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"Les terroristes, on les butera, pardonnez-moi l'expression, on va les buter jusque dans les chiottes".
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Dû en partie à la pétainolâtrie (je viens d'inventer le mot) de Laborde, aussi, alors que d'autres ont pu réagir plus vite, plus efficacement avec moins de moyens et moins de temps pour se préparer, comme Juin.
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Après, tu connais la musique... "Budget pour chaque pile : deux millions, pour le béton premium. Ça passe avec du bas de gamme ? Ok, quelle est la différence de prix ? D'accord, donc on dit 500.000 par pile et on empoche le reste, on répartit comment ?"
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Les Ukrainiens ont fait la publicité de quelques véhicules type GBC avec affût quadruple de mitrailleuses DCA montés à l'arrière. Apparemment une fois le drone spotté ça marche pas trop mal, même de nuit. De mémoire ils avaient même placé des optiques VN ou IR (j'ai oublié) pour les repérer de nuit.
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Pour l'oral de l'EdG, tu en as qui ont été pris justement parce qu'ils étaient parvenus à baratiner le jury. Un des candidats à qui on demandait de parler de la guerre Iran-Irak a réussi à tout dévier sur le conflit israëlo-palestinien. Les civils voulaient pas le valider, les militaires leur ont expliqué que c'est exactement ce qu'on cherchait chez un niveau chef de corps ou au-dessus, la capacité à balader en beauté un parterre de journalistes. Témoignage d'un breveté qui l'a passé en même temps que ledit candidat et a pu échanger avec son ancien chef de corps, désormais partie du jury.
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Il y a deux choses à prendre en compte à mon avis : 1- la discipline sur le blackout en Ukraine. Si un missile russe a touché sa cible, pas question que les Russes le sachent sinon ils sauront lesquelles de leurs armes fonctionnent correctement. 2- le manque de missiles de précision chez les Russes, avec une cadence de production qui limite le nombre de salves possibles et conduit à utiliser de plus en plus de vieux missiles peu fiables qui peuvent très bien s'écraser deux kilomètres à côté sans même exploser.
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Ne pas oublier qu'officiellement le Japon est encore en guerre avec l'Union Soviétique et considère les îles Kouriles comme des territoires occupés. D'un coup la relation russo-japonaise est bien plus tendue. Il est possible qu'en cas de départ des troupes russes sur les îles pour l'Ukraine le Japon s'en empare assez rapidement. Stratégiquement les Kouriles permettent de verrouiller la mer d'Osthosk et d'empêcher tout contournement de l'archipel japonais par le nord. Elles donnent également une plus grande zone d'action dans le Pacifique Nord. Toujours un bonus bon à prendre pour faire le blocus de la Chine si jamais il fallait en venir là.
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Guerre Russie-Ukraine, quel dénouement ?
