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AIR-DEFENSE.NET

Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. Bon j'ai remonté le fil du vieux au récent a l'heure de l'apéro. Que de suspens! Maintenant que je digère le dessert : Cote Iran. Le risque est calculé mais c est quand même pas sans danger. Mis a part l'incertitude sur les quantités de pralines, les Iraniens ont quand même balancé du nombre. La réussite n est pas nécessairement dans la destruction de cibles même si un F-35 qui brûle sur le tarmac ce serait classe. Côté israélien l'Iron dôme confirme son efficacité. J'analyse l'action iranienne sous l angle d une stratégie régionale : Israël vient de consommer une partie de son stock de défense aa, c est une excellente chose pour le Hezbollah avec une ambiguïté iranienne sur sa possible implication directe en cas de guerre au Liban. On voit aussi l'Iraq a besoin d un protecteur et que la crédibilité US en la matière est limitée. Côté Israël on resserre les liens avec l'occident et avec la Jordanie. Mais ce gain est temporaire tant que Gaza n est pas réglé. Et surtout que se passerait il en cas d'invasion du Liban ?
  2. Je ne pense pas que les russes aient détruit l'intégralité de la ou les batteries données. Dans cette hypothèse, il y aurait probablement eu des pertes de personnels. On peut aussi envisager une utilisation plus intensive du personnel. Du genre 4 équipes pour fonctionner une pièce en 3 x 8 avec permissions... Qui deviennent 4 équipes sur 2 pièces en 2 x 12 sans permission. Si le personnel est fourni il y a quand même la question de l'intégration dans la chaîne de commandement ukrainien avec la langue, etc.
  3. Pour gérer un drone fpv un génie du FPS a une bonne base. Pour partager une tranchée l hiver et creuser des chiottes dans la boue, j ai des doutes. Mais s il est en airsofteur, qu il a tune la 4l de papy pour en faire une réplique de char ww1 et qu il cherche une romance de gitianki dans bg3, c est certainement un sataniste qui néanmoins peut mettre l ambiance dans la tranchée.
  4. je suis d'accord sur le fait que la capacité à durer est fondamentale dans ce conflit larvé. Sur ce point, la résilience des houthis est remarquable mais je ne pense pas qu'ils puissent balancer 50 missiles jours, même des vieux nanards tombés d'un boutre iranien qui passait par là... Supposons que les houthis continuent le test d'endurance en mode tête de mule pendant des années. On doit pouvoir maintenir des frégates/destroyers en permanence, même si cela va piquer un peu en dépenses de missiles. Le problème c'est le porte-avion. Le Ike est un outil formidable, mais avoir un porte-avions US en permanence sur zone pendant des années suppose grossièrement d'en avoir deux autres bloqués, si l'on s'appuie sur les durées moyennes de missions en mer de ce type de navires. Autrement dit, les houthis peuvent techniquement occuper 25 % de l'US Navy à eux seuls avec une bonne appro en missiles et quelques navires côtiers... On a un peu du mal à les prendre au sérieux avec leurs danses folkloriques sur drapeau israélien, leurs couteaux traditionnels et leurs moustaches, mais pour jouer les casse-pieds, ils ont un don certain. C'est en ce sens que je suis partagé sur le satisfecit US au regard de leurs équipements. Il faudrait pouvoir utiliser des moyens plus parcimonieux qu'une TF US pour contrer les houthis.
  5. Tu résumes bien le dilemme des autorités ukrainiennes. Néanmoins, ces difficultés à critériser l'effort de mobilisation démontre bien un problème de fond. Les critères de mobilisation devaient être définis clairement à fin mars 2022, la suite n'étant que le franchissement et l'ajustement de divers paliers. Pourquoi un manque aussi flagrant dans une guerre d'usure ? La réponse est sans doute multiple : - un enthousiasme de départ - des volontaires affluent - on peut repousser le chantier (très mauvaise idée) ; - une méconnaissance de la population disponible : le sujet est important et à tiroir. Avant guerre, l'Etat ukrainien souffrait d'une méconnaissance de sa population ; c'est bien sur un sujet majeur de politique publique. Un recensement était nécessaire, mais les modalités de le réaliser ont été réalisées à l'économie. Lemonde indique que le dernier véritable recensement date de 2001... https://www.rts.ch/info/monde/11081451-lukraine-a-perdu-15-millions-dhabitants-en-moins-de-trente-ans.html https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/23/deux-ans-de-guerre-en-ukraine-un-effet-catastrophique-sur-la-demographie_6218184_3210.html En début de guerre, les russes envahissent de grandes zones, une partie de la population fuie l'avancée russe ou les combats et une autre quitte la pays, la pagaille administrative est totale. L'UE a définit un statