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Messages posté(e)s par christophe 38
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Il y a 7 heures, ksimodo a dit :
Moi j'dis qu'il faut réduire la GAV.
18 heures c'est bien assez, et le type a le temps de dégriser et de réfléchir. Soit il fait la sieste la journée, soit une nuit de 8 heures passée.
Ca suffit à remettre les idées en place, si elles ne le sont pas je crois que dans 98% des cas seul le juge le fera....éventuellement.
Tu choppes un type à 18h00, à minuit, à 03H00. Vous dicutez qq heures, ensuite il part au frais qq heures. Quel est le gain des 6 dernières heures, de 18 à 24 heures, en terme de gain d'information ? C'est une vraie question, j'ai un gros doute sur ce gain, tu me dira.
Mais je conçois qu'il faille 6 ou 12 heures après interpellation pour que le type ait conscience de la situation. Si le gain est marginal on peut raccourcir, s'il ne l'est pas il faut garder 24 heures
re,
techniquement, au début de l'interpellation, il y a ce que certains d'entre nous appellent "le PV de chique" ; le mec est interrogé sur le motif de son interpellation et il nous raconte n'importe quoi, il chique.
Il retourne au frais, reflechir.
Pendant ce temps d'autres sont entendus...
On reprend le premier, par exemple, et on l'interroge sur une sequence précise, (tout en sachant tres bien ce qui s'est passé)... Soit il chique encore, soit il commence à donner des infos ; il retourne au frais
Ensuite, on travaille sur questions : on met en opposition ce qu'il a déclaré avec les éléments que nous connaissons (mais, pas trop), pour le destabiliser et qu'il se rende compte que l'on sait... et on exploite, ensuite, les nouveaux éléments qu'il nous a donné...
tout ceci plus ses temps de repos (obligatoire, sa visite médicale s'il la demande, l'avocat à la 20eme heure... ce sont des séquences imposées et chronophages qui font qu'on demande ou pas une prolongation avant presentation devant le magistrat)
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il y a 1 minute, FATac a dit :
Ce fonctionnement est, en réalité, le même que (et issu de) celui du privé : dès qu'il y a un dispositif de capitalisation des congés non-posés, des récupérations non-prises ou des heures supplémentaires non indemnisées immédiatement, alors ce dispositif (C.E.T le plus souvent) est une dette de temps de travail qui capitalise, potentiellement, des trimestres de retraite de la même manière que les congés payés - c'est d'ailleurs un point "oublié" de la réforme des retraites dont l'applicabilité dès le 1er septembre a conduit à rappeler, pour travailler un ou deux trimestres de plus, des personnels qui n'étaient pas encore en retraite, mais déjà partis pour solder ce capital, parfois depuis 15 à 18 mois (https://www.mercipourlinfo.fr/actualites/retraite/reforme-des-retraites-certains-francais-contraints-de-revenir-travailler-1023049).
Le paiement "immédiat" de cette "dette" en rémunération supplémentaire ne permet pas de bénéficier des intérêts de cette capitalisation. Outre que le paiement est souvent forfaitaire (valeur par catégorie dans la FP, donc indépendant du grade et de l'indice, valeur forfaitaire d'entreprise dans le privé), ce qui est pénalisant lorsque le paiement intervient plus de 3 ans après avoir "gagné" ces jours, on constate aussi que les organisations de services ne permettent pas d'apurer la dette de manière progressive : c'est tout, à la fin, avec un départ anticipé, ou bien c'est payé avec une perte "d'intérêts".
Ce n'est donc pas la panacée supposée pour équilibrer d'éventuels services déficitaires (ponctuellement ou structurellement) en personnels :
- Soit on les lèse par le paiement,
- Soit on ne règle pas le déficit de personnels puisqu'ils prennent des absences aussitôt après leurs excès de travail, ce qui ne fait que déplacer le problème de quelques semaines
- Soit la capitalisation leur permet de partir plus tôt (pour le même age légal), en soldant les congés en fin de carrière, mais il faut alors que les remplacements arrivent plus vite - si l'on oublie ce point, on aggrave le sous-effectif.
Le temps, c'est de l'argent...
dans mon cas, lors du précédent contrat mahorais, je n'ai pas eu de congés pendant 3 ans et au retour, j'avais, contractuellement, 9 mois de congés.
J'avais 1200 heures supplémentaires, 25 congés annuels, 16 RTT, 120 jours de CET...
en résumé, j'ai arreté de travailler 20 mois avant d'etre à la retraite. 20 mois payés pour se balader et qui ont compté dans mes trimestres pour la retraite (parti à 80%)
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il y a 8 minutes, ksimodo a dit :
Ok, c'est un fonctionnement particulier mais le public c'est pas mon domaine.
Dans le privé:
- En salarié non cadre, le contrat est normalement assez clair avant même de faire une seule heure supp. Soit elles sont supp et payées, soit elles sont annualisées, donc tu bossera un peu plus un jour et un peu moins un autre jour, et alors ton salaire annuel est fixe. Bien entendu car tout n'est pas si facile, il arrive parfois / assez souvent / trés souvent qu'un effectif soit réellement trop réduit pour fonctionner normalement, mais il doit fonctionner quand même, car les absents sont en récup d'heures. Je suis partagé, le privé a des failles, mais le public aussi car le système est pousse au crime sur les horaires en rab'.
- cadre tu bosses X jours an ( je suis entre 210 et 215 ça dépend des années si les fériés sont en WE ou pas ). Les heures ne comptent pas. Le delta entre 250 et 210 / 215 c'est le total RTT + congés. Evidemment il peut arriver de temps à autre que tu bosses plus ou moins en RTT, soit en dispo à distance, soit un passage présentiel bref, ça peut dépendre des boites, du milieu, du chef, etc....on peut observer tout de même un traitement plus rigoriste sur les jours de congés que sur les RTT, même si trés variable selon les milieux. Le volume horaire n'existe pas, et le volume jour ne peut pas officiellement être différent que celui qu'il doit être en théorie...donc le salaire est forcément fixe et connu ( hors primes sur d'autres sujets que le volumes heures ou jours )
Corriges moi si je me trompes: un officier Police ( donc un cadre disons ), il est en jours, en heure, les 2, il peut dépasser ?
Anecdote, mais ça date d'il y a longtemps. Un copain va faire un job d"été dans une perception. En gros le premier jour ( alors qu'il n'y connaissait pas grand chose et donc peu efficient normalement ), il avait abattu le boulot de la semaine. Remontrances forte de tout le monde !! Alors aprés il se faisait chier comme un rat mort le reste de la semaine. En gros il me disait que tout le monde branlait rien, mais commencer à bosser 1 heure avant la fermeture, et le chef mettait des heures supp" pour justifier le besoin d'accroitre l"effectif à sa hiérarchie ( ou ne pas en perdre ...) Bon, visiblement, vu les baisses nombreuses de budget sur ce ministère depuis des années, le stratagème n'a pas fonctionné....C'est un peu comme l'époque glorieuse à l'armée de cramer son carbu pour justifier le budget l'année suivante.
Donc j'imagine que dans n'importe corporation il peut y avoir aussi des abus d'heures supp non justifiée, surtout quand le chef de service est complice de la tricherie. C'est complexe, je ne sais pas trop quoi penser au final. L'heure supp payée au rabais, ce'st un signe fort à l'organisation et aux rfesponsables de service pour dire: "n'abusez pas des heures, elles seront payées au lance pierre". C'est peut être une solution pas si mauvaise en général, mais il y a aura toujours un commissariat pépère qui en profitera et un autre qui en souffrira.
re,
il y a 2 sortes d'officiers, ceux qui sont article 10 et le reste.
Les articles 10, ils ont rang de chefs de services et sont primés (600 euros par mois), 25 jours de congés annuels et 14 RTT ; les heures ne sont pas comptées puisque primées.
les autres peuvent travailler en hebdo, en nuit... et "marquent" les heures supp ; précisément, ils badgent (normalement) ; le pointage permet de s'assurer et de fiabiliser les dépassements.
