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Tout ce qui a été posté par Picdelamirand-oil

  1. Et puis si le Max avait de nouveau un problème quel qu’il soit, même sans aucun rapport avec le MCAS, à sa remise en vol, on dirait que la FAA n'est plus capable de certifier un avion. Donc ils sont obligés de tout regarder.
  2. Et voilà: Boeing Mulls This Drastic Move If 737 Max Grounded Past Q4; Traduit avec www.DeepL.com/Translator Boeing réfléchit à cette décision radicale : Si le 737 Maxi 737 a été mis à terre après le 4e trimestre ; Boeing (BA) a prévenu mercredi qu'il pourrait interrompre temporairement la production de son 737 Max si il ne reprenait pas ses activités au début du quatrième trimestre, car la crise a entraîné la perte trimestrielle la plus importante jamais enregistrée par la compagnie. Le géant de l'aérospatiale avait déjà ralenti la production du 737 Max après l'immobilisation de l'avion en mars, faisant passer le taux mensuel de 52 à 42 en avril. Mais comme Boeing ne les livre pas à ses clients, ces avions s'entassent dans son usine de la région de Seattle. Dennis Muilenburg, PDG de Boeing, a déclaré mercredi, lors de l'appel de l'analyste de Boeing pour le deuxième trimestre, qu'un arrêt d'exploitation est parmi d'autres éventualités à l'étude. Mais l'arrêt de la production pourrait être plus efficace qu'une baisse soutenue du taux de production et réduirait le débit sortant des avions à mesure que l'espace de stockage devient un problème. Le directeur financier Greg Smith a également averti que les flux de trésorerie seront affectés à partir de 2019 en raison des problèmes du 737 Max. Bien qu'il s'attende à ce que l'impact soit plus marqué au début, cela dépendra des discussions individuelles avec les clients. Pour remettre le 737 Max en service, Boeing a besoin de l'approbation non seulement de la Federal Aviation Administration, mais aussi de l'Agence de la sécurité aérienne de l'Union européenne et des organismes de réglementation canadiens et chinois. Mais les remarques de Muilenburg mercredi ont suggéré qu'un point de friction clé avec la FAA n'est peut-être pas encore résolu. Les régulateurs américains ont ordonné la correction d'un problème concernant une puce informatique qui était submergée de données sur le 737 Max. Le problème n'a rien à voir avec le système de commande de vol du système d'augmentation des caractéristiques de manœuvre (MCAS) qui est soupçonné dans l'écrasement de l'avion éthiopien et de l'avion lion. La FAA est préoccupée par le fait que le problème nécessite une réparation matérielle plus coûteuse, alors que Boeing maintient qu'une réparation logicielle est suffisante. Muilenburg a doublé mercredi, en disant qu'il était convaincu que le problème "est une mise à jour logicielle et non une mise à jour matérielle". Pour Boeing, il est important de remettre le 737 Max en vol d'ici le quatrième trimestre pour d'autres raisons. Les analystes de Citigroup ont averti que le 737 Max doit être remis en service d'ici là, faute de quoi les compagnies aériennes pourraient faire des plans sans ce jet en 2020. Southwest Airlines (LUV), United Airlines (UAL) et American Airlines (AAL) ont annulé des vols de 737 Max jusqu'à début novembre. Résultats de Boeing Boeing a annoncé une perte massive au deuxième trimestre mercredi, mais les analystes de Wall Street ont exclu les frais liés à l'échouement du 737 Max et ont plutôt calculé un bénéfice ajusté qui dépasse les estimations. Au lieu d'une perte de base de 5,82 $ l'action, les analystes interrogés par Zacks ont réalisé un bénéfice de 2,92 $ l'action, en baisse de 12 % par rapport à l'an dernier, après avoir retiré les charges du 737 Max. Mardi, Zacks a enregistré une perte de 56 cents par action. Boeing a déclaré la semaine dernière qu'il s'attend à ce que le 737 Max soit remis en service au quatrième trimestre et qu'il comptabilisera une charge après impôts de 4,9 milliards de dollars, ou 8,74 $ par action, au deuxième trimestre pour les paiements potentiels estimés relatifs à l'immobilisation du 737 Max. Cela fait suite à une charge de 1 milliard de dollars au premier trimestre liée au 737 Max. Le chiffre d'affaires a chuté de 35% à 15,75 milliards de dollars car l'arrêt des livraisons de 737 Max a fait chuter le nombre total de livraisons d'avions commerciaux à 90 au deuxième trimestre contre 194 au trimestre correspondant de l'année précédente. Les analystes s'attendaient à ce que les revenus diminuent de 26 % pour s'établir à 17,98 milliards de dollars. Les revenus tirés des avions commerciaux ont chuté de 66 % pour s'établir à 4,72 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires de la défense et de l'espace a augmenté de 8 % à 6,61 milliards de dollars. Les produits d'exploitation tirés des services mondiaux ont augmenté de 11 % pour s'établir à 4,54 milliards de dollars. Les flux de trésorerie disponibles ont été négatifs à 1,01 milliard $. Le carnet de commandes a diminué à 474 milliards de dollars, dont plus de 5 500 avions commerciaux, contre 487 milliards de dollars, dont plus de 5 600 avions à la fin du premier trimestre. Comme pour le trimestre précédent, la direction a de nouveau décliné l'objectif de mise à jour des résultats de Boeing. Les analystes tablent sur un BPA annuel de 10,82 $ pour un chiffre d'affaires de 90,06 milliards de dollars. Malgré la charge que Boeing a réservée et ses prévisions de remise en service du 737 Max au quatrième trimestre, la compagnie a noté "l'incertitude quant au calendrier et aux conditions de remise en service" de l'avion, indiquant que de nouvelles directives seront publiées à "une date future". Boeing Stock Les actions ont chuté de 2,8% à 362,63 sur le marché boursier aujourd'hui, tombant en dessous de leur moyenne de 200 jours. Le concurrent européen d'Airbus (EADSY) a reculé de 0,8 %. Boeing n'a enregistré que 13 commandes nettes au deuxième trimestre, et le troisième trimestre n'a pas bien démarré non plus. Plus tôt ce mois-ci, Flyadeal, qui appartient à la compagnie aérienne publique Saudi Arabian Airlines, a annulé une commande de 30 Boeing 737 Max. D'autres transporteurs pourraient faire de même. Lors du salon du Bourget le mois dernier, International Airlines Group, société mère d'Aer Lingus, British Airways et Iberia, a signé une lettre d'intention pour 200 737 Max jets. Mais il ne s'agissait pas d'une commande ferme et elle ne peut être incluse dans le décompte du deuxième trimestre de Boeing. Boeing a également estimé que les coûts de production du 737 Max à couloir unique ont fait un bond de 1,7 milliard de dollars, en raison des dépenses plus élevées liées à la réduction plus longue que prévu de la production de l'avion.
