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Messages posté(e)s par Chimera

  1. La France vendra d'ici à deux ans 3% ses actions

    La France, qui dispose aujourd'hui de 15% du capital, doit donc se séparer de 3% de ses actions. Paris a obtenu de ne pas les vendre tout de suite. Ses actions seront neutralisées au sein d'une fondation hollandaise et la France disposera selon nos informations d'un délai (probablement de deux ans) pour les vendre dans le but d'en optimiser le prix.

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121203trib000734804/eads-un-nouveau-pacte-d-actionnaires-sans-droit-de-veto-individuel-pour-les-etats.html

    En résumé:

    Allemagne 0% ==> 12%

    France 15% ==> 12%

    Et plus aucun droit de veto.

  2. Je ne comprends pas comment on peut baisser le pantalon aussi facilement sur le dernier secteur qui nous permet de limiter la casse de notre balance commerciale. Comment peut on accorder une baisse de 3% coté actionnariat français et laisser l'Allemagne monter a 12%. C'est effrayant.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/reuters-00479055-france-et-allemagne-passeraient-chacune-a-12-dans-eads-512697.php

    Aux cours actuels, la France, qui a vu la note de sa dette abaissée lundi soir par Moody's, lèverait environ 600 millions d'euros en cédant 3% d'EADS.

    On a du mal a boucler les fin de mois? Vendons les bijoux de famille. Pathétique.

  3. Allez zou:

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121120trib000732152/eads-la-france-est-elle-prete-a-baisser-pavillon-devant-l-allemagne-.html

    La conclusion de ces négociations, si les informations du quotidien économique allemand se révélaient exactes, poserait une fois encore le problème du déséquilibre dans l'influence du couple franco-allemand dans EADS : la France accepte la plupart des exigences de l'Allemagne.

  4. Moi je dis c'est une bonne négo. Ca a l'air équitable.

    Il ne faut pas être aussi pessimiste Perry. Il peuvent encore nous acheter des centrales nucléaires EPR.

    Ou perdre le contrat face à des sud coréens.

  5. Sinon, on ne se moque de personne. C'est de la diplomatie.

    En interne, chez nous, on dit que tout ne va pas bien, afin de faire des efforts pour que cela aille mieux ; et en externe, on dit que tout va bien, parce que c'est malpoli de dire le contraire chez les gens qui vous invitent.

    Et bien sur, les officiels émiriens ne lisent pas la presse française. Ils vivent dans un vase clos coupé du reste du monde et ce genre de discours complètement contradictoire leur échappera. C'est bien le genre de la maison.

  6. Et si le gouvernement français décide de racheter la part de Lagardère + un part sur du capital flottant pour faire une somme au dela des 30%, c'est possible non?

    Ca serait encore plus drôle qu'un industriel genre Dassault ou un autre vienne racheter une part du flottant en lousedé comme a fait LVMH sur Hermès il y a quelques mois, on pourrait faire sauter le pacte + devenir majoritaires par consortium d'actionnaires aux intérets communs, et le tour serait joué!

  7. EADS : à quoi joue l’Allemagne ?

    Résumons. L’Allemagne a fait capoter la fusion EADS-BAE par un veto de la chancelière Angela Merkel. L’Allemagne refuse d’assumer cette responsabilité, la renvoyant à un fantasmatique désaccord entre Paris et Londres que le strict examen des faits suffit à démentir. L’Allemagne a négocié ou négocie des baisses de commandes d’équipements militaires (A400M, hélicoptères Tigre et NH-90), tout en gardant la charge industrielle liée à ses commandes d’origine. L’Allemagne refuse de verser son écot au développement de l’A350 (une avance remboursable de 600 millions d'euros), pour protester contre une charge de travail « principalement localisée en France ». L’Allemagne veut entrer au capital d’EADS après avoir critiqué pendant des années la présence de la France au capital.

