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christophe 38

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Tout ce qui a été posté par christophe 38

  1. oui, je dirai que le probleme, c'est la densité : si tu as X hectares et X centaines de milliers de personnes dans ta circonscription, il te faut des effectifs (tous ne sont pas, bien entendu des délinquants, mais, entre les chutes fortuites, les différents familiaux, les accidents de la route, les operations tranquilité vacances, les controles (de vitesse ou en zone frontiere)... il faut du monde (et, avec les cameras, l'informatique, on a déjà remis du monde sur la voie publique) regarde pour les JO de l'an prochain : pas de vacances (donc, effectifs au plus pres des 100%), des renforts provinciaux, des reservistes et une chiée de vigiles à former...
  2. ils se sont colleté pendant 20 minutes....................... parce que c'etait 8h du mat' et à part un équipage en moto et les PS, personne n'a encore embauché. ce creneau horaire n'est pas criminogène : les BAC de nuit ont fini, les canins également... il ne faut surtout pas regarder l'effectif theorique... (chez moi, à la nautique, ils sont 40, en theorique ; en pratique, le matin, ils sont 3 ou 6 (un ou deux bateaux) et la nuit 4 ou 8 (un ou deux bateaux) ; tu vois le ratio ? à Hendaye, nous avions 10 % de l'effectif theorique qui était sur la VP à l'instant T (entre les stages, les blessés, les malades, ceux qui viennent de finir, ceux qui vont prendre à la prochaine vacation, l'autre équipe qui est en repos, les congés...)
  3. le stick, oui ; mais, encore faut il en avoir avec soi, avoir suivi la courte formation... et, là , ce sont des motards (la capacité d'emport ou le risque de se blesser avec en cas de chute..)
  4. moi, ce que j'en ai retenu, c'est que dans son propos, il excluait la legitime défense. est on d'accord là dessus ? la proportionnalité ? ouais, qu'aurait il du avoir comme matériel ? une autre voiture pour le percuter ??? Il aurait visé plus bas... mais, tu nous parles de coups et blessures volontaires ; à l'origine, l'emploi de l'arme, c'est pour neutraliser, faire cesser... pas pour blesser, handicaper et que le délinquant ou criminel continue son periple
  5. la herse ? je ne dis pas qu'il n'y en a plus du tout, mais, c'est d'un long à installer (marteau ou masse pour fixer au sol) instructions pour l'actionner (et sur un axe à 3 voies, tu vas niquer combien de bagnoles pour crever les pneus d'un refus d'ob ?)
  6. solution technique ? hyperfréquences qui plantent l'electronique ? (avec le risque que la voiture continue sur sa lancée... et ne s'arrete pas avant un obstacle)
  7. re, Pour Nanterre, j'ai noté, de mon coté, plusieurs choses : d'une part, c'etait des motards... je ne dis pas que le stop stick.... je dis "simplement" que quand tu viens de suivre pendant 20 minutes une voiture qui a pris des couloirs de bus pour t'échapper, qui a failli écraser un pieton sur un passage pietons, un cycliste.... et que ça dure depuis 20 minutes, le moment n'est pas forcément à la prévention. en face, il est mineur ; il est dans une voiture de loc, automatique. Il ne sait pas conduire. il ne sait pas conduire une automatique. il a été en GAV 2 jours plus tôt pour un refus d’obtempérer.. j'y reviens Il est mineur, il est plus fort que tout le monde il est dans une voiture de loc (et, personne dans cette voiture n'a le permis) ; il est désinhibé. Il n'a pas le permis : il ne sait pas qu'avec ce qu'il vient de faire comme infractions, il est hors de question de regarder ailleurs... c'est un aimant à PV. il ne sait pas conduire une automatique moderne : le start and stop a du fonctionner. Le moteur s'est arreté, mais, quand il a relaché la pression sur le frein, il a redémarré et la voiture a avancé... Il ne sait pas conduire. ça a attiré la sanction immédiate. Il a été en GAV deux jours plus tot : il n'avait peut etre pas envie de prendre le petit dej avec les flics ce matin là ; dommage que eux n'avaient pas de camera (entre le son et les images, cela aurait été indiscutable). Si j'en crois les déclarations de son avocat, la legitime defense ne tient pas.
