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Messages posté(e)s par Chimera

  1. Enfin quelqu'un au discours sensé dans cette sombre affaire... ;) Mais bon, ça sent la fusion quand même...

    Quelqules précisions sur les négociations coté français:

    Quant à l’État français, il est dans EADS depuis le début. Il est décidé à rester présent dans le capital du futur numéro un mondial de l’aéronautique et de la défense. Favorables à ce mariage, les pouvoirs publics français ont transmis leurs desiderata en matière d’emplois, de sites industriels et de défense. Concernant ce domaine, l’État français a obtenu un toilettage de la convention portant sur la dissuasion nucléaire, que le missilier MBDA ne conclura aucun accord d’exclusivité au profit de l’avion de combat Eurofighter, fabriqué par EADS, BAE et l’italien Finmeccanica. «Enfin, l’État français a demandé à ce qu’EADS reste présent au capital de Dassault Aviation», précise-t-on de très bonne source gouvernementale.

    http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/eads-et-bae-doivent-convaincre-les-britanniques-292162

  2. Tribune de Ian King et Tom Enders sur le Monde de ce dimanche, ils mettent la pression sur la France et l'Allemagne pour abandonner leurs parts, et ils échoueront.

    Fusion EADS/BAE : "Une occasion à saisir et non une nécessité", par Ian King et Tom Enders

    Plus de deux semaines se sont écoulées depuis l'annonce de l'éventuel rapprochement entre BAE Systems et EADS, qui aboutirait à la création d'un nouveau groupe mondial spécialisé dans la défense, l'aéronautique, l'espace et la sécurité. Depuis, cette nouvelle, analysée et examinée sous tous les angles par les politiques, les experts et concurrents de tous bords, a fait couler beaucoup d'encre, notamment dans ce journal.

    Alors que nous poursuivons nos pourparlers avec divers gouvernements, nous ne sommes pas encore en mesure de révéler tous les détails des discussions et d'expliquer les bénéfices considérables qui découleraient de ce rapprochement à nos actionnaires, employés et autres parties prenantes, qui ont un intérêt légitime à connaître l'issue de nos discussions.

    Il nous semble toutefois indispensable de rétablir la vérité quant à certains mythes et idées reçues.

    C'est pourquoi, nous tenons à rappeler que ce regroupement serait le fruit d'une occasion à saisir et non d'une nécessité. BAE Systems et EADS sont deux entreprises solides, disposant de stratégies clairement définies qui leur ont permis de se développer au cours des cinq dernières années, et qui continueraient de croître en tant qu'entreprises distinctes.

    Mais le temps est venu où il faut savoir saisir des opportunités afin de bâtir quelque chose de plus grand et de plus fort. Nous sommes convaincus que ce moment est arrivé. Avec le soutien et la volonté politiques nécessaires, la détermination des managers et une gouvernance adéquate, BAE Systems et EADS sont en mesure de créer un ensemble plus important que la somme des deux groupes. Collectivement, nous développerions une activité jouissant d'une empreinte internationale et d'une base de clients élargie. Nous serions mieux à même de suivre les cycles de la demande de l'aviation civile et des dépenses de défense. De plus, la taille et la stabilité de nos activités nous permettraient d'investir davantage dans la recherche et développement, et notre force serait un moteur de croissance et un atout face à la concurrence. Tous ces aspects constitueraient une source de bénéfices tangibles pour nos clients des secteurs de la défense, de l'aéronautique et de l'espace, et de la sécurité.

    La raison qui sous-tend cette opération est la croissance et non les restrictions. BAE Systems et EADS opèrent sur des marchés complémentaires. Il est évident que lorsque deux entreprises de notre taille se rapprochent, des économies peuvent être réalisées grâce à un gain d'efficacité, mais les plus grands bénéfices émaneront de notre capacité à exploiter de nouvelles opportunités commerciales. Ces aspects ne peuvent être que favorables pour l'emploi et la prospérité économique à long terme. Cela signifierait également que nos activités principales pourraient se maintenir à la pointe du développement technologique.

    Nous travaillons sans relâche avec nos gouvernements respectifs pour assurer la réussite de cette opération. Comme nous l'avons initialement annoncé, nous sommes concentrés sur l'adoption des dispositions qui protègent les intérêts stratégiques et nationaux des états avec lesquels nous travaillons comme particulièrement la France, l'Allemagne, le Royaume Uni et les Etats-Unis, étant donné l'importance de ces marchés pour le nouveau groupe réuni. Nous proposons de remplacer les accords avec les actionnaires, qui donnent actuellement à Daimler, Lagardère et l'Etat français un contrôle conjoint d'EADS.

