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Micro management des unités


Tancrède
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Ca faisait longtemps que j'avais pas lancé un sujet orga.... Enfin quelques semaines.

Je m'interroge en fait actuellement sur l'organisation idéale des régiments/bataillons, ce qui pourra à terme permettre à nos chers modos maniaques des fusions/acquisitions, de fusionner ce sujet avec un autre que j'avais créé sur la carte des unités, même si ce topic était plutôt lié à la symbolique, à l'organisation territoriale et aux noms de régiments.

Les Britanniques ont des bataillons à 3 CC, 1 CEA et 1 CCL (j'utilise les équivalents français pour aller vite) totalisant autour de 700h. Si on les quaternarisait, ils taperaient au maxi autour de 840h, leurs CC étant plus petites (je crois). Eux sont des structures purement opérationnelles et projetables, groupées dans des régiments administratifs territoriaux, la formation ne les concernant pas.

La moyenne de nos régiments de combat, avant tout d'infanterie, tourne autour de 1100h pour un maximum de 900 à 920h projetables, ce qui amène mes questions à ceux qui peuvent avoir l'expérience ou la connaissance du management des unités (ma petite expérience en kaki n'a pas été jusque là):

- une partie des effectifs fixes est bien sûr liée à la structure de régiments à 1 bataillon, qui multiplie des structures qui pourraient être mutualisées sur plusieurs bataillons. Quelle économie pourrait être faite, en hommes et en fric? combien de bataillons pourrait gérer la base d'un régiment actuel (j'ai, comme beaucoup, été effaré de la faible activité de pas mal de monde)?

- y'a t-il des possibilités, considérant les technologies, moyens et formations actuels, de réduire des effectifs administratifs de l'unité, de minimiser les personnels non combattants.... Bref, d'alléger la structure, tant dans les effectifs fixes que dans les projetables?

- il y a bien sûr la question de la disponibilité réelle des effectifs, mais qui est plus liée à des questions d'entraînement, de motivation, d'occupation, de rémunération, d'encadrement....

- à la louche, quel effectif pourrait être ainsi libéré sur l'ensemble des unités? J'avais entendu des échos allant jusqu'à 2 brigades, chiffre certainement exagéré, mais l'équivalent d'une brigade était un juste milieu récurrent.

- quel niveau d'économie pourrait-on atteindre (j'avais un genre de compta analytique d'un RI type, mais je l'ai paumée)? Et avec une concentration géographique des unités?

Bref, commentez, critiquez, proposez....

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A la louche et si je ne me trompe pas trop, il doit y avoir ~80 régiments dans l'AdT hors brigades spécialisées (?) et écoles. Ca donnérait un volant d'environ 20 000 h (sur la base des ratios GB) pour organiser la formation de base (aujourd'hui en régiment) et les différentes fonctions "base".

Il faudrait tenir compte de l'évolution liée aux bases de défense...

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Merci de commencer. Mes interrogations concernent en fait ce domaine de l'organisation générale, donc les 200h en moyenne par Rgt qui ne sont pas projetables, mais aussi les 900h projetables.

Pour le premier et principal aspect, ces 200h -on reste à la louche- se répartissent entre la base et les formations. Je crois que le chiffrage général des recrues en formation est de 15 000h pour toute l'AdT. Je m'avance à pas menus sur ces chiffrages que je connais mal: ce chiffre de 15 000 concerne sans doute aussi les formations ultérieures. De même, il faut relativiser la comparaison simpliste avec la British Army qui, si elle compte 107 000h, ne compte pas ses recrues à l'entraînement  et ses formations diverses (autour de 11-12 000).

Bref, on a un volet de 200h dans chaque unité. Mes premières questions concrètes concernent l'organisation de l'unité de base: y'a t-il une moyenne d'effectifs en tenant compte de la variété des unités? Sont-elles organisées correctement ou ont-elles des sureffectifs? Une unité de base actuelle peut-elle gérer plusieurs bataillons? J'ai des idées de réponses, mais elles sont fondées sur une documentation et des connaissances trop parcellaires, donc à ce stade, je me méfie de mes opinions.

Enfin, je commence à m'interroger sur l'organisation interne des effectifs projetables; en tenant compte d'une réflexion repensée, de nouvelles technologies, de meilleures formations.... Est-il envisageable de voir des effectifs décroître en conservant le même nombre de flingues alignés? Je pense avant tout à la CCL et aux sections PC. Je n'ai pas assez réfléchi au sujet pour repenser des formations de combat, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a des trucs à revoir.

Ceci dit, Fusilier, les bataillons anglais sont plus réduits: une CC en moins, des sections moins nombreuses. La comparaison ne vaut donc qu'à effectifs quaternarisés, donc je porte le bataillon anglais aux alentours de 850-860h, en ajoutant une CC.

Du coup, je me dis qu'une unité de base devrait pouvoir gérer en moyenne 3 bataillons (plus un bataillon de réserve éventuellement), dégageant ainsi 1/3 de leurs effectifs vers des tâches plus utiles, du moins pour les personnels militaires (des unités de combat, donc). De même, les personnels de formation, si celle-ci était centralisée, retourneraient sans doute pour les 2/3 d'entre eux dans des unités de combat.

Tous les régiments n'ont pas les mêmes effectifs dans ces unités de base, loin de là, mais il y a effectivement bien autour de 80 unités qui tournent autour du millier d'hommes à quelques patates près, donc reposant sur cette proportion de répartition base/projetable. Au minimum, cela nous donne dans les 8000h dont le tiers garderait le métier de base; restent entre 5 et 6000h, soit une brigade. Bien sûr, là-dessus, il y a des civils, mais il y a pas mal de monde à écluser par ailleurs.