Ils ont 3 mois pour prendre ces heures (RCB, RCR et RCBh, pour les collegues) ; passé ce délai, elles sont ecretées (perdues).
imagine une équipe de 4 policiers (OPJ) qui travaillent sur un reseau de passeurs de clandestins.
une fois que le tuyau est arrivé à leurs oreilles et avec l'accord d'un juge, le premier est mis sur écoute... Exploitation des écoutes... (ça peut se faire durant les heures de travail) ; reperage de ses contacts, reperage des lieux de rendez vous, peut etre envoi de 2 effectifs pour faire des photos (soit des sites soit des tronches)...
écoutes (encore) ; arrivée d'une embarcation de clandestins ; decision de taper (avis au magistrat, bien sur), rappel des effectifs, prise de service (tot ou tres tot pour etre en place, planqué avant que ça n'arrive), beachage, interception, interpellations et interpellations partout (pas que sur le site) de ceux qui font partie du reseau..
et là, on part sur 96 h de garde à vue ; donc, les temps de repos des flics sont calés sur les temps de repos en GAV des clients ; on est loin des 8 h de travail quotidien...
ces heures s'accumulent et peuvent etre éliminées de 2 manières : soit en prenant des repos qui sont retirés de ce compteur, soit en se les faisant payer, lors des campagnes de paiement...
chez nous, la validation de ces heures suit un protocole dans lequel la hierarchie signe (est au courant du volume)...
simplement, il faudrait nettement plus d'effectifs pour que ces heures ne soient pas realisées ou rapidement prises et, ce n'est pas avec 30 à 40 000 démissions en 4 ans qu'on s'y dirige.
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il y a 12 minutes, ksimodo a dit :
Suis pas sûr d'avoir saisi ce que tu dis, mais à ma connaissance, pour le privé:
Si tu fais des heures supp payées, elle ne majorent pas ta durée de travail, si tu fais 13 mois en heures tu cotise toujours 4 trimestres. Bien entendu, les 5 semaines CP + éventuelles RTT + éventuels bonus selons branches, tu cotises pendant que tu es repos, mais l'année reste à 12 mois cotisé en retraite.
Pour ce qui est du fait que les gens n'ont pas peur de qui ils devraient avoir peur, et inversement:
C'est un pb de justice et de peine encoure en pratique.
- le branleur multi récidiviste sans trop de revenu officiel ( ou revenu faible à juste moyen ) , on lui applique du sursis, de la peine courte donc non éffectuée, et au pire le séchoir à 25eme fois, mais à la limite ça en fait "un homme" et fait son CV, donc ce n'est pas dissuasif.
- inversement, le délinquant financier en col blanc, il paye mais pas tant que çà en réalité, la zonzon fixe est courte et non effectuée ( quand elle est prononcée ), et le sursis est light. Dans certains cas de fraudes dans des affaires récentes, dans le secteur qui me concerne ( enfin, des clients potentiels mais plutôt de loin car je reniflais les structures merdiques ), la fraude a permis de générer des plaues valeurs certaines et facilement chiffrables dans les ordres de grandeur. Les sanctions financières ont été inférieures aux plus values donc le bilan économique reste positif pour eux. Pas vraiment de ferme en général ( ou moins d'un an dans les cas graves ) et les sursis eux même sont souvent de 1 an, 18 mois.
En fait pour qu'une peine soit dissuasive, elle devrait cogner ou ça fait mal. Donc faire l'inverse.
- la racaille, tu mets un gros sursis financier. un gros. puisque le séchoir est sans effet.
- le "riche", tu prends l'argent en proportion bien sûr, mais tu balances un sursis de belle durée. Histoire que si ce soit pas la zonzon, ce soit pas non plus se pointer simplement une fois par semaine au commissariat. Le "riche" a une vie sociale, donc 2 ans de bracelet ça va le calmer, car l'image sociale sera altérée, et ça ça va lui piquer le derrière.
re,
j'ai un collegue qui a 120 jours sur les 2 CET, 160 heures supp et 480 heures et repos pénibilité spécifique (c'est un "crédit" d'heures qui "tombent" pour les dimanches ou feriés travaillés, pour les nuits travaillées ; c'est un credit d'heures qui peuvent se prendre en repos.
donc, ses 120 jours de CET, c'est 120 jours ouvrés de repos,
160 heures sup, c'est 20 jours ouvrés de 8 heures
480 heures de RPS, c'est 60 jours ouvrés
ce total correspond à 200 jours ouvrés (travaillés)
et, là dessus, on rajoute le prorata de congés annuels et le prorata de RTT.
(pour idée, 2024 aura 251 jours ouvrés)
donc, si le collegue pouvait choisir de prendre ces jours et heures en repos, il toucherait sa paie, serait en vacances et comptabiliserait une annuité... (et pour certains, ils décrocheraient du travail plus tot, avant la retraite)
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il y a 11 minutes, bubzy a dit :
Si ça peut le rassurer ton collègue... Oui ça m'émeut.
Mais, et à prendre avec des pincettes, ce sont les risques du métier.
C'est comme les pompiers. Ça arrive qu'ils meurent au feu. Mais si ils mettent le feu, ça fait forcement parler, parce que c'est pas normal.
Quand les personnes censés maintenir l'ordre et la paix font parti du problème, ça coince.
le seul souci, c'est qu'ils étaient descendus de voiture, que le secteur était calme, donc, que personne n'avait mis son casque (ça impressionne quand tu controles avec un casque de maintien de l'ordre et ce n'est pas pratique quand tu fais la course derriere les clandos et qu'il fait 36-38° en ressenti)
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il y a 34 minutes, bubzy a dit :
Je me permets une petite conjecture.
Peut être s'identifient ils à eux.
Peut être qu'eux aussi se sont acharné sur quelqu'un sans motif réel à un moment ou à un autre, ou pensent qu'il serait possible d'être embarqué là dedans.
Peut être aussi qu'ils ont été encouragé et se sont senti "mis à l'abri" quand il y a eu le déchaînement de violence (dans tous les sens) lors des gilets jaunes.
En plus du fait de voir l'un des leurs jeté en opprobre sur la place publique ne leur fait pas non plus plaisir.
Juste pour mon info... Sur ces réseaux, est ce qu'il y a des voix discordantes ? Un peu plus mesurées ? Ou est-ce que les autres "ferment leur gueule" ?
et, sinon, je viens de lire 2 articles que je permets de vous proposer : un point de vue médical et, surtout la derniere phrase.
Le préfet de police de Paris envisage le refus des arrêts maladie des policiers
Actualité
Les Essentiels
Publié le 5 août 2023 par Marcel GARRIGOU-GRANDCHAMP
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé ce vendredi 4 août que « certaines demandes d’arrêts maladie seraient refusées… » !
Communication censée rassurer les français, le pouvoir politique et/ou surtout dissuader les fonctionnaires de police encore en activité de basculer, en s’appuyant sur la jurisprudence du conseil d’état n°450533 du 21 avril 2023 qui faisait suite à un conflit datant de 2018 entre l’administration pénitencière et des gardiens de prison : https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-04-21/450533
L’employeur des fonctionnaires de police, le ministère de l’intérieur (ou à Paris la Préfecture de police) ne peut en temps ordinaire REFUSER un arrêt maladie, tout au plus le CONTESTER en sollicitant l’avis d’un médecin agréé ! Mais ils ne sont pas assez nombreux et cela a un coût !
Sauf que face à des circonstances exceptionnelles il peut effectivement refuser un arrêt maladie en s’appuyant sur cette décision du CE qui précise que : « … l’administration ne peut en principe interrompre le versement de la rémunération d’un agent lui demandant le bénéfice d’un congé de maladie en produisant un avis médical d’interruption de travail qu’en faisant procéder à une contre-visite par un médecin agréé. Toutefois, dans des circonstances particulières, marquées par un mouvement social de grande ampleur dans une administration où la cessation concertée du service est interdite, et la réception d’un nombre important et inhabituel d’arrêts de travail sur une courte période la mettant dans l’impossibilité pratique de faire procéder de manière utile aux contre-visites prévues par l’article 25 du décret du 14 mars 1986, l’administration est fondée, dès lors qu’elle établit que ces conditions sont remplies, à refuser d’accorder des congés de maladie aux agents du même service, établissement ou administration lui ayant adressé un arrêt de travail au cours de cette période. Ces agents peuvent, afin de contester la décision rejetant leur demande de congé de maladie, établir par tout moyen la réalité du motif médical ayant justifié leur absence pendant la période considérée. Ils peuvent également, malgré l’absence de contre-visite, saisir le conseil médical, qui rendra un avis motivé dans le respect du secret médical.…»
Quant à « établir par tout moyen la réalité du motif médical ayant justifié leur absence pendant la période considérée », les agents seront bien en peine de le faire s’agissant d’informations sensibles couvertes par le secret professionnel et qui n’ont pas à être divulguées à l’employeur ! Je rappelle ici que le volet n°1 d’un arrêt maladie qui comporte les « éléments d’ordre médical justifiant l’arrêt » n’est jamais remis à l’administration mais conservé par l’assuré en cas de contrôle.