    Cela impliquerait la création d'une entreprise dont les structures de gouvernance lui permettraient d'opérer normalement sur le marché et conféreraient les même droits à tous les actionnaires, quelle que soit leur taille.

    Nous pensons que ce rapprochement constituerait pour nos entreprises la meilleure opportunité stratégique, avec un management de renommée internationale, des technologies, des capacités d'investissement et un accès au marché mondial, au bénéfice de toutes nos parties prenantes.

    Ian King, président exécutif de BAE Systems et Tom Enders, président exécutif d'EADS

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/30/fusion-eads-bae-une-occasion-a-saisir-et-non-une-necessite_1767958_3234.html

  3. Il a rien compris le Maurer! S'il a trouvé l'offre de Dassault dans le presse et non sur son bureau, c'est tout simplement que Dassault ne cherche pas à le convaincre lui. Lui on s'en fout. Par contre, foutre la merde dans l'opinion publique et le faire passer pour un con en rendant obsolète l'offre de Saab, ça, Dassault sait faire. :oops:

  4. EADS-BAE : Que veut l'Allemagne?

    Par Véronique Guillermard le 28 septembre 2012 18h39 | Réagir

    Quinze jours après la fuite sur la place publique du projet de mariage entre EADS et BAE Systems, quels sont les premiers enseignements de ce « deal » hors norme ?

    Calme plat en France, cacophonie en Allemagne.

    Entre les deux pays, le contraste est total. Après les premières déclarations mesurées des politiques - même Arnaud Montebourg, le très engagé ministre du Redressement productif, a, pour une fois, fait preuve de retenue -, le projet EADS-BAE n'a plus été évoqué par les pouvoirs publics. Des instructions ont été données et c'est silence dans les rangs.

    Dans une tribune adressée jeudi 27 septembre, à la Tribune.fr, troi sénateurs de la majorité et de l'opposition, Jean-Louis Carrère (PS), président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, et Daniel Reiner (PS) et Jacques Gautier (UMP), les rapporteurs du programme 146 « équipement des forces », sont sortis du bois pour défendre le projet.

    En France, les services de Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et David Azéma qui dirige l'Agence des participations de l'Etat, sont en première ligne sur ce dossier. Ils travaillent d'arrache pied. Et en silence.

    En Allemagne, que de bruit ! Que de fureur ! Il ne se passe pas un jour sans qu'un député, un politique, un proche du dossier ne balance une critique, un ballon d'essai, une liste de doléance, un rapport confidentiel sur la place publique. C'est d'ailleurs, Thomas de Maizière, le ministre de la défense allemand, qui a annoncé à l'issue d'une réunion de travail à Chypre - à laquelle il était arrivé très en retard - avec ses homologues français et britanniques, que les Etats avaient besoin de temps pour donner leur feu vert à l'opération. 

    C'est avec grand bruit que les députés du Bundestag ont convoqué, mercredi 26 septembre, Tom Enders, président exécutif d'EADS. Il a passé un mauvais quart d'heure, ses arguments ne portant pas. Fidèle à son tempérament, Tom Enders n'a pas pris de gant en assurant que faire entrer l'Etat allemand au capital d'EADS était stupide puisque l'action spécifique suffit à assurer l'égalité entre Paris, Berlin et Londres. Cette « specific share » « accorderait pour la première fois les mêmes droits à l'Allemagne et à la France sans que Berlin ne dépense un seul euro ».

    Cette affaire illustre bien la différence entre la France et l'Allemagne. D'un côté, un débat feutré et une matière, les industries de défense, qui relève de l'exécutif plutôt que du législatif ; de l'autre un débat public et un sujet délicat en Allemagne, qui relève du législatif. 

    Que veut l'Allemagne ?

    « Dans un mariage à trois, il faut être l'un des deux ». L'adage est célèbre. La position allemande est simple : elle veut être l'un des deux. Mais elle n'en a pas vraiment le droit ni les moyens.

    D'un côté, il y a un pays, la Grande-Bretagne qui est la première puissance militaire européenne et qui détient l'arme nucléaire. Et un Etat britannique pragmatique qui « fait du business ». Si EADS est la meilleure solution pour pérenniser BAE et si mes intérêts stratégiques relevant de la sécurité nationale sont assurés, alors « let's go ».

    De l'autre, un pays, la France, qui est la seconde grande puissance militaire européenne, et une puissance nucléaire de premier rang. Et un Etat français qui détient depuis la naissance d'EADS en 1999, 15% du capital. Et qui n'a jamais lâché le groupe par gros temps. L'Etat s'est révélé un actionnaire exemplaire. Il a des droits depuis toujours car il a constamment investi dans la défense et soutenu EADS.

    Entre ces deux pays, il y a l'Allemagne qui n'est pas une puissance nucléaire et dont le budget militaire est en berne. Et qui a annulé des commandes de matériels fabriqués par EADS : hélicoptères militaires Tigre et NH 90 notamment. L'Etat allemand n'est pas présent au capital. C'est un groupe privé, Daimler, qui porte les intérêts allemands. Berlin a zéro droit. Mais en tant qu'Etat, il a son mot à dire.

    Pour certains nationalistes allemands qui ont toujours poussé à grignoter du terrain au sein d'EADS et à se réapproprier des technologies, toute diminution de l'influence allemande au sein d'un ensemble plus vaste - ce qui sera le cas au sein d'EADS-BAE - est inadmissible. Certains dans l'entourage de la Chancelière poussent pour qu'elle tente un coup de force afin d'obtenir les mêmes droits que l'Etat français.

    La dernière idée en date est de former un bloc de contrôle franco-allemand public au sein du futur géant en le dotant d'une minorité de blocage représentant environ 27% du capital. Une drôle d'idée car détenir une minorité de blocage n'a jamais interdit une OPA, ne permet pas d'intervenir sur le versement du dividende, ni de stopper une acquisition en cash... Bref, aux yeux de plusieurs spécialistes, l'action spécifique apporte plus de droits.

    Mais pour Berlin, elle ne suffit pas. L'Allemagne estime qu'elle sera marginalisée face à la France si elle n'est pas au capital. Et il n'y a pas 36 solutions : soit Berlin entre au capital et rachète les titres de Daimler et cela coûte 4 milliards d'euros ; soit Paris sort, ce qui semble hautement improbable.

    Sur le fond, le dossier avance bien

    Cette semaine a permis des avancées sur de nombreux sujets, affirme-t-on du côté d'EADS. Les trois états ont listé leurs demandes (garanties sur l'emploi, les investissements, les sites industriels etc...) ce qui est normal. Berlin a pris du retard sur Paris et Londres. Mais les négociateurs du projet restent raisonnablement optimistes d'aboutir d'ici au 10 octobre, date butoir fixée par la réglementation boursière britannique.

    http://blog.lefigaro.fr/aeronautique/2012/09/eads-bae-que-veut-lallemagne.html

  5. http://supersonique.blogs.challenges.fr/archive/2012/09/27/fusion-eads-bae-quelques-verites-a-retablir.html

    Fusion EADS-BAE : quelques vérités à rétablir

    Qu’on se le dise, personne n’est content. Depuis la fuite du projet de fusion EADS-BAE mercredi dernier dans une dépêche de l’agence Bloomberg, l’aréopage aéronautique bougonne. Il maugrée.  Il marmonne. L’Etat français ? Il fait montre d’un enthousiasme proche du néant. L’Allemagne ? Elle tente d’imposer ses conditions avec force coups de menton, en ajoutant des conditions à un rythme quasi-quotidien. Les actionnaires « industriels » Lagardère et Daimler ? Ils s’estiment mis à la porte et protestent contre les parités de fusion. Quant aux actionnaires financiers d’EADS, notamment anglo-saxons, ils sont vent debout contre un projet qui a cassé la belle dynamique de remontée du titre.

    Bref, le projet porté par le président exécutif d’EADS Tom Enders semble avoir bousculé un secteur qui aspirait manifestement plus à une remontée tranquille de l’action, plutôt qu’à de grandes manœuvres stratégiques. Ces vapeurs soudaines sont-elles légitimes ? Concernant le souci de protéger les emplois, les technologies et les prérogatives des actionnaires, absolument. Pour le reste, les parties en présence ont parfois versé dans la désinformation. Petit rappel de quelques vérités parfois un peu vite oubliées.

    1.     La France et l’Allemagne étaient au courant depuis le début

    Les premières réactions officielles en France et en Allemagne semblaient laisser penser que les deux Etats n’avaient pas été tenus au courant des premières discussions au printemps dernier. C’est évidemment faux : « Ils ont été tenus informés depuis le départ, un feu rouge de leur part aurait immédiatement stoppé les négociations », explique un proche du dossier. Ce qui semble évident en revanche, c’est que tout l’appareil d’Etat n’était pas au courant : seuls quelques gros bonnets de l’Elysée, Matignon, Bercy et du ministère de la Défense étaient au courant. L’embarras visible de certains ministres après la révélation du projet trouve peut-être là son explication.