  8. mais, à Marseille, le medecin controleur est mandaté le jour meme.... et controle le lendemain... (enfin, quand il n'a pas 500 personnes à controler (pour mémoire, c'est de l'ordre de 2500 flics, Marseille)
  9. si la NUpes gagne les elections, je vais bien me marrer : en Russie, au Vénézuela, à Cuba, les points de repère de la Méluche, les policiers ne sont pas désarmés... sinon, nous aurons un peu plus de 10 000 démissions par an... https://www.ouest-france.fr/societe/police/la-police-et-la-gendarmerie-sont-elles-touchees-par-une-grande-demission-71315de2-e025-11ed-926f-b54c0e75f85a il y avait 149 000 effectifs (pas que des flics) ; donc 10 000 qui partent, c'est important............ et cela fait plusieurs années que ça dure.... personne ne se pose de questions ?
  10. tu sais, si tu arrives en larmes chez le medecin, en burn out... ça le fait tres bien (parce que des collegues épuisés, j'en vois quand meme pas mal)
  11. bonjour, si je peux me permettre ... de vous renvoyer vers wiki et celui ci la police est une image de la societé... la CGT police a fait 1.93% aux dernieres elections de décembre 2022 l'émanation du rassemblement national a fait 3.93% les scores sont là avant les elections, Alliance s'est allié avec 12 autres syndicats, dont UNSA (plutot PS), le SCPN (syndicat des commissaires de police); ce bloc a obtenu la majorité (je suis juste en train d'écrire que, si Alliance etait facho, reussir à s'allier avec des socialistes ou ce qu'il en reste et des commissaires... ce serait étonnant) en second, le SGP (en gros, c'est Force Ouvriere) un autre article : https://actu17.fr/societe/elections-professionnelles-dans-la-police-le-bloc-syndical-compose-dalliance-et-dunsa-police-arrive-en-tete.html et, comme nous vivons une époque formidable, nous entamons la campagne annuelle de rachat (obligatoire) des heures supplémentaires au prix décoiffant compris entre 12.24 et 13.85 euros, tout grade confondu (enfin, pas les officiers ni les commissaires). Ce tarif correspond à celui d'un gardien de la paix, au 4eme échelon. Elle n'est pas belle, la vie ? certains font des heures supp pour finir les missions, et comme le planning est chargé, ne peuvent pas les prendre rapidement... et sont obligatoirement payés, pour solde de tout compte (imaginons un brigadier chef 1er echelon avec 2600 euros par mois (sur 12 mois, pas de 13 ème mois). Imaginons encore que ce chef doive se faire payer 480 heures sup, ce qui correspond à un trimestre... d'un coté, il aurait percu 7800 euros de salaire, et de l'autre, il va toucher 5200 balles... d'un coté, en étant en congé, en s'occupant de lui et de sa famille, il continue à cotiser pour la retraite et "marque" un trimestre, en métropole... Payé, il prend son argent (net d'impot) et s'assoit sur le reste. bref, restons zen (et, si Alliance PN était facho, je crois que ça se saurait et PERSONNE ne discuterait avec.)
  12. et, selon vous, la presomption d'innocence existe t elle pour le flic ? tribune dans l'hebdo Marianne,ce jour : https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/detention-provisoire-les-juges-cedent-a-une-presomption-de-culpabilite?utm_source=nl_quotidienne&utm_medium=email&utm_campaign=20230728&xtor=EPR-1&_ope=eyJndWlkIjoiZjkzOTBjZDc4YWUxZWRjNTIxYTdlMmRjMjU0YTNlODEifQ%3D%3D Détention provisoire : "Les juges cèdent à une présomption de culpabilité" Tribune Par Christian Charrière-Bournazel Publié le 28/07/2023 à 15:25 Le placement en détention provisoire de l'un des policiers soupçonnés d'avoir passé à tabac un jeune homme en marge des émeutes à Marseille est à l'origine d'un vaste mouvement de contestation au sein de la police. Au–delà du cas de cet agent de la BAC, Christian Charrière-Bournazel, avocat au Barreau de Paris et ancien Bâtonnier de Paris, voit dans l'éventuel mésusage de la détention provisoire par la magistrature une forme de jugement avant même la tenue du procès. Le débat qui occupe les médias et passionne l’opinion publique depuis la déclaration de monsieur Veaux, directeur général de la Police Nationale, a été très mal posé. Monsieur Veaux aurait dû s’abstenir de mettre un policier au-dessus des lois en prétendant réserver la détention provisoire aux citoyens ordinaires. Mais la détention provisoire du policier en question permet de relancer le débat sur nos aberrations judiciaires. Certes, la justice est indépendante ! Certes, les juges ne peuvent pas être soumis aux pressions de l’opinion publique ! Certes, les juges ne peuvent pas se voir faire des remontrances par les agents de l’exécutif ! La question est ailleurs. Nous avons totalement oublié en France que la