Note: je décrète, sur ce topic, que le terme "bataillon" désignera l'effectif projetable de 900h. C'est juste ridicule d'appeler "régiment" une unité de combat de moins de 1000h qui n'a pas au moins deux unités tactiques de manoeuvre. Et la compagnie n'en est pas une, sauf pour les politiciens et Etats-Majors amateurs de saupoudrage.

D'ailleurs je me pose une autre question: en ce moment, on est doucement en train de casser le cycle des 16 mois en faisant passer les périodes de projection de 4 à 6 mois. Entre autre chose, si cela devient la règle (ça l'est devenu pour l'Afghanistan, et y'a peu de chances que ça ne se formalise pas ailleurs), l'effectif projetable à l'année de la France va passer de facto de 25-30 000 (un tiers de l'effectif théorique projetable) à près de 40-45 000. Après bien sûr, cela dépendra des moyens dispos, des transports, de l'équipement et des dispos suivant l'effectivité de la réforme, mais c'est grosso modo l'idée. Sur un contrat opérationnel de 30 000, les tensions opérationnelles liées aux cycles de projection devraient donc mathématiquement s'atténuer, du moins pour ce qui concerne les hommes.

Cela pourrait constituer un topic en soi, mais mon point ici est de montrer que la structure quaternaire, au départ liée à ces cycles (notamment par le fait de ne projeter que des GTIA de tailles diverses faits d'un mécano de compagnies), a vraiment moins de justifications; la piste suivie semble être de projeter les bataillons dans leur entier, ce qui élimine le problème, du moins pour les missions type Afghanistan. Mais je me demande du coup s'il ne serait pas plus judicieux, dans le cadre de la reformation de régiments à bataillons, de repasser en structure ternaire. Pour l'infanterie, ça libèrerait d'un coup 20 compagnies, soit de quoi former 5 bataillons à 3 CC et une CEA (et Dieu sait qu'on a assez d'officiers et de personnels de combat éparpillés pour faire des CCL). Mais plus encore, si on dégage 2 compagnies base et instruction sur 3 et tous les personnels d'instruction en unités, comme décrit plus haut, on a largement de quoi former 2 brigades d'infanterie avec une forte colonne vertébrale de personnels de combat expérimentés (les 20 compagnies plus les personnels d'instruction) qui réduiront le temps de gestation et de rôdage de ces unités.

Ce ne serait pas une création ex nihilo de nouvelles unités, lente et chère, qui prendrait au moins 6 ou 7 ans. Surtout qu'on pourrait ajouter à ces unités pas mal d'effectifs expérimentés dégagés des régiments de génie, d'artillerie et de logistique dissouts par la réforme dans les 4 années à venir (dont de purs fantassins et troupes de contact: équipes d'observation d'artillerie, sapeurs, fantassins de convois....). J'ajoute en point de détail que le 3ème Hussard au sort incertain s'inscrirait bien dans ce mouvement en ajoutant 900h parfaitement entraînés pour accroître le ratio de personnels expérimentés dans ces 2 nouvelles brigades.

Au final, je parle d'une réforme qui n'empêcherait en rien la diminution de format global. Elle allègerait au final assez peu les unités de mêlée (maxi 1000h par brigade, répartis sur chaque régiment), surtout si celles-ci sont déployées par unités complètes et sur une base de 6 mois, et elle donnerait plus de souplesse et de marge de manoeuvre à l'armée en créant 2 brigades complètes de plus, dont une bonne part d'effectifs supplémentaires. Au global plus d'effectifs de combat, surtout dans une infanterie appelée, même par les connards du LB, à être plus sollicitée. Et ce sans impacter la diminution d'effectifs de l'AdT dans ses personnels de soutien. Le ratio combat/soutien s'accroîtrait même sensiblement plus vite.

Quelqu'un voit une faute dans le raisonnement?

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Personnellement, je suis partisan de l'organisation bataillon / démi brigade* ainsi que de la formation "centralisée" depuis longtemps... =D 

Pour la formation, je voyais une "école" par brigade, exemple école des troupes para, etc...

Le gain à espèrer n'est pas seulement en effectifs instructeurs. Mais également dans la rationnalisation / amélioration de la formation, du flux d'accueil, équipement, séléction, etc...

* On lui donne le nom que l'on veut y compris régiment inter-armes... :lol:

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Justement, en rentrant dans le titre, j'aimerais qu'on puisse décortiquer ces personnels non projetables; ce volet de 200 personnes (plus ou moins), civiles et militaires, qui ne bougent pas. Je suis vraiment dans le flou concernant l'orga de ces unités là, de leur capacité de gestion réelle, de leur sureffectif....

J'avoue aussi mal comprendre certains chiffres: l'armée brit, à effectifs projetables équivalents, a plus de combattants, ce qui est déjà un sujet, mais a surtout moins de recrues à l'entraînement (et plutôt nettement: 11 000 contre 15 000), malgré un turnover supérieur et, dans l'ensemble, une moindre fidélisation. Quelqu'un comprend le pourquoi?

Ensuite, si vous avez des idées sur les effectifs des unités projetables, CCL en tête, ce pourrait être amusant de faire la chasse auxinutilités ou aux fonctionnements mal pensés.

Sinon Fusilier, qui ne dit mot consent? Aucune faille dans mon impressionnant et admirable  :lol: exposé sur la création de 2 nouvelles brigades à effectif projetable constant?

Une école par brigade, ça fait pas un peu trop d'écoles, surtout dans le cadre de brigades interarmes? A ce moment, plutôt une grosse école de base par spécialité, la plus maousse étant l'infanterie. Parce que quitte à rationaliser, autant le faire jusqu'au bout. Je pense aussi tout connement que la rationalisation des flux par la pure concentration permettra bien sûr de réduire drastiquement les effectifs d'encadrement, mais aussi le nombre total de recrue admises (d'où une meilleure sélection): l'éclatement des formations correspond aussi à une politique quasi individuelle de recrutement des régiments, compromettant l'allocation optimale des ressources humaines (chaque Rgt se prévoit son volant de manoeuvre, fait ses anticipations, se donne de l'importance, poursuit des routines dans les effectifs visés sans les repenser....). Sans compter qu'une rationalisation de l'entraînement entraînerait bien sûr de meilleures conditions dégageant sans doute moins de monde pour des prunes (du moins ceux qui partent dégoûtés; les inaptes dégagent de toute façon).