  3. Tu rigole? Ils ont passé près de 5 milliards de dollar en provision pour équilibrer les comptes mais il y avait en plus un bénéfice, en fait ça leur coûte 2 milliards par mois soit 8 milliards en 4 mois. Le 737 Max ne re volera pas avant Janvier 2020 ça leur fait encore 10 Milliards de pertes et ils ne savent plus où mettre les 737 qu'ils produisent donc il va falloir arrêter la production du Max. L'immobilisation correspondante aux avions stockées représente 40 X 100 Millions = 4,2 Milliards par mois soit déjà 17 Milliards d'immobilisation.... et pour l'instant aucun des inévitables procès n'a été jugé.
  4. Un document intéressant: INDUSTRIAL CAPABILITIES https://www.businessdefense.gov/Portals/51/Documents/Resources/2018 AIC RTC 05-23-2019 - Public Release.pdf?ver=2019-06-07-111121-457 Dont j'extrais (pour l'instant) une partie relative au logiciel 5.15.2. Sector Risks and Mitigation Strategy Traduit avec www.DeepL.com/Translator DIB: defense industrial base STEM: science, technology, engineering, and mathematics Risques sectoriels et stratégie d'atténuation L'un des défis importants auxquels est confronté le DIB se situe dans le secteur du génie logiciel. Le génie logiciel est l'application d'une approche systématique, disciplinée et quantifiable au développement, à l'exploitation et à la maintenance des logiciels. La capacité de génie logiciel comprend les processus, les ressources, l'infrastructure et les compétences de l'effectif pour permettre aux systèmes de répondre aux exigences opérationnelles de la mission et à l'évolution des menaces. Les défis dans ce secteur ont considérablement évolué au cours des dernières décennies, car la demande de professionnels du génie et la politique et les processus du ministère de la Défense en matière de logiciels n'ont pas suivi le rythme de la " programmation " actuelle et future du champ de bataille moderne. En raison du changement de paradigme des systèmes à forte intensité de matériel informatique au profit de systèmes à forte intensité logicielle, il est essentiel de disposer d'une main-d'œuvre plus compétente dans le domaine de l'acquisition de logiciels. Les politiques, les rôles et les responsabilités en matière de génie logiciel au niveau du ministère de la Défense ne sont pas clairement établis pour représenter efficacement les capitaux propres en matière de logiciels au niveau des politiques et des programmes d'acquisition. L'absence d'une politique unifiée a donné lieu à diverses interprétations et mises en œuvre dans l'ensemble des Services. À l'heure actuelle, on accorde peu d'attention et de priorité à la durabilité du génie logiciel des systèmes à forte intensité logicielle au cours du processus d'établissement des exigences, de la conception et de l'élaboration des systèmes, et ce, de façon explicite. L'inventaire de logiciels que possède actuellement le DoD est immense et en constante augmentation. La visibilité et la compréhension au niveau de l'entreprise de la taille, de la complexité et des caractéristiques totales de l'inventaire, qui peut dépasser un milliard de lignes de code logiciel développé sur mesure, sont limitées. Une source unifiée d'une politique claire en matière de génie logiciel faciliterait la mise en œuvre unilatérale de pratiques appropriées dans l'ensemble de la base industrielle. L'exacerbation de la nécessité de renforcer l'expertise en matière de logiciels biologiques est la question d'une pénurie nationale de STEM. Aujourd'hui, la filière de l'éducation ne fournit pas les ressources nécessaires en génie logiciel pour répondre pleinement à la demande dans les secteurs du commerce et de la défense, car les ressources nécessaires pour répondre aux demandes futures ne cessent de croître. Au cours de la dernière décennie, on s'est de plus en plus préoccupé des pénuries dans le domaine des STEM. Les STEM couvrent un large éventail de professions, des ingénieurs électriciens aux chercheurs dans le domaine médical, et comprennent une gamme de niveaux allant du baccalauréat au doctorat. Sept des dix professions des STEM étaient liées aux ordinateurs et aux systèmes d'information, dont près de 750 000 étaient des concepteurs de logiciels. La demande n'est pas constante dans tous les secteurs. Il y a un surplus de doctorants qui cherchent des postes de professeurs dans les universités, alors qu'il y a une pénurie de doctorants en génie électrique qui sont citoyens américains. La mise au point et le maintien de systèmes d'armes de plus en plus complexes à forte intensité logicielle exigent des compétences dans les domaines de l'ingénierie et de l'informatique. La pénurie de STEM ne peut être comblée uniquement par l'embauche d'un plus grand nombre de programmeurs en informatique. Les systèmes modernes à forte intensité logicielle s'appuient en grande partie sur des ingénieurs compétents qui possèdent une connaissance approfondie des systèmes et des environnements dans lesquels le logiciel fonctionne (p. ex. systèmes avioniques, guerre électronique, armement et systèmes spatiaux). L'intersection de ces disciplines crée une spécialisation qui se traduit par un bassin de ressources limité par rapport aux besoins des développeurs d'applications commerciales. On prévoit qu'entre 2014 et 2024, il y aura plus d'un million d'emplois vacants dans les professions de l'informatique et un demi-million pour les ingénieurs. La pénurie de STEM est encore plus difficile pour le DIB parce qu'elle oblige la plupart des employés à obtenir des habilitations de sécurité, qui exigent la citoyenneté américaine. Aux États-Unis, les étudiants titulaires d'un visa temporaire ont toujours obtenu de 4 à 5 % des diplômes de baccalauréat en STEM. Ces étudiants ont obtenu une part beaucoup plus importante de baccalauréats en génie industriel, électrique et chimique (11 % à 13 %) en 