    Bref, les dirigeants d’EADS auraient de quoi vouloir éructer le mot de Canbronne, en français ou en allemand, à la fac de leurs interlocuteurs de Berlin. Pourquoi ces vapeurs soudaines outre-Rhin ? Un premier point est à prendre en compte : l’Allemagne entre en période électorale. « C’est la principale cause du veto allemand », assure un familier du siège d’EADS. Effrayée par les risques de pertes de technologies et/ou emplois en Allemagne, la chancelière aurait préféré couper court à la poursuite des discussions pour ne pas prêter le flanc à l’accusation de brader les intérêts allemands chez EADS. Les relations conflictuelles entre Tom Enders, patron d’EADS, et le coordinateur du gouvernement allemand pour le secteur aéronautique, le rigoriste Peter Hintze (photo CDU), n’aident pas non plus à calmer les tensions entre l’Allemagne et EADS.

    Interviewé dans Challenges cette semaine, Marwan Lahoud, directeur de la stratégie et de l’international d’EADS s’emploie à calmer le jeu, et à rappeler la présence industrielle du groupe en Allemagne : « Nous avons 50 000 salariés en Allemagne, nous sommes le premier fournisseur du ministère de la Défense allemand. Il n’y a pas d’antagonisme, nous sommes allemands outre-Rhin et français en France ! » L’argument de Berlin sur l’A350, accusé d’être trop français, apparaît aussi fallacieux : les sites de Hambourg, Stade et Brême sont largement sollicités sur le programme de long-courrier (fuselage arrière, empennage, équipement de la voilure).

    Que peut donc faire EADS ? Le groupe européen ne peut certes pas envoyer paître un de ses principaux clients. Mais il a un sacré levier de négociation. L’Allemagne veut couper dans ses commandes militaires ? EADS peut dégainer l’argument des risques pour l’emploi en Allemagne, tous les engagements sur le sujet ayant été rendus caducs par l’échec de la fusion avec BAE. Le camp français aussi a une arme atomique : si l’Allemagne, via la banque publique KfW, veut récupérer les droits de Daimler en plus de sa part dans le capital d’EADS, il faut modifier le pacte d’actionnaires. Et donc obtenir l’aval de la France et de Lagardère.

    On touche là au talon d’Achille de la politique allemande : à trop tirer sur la corde de toutes parts, elle risque de monter tous les interlocuteurs contre elle, et pénaliser par là-même ses propres intérêts. Etrange stratégie.

    http://supersonique.blogs.challenges.fr/

  8. Le ministre a confirmé la volonté de l'Allemagne d'acheter d'ici à la fin de l'année 7,5 % du capital d'EADS détenu par Daimler. Mais l'opération n'a de sens que si la banque publique KfW peut non seulement acheter les parts mais également bénéficier des droits de vote actuellement détenus par le groupe automobile. Or selon le pacte d'actionnaires, la France peut opposer son veto à ce rachat. « Nous avons de très bonnes relations avec la France », s'est contenté de dire Philipp Rösler. Selon les observateurs, Paris pourrait toutefois utiliser son droit de veto pour obtenir quelque chose en échange de Berlin.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0202333615486-les-tensions-s-accumulent-entre-berlin-et-eads-501441.php

    Le gouvernement actuel sera t-il prêt à aller au clash?

  9. L’Allemagne va-t-elle tuer EADS ?

    La vérité est crue, mais il faut la voir en face : l’Allemagne a dézingué le projet de fusion EADS-BAE "façon puzzle", selon la célèbre expression des Tontons flingueurs. De source proche d’EADS, c’est la chancelière Angela Merkel elle-même qui aurait appelé François Hollande mercredi matin pour lui annoncer sa décision de refuser l’opération. Des pas énormes avaient pourtant été franchis, notamment l’accord des managements des deux entreprises et un compromis entre la France et le Royaume-Uni, pas gagné au départ, mais que les deux parties avaient réussi à trouver. Mais c’est bien Berlin qui a eu le dernier mot : un "nein" retentissant.

    Si le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière a, assez piteusement, refusé d’endosser la responsabilité de l’échec de la fusion, c’est bien Berlin qui porte le poids écrasant de ce renoncement au plus grand projet de consolidation de l’industrie européenne de défense. "Une responsabilité historique", souligne-t-on de source proche d’EADS.

    Les concessions de Paris et Londres n'ont pas suffi à rassurer Angela Merkel

    Comment expliquer ce refus résolu ? "Berlin semble considérer que, dans un groupe plus gros, leurs intérêts seraient nécessairement dilués, explique le numéro deux d’EADS Marwan Lahoud dans Les Echos. Il n’y a même jamais eu de négociation avec eux. Aucune exigence formulée."

    EADS n’avait pourtant pas été avare d’efforts en termes de garanties vis-à-vis de Berlin. Une action spéciale permettant à l’Allemagne de s’opposer à toute OPA, alors que Berlin n’est pas au capital d’EADS actuellement. Des engagements sur le maintien des effectifs, des sites et de la R&D en Allemagne. Un feu vert de Londres et Paris sur l’entrée de l’Etat allemand au capital du groupe européen, via la banque publique KfW, pour être à parité avec la France à 15% (9% après fusion). Mais rien n’y a fait.

    "L’Europe plus responsable défendue par l’Allemagne est une chimère"

    "L’impact le plus immédiat, c’est qu’une opportunité de faire une Europe de la défense plus unie et plus rationnelle a été perdue, assure David Reeths, directeur conseil au cabinet britannique IHS Jane’s. Les eurosceptiques y verront un nouvel exemple que l’Europe plus responsable défendue par l’Allemagne est une chimère."

    Dans l’entourage d’EADS, on dénonce à demi-mot un certain égoïsme industriel, avec des Allemands arc-boutés sur leurs intérêts propres au mépris d’une consolidation européenne pourtant nécessaire. "Les Français ont répondu oui par intérêt stratégique car le projet s’inscrivait dans le cadre global de construction de l’Europe de la défense, résume Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS. Les Britanniques ont répondu oui parce qu’ils souhaitaient conserver la compétitivité de leur entreprise. L’Allemagne a répondu non car l’Europe de la défense n’est pas une fin en soi pour ce pays, que l’industrie allemande est compétitive et que les Allemands voulaient conserver le contrôle sur la définition de cette compétitivité."

    Les Allemands mauvais coucheurs et les Français bonnes poires ?

    Ce n’est pas la première fois que Berlin joue les mauvais coucheurs avec EADS. L’Allemagne, après avoir fait le plein de "retour industriel" (charge industrielle attribuée aux sociétés allemandes) en commandant un grand nombre d’équipements militaires (A400M, hélicoptères Tigre et NH-90...) est en train de raboter ses commandes initiales sous couvert de rigueur, sans pour autant renoncer aux retours industriels qui sont pourtant censés être proportionnels. Une stratégie inverse de celle de la France, qui joue les bons élèves – d’aucuns disent "bonne poire"- en maintenant l’essentiel de ses commandes.

    Berlin avait également, au mépris des leçons régulières de non-interventionnismes administrées à la France, exigé de Tom Enders une prise en compte plus forte des intérêts allemands dans EADS. La lettre du coordinateur du gouvernement allemand pour le secteur aéronautique Peter Hintze avait fuité dans la presse au début de l’année, mettant en lumière le double discours allemand.

    Berlin sera-t-il finalement l'arroseur arrosé ?

    Le pari allemand est-il le bon ? Pas sûr. Par son intransigeance, Berlin risque de punir en premier lieu ses propres sites industriels. Sans fusion avec BAE, le problème de taille critique de la filiale défense Cassidian, dont l’essentiel des activités est outre-Rhin, reste entier, et l’avenir du site de bavarois de Manching risque de s’inscrire en pointillés du fait des difficultés à l’export du chasseur Eurofighter. Les garanties qu’un groupe fusionné était prête à apporter pourraient bien devenir caduques du fait de l’échec du projet.