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J'y crois moyen à la "super-école". Même les Marines ont deux centres de formation de base.

A mon sens, et fondamentalement, il faut sortir de la logique "armes" actuelle. Mais là,  c'est la gestion des carrières d'officier qui bloque (c'est d'ailleurs un des élèments de blocage du systéme)

Je voyais plutot une évolution vers ; "l'arme parachutiste", "l'arme blindée", "l'arme amphibie", etc... Avec chacune sont "école" et sa filière de recrutement...

Si l'on prend l'exemple des paras, tu peux imaginer une école commune tous niveaux et y compris la gestion de l'évolution vers les commandos et FS...

D'une manière plus large, on n'est pas obligés d'avoir un système identique pour tout (manie française...) On peut très bien imaginer une "école" pour toutes les unités blindées"...

Pour les effectifs des recrues, il faudrait voir si les brits ont des contrats courts. Je pense que chez nous, ce type de contrat, multiplie les bésoins en formation.  La durée de formation initiale des Royal Marines, 32 sémaines, ne peut s'entendre dans le cadre de contrats courts...

Le problème chez nous c'est qu'il y a une partie des effectifs qui est "protégée" (fonctionnaires) Leur protection implique la régulation par la pietaille en CDD...

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Je vois le genre; je ne pense pas non plus qu'une seule école de l'infanterie soit possible, d'autant que chaque soldat devrait pouvoir être un fantassin. On pourrait avoir une école par arme, effectivement, avec une séparation entre l'ensemble des troupes reco et rens, la cavalerie, l'infanterie (méca et moto), l'amphibie, les TAP et Chasseurs Alpins, la Légion (à part en raison d'une spécificité de recrutement et d'entraînement incompatible avec le reste), l'artillerie, le Génie.... Avec une formation identique de fantassin pendant une première période. Ca fait quand même beaucoup de monde au final. Ou alors on crée 2 ou 3 grosses écoles de formation de base et on dispatche après.

Mais de toute façon, la logique d'arme ou de spécialité existera: on ne peut que recréer des chapelles. Le cloisonnement des carrières d'officiers ne dépend pas tant de ça que d'un phénomène de mentalités trop enkystées. Ce sont les amicales de ceux qui ont fait telle ou telle école, tel ou tel cursus, qui recréeront toujours des chapelles, quelle que soit l'armée. Je signale au passage que les Britanniques sont loin d'en être exempts, au contraire: c'est l'inconvénient du système régimentaire et des castes d'officiers (les "Ruperts"). Si tu crois que la troupe et les sous-offs en particulier n'aiment pas les officiers en France, va voir chez les Brits: c'est une caste inaccessible ouvertement méprisée, et souvent à bon titre.

La question n'est pas d'une manie française des systèmes identiques, mais du choix d'un degré sur l'axe entre l'hétérogénéité (adaptation aux cas particuliers, multiples structures, éclatement....) et l'homogénéité (modèle unique). En ce moment, la France a plus besoin d'homogénéité par le simple besoin de rationalisation: un seul centre d'entraînement ne veut pas dire méthode unique et alignement absolu sur un standard et un modèle unique! Ca, c'est une question de contenu des enseignements. Je signale encore sur les Brits qu'eux ont une formation extrêmement centralisée pour ce qui est des modules de base: leurs écoles de base sont des usines que j'aimerais bien voir en France. Faut pas exagérer non plus les besoins de spécialisation pour ce qui est du gros de la formation: un para va pas marcher différemment, respirer différemment ou tirer différemment d'un fantassin. Qu'il puisse y avoir des besoins de sélection et d'esprit de corps nécessitant un certain milieu clos, c'est un fait, mais on va pas multiplier les structures pour la formation de base. Des "nations" ou "collèges" liées aux armes ou spécialités (quel que soit le modèle retenu) suffisent à cela.

Le cas des RM est spécifique en ce qu'ils n'appartiennent pas à la British Army; ils peuvent exister comme entité séparée, de même que les Gurkhas dans une certaine mesure. Mais la Légion aussi en France. Mais ne sentirais-je pas comme un appel du pied voulant, encore une fois à une brigade amphibienne que le Ministre de la Défense, M. Fusilier, érigerait en 5ème composante des armées, aux côtés de l'AdT, de la Royale, de l'AdA et de la Gendarmerie  :lol:? On prend juste ce qu'il faut de Marsouins, on les joint aux Fuscos et roulez jeunesse?

Non Môssieur! On intègre les Fuscos et Cocoys au cursus de formation générale réparti sur 2 ou 3 grosses écoles, on leur crée un collège particulier à chacun (un amphibie et un de protection de bases et point barre) et c'est tout! On va pas gâcher de précieux instructeurs ni en employer trop (merde! C'est des combattants avant tout) répartis sur tout le territoire. Assez de ces coquetteries nostalgiques, môssieur!

Mais on oublie encore une fois nos unités de base: les compagnies base et les CCL: composition?

Tant qu'on a Fusilier sous le bras -position inconfortable je le reconnais- il pourrait nous dire aussi ce qu'il sait de l'orga des Fuscos: combien de personnels en tout pour leur fonctionnement? Combien de combattants, de recrues en formation, d'encadrement, d'administratifs, de civils.... A un instant T? Quel ratio combattant/soutien?

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Bon, regardons les chiffres "de base" des DUO (Document Unique d'Organisation) officiels.