    2.     La France a plus de poids dans la négociation que l’Allemagne

    Comme le signale à juste titre latribune.fr, Paris et Berlin n’ont pas le même poids dans le processus de décision. La France est actionnaire d’EADS à 15%, et dispose d’un droit de veto. Ce n’est pas le cas de l’Allemagne : l’Etat allemand est absent du capital, la part allemande étant détenue par Daimler et un pool bancaire baptisé Dedalus. Certes, Berlin était en négociation pour racheter une bonne part de cette participation via la banque publique KfW, mais l’opération n’est pas bouclée. L’Allemagne a donc, du point de vue du capital, le poids de sa part : zéro.

    Si l’Etat allemand est légitime à se préoccuper des technologies et de l’emploi outre-Rhin, il ne l’est donc pas à parler en tant qu’actionnaire, sauf à en payer le prix en rachetant définitivement les actions de Daimler et Dedalus. Ce qui serait assez savoureux, l’Allemagne ne s’étant jamais privée de donner des leçons à la France sur un interventionnisme jugé excessif. Le dogme avait déjà été bousculé par la fort maladroite lettre du coordinateur du gouvernement allemand Peter Hintze, qui réclamait en février dernier à Tom Enders un soin plus attentif pour les sites allemands du groupe. « Les Allemands ont beaucoup appris de la France chez EADS, notamment en termes d’interventionnisme étatique », assurait cet été un dirigeant du groupe.

    3.     C’est l’Allemagne qui a le plus à perdre à la fusion

    Les analystes le soulignent depuis le départ, et les négociateurs le reconnaissent : la fusion se justifie avant tout par les complémentarités géographiques (USA, Royaume-Uni, Moyen-Orient pour BAE, Asie, Europe continentale et Amérique latine pour EADS) et stratégiques (civil-défense, industrie-services, optimisation du réseau commercial), plus que par les synergies à attendre de l’opération. Il y aura cependant évidemment des restructurations à faire.

    Qui serait touché ? Contrairement à ce qu’on entend souvent, le clash pourrait venir des doublons potentiels entre le Royaume-Uni et l’Allemagne, sur les activités de défense. La France ? Les sites d’Airbus, Eurocopter, et Astrium, sans doublon avec les activités de BAE, ne seraient évidemment pas touchés. Le seul point d’interrogation serait sur les sites de Cassidian, notamment Elancourt. L’Allemagne, en revanche, voit avec inquiétude le spectre d’une prise de contrôle des activités de défense par le camp anglais. En gros, une OPA de Warton, QG technologique de BAE, sur les sites bavarois de Cassidian, notamment Manching.

    4.  La fusion est dans la logique des projets des Etats

    Il y a quelque chose d’étonnant à voir les Etats européens faire la fine bouche sur une fusion offerte sur un plateau, alors que les gouvernements ne cessaient d’appeler à une consolidation européenne des industries de défense. Revenons aux bases, à savoir le Livre Blanc sur la défense de 2008. Le document préconisait le « développement de champions européens de niveau mondial », précisant que « la France (…) soutiendra l’émergence d’un avionneur européen complet, capable de concevoir les futures plates-formes de combat, pilotées ou non ». Une alliance BAE-EADS irait clairement dans ce sens.

    Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian expliquait aussi début juin dans une interview aux Echos la nécessité de consolidation européenne. « Je souhaite être un acteur efficace pour que nos grands groupes se consolident et reprennent une dynamique européenne. Nous sortons d'une période durant laquelle il ne s'est pas passé grand-chose de ce point de vue. Entre la donne budgétaire nationale, les réorientations stratégiques des Etats-Unis et les pays émergents qui se dotent d'une industrie de défense, ma volonté principale est de trouver des partenaires industriels européens. » Autant de raisons pour lesquelles un blocage français du projet EADS-BAE ferait tache.

  6. Cela devient effectivement un argument de poids. C'est la première fois que les US bloquent une FMS a la France de cette manière non? Qui peut s'en charger a la place de Boeing?

  7. Il fallait faire quoi? continuer a creer des grosses reussites commerciales comme la Caravelle (282 construites... A320 > 5200 construits)

    Je n'ai jamais dit qu'il fallait tout faire dans son coin. Je remets juste en cause la gestion des négociations lorsque des grandes décisions ont du être prises et l'affaiblissement constant des intérêts français au fil des années. Mais peut être que ce n'est qu'une vision de l'esprit.

  8. Après avoir baissé ses commandes sur TOUS les programmes lancés en commun au sein d'EADS. Berlin voudrait faire jeu égal avec la France, sécuriser les emplois des sites de Cassidian qui a cruellement besoin de restructuration, avoir des garanties sur les investissements futurs, après avoir pris un malin plaisir à dégommer sur ordonnance les nombreux cadres français chez Eurocopter année après année.