Heorl replied to Alexis's topic in Politique etrangère / Relations internationales
J'ai effectivement le même ressenti. Le pouvoir russe ne peut pas lâcher l'affaire sans perdre sa crédibilité auprès de la population. Celle-ci ferait immédiatement l'analogie avc la première guerre de Tchétchénie et l'humiliation. Je penche donc pour un retrait progressif avec maintien russe en Crimée. Voici mes raisons : -Stratégiquement, la donne n'a pas changé depuis le début de la guerre : pour l'emporter, la Russie doit attaquer et vaincre, et à minima s'emparer de l'intégralité du Donbass. Les Russes ont mis trois mois à prendre Sievierodonetsk et Marioupol. La bataille de Bakhmout dure depuis presque un an et les Russes ont toutes les difficultés du monde à y avancer. Petit à petit, les capacités offensives russes disparaissent au fur et à mesure de l'usure de leur troupes bien encadrées et des pertes faramineuses en matériel. Les Ukrainiens souffrent, oui, mais pas dans les mêmes proportions. Le matériel occidental compense quelque peu les pertes et apporte un surcroît de qualité et d'efficacité, alors qu'en face la Russie manque de matériel moderne, use son artillerie et ses blindés et doit utiliser des chars de plus en plus vieux comme artillerie d'assaut, un pis-aller pour remplacer les pertes dans les vrais canons d'artillerie. Son industrie est incapable de compenser les pertes alors que chez les Occidentaux c'est l'inverse, les cadences augmentent lentement et les livraisons de matériel restent stables tout en servant de laboratoire à ciel ouvert. La Russie perd donc progressivement les moyens de gagner la guerre alors que l'Ukraine en est progressivement dotée. On est encore très loin du stade la conquête de la domination des feux par l'Ukraine, mais on s'en rapproche. -Les fameuses réserves humaines infinies de la Russie s'avèrent en fait être beaucoup plus limitées. Le pays ne peut pas puiser dans certaines régions pour acheter la paix sociale et empêcher les stratégies d'évitement de l'époque soviétique qui doivent être la hantise du pouvoir. Par exemple, si jamais les ouvriers de la région de Iekaterinbourg voyaient leurs fils être mobilisés, vous pariez combien que ça va se ressentir en négatif sur les performances des chaînes d'UAV ? Le même constat vaut pour la majorité des grandes villes, surtout pour Moscou et Saint-Pétersbourg, évidemment, mais également pour la "ceinture" de grandes villes autour de Moscou comme Iaroslav, Nijni Novgorod, Voronej, etc. Ces grandes villes intouchables représentent près de la moitié de la population du pays. La population mobilisable sans troubles politiques est donc celle des campagnes et des petites villes, soit seulement un tiers de la population du pays, dont il faut enlever la moitié (les femmes) et une autre moitié du reste (les vieux et les enfants). On se retrouve avec un réservoir maximum de 8 millions d'habitants, pas ou peu formés au combat, peu ou pas motivés et sans équipement ni encadrement pour les former et les armer. En d'autres termes, la Russie fournit déjà son effort maximal et ne peut pas faire mieux. -Économiquement aussi, la Russie est sur la lente pente grasse et peu reluisante du déclin. Depuis 2014 déjà, les indicateurs ne sont plus au beau fixe et l'économie a recommencé à baisser, la pauvreté à augmenter et les traffics à réapparaître. Tout ça n'a fait qu'empirer avec la guerre, avec des chiffres publics ouvertement trafiqués et un pays qui va mal. La Russie peut toujours financer sa guerre, mais c'est aux dépends de tout le reste. Il y a fort à parier que la légendaire ténacité des Russes ne va pas accepter une guerre qui n'avance pas et qui ne les touche en aucune manière au quotidien (sauf quand Petrov voit Ivan Petrovitch revenir entre quatre planches). Attention cependant à ne pas tomber dans l'excès et penser que tout va bien côté ukrainien. Je suis plus que sceptique concernant l'offensive ukrainienne, à tel point que je ne leur donne qu'une côte de 50/50 pour réussir un grand coup. Le matériel est là, les soldats formés, les cadres subalternes aussi... Mais on est dans le noir complet quant à l'existence de vrais état-majors capables de planifier, de conduire et de mener une offensive. Les