Pour un RI : 4 Compagnies de combat à 174 personnels (4 sections à 39 + 18 pour la sec. com) = 696 personnels en CC

CEA = 130 personnels environ en sachant que certaines aligne une SAED/GCP/GCI/GCM et d'autres une SAC Hot (1er, 92e et 126e RI, 1er RTir)

Total "combat" = 826 personnels

CCL : Etat-major/BOI - Section Transmissions - Section Transport - Section Maintenance-Logistique = grosso merdo facilement 180 personnels, plus pour des régiments techniques.

Total projetable = plus de 1.000, surtout si l'on rajoute certains éléments de la CBI/CAS/11e Compagnie (Companie Base Instruction, aussi appellé Compagnie d'Administration et de Soutien ou 11e Compagnie). Cette compagnie compte facilement 130 personnels (auxiliaires sanitaires, service de garnison, DRH, Services financiers, Restauration-Loisirs, section d'instruction, ...)

Maintenant un régiment ne projète jamais autant de personnels et pourquoi ?

- Il faut laisser une base arrière pour supporter la base avant et entretenir la garnison

- Il faut en permanence assurer la formation des nouveaux engagés (en moyenne 130 à 180 par an pour un RI) et cette formation dure 6 mois

- Les régiments ne sont pas projetés tous en bloc, mais plutôt en formule 3 - 1 (3 compagnies + CCL et partie de la CEA de janvier à Mai par ex, 1 compagnie de Aout à Décembre), afin de toujours assurer une certaine permanence sur site.

- Du fait des absences, de la durée des formations, des stages, ... les effectifs ne sont jamais atteints à 100 %. Donc si l'on ne projète que 3 compagnies, on peut encore un peu puiser dans la 4e pour remplacer les manquants (PATC, stages, déserteurs, inaptes, ....).

Comme la France est un pays très bureaucrate, la papasserie est assez énorme et surtout dans l'armée, ce qui demande évidemment plus de monde pour gérer tout ce papier.

La meilleure réforme que pourrait connaitre l'armée serait une réforme administrative, visant à diminuer le flot de papier.

Quant à la pseudo économie d'effectifs en regroupant les formations des EVAT avant de les ventiler en régiment (formule anglaise), il semble bien qu'il s'agisse d'une fausse économie. Le système de formation (FGI-FSI) en régiment en pratique dans l'armée française pose certains problème en terme d'économie d'échelle, mais semble très éfficace en terme de cohésion et d'esprit de corps et des soldats ce ne sont pas simplement des chiffres dans un tableur excel (salut Patriote Inquiet) ...

Par ce système de formation très spécifique à l'armée française l'on permet de renforcer fortement les liens encadrement/EVAT :

- Les EVAT ne subissent "qu'une rupture" (passage vie civile > vie militaire) au lieu de 2 dans les formations "à l'anglaise" (rupture en plus passage de l'école au bataillon)

- Les encadrants des nouveaux venus seront pour la plupart les cadres en compagnie de combat (une compagnie délègue des cadres pour une FGI-FSI, et les nouveaux engagés rejoignent majoritairement cette compagnie à la fin des 6 mois), ce qui permet aux formateurs de repérer immédiatement les meilleurs éléments et pas de devoir "refaire" la formation à leur venue en compagnie de combat. Pour les engagés, ils ont ainsi immédiatement des "repères" stables pour leur vie future, et non des cadres pour 6 mois qui vont après passer à d'autres nouveaux engagés.

- Les nouveaux engagés se retrouvent pour la plupart ensemble au sein d'une compagnie et pas "isolé" comme un bleu par la suite, cela aussi forme la cohésion, car ils ont fait leurs classes ensemble et en ont bavé ensemble.

Méfions nous des exemples trop simples et des systèmes d'économie "type management à l'américaine", très efficaces en Excel, générallement infames sur le terrain.

Clairon

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La formation en Ecole n'a rien à voir avec un "management à l'americaine"... :lol:

Contrairement à Tancrede, je pense que les Ecoles au niveau brigade - division (2 brigades) seraien plus efficaces, ça fait un centre pour ~ 8000 / 16000h.

L'important dans cette affaire est de réunir l'ensemble des formations (initiale, cabos, sous-off, officiers, stages TE, etc...) dans un même lieu...

En ce qui concerne l'esprit de corps et la formation centralisée. Il n'y a pas bésoin d'aller chercher des exemples ailleurs. La Légion à un régiment de formation ou tous les engagés passent et ou l'on revient pour les formations de cabo, sous-off, etc... Que je sache les Légionnaires ne manquent pas d'esprit de corps... :lol:

Idem pour les Fusiliers Marins qui sont formés dans une école ou ils revienent tout au long de leur carrière y compris pour la formation commando... Et je t'assure que les Fus ont un "esprit de corps" trés fort et ils sont pourtant "noyés" dans la masse des marins.  Ceci est en trés grande partie  lié au passage à l'Ecole, la maison mère...

Une des grandes différences est que les instructeurs sont choisis (chez les fus par exemple) parmi les meilleurs, parmi ceux qui ont de l'expérience et affectés pendant 2 ans par exemple. Du point de vue pédagogique c'est la nuit et le jour en termes d'homogeneité des méthodes, etc...

Les Fusiliers de L'Air sont aussi formés dans une école (mais il font le stage commando à Mont Louis...)

Pour le reste de l'AdT, Les officiers sont formés dans des écoles, ainsi qu'une partie notable des sous-off... Le raisonnement sur la formation -esprit de corps ne serait valable que pour les EVAT?  =D 

En fait l'interet de la formation en régiment et de la "cohèsion" (mêmes cadres...) prend tout son sens par rapport aux contrats courts. En gros, on continue à former et à penser comme à l'époque du service national.

Il n'y a qu'a regarder les cycles de formation dans le détail.  Par exemple les 25 sémaines formation dans un rég para. Une fois enlevées les deux sémaines de permission, les sémaines de conduite auto et le stage para il reste 15 semaines de formation d'initiale & infantérie dont 3 sémaines de stage commando...