    Nous avons été bernés à la création d'EADS avec la grande braderie de l'Aérospatiale par notre économiste en chef DSK, il va falloir nous préparer à la une nouvelle quenelle... après les transferts technologiques de Toulouse vers Hambourg (qui a maintenant autant d'employés qu'à Toulouse hors effectifs siège), après l'arnaque de la répartition de charge en fonction des commandes, les ratages de Hambourg sur l'A380, après le lobbying incessant pour que l'Allemagne augmente sa part du gâteau au sein d'Astrium, que va t'il falloir encore qu'ils obtiennent pour se sentir satisfaits?

    Le post de  On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus sur le blog de Merchet:

    D'une part sous la pression des actionnaires, Enders veut augmenter les activités de Cassidian 5,8M€ de CA et pour cela il a commencé par viré Stefan Zoller le mois dernier qui n'était pas d'accord et élargi le comité exécutif de 11 à 13 sièges à Toulouse, au détriment de Munich dont ses 4 copains Bernard Gewert à Cassidian, le new-yorkais John Leahy, ex-directeur commercial Amérique du nord qui a la ferme intention après la Chine d'implanter une usine d'assemblage Airbus aux USA, le directeur financier Harald Wilhelm et le directeur des ressources humaines Thierry Baril complète ce quarteron de choc inféodé au casque à boulon de l'ex-parachutiste Enders. Qui ne fait pas l'unanimité des deux côté du Rhin ! Les Bavarois s'insurgent, qu'en compensation du transfert de Munich vers Toulouse, le siège d'Eurocopter soit transféré de Marignane à Donauwörth ! Alors qu'ils ont eu la création d'un nouveau centre de développement intégré tout neuf !

    D'autre part, EADS emploie davantage de salariés en Allemagne qu'en France: sur les 122 000, 48600 sont allemands, contre 45 600 français, en 2011, EADS a créé 1800 emplois en Allemagne contre 1500 en France. Et depuis sa création en 2000, il a embauché 9500 personnes en Allemagne, soit le ¼ des 39 000 emplois créés à l'international...Il existe donc un déséquilibre et Merkel sème la merde en réclamant encore davantage en fournissant un prêt d'un milliard d'euros, dont la moitié a déjà été versé, pour le développement de l'A350. Mais d'après FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung), EADS et Airbus aimeraient aujourd'hui s'en passer afin de limiter l'influence du gouvernement allemand ! Et là ; c'est le gouvernement français qui râle que la parité n'est plus respectée !

    Le principal souci de Louis Gallois était bien évidemment de respecter scrupuleusement la parité !

    Ce qu'il ne s'est jamais permis de faire ce que Enders fait ; il a donc toutes ses chances de se faire remercier par les deux principaux actionnaires ! C'est le même topo avec CASA alors imaginez le bordel avec en prime BAE et ses 107000 employés ? Vous imaginez bien les boulets que l'on se traînent par la règle imbécile du juste retour alors que les compétences n'existent pas ! Bien des retards de livraisons sont dû aux allemands ! BAES n'acceptera pas cette règle imbécile en devenant l'actionnaire majoritaire !

    http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Fusion-EADS-BAE-est-ce-une-bonne-idee-pour-la-France_a759.html

  9. L’Allemagne tente d’obtenir davantage de garanties et pousse Paris à sortir du capital d’EADS.

    Le projet de fusion entre EADS, maison mère d’Airbus, et le britannique BAE Systems est entré dans une zone de tension. «Le deal est en difficulté», lâche-t-on chez EADS. Parmi les nombreux dossiers à traiter, la question des droits des États français, allemand et britannique vire au bras de fer entre Paris et Berlin. «Les trois États se comparent. Aucun ne veut donner le sentiment à son opinion publique d’avoir perdu face aux deux autres», explique un proche des négociations. Comme le dit l’adage, «l’essentiel dans un mariage à trois, c’est d’être l’un des deux».

    Si le rapprochement EADS-BAE se réalise, Paris, Berlin et Londres se verront proposer en assemblée générale une «special share» ou action spécifique qui protège le capital en interdisant à tout actionnaire de détenir plus de 15% des titres, et impose une majorité d’Européens au conseil d’administration. De même, le président du conseil et le directeur général (CEO) seront européens. Elle évite toute prise de contrôle et protège les intérêts stratégiques relevant de la sécurité nationale. «Les États ont des droits car ce sont des États, non pas parce qu’ils sont actionnaires», résume un proche du dossier.