La seule alternative pour les fonctionnaires de police, avec le soutien de leurs syndicats, sera de saisir le CONSEIL MÉDICAL seul à même d’examiner des données de santé couvertes par le secret médical.
En allant plus loin, je pense que le CE en incitant les policiers à justifier auprès de leur administration « … par tout moyen la réalité du motif médical ayant justifié leur absence pendant la période considérée… » incite à enfreindre la loi 2002-303 du 4 mars 2002 et son article L1110-4 sur le secret médical « … Le fait d’obtenir ou de tenter d’obtenir la communication de ces informations en violation du présent article est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 Euros d’amende….»
Par ailleurs refuser la prescription d’un arrêt de travail établi par un médecin c’est mettre en doute son avis et le suspecter de rédiger des arrêts de complaisance contrevenant par là à l’article R.4127-28 du code de la santé publique alors que les médecins généralistes (MG) subissent actuellement une vague sans précédent de contrôle sur les prescriptions d’indemnités journalières : 1 200 MG risquent une Mise Sous Objectif (MSO) pour 6 mois d’ici le 01/09/2023 !
C’est également, pour l’employeur, prendre le risque d’être accusé à juste titre de « faute inexcusable » si d’aventure l’un de ces fonctionnaires, armé je le rappelle, en souffrance, en épuisement professionnel voire en burn-out par le surmenage qui leur a été imposé (gilets jaunes, Covid, réforme des retraites, émeutes…) et à qui il aurait refusé un arrêt maladie, venait à faire une tentative d’autolyse.
Dr Marcel GARRIGOU-GRANDCHAMP, Région Auvergne Rhône-Alpes, CELLULE JURIDIQUE FMF
et, pour l'autre, un changement d'axe sur les réclamations :
Colère des policiers : le malaise persistera "tant que nous n'aurons pas d'amélioration de conditions de travail", prévient le syndicat Unité SGP Police-FO
Il maintient, "pour une durée indéterminée", son appel à utiliser le "code 562" où seules les activités essentielles de la police sont assurées.
Article rédigé par France Info
Radio France
Publié le 05/08/2023 08:06
Temps de lecture : 2 min.
"Le malaise est très fort dans la police nationale, et ça va rester encore un bon moment tant que nous n'aurons pas d'amélioration de conditions de travail", prévient samedi 5 août sur franceinfo Bruno Bartoccetti, secrétaire national du syndicat Unité SGP Police-FO en charge de la zone Sud. Vendredi, le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux et le préfet de police de Paris Laurent Nuñez ont assuré dans deux notes internes que les arrêts maladie injustifiés pris par les policiers seront refusés après que des fonctionnaires ont utilisé ce moyen pour protester contre l'incarcération d'un agent de la Bac de Marseille soupçonné de violences contre Hedi début juillet.
Pour Bruno Bartoccetti, "il s'agit là d'un bras de fer juridique et administratif entre certains policiers qui sont en arrêt maladie et un directeur général" de la police nationale. Il estime que ces agents "vont prendre leurs responsabilités et très certainement reprendre le travail", mais affirme que "c'était prévu pour la grande majorité" d'entre eux.
Un état de "burn-out collectif"
Bruno Bartoccetti rappelle que son syndicat ne s'est "jamais exprimé sur ces arrêts maladies" et a plutôt appelé à utiliser le "code 562", situation où seules les activités essentielles des policiers sont assurées. "Nous sommes toujours restés dans la position de répondre aux attentes des victimes sur les appels de police-secours et de pouvoir être disponibles pour les victimes qui s'adresseraient à nous", précise le syndicaliste. Le syndicat maintient d'ailleurs son appel : "Nous restons pour l'instant sur une durée indéterminée dans ce code 562", affirme Bruno Bartoccetti.
Il évoque par ailleurs un état de "burn-out collectif" au sein de la police et suggère que soit ainsi menée "une réflexion générale" et collective sur ce sujet. Bruno Bartoccetti dénonce les conditions de travail des policiers qui "sont très fatigués car ils ont beaucoup donné ces derniers mois, voire ces dernières années". "Travailler 10 heures par jour, 10 jours d'affilée, c'est très dur pour les policiers", d'autant qu'ils voient "avec beaucoup d'inquiétude la Coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques [et paralympiques] où on va nous supprimer nos jours de congé, nos jours de repos", déplore-t-il.
là, on ne parle plus de solidarité au collegue embastillé...
changement de sémantique (il n'empeche que c'est vrai : la cour des comptes impose à la police de vider les 25 millions d'heures supplémentaires en crédit et les 29 millions d'heures en repos pénibilté spécifiques et en CET)
ce document date de 2021 (comprendre que d'autres heures ont été faites depuis)
et que d'autres seront faites le mois prochain et l'an prochain (mondial de rugby et JO)...
la solution mise en place, par la boite, est une arnaque.
Elle propose, pour solde de tout compte, de payer ces heures supp à 13.2 euros pour les heures faites ces 12 derniers mois, et à 12 euros et quelques centimes les heures d'avant ; ces heures sont défiscalisées, pas celles faites avant 2019. (defiscalisées, mais apparaissent dans le revenu fiscal de reference)
le probleme que j'y vois, c'est que le prix n'y est pas : d'une part, il s'agit d'heures supp, qui devraient etre majorées ; d'autre part, le tarif ne tient pas compte du grade : pour les gradés et gardiens de la paix, le tarif est celui d'un gardien de la paix au 4° echelon (la grille des salaires, metropole, province, 0% de majoration (en gros, pas Paris et sa banlieue, Lyon et Marseille).
enfin, et surtout, un policier, sur la totalité de sa carriere, va faire (possiblement) des milliers d'heures supp ; s'il pose, s'il prend ces heures, il genere des trimestres pour sa retraite (comme tout le monde, quand on part en congés annuels ou en RTT) ; avec le paiement, rien du tout ; pour solde de tout compte.
alors, croire que payer 13 balles l'heure supp va arranger le burn out... c'est du foutage de gueule.
il y a une solution, mais, elle n'est pas à l'avantage de la boite : c'est payer, autour de 15 balles ces heures et les placer sur un compte epargne retraite ; celui ci permettrait à celui qui est rentré tard d'avoir son compte de trimestres à l'age légal du départ...
mais, au ministere, ça ne les interesse pas.
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Il y a 4 heures, g4lly a dit :
cut plein de choses interessantes
Indicativement on est à 12T de CO² par habitant - 6 individuelles + 6 collective, ou 6 locales + 6 importées - ... et l'objectif c'est 2 à 3T ... ici même des transitions assez radical VT vers VE de même valeur ne permettent pas d'atteindre les objectifs.
et, pour arriver à cet objectif, comment faire ?
quelle serait la vie d'une personne ? comment s'habiller ? comment manger ? comment.............. surfer sur le Net (ordi tel, cloud...) comment se déplacer ??
bref, est ce realiste, un jour ?
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il y a 8 minutes, bubzy a dit :
Je me permets une petite conjecture.
Peut être s'identifient ils à eux.
Peut être qu'eux aussi se sont acharné sur quelqu'un sans motif réel à un moment ou à un autre, ou pensent qu'il serait possible d'être embarqué là dedans.
Peut être aussi qu'ils ont été encouragé et se sont senti "mis à l'abri" quand il y a eu le déchaînement de violence (dans tous les sens) lors des gilets jaunes.
En plus du fait de voir l'un des leurs jeté en opprobre sur la place publique ne leur fait pas non plus plaisir.