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La formation spéciale de la Légion est uniquement due à la spécificité de l'apprentissage de la langue. D'ailleurs les candidats Légion ne font que la "FGI" de 4 mois au 4e RE, la formation spécifique se fait au sein du régiment, ainsi le 2e REP est seul habilité a former les paras légion.

Le programme normal de formation dure plus de 25 semaines, (26 à 28 dépendant des périodes de grands congés), la FGI dure 11 semaines, 2 semaines de perm, stage TAP 2 semaines, Stage commandos 3 semaines, Stage conduite 1 semaine, FSI infanterie 7 à 9 semaines.

Par rapport au max 2 mois du SN, c'est 3x mieux. Les Brittons prévoient également de 24 à 28 semaines de formation pour les fantassins, perm comprises. Je ne vois pas ou est le "manque" en France.

Mettre les meilleurs dans les unités de formation, c'est bien, mais on ne les a plus en OPEX alors, tandis qu'avec une formation dans le régiment même, les meilleurs peuvent "former" et puis être sur le terrain avec les hommes qu'ils ont formés "eux-mêmes", et ainsi pas d'excuse "en Ecole ils n'apprènent rien ..."

Clairon

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  • 2 weeks later...

Je relance ce topic en citant un article vu chez JDM:

La Légion étrangère s'accroche à ses effectifs

Le général Louis Pichot de Champfleury, "père Légion", c'est à dire Commandant de la Légion étrangère (Comle), explique dans le dernier numéro du mensuel DSI que ses effectifs actuels (7650 hommes) sont un seuil au-dessous duquel il serait "dangereux" de descendre.

"La Légion étrangère est rentable à partir d'un certain seuil. Notre back office (soutien, recrutement, formation, ndlr) représente 17% de nos effectifs. Avec ce socle, je peux recruter plus et soutenir une Légion plus importante. Nous avons la capacité d'augmenter nos effectifs à coût de socle égal, c'est intéressant. En revanche, si on descend en dessous, c'est dangereux. Mon souci est donc de rester au delà du seuil critique, que je situe peu ou prou autour de 7650 hommes. Parce qu'après, c'est la cohérence générale de la Légion étrangère qui pourrait être remise en cause" explique le Comle.

La Légion étrangère n'a pas été touchée par les réductions annoncées cet été. Pour l'avenir, le général Pichot de Champfleury est prudent : "On verra..." dit-il. En revanche, la Légion doit se réorganiser comme l'ensemble des armées, avec la création de base de Défense. Elle vient d'en créer une, regroupant des unités de la Légion : 1er REC, 1er REG, 1er RE, COMLE.

Avec 7650 hommes, la Légion, qui représente 5% de l'armée de terre, n'a pas de problèmes de recrutement. Il y a huit candidat par places offertes, contre environ trois en moyenne dans l'armée de terre. L'âge moyen d'engagement de 23,5 ans, plus élevé que dans le reste de l'armée.

140 nationalités sont représentées et le COMLE estime que "la domination d'une origine ethnique n'est pas souhaitable". En 2007, l'origine des candidats se répartissaient ainsi : France, 24%, Europe centrale et balkanique 18%, Monde occidental 15%, Monde slave 14%, Amérique latine 9%, Asie 9%, Afrique noire 7%, Monde arabe 4%.

Assez intéressant sur le sujet particulier de la Légion: 17% de "back office" pour 83% de troupes déployables. C'est pas si lourd que j'imaginais. Mais le point conjoncturel intéressant est que les régiments légions pourraient visiblement être les unités les plus "rentables" qualitativement et quantitativement, à faire monter rapidement en puissance: le seuil de coûts fixes est suffisant, et une augmentation ne pèserait que du poids des coûts variables (soldes, équipement), ce qui veut dire que le Comle doit avoir de la place pour loger des unités entières  ;). Et qualitativement, ben.... 8 gars pour un poste, dont 2 ou 3 ont une vraie expérience militaire préalable. Quelle armée a un équivalent (même les Gurkhas, s'ils ont beaucoup de volontaires, ont avant tout de jeunes recrues)?

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Questions de profane:

Quels sont les cursus des officiers de l'AT.

Je présume que tous ne sont pas Saint-Cyriens et n'ont pas vocation à devenir officiers supérieurs voir officiers généraux.

Quid de leur poste en tant que (+/-) jeune Slt?

Passent-t-ils directement à la tête d'une section, d'un peloton. Sont-ils les binômes de sous officiers ou d'officiers chevronnés.

Comment sont acquises les ficelles du métier ?

Ce mûrissement s'opère-t-il à l'occasion de stages en école ou à l'issu du parcours école ?

Autre série de questions:

Que recherche l'AT avant tout, un esprit de corps ou bien des garçons suffisamment formés pour pouvoir rapidement paser d'une spécialité à l'autre ?

Quelle est aujourd'hui la signification opérationnelle des grandes formations organiques genre Brigade Mécanisée, les composantes de ces Brigades ont-elles souvent et vraiment l'occasion de s'entraîner et d'agir ensemble (en clair les éléments de telles Brigade sont systématiquement déployés ensemble au sein d'un dispo OPEX ou bien ces "Batfra" sont-ils constitués en fonction des disps des unités "de base"?

Ou bien s'agit-il uniquement d'une organisation désormais purement  "administrative"?

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Hum.... Il faudrait savoir si ce 17% prend en compte le "back office" interne aux régiments...

D'autre part, une part du soutien est commun avec le reste de l'AdT, médecins, commissariat, etc. Il faudrait donc y ajouter une fraction pour tomber juste

Tout à fait. Pour votre Info, le 2e REG compte environ 930 personnels, dont 420 pour les compagnies que sont la compagnie de base et d'instruction et ola compagnie de commandement et Logisitique. Certes ces 2 compagnies ont une partie des effectifs projetables, mais elles font essentiellement du "back-office".