présomption d’innocence bénéficie à la personne interpellée, gardée à vue ou mise en examen aussi longtemps qu’elle n’a pas fait l’objet d’un procès déclarant qu’elle est coupable. Faut-il le répéter ? Et combien de fois faut-il le redire ? Or, la pratique de nos juges consiste, dès lors que des charges donnent à penser que la personne pourrait être coupable de délits ou de crimes, à lui faire subir une sorte de préjugement par son incarcération. Ils cèdent alors à une présomption de culpabilité. C’est le contraire des principes fondamentaux rappelés par la Convention Européenne des Droits de l’Homme du 4 novembre 1950, appliquée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg. Des cas très circonscrits La détention provisoire n’est justifiée que dans des cas extrêmement limités, selon la loi supérieure européenne. Un individu ne peut être privée de sa liberté que : « S’il est détenu régulièrement après condamnation par un tribunal compétent ; s’il a fait l’objet d’une arrestation, d’une détention régulière pour insoumission à une ordonnance rendue, conformément à la loi par un tribunal ou en vue de garantir l’exécution d’une obligation prescrite par la loi ; s’il a été arrêté et détenu en vue d’être conduit devant l’autorité judiciaire compétente, ou s’il y a une raison plausible de soupçonner qu’il a commis une infraction ou qu’il y a des motifs raisonnables de croire à la nécessité de l’empêcher de commettre une infraction ou de s’enfuir après l’accomplissement de celle-ci. » L’on ne peut être arrêté que pour ces motifs très précis afin d’être immédiatement conduit à un magistrat en mesure de juger, étant précisé au paragraphe 3 du même article que la personne « a le droit d’être jugée dans un délai raisonnable ou libérée pendant la procédure ». Nous appliquons de manière arbitraire et sauvage l’article 144 du code de procédure pénale, comme si la personne mise en examen était déjà coupable au mépris des règles imposant la nécessité d’un procès équitable tenu dans un délai raisonnable. À LIRE AUSSI : Pierre Palmade en liberté : "Ce n'est pas un traitement de faveur, mais le reflet d'un laxisme généralisé" « Combien de temps allons-nous supporter de recevoir des leçons d'humanisme de l'étranger ? » Ce scandale judiciaire mérite que tôt ou tard on demande compte aux juges qui abusent de la détention provisoire et qui sont confortés dans cette situation par des Chambres de l’Instruction qui n’ont que faire des principes issus de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et de la jurisprudence de la Cour de Strasbourg. Faut-il rappeler que la France y est le pays le plus souvent condamné après la Turquie ? Ce débat sur la détention provisoire ne concerne pas seulement un policier. Il présentait certainement toutes garanties de représentation et n’avait pas davantage troublé l’ordre public que monsieur Pierre Palmade, lequel avait notamment, sous l’empire de la drogue, blessé un enfant, fait perdre à une femme le bébé qu'elle portait, la condamnant de surcroît à être paraplégique pour le restant de ses jours comme on l’a vue à la télévision. L’ordre public n’a pas la même signification pour tous les magistrats ! À eux de s’interroger et à nous d’exiger le respect des lois supérieures. Au Canada, le détenu provisoire bénéficie d’un hébergement dans une sorte d’hôtel et ce quelles que soient les charges qui pèsent sur lui. La détention provisoire est considérée là-bas comme une atteinte à la présomption d’innocence et non pas comme une condamnation avant jugement. Certes, le Canada n’est pas soumis à la CEDH. Mais il va au-delà des États qui dépendent de la Convention Européenne des Droits de l’Homme dans le respect des libertés. Combien de temps allons-nous supporter de recevoir des leçons d’humanisme d’institutions étrangères à la France qui prétend à être un phare des droits de l’Homme. C’est aujourd’hui une prétention totalement usurpée. Par Christian Charrière-Bournazel Détention provisoire des agents : la justice est-elle plus dure avec les policiers ? https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/detention-provisoire-des-agents-la-justice-est-elle-plus-dure-avec-les-policiers Entretien croisé Propos recueillis par Emilien Hertement Publié le 25/07/2023 à 12:30 Un directeur général de la police nationale (DGPN) peut-il regretter qu’un policier ait été placé en détention provisoire ? Comment expliquer le mouvement de contestation qui touche la police actuellement ? L'avocat spécialiste des violences policières, Vincent Brengarth, et le secrétaire général du syndicat Alternative police, Denis Jacob, en débattent dans « Marianne ». Une tentative d'apaisement, qui a mis le feu aux poudres… Ce dimanche 23 juillet dans une interview au Parisien, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, s'est dit favorable à la libération d'un policier de la BAC de Marseille placé en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de violences policières commises sur un homme de 21 ans, en marges des émeutes dans la nuit du 1er au 2 juillet. « De façon générale, je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail », a déclaré Frédéric Veaux qui essaie d'apaiser un mouvement de contestation qui a émergé dans les rangs de l'institution policière ce week-end. En effet, des centaines de policiers ont déposé des arrêts maladies ou se sont placés en « code 562 », une situation où les agents n'effectuent plus que le service minimum et ne prennent en charge que les missions d’urgence et essentielles. Sur Twitter, devenu « X » entre temps, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a expliqué partager les propos du DGPN. Mais pour certains, en particulier dans les rangs de la gauche, cette prise de position du haut fonctionnaire est une atteinte directe à la séparation des pouvoirs. Interrogé sur la polémique qui a pris de l'ampleur ce 24 juillet, le président de la République Emmanuel Macron a refusé de commenter les déclarations de Frédéric Veaux mais a rappelé que « nul en République n’était au-dessus de la loi ». Le président du tribunal judiciaire de Marseille, Olivier Laurent a appelé « à la mesure afin que l’institution judiciaire puisse poursuivre les investigations indispensables à l’enquête à l’abri des pressions et en toute impartialité. » Pourquoi ce placement en détention provoque-t-il un tel émoi dans les rangs des fonctionnaires de police ? Assiste-t-on à une crise inédite entre police et justice ? Marianne confronte les points de vue et donne la parole à Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative police CFDT, et à l'avocat Vincent Brengarth spécialiste des libertés fondamentales et auteur en 2022 avec Me William Bourdon de Violences policières. Le devoir de réagir (Tracts). Marianne : Comment interprétez-vous la levée de boucliers d'une partie de la profession policière après cette mise en détention provisoire ? Denis Jacob : C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase d’une situation que l’on vit dans les rangs de la police nationale depuis des années. On nous demande de régler les problèmes de criminalité et de délinquance, de tout gérer sans avoir les moyens de le faire, et lorsque nous sommes mis en cause nous ne sommes pas soutenus. Ce mouvement est une façon de relayer ce mécontentement et la fatigue latente dans la profession. Quand la fatigue physique et morale est trop grande, certains collègues peuvent péter un plomb, y compris sur la voie publique. Ce mouvement d'arrêt de travail et de code 562 n'est pas le premier. C’est un élan de solidarité pour nos collègues, d’autant plus que cette détention provisoire ne se justifiait pas. Je ne défends pas l’indéfendable et je ne justifie absolument pas ce qui a été fait. Mais on ne s’explique pas qu’un policier soit considéré plus voyou qu’un voyou. Vincent Brengarth : Je perçois ce mouvement comme une défense corporatiste et de solidarité professionnelle classique. Mais c’est la forme qu’elle prend qui est extrêmement étonnante, à tous les niveaux. Il y a aujourd’hui une accentuation des attaques dirigées contre l’institution judiciaire. On peut percevoir une forme d’ingérence, en particulier de certains syndicats, dans un processus protégé par les conditions de l’indépendance et par le principe d’égalité entre les citoyens. On a le sentiment que ce mouvement essaie de peser sur une décision judiciaire prise par un juge indépendant sur réquisition du procureur de la République en fonction des éléments présents dans le dossier et en prenant en considération les critères posés par la loi. J'ai du mal à percevoir la comptabilité qu’il peut y avoir entre, d'une part être le représentant de la loi et le garant du service public, et de l’autre s’opposer à une décision judiciaire rendue par un juge indépendant. Il y a un véritable risque de discrédit de l’appareil judiciaire. Les policiers viennent contester la justice alors qu’ils devraient être à son service. Si vous commencez à remettre en cause la justice, que devient la police ? Son rôle ne peut pas être celui d’enquêteur, juge et partie. La mise en place de la mesure de détention provisoire est-elle si exceptionnelle pour un policier ? D.J. : La détention provisoire à l’encontre d’un policier est très rare. Le policier