Juste pour mon info... Sur ces réseaux, est ce qu'il y a des voix discordantes ? Un peu plus mesurées ? Ou est-ce que les autres "ferment leur gueule" ?
je pense que c'est du corporatisme, basique : à 8 000 km, sauf à connaitre l'équipage qui est intervenu...
quand on est professionnel, on en reste aux faits ; les faits indiscutables, ce sont les supports techniques, les films-videos... le reste ne sont qu'interpretations (parfois exactes..................... parfois)
je vais te "rassurer" ; j'ai eu travaillé border line, mais, je n'ai jamais blessé/abimé un interpellé au point qu'il aille à l'hopital (coté "usage de l'arme", avant (2000), j'ai eu 10 usages différents de l'arme, de 2 coups à pffffff beaucoup, mais alors, beaucoup. et les 2 fois où je suis passé devant les boeufs, j'étais un coupable ideal, mais, ce n'etait pas moi qui avait merdé (l'auteur ne voulait pas se dénoncer et il fallait que je me dégage les cuisses sans le balancer).
en prenant du grade, je me suis rendu compte que je devenais un exemple pour mes équipiers et qu'il fallait donc etre pondéré (pas trouillard, mais garder la main, donc devoir, parfois freiner les ardeurs).
les voix discordantes ? non : les rares qui tentent de racoler n'ont pas d'écho, c'est aussi une forme de discordance.
Comme a répondu un collegue ces jours derniers, personne en métropole ne s'émeut que nous ayons des blessés à coups de pierre (double fracture tibia peronné et recemment, 15 points de suture au niveau du sourcil gauche ; elle a failli perdre l'oeil). Personne, en métropole, ne s'émeut de nos difficultés professionnelles, de notre vie (14 h, minimum, de coupures d'eau, tous les jours, depuis fevrier, et ce, peut etre, si tout va bien, jusqu'en décembre..).
la solidarité sur une bavure, pas pour moi : j'appelle cela de la complicité.
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à l’instant, bubzy a dit :
À quoi fait tu référence ? Je ne suis pas sûr de te suivre.
nous échangeons, entre collegues du meme département, sur whats'app..
et certains intervenants trouvent que notre position, localement, ne rejoint pas les autres (pas de 562, pas de CMO, pas plus que d'hab et pas suite à cet évenement).
En gros, certains n'ont pas encore assimilé qu'il a eu récuperation des images et que les faits, vu à la camera, ne correspondent pas à la version vendue... et voudraient que nous soyons solidaires de la bavure (enfin, ce qui, à mes yeux, est une bavure)
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il y a 2 minutes, bubzy a dit :
Je pense ça aussi.
Mais un message, une excuse, un communiqué pour dire qu'on s'est planté, qu'une introspection est nécessaire... Ça ne serait pas un premier pas ?
La population le prendrait avec un très grand soulagement. Peut être qu'en interne beaucoup de sentiraient trahis. Mais je rêve humide. Parce qu'à Paris ils ne sont pas mieux lotis. Leurs affaires se sont accumulées aussi.
Entre Cédric chouviat, l'interpellation avec tir des occupants d'une voiture en 2019 pour un sac à main par des cow boy, dont les victimes pensaient être pris à parti par des voyous. Le producteur de musique qui s'est fait passer à tabac... Faut voir la réponse judiciaire et interne... Pas à la hauteur.
hummmmm
malheureusement, on n'en est pas encore là (cf les messages sur Whatsapp entre nous)
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il y a 2 minutes, bubzy a dit :
Ce qui m'a le plus choqué dans toute cette affaire et je rejoins @ksimodo, c'est la réaction des syndicats.
Des policiers pourris, violents et racistes, il y en a, et même beaucoup. C'est normal. Ils sont des centaines de milliers, représentatifs des opinions que l'ont trouve en France. Mieux. L'appel du drapeau est quelque chose que l'on trouve plus facilement chez les tenants du discours autoritaire dans lequel ce genre de pensée est courante (et je nuance attention : pas systématique).
C'est un constat et il faut l'accepter.
Mais rien n'a été fait contre, et la situation s'est gangrenée. Pour l'affaire qui nous intéresse, que les syndicats fassent preuve de corporatisme dans ce contexte particulier est particulièrement flippant. Tout citoyen "normal" suspecté des mêmes faits aurait également fini en garde à vue.
Les affaires de ce genre où les faux en écriture sauvent le cul de policiers qui ont fait une connerie, s'accumulent.
Et s'il est normal qu'on protège ses collègues, il faut aussi protéger le corps tout entier. Mais là c'est le corps qui est décrédibilisé, parce que des policier en arrêt maladies, il n'y en a pas eu quelques dizaines dans un coin...
Je préfèrerai des syndicats qui dénoncent ces actions qui salissent l'image de la police, et entament un peu plus une image et une confiance déjà bien écornée.
Je préfèrerai une police exemplaire qui sache chasser la poutre dans son œil.
Ou à la limite une police qui ne dit rien et qui laisse faire la justice.
Mais "une" police qui défend un collègue au vu des faits reprochés... C'est une police qui me fait peur.
Je n'utilise pas ce mot en vain. J'ai pas le profil pour être emmerdé et c'est une chance. Mais j'ai déjà été contrôlé par des policiers qui se sont cru drôles en balançant des remarques sexistes très dérangeantes vis a vis de ma copine (elle était habillée assez sexy, certes, mais nous allions en soirée et nous étions dans ma voiture).
Depuis que je vis en région Parisienne, je cotoie beaucoup plus de personnes de couleur ainsi que des maghrébins, que ce soit au boulot, ou à l'église. Je suis effaré de voir que même dans le milieu des cadres supp, les choses qu'on pensent loin de nous se passent tous les jours. Ils ont l'habitude de baisser la tête. De se faire humilier par des remarques et des actions que de l'autre côté on pourrait penser anodines. Mais bon sang que le travail sera long... Et il n'a même pas été entamé.
On a besoin de la police plus que jamais. Mais pas de celle là. D'une police qui sache se remettre en cause. Sans avoir à partir à une chasse aux sorcières, à une police qui saura redresser les tords. Offrir une formation plus sérieuse. Il y a des comportements de tous les jours qui sont inacceptables. C'est tellement généralisé que c'est devenu une banalité. Tout cela dans une déconcertante situation qui offre presque une immunité aux fautifs.
Et gare à ceux qui voudraient dénoncer. Ils se font mettre au banc et ce sont eux qui se retrouveraient sur le banc des accusés. L'ambiance est pourrie.
Et au bout, on retrouve des affaires qui, s'il n'y avait pas de caméras, laisseraient les policiers fautifs dans une totale impunité. Les affaires s'accumulent mais ces syndicats continuent malgré tout à ne rien proposer d'autres que de continuer ainsi.
Jusqu'où ira-t-on ?
Moi j'ai peur.
Une population en martie méfiante de sa police et de sa justice (ça rejoint d'autres sujets), en plus du pouvoir politique... La marmite continue de bouillir.
Je parle là de généralités. Je rappelle donc des banalités. Il y a tous les jours des policiers qui font très bien leur boulot. Dans un environnement fortement dégradé. Manque de personnel, de considération, politique RH à la masse, mal être, mauvais équipement, dangers de la mission, etc.
Je ne vois absolument RIEN qui va dans le sens d'une amélioration pour les policiers. Faut pas attendre à ce que ça s'améliore dans le quotidien non plus.
Le première chose que la police devrait autoriser, c'est sa propre critique. Tant que je ne verrai pas et que la parole ne sera pas totalement libre, il n'y a aucune raison de penser que les choses pourraient s'améliorer. Et je parle bien d'auto critique.
Je pense (mais, ce n'est que moi), que la direction nationale du syndicat a cru les flics et a foncé...
Je crois que (mais ce n'est que mon avis) que Marseille est un gros vivier d'adherents et que Paris n'a pas voulu clasher.
je suis loin et je ne vois pas forcément tout ce qui se passe, mais, j'ai été choqué (encore) par la reaction du départemental Alliance qui, au sortir du tribunal, au moment où le baqueux repartait au zonzon, était dans le déni de la realité.
la realité, pour moi, ce sont les images "brutes" des cameras ; pas d'affect, pas d'à priori, des faits, que les faits (et, encore, on n'a pas le son)
et maintenant, pour Paris, comment s'en sortir sans se dédire, sans dégat ???
