sera pas concernée par la réduction du nombre d’appareils, a-t-on affirmé de source proche du dossier. « Ses Super Etendard embarqués à bord du porte-avions Charles de Gaulle et les Rafale marine qui leur succèderont ne sont pas dédiés à la seule dissuasion », a-t-on fait valoir. Il y aurait eu ainsi « peu à gagner », d’autant que « le Charles de Gaulle a été conçu dès l’origine pour faire coexister des armes nucléaires avec sa propre propulsion nucléaire, ce qui représentait une contrainte et des investissements extrêmement lourds, déjà consentis », a-t-on précisé de même source."
  17. Alskandre

    Succession du Super Etendard

    Sauf erreur, il s'agit d'un nouveau crash ... Je n'ai pas voulu ouvrir un nouveau fil de discussion. Cf. également, Breizhoo.fr, 21/03/08 "Super-Etendard à la mer Un avion de l'aéronavale s'abîme en Méditerranée. Pilote indemne. L'appareil appartient à la base de Landivisiau, dans le Finistère. L'accident s'est déroulé le 21 mars au large du Var. Une patrouille de deux appareils avaient décollé peu avant de l'aérodrome de Nîmes-Garon. L'un d'eux a fait une chute dans la mer pour des raisons encore inconnues. Son coéquipier a évolué sur la zone du crash jusqu'à l'arrivée d'un hélicoptère lourd Super Frelon dépêché de la base aéronavale de Hyères. Le pilote à la mer a été récupéré sain et sauf puis évacué vers l'hôpital de Toulon pour observation. A noter qu'un accident similaire s'était déroulé en décembre 2005, au large de la Corse, dans le golfe d'Ajaccio. Le Super Etendard qui venait de décoller du porte-avion Charles-de-Gaulle avait aspiré un oiseau dans l'une des prises d'air de son réacteur Atar8K50. Avant la perte complète de propulsion, le pilote était parvenu à mettre le cap vers le large. Seulement ensuite, avait-il enclenché son siège éjectable Martin-Baker avant que l'avion ne s'abîme en mer. Le militaire avait été récupéré indemne par un pêcheur. par JMP le 21/03/2008"
  18. Alskandre