a des garanties de représentation, l’État est son employeur, et il y a d’autres dispositions comme le contrôle judiciaire ou le bracelet électronique qui auraient pu être mises en place. Certes nous devons avoir un comportement exemplaire, nous n’avons pas le droit à l’erreur, mais quand malheureusement un collègue en commet une, derrière il doit y avoir un soutien de l’État. Tant qu’il n’est pas établi clairement la responsabilité du policier, il doit y avoir une protection fonctionnelle renforcée et son salaire doit être maintenu. Si les faits sont établis et qu’il est condamné après un procès, là il devra rendre des comptes. Mais quand j’entends certains politiques, le policier est présumé coupable, alors qu’il est présumé innocent comme chaque citoyen. V.B. : Cette détention provisoire est relativement exceptionnelle. La réaction de la part de l’appareil policier contraste de façon spectaculaire avec ce qui est généralement le sort judiciairement favorable lorsque des fonctionnaires de police sont mis en cause. Mais avec cette affaire, ce sort connaît une exception qui est à la mesure de l’appréciation qui a été faite de la gravité des faits. On ne peut pas nourrir l’idée qu’il existe une justice qui serait fondamentalement contre les policiers, ce serait malhonnête de le prétendre. L’expérience des dossiers dans lesquels des policiers ont été mis en cause pour des faits de violence, montre une clémence de la part de l’institution judiciaire. La mise en détention provisoire devrait-elle être évitée pour les fonctionnaires de police ? D.J. : Certaines organisations demandent un statut spécial pour les policiers, mon organisation syndicale ne demande pas à ce que nous soyons au-dessus de la loi, mais à ce que nous ne soyons pas en dessous non plus. La détention provisoire est réservée aux cas où les personnes seraient dangereuses pour la société, je ne pense pas que ce soit le cas pour notre profession. V.B. : Notre système repose sur l’égalité devant la loi. À partir du moment où vous créez un régime d’exception pour les policiers, cela veut dire qu’on crée des régimes d’exception par catégories professionnelles ? Cela serait une source d’incompréhension pour le grand public, on viendrait rétablir une forme de privilèges tirés des fonctions professionnelles, alors que l’on s’est battu depuis des centaines d’années pour qu’ils disparaissent. Les juges font déjà la part des choses. Il suffit de comparer le nombre de plaintes déposées contre des policiers avec le nombre de fonctionnaires placés en détention provisoire. Un traitement différencié des policiers par rapport aux autres citoyens ne risque-t-il pas de faire peser le soupçon du « deux poids, deux mesures » ? D.J. : Il faut toujours recontextualiser dans les conditions dans lesquelles les faits ont eu lieu. Dans toute cette affaire, le parquet fait preuve d’un silence assourdissant. Pourquoi ne donne-t-il pas les critères qui ont justifié cette décision ? Nous ne comprenons pas aussi que pour des affaires aussi graves, des policiers soient mis en détention provisoire et que les délinquants ne le soient pas. Comme l’agresseur présumé d’un enfant à coups de marteau à Caen ou celui qui a brièvement blessé un policier à La Rochelle, les personnes ont été laissées en liberté. À Marseille, à part le témoignage de la victime, on n’a rien. V.B. : Les réquisitions pour le placement en détention provisoire sont motivées, mais c’est un autre juge, celui de la liberté et de la détention qui va venir se prononcer sur cette mise en détention provisoire au regard des critères posés par le code de procédure pénale et qui figurent à l’article 144, qui tient en considération la fait de protéger la personne mise en examen et de la garantir à la disposition de la justice. Si jamais les faits tels qu’ils ont été décrits et dénoncés, sont avérés, pourquoi ce fonctionnaire échapperait à une mesure qui est la seule qui serait susceptible de pouvoir correspondre à la gravité des faits qu’on lui reproche. Il peut y avoir des dérapages pour lesquels il faut bien qu’il y ait une forme de judiciarisation, sauf à admettre une forme d’immunité attachée à l’exercice de certaines fonctions. Mais alors on viendrait reconnaître des pouvoirs complètement dérogatoires, avec une sorte de superpuissance attachée à la qualité de fonctionnaire de police. Or, c’est le contraire, la circonstance tirée de la qualité de personne dépositaire de l’autorité publique est une circonstance aggravante aux yeux de la loi. Le raisonnement est inverse et c’est toute la confusion qui est entretenue aujourd’hui dans cette affaire : renverser ce