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Le 04/08/2023 à 03:21, azety a dit :
cut
L'ensemble des fonctionnaires qui participent à ce genre de rassemblement devraient être désarmé et suspendu.
Va falloir tirer la chasse d'eau un jour
vas y, fait le et surtout démerde toi et assume !
t'es tu donné la peine de regarder le pourcentage de flics qui ont voté pour le bloc Alliance PN-UNSA (49.45% des 77% de votants) ?
as tu entendu parler du bloc syndical, qui regroupe 12 autres syndicats ? regarde aussi bien qui les compose
en gros, 1 flic sur 2, en gros 75 000 sur 150 000 (dans ce qui reste, il y a les civils, les administratifs)
Donc, du haut de ta méconnaissance, tu veux virer un flic sur deux ??
à un an des JO où on peine à recruter des vigiles parce qu'on n'aura pas assez de flics (reservistes inclus) ?
explique nous comment tu comptes faire face à ce taux d’absents ( virés ) pour faire les missions et sécuriser les sites et les villes ...
merci
edit : juste comme ça, en passant, crois tu vraiment que si virer les pénibles, surtout vu le nombre de ceux qui te déplaisent, était la solution, pourquoi n'est elle pas mise en place depuis toutes ces années ?
Pourquoi, ici, ce n'est meme pas une chimère ???
arrete de faire fonctionner l'affect et essaie de passer uniquement sur le factuel.
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bonjour
merci pour ces deux dernieres contributions, mesurées, posées, argumentées.
concernant les propos rapportés du collegues (ne bondissez pas, lisez jusqu'au bout), c'est normal :
effet tunnel (lui n'a vu que ses faits ou les faits de ses collegues qui vont dans le sens de leur récit), plus le temps passe, plus on se crée un récit acceptable ..... jusqu'au moment où l'on est confronté à la realité des images (les images sont neutres, elles ne sont pas racistes ou anti flic, elles sont) et la solidarité du groupe (en intervention, l'équipage dépend des uns et des autres et, lors d'une nuit, lors du travail, on est parfois border line ; notre "tete", notre securité depend du groupe, d'où cette "fidelité".
Coté hierarchie, tout le monde sait bien qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs et que "forcément", il doit se passer des choses illégales (dans le sens "contraire à la loi")...
Pas vu, pas pris... assermentés, effet de groupe... et ça passe jusqu'à ce que ça ne passe plus.
heureusement que la camera est là pour dire ce qu'il s'est passé (c'est valable dans les deux sens : si c'etait des flics pris à partie, nous serions bien content d'avoir un fil à tirer pour savoir le fin du fin)
edit : il y a des causes qui dépendent du syndicat et d'autres, de l'avocat.
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à l’instant, ogo a dit :
Je frequente -hélas- fréquemment les hôtels de police pour effectuer des dépôts de plainte et je m'interroge toujours sur l'utilité de mettre des agents potentiellement de terrain pour enregistrer ces plaintes.
Ne pourrait on pas "privatiser' ces taches très basiques, totalement administratives, pour au moins libérer du personnel qui serait plus utile sur le terrain (ou en repos, d'ailleurs)...
disons qu'il faut des qualifications judiciaires.. qu'il faut une formation, une assermentation
des petites choses qui font qu'on ne peut pas y placer des secretaires...
et, les collegues du pool plaintes peuvent aussi prendre des auditions de personnes interpellées (donc, là, il faut aussi un peu de technique, de vice, pour les amener à reconnaitre les faits ...................... reprochés)
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il y a 46 minutes, azety a dit :
Ah bon ?
Pourtant quand on voit le nombre de faits de faux en écriture par pdap (qui est un crime) qui ne sont pas poursuivi ou correctionalisé c'est étonnant
Ou le peux de suspension
Ou le peux de motivation a faire dès enquêtes..
On parle de 2 fdp en détention pour meurtre et tentative de meurtres hein.
je reprenais la derniere ligne du post un peu au dessus
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il y a 5 minutes, mehari a dit :
Pour ceux qui se posent la question, un homicide est une action humaine ayant entraîné la mort d'un être humain. Un meurtre est un homicide avec intention.
merci (et, un meurtre avec prémeditation, c'est un assassinat, de meme qu'avec un guet apens)
mais, comme azety a l'air de connaitre la tenue bleue marine... je titillais.
en exagerant, azety nous écrit que (puisqu'il parle de meutre) les deux se sont levés en se disant qu'ils allaient tuer quelqu'un ce jour là... (et que le baqueux a du se dépecher avant la fin de sa vacation).
et, quand je parle de l'absence de presomption d'innocence, azety confirme en le traitant de meurtrier (celui qui a commis un meurtre) ; plus expéditif que les magistrats.
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il y a 11 minutes, azety a dit :
Ah bon ?
Pourtant quand on voit le nombre de faits de faux en écriture par pdap (qui est un crime) qui ne sont pas poursuivi ou correctionalisé c'est étonnant
Ou le peux de suspension
Ou le peux de motivation a faire dès enquêtes..
On parle de 2 fdp en détention pour meurtre et tentative de meurtres hein.
hum
tu parles bien le droit...
mais, je pense que tu t'emportes ; tu connais la différence entre un homicide et un meurtre, je présume ?
(edit : pour le reste, je déplore que, sur les faux, tu aies raison ; j'en connais (retrait de la qualité d'OPJ, GAV, presentation... pour la suite, c'est trop tot)
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il y a 29 minutes, ksimodo a dit :
Peut être qu'un PR aurait parfois d'une méthode pédagogique assez directe pour être instructive, comme la réponse par la violence à ceux qui ne parlent que ce langage. Il suffit donc de se mettre sur le champ lexial du PR et de s'adapter.
La prochaine fois que le petit neveu de Brigitte a une altercation sur voie publique, ou que le PR se fait insulté sur zéro sociaux et que la police sonne chez la dame qui a écrit celà, il suffirait pourtant d'une chose simple. Que les plaignants aillent poireauter qq heures dans le hall du commissariat, et qu'ils s'entendent dire que les effectifs sont déjà mobilisés sur des affaires autrement plus sérieuses......Hélas celà n'arrivera pas, car il y aura toujours un circuit préférentiel d'ordre qui arrivera à une troupe au sol qui fera le job, et c'est bien dommage.
Le bon sens prés de chez vous, ce fut le slogan du Crédit Labricole.
Le bon sens trés loin de chez vous, c'est toujours en cours chez les élus.
il pratique l'art du compromis...
mais, à trop pratiquer, ça perd sa saveur.
(il n'empeche que je suis quand meme remonté comme un coucou suisse en pensant à la minute de silence à l'assemblée (sans le A majuscule) pour le minot de Nanterre tandis que nous avons des camarades gendarmes ou des policiers qui meurent sous les balles ou en action... et qui ne génèrent pas cette marque de respect)
(je rappelle que la présomption d'innocence n'existe pas pour la police)
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Il y a 2 heures, Ciders a dit :
C'est caché dans l’Éducation Nationale (même les représentants syndicaux n'y ont pas accès !).
Un début d'info ici avec une question d'une sénatrice :
https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ230607435.html
Ensuite, un rapport de la Cour des Comptes (voir page 41) :
merci
pour l'intervention de la sénatrice, j'en avais parlé et cité le même lien hier à 06h46, mais, je n'avais pas listé le détail
page 37, la cour parle de réduire les heures supplémentaires (de la police nationale)... comment dire ?
qu'est ce qui les commande, ces heures supp ? ce sont les missions qui engendrent ces dépassements !
une idée ? un document qui m'est passé entre les mains récemment :
...
je me permets de vous informer des conditions de rachat des heures supplémentaires au sein de la Police Nationale qui a commencé entre septembre et décembre 2019.
Les policiers sont dévoués à la Nation. Ils accomplissent des interventions qui, parfois, dépassent, en amplitude horaire leurs créneaux de travail. Ces dépassements se font au détriment de la vie privée, de la vie familiale, du repos ou de la santé de l’agent pour l’accomplissement de la mission.