Questions de profane:

Quels sont les cursus des officiers de l'AT.

Je présume que tous ne sont pas Saint-Cyriens et n'ont pas vocation à devenir officiers supérieurs voir officiers généraux.

Quid de leur poste en tant que (+/-) jeune Slt?

Passent-t-ils directement à la tête d'une section, d'un peloton. Sont-ils les binômes de sous officiers ou d'officiers chevronnés.

Comment sont acquises les ficelles du métier ?

Ce mûrissement s'opère-t-il à l'occasion de stages en école ou à l'issu du parcours école ?

Plusieurs voies :

St Cyriens : 3 ans à Coet + 1 an en ecole d'application et puis ils passent en régiment en commencant pas commander une section ou un peloton. Ils sont déjà Lieutenant, le grade de sous-lieutenant ne se portant que 1 an ou 2 max durant la formation

EMIA : Les sous-off recrutés comme officiers avant 30 ans (une voie qui s'epuise, beaucoup de sous-off preferant rester "sur le terrain" que de devoir passer en bureau) : 2 ans à Coet + 1 an en école d'appli et puis chef de section/peloton en régiment

OAEA : Officiers d'active des écoles d'arme : Sous off de moins de 35 ans recruté par concours, 1 an (je crois me souvenir) de formation en école d'application

OSC : Officier sous contrat (minimum Bac +3, contrat de 5 ans mini max 15 ou 20 ans) : 4 mois à Coet et puis un an en école d'application, et puis chef de section/peloton

Officiers rang : "vieux" sous-off méritants nommés officiers par décision de l'institution (pas de formation spécifique selon moi)

Pour tous les off avec origine sous-off (minimum 3 ans comme sous-off d'abord), ils en connaissent déjà un bout donc le passage est assez facile, pour les St Cyriens, 4 ans en école militaire, ça vous forme quand même, surtout qu'il y a quelques stages en unités (pas assez depuis la semestrialisation, mais c'est un autre débat) ... Là où ça blesse un peu c'est pour les OSC en unité de combat (4 mois Coet et 1 an appli, c'est un peu léger)

Autre série de questions:

Que recherche l'AT avant tout, un esprit de corps ou bien des garçons suffisamment formés pour pouvoir rapidement paser d'une spécialité à l'autre ?

Quelle est aujourd'hui la signification opérationnelle des grandes formations organiques genre Brigade Mécanisée, les composantes de ces Brigades ont-elles souvent et vraiment l'occasion de s'entraîner et d'agir ensemble (en clair les éléments de telles Brigade sont systématiquement déployés ensemble au sein d'un dispo OPEX ou bien ces "Batfra" sont-ils constitués en fonction des disps des unités "de base"?

Ou bien s'agit-il uniquement d'une organisation désormais purement  "administrative"?

Normallement les militaires choisissent une spécialité et continuent le plus longtemps possible dans ce domaine, on ne passe pas de l'artillerie aux chars de combat ou aux transmissions, sauf pour les spécialités de support et d'admin (ressources humaines, service financier, cuistot, ....)

Les brigades sont plus de "réservoir" de force, servant a former au préalable des unités habituées à travailler ensemble pour mettre sur pied des "GTIA" (Groupement Tactiques Inter-Armes") pour les missions et OPEX. Générallement un GTIA provient souvent (pas toujours) d'unités de la même brigade, ainsi en Afgha pour l'instant ce sont essentiellement des paras de la 11e DP (8e RPIMa, 35e RAP, 17e RGP) avec comme exception des cavaliers du 1er REC. Ils seront essentiellement relevés par des Alpins de la 27e BIM (27e BCA, 93e RAM, 4e Chasseurs, 2e REG)

Clairon

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Un "Young Officer" des Royal Marine doit passer environ 15 mois en formation (a partir du civil) avant de debarquer en commando comme chef de section. Donc autant de temps qu'un OSC et beaucoup moins qu'un cyrard ou IA. Et pourtant, le systeme fonctionne....

Tout à fait.

Cependant, il faut prendre en compte le lien avec le corps des sous-officiers. Chez eux pas de sous-off sorti des écoles ; c'est comme dans la Légion chez nous, tous sortis du rang...

Peut-être aussi que la formation de base du Royal Marine, qui est assez "longue" comparée aux notres, joue un rôle...

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Cependant, il faut prendre en compte le lien avec le corps des sous-officiers. Chez eux pas de sous-off sorti des écoles ; c'est comme dans la Légion chez nous, tous sortis du rang...

Et pas un sous-off qui peut devenir officier, le phénomènes des "castes", alors qu'en France près d'un officier sur 2 est passé d'abord par la case sous-off qui vous donne quand même une fameuse expérience de la troupe et du terrain.

Ne voyons pas tout en noir, de l'avis de beaucoup, le système des sous-off français est l'un des meilleurs du monde, d'ailleurs en exercices inter-alliés, il n'est pas rare de voir un Adju-Chef ou un Major blanchi sous le harnais avoir des responsabilités proches de celles d'un capitaine de 24 ans d'une autre armée occidentale ....

Clairon

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Et pas un sous-off qui peut devenir officier, le phénomènes des "castes", alors qu'en France près d'un officier sur 2 est passé d'abord par la case sous-off qui vous donne quand même une fameuse expérience de la troupe et du terrain.

Ne voyons pas tout en noir, de l'avis de beaucoup, le système des sous-off français est l'un des meilleurs du monde, d'ailleurs en exercices inter-alliés, il n'est pas rare de voir un Adju-Chef ou un Major blanchi sous le harnais avoir des responsabilités proches de celles d'un capitaine de 24 ans d'une autre armée occidentale ....