    En endossant le costume du "bad guy", Berlin risque aussi de crisper à la fois ses partenaires, Paris en tête, et la direction d’EADS, qui pourrait être tentée d’adopter une ligne plus dure à son égard. "Major Tom" avait déjà prouvé lors de la renégociation du contrat A400M qu’il n’avait pas d’état d’âme à cogner dur, y compris sur ses interlocuteurs à Berlin.

    http://www.challenges.fr/entreprise/20121011.CHA1902/en-empechant-la-fusion-avec-bae-l-allemagne-va-t-elle-tuer-eads.html

  10. Un autre point du vue, bien plus pessimiste:

    Après BAE, l'Allemagne veut prendre la main dans EADS

    Donc, l'Allemagne a dit non. EADS-BAE ne se fera pas. Les deux groupes ont renoncé, le 10 octobre, à demander un délai aux autorités boursières de Londres afin de poursuivre les négociations. Tom Enders, le président exécutif d'EADS, et Ian King, son homologue de BAE ont estimé en responsabilité que l'Allemagne n'approuverait jamais le deal. Angela Merkel a réglé la question au cours d'une conversation téléphonique de 3 minutes avec François Hollande avant de s'envoler pour Athènes. Dès le 9 octobre, l'affaire était pliée.

    Depuis, la presse se déchaîne contre la Chancelière allemande. « Le provincialisme de Madame Merkel », écrit le Monde. « Un désastre » pour l'Europe, estime le Süddeutsche Zeitung. Merkel a manqué « de courage » attaque le Bild. L'Allemagne a choisi de placer le curseur sur la défense de ses intérêts et pas sur ceux de l'Europe : voilà le sentiment général.

    Manque d'enthousiasme du gouvernement français

    En campagne pour sa réélection en septembre prochain, désireuse de ménager ses alliés de la CSU de Bavière, la chancelière montre tous les jours à son opinion publique qui est le chef en Europe. Pourquoi Berlin s'en priverait-il puisque personne ou presque ne s'oppose à sa volonté ? Malgré ses succès économiques et son poids politique croissant, l'Allemagne apparait crispée.

    Dès le départ, le projet EADS-BAE a été pollué par le manque d'enthousiasme des états. « François Hollande n'a pas fait le choix d'enfourcher politiquement ce cheval », résume un observateur averti. Contrairement au tandem Jospin-DSK qui, mis devant le fait accompli par les équipes de Jean-Luc Lagardère en 1999, s'étaient approprié EADS pour le transformer en succès politique et en symbole de l'Europe qui avance. Berlin l'a bien vu.

    Face aux exigences sans cesse renouvelées de l'Allemagne, la France (et la Grande-Bretagne) a cédé. Entrer au capital d'EADS-BAE ? Oui, c'est OK. Au même niveau que la France ? Oui, bien sur. Avoir les mêmes droits ? Evidemment. Dès le départ, le gouvernement Ayrault a souhaité parvenir à « une position commune » avec l'Allemagne. « Ce fut une erreur », lâche un bon connaisseur du dossier. « Cela a entraîné une surenchère entre la France et l'Allemagne ». Paradoxe, Berlin a fini par se placer en position d'arbitre alors que l'Allemagne était périphérique au projet. Très habile.

    EADS, une opportunité de reconquête dans l'aéronautique

    Berlin n'a reculé devant rien pour faire échouer un projet qui aurait contrarié ses plans de reconquête dans l'aérospatiale. Première puissance aéronautique jusqu'au déclenchement de la seconde guerre mondiale, l'Allemagne vaincue a été mise sous tutelle par les Américains, les Français et les Britanniques. Les alliés ne voulaient pas que l'Allemagne reconstruise une base technologique qui lui serve à menacer à nouveau ses voisins européens. Elle a perdu le droit de fabriquer des matériels militaires. Ces meilleurs ingénieurs se sont expatriés aux Etats-Unis et en France pour travailler dans les secteurs des moteurs à réaction et des missiles tactiques. C'est à un ingénieur allemand que la France doit l'aérodynamique des missiles air-air.