Monsieur le Ministre de l’Intérieur avait pris un engagement, celui de payer une partie des heures supplémentaires au moyen d’un budget spécialement alloué. Au premier abord, on pourrait penser que l’idée est bonne, autant son exécution, systématique, est mauvaise. Une première tranche a été réglée entre septembre et décembre 2019, aveuglément.
Certains collègues sont fatigués et vivent des situations, tant professionnelles que familiales difficiles qui en amènent au suicide.
Je ne suis pas du tout certain que racheter au tarif de 12 € l’heure supplémentaire, (le tarif horaire d’une femme de ménage) soit juste et équitable. Cette somme ridicule n’efface pas la fatigue et touche indifféremment ceux qui seraient partisan d’un rachat et ceux qui veulent du repos. Cette option est peut-être bonne d’un point de vue comptable, car elle permet d’évacuer un certain nombre d’heures, mais c’est du vol ! et c’est la police, notre administration, qui organise cette injustice.....
depuis, le tarif des heures sup est passé à 13.8, defiscalisés jusqu'à 7500 euros (donc, en gros, 500-550 h).
juste comme ça, je connais un élément qui travaille en régime hebdo (8h à midi, 14h à 18h, 5 jours par semaine), qui a été employé pour raccompagner des clandestins ou pour organiser des seances de tir, et, bien sur, pour aller sur la voie publique aussi souvent que nécessaire ; 115 h sup en 2021, 256 pour 2022 et, là, pour le moment pratiquement 370 heures depuis le début de l'année.
Ce n'est pas cet agent qui s'est dit "tiens, c'est dimanche, je n'ai rien à faire, je vais aller travailler.... et marquer des heures..)
j'ai des collègues qui travaillent 12h08 d'affilées, 3 jours ou 3 nuits successives ; leur boulot est d'intercepter des embarcations de migrants ; il leur arrive de faire 16-17 h consécutives (et les heures au delà de la durée légale ont un coef de 1.5)
je pense que eux aimeraient bien rentrer à l'heure, aussi... (et là, pour ne pas OBLIGATOIREMENT se les faire payer, il faut les prendre dans le mois qui suit le dépassement de 160 h.. sinon, le couperet tombe (aportt art 56 et 57)
payer ces heures au tarif obole, c'est aussi priver le fonctionnaire de trimestres, d'annuités (si ces heures avaient été prises en repos, cela ferait des trimestres et plus pour la retraite (j'ai des collegues du service de protection des hautes personnalités qui ont 4 000 heures supplémentaires (sachant qu'on travaille 1607h par an..)
qui a parlé d'épuisement ? de manque de consideration ??
donc, en 4 ans, cela fait combien de démissions ? 30 000 ? 40 000 ?
personne ne se pose de questions en haut ???
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Il y a 16 heures, Banzinou a dit :
Crise dans la police: la police nationale refusera certains arrêts maladie
Moins de 5% d'arrêts selon notre cher ministre
j'ai cherché, mal, sans aucun doute, les chiffres des effectifs et pas trouvé.
ce que je cherche, c'est combien de PA, de CEA (pas forcément le détail des gradés et gardiens), combien d'off, combien de commissaires, de PTS et d'adm..
de meme, ce que je cherche, c'est combien de démissions en 2020, en 2021, en 2022 et depuis le début de l'année.
pas facile de trouver ces chiffres précis (on cache ???) pourtant ce n'est pas classifié
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Il y a 16 heures, Banzinou a dit :
Crise dans la police: la police nationale refusera certains arrêts maladie
Moins de 5% d'arrêts selon notre cher ministre
bof : la mutuelle fait le complement salarial : c'est une annonce pour rassurer le bon peuple, mais, ce n'est pas ça qui changera la face du monde..
en attendant, il y a le mondial de rugby et l'an prochain, les JO où l'état a besoin de ses forces de l'ordre. Le Prez' est en train de se rendre compte que sa devise de "en meme temps" mene à l'anarchie.
Pas de couilles ? bonjour les embrouilles
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- C’est un message populaire.
- C’est un message populaire.
Article abonné
"On en a marre d'être les paillassons de la République" : les policiers, usés et excédés
Témoignages
Propos recueillis par Bruno Rieth , Emilien Hertement et Thomas Rabino
Publié le 04/08/2023 à 12:00
Les policiers sont à bout. Pis, ils ont le sentiment d’être lâchés par le pouvoir politique et se sentent même parfois trahis. Résultat, ils vivent de plus en plus mal les critiques exprimées à leur encontre. À fleur de peau, quatre policiers ont confié à « Marianne » leur malaise et leur colère.
Frédéric*, commissaire divisionnaire, 55 ans :
« Les politiques payent des années de propos malavisés à l’égard des policiers. De l’affaire Théo, avec Hollande venu à son chevet, à l’affaire Nahel, avec les mots de Macron sur un « geste inexcusable », en passant par les invectives de l’extrême gauche sur « la police qui tue » et le discours sur les « violences policières », on en a marre d’être les paillassons de la République. Stop ! Voilà près de dix ans que la police est mise à rude épreuve : il y a eu les attentats de 2015, les Gilets jaunes, les manifestations et les émeutes. Les policiers sont le dernier rempart de la République et les politiques nous dézinguent ! OK, il y a des racistes et des violents parmi nous qu’il faut traquer, mais en 30 ans de carrière, j’en ai peu croisé. J’ai surtout du mal avec le fait que l’actuel ministre de la Justice ait déclaré que « la détention provisoire doit être l’exception », alors que c’est l’exception pour des gars qu’on a déjà arrêtés 20 fois. Mais pour un flic de la BAC, c’est la norme.
Quand je vois le courage et l’abnégation de mes collègues, du gardien de la paix aux plus gradés, je me dis que l’État ne mérite pas cette police qui le sert. Ajoutez à ça une réforme de la police nationale mal fagotée, et vous comprendrez qu’on soit dégoûtés. Avant d’être un problème de moyens ou de justice, c’est un problème de considération. Face à la délinquance de Marseille, on se demande si ce n’est pas pire qu’ailleurs. D’autre part, on ne comprend pas que l’Assemblée nationale fasse une minute de silence pour Nahel, qui avait des antécédents judiciaires, et pas pour Éric Masson, un policier tué en 2021 à Avignon pendant un contrôle de stups, ou pour tous les flics morts en service. Comme si c’était normal pour nous de perdre la vie ! »
Thierry, police judiciaire, 45 ans :
« Rien ne justifie qu’un policier, à cause d’une action dans le cadre de son travail, soit mis en prison comme un délinquant ! Le policier n’est pas n’importe qui, il faut avoir de la bienveillance envers notre travail. Et tous les collègues vous le diront : ce qui est arrivé au policier de Nanterre, ça aurait pu arriver à n’importe quel flic. Nous avons tous une arme de service et nous pouvons tous être amenés à en faire usage. Mais dorénavant, nous savons que nous serons automatiquement envoyés en prison !
Voilà pourquoi un policier n’a pas sa place en préventive dans le cadre de ses fonctions. La justice pourrait très bien pondre une circulaire pour nous l’éviter. Sur bien d’autres sujets, comme les peines planchers par exemple, on nous disait que c’était impossible à mettre en place et, au final, ça s’est fait. La justice doit partir du principe qu’un policier ne fait pas quelque chose de mal volontairement. Bien sûr, ça peut arriver, et si par la suite un policier est condamné, il fera sa peine de prison, mais préventivement on trouve tous que c’est excessif. Regardez du côté de la justice. Un magistrat qui commet une erreur ne sera jamais sanctionné. Mais quand il s’agit d’un policier, les erreurs deviennent des fautes. Les magistrats, contrairement aux policiers, sont des privilégiés. »
Michaël*, brigadier-chef, 30 ans :
« Au premier soir des émeutes, on a multiplié les interpellations. Les geôles de garde à vue ont débordé très rapidement, et il n’y avait plus de place en détention. Le lendemain, on a reçu un ordre incroyable : ne plus arrêter personne, sauf exception. On devait donc stopper les émeutes sans procéder à des interpellations de types surpris en flagrant délit de pillage. En gros, ils pouvaient repartir… après un ou deux coups de matraque. Il y a aussi la question des effectifs : pour maîtriser un type de 17 ans, il faut quatre CRS. On a vite été débordés. Je mets quiconque au défi d’encaisser pendant cinq heures la pression d’une violence urbaine extrême sans craquer. Ce qui est étonnant, c’est qu’il n’y ait pas eu beaucoup plus de blessés.