commandements régionaux ukrainiens semblent très bien jouer le rôle du pourvoyeur et de l'organisation du "front arrière", mais je n'ai pas encore vu passer d'information quant à l'existence de divisions et de corps d'armées capables d'endivisionner les brigades éparses et constituer une force de frappe majeure et dangereuse. Or ce genre de capacités ne s'obtient pas en un jour, on l'a vu sur Orion où la 2BB (1,5 fois la taille d'une brigade ukrainienne de ligne) s'est révélée incapable de manoeuvrer correctement. C'est l'un des seuls atouts dont disposent les Russes par rapport aux Ukrainiens et qui leur permettra sans doute de mieux réagir au niveau opératif même si le niveau tactique s'avère être médiocre. Les Russes disposent d'armées, de corps et de divisions constituées, sachant manoeuvrer en un tout coordonnée, même si lentement et parfois de manière brouillonne et désordonnée quand pris par surprise. Mon scénario avec le plus de chances de se réaliser est donc pour moi le suivant : -L'offensive ukrainienne est lancée sur deux pinces fonçant sur Tokmak et Bilmak. Avant de se heurter aux môles, elles pivotent pour se rejoindre à Chernihivka pour percer puis exploiter. La principale bataille de manœuvre aura lieu entre Tokmak et Berdiansk, probablement sans vainqueur clair. Les Ukrainiens ne parviennent pas à disloquer le dispositif russe et n'ont pas les moyens de relancer. Mais le front est rompu, les Russes n'ont plus de réserves non plus et doivent progressivement se replier sur la Crimée et Berdiansk, leur ligne arrière étant désormais complètement exposée et leur dispositif trop étendu. Je ne pense pas que cette offensive aura lieu cet été mais plutôt à la fin de l'automne, lorsque les terres commenceront à geler et seront plus favorable à l'offensive, surtout étant donné le manque courant de matériel de camping et de vêtements chauds chez les mobiks. La séquence s'arrête, les Russes doivent laver l'affront et tentent de quitter Bakhmout pour reprendre la route vers Sloviansk. Ils relancent sur tout le secteur Bakhmout-Bilohorivka, sans grand succès. La contre-attaque ukrainienne provoque un pat. Je doute que l'Ukraine puisse prendre d'assaut Donetsk ou Lougansk, du moins tant que les Russes sont là. À partir de là on se retrouverait en gros dan la même situation qu'en février 2022, avec seulement Marioupol, Berdiansk et une majeure partie de l'oblast de Lougansk en plus pour la Russie. Laquelle finira par lâcher l'éponge dans le Donbass quand tout espoir de victoire apparaîtra vain, les chutes de Donetsk et Lougansk s'ensuivant dans la foulée. Par contre je pense vraiment que la Russie ne quittera le Donbass que contre l'abandon de toute prétention ukrainienne sur la Crimée. Je ne vois pas la Russie faire une croix sur la Crimée d'une quelconque manière, c'est leur ligne bleue des Vosges, et ils ont tout à fait les moyens de la défendre. D'où mon vote pour une défaite partielle de la Russie et une victoire claire de l'Ukraine qui solde les "républiques" du Donbas, expulse les Russes d'Ukraine contre une province qu'elle n'aurait sans doute pas pu récupérer. La Russie garde sa légitimité en tant que puissance nucléaire, sa crédibilité n'ayant pas été mise à l'épreuve par une campagne de Crimée, l'Ukraine peut rejoindre l'OTAN en échange de l'abandon de la Crimée, et les grands perdants sont les minorités pro russes du Donbass et les Tatars de Crimée. -
C'est pas forcément l'objectif. L'essentiel est de modifier le terrain à son avantage afin de disposer de multiples points d'appui à n'importe quel endroit et de positions préparées permettant une réaction appropriée. Ces fortifications gênent la mobilité de l'adversaire et peuvent servir à le canaliser dans des killboxes qui détruiront la pointe offensive ukrainienne. L'essentiel est donc pour les Ukrainiens de savoir où les Russes veulent les canaliser et comment, et à ce moment-là ils pourront trouver des endroits plus favorables pour percer et prendre à revers ces fortifications.
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Je soupçonne une différence d'efficacité entre une grille métallique sensée empêcher un missile antichar de fonctionner et un filet qui attrape une munition rôdeuse ou un drône.