2015. Le nombre de baccalauréats STEM décernés à des étudiants titulaires d'un visa temporaire est passé d'environ 15 000 en 2000 à près de 33 000 en 2015. Les États-Unis comptent moins d'étudiants titulaires d'un diplôme STEM en pourcentage de la population que la Chine, et la tendance continue de s'aggraver. La population de la Chine est quatre fois supérieure à celle des États-Unis, mais elle produit huit fois plus de diplômés en STEM que celle des États-Unis. Les États-Unis n'ont plus le plus grand nombre de diplômés en STEM dans le monde et continuent d'être rapidement dépassés par la Chine. En 2016, les États-Unis se classaient au troisième rang mondial avec 67,4 millions de diplômés en STEM, contre 78,0 millions en Chine. La Chine continue de connaître une révolution dans le domaine de l'éducation, 40 % des diplômés en 2013 terminant leurs études avec un diplôme en STEM. La crise du génie logiciel au sein de la DIB ne sera pas corrigée tant que des efforts importants ne seront pas consacrés à la mise à jour de la politique et des processus logiciels et, surtout, que des investissements importants ne seront pas faits dans des initiatives de formation et de rétention du génie logiciel. Le manque d'attention accordée aux préoccupations dans le secteur du génie logiciel aggravera un risque national important en ce qui concerne la fourniture du capital intellectuel suffisant pour mettre au point et maintenir des systèmes d'armes gagnants de guerre pour le champ de bataille moderne. Le manque de compétences en génie logiciel touche un large éventail de professions et pourrait avoir des répercussions importantes sur la production de matériaux, de véhicules et de machines essentiels à la défense, ainsi que d'autres biens et services nécessaires pour approvisionner les forces armées de notre pays. Les études de cas ci-dessous donnent des exemples précis de cas où le génie logiciel et les techniques de développement de logiciels peuvent avoir un impact significatif, tant positif que négatif, sur la capacité et l'état de préparation des systèmes d'armes.
  5. Alors que la normale c'est qu'il y ait 1005 Hommes pour 1000 femmes (la nature compensant un peu la mortalité plus grande des hommes!)
  6. Malheureusement, c'est pas fini.
  7. Iran : Préparatifs de guerre. Par Alastair Crooke Source: https://www.les-crises.fr/iran-preparatifs-de-guerre-par-alastair-crooke/ Bernard Lewis, historien anglo-américain du Moyen-Orient, a exercé une considérable influence aux États-Unis – ses idées politiques ont influencé les présidents, les décideurs politiques et les groupes de réflexion, et elles continuent de le faire. Bien qu’il soit mort l’année dernière, ses visions dévastatrices continuent de façonner la manière dont les États-Unis perçoivent l’Iran. Mike Pompeo, par exemple, a écrit : « Je ne l’ai rencontré qu’une fois, mais j’ai lu presque tout ce qu’il a écrit. Une grande partie de ma compréhension du Moyen-Orient est due à son travail… C’était aussi un homme qui, comme moi, était convaincu que les Américains devaient avoir davantage confiance dans la grandeur de notre pays, pas moins ». Le « plan Bernard Lewis », comme on l’a appelé, était un projet qui visait à faire éclater tous les pays de la région – du Moyen-Orient à l’Inde – selon des critères ethniques, sectaires et linguistiques. Une balkanisation radicale de la région. Un officier retraité de l’armée américaine, Ralph Peters, en a ensuite tiré une carte d’un Moyen-Orient « balkanisé ». Ben Gourion avait lui aussi une ambition stratégique similaire pour les intérêts israéliens. L’influence de Lewis, cependant, est arrivée jusqu’au sommet : on a vu le président Bush muni d’un dossier des articles de Lewis alors qu’il se rendait à une réunion dans le Bureau ovale peu après le 11 septembre, seulement huit jours après les attaques contre le World Trade Center et le Pentagone, Lewis était alors en train d’informer Richard Perle, membre du Conseil de la politique de défense, assis aux côtés de son ami Ahmed Chalabi, le dirigeant du Congrès national irakien. Lors de cette réunion clé d’un conseil hautement influent auprès du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, les deux hommes ont appelé à une invasion de l’Irak. Lewis a également développé l’idée plus large d’un monde musulman rétrograde, bouillonnant de haine contre un Occident vertueux et moderne. C’est lui, et non Samuel Huntington, qui a inventé l’expression « choc des civilisations » – ce qui implique en outre que l’Islam et l’Occident sont engagés dans une bataille existentielle pour leur survie. A travers le prisme évangélique des décideurs politiques d’aujourd’hui, tels que Pompeo et Mike Pence, ce sombre pronostic s’est mué de « choc » des civilisations en bataille cosmique du bien contre le mal (l’Iran étant particulièrement identifié comme la source du mal cosmique dans le monde actuel). C’est là le point essentiel : amener un changement de régime en Iran – la menace la plus fondamentale, selon les termes de Lewis – a toujours été un fantasme de Lewis. « Devrions-nous négocier avec les ayatollahs d’Iran ? » lui a à un moment demandé Henry Kissinger. « Certainement pas ! » a rétorqué Lewis sans équivoque. La position généraleque l’Amérique devait adopter dans la région a été présentée en quelques mots à Dick Cheney : « Je crois que l’une des choses que vous devez faire aux Arabes est de les frapper d’un gros coup de bâton entre les deux yeux. Ils respectent la puissance ». Ce conseil orientaliste était bien sûr à appliquer « à la pelle » en ce qui concerne l’Iran et ses « Ayatollahs », selon Lewis : « La question que nous devrions nous poser est pourquoi ils n’ont pas peur de nous et ne nous respectent pas ? ». Eh bien, maintenant, inspiré par son inspiration intellectuelle (Lewis), Pompeo, avec John Bolton, son collègue de Richard Perle du PNAC, semble avoir hâte de l’appliquer, en utilisant la recette de Lewis: « frapper l’Iran entre les deux yeux avec un gros bâton (de sanctions) ».[PNAC : Le Project for the New American Century est un think tank néoconservateur américain ayant fonctionné de 1997 à 2006.] Rien de neuf sous le soleil. Les États-Unis n’ont pas seulement feuilleté les livres de Lewis pour ainsi dire ; ils en suivent les préceptes depuis des décennies. Dès les années 1960, Lewis avait publié un livre qui soulignait les vulnérabilités potentielles, et donc l’exploitation éventuelle, des différences religieuses, ethniques et de classe sociale comme moyens de faire disparaître les États du Moyen-Orient. En 2008, Seymour Hersh a signalé : « Selon des sources militaires, du renseignement et du Congrès, actuelles et passées, à la fin de l’année dernière (2007), le Congrès a accepté la demande du président Bush de financer un accroissement majeur des opérations secrètes contre l’Iran. Celles-ci, pour lesquelles le Président a demandé jusqu’à quatre cents millions de dollars, ont été décrites dans un accord présidentiel signé par Bush, et avaient pour but de déstabiliser le gouvernement religieux du pays. Ces activités secrètes requièrent le soutien des groupes minoritaires arabes ahwazi et baloutches ainsi que d’autres organisations dissidentes… « Les opérations clandestines contre l’Iran ne sont pas chose nouvelle. Les forces d’opérations spéciales des États-Unis mènent des opérations transfrontalières depuis le sud de l’Irak… depuis l’année dernière. Mais selon les responsables actuels et anciens, l’ampleur et la portée des opérations en Iran, qui impliquent la CIA et le Commandement des opérations spéciales interarmées (JSOC), ont été considérablement élargies. Nombre de ces activités ne sont pas précisées dans le nouvel écrit présidentiel, et certains dirigeants du Congrès se posent de sérieuses questions quant à leur nature. » Et ces opérations viennent encore d’être accrues – comme l’a confirmé l’actuelle chef de la CIA, Gina Haspel, elle fait basculer des ressources de l’Agence pour se concentrer sur la Russie et l’Iran. Et les États-Unis implantent de façon systématique leurs bases militaires à des endroits proches des minorités ethniques de l’Iran. Alors, quel en est le « but ultime » ? S’agit-il d’un battage électoral américain, destiné principalement à usage national? S’agit-il seulement de maîtriser et affaiblir l’Iran ? Ou alors tout cela a-t-il pour but de forcer l’Iran à négocier un « meilleur » PAGC ? Ou alors est-ce pour déclencher un changement de régime ? Et bien, voilà où on en est : Pompeo a refusé de renouveler deux importantes dérogations aux sanctions américaines (en plus des diverses dérogations sur le pétrole). Ces deux refus ressemblent beaucoup à des « preuves tangibles » – révélant les véritables intentions de Pompeo et Bolton. L’une des dérogations annulées concerne l’exportation par l’Iran d’uranium faiblement enrichi, et l’autre l’exportation d’« eau lourde » du réacteur d’Arak. Le problème est qu’en vertu du PAGC [L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien ou plan d’action conjoint (en anglais : Joint Comprehensive Plan of Action ou JCPoA traduit en français par l’International Atomic Energy Agency comme Plan d’action global commun (PAGC) NdT], l’Iran n’est autorisé à accumuler aucune de ces deux substances au-delà de respectivement 300 kilos et 300 litres. L’Accord oblige donc l’Iran à exporter tout excédent potentiel qui pourrait dépasser ces limites. La première part vers la Russie (en échange d’uranium concentré brut), et la seconde est stockée à Oman. Soyons très clairs: ces exportations ne procurent absolument aucun avantage nucléaire à l’Iran. Ils ne servent que les intérêts des signataires du JCPOA. Il s’agit d’articles « d’ordre administratif » du PAGC, c’est-à-dire qu’ils ne sont utiles qu’à ceux qui prônent la non-prolifération des matières liées au nucléaire. L’exportation est encadrée par l’Accord, et il est exigé que l’Iran s’y conforme. Si ces exportations rentrent précisément dans le fonctionnement de l’accord nucléaire, alors pourquoi Pompéo refuserait-il de renouveler les dérogations à une telle composante structurelle de la non-prolifération ? Elles n’ont aucune importance économique per se. La seule réponse doit être que Pompeo et Bolton essaient de pousser l’Iran à violer le JCPOA : ils tentent délibérément de provoquer le non-respect des accords par l’Iran et, de fait, le forcent à faire proliférer [son arsenal nucléaire NdT]. En effet, si ces substances ne peuvent pas être exportées, l’Iran sera obligé de les accumuler, en violation du PAGC (à moins que la procédure de règlement des différends du Conseil de Sécurité des Nations Unies intégrée dans le PAGC en décide autrement). Mais pousser l’Iran à une violation formelle ouvre de nombreuses possibilités pour Boltonde provoquer davantage l’Iran, et peut-être même de le pousser à fournir aux États-Unis son casus belli pour détruire les installations d’enrichissement d’uranium iraniennes. Qui sait ? Alors, comment les minorités ethniques iraniennes rentrent- elles dans le cadre ? (La majorité de la population iranienne est persane, estimée entre 51 et 65%. Les autres groupes ethnolinguistiques les plus importants sont: Azerbaïdjanais (16-25 %), Kurdes (7-10%), Lurs (environ 7%), Mazandaranis et Gilakis (environ 7%), Arabes (2-3), Baloutches (environ 2%) et Turkmènes (environ 2%). Ces groupes sont « le matériau » que les États-Unis espèrent transformer en sécessionnistes armés et en insurgés anti-iraniens, dans le cadre des « programmes de formation et d’assistance » de la CIA. Lorsque ce programme a été évoqué en 2007, il y a eu des dissensions considérables au sein de l’administration américaine (y compris de la part du