    Ce n'est qu'en 1954, que l'Allemagne est à nouveau autorisée, à la demande de la France, à disposer d'une armée et à acheter de l'armement. La France et l'Allemagne réconciliées lancent des programmes communs comme le Transall. Au fil du temps, sous l'impulsion de Franz Joseph Strauss, devenu ministre président de Bavière en 1978, l'industrie aéronautique allemande renait de ces cendres. Mais c'est avec EADS que l'Allemagne se voit offrir la plus belle possibilité de revenir pleinement dans le jeu. « La France a accepté un deal à 50-50 entre Aerospatiale-Matra et Dasa pour des raisons politiques. Dès lors les Allemands n'ont cessé de profiter des erreurs des français pour grignoter du terrain et rapatrier de la charge de travail en Allemagne », développe un « historien » des affaires aéronautiques européennes.

    EADS-BAE n'allait pas dans le bon sens aux yeux de Merkel puisque l'Allemagne aurait été marginalisée dans un ensemble plus vaste dominé par la France et la Grande-Bretagne, les deux grandes puissances militaires européennes, celles qui investissent le plus dans la défense et qui sont des puissances nucléaires. « La constitution d'EADS-BAE aurait fait réapparaitre une réalité géostratégique qui leur déplait. L'ombre de 1945 porte toujours », analyse un proche des deux groupes.

    Evolution du pacte d'actionnaires?

    Dès lors le prochain round s'annonce tendu. « L'Allemagne veut organiser la survie du pacte d'actionnaires qui contrôle EADS en se substituant à Daimler, le membre du pacte qui porte les intérêts allemands », souligne un banquier.  A peine l'échec du projet EADS-BAE rendu publique,  Berlin annonçait que les négociations entre Daimler et la Kfw, l'équivalent de la caisse des dépôts, allaient reprendre. Mais pour que la Kfw, faux nez de l'Etat allemand, entre dans le pacte, il faut l'accord des deux autres actionnaires, l'Etat français (15%) et le Groupe Lagardère (7,5%) qui lui aussi a l'intention de sortir d'EADS. Pour le moment, l'Allemagne n'a pas obtenu ce feu vert.

    « A Paris, après l'épisode EADS-BAE, on n'est pas dans l'état d'esprit d'organiser un condominium franco-allemand dans EADS », assure un observateur. Mais la France a souvent fait preuve « d'une certaine faiblesse » vis-à-vis de l'Allemagne par le passé. Il existe toutefois un garde fou réglementaire car EADS qui a son siège social à Amsterdam, est soumis au droit néerlandais. « La loi néerlandaise dit que lorsqu'un nouvel actionnaire veut entrer dans « concert » qui détient plus de 30% des parts, il doit lancer une offre publique de rachat ou alors renoncer à ses droits », explique un avocat.

    Si la Kfw met peu ou prou 2 milliards d'euros sur la table pour entrer au capital d'EADS, ce n'est pas pour être un actionnaire dormant. « Imaginez ce que fera l'Allemagne si on la laisse entrer au capital alors qu'avec zéro action, elle a imposé sa volonté à EADS et BAE ! Ce sera des revendications à n'en plus finir pour que les régions allemandes récupèrent plus de charges de travail, d'investissements etc », ajoute-t-on. « Et ca signerait l'arrêt de mort de Tom Enders », ajoute un observateur averti. Enders, qui justement, ne fait pas ses choix en fonctions du passeport mais de l'intérêt de l'entreprise et qui rêve de faire d'EADS une entreprise entretenant des relations normales avec les Etats à l'instar d'un Boeing ou d'un BAE.

  11. For Tom Enders, the former German paratrooper who heads EADS, the ­collapse of its proposed €36bn tie-up with Britain’s BAE Systems is a cruel example of history repeating itself.

    In 1998, Mr Enders made a first stab at creating a European rival to Boeing when he tried to engineer a merger between BAE and his company, Dasa, the aerospace business of Germany’s Daimler which later became part of EADS

    Some 14 years later and he has again been forced to abort his mission to create a European giant in civil aircraft and defence manufacturing because of government objections to the merger.

