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Les batailles pour Groznyï


Rochambeau
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L'importance du pétrole

Petite république caucasienne de 16.000 km² issue de l'ex-U.R.S.S., la Tchétchénie occupe une position stratégique entre les champs de pétrole de la mer Caspienne et les ports de la mer Noire.

Sur ce petit territoire se croisent les oléoducs reliant Bakou à Novorossisk (Russie) et Soupsa (Géorgie).

Au début des années 90, du fait de cet enjeu économique, de hauts responsables russes, proches du président Eltsine, négocièrent avec des gangs tchétchènes afin de s'assurer d'un approvisionnement pétrolier.

Les choses se compliquèrent lorsque le président de la République autonome de Tchétchénie proclama, unilatéralement, l'indépendance de son pays en date du 27 novembre 1991.

En représaille, le président russe, Boris Eltsine, instaura un blocus de la Tchétchénie et multiplia les pressions économiques sur la petite république.

La première guerre de Tchétchénie

Entre 1992 et 1994, la Tchétchénie sombra dans la guerre civile.  Le régime dictatorial de Doudaiev fut combattu de toutes parts.  Certains opposants, comme Oumar Avtourkhanov, tentèrent un coup d'Etat avec l'appui de forces spéciales russes, en date du 26 novembre 1994.  La tentative se solda par un échec.

Le président russe Eltsine exigea des diverses factions l'arrêt des combats et la remise aux forces russes des nombreuses armes utilisées.

De fait, le 11 décembre 1994, le Conseil de sécurité de Russie décida de l'envoi en Tchétchénie d'une armée de 25.000 soldats pour "rétablir l'ordre constitutionnel".

Doudaiev avait franchi la limite en refusant de partager l'or noir.  Le pipeline Bakou-Novorossisk, vital pour l'économie russe, avait même été saboté à de multiples reprises par des partisans tchétchénes...  Contraints d'organiser le transport du pétrole par camions-citernes en contournant la Tchétchénie via le Daghestan, les Russes se devaient de réagir.

Le 31 décembre 1994, 300 chars russes pénétrèrent dans la capitale tchétchène, Grosnyï, mais, faute de soutien aérien, ils furent en grande partie détruits par les armes anti-chars des 20.000 combattants tchétchènes, les boieviki.

La tactique russe se révèla totalement inefficace contre la guérilla urbaine.  La situation fut rendue plus complexe par le fait que de nombreux officiers tchétchènes étaient d'anciens officiers de l'Armée rouge, connaissant par conséquent parfaitement les tactiques de leurs adversaires.

Le 2 janvier 1995, le haut-commandement russe revint à la charge avec une armée très hétéroclite, tant composée d'unités d'infanterie très inexpérimentées que de troupes d'élite...

Mal dirigée, cette armée n'en parvint pas moins, après une lente progression dans les rues de Grosnyï, à s'emparer du Palais présidentiel, le 10 janvier.

En deux semaines, les Russes prirent le contrôle de la plus grande partie de la ville et attaquèrent les poches de résistance subsistant dans le reste de la Tchétchénie.

Débordés, les rebelles tchétchènes se replièrent dans les montagnes du Sud.

L'occupation russe ne mit pas un terme à la violence.

Les boieviki, menés par Chamil Bassaiev, lançèrent de nombreux raids de représailles, comme à Boudionnovsk où ils prirent 1.500 personnes en otage en juin 1995.

Ni le cessez-le-feu de juillet 1995, ni l'élection du président pro-russe Dokou Zavgaiev en décembre, ni même l'assassinat de Doudaiev en avril 1996 par les forces russes ne mirent un terme à la lutte.

La Russie se trouva donc forcée à la négociation.  Le 31 août 1996, Alexandre Lebed, chef du Conseil de sécurité russe, et Aslan Maskhadov, commandant en chef des forces tchétchènes, signèrent le traité de Khassaviourt qui prévoyait le retrait des troupes russes.

La seconde guerre de Tchétchénie

La Tchétchénie sombra de nouveau dans la guerre civile.

Le nouveau président tchétchène, Maskhadov, fut débordé par les "wahhabites", des combattants islamistes formés en Afghanistan et refusant tout accord avec Moscou.

Le 7 août 1999, le commandant des djihadistes s'empara de quatre villages du Daghestan et proclama un Etat islamique.

Cette occupation d'une partie du Daghestan apparut comme une grave menace aux yeux du Premier ministre russe Vladimir Poutine qui décida d'assurer le contrôle russe sur les ressources naturelles de la région.