secrétaire Gates et du général Fallon, qui tous deux ont rejeté le bien-fondé d’une telle façon de penser). Comme Seymour Hersh l’a noté : « Selon Vali Nasr, qui enseigne la politique internationale à l’Université de Tufts et qui est également chercheur agrégé au Conseil des Relations étrangères, une stratégie consistant à utiliser les minorités ethniques pour miner l’Iran présente des lacunes. “Ce n’est pas parce que le Liban, l’Irak et le Pakistan ont des problèmes ethniques que l’Iran souffre du même problème”, a ajouté Nasr. “L’Iran est un vieux pays – comme la France et l’Allemagne – et ses citoyens sont tout aussi nationalistes. “Les États-Unis surestiment les tensions ethniques en Iran”. Les groupes minoritaires auxquels les États-Unis tendent la main sont soit bien intégrés, soit de petite taille et marginaux, sans grande influence sur le gouvernement et sans grande capacité à présenter un défi politique, dit Nasr. “[Cependant], il y a toujours des groupes d’activistes qui iront tuer un policier, mais travailler avec les minorités va se retourner contre eux et aliéner la majorité de la population”. » Et comme l’a montré le professeur Salehi-Isfahani de Brookings, les éléments les plus pauvres de la société iranienne ont été quelque peu protégés du rude impact économique des sanctions (mieux que la classe moyenne), de sorte que l’on pourrait à juste titre conclure que l’Iran peut faire face au siège économique. Oui… mais… « Rien de nouveau sous le soleil », et tout aussi important: L’Irak et « Curveball » (le nom de code de l’agent irakien du renseignement allemand, qui a fourni de faux renseignements sur les armes de destruction massive de l’Irak) ; les exilés irakiens qui ont assuré aux Américains qu’ils seraient accueillis à Bagdad comme des « libérateurs » foulant un chemin parsemé de fleurs et sous des pluies de riz ; et « l’équipe B » (l’unité de renseignement alternative, créée par Cheney alors vice-président pour lui fournir des renseignements « reflétant ses valeurs », qui s’opposent aux vues de la CIA et soutiennent la vision mondiale de Cheney). Le résultat de cette déconnexion de l’Amérique par rapport aux réalités de l’Irak a été, bien sûr, un désastre. Nous y revoilà, avec une histoire qui semble se répéter : L’ancienne « équipe B » n’est plus aujourd’hui une unité implantée au sein de la Défense nationale, mais un réseau d’anciens agents des services de renseignement de toutes sortes, qui agissent de concert avec des exilés iraniens aigris – allant à la pêche au sein de la MEK [mouvement de résistance armée au régime de la République islamique d’Iran] et de la communauté amère des exilés, pour ensuite présenter leurs résultats dénués de tout contexte au groupe de réflexion pour la Fondation pour la défense des démocraties, et à la Maison blanche – répétition des coulisses de Chalabi et de la saga irakienne, on recommence tout. C’est la vieille, vieille histoire des services de renseignements : Commencez par des préjugés orientalistes bien ancrés et des opinions préconçues sur la nature de « l’autre » ; Persuadez-vous qu’aucun homme ou femme « moderne » ne soutiendrait les « Ayatollahs » ; Et devinez quoi ? Vous trouverez ce que vous vouliez voir : Que l’Iran est au bord de « l’effondrement », que les minorités sont sur le point de s’insurger contre l’élite autoritaire persane, et que l’intervention américaine pour renverser ce « régime » détesté serait accueillie « par des fleurs et du riz ». C’est absurde, bien sûr. Mais la capacité de se mentir à soi-même est suffisante, en soi, pour déclencher des guerres. L’histoire américaine de « l’équipe B » d’origine sert de sombre avertissement : Cheney n’aimait pas ce que disaient les services de renseignements officiels et ne leur accordait aucune confiance. Il a donc mis sur pied un « Service de renseignement alternatif » (Équipe B) composé d’analystes « partageant les mêmes idées » qui ont « trouvé » ce qu’il voulait voir sur l’Irak (et la Russie). Trump, précisément en raison de son expérience avec l’État profond, n’a aucune confiance dans l’échelon supérieur des services américains – et, par conséquent, est connu pour lire peu de ce qu’ils produisent. Lui non plus ne les considère pas comme « partageant ses idées » à cause de leur vision mondialiste de la géopolitique, et méprise généralement leurs opinions (préférant celles qui sont plus conformes à l’air du temps). Il y a là une réelle vulnérabilité. S’il est vrai que, ces derniers jours, Trump a reconnu que Bolton voulait l’entraîner « dans une guerre » et a exprimé sa préoccupation que, comme le note le Washington Post, « Bolton l’a acculé dans le coin du ring et est allé au-delà de ce que lui [Trump] peut accepter », les préjugés de Trump sur l’Iran sont profonds et sont en permanence alimentés par les autres – dont sa famille – et non seulement par Bolton. Surtout, Trump agit en matière de politique étrangère comme un magnat de l’immobilier new-yorkais, ne s’occupant que de « transaction » et de son image, et sans aucune implication émotionnelle ou morale. C’est aussi probablement le cas en ce qui concerne l’engagement américain en Syrie et en Afghanistan. Mais est-ce le cas pour l’Iran ? L’Iran serait-il l’exception – précisément parce qu’il fait obstacle au « projet d’héritage » de Trump – à l’instauration du « Grand Israël » (connu aussi le nom de Deal du Siècle) ? Il se peut que Bolton ait été légèrement blâmé par Trump pour s’être trompé sur le Venezuela, mais il se pourrait bien que Pompeo et Bolton trouvent la porte entrouverte quand il s’agit de l’Iran. Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 13-05-2019 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
  8. Sur cette affaire j'ai remarqué que le congrès avait l'air très con et ne ratait pas une occasion de mettre de l'huile sur le feu.