    The failure of a deal in which he placed so much of his own political capital raises questions about Mr ­Enders’ own future. He only became EADS’s chief executive in May and the deal was meant to put his defining mark on both his company and the history of Europe’s manufacturing industry.

    David Reeths, consulting director at IHS Jane’s, said: “Enders may well be weakened by this bold attempt to reshape the European and even global aerospace and defence landscape.”

    From people close to the company’s board, however, there was an insistence that he retained its full support, despite the attempt on BAE being badly received by some investors.

    “No one has raised any doubts about his position as far as I am aware,” said one. “And that includes the governments and Germany in ­particular. This has not been personalised. He’s not being blamed for ­Berlin not backing this, in fact you could argue that he deserves credit by winning round the UK and France.”

    In a letter to EADS employees sent Wednesday, Mr Enders said he had not expected such opposition to the agreement, particularly from Berlin. He added that the company would need to reflect on its defence businesses, headquartered in Germany.

    Indeed, the failed deal leaves unanswered some profound questions about the future of EADS.

    The logic for the deal was that it would allow the company to provide an immediate balance between its dominant Airbus passenger jet business and BAE’s less cyclical defence manufacturing interests.

    It would also have given the company access to the until now largely untapped US defence market.

    Perhaps most crucially for Mr Enders, it would also have reduced the interference of EADS’s two big government stakeholders, France and Germany, which each control a 22.5 per cent holding in the company either directly or indirectly.

    The deal’s failure means all of these problems remain, with some analysts arguing that the position of the German and French governments could even have been entrenched as a result of the attempted merger.

    People close to the company said Mr Enders would now be forced to examine whether the company’s long-standing “Vision 2020” strategy of trying to increase non-Airbus sales to 50 per cent of group revenues was feasible.

    “Things cannot continue as they are,” said a company source. “We are going to have to ask ourselves whether Vision 2020 is really necessary.” That chimes with the views of many analysts and investors. Douglas Harned at Bernstein said: “We do not see the goal of reducing cyclicality as being as important today given the positive outlook for Airbus.”

    Airbus’s earnings are expected to rise in the coming years because the company is increasing aircraft production in response to strong demand from airlines, particularly for more fuel-efficient single-aisle jets

    People involved in the negotiations said Mr Enders also remained determined to reduce the level of interference in the company by Berlin and Paris, a long-standing ambition.

    There is particular unhappiness about the presence of Daimler, the German carmaker, and Lagardère, the French media group, on the shareholder register, Daimler, together with a bank consortium, acts as a proxy for the German government though its 22.5 per cent holding, while Lagardère’s 7.5 per cent is added to the 15 per cent owned directly by the French state to create a block vote

    “These two shareholders were not backing the deal,” said an adviser to EADS, “which certainly didn’t help and it’s certainly something we need to address.”

    But later this year KfW, the German state bank, is due to buy a 7.5 per cent stake in EADS from Daimler, a move that will increase direct government ownership of the group.

    Rob Stallard, analyst at RBC Capital Markets, said: “Perhaps Tom Enders will make progress from here in watering the political interference down but it will be more difficult under the current EADS structure.”

    In terms of other potential deals, analysts said a game-changing deal in the US similar to BAE looked improbable. Nick Cunningham at Agency Partners, said: “The likelihood EADS would be allowed to make a substantial US acquisition is low and pretty well non-existent if the existing structure of state control is maintained at EADS.” Some defence industry executives have speculated that EADS could turn its attention closer to home by targeting Finmeccanica of Italy or even Thales in France.

    However, the person close to the company’s board, said: “I don’t think suggestions on Finmeccanica can be taken too seriously. Not only do they supply Boeing on civil aerospace but they make helicopters, something that EADS already does. Plus they are not exactly an appetising prospect at the moment.”

    Pervious attempts to target Thales, a French defence electronics company, have also floundered because of opposition from Berlin, which is ­worried about ceding control of the EADS defence business: a key reason for its objection to the BAE deal.

    There was some talk of a possible future resurrection of the BAE deal, after further negotiations with the Germans. But one senior adviser said: “It’s difficult to see this happening while Angela Merkel is still in office.”

