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aigle

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  1. certes ... mais pourquoi ?
  2. A ma connaissance tous les tirs d'essai de la FOSt ont été "unitaires". Il n'y a jamais eu de salve d'ensemble (16 missiles) ou partyielle (4 ou 8 missiles). Il en est allé de même pour l'US Navay et la Royal navy. Seuls les Soviétique auraient essayé un tir en salve en vraie grandeur en 1991. Pourquoi ? Si on prend l'exemple du redoutable équipé de M20 et retiré du service dès 1991, n'aurait on peu iméginer qu'il tire ses 16 missiles (avec tête inerte) lors de sa dernière patrouille ? Avait on peur de déclencher une guerre mondiale ? ou de couler le sous-marin ?
  3. Les SNLE américains sont équipés de 24 missiles. Les Français et les Anglais de 16. Pourquoi ? et pourquoi pas 8 ou 12 ? On peut citer la raison budgétaire (un SNLE plus gros est plus cher !). Mais on aurait pu réduire symétriquement le nombre de Sous marins ? Par exemple en 1985, la France aligne 6 SNLE soit une capacité d'emport théorique de 96 missiles (théoriques car lors des indisponibilités périodiques il n'y a pas besoin de missiles !). On aurait pu avoir 4 SNLE à 24 missiles(comme l'US Navy) ou 8 à 12. J'imagine que 16 doit correspondre à un bon point d'équilibre mais lequel? ce qui m'étonne le plus c'est que les SNLE NG aient la même capacité que les Redoutables...
  4. Merci à tous de vos réponses. Puis je proposer une conclusion ? Un navire de surface lance missile stratégique présente deux ou trois atouts : - sa visibilité permet la pression diplomatico-militaire sur le mode "retenez moi ou je fais un malheur" - c'est un peu le concept de la dissuasion du PA CDG équipé du Rafale/ASMPA - son coût est certainement inférieur à celui d'un SNLE - et ce d'autant plus qu'il peut sans doute (mais je n'en suis pas certain : qu'en pensez vous ?) effectuer certaines missions classiques (observation, défense anti aérienne par exemple) - sa vulnérabilité est peut-être moindre que celle de silos comme Albion (parfaitement localisés par l'ennemi) du fait de sa mobilité même s'il est repérable par les armées les plus technologiques (celles qui sont dotées de SNA, d'avions de patrouille maritime ou de satellites). Cela dit à la différence d'Albion il peut se défendre (ou être escorté) contre un SNA ou un avion ennemi...sauf si l'ennmi le "traite" au missile balistique nuclaire ! Il présente cependant une énorme faiblesse : il est peu vraisemblable qu'il puisse survir à une première frappe nucléaire à la différence d'un SNLE. Peut-être aussi pose-t-il des problèmes d'escale. J'imagine que c'est cette capacité de survie crédibilisant la frappe en second qui a donné la préférence au SNLE. Mais pourquoi ne pas avoir choisi la formule du navire pour la capacité de 1ère frappe plutôt que des silos terrestres ? Pour l'Italie, avait elle sérieusement envisagé de faire naviguer le Garibaldi en Méditerranée orientale (si elle avait pu se doter de missiles !) pour se positionner pour un tir vers Moscou ? qu'en pensez vous ?
  5. Merci JOJO cet article est court et passionnant ! Vive l'empereur et honneur à ses soldats !
  6. La doctrine Rogers (appelée aussi AirLand Battle adoptée par l'OTAN en 1983) prévoyait de concentrer la riposte américaine sur la destruction par des attaques aériennes du 2è échelon de forces soviétiques (on parlait aussi de "follower forces attack" ou FOFA), les unités alliées en Allemagne étant considérées comme suffisamment fortes (du fait de leur supériorité qualitative) pour stopper seules le 1er échelon du pacte. Je voulais savoir à quel moment, dans quelle mesure et sur quelles cibles étaient envisagé dans cette doctrine l'emploi des armes nucléaires tactiques. Je me demande aussi coment les "euromissiles" (Persing II et GLCM) s'intégraient à cette doctrine. Merci d'avance de vos réponses.