  9. Pour moi les relations vont encore se détériorer : Personne ne va vouloir reculer, le congrès va mettre des sanctions économiques à la Turquie, que Trump le veuille ou non, Erdogan va se cabrer et expulser les Us de Turquie, les ricains vont cesser de supporter leurs matériels, et les turques vont acheter Russe comme stopgap.
  10. Non c'est bien en Turquie que le Matériel Américain (tous le matériel Américain) va être remplacé, même si, incidemment, c'est le même matériel que la quasi totalité de l'OTAN utilise.
  11. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Le nombre de pages des rapports du DOT&E sur le F-35. On passe de quelques pages à 170pages.... http://www.defense-aerospace.com/articles-view/feature/5/203351/f_35-reporting-and-journalistic-bombast.html
  12. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Ils ne sont pas candidats au MMRCA II qui ne concerne pas les avions lourds, par contre le MiG 35 s'est déclaré après la création de mon sujet, mais je crois qu'il n'a aucune chance, parce que le MMRCA a pour but de diversifier.
  13. Picdelamirand-oil

    L'Inde

    Au fait, le 25 février 2018 j'ai ouvert un sujet https://www.strategicfront.org/forums/threads/mmrca-2-0-update-and-discussion.1156/ sur strategicfront avec un sondage. Et voilà l'état actuel du sondage:
  14. Quand l'Iran bloquera le détroit d'Ormuz
  15. Picdelamirand-oil

    Littoral Combat Ship

    The Navy spent $30B and 16 years to fight Iran with a littoral combat ship that doesn't work https://www.nbcnews.com/think/opinion/navy-spent-30b-16-years-fight-iran-littoral-combat-ship-ncna1031806 Traduit avec www.DeepL.com/Translator La Marine a dépensé 30 milliards de dollars et 16 ans pour combattre l'Iran avec un navire de combat côtier qui ne fonctionne pas. Le LCS était censé être peu coûteux et facile à construire pour la nouvelle ère de la guerre asymétrique. Cette époque est révolue, mais le navire ne l'est pas. L'Iran a annoncé jeudi qu'il avait saisi un pétrolier étranger et ses 12 membres d'équipage pour avoir prétendument fait passer clandestinement du pétrole par le détroit d'Ormuz dans le golfe Persique. Par la suite, les États-Unis ont annoncé qu'ils avaient bloqué et détruit un drone iranien qui s'approchait d'un navire américain (ce que l'Iran a refusé). Il s'agit des dernières provocations iraniennes dans le canal stratégique alors que les tensions entre Téhéran et Washington s'exacerbent. Le détroit, par lequel transitent environ 20 pour cent de tout le pétrole échangé dans le monde, est peu profond et ne compte que 24 milles à son point le plus étroit, ce qui rend les grands navires tels que les porte-avions et les pétroliers faciles à atteindre car ils sont limités à quelques lignes de transit prévisibles. Pire encore, l'Iran a basé de petits bateaux à moteur armés de mines et de missiles, des missiles antinavires montés sur des camions et des mini-sous-marins armés de torpilles qui peuvent soudainement tendre des embuscades et intercepter des navires le long des côtes du Golfe. Ce programme soulève la question de savoir si les militaires peuvent s'adapter rapidement à la prochaine génération de guerre - et aux menaces asymétriques que représente l'Iran. Heureusement, la marine américaine dispose du navire parfait - petit et maniable - pour défendre les intérêts américains et le commerce international en assurant le droit de passage dans cette zone stratégique. Et ce n'est pas un hasard si c'est le cas : Prévoyant que les conflits futurs risquaient davantage de se produire dans les eaux côtières risquées autour de pays comme l'Iran et la Corée du Nord, la Marine s'est lancée il y a près de vingt ans dans la construction du navire de combat littoral, spécialement conçu pour les escarmouches dans les zones côtières peu profondes. Dommage que les navires soient encore pratiquement inutilisables après 16 ans et 30 milliards de dollars, chaque navire coûtant 250 % de plus que le prix original. Bien qu'ils aient été rendus opérationnels sur le plan technique il y a dix ans, ils ont connu tant de problèmes techniques que la Marine ne semble pas les considérer comme prêts à servir dans le Golfe. Ils n'en ont pas envoyé à l'étranger pendant 19 mois jusqu'en juin de cette année en raison de pannes constantes et de craintes quant à leur vulnérabilité aux menaces modernes. C'est d'autant plus regrettable que la Marine est maintenant confrontée exactement au genre de situation qu'elle avait prévu lorsqu'elle a décidé de construire ces navires. Les tensions sur le programme nucléaire iranien ont augmenté ces derniers mois lorsque le président Donald Trump s'est retiré d'un accord visant à ralentir le progrès technique de Téhéran et a imposé des sanctions sévères à ce pays. Avec les mesures paralysantes en place, l'Iran utilise ses bateaux à moteur lourdement armés pour harceler la navigation commerciale en représailles aux difficultés économiques. La Marine est maintenant bien consciente des lacunes du programme qui souffre depuis longtemps et elle est prête à réduire ses pertes. En 2018, elle avait réduit sa commande de 52 navires à seulement 32 et cherche maintenant activement une nouvelle frégate pour prendre sa place. Mais la Chambre et le Sénat n'ont rien de tout cela. La version de chaque chambre de la Loi sur l'autorisation de la défense nationale de 2020 actuellement débattue au Capitole prévoit le financement de la construction de trois