Quand on apprend que des collègues sont placés en détention, on en vient à penser qu’il va falloir arrêter de faire des refus d’obtempérer, avec les risques que ça représente pour les piétons ou les automobilistes. C’est aberrant, parce qu’on est beaucoup à faire ce métier par vocation. D’un autre côté, force est de constater qu’on n’a pas trouvé la bonne réponse pénale. La preuve ? Trois jours avant sa mort, Nahel avait été en garde à vue pour refus d’obtempérer, sans qu’aucune sanction ne soit prononcée. L’enquête dira ce qui s’est passé, mais d’ici-là, ce policier ne devrait pas être en prison.
Le gouvernement marche sur des œufs : avec la Coupe du monde de rugby et les jeux Olympiques, on va être encore très sollicités. Alors on nous envoie le directeur de la police nationale pour dire des choses qui font du bien à entendre, mais qui ne sont pas suivies d’effet. Nous avons besoin d’un statut particulier. Heureusement, on se sent soutenus par la population. »
Tony*, brigadier-chef, 42 ans :
« Le mal-être qu’on ressent est irréversible. Mais les affaires Nahel et Hedi, c’est la goutte d’eau… Il y a peut-être eu une erreur à Nanterre, mais le collègue devait juger en une seconde si le conducteur au volant de ce bolide ne risquait pas de tuer quelqu’un. Et d’accord, voir Hedi et son crâne fracassé est choquant. Mais on est beaucoup à se demander ce qu’il faisait là, à 2 heures du matin, une nuit d’émeute… Il rentrait du resto où il travaille alors qu’ils sont tous fermés depuis longtemps ? Pour moi, il est impossible que toute une équipe de la BAC ait pu faire ça. Surtout, on ne sait pas ce qui s’est passé avant.
Personne ne comprend qu’un collègue ait été placé en détention provisoire. Toute l’année, des délinquants y échappent alors qu’ils n’ont aucune garantie de représentation ! Continuer à bosser et à subir ça pour 2 600 € brut par mois, c’est insupportable, alors on proteste. À Marseille, beaucoup de commissariats sont touchés par les arrêts maladies et les codes 562 [permettant d’effectuer un service minimum et de n’assurer que les missions d’urgence]. Parce qu’on ne va pas non plus laisser tomber la population ! La délinquance est de plus en plus dure, mais les politiques vivent dans un monde qui les empêche de le comprendre. C’est ce décalage qui permet l’impunité. En plus, on nous demande de limiter les arrestations parce que les prisons sont pleines. Qu’est-ce qu’on fait ? À quoi on sert ? Ce n’est pas en nous accordant 50 € d’augmentation qu’on va se calmer. Il y a de beaux discours des politiques, mais en réalité, ils ne nous écoutent pas et, sur le fond, la hiérarchie ne nous soutient pas. J’espère que le mouvement va durer. »
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Darmanin, Alliance, DGPN... Emmanuel Macron rattrapé par la police
22, v'là les flics !
Par Louis Nadau et Paul Conge
Publié le 04/08/2023 à 7:00
Mais que fait la police ? Ou, plutôt, que peut-elle faire, face au manque de moyens, face au peu d’égards des politiques, face au risque de chaos ? La critique – manifestement corporatiste – de la décision de justice formulée par le directeur général de la police révèle tous les malaises. Ceux des flics, sursollicités. Ceux de Macron, désireux de ménager l’institution et d’apaiser les colères dans les quartiers.
« Cinq étoiles dans la nuit sont mortes », dit la chanson. Ce jeudi 13 juillet 2017, devant la fine fleur des armées françaises, le général Pierre de Villiers est foudroyé. Depuis son pupitre dominant les pelouses de l’hôtel de Brienne, le président de la République fraîchement élu humilie le chef d’état-major des armées. Au « Cema », qui a eu le malheur de rappeler l’urgence d’augmenter le budget alloué à la défense, Emmanuel Macron répond par une gifle : « Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir, et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression, et de nul commentaire. » Une semaine après ce camouflet, le soldat jaloux de son honneur militaire présentera sa démission.
Quel contraste entre ce jeune président maniant avec hubris le « glaive vengeur » cher à Audiard, et celui qui, six ans plus tard et depuis Nouméa, s’en tiendra, à l’endroit du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, à une remontrance de surveillant général. L’expérience, le réel, la couardise peut-être. « Nul en République n’est au-dessus de la loi » clame le chef de l’État, se refusant à « commenter les propos du directeur général » au nom d’une indépendance de l’autorité judiciaire que Frédéric Veaux a pourtant foulée.
Soutien inconditionnel
En effet, en déclarant qu’un policier « n’a pas sa place en prison avant un éventuel procès » en réaction au placement en détention provisoire de l’un des quatre policiers marseillais soupçonnés d’avoir tiré au LBD et roué de coups Hedi, un jeune homme de 22 ans grièvement blessé, le DGPN – représentant d’une autorité administrative – empiète sur les plates-bandes des juges. De sorte que les conférences nationales des premiers présidents et des procureurs généraux de cours d’appel ont cru utile de préciser que la « décision de placement en détention provisoire a été [prise] sur réquisition du ministère public, et sur décision d’un juge des libertés et de la détention, saisi par un juge d’instruction ». « Ces décisions, motivées, ont toutes fait l’objet d’un appel », soulignent encore les magistrats.
La veille de ce communiqué commun, lors d’une visite dans un commissariat du XIXe arrondissement de Paris, Gérald Darmanin a pourtant exprimé son « soutien total » à « l’excellent directeur général » Frédéric Veaux. « Les policiers ne réclament pas d’être au-dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous » a-t-il martelé. Ce soutien inconditionnel n’est pas une manière de « raccrocher les wagons » pour un ministre dépassé par ses troupes, mais bien une ligne politique : sans qu’il ait relu en personne le verbatim de l’entretien, le ministre de l’Intérieur avait en effet validé son principe, se passant de l’aval d’Élisabeth Borne et d’Emmanuel Macron. Comment le président « jupitérien » peut-il tolérer que son « serviteur » joue cette partition régalienne en soliste ?
Faiblesse politique
La gauche insoumise, opportunément revenue à son intransigeance républicaine, n’a pas manqué d’insister sur la faiblesse politique du chef de l’État, invoquant pour cela un épisode de la geste mitterrandienne. Le 3 juin 1983, 2 000 policiers manifestent dans Paris au cri de « Badinter démission », après la mort de deux collègues lors d’un cambriolage. Quatre jours plus tard, le DGPN, Paul Cousseran, est limogé. Le préfet de police, Jean Périer, démissionne, et les leaders des syndicats de police responsables de cette manifestation écopent de lourdes sanctions.
Parlant d’un « événement séditieux », le président socialiste expliquera sa fermeté le lendemain à la télévision. « Il est une loi qui passe avant les autres : la République doit être honorée et servie par tous les citoyens […]. Si certains policiers, une minorité agissante, ont manqué à leur devoir, le devoir des responsables de la République, c’est de frapper et de faire respecter l’autorité de l’État, déclare-t-il. Ce qui ne veut pas dire que les problèmes […] de la police doivent échapper à notre examen », ajoute tout de même François Mitterrand.
« Les gars sont à bout »
« Se faire respecter » d’abord, « examiner » ensuite : tout l’inverse de l’attitude consolatrice adoptée par Gérald Darmanin aujourd’hui. « Je sais que les policiers, qui ont voulu montrer leur émotion, leur fatigue, parfois leur colère et leur tristesse, ont le sens de l’intérêt général, et du service à la population », cajole-t-il. Tout juste ose-t-il ajouter, citant Pascal : « Je veux aussi leur dire que la justice sans la force est impuissante, mais que la force sans la justice est tyrannique. » En vérité, une autre des Pensées éclaire la situation de l’exécutif : « Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force. » Impossible, pour un pouvoir macroniste usé par des années de conflits sociaux, de risquer de se mettre à dos une police utilisée comme la dernière digue avant le chaos. Et tant pis si les policiers se trouvent en première ligne face aux grévistes et aux Gilets jaunes et passent pour les gardiens d’un ordre social contesté par les plus modestes.