    Lagardère et Daimler insatisfaits de la parité

    Pour Londres, rien ne change vraiment puisque l’État, qui n’est pas présent au capital de BAE, troque sa «golden share» contre une action spécifique lui garantissant les mêmes droits. La situation est différente pour Paris et Berlin. L’opération rend caduc le pacte d’actionnaires franco-allemand - entre l’État français et le Groupe Lagardère (22,35 % ensemble) et le constructeur Daimler (22,35 % avec le pool bancaire Dedalus) - qui contrôle EADS depuis sa naissance en 2000. La fin du pacte entraîne celle des droits des actionnaires, notamment leur droit de veto sur les décisions stratégiques d’EADS.

    «François Hollande a demandé son avis à Merkel pour trouver un accord. Berlin, qui a zéro droit puisqu’il n’est pas directement actionnaire, essaie de profiter de l’aubaine pour obtenir davantage de garanties sur l’emploi, les investissements, les sites allemands, etc. La Chancelière pose des conditions et tient un langage différent à Paris et à Londres. Merkel s’est habilement placée au centre du jeu», explique-t-on de très bonne source.

    Actionnaires dilués

    Berlin veut proroger, au sein d’EADS-BAE, l’équilibre franco-allemand qui fut le principe fondateur d’EADS en 1999. Or, tel que présenté, le projet EADS-BAE ne convient pas à l’Allemagne, qui se sent marginalisée. Il prévoit une intégration de Cassidian, filiale défense d’EADS, dont l’activité est surtout située en Allemagne, dans BAE. Ce qui fait peser un risque sur l’emploi ainsi que sur la base industrielle allemande, explique le ministère de l’Économie allemand. Parallèlement, Thomas Enders, le président d’EADS, a décidé de faire de Toulouse, déjà siège d’Airbus, le centre névralgique du groupe.

    À cela s’ajoute le fait que l’État français sera le premier actionnaire d’EADS-BAE avec 9 % des intérêts économiques (contre 15 % d’EADS aujourd’hui). Les deux actionnaires privés seront également dilués: Daimler verra sa participation tomber de 15 à 9 % et le Groupe Lagardère de 7,5 % à 5 %. Or ces deux derniers veulent sortir, une fois l’Airbus A 350 XWB mis en service d’ici à mi-2014. Pour eux, l’essentiel est d’obtenir la meilleure valorisation possible, mais ils ne sont pas satisfaits de la parité retenue (60 % pour les actionnaires d’EADS, 40 % pour ceux de BAE). «Le management doit revoir sa copie», dit-on chez Lagardère. Et de rappeler que le groupe détient un droit de veto sur l’opération.

    C’est dans ce contexte que Berlin tente d’obtenir des concessions de la France. Idéalement, l’Allemagne souhaite voir Paris sortir totalement du capital. Avec un argument choc: nul besoin d’être actionnaire quand on est un État pour jouir de l’action spécifique. À défaut, «il faut que Berlin rachète les 15 % de Daimler directement ou indirectement. Et cela coûte 4 milliards d’euros», note un proche des discussions.

    La partie s’annonce serrée. Certains poussent François Hollande à se montrer conciliant comptant sur une Allemagne plus souple sur d’autres dossiers (l’Union bancaire européenne). D’autres le poussent à ne pas céder, redoutant «un bradage des intérêts français»

    http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/eads-bae-berlin-engage-le-bras-de-fer-286653

    Pourquoi est ce que j'ai un sentiment de déja vu? Pourquoi j'ai l'impression que ça va mal terminer cette histoire?

  10. Tiens, ca se réveille coté français...

    http://www.boursorama.com/actualites/eads-bae-fusion-entravee-par-des-obstacles-cote-francais-selon-un-quotidien-allemand-215ad713f451cfae93a5de78b8a9e94e

    Le journal, qui cite une source au sein du "cabinet du président de la République", évoque au rang des "obstacles décisifs" à la fusion le fait que la France "ne veut en aucun cas renoncer à sa part" dans le capital d'EADS.

  11. L’intérêt d'un fusion est notamment le transfert de technologies et savoir faire entre les différentes entités.

    Pouvez vous m'expliquer comment cela peut fonctionner avec ça:

    In an effort to preserve BAE's privileged relationship with the Pentagon, there will be just one British director - BAE's chief executive Ian King - and no French or German executives on the US board in order to maintain secrecy over defence contracts, The Sunday Times said.

    The offer to create a ring-fenced U.S. company is aimed at preserving BAE's privileged relationship with the Pentagon, which is governed by a unique contract, the special security agreement (SSA), the Sunday Times said.