navires de combat côtiers de plus que ce que la Marine voulait. Étonnamment, la situation s'aggrave : Les législateurs réduisent le financement des modules de lutte anti-sous-marine et de guerre des mines nécessaires aux navires existants pour accomplir leurs missions. L'ironie, c'est que le programme des navires de combat côtiers se voulait peu coûteux et facile à construire, le début d'une approche plus rentable et plus souple de la planification militaire à une époque de guerre asymétrique et de centres de pouvoir éclatés. L'incapacité de la marine américaine et de ses répartiteurs au Congrès à gérer avec succès ce programme soulève la question de savoir si les militaires peuvent s'adapter rapidement à la prochaine génération de guerre - et aux menaces asymétriques que représente l'Iran. La Marine est entrée dans les années 1990 avec une flotte de frégates, de destroyers et de croiseurs robustes conçus pour combattre les sous-marins, bombardiers à réaction et navires de guerre de surface soviétiques dans l'Atlantique. Mais ces navires puissants coûtaient trop cher pour la présence mondiale de routine et les missions de maintien de l'ordre qui ont défini l'ordre du jour de la marine américaine après la chute du rideau de fer. Encore plus problématiques étaient les vulnérabilités potentielles de ces navires à l'affût des embuscades de petits bateaux et sous-marins déployés par les marines côtières d'adversaires comme l'Iran et la Corée du Nord. Ainsi, le navire de combat littoral a été conçu au début des années 2000 comme, selon les termes du secrétaire de la marine de l'époque, Gordon England, une "petite corvette à faible tirant d'eau, rapide, maniable et relativement peu coûteuse", pesant un ou deux mille tonnes, qui pouvait combattre des adversaires à faible puissance dans leurs eaux côtières en libérant des destroyers de 9 000 tonnes et des équipes de 300 personnes pour effectuer des missions mieux adaptées à leurs dimensions. La Loi sur l'autorisation de la défense nationale de 2020, actuellement débattue au Capitole, prévoit le financement de la construction de trois navires de combat côtiers de plus que ce que la Marine voulait. Mais les planificateurs du Pentagone ne pouvaient pas garder les choses aussi simples. Plutôt que d'adapter à peu de frais un navire existant - ce qui aurait été éminemment faisable - la Marine a été victime de la tendance des achats militaires à opter, comme le dit le jargon, pour des conceptions "sur mesure" "exquises" pleines de technologies de pointe. Il a fallu les développer simultanément à partir de rien et à grands frais. Dans cette approche, des degrés d'automatisation sans précédent permettraient à des équipes de base de seulement 40 personnes ayant reçu une formation polyvalente d'accomplir de multiples tâches, ce qui réduirait les coûts d'exploitation. Des "modules de mission" prêts à l'emploi permettraient à chaque navire de combat côtier d'être reconfiguré à court préavis pour la guerre de surface, le déminage ou des missions anti-sous-marines. Et leurs coques permettraient une furtivité radar et des vitesses extraordinaires de 50 milles à l'heure grâce à un système de propulsion bimoteur unique. La Marine a dit aux surveillants du Congrès que les navires légèrement armés ne coûteraient que 220 millions de dollars par navire. Mais ces estimations dans le meilleur des cas ne tenaient pas compte du fait que l'innovation générale signifiait que les systèmes nouvellement mis au point ne disposaient d'aucune base de référence cohérente à laquelle s'adapter. Les retards en cascade et les dépassements de coûts ont fini par faire grimper les prix jusqu'à 550 millions de dollars par navire et ont fait grimper le poids des navires à trois ou quatre fois le poids initialement proposé. De plus, la Marine a choisi illogiquement de payer pour le développement et l'acquisition de deux modèles entièrement différents. Bien que les deux types aient leurs forces, faire les choses de cette façon signifiait payer pour deux programmes distincts de développement, d'essai et de formation, ainsi que pour des stocks de pièces de rechange distincts. Cela signifie que 10 des 35 navires de combat côtiers réguliers doivent être affectés à des missions de formation et d'essai. Les lacunes du nouveau système radical de dotation en personnel sont devenues évidentes lorsque le navire a commencé les essais en mer, les équipages de 40 personnes étant surchargés de travail, insuffisamment formés et inefficaces. Les modules de mission spécialisés ont coûté 7,6 milliards de dollars et se sont avérés si difficiles à intégrer que la Marine a abandonné complètement le concept des modules interchangeables. Désormais, chaque navire de combat côtier ne se consacrera qu'à une seule mission : la guerre de surface, la guerre anti-sous-marine ou la guerre des mines, avec un équipage fixe de 65 à 75 personnes. Malgré cela, les navires de combat côtiers tombèrent en panne à plusieurs reprises et l'USS Milwaukee dut même être remorqué jusqu'au port en raison de pannes de moteur, quatre d'entre eux ayant subi des pertes techniques en quelques mois en 2016. Un rapport de 2014 estimait que les coûts d'exploitation des navires étaient 46 % plus élevés que ceux des grandes frégates multirôles qu'ils ont remplacées. Les partisans des navires soulignent que les nouvelles technologies ambitieuses rencontrent inévitablement des problèmes de démarrage. Mais contrairement