« Ce qui est pris pour une grande protestation politique, c’est surtout un grand malaise, avance Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. Les gars sont à bout, c’est aussi simple que ça. » Outre le prix humain payé par les forces de l’ordre – blessés par centaines, mobilisation permanente, défiance d’une partie de la population –, le revers de la matraque réside dans la dépendance du politique à l’égard du policier, sapant l’autorité du premier sur le second. C’est ainsi que le leader syndical se sent en position d’affirmer, à propos d’Emmanuel Macron : « Soutenir la police, ça fait partie de son devoir : qui est garant des institutions, sinon lui ? Il n’est pas content de sa police ? Il était pourtant très heureux de la trouver à son poste pendant les Gilets jaunes, pendant la loi Travail, pendant la réforme des retraites, pendant les émeutes… »
Darmanin a « la cote »
La police se sent mal aimée du chef de l’État. De nombreux policiers ne lui pardonnent pas sa sortie du 28 juin, lorsqu’il a déclaré que le fonctionnaire qui a tué Nahel avait commis « une faute inexcusable ». Pas plus que ses propos sur l’affaire Michel Zecler, producteur de rap passé à tabac par des policiers en 2020 : « Ces images nous font honte », avait-il dénoncé. C’en est déjà trop pour les représentants des syndicats de flics. « Il a des phrases qui nous font disjoncter », tempête l’un d’eux. « Macron, la police, c’est pas son périmètre », lâche un autre. Avec Gérald Darmanin, les rapports sont plus onctueux. « Il a plutôt la cote dans les rangs des flics » glisse un visiteur de Beauvau. Les leaders syndicaux ont son oreille. Invité à s’exprimer au grand raout des syndicats de police qui se tenait à Paris, en septembre 2022, l’ancien sarkozyste a surjoué la carte de la proximité : « Quand on m’invite, je viens. […] À ceux qui veulent me voir : qu’ils n’hésitent pas à m’inviter lorsqu’ils font des événements. Je viendrai pour toute naissance, mariage et autres… »
De leurs négociations avec Gérald Darmanin, les patrons de syndicat sont d’ailleurs ressortis triomphants le 27 juillet. « On a eu un ministre plutôt d’accord avec nos propositions », a fanfaronné Fabien Vanhemelryck. Au plus fort de la crise, le ministre s’est dit prêt à renforcer la protection fonctionnelle des policiers, mais aussi à revoir leur statut juridique. Exactement le vœu d’Unité SGP Police-FO, qui demande une juridiction spécialisée pour les policiers, et d’Alliance, qui prescrit une modification de l’article 144 du Code de procédure pénale, lequel régit les conditions du placement en détention provisoire. Une doléance reçue 5 sur 5 : « Le ministre envisage d’insérer un alinéa dans cet article qui exclurait de cette mesure les forces de l’ordre » assure un participant. Mais, selon un conseiller gouvernemental, « le ministre ne s’est engagé qu’à expertiser la faisabilité de cette demande ».
À chacun son périmètre
Ce sera chose faite d’ici à « la fin de l’été ». Rapide. « Dans une large mesure, Beauvau est sous la férule des syndicats » affirme un habitué de la maison. Chaque locataire de l’Intérieur sait qu’il ne peut pas se les mettre à dos. Pas avec une profession à 70 % syndiquée. « Avec les tensions de la société, le pouvoir ne peut pas se permettre de s’opposer aux syndicats de police », analyse Yves Lefebvre, secrétaire général de la Fédération des syndicats du ministère de l’Intérieur (FSMI-FO). « Sur dix collègues, huit sont syndiqués. C’est ça, notre force. On a un pouvoir de nuisance non négligeable, se félicite Fabien Vanhemelryck, à la tête d’une organisation de 44 600 adhérents. Nous sommes partout, dans tous les services de France, toutes les brigades, toutes les unités, et nous savons ce qui s’y passe. Si aujourd’hui on veut mettre à l’arrêt les commissariats, en cinq minutes, c’est fait. »
Christophe Castaner en a fait les frais : ministre de l’Intérieur malhabile, il est tombé sous la pression des syndicats, en juillet 2020, après avoir déclaré qu’en cas de « soupçons de racisme avéré » un policier devait être sanctionné. Syndicalistes furax, mouvements de colère, jets de menottes devant les commissariats… L’ancien maire de Forcalquier plie bagage au remaniement suivant. Il en reste une jurisprudence Castaner : quand un ministre déplaît trop aux syndicats, il saute. « Je ne pense pas que nous soyons plus forts que le ministre, mais je pense que nous pouvons être plus dangereux que lui. Et la présidence le sait » assurait Fabien Vanhemelryck dans un récent « Complément d’enquête ».
Déjà, dans les années Sarkozy, on disait que le ministère était en « cogestion » avec Alliance… « Certains essaient de montrer que les syndicats dirigent le ministère de l’Intérieur. C’est flatteur, mais, dans la réalité, ce n’est pas exactement ça », plaisante Grégory Joron, patron d’Unité SGP Police-FO, qui se reconnaît « du poids » et une capacité à faire « bouger les lignes ». Ces dernières années, leurs éléments de langage ont été repris, leurs revendications entendues : billets de train gratuits pour les policiers armés, port d’arme hors service, loi Cazeneuve 2017, qui permet aux forces de l’ordre d’ouvrir le feu face à un refus d’obtempérer…
« Ce narratif s’est imposé : si vous tenez, c’est grâce à nous. Si on fait la grève du zèle, si on vous lâche, s’il n’y a plus de policiers sur la voie publique, vous tombez » décrypte Mathieu Zagrodzki, chercheur en science politique et spécialiste de la police. Ils capitalisent aussi sur un épisode traumatisant pour la Macronie : le 8 décembre 2018, des Gilets jaunes ont failli pénétrer dans l’enceinte de l’Élysée… Sans la présence des policiers, le gouvernement aurait-il été renversé ? Une « fable », estime Mathieu Zagrodzki : « L’État n’a pas été à deux doigts de tomber. Les manifestants n’ont pas véritablement fait une tentative de putsch. On ne se rend pas compte de ce qu’il faudrait pour retourner un gouvernement : l’armée qui suit, le contrôle des moyens de communication… » Les Gilets jaunes sont repartis. Le traumatisme, lui, est resté.
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il y a une heure, clem200 a dit :
??
As tu écouté le sketch et compris le sens philosophique sur la misère humaine ?
nan, pas de son, ... en ce moment
Police, Gendarmerie, Pénitentiaire, Pompiers [infos only]
dans Divers
Posté(e)
ce n'est pas n'imp' ce sont les evenements qui commandent ;
imagines toi que tu finisses ta vacation à 18h00 ; tu es dans un commissariat de Marseille et tu as été appelé pour un feu de pinede ; tu ne peux pas quitter les lieux sans qu'on t'ai autorisé, sans que tu sois relevé, sans que l'evenement soit fini... (remplace feu par flingage ou accident sur l'autoroute)..
tu es, comme mes collegues, embarqué sur un vecteur nautique. Tu as embauché à 18h et tu finis à 06h08. A 05h30 l'avion de surveillance maritime repère une embarcation de clandestins ; le PC te demande d'aller l'intercepter... (je passe le temps, le délai pour rejoindre, le temps pour convaincre le pilote de s'arreter (comprendre que ce ne sont pas des formalités et que le mec n'est pas forcement d'accord) ; une fois que tu as embarqué tous les passagers, tu rentres (parfois 2 heures de transit), tu remets les passagers aux collegues et le pilote aux OPJ ; toi, tu dois t'occuper de la barque, de la redaction de ton PV, de nettoyer le bateau pour que l'équipe suivante puisse etre immédiatement operationnelle (avec le plein (1200 l maxi)). Tout ceci te fait débaucher vers 11h00 au lieu de 06h ; ces 5 h sont coef 1.5 (multiplié par le nombre de personnels)..
J'ai eu des collegues qui ont fini à 02h au lieu de 20h00... et derriere, tu enchaines ensuite pour une autre vacation de 12h..
ce sont les evenements qui commandent