qui devrait être une circonstance aggravante en circonstance atténuante. Dans son entretien au Parisien, Frédéric Veaux appelle à prendre en considération « le contexte général dans lequel les policiers sont amenés à agir » et de « tenir compte des garanties dont il bénéficie et qui le distinguent des malfaiteurs ou des voyous » comment interprétez-vous ces propos ? V.B. : Ce que j’observe, c’est que cette tendance et ce raisonnement ont contaminé jusqu’au plus haut niveau de la police nationale. Au départ ce qui était une expression syndicale, a été encouragé lors des débats de la campagne présidentielle, avec une surreprésentation des candidats de droite qui en faisaient des arguments électoraux. Aujourd’hui ces revendications qui étaient l’apanage de syndicats, ont atteint un niveau inédit. Ces propos pointent du doigt des changements idéologiques profonds, car on voit que ce sont des syndicats très à droite qui défendent ce type de positions. D.J. : Ces prises de position viennent anticiper et éviter des prises de position politiques, notamment de l’exécutif, par rapport à une décision de justice. La position du directeur général n’est pas une position d’initiative, s’il prend de telles positions, soutenues par le préfet de police de Paris, c’est que ça a été validé a minima par le ministre de l’Intérieur. Même si Frédéric Veaux est un vrai flic depuis plus de 40 ans et qu’il connaît très bien les problèmes de criminalité et de délinquance, il est préfet et je ne le vois pas prendre de telles positions sans l’accord de son ministre de tutelle. Je ne pense pas que ce soit la pression des syndicats qui ait joué dans cette affaire. V.B. : Le pouvoir n’a jamais eu autant besoin de sa police. Une partie de la représentation policière peut d’autant plus tenter de poser des conditions qui devraient nous apparaître hors de propos, qu’ils se savent en terrain favorable pour des raisons politiques. La pression syndicale fonctionne sur la hiérarchie policière. Par l’intermédiaire de Frédéric Veaux, l’institution policière fait corps avec des expressions syndicales qui peuvent être considérées comme extrême. Mais derrière tout cela, il y a tout un pan idéologique et il ne s’agit pas seulement de venir défendre les policiers, mais de les défendre dans un contexte global où ils seraient les derniers remparts avant les chaos. Je pense qu’il y a eu une défaillance de la part d’Emmanuel Macron lors de son dernier discours. Il aurait pu appeler à une forme de plus grande pondération. On doit être prudent des deux côtés, les fonctionnaires sont présumés innocents, mais il ne faut pas basculer de la présomption d’innocence à une présomption d’immunité.
  13. je ne serai pas surpris que des collegues policiers se fassent emmerder dans la région marseillaise par des gens désireux venger la victime. Coté Etat, certains sont obligés de ménager mes collegues pour éviter de se retrouver avec des belles émeutes et des flics malades... quant à l'incarcération... si non, quel message adresse t on à nos concitoyens ? qu'on fait les deux qui ont croisé cet équipage ? qu'ont ils fait pour meriter cela ? pourquoi mes collegues n'ont pas porté secours, pas appelé les secours ???
  14. tant qu'il n'est pas jugé, que toutes les voies de recours ne sont pas épuisées, il est présumé innocent c'est la loi, valable pour tout le monde ou presque
  15. sur la précédente, le Président de la République a bien donné un avis, alors que l'odeur de la poudre flottait encore... et, autant pour Nanterre, j'aurai bien aimé etre là pour la reconstitution (hein, comment, elle ne s'est pas encore déroulée ???) et la communication présidentielle a, je pense, été une tentative de contrefeu par rapport aux violences urbaines autant là, d'une part, le ministre est en Nouvelle Cal, et d'autre part, l'Etat a besoin de ses flics... donc, on tente de couvrir .... de mon coté, je n'y étais pas ! je ne sais pas ce qui s'est passé avant et lors du controle. Ce que j'en lis, c'est que la victime s'est pris un tir dans la tete à courte distance (pas reglementaire) ; tir accidentel ou pas ? que le corps, inanimé, a été trainé à l'ombre, que les secours n'ont pas été appelés par la police sur place, qu'aucun geste de premier secours a été initié.. bref, ça pue. alors, autant pour Nanterre, je ne dis pas que c'etait justifié ou pas (le trouble a l'ordre public aurait été bien pire si l'auteur avait été laissé libre), autant là, je ne voudrais pas etre avocat. et, tout cela nous prépare à une scission de la France lors des prochaines élections... Nous avions l'archipel français, nous risquons d'avoir le schisme...