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L'un des éléments les plus cités par les mdr qui quittent le service c'est le travail incessant. Tu viens de faire trois semaines à Mourmelon pour perfectionner ta maîtrise du combat débarqué, et bien tu repars lundi suivant pour un mois de Sentinelle, avant de repartir pour quatre mois en Roumanie/Nouvelle-Cal, etc. Les permissions tu les prends quand on te dit de les prendre et pas autrement. Les mecs sont usés jusqu'à la corde et surutilisés. Et évidemment c'est sans compter la faiblesse des soldes, ça passe quand tu as vingt ans de gagner 1700 balles par mois, ça ne passe plus quand tu atteins la trentaine et que tu veux te poser. Et c'est encore pire quand ils se rendent compte qu'au régiment toutes les baises (PAF, semaine, etc) sont pour leur gueule parce qu'ils sont fiables alors que Jean-pax bourré tous les trois matins va se mettre en PATC dès que le SOA/l'ADU/le CDS voudront le coller à la semaine. Voire des flemmards s'en tirer alors qu'eux doivent se prendre toutes les emmerdes ça n'aide pas à vouloir rester. En ce qui concerne les sous-off, c'est la faiblesse de la paye qui joue beaucoup, un sous-off ne dépassera pas les 2400 balles brut par mois avant d'être adjudant blindé de qualifs, et ça devient parfois difficile à vivre quand ils voient des boulots où ils gagnent moitié plus dans le civil. Et pour les officiers, c'est le mélange mutation tous les trois matins qui gêne la vie privée voire l'entrave complètement, multitude de candidat pour quelques rares postes de commandement, et la DRHAT qui essaie de les coller partout où ils ne veulent pas aller. Résultat, beaucoup déposent le képi après dix ans de service car pas intéressé à faire la bonniche des étoilés pendant quinze ans une fois passé lieutco en attendant la retraite, et savent que dans le civil ils peuvent facilement gagner le double et avoir en plus une vie de famille plus épanouie.
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Autre élément concernant la différence Sicile-Crimée. La Sicile est depuis des milliers d'années un grenier à blé avec une forte production agricole. La Crimée est faite à moitié de steppes et de collines impropres à la production agricole de masse, et n'est en aucun cas autonome. Si on y ajoute le manque d'eau qui rend la partie steppique désertique, la presqu'île est vulnérable à tout blocus, ce qui n'est pas le cas de la Sicile, plus apte à y résister de par sa propre production.
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C'est bon pour le théâtre ukrainien et ses héros alors (ok je sors après vous avoir remis cette infâme pub dans la tête)
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Ça fait très longtemps que la perception du réchauffement climatique est ambivalente en Russie. D'un côté, le risque qu'une grande partie du pays s'assèche se transforme en désert, de l'autre le vieux rêve de la conquête du Grand Nord et son exploitation. Il y a un réel courant idéologique en Russie considérant le changement climatique comme une opportunité pour le pays, qui y obtiendrait de nombreuses terres fertiles, riches et plus faciles d'accès et d'exploitation. Le hic, c'est que les études sur le sujet en Russie n'ont pas montré les grands profits espérés : les terres embaclées depuis des millénaires ne sont pas riches, les ressources dans le coin sont certes nombreuses mais pas très intéressantes comparées à celles déjà disponibles, et de toute manière la Russie n'a pas les réserves humaines pour coloniser ces terres alors que le pays est en déclin demographique et connaît toujours de surcroît un exode rural.
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"Russians don't take a dump without a plan, son." Je serai plutôt partisan de Prigojine disant la vérité pour deux raisons : -90% de Bakhmut est aux mains des Russes et Wagner a déjà le crédit de cette progression. S'attaquer à Chasiv Yar pour finir le job commence à prendre la forme d'un round 2 que Wagner n'a plus la force de mener. -les pénuries de munitions semblent être partout, tout le temps dans les deux camps. Les Ukrainiens semblent peu enclins à essayer de les rattraper dans leur rupture de contact et plutôt se préparer à leur contre-offensive dont on ne connait encore ni le lieu ni la date ni l'objectif. Il vaut mieux pour Wagner ne pas prendre de risques, laisser l'armée russe et ses supplétifs subir le feu ennemi pendant qu'ils se reconstituent, forts de leur succès pyrrhique mais réel à Bakhmut.