    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/bcbaac06-114a-11e2-a637-00144feabdc0.html#axzz28vk8wQiE

  12. Un avis venant des USA:

    With today's spectacular but not unanticipated collapse of the mega-merger between Airbus parent company EADS and British armsmaker BAE, what's next? The conventional wisdom is that BAE, the smaller of the two firms, is now vulnerable. But top analysts tell AOL Defense that, in many ways, the reaction against the deal by both the German government and the stock market is a bigger rebuff for EADS.

    Here's the conventional wisdom in a capsule: "There will almost certainly be greater pressure on BAE Systems than EADS to reveal a plan B strategy as soon as possible," wrote IHS Jane's analyst Guy Anderson in a widely distributed email. "[T]he company has put itself firmly out on the field in terms of merger discussions....Investors are unlikely to be satisfied with business as usual."

    But wait a minute, said Robbin Laird, a defense analyst and member of AOL Defense's Board of Contributors. "At the end of the day it's still a solid company with solid growth," he said.

    Laird is hardly a BAE booster: "BAE management's been very short-sighted," he grumbled, especially by over-investing in armored trucks and other ground vehicles for which demand is now dropping as the post-9/11 wars wind down and the Army downsizes. But when people call BAE's situation dire or desperate, Laird said, "I think that's tremendously overstated."

    Fellow Board of Contributors member Loren Thompson, a consultant to BAE, was outright bullish. "They have not shown the slightest indication to panic," he said. In fact, BAE pays a dividend of 5.9 percent, "almost twice what companies like General Dynamics and Northrop Grumman are paying," he argued. "The dividend is so high compared to other military contractors that it's hard to see why the company could be in play. Why would investors sell?"

    By contrast, "I'm not all that favorably disposed to EADS," Thompson went on. "I think people underestimated how vulnerable EADS is going to be once the US brings full pressure to bear on its unfair subsidies."

    "The Airbus part of EADS that provides two-thirds of the parent company's revenue is one big market distortion," Thompson argued. "The WTO has said that without illegal subsidies, none of the products Airbus currently has on the market could have been developed and marketed when they were, not one of them....The US Trade Representative right now is seeking permission to impose billions of dollars of penalties on the Europeans for their continued use of illegal subsidies. This could either force EADS to abandon its current business model or to accept a smaller market share as their ability to sell into the US is constrained."

    Other analysts were less grim about EADS but still saw the deal's implosion as a sharp rebuke to CEO Tom Enders -- not just in this instance, but over EADS's entire long-term strategy of diversifying beyond Airbus. Commercial airliner sales are going gangbusters now, but they have a history of gut-wrenching ups and downs, so EADS management had sought to build up their defense business, which tends to be more stable and even counter-cyclical.

    But when EADS stock dropped in recent weeks, only to recover on this morning's "bad" news, said Capital Alpha analyst Byron Callan, "one of the clear signals that came from their shareholders is 'we like the fact that you're a commercial aerospace company and don't go mucking it up with a big defense deal.'"

    Now EADS must revise a strategy it has pursued for years. "It's not just Enders," said Laird. "[Even] the management before Enders, which was headed by Louis Gallois, had this '2020 strategy' where they wanted to grow in services and defense." Now, instead of taking a great leap forward towards that goal by merging with BAE, "maybe you're going to go back to the drawing board and evolve to greater capacity" through a series of smaller deals, Laird said. "Unlike BAE systems, they have a lot of cash, so they can buy."

    But buy whom? "Finnmeccanica may be very attractive to them," Laird said. The Italian-based firm has longstanding relationships with the French part of EADS, the former Aerospatiale. And when BAE decided to emphasize manufacturing ground vehicles in North America -- which Laird thinks was a mistake -- it sold off a lot of its electronics business in the Continent, which Finnmeccanica snatched up. The Italian company is not as good a match for EADS as BAE would have been, particularly because its helicopter division, AgustaWestland, duplicates capabilities EADS already has with its subsidiary Eurocopter. But various deals with Finmeccanica and smaller companies are definitely an option.