  16. merci pour ce constat.... et, sinon, quelles solutions ? (je pense que les élus locaux, les politiques, les parents seraient contents d'avoir des solutions qui fonctionnent sur le long terme.. (et, comme le probleme de la délinquance dans les cités ne date pas d'hier, ni d'avant hier, j'ai peur que ça ait déjà été pensé et qu'aucune solution n'a été trouvé (qui ne soit pas des solutions paramilitaires, de corvées, etc)) (dans les années 90, il fallait un quota d'heures de garde à vue pour aller au CLJ encadré par la police (et faire du cross (pour mieux se servir des motos volées ???)). Les parents d'enfants sages n'avaient aucune offre...
  17. nous vivons une époque formidable ... https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/vaucluse/cavaillon/48-crs-en-renfort-interpellations-ce-que-l-on-sait-de-l-affaire-des-piscines-sauvages-installees-a-cavaillon-2815220.html https://www.midilibre.fr/2023/07/20/des-dealers-avaient-organise-une-fete-foraine-dans-une-cite-pour-le-14-juillet-sept-personnes-interpellees-11352451.php https://www.lavoixdunord.fr/1354330/article/2023-07-20/gerald-darmanin-envoie-la-crs-8-cavaillon-ou-des-dealers-ont-organise-une-fete https://news.google.com/articles/CBMifGh0dHBzOi8vd3d3LmxlZmlnYXJvLmZyL2ZhaXRzLWRpdmVycy9jaGF0ZWF1LWdvbmZsYWJsZS1ldC1iYXJiZWN1ZS1ncmF0dWl0LXF1YW5kLWxlcy1kZWFsZXJzLWRpdmVydGlzc2VudC1sZXMtY2l0ZXMtMjAyMzA3MjDSAQA?hl=fr&gl=FR&ceid=FR%3Afr "pas de cou1lles, pas d'embrouilles ! " ah, bin, si ! du moment que la place est libre, elle est occupée par d'autres... qui a parlé d'absence de services publics ? (je pense aussi à la police de quartier, la mairie, les centres de loisirs jeunes...)
  18. pas abonné... lecture impossible (et, ce qui complexifie aussi le probleme, c'est les instructions des politiques dans le genre "faites...." sans les moyens qui vont bien, laissant la police etre le méchant de la société, le bourreau...)
  19. mais, disons que s'ils subissent un coup d'eau, ils sont trempés... et ça, il faut le "subir" le reste de la journée ou avoir du rechange, sec, pas loin... (bref, ça gène quand meme, parce que le mec ne pourra pas se faire tremper plusieurs fois de suite)
  20. disons que, s'ils sont efficaces, ils sont aussi trop discrets... et s'ils sont inefficaces, ils essaient de passer sous les radars...
  21. à voir le nombre de coupures accidentelles, par tractopelle, que ce soit du reseau electrique comme de l'eau... je ne pense pas ajouté à cela un reseau qui date de 1980 (l'arrivée de l'eau au robinet), des tuyaux usés, un reseau fatigué, le volcan et ses tremblements de terre, les coupures d'eau et le coup de belier de la remise en eau... ça vieillit tres mal des politiques qui sont des gardiens de chevres, pas capable de communiquer sur ce qu'ils ont fait depuis le début de leur mandature, du nombre de kilometres de reseau réparé (en 2020, il y avait plus de 30% de fuites)... je desepere
  22. mais, tu peux aussi y mettre du colorant... pour les retrouver plus tard...
  23. des casses pieds indélogeables trempés par des canons à eau, ça calme, ça refroidit (et ça les fait rentrer pour se changer) ; ça mouille ses smartphones.. bref, ça peut dissuader
  24. moi, je vois surtout du "pas de cou+lles, pas d'embrouilles" ; l'absence de décision, de chef, de ligne de conduite ferme amène chacun à faire comme il veut, comme il pense, comme il sent son interet... ça part dans tous les sens en perdant de vue le sens commun, la collectivité, le groupe...
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