    En revanche, coté aviation civile, BAE se régalerai:

    The deal, which will give BAE access to the lucrative civil aviation market, will leave BAE shareholders with 40% of the combined group.

    http://in.reuters.com/article/2012/09/23/bae-eads-idINL5E8KN18120120923

  12. On voit bien les deux conceptions du monde, de l'Europe et de l'économie ainsi que les différences de méthode :

    - Modèle britannique : les états sortent de l'entreprise. L'entreprise est liée aux états seulement par les contrats et aux clauses de confidentialité. Le marketing est tourné vers l'offensive même quand on est pas en position de force, mais ce qui compte c'est de faire croire que l'on a le dessus sur l'autre partie ce qui permet de négocier à la hausse.

    C'est faux, faux, faux et archi faux. Le pouvoir britannique a toujours été très fortement impliqué dans les opérations de BAe. Le Foreign Office et MI6 ont agi pendant des décennies comme antenne commerciale du groupe. La collusion entre politiques britanniques et cadres dirigeants du groupe BAE a toujours été totale. Tous les contrats gagnés ces 15 dernières années l'ont été par l'appui total des institutions britanniques. Imaginer un groupe industriel comme BAE avec quelques contrats et clauses de confidentialités sur les Astute et missiles Trident et la "pleine latitude" pour le reste des opération, c'est de la pure fantaisie.

  13. Un gros actionnaire de BAE pas content du tout:

    Investor ire over BAE

    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/eed14e84-03c1-11e2-9322-00144feabdc0.html#axzz278QQ9J3o

    The quaint town of Henley-on-Thames, well known for its regatta, is not usually associated with the bruising business of multibillion-euro mega-mergers and City deal-making.

    Yet the pretty market town, on one of the most beautiful stretches of the river Thames west of London, could play a decisive role in the success or failure of the €38bn merger planned between BAE Systems, the UK defence company, and EADS, Europe’s biggest civil aerospace group.

    Henley is the headquarters of Invesco Perpetual, the UK arm of Invesco Asset Management of the US, one of the biggest money managers in the world and BAE’s largest investor with 13 per cent of the company’s shares. It is possible that size of holding could be enough to block the deal.

    Neil Woodford, the company’s head of UK equities and a 30-year veteran in the stock-picking game, has held BAE’s shares for 25 years off and on and knows the company better than most.

    And he is not happy, say bankers familiar with the deal.

    Like many other big investors in both companies, he was angered by last week’s leak, which took them all by surprise, and is now concerned that a merger would not deliver synergies, or cost cuts, that would boost returns. There are also serious worries over government interference in the proposed new company, given the history of French and German behaviour at EADS.

    David Cumming, head of equities at Standard Life Investments and one of the few big investors to make a public statement, says: “It is a difficult deal politically because you’ve got political issues, not just Germany and France but also the UK [which will all have a say in the company], so we’re relatively sceptical.”

    A senior City banker adds: “No one saw this coming and that has upset a lot of people. The leak sparked a frantic round of meetings with investors in both BAE and EADS and Henley was the first destination for Ian King [bAE chief executive].

    “We’ve been told that the meeting between Neil and King lasted several hours and got quite heated. Neil is a feisty character, who you don’t want to get on the wrong side of.”

    An equity strategist at a rival UK fund manager says: “Neil looks like an SAS soldier rather than a fund manager, with his muscular build [he works out twice a week] and cropped hair. You wouldn’t want to fight him verbally or physically. I suspect he gave Ian King a tough time.”

    Other top 10 BAE investors share Mr Woodford’s concerns. “I suspect Neil’s worries are the same as ours,” says one. “We want to know about synergies, both now in cost cuts and future synergies: will a new merged company boost growth and profits? We also want to know whether this company will be run strategically or commercially. From a strategic perspective it may make sense but commercially we are not sure whether it will make money for our investors.”

    For BAE shareholders, the main concerns centre on long-term prospects for dividend yields, as well as political interference.

    Investors who have bought BAE shares have mainly done so for the relatively high dividend yield of 5.5 per cent, which compares with 1.7 per cent for EADS.

    For EADS shareholders, worries are more about aligning themselves with what some say is an “inferior company” that will not necessarily open up the big US defence market where BAE has 40 per cent of its business.

    “We have already offloaded our shares,” says one big EADS shareholder. “We don’t like the idea of combining a commercial aerospace company with a defence company. EADS is diluting the commercial aviation story, which is a good one, with a defence story, which is a bad one.”

    These concerns are reflected in the share prices. EADS shares have dropped 13 per cent since the leak of the deal on September 12, while BAE shares – which should have benefited a lot more from the merger talk because it is the smaller target company – have risen a modest 3.5 per cent. A positive reaction would have been about 15 per cent, say investors.

    There are clearly doubts, therefore, among investors in London, Paris and Edinburgh, where many of the biggest shareholders are based, as well as Henley.

    “For now, we are undecided on whether we support this deal because the management and governments have not provided answers on some key questions,” says one big BAE shareholder. “We would like those answers soon but I don’t think we will get them soon. This is going to drag on.”

    The initial deal deadline of October 10, set by the UK takeover panel, is unlikely to be met, if this week’s meetings and the mood of many investors is a guide, he says.

  14. +20 sur le post de Tancrède :)

    Par contre, ça passe coté britannique:

    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/d12f2050-03de-11e2-9322-00144feabdc0.html#axzz278QQ9J3o

    David Cameron is prepared to champion the €38bn combination of BAE Systems and EADS, after being convinced the deal would benefit the British defence company and the wider British economy.

    The prime minister is “broadly supportive” of the deal, according to political insiders, and sees no insurmountable barrier to BAE’s proposed link up with the European aerospace giant: “He sees the commercial logic,” said one.

    Mr Cameron is also prepared to explain the deal to President Barack Obama, in an attempt to reassure the US that the deal would not undermine BAE’s close relationship with the Pentagon or compromise its military secrets.

    Although Mr Cameron has not yet intervened in the matter, the pace of diplomatic activity will escalate after Angela Merkel, German chancellor, and French president Francois Hollande discuss the proposed merger on Saturday.

    Mr Cameron is likely to discuss the issue with Ms Merkel and Mr Hollande in the coming days, officials say, focusing in particular on national security and the merged company’s governance structure.

    If Mr Cameron is satisfied with the outline of the deal, British officials expect he would then endorse the merger in a conversation with Mr Obama.

    EADS and BAE, Europe’s biggest civil aerospace and weapons manufacturers respectively, want to create a European rival to Boeing of the US. EADS, owner of Airbus, would control 60 per cent of the combined company, and BAE the remainder.

    Although some MPs in Mr Cameron’s Conservative party are hostile to the deal because it will strengthen ties with Europe, the prime minister believes it will help BAE ride out peaks and troughs in the defence procurement cycle.

    Sir Jeremy Heywood, Mr Cameron’s top civil servant, is co-ordinating the government’s response to the proposed deal. Sir Jeremy is former head of UK investment banking at Morgan Stanley, which is advising BAE Systems on the deal. Bernard Gray, head of procurement at the Ministry of Defence, is also closely involved.

    The deal has raised the prospect that Vince Cable could be called on to address its potential public interest concerns, in which case the business secretary can instruct the Office of Fair Trading to investigate it.

    Mr Cable would then have to decide whether to clear the merger, refer it to the Competition Commission or clear it in return for certain divestments and guarantees. He was given a similar quasi-judicial role over Rupert Murdoch’s proposed takeover of broadcaster BSkyB two years ago, but had to step down after his impartiality was questioned.

    While in opposition, Mr Cable was fiercely critical of BAE over allegations of bribery by the defence group. In 2010 the company pleaded guilty to charges of false accounting and making misleading statements.

    J'aimerais que vous fassiez bien attention à ce qui est mis en gras dans cet article. Le conseiller de Cameron sur le dossier est un ancien président de la branche UK de la banque d'affaires Morgan Stanley. Je me demande qui conseille JY De Drian & notre président... certainement pas des spécialistes du monde de la finance. Cela montre bien que les britanniques sont concentrés sur un objectif bien précis dans cette affaire et c'est certainement pas la naïve Europe de la Défense...

  15. Daimler critique sur la fusion EADS-BAE

    Daimler, actionnaire de premier plan d'EADS, voit d'un oeil critique la valorisation retenue dans le cadre du projet de fusion entre EADS et BAE Systems, a dit aujourd'hui une source proche du dossier.

    "La réaction sur les marchés financiers illustre que la valorisation économique de l'accord est accueillie avec des réserves. Daimler en a également", a précisé la source.

    Daimler, qui détient directement 15% EADS et dispose de 22,5% des droits de vote du groupe, s'est refusé à tout commentaire. EADS est contrôlé par un partenariat entre Daimler et une partie française détenant également 22,5% des droits, où figurent l'Etat (15%) et Lagardère (7,5%).

    EADS, la maison mère d'Airbus, et le groupe britannique BAE Systems ont annoncé la semaine dernière discuter d'un rapprochement qui créerait un nouveau géant européen de l'aéronautique et de la défense, un projet motivé notamment par la baisse des dépenses de défense en Europe et aux Etats-Unis.

    Les actionnaires actuels de BAE détiendraient 40% du capital du nouvel ensemble et ceux d'EADS les 60% restants. Les analystes interrogés par Reuters ont estimé cette parité trop favorable à BAE compte tenu des perspectives beaucoup plus positives sur le titre EADS.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/09/21/97002-20120921FILWWW00721-daimler-critique-sur-la-fusion-eads-bae.php

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