  7. Certes : la tâches étaient distribuées ainsi : aux Plutons les frappes de proximité (portée minimale : 17 Km - maxi : 120 - le Pluton devait donc être employé à 10 ou 20 Km en arrière du front et pouvait traiter une zone allant du front à 100 Km vers l'Est) donc sur des objectifs logistiques (ponts) ou purement militaires (PC, lieux de rassemblement d'unité ou de stockages divers). A la FATAC le bombardement des bases aériennes en RDA ou en Tchécoslovaquie. Par ailleurs quel était l'effet d'un Pluton (puissance de 10 ou 25 Kt)? une frappe pouvait elle détruire un régiment de fusillers motorisés par exemple ? ou un régiment d'artillerie sol-sol classique?
  8. Un point m'échappe quant à la place des armes nucléaires tactiques dans la doctrine française entre 1972 et 1991. Avec Mitterrand, ces armes doivent permettre à délivrer un "ultime avertissement". Avant Mitterrand c'était moins clair. Disons qu'il s'agissait d'éviter l'alternative effrayante : défaite classique ou suicide nucléaire sans entrer franchement dans la logique de la riposte graduée. Je note toutefois que le volume d'armes tactiques (120 Plutons qui auraient dus être remplacés par des Hadès, 30 Jaguars A et 30 Mirages IIIE relevés par 75 mirages 2000N dotés de 60 ASMP) était tout de même suffisant pour briser une offensive militaire soviétique en Allemagne centrale - et notamment pour affaiblir considérable sa puissance aérienne soviétique par la destruction de la plupart des bases aériennes du pacte en RDA, Tchécoslovaquie ou Pologne). Bref pour un simple message d'avertissement, c'était un peu lourd...Sans l'avouer n'étions nous pas d'une certaine façon assez proche de la riposte graduée ? Il semble d'ailleurs que certains dirigeants du PS aient plaidé pour la réduction du format des armes nucléaires tactiques dès 1981. Merci d'avance à ceux qui pourront éclairer ma lanterne !
  9. Imaginée par Mac Namara en 1962 et imposée à l'OTAN en 1967 la doctrine de la riposte graduée comporte grossièrement trois étapes : une défense classique face à une attaque classique, l'emploi du nucléaire tactique si les forces classiques alliées sont débordées, passage au nucléaire stratégique si le nucléaire tactique n'a pas suffi à arrêter le pacte de Varsovie. Je vois bien l'intérêt d'éviter le tout ou rien des représailles massives et d'introduire un peu de subtilité en cas de conflit. Toutefois deux questions m'échappent. Tout d'abord, que faire en cas d'emploi du nucléaire tactique par les Soviétiques dès le début de leur offensive - c'était semble-t-il leurs plans à l'époque. Bref la première étape (défense classique contre agression classique) risque d'être purement virtuelle...et le passage à la phase 2 (nucléaire tactique) imposée par le pacte lui-même, les forces alliées (notamment aériennes) ayant survécu aux premières frappes nucléaires tactiques du pacte n'ayant guère d'autre opion que de riposter par des frappes nucléaires tactiques. Ensuite, il me semble que le nucléaire tactique aurait eu des effets massifs sur le pacte de Varsovie - rendant peu crédible la poursuite du conflit. L'usage des bombes aéroportée de missiles Lance, les obus nucléaires de 203 mm auraient probablement écraser les chars soviétiques tout en détruisant au passage la république fédérale d'Allemagne... En conclusion, j'arrive (peut-être hâtivement) à l'idée que la doctrine Mac Namara n'aurait comporté en pratique ni phase 1 (classique) ni phase 3 (nucléaire stratégique) mais ce serait borné à la phase 2 (un conflit nucléaire tactique en Allemagne). Bref l'OTAN était prêt à sacrifier l'Allemagne pour sauver la paix (logique dissuasive) ou gagner la guerre (si on se place dan sune logique d'emploi - ce qui n'était sûrement pas l'idée de Mac Namara qui restait attaché à l'idée dissuasive). Je remercie d'avance ceux d'entre vous qui pourront compléter et éventuellement corriger cette lecture.