L'armée russe intervint et chassa les boieviki du Daghestan.  Moscou s'inquiéta toutefois d'une extension de la crise à l'ensemble du Nord-Caucase tandis que la population russe fut frappé par une vague d'attentats...

Une nouvelle incursion des Tchétchènes au Daghestan relança les hostilités.

A partir du 5 septembre 1999, l'aviation russe attaqua Groznyï et les groupements tchétchènes.

Du 1er octobre au 16 octobre, les forces russes franchirent la frontière et occupèrent le tiers de la Tchétchénie.  Poutine dirigea la stratégie, négligeant d'anéantir les rebelles pour s'assurer rapidement du pays et, surtout, de sa capitale Groznyï. 

Lorsque les chars russes entrèrent dans Groznyï, le 16 décembre 1999, ils furent pris sous le feu des combattants tchétchènes embusqués.

Deux semaines durant, la ville fut l'objet de terribles combats de rues.

Le 31 janvier 2000, l'essentiel des forces rebelles quittèrent la ville, peut être à la suite d'un accord secret conclu avec les autorités russes.

Trois jours plus tard, Poutine renforça les effectifs russes en Tchétchénie, parachevant l'occupation de la capitale au prix de la destruction de quartiers complets.  A cette date, les Russes engagèrent près de 97.000 combattants, dont 3.500 parachutistes.

Une semaine plus tard, Groznyï, totalement dévastée, fut complètement occupée.

Les opérations de nettoyage, marquées de viols, de tortures et d'exécutions sommaires, touchèrent les campagnes.  Plus du tiers de la population de Tchétchénie dut trouver refuge en Ingouchie...

Le bilan final des guerres fut éloquent : 150.000 Tchétchènes tués, 13.000 soldats russes tués ou disparus, 400.000 personnes déplacées, des dizaine de milliers de sans-abri et une capitale rasée...

Au final, la prise de Groznyï fut surtout profitable à un homme, Vladimir Poutine, élu président de la République fédérale de Russie le 26 mars 2000.

Source :

http://users.skynet.be/grandes_batailles/pages/365.html 

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Invité barbaros pacha

La guerre continue encore, Il y a aurait a ce jour entre 3 000 et 6 000 combattants, plusieurs centaines d'Arabes et de Turcs serait aller rejoindre la résistance Tchétchéne...

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Barabros, ne t'y trompe pas, Poutine a gagné militairement la guerre de Tchétchénie. Mais au prix de la tchétchénisation du pouvoir qui repose dans la mains de Kadyrov et pas dans celle d'un gouverneur russe. Le résultat, un Kadyrov qui essaye de surfer sur la mode retour aux sources de l'Islam: http://fr.rian.ru/russia/20080421/105567478.html

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Il y a aurait a ce jour entre 3 000 et 6 000 combattants, plusieurs centaines d'Arabes et de Turcs serait aller rejoindre la résistance Tchétchéne...

source, lien, doc ?

tous les rapports (enfin en dehors de kavkaz.org  :lol:) font état de 300 à 600 (allez au grand max 1000) combattants indépendantistes retranchés dans les zones montagneuses du sud du pays (Argun, Vedeno..) et en peut être le même nombre en Géorgie voisine (Pankisi)....

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Le résultat, un Kadyrov qui essaye de surfer sur la mode retour aux sources de l'Islam: http://fr.rian.ru/russia/20080421/105567478.html

Je c'est pas si tu a vue le reportage qui est passer sur le 6 il y a quelque temps (2 ans environ), Kadyrov  était entrain de célébré une faite de l'islam, mais ne savais se que c'était comme fête, sa le fait moyen.

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Invité barbaros pacha

C'est vrai que depuis la guerre d'Afghanistan et d'Irak, les Jihadistes internationaux (Turcs & Arabes, etc...), preferent aller en Afghanistan et en Irak...

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  • 2 months later...
Invité barbaros pacha

La bataille de Grozny et combat urbains entre soldats Russes et Jihadistes (Tchetchen, Turcs, Arabes, autres Caucasiens..)...les Jihadistes avaient trasmis de fausse infos a l'artillerie Russe, l'artillerie Russe avait bombarder ses propres positions...

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source, lien, doc ?

tous les rapports (enfin en dehors de kavkaz.org  :lol:) font état de 300 à 600 (allez au grand max 1000) combattants indépendantistes retranchés dans les zones montagneuses du sud du pays (Argun, Vedeno..) et en peut être le même nombre en Géorgie voisine (Pankisi)....

Et depuis quelques temps ils s'entretuent aussi entre eux donc leur effet est également limité par ça.

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