Clairon

Sauf, que ceux des officiers qui passent par la troupe ou l'école de sous-off n'ont à peu près aucune chance d'atteindre les hauts postes de responsabilité.  En tout cas c'est un excellent moyen de réguler les effectifs des officiers et de garantir, par voie de conséquence, la carrière de ceux sortis des Grandes Ecoles. C'est un système très malin "l'ouverture" garanti en retour les "priviléges" de caste... :lol:

Si tu veux on peut prendre l'exemple israelien. Là tout le monde sort du rang officiers et sous-offs... :lol:

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Et pas un sous-off qui peut devenir officier, le phénomènes des "castes", alors qu'en France près d'un officier sur 2 est passé d'abord par la case sous-off qui vous donne quand même une fameuse expérience de la troupe et du terrain.

Ne voyons pas tout en noir, de l'avis de beaucoup, le système des sous-off français est l'un des meilleurs du monde, d'ailleurs en exercices inter-alliés, il n'est pas rare de voir un Adju-Chef ou un Major blanchi sous le harnais avoir des responsabilités proches de celles d'un capitaine de 24 ans d'une autre armée occidentale ....

Clairon

Ce n'est pas vrai, les sous-officiers  britanniques peuvent accéder au corps des officiers après le grade de WO2. Il n'y a pas d'équivalent EMIA mais leur système est plus proche des "rangs" ou des OAEA.

La grosse différence est qu'en France on fait miroiter l'EMIA aux jeunes avant même qu'ils n'entrent à St Maixent; en gros on leur dit qu'ils ne feront qu'un "passage" comme sous-off avant "d'accéder à l'épaulette"; le statut de sous off n'est présenté que comme une passerelle un peu chiante mais nécessaire pour accéder à une finalité, officier.

Chez les brits c'est tout le contraire. On passe sous-off après six ou sept années dans le rang; il n'y a qu'un seul sgt par section de combat là ou en France il y a aujourd'hui 1 SOA (SCH ou ADJ) + 4 chefs de groupes (SGT voire SCH pour le groupe Eryx) soit jusqu'à 5 sous-off par section. Quand il n'y a pas en plus un ou deux "jeunes SGT" sortant d'école comme radio-tireur en X10P.....Autant dire une dévalorisation totale de ce statut.

Chez les brits, le statut de "junior NCO" commence à Corporal; il y a un Mess pour les Corporal et un Mess pour les SGT et au dessus. Les sous-off ont droit au Spencer comme tenue de soirée, comme les officiers....Une fois sous-off, les brits n'ont en général aucune envie de passer officier car ils sont très respectés, par leurs subordonnés comme par leurs supérieurs. En un mot, ils sont fiers de leur statut et ils ne souhaitent pas en changer.

En France, il suffit d'aller sur une base aérienne pour voir des camions poubelles conduits par des ADJ avec un ADC comme chef de bord....des boulots tenus par des Corporal en GB sont tenus par des ADC en France...et contrairement à ce qui est dit plus haut, nombreux sont les cas d'officiers FR remplacés par des NCO brits en opération. La raison en est simple, les Brits ont tout simplement moins d'officiers que nous et surtout ils donnent beaucoup plus de responsabilités à leurs sous-off.

Mais en France la situation change; les unités de mêé ne sont pratiquement plus alimentées par St Maixent en "combattants" qui viennent presque tous du "semi-direct" désormais. Ils connaissent le rang...St Maix alimente surtout les unités de soutien et d'appui ainsi que tous les postes de spécialistes  qui ne se retrouvent que rarement en situation de commandement.

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Les sous-off brittons qui deviennent officiers ... oui, il doit y en avaoir 5 à 10 par an .... max.

Je vais encore rechercher la question posée par un député UK au parlement, demandant si il n'y avait rien a faire pour conserver des soldats/sous-off ayant une énorme expérience au delà des 22 parfois 25 ans légaux ... acr le passage officier était quasiement impossible, sauf pour certains ayant eu des actes héroiques ....

Clairon

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Si peu de NCOs décident de passer officier en GB c'est qu'ils se trouvent bien dans leurs statuts. Ils se savent respectés en tant que sous off, dépositaires d'une longue tradition et avec la reconnaissance allant avec la difficulté de leur formation. Certains passent officiers soit en poste techniques soit en off des armes mais ce n'est pas la règle. En plus, avec une limite à 22 ans sauf pour les "long service list", à quoi bon quitter un corps pour en rejoindre un autre ?

En France, la multiplication des postes de SGT est telle que SGT dans une unité technique (TRS par exemple) c'est pratiquement Private "band 4" chez les Brits. De mémoire, il doit y avoir plus de 50 sous-off dans une Cie TRS lambda en France...le grade de SGT est tellement dévaluée que je me souviens d'avoir entendu l'expression "les SGT et les sous-officiers" dans la bouche d'un président des sous-officier de régiment....lapsus révélateur de l'estime dans laquelle ils sont tenus.

En France les jeunes sous-off les plus motivés et travailleurs ne sont en aucune manière motivés pour demeurer dans un corps qui ne leur est présenté que comme un "tremplin" ou une "passerelle" pour devenir officier. Au Royaume Uni, NCO c'est une finalité, pas un pis aller. 

Seuls quelques unités "anciennement pros" conservent encore un peu ce sens du respect pour les SGT issus du rang. Sinon, en régiment, un CCH ancien sera plus écouté qu'un SGT de 19 ans sortant de St Maix et espérant une mutation en CBI pour préparer tranquillement l'EMIA.

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"...Sinon, en régiment, un CCH ancien sera plus écouté qu'un SGT de 19 ans sortant de St Maix et espérant une mutation en CBI pour préparer tranquillement l'EMIA.."

Pour ma part je ne vois rien à reprocher à l'état d'esprit selon lequel de jeune sous-off aient la dent longue à grand renfort de prépa' pour l'EMIA.