à l'avion furtif F-35, le navire de combat côtier se consacrait à combattre des adversaires de second ordre, ce qui n'était pas le cas du F-35. Et il se peut même qu'il ne le fasse pas très bien. Ne me croyez pas sur parole : En 2017, le département des essais et de l'évaluation du Pentagone a estimé qu'"aucune variante du LCS ne peut survivre au combat à haute intensité". Et en 2016, l'USS Coronado a lutté pour empêcher des essaims simulés de bateaux d'attaque iraniens de se rapprocher à portée pour effectuer une attaque meurtrière. Aujourd'hui, dans les budgets proposés pour 2020, le Congrès cherche à réduire de 33 à 120 millions de dollars, sur les 197 millions de dollars demandés par la marine pour terminer le développement du module de guerre des mines, les sommes proposées sont dérisoires par rapport au prix de trois navires inutiles. Les capacités de lutte contre les mines et les sous-marins, longtemps négligées par la marine, sont des domaines où le navire de combat côtier pourrait encore apporter une contribution utile, et sont pertinents pour la situation dans le golfe Persique. Le programme des navires de combat côtiers incarne bon nombre des pathologies qui caractérisent l'approvisionnement militaire américain. Les partisans continuent de soutenir que c'est la solution la moins coûteuse pour une marine qui a de la difficulté à maintenir le nombre de membres et de navires, et qu'une fois que les bogues auront été résolus et que son armement aura été amélioré, il sera efficace pour les missions côtières de faible intensité pour lesquelles il a été conçu. Bien qu'il y ait heureusement une certaine utilité à être évincé du navire de combat côtier sur-ingénié, cela ne rend pas moins accablant le fait que le Pentagone ait soufflé des milliards sur des navires " peu coûteux " conçus pour combattre des adversaires relativement faibles - et n'ait toujours pas déployé un seul navire de combat littoral dans le théâtre du Golfe persique. Bref, le programme des Navires de Combat du Littoral incarne bon nombre des pathologies qui hantent les achats militaires américains, à commencer par une tendance à poursuivre des projets trop ambitieux et coûteux au détriment de solutions pratiques et abordables qui pourraient être rapidement mises en œuvre. Et plutôt que de corriger ces excès militaires, le Congrès aggrave le problème en commandant des navires supplémentaires dont la Marine ne veut pas tout en supprimant le financement qui permettrait à ces mêmes navires de remplir les missions pour lesquelles ils ont été conçus. Tout cela rend les marins américains - et le pays - moins sûrs à mesure que les rencontres sur l'eau avec l'Iran augmentent. C'est quand même une histoire qui me rappelle furieusement celle du F-35.
  16. Défaite militaire américaine en Turquie On peut avec de bonnes raisons considérer que l'histoire du monde, au moins dans l'hémisphère nord, a été déterminée depuis l'annonce par les Soviétiques après la seconde guerre mondiale, selon laquelle l'URSS disposait d'un arsenal nucléaire concurremment à celui des Etats-Unis. http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=3751&r_id=&t=D%E9faite%20militaire%20am%E9ricaine%20en%20Turquiehttp://www.europesolidaire.eu/article.php?
  17. Jean Paul Baquiast st responsable d'un "journal" numérique pro européen: http://www.europesolidaire.eu/cont.php à un moment il intervenait sur dedefensa, il partage les vues de ce blog sur le F-35 et le Rafale. J'ai mis un de ses article là: http://www.air-defense.net/forum/topic/2812-la-turquie/?do=findComment&comment=1233557
  18. La facture du 737 MAX s'envole pour Boeing Au final, ce sera sans doute l’une des pires catastrophes industrielles des cinquante dernières années. Car s’il est évidemment beaucoup trop tôt pour en dresser le bilan, la facture des deux accidents dramatiques qui ont fait 346 morts et abouti à l’immobilisation de tous les 737 MAX dans le monde est en train de s’envoler. Jeudi soir, Boeing a ainsi annoncé qu’il allait provisionner 5,6 milliards de dollars de plus pour couvrir les indemnisations dues aux compagnies aériennes clientes du Max, qui ont dû annuler des dizaines de milliers de vols, depuis la mi-mars. Au total, le coût pour le géant aéronautique s’élève déjà à près de 8 milliards en quatre mois. Mais les compteurs continueront à tourner tant que le 737 MAX n’aura pas redécollé. Et si le groupe espère voir son dernier-né revoler d’ici à la fin de l’année, et peut-être même dès octobre, ce scénario reste très incertain. D’abord parce que Boeing n’a toujours pas soumis aux régulateurs le correctif du système anti-décrochage mis en cause dans les deux crashs. Ensuite, parce que l'agence fédérale de l'aviation a décelé récemment un nouveau problème de microprocesseur présentant un « risque potentiel ».
  19. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Si c'est un amiral qui pilote le F-35, ça marche peut-être
  20. Moi je pense que les informations sont claires à un instant et que l'instant d'après elles ont déjà changé, les situations statiques ça ne dure pas bien longtemps.
  21. Picdelamirand-oil

    Le F-35

    Non, avec les liaisons tactiques si tu as un ordre d'engager, c'est que la responsabilité est à celui qui donne l'ordre. Dans ce contexte je pense que le F-35 ne fait que participer à l'élaboration de la situation tactique de celui qui va donner l'ordre.
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