    Callan sees opportunities for EADS in the US. "They've been out of the picture for a couple of years safter they bought Armor Holdings and United Defense, but they can be back in," he said. In particular, defense-related services and electronics are both areas "where you could see them make deals without causing a lot of waves or consternation at the DoD."

    By contrast, Callan argued, a BAE merger with almost any major American US defense company would raise red flags by reducing competition. (For example, a deal with General Dynamics would leave only one US manufacturer of tracked armored vehicles.) That limits BAE's options but also limits its exposure to an unwanted takeover.

    That said, Callan went on, "I wouldn't be surprised at all to see BAE systems back in the M&A [mergers and acquisitions] market in 2013-2014, particularly in the US," where there are lots of smaller companies to buy up.

    In general, "there's going to be further consolidation in global defense markets," Callan said. For now, the pressure's off all the companies that were looking at their strategic options to counter the new giant that the BAE-EADS deal would have created. But with shrinking budgets on both sides of the Atlantic and deep uncertainty in the big-spending Middle East, the defense industry still needs to think about hunkering down.

    http://defense.aol.com/2012/10/10/beyond-bae-eads-whats-next-whos-vulnerable/

  13. Et déjà, l'ex- future épouse BAE, que l'on voulait nous présenter comme une beauté, doit songer à vendre ses premiers bijoux :

    Mdrrrr.... Le fonds de pension de BAE est un gouffre, pas de cash pour financer les développements couteux que l'Arabie Saoudite ne veut pas payer sur l'EF... Une filiale US qui a toujours vécue en vase clos... Les seules opportunités de BAE à ce jours sont les suivantes:

    1. Se marier à Boeing, LM ou NG.

    2. Se marier à Finmeccanica, boite en déficit depuis 1 ans, avec des affaires de corruptions à gogos (quoique entre corrompus??)

    3. Etre démantelé avec la filiale US à un groupe US, la filiale navale avec DCNS ou TKMS (et de lourdes restructurations), le reste avec qui veut bien des services (Airbus?).

    La joie quoi. :happy:

  14. La France vient peut etre de gagner un allié dans cette histoire: Tom Enders.

    M. Enders a estimé que l'échec du projet allait d'ailleurs contraindre le groupe européen à réfléchir à l'avenir de ses activités de défense, regroupée dans sa filiale à forte connotation allemande, Cassidian. « Nous allons devoir revoir la stratégie de notre groupe et de ses activités de défense en particulier », a indiqué M. Enders dans la même lettre.

    ==> comprendre restructuration de Cassidian.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/air-defense/actu/0202319184602-eads-tom-enders-regle-ses-comptes-avec-berlin-via-une-lettre-aux-employes-371043.php

  15. Ca fait plaisir tout ca. Esperons que Dassault reagisse et consolide avec Safran et Thales et ne reste pas en position attentiste. Quant a EADS, Cassidian ne pourra pas echapper a une restructuration et le gouvernement francais devrait en profiter pour racheter illico presto les parts de Lagardere a un bon prix=» histoire de bien marginaliser les Allemands dès maintenant.

  16. Selon une source française en contact avec les négociateurs, la France aurait obtenu la "sanctuarisation" des activités d'Airbus, Eurocopter et Astrium, filiales d'EADS, en France.

    En revanche, précise-t-on de même source, l'Allemagne aurait demandé en vain une renégociation du partage de la production du successeur de l'Airbus A 320.

    Outre des garanties normales sur l'emploi, il se murmure que Berlin demande aussi le siège d'Astrium, la filiale espace d'EADS.

    En fait les Allemands veulent un peu tout, le siège d'EADS, le siège des activités miltaires de BAE-EADS, le siège d'Astrium, la R&D d'Eurocopter, la production du successeur de l'A320, les postes de CEO, CFO, pas de licenciements chez Cassidian, le même poids que la France malgré les revues incessantes à la baisse des commandes militaires et au passage le cul de la crémière.

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