Je ne vois pas non plus grand chose à reprocher à ceux qui lorgnent de près (et s'en donnent les moyens) les OAEA des écoles d'armes.

Je ne vois toujours pas, non plus, grand chose à dire sur les plus anciens brigand l'épaulette après le fe-concours major.

Le corps des officiers, comme précedemment cité, est composé pour moitié de sous-officiers , de mème que les sous-officiers sont pour moitié de leur nombre issus des militaires du rang. Ici plus qu'ailleurs il existe un ascenseur social, un vrai.

Oserai-je dire que la somme des savoirs et savoirs faire d'un BCH ancien est, en général, à prendre en considération de manière au moins aussi attentionné que celle d'un jeune sergent fraichement sorti d'une usine à képi ? Forcément oui. Pour le reste ce sera tout à l'honneur du jeune sergent que de se sortir les doigts du culs et d'atterir très vite de son nuage Maixentais pour ainsi gagner la considération qu'il mérite.  ;)

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Si le corps des sous-off doit être une antichambre au corps des officiers alors créons, comme les allemands, un grade correspondant, a mi-chemin entre les deux catégories.

Les brits ont fait le choix d'un corps des sous-off solide et auto-suffisant n'ayant ni honte de ses origines (le rang) ni de son statut (le "sous" de "sous officier") qui fait tant coincer en France et qui mène à cette lutte des classes permanente dont les plus bas échos se retrouvent alternativement sur le site de l'ADEFDROMIL ou sur "Secret Defense" selon les jours.

Voila un commentaire de SD avec lequel je suis tout à fait d'accord:

"Décidement, ... rien ne changera !!!

Quelque soit la formule retenue pour ce blog, la qualité des échanges suit toujours la même tendance. Les petites frustrations, les grandes jalousies, les vieilles oppositions officiers/sous-officiers s'expriment avec une rare élégance ...

Inquiétant mais malheureusement symptomatique d'un mal bien français. Regarder dans l'assiette du voisin avec envie mais avec mépris (= revendiquer mais surtout refuser les responsabilités) est décidément un sport national.

Inquiétant surtout parce que cet état d'esprit largement répandu reste le principal point faible - avec le délabrement matériel - de nos armées et traduit un manque de cohésion qui s'accomode pourtant de nos modes d'engagements actuels."

"Les officiers ceci"...."les officiers cela"..."et pourquoi ils ont la LH et pas nous"..."et la prime de ceci"...."et la prime de cela"...il suffit d'aller sur un site comme ARRSE pour voir que les sous-off brits sont parfaitement bien dans leur peau et que ce genre de situation ne se produit guère chez eux. 

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Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain .... Certes tout n'est pas parfait, mais le concept des sous-offs en France est dans l'ensemble assez bien foutu, il est par contre sans doute mal géré.

Avoir une origine 50/50 entre sorti du rang et engagés directs permet de faire le bon équilibre entre expérience et "sang neuf", entre "vieux briscard à qui on ne la fait plus" et "jeunes chiens fous", les deux sont paradoxalement nécessaires à une institution ...

Quand à l'age des engagés directs, n'exagérons pas :

Il faut le bac pour postuler sous-off, donc généralement minimum 18 ans voire un peu plus. Disons 19 ans .... les jeunes hyper-doués décrochant leur Bac à 15 ans poussent rarement les portes des CIRFA .....

Il y a à l'heure actuelle entre 1 an et 1,5 ans d'attente pour rejoindre St Maix (si on a le dossier qui va bien) dans la plupart des spécialités sauf Transmissions et ALAT (mauvaise connaissance de l'anglais de base), cela nous met le candidat rejoingant l'ENSOA à grosso-merdo, 20, 20 ans et demi.

Après cela 8 mois de St Maix et puis minimum 5 mois en école d'appli et le voila qui rejoint son régiment à 21-22 ans ..... cela reste jeune, mais moins que 19 ans ....

D'ailleurs le gars qui passerait à 19 ans par la case EVAT avec le bac pourrait avoir un parcours aussi rapide ou presque en semi-direct ....

Là où le bât blesse, c'est qu'il y a trop de sous-off.

Dans une section de combat c'est environ 5/6 sous-off pour 32/33 cocos (officielement, si les DUO sont atteints), soir 1 pour 6 ce qui est je crois une bonne moyenne. Dans un RI on a près de 250 sous-off pour 800 EVAT soit déjà moins de 1 pour 4 (forts effectifs sous-off à la CEA/CBI/CCL) et au niveau national 49.000 sous-offs pour 67.000 EVAT, soit moins de 1 pour 2 ......

Donc en effet le métier est dévalorisé car il y a sureffectifs, et des sergents se retrouvent à faire des boulots de  caporals .... Mais il est difficile de "licencier" 15.000 sous-offs et les remplacer par 15.000 EVAT

la même chose pour les officiers d'ailleurs. Dans un régiment il y a générallement 1 colonel et facilement 4 à 5 Lt-Colonels (un commandant en second, un responsable du BOI, un responsable DRH, ...) des places ou un commandant suffirait largement.

Voir ici http://www.c2sd.sga.defense.gouv.fr/IMG/pdf/c2sd_synth_pajon_sous_off_armeeterre_mai2004.pdf une étude de 2004 sur le sentiment des sous-offs face à la professionnalisation

Autre déficience, la formation un peu trop courte des sous-offs. Un système plus étalé dans le temps avec vrai stage en unités :

8 mois de formation de base à St Maix - 8 mois de stage comme Caporal en unité - 8 mois de spécialisation St Maix - Ecole d'appli puis véritable sous-off en unité, donnerait plus de "bouteille" aux engagés directs.

Autre chose en passant, l'EMIA n'a plus la côte chez les sous-offs (allocution du CEMAT dernièrement devant la commission de la défense), qui de plus en plus préfèrent rester sous-offs et sur le terrain que de se coltiner la paperasse typique du travail d'officier.

Clairon

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