    Succession du Super Etendard

    Hélas, Site Corlobé, 21/03/08, "Communiqué de presse Un super-étendard s'abîme en mer Toulon, le 21 mars 2008 Le vendredi 21 mars, vers 10h30, un avion de chasse Super-Etendard de la base d'aéronautique navale de Landivisiau (29), s'est abîmé en mer au cours d'un vol d'entraînement, à 2 nautiques au sud de Cavalaire. Le pilote a pu s'éjecter et a été récupéré par l'hélicoptère Super-Frelon de la base d'aéronautique navale d'Hyères. Le CROSS Méditerranée a dépêché sur zone 2 vedettes de la SNSM (Lavandou et Cavalaire), 3 vedettes des sapeurs-pompiers (Saint-Tropez, Lavandou et Cavalaire). Conditions météo sur zone : vent d'ouest pour 17 Nds.Mer 3-4, visibilité : 30 Km"
  19. Site Corlobé, 20/03/08 "Le second porte-avions sérieusement retardé ? Publié le 21 mars 2008, dernière mise à jour le 21 mars 2008. Selon un article paru dans la Tribune, la construction du 2è porte-avions serait bien confirmée après la publication du Livre Blanc, mais sa date de mise en service serait repoussée. Un équipement emblématique des armées, le second porte-avions, pourrait faire les frais de ces coups de ciseaux prévisibles. Non qu’il soit annulé, mais il devrait, selon plusieurs sources, être sérieusement retardé. "Nous aurons bien un second porte-avions, après…", reconnaît en privé un officier général, qui n’est pas marin. De son côté, un membre de la commission pour le Livre blanc lève les yeux au ciel quand on lui parle de second porte-avions : "il va ya avoir des pleurs et des grincements de dents…", se borne-t-il à commenter. Le chef de l’Etat n’a pas encore tranché sur ce programme majeur, d’un coût d’au moins 3 milliards d’euros, qui est indispensable pour la permanence à la mer de ce type de bâtiment, dit "de souveraineté". Le Charles-de-Gaulle est actuellement immobilisé, pour entretien et réparation, depuis fin juillet 2007 et ne devrait pas reprendre la mer avant mai 2009. Une illustration de la nécessité impérieuse de construire rapidement un second porte-avions si la Marine veut être capable d’assurer l’intégralité de ses missions. Avec le retard prévisible de ce programme, c’est un trou capacitaire important qui s’ouvre pour la défense. Autre élément important qui n’est pas évoqué dans l’article : tout étalement de programme entraîne toujours au final une augmentation des coûts de ce programme. Mais d’un autre côté, si c’est le seul moyen de "sauver" les autres programmes de la marine (frégates FREMM, sous-marins Baracuda, remplacement de la Jeanne d’Arc….)… Référence : La Tribune"
  20. Selon LePoint;fr, 19/03/08, "Les armées vont évoluer profondément, de même que la géographie militaire de la France. Et les effectifs des armées vont être réduits significativement, exactement de 34 966 emplois de soldats entre 2008 et 2014. Auxquels s'ajouteront 16 829 emplois civils, essentiellement d'ouvriers de l'État, qui seront confiés à des entreprises extérieures. Ces externalisations concernent des activités sans spécificité militaire particulière, comme l'alimentation, l'habillement, les simulateurs ou les travaux d'infrastructures. Cinquante-trois implantations nationales seront fermées (et 45 000 emplois supprimés), tandis que 109 sites seront "allégés" (verront leurs effectifs se réduire), et 51 autres, "densifiés". Tels sont les éléments contenus dans un document de 99 pages, daté du 7 mars, dont Le Point a pris connaissance. Sous réserve de quelques précisions, c'est celui qui sera remis à Nicolas Sarkozy le 25 mars. Ce texte est la partie Défense de la "révision générale des politiques publiques" (RGPP) lancée le 12 décembre 2007 à l'Élysée. Le chef de l'État avait alors déclaré : "La réforme de l'État, je l'ai promise, je la ferai." Ce qu'il fera aussi, si les voeux des armées se confirment, c'est qu'il annoncera lui-même la liste des fermetures. Les militaires estiment que le politique doit prendre ses responsabilités. Les travaux de la RGPP-Défense ont été pilotés par le préfet François Lépine, président de la société Lyon-Turin ferroviaire et ancien directeur de cabinet du ministre de la Défense François Léotard, et par le contrôleur général des armées, Dominique Conort. Ils ont consisté à rationaliser ce que le ministre de la Défense, Hervé Morin, aime à appeler le back office , connu par les militaires comme le "soutien". Il s'agit donc de le rationaliser en réduisant ses coûts, mais il n'a pas été facile de rapprocher les points de vue de l'état-major et de l'escouade de contrôleurs des armées animant les travaux de la RGPP. Les points d'achoppement ont concerné l'entretien des matériels aéronautiques, la gestion des ressources humaines, la formation ou la gestion financière. "Bases de défense" Chaque fois, les armées estimaient que les particularités du fonctionnement des différentes forces exigeaient des filières spécifiques air-terre-mer, quand les contrôleurs voulaient au contraire les contraindre à mutualiser leurs moyens. Le symbole de cette rationalisation sera le regroupement des différents états-majors sur le site parisien de Balard, déjà baptisé "Pentagone à la française". Faut-il croire, comme l'explique un officier ayant participé aux travaux, que "les armées ont perdu, les technocrates ont gagné" ? Ce n'est pas certain. En supprimant des organigrammes complexes venant se juxtaposer les uns aux autres et sans autre utilité que d'offrir des postes à des officiers généraux méritants, la réforme prône la création de "bases de défense" commandées par des colonels qui rassembleront dans une même entité tout le soutien indispensable aux forces. Il n'y aura plus d'implantation militaire aux effectifs inférieurs à 1 000 personnes (sauf les sémaphores et les relais radio). La RGPP introduit plusieurs innovations supplémentaires, dont un renforcement de l'autorité du chef d'état-major des armées sur les autres chefs d'état-major. Un autre point a fait l'objet d'âpres discussions : le rôle de la Délégation générale pour l'armement (DGA), intouchable État dans l'État dont l'autonomie sera réduite par la mise en place d'un comité d'investissement auprès du ministre. La RGPP concerne la réorganisation du ministère de la Défense et du soutien aux forces opérationnelles, qui demeurent la raison d'être de l'appareil militaire. Dans quelques semaines, la publication du livre blanc que prépare la commission rassemblée autour du conseiller d'État Jean-Claude Mallet entraînera nécessairement d'autres évolutions, et surtout une baisse du nombre des unités opérationnelles. Les conclusions de la RGPP devront alors, sans aucun doute, être revues, et les rédacteurs du document notent à juste titre qu'il "conviendra d'apprécier l'impact de la réduction du format sur le volume du soutien". Pour les armées, c'est l'heure de la soupe à la grimace ! "
  21. Alskandre

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Une bonne nouvelle ? Site Corlobé, 18/03/08 "Le groupe Omerin va câbler les frégates de la DCNS Le fabricant de câbles et gaines électriques Omerin, implanté à Ambert (Puy-de-Dôme), vient de signer avec la DCNS (ex-Direction des Constructions Navales) une commande de 5 millions d’euros pour le câblage de 18 frégates durant les 20 prochaines années. Remarque : A noter que ce marché semble concerner la totalité des frégates FREMM et non pas seulement la tranche ferme (8). Référence : Usine Nouvelle"
  22. Selon LePoint.fr, 14/03/08 "Il y aura trois sites distincts dans la future "base de défense" française aux Émirats arabes unis (EAU). Le site le plus important sera piloté par les marins (2/3 des effectifs), dans le port d'Abu Dhabi. L'armée de l'air basera en permanence des chasseurs Mirage 2000-5 sur la base d'Al Dahfra, où les EAU ont regroupé leurs propres Mirage 2000. Enfin, un petit centre de l'armée de terre (une trentaine de militaires) sera installé dans la banlieue d'Abu Dhabi."
  23. Selon le site LePoint.fr, 11/03/08 "Le hors-bord qui se dégonfle Le commando Hubert, l'élite des forces spéciales françaises, vient de recevoir un canot hors-bord inédit qui permet le débarquement d'un quad 6 x 6. La double coque du canot se dégonfle, permettant au véhicule de débarquer sur une plage sans se renverser." Quelqu'un en sait-il un peu plus sur cette info. ? Est-ce fiable ?
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