  10. Le 22 septembre 1980, l'armée irakienne attaque l'Iran. Pour la presse occidentale : la partie est jouée d'avance. L'Irak est un pays moderne, dirigé d'une main de fer par S Husein, doté de forces bien équipées et soutenues par l'URSS (chars T62) et la France (Mirages F1). L'Iran est désorganisé par la révolution islamique et le nouveau régime se méfie d'une armée réputée monarchiste. Il est en plus isolé depuis la prise d'otages de l'ambassade américaine. les monarchies du Golfe craignent la contagion idéologique. Pourtant, dès le début l'armée iranienne se bat courageusement, l'offensive irakienne s'enlise très vite et dès 1982 l'Iran contre-attaque regagnat l'essentiel des terres perdues. S'ensuit une longue guerre de position... ma question est la suivante : comment l'Iran a-t-il peu s'opposer à l'offensive irakienne? Je vous propose plusieurs pistes : - incompétence du commandement irakien du à la paranoïa de Saddam ? ou à la culture soviétique ? - compétence du commandement iranien du à une bonne formation aux Etats Unis ? - supériorité du matériel américain des Iraniens sur le matériel soviétique (et français) des Irakiens ? - patriotisme des officiers et soldats iraniens ? - fanatisme religieux des Iraniens ? - faible motivation des soldats (chiites) irakiens ? - aide étrangère apportée secrètement à Téhéran ? mais par qui : Israel ? d'autres ? -... merci d'avance à tous ceux d'entre vous qui voudront bien m'éclairer.
  11. Oui en effet - je me situais dans l'optique de la MLF de 1962. Par ailleurs j'ai retrouvé la référence du navire italien : il s'agissait du croiseur garibaldi, construit pendant la guerre et refondu dans les années 1960 pour accueillir des polaris puis, la MLF ayant avorté en 1965, des missiles stratégiques italiens (projet Alpha abandonné vers 1975).
  12. Aujourd'hui et depuis toujours sans doute, seuls des sous-marins embarquent des missiles nuclaires - et ceci pour des raisons de faible vulnérabilité évidentes. Toutefois au début des années 1960, l'OTAN a réfléchi (sur forte suggestion américaine) à constituer une force multilatérale dotée de missiles américains placés sur des navires de surface. Je crois même que l'Italie avait construit un bâtiment de ligne capable de porter des missiles stratégiques. Cela vous semble-t-il réaliste ? j'imagine que oui puisque l'OTAN n'aurait pas osé l'envisager sinon. Peut-être était-ce possible à une époque de sous-développement de la marine soviétique (années 1960) et plus après ?
  13. Si je suis Pagedas, Macmillan (contre l'avis du Foreign office mais avec l'accord du ministry of defense) a dit à de Gaulle à Champs en juin 1962 puis à rambouillet en Récembre : "le Royaume Uni ne peut renoncer à l'indépendance de sa force atomique même si le lanceur est vendu par les Etats Unis et si les Etats Unis mettent des conditions inacceptables à la vente, l'Angleterre préfera travailler avec la France pour mettre au point vecteurs et têtes nucléaires". Après Champs eurent lieu des contacts entre militaires et industriels des deux pays au sujet notamment des futurs SNLE. A Rambouillet De Gaulle a indiqué que quel que soit l'éventel accord conclu sur le nucléaire, il refuserait l'entrée de la GB dans la CEE. A Nassau, Macmillan était acculé : il savait que la France mettrait son veto à sa candidature européenne...et risquait en outre de perdre la relation special avec Washington en échange d'une coopération bien fragile avec une France bien moins avancée sur le plan nucléaire! Nul n'imaginait alors la formidable réussite du programme français entre 1960 et 1980. L'accord conclu a semblé admissible par les Anglais : livraison de missiles à prix d'ami, possibilité de les retirer du commandement OTAN "lorsqu'un interêt suprême est en jeu", maintien d'une unité nationale (têtes, vecteurs et SNLE servis par des équipages anglais). Les concessions faites aux Américains (commandement OTAN, intégration des SNLE à la future MLF) ont semblé mineures et utiles... L'idée de proposer à la France d'avoir le même régime que les Anglais paraissait de nature à répondre à ce qui semblait être une revendication guallienne fondamentale : l'égalité entre F et GB. En fait pour de Gaulle, Nassau a marginalisé la force anglaise : dépendante technologiquement des Etats Unis et stratégiquement de l'OTAN (SACEUR : un général américain) au sein d'une MLF regroupant les moyens européens mais non américains - conclusions : moyennant quelques prudences de pure forme, l'Angleterre a perdu son indépendance nucléaire et par suite diplomatique. Or ce que voulait De Gaulle n'était pas l'égalité avec Londres dans un statut subordonné mais l'indépendance avec une alliance tendant à l'égalité avec les Etats Unis... L'erreur de De Gaulle est tactique : à Champs il est sans doute passé tout prêt d'un accord historique avec Macmillan (entrée de la GB dans la CEE en échange d'une coopération nucléaire franco-britannique). Mais d'un autre côté sur le plan stratégique, un tel accord aurait il pu durer ? le parlement, le parti conservateur, le Foreign office auraient ils accepté que l'Angleterre renonce à son tropisme atlantique au profit d'un partenariat avec la France, pays finalement tenu pour secondaire depuis 1940. La réconciliation franco-allemande avait finalement des bases plus solides (le vaincu de 1940+ le vaincu de 1945) et représentait une formule plus durable ..
  14. Une question : travaillez vous pour les services secrets chinois ?
  15. aigle

    Euromissiles français (1979-1987)

    Merci cher ARPA pour la qualité de votre réponse et pour les nouvelles pistes que vous ouvrez. J'ajoute quelques observations. Comme vous je crois à l'intérêt du SSBS mobile : il auraît coûté beaucoup moins cher qu'un SNLE et son lot de MSBS - ou alors pour le même prix nous aurions pu avoir un grand nombre de missiles. C'était une option envisagée par Giscard dès les années 1970 et fortement appuyée par Chirac vers1986/87. Mais comme vous le dites, il s'agit d'une autre uchronie. Pour revenir à l'idée d'IRBM français qui auraient pu délivrer un "ultime avertissement" (voire un peu plus ..) sur le sol de l'URSS, je voudrais souligner les points suivants : - les Allemands dès 1972 étaient hostiles à l'idée de frappe nucléaire tactique sur leur sol ( y compris la RDA) - lisez par exemple l'"alliance incertaine" de Soutou (Brandt en parle à Pompidou) ou "verbatim" d'Attali (Kohl à Mitterrand) ; il y avait certainement un "deal" à faire avec Bonn ; - l'emploi de la FATAC pour délivrer des armes nucléaires sur les arrières des forces ennemies posait en outre une question de coopération avec SACEUR ... Je n'arrive pas à savoir comment l'armée de l'air comptait s'y prendre (SI VOUS AVEZ DES IDEES là-dessus n'hésitez pas à témoigner) - les mirages IV avec leur AN22 de 60 Kt n'étaient guère crédibles dans la mission de frappe stratégique par menace de représailles massives dès 1970 : n'avaient ils pas d'ores et déjà la mission implicite d'ébranler l'URSS par des attaques ciblées sur l'Ukraine, la Biélorussie ou les pays baltes ? - l'emploi du Pluton avait été confié par De Gaulle à la 1ère armée en toute connaissance de cause : l'OTAN devait savoir que solliciter la 1ère armée en renforts revenait à franchir le seuil nucléaire (De Gaulle se méfiait de la doctrine de "flexible response" et pensait que SACEUR n'oserait jamais recourir à l'arme tactique de peur de représailles sur le sol US). Mitterrand rompt le lien entre la Ière armée et les Plutons qui deviennent pré-stratégiques (avec 120 Km de portée ...). cela signifie implicitement mais clairement que la 1ère armée combattra sans armes atomiques. Bref tous ces éléments ont conduit l'EMA à envisager de délivrer l'"ultime avertissement" assez loin vers l'est sous formes de frappes puissantes mais ponctuelles : avec les mirages IV, les 2000N, voire les S3 d'Albion....Les experts militaires du RPR en parlaient ouvertement entre 1981 et 1986. Bref l'évolution doctrinale n'était pas exclue (voire à demi-faite...). Et ce d'autant moins qu'à la différence de Mitterrand, De Gaulle attachait une grade importance à ce que la France dispose d'un large panel d'options nucléaires (du Pluton au S3 mégatonnique). En fait ce qui pourrait bloquer mon uchronie c'est que Mitterrand est finalement plus proche des thèses radicales du général Gallois (avec toutefois une faible concession au pragmatisme : l'ultime avertissement) alors de que de Gaulle ou Giscard pensaient que la pluralité des options renforçait la crédibilité de la dissuasion. Une dernière chose : ne tombez pas dans le masochisme national en qualifiant la France de "vraiment petit pays". En 1980, nous avions le 5è PIB du monde, un siège au conseil de sécurité, une zone d'occupation à Berlin, une force de frappe capable de tuer 50 millions de Russes... C'était du sérieux : Brandt, Schmidt ou Kohl en étaitent parfaitement conscients. La France n'était pas le Portugal !
  16. L'Histoire : 1979 : l'OTAN prend une double décision : négocier le retrait des SS20 - à défaut déployer 576 euromissiles (108 Pershing II et 468 cruise missiles) tous américains. L'URSS demande l'intégration des missiles français (S3) dans la négociation. Grosse tension franco-américaine (et franco-allemande) du fait du refus de Paris de négocier et d'approuver la double décision publiquemet.. 1981 : Mitterrand maintiend la ligne de Giscard : la France n'est pas concernée. 1983 : début du déploiement des missiles dans un contexte de grande tension Est Ouest et de graves divisions de l'opinion publique allemande. Mitterrand approuve le déploiement des Pershing mais continue de dire que la France n'a rien à négocier. 1986 : accord Reagan Gorbatchev pour retirer les SS20 et les euromissiles américains 1987 : traité FNI signé à Washington. Les USA retirent tous leurs missiles - l'URSS en conservent 100 face à la Chine. L'uchronie : 1979 : Giscard constate que la France est également menacée par les SS20. Il décide d'acquérir une capacité de 1ere frappe équivalente aux SS20 en lançant un programme de 36 à 48 missiles mobiles, monocharges (TN70 à 150 Kt) d'une portée de 3000 Km (le S3M), d'une précision moyenne (250 m ?). Pour financer cela, il annule le 6è SNLE (l'Inflexible) et décale de 2 ans le programme M4. le nombre ed M4 est réduit de 16 unités (le lot de l'Inflexible). Techologiquement on est dans le domaine du faisable : la portée est celle du S3, la mobilité est maîtrisée depuis le Pluton et les MSBS, la TN70 est en préparation pour le M4. Les coûts de développement sont donc limités. Doctrinalement ces missiles substituent une frappe de faible puissance dans la profondeur du pacte sur des objectifs militaires (aéroports militaires, noeuds ferroviaires) ou civils (centrales électriques) à la frappe tactique de la FATAC sur le sol ouest-allemand (les Allemands remercient) pour délivrer l'"ultime avertissemet" avant frappe stratégique sur les agglomérations soviétiques. 1981 : Mitterrand confirme ce choix et annonce que la France renoncera aux S3M si les SS20 sont démantelés. 1983 ou 84 : la France déploit ses S3M en même temps que les Pershing II. Grosses manif pacifistes en France. L'URSS et l'Allemagne perçoivent la France comme une puissance majeure en Europe occidentale (à la différence de l'Angleterre) 1986 : Reagan et Gorbatchev convient Mitterrand àReykjavik pour convenir du principe du retrait de tous les euromisssiles. 1987 : Mitterrand co signe le traité FNI à Washington. la mission initialement confiée au S3M est reportée sur un binôme Mirage 4000/ASMP. De Gaulle est parvenu à son but : la France est traitée comme une égale par l'URSS et les USA. On peut phantasmer une variante : l'URSS conserve 48 SS20, la France 48 S3M, les USA retirent tous leurs missiles intermédiaires... la France acquiert une supériorité nucléaire incontestable sur l'Europe occidentale !
  17. En relisant ces échanges je suis frappé par la pertinence de la doctrine de la dissuasion nucléaire (et par la pertinence de la FOSt): on voit bien que notre pays même après avoir perdu la quasi totalité de ses moyens atomiques peut infliger aux Etats Unis des dégâts massifs - ce qui suffirait à mon sens à décourager toute frappe préventive contre la France. Il est vrai que les Etats Unis présentent une certaine vulnérabilité : population concentrée sur les côtes, grande dépendance à l'égard de la mer (et des ports), intensité technologique (et donc dépendance à l'égard de l'électricité). Tout cela vaut moins pour la Russie ou l'Inde. Je pose cependant une question : si en France le Président, le premier ministre et tous les ministres sont tués ou privés de moyens de communication qui donnera l'ordre de tir ? qui choisira les cibles ? le commandat du sous-marin ? ALFOS ? le concierge de l'Elysée ? et que deviendrait le SNLE après le tir ? s'il se contente de descedre à la profondeur maximale et d'y rester immobile sans faire de bruit ne peut il pas en réchapper ? et enfin j'espère que la NSA n'a pas repéré ces échanges car il y a un gros risque de voir tous les membres de ce forum interdits d'entrer aux Etats Unis !!!
  18. je ne suis pas d'accord : nous ne sommes plus en 1965... dès les années 1980 vecteurs et ogives avaient une fiabilité quasi-égale à 100%. Ls ogives même anciennes étaient régulièrement testées san sdifficulté à Mururoa. Un tir de missile (même vieux de 10 ou 15 ans) avait lieu chaque année. Il n'y a jamais eu d'échec à ma connaissance !
  19. Au Redoutable plutôt ...
  20. la crédibilité d'une force de dissuasion repose sur plusieurs éléments : capacité d'échapper à une frappe préventive et d'éviter une défense ABM, portée et précision des vecteurs, puissance des ogives, fiabilité des transmissions, ... Dans le cas de la force océanique stratégique telle qu'elle a existé de 1971 à 1991, je me pose les 2 questions suivantes. Primo, la portée limitée des missiles de première génération (M1/M2) conduisait les SNLE à patrouiller dan sdes zones prévisibles : mer de Norvège ou Méditerranée orientale. Ne pouvait on penser que ces zones étaient également patrouillées par des SNA soviétiques et que l'invulnérabilité de nos SNLE y était par suite limitée ? ou bien le retard technologique de l'URSS devait suffire à nous rassurer ? ne pouvait on pas craindre cependant un geste hostile de al part de nos alliés en certaines hypothèses (volonté d'empêcher l'emploi de l'arme nucléaire par notre pays) ? Secundo, le missile M20 est resté en service sur le Redoutable jusqu'en 1991. Doté d'une seule ogie d'1Mt, on pouvait craindre qu'il soit aisément repérable par les défenses ABM de Moscou. C'était d'ailleurs un argument employé pour justifier le MIRVage (obtenu avec le M4). Quelle était dès lors la crédibilité du M20 dans les années 1980 ?
  21. aigle

    Le Mirage 2000 : pourquoi ?

    Merci DEFA; J'ai deux questions : Pourquoi avoir converti 18 Mirages IV seulement en IV P ? c'est vraiment peu par rapport au 48 IV A ou aux 75 2000N ? D'autre part pourquoi considérre le 4000 comme dépassé alors que les derniers vols d' essais datent de 1987 (et sont donc contemporains des premiers essais du 2000N) ? l'avion était prêt puisque sa cellule était au point tout comme ses deux réacteurs : n'aurait il pas pu reprendre l'avionique et le radar du 2000N (prêts en 1988) : nous aurions ainsi disposer d'un vecteur capable de voler jusqu'à Moscou (et avec une marge de 1000 Km pour un retour vers la finlande) sans ravitaillement en vol !
  22. aigle

    Le Mirage 2000 : pourquoi ?

    La réponse de DEFA me convient et correspond à ce qu'on mdit d'anciens pilotes : l'obsolescence de la chasse dans les années 1980 (il y avait encore des Mirages III en service vers 1985) imposait un appareil entièrement nouveau. Et ce d'autant plus que l'aile delta semble mieux adapté au combat tournoyant et d'une façon générale donne plus de maniabilité en altitude. cela pose cependant une autre question : pourquoi faire le 2000N ? et le faire à 75 exemplaires qui jusqu'en 1996 ont cohabité avec 18 Mirages IV P ? n'aurait il pas mieux valu investir sur une quarantaine de 4000B ?
  23. aigle

    Mirage 4000

    Merci ARPA de ce développement très imaginatif mais assez cohérent. Pour ma part je suis toujours méfiant à l'égard de l'avion unique (p ex : le 2000) qui est un avion forcément moyen et qui risque d'être insuffisant pour la vraie guerre et néanmoins trop cher pour les conflits de basse intensité...Avec le Rafale on a plutôt fait le choix d'un avion de luxe très performant mais ... on a terriblement peur de le perdre "bêtement" en OPEX ...finalement dassault à imposer à Chirac (dès 1986 !) le choix que Giscard avait refusé en 1975. Pour revenir à l'ASMP : je ne trouve pas choquant de le faire porter par un Alpha Jet pour deux raisons : d'une part le SEM le fait bien et d'autre part la distance de sécurité (300 Km) me semble bien adaptée à un petit avion peu performant (disons pour les missions pré-stratégiques voire quasi-tactiques) qui peut larguer l'arme en limitant les risques liés au survol du territoire ennemi...un 4000B assumant pour sa part des missions stratégiques ou pré-stratégiques en territoire soviétique.
  24. En 1975, Giscard a donc décidé de choisir le 2000 (et non le 4000) comme futur avion de l'armée de l'air des années 1980 à 2000. On sait que ce choix s'inscrivait dans une logique de sérieux financier visant à conserver un nombre suffisant d'avions en ligne (450) et en parc (600) et donc à éviter l'alternative insoutenable posée par le 4000 (soit exploser le budget soit imploser les effectifs). Certes mais pourquoi choisir de développer un avion entièrement nouveau alors qu'à cette poque le F1 avait encore un potentiel d'évolution subtantielle - par exemple avec la version E équipée du M53 ? rappelons que pour la reco le choix s'est portée sur une version du F1 (équipée du réacteur Atar). Choisir le F1 comme avion de base de l'armée de l'air des années 1980 aurait peut-être permis de conserver sa chance au 4000 soit en tant qu'avion de supériorit aérienne soit en tant que bombardier stratégique (en imaginant une capacité duale : nucléaire et classique) et finalement de préparer le rafale qui aurait constituer un vrai saut technologique et qualitatif vers 1990/1995. J'ajoute deux remarques que de savants techniciens ont soulevé devant moi : d'une part le F1 (comme le jaguar) étaient conçus pour décoller de terrains sommaires - hypothèse non seulement adaptée au tiers monde mais aussi à un contexte de risque de guerre en Europe imposant d'évacuer les bases pour échapper aux frappes préventives probables du pacte de varsovie; il semble que le 2000 soit moins souple d'emploi sur ce point. d'autre part, l'aile en flèche du F1 se prêterait mieux au vol de pénétration à basse altitude - alors que l'aile delta du 2000 ait plutôt un handicap sur ce point imposant pour les version D et N de coûteux renforcements de structure. Ajoutons qu'il existait dès les années 1970 des versions d'assaut (certes monoplaces) du F1 vendues à l'étranger (Espagne notamment) - il n'aurait resté qu'à assure le difficile développement du radar Antilope et à aménager deux places...Mais le choix de l'ASMP permet au porteur de rester à grande distance de la cible - tandique le développement parallèle du 4000 (chargée des missions à longue ou très longue distance) aurait permis de concentrer le F1 d'assaut sur les missions nucléaires à moyenne portée... Quels étaient les éléments de supériorité du 2000 qui l'on fait retenir par Giscard ?
  25. aigle

    Mirage 4000

    Pour répondre aux objections d'ARPA, je propose d'approfondir le débat en envisageant la question de départ : dès lors qu'il est exclu de doter l'armée de l'air d'un nombre trop faible d'avions de combat en retenant uniquement le 4000 et qu'il aurait donc fallu binômer le 4000 avec un "petit" avion de complément (sensiblement moins cher que le 2000), jusqu'où aurions nous pu accepter de "dégrader" les performances de cet appareil junior ? J'avais proposer de chosir le F1 E mais il était peut-être trop cher (1 F1 E = 70 à 80% du prix d'un 2000?). , Aurions nous pu conserver et moderniser légèrement le F1 C - dans l'esprit du F1 CR construit de 1981 à 1983? en construisant des F1 CT (neufs et non par transformation du F1 C)? aurait il été pertinent de concevoir un F1 D (biplace d'assaut classique) à partir des versions assaut vendues à l'export (Afrique du Sud ou Espagne) ? Ou bien aurait il eu un sens de développer un Alpha jet d'assaut sur le modèle allemand ? éventuellement équipé pour larguer des bombes nucléaires AN 52 voire l'ASMP ? dans ce cas nous aurions eu un schéma extrême avec deux appareils aux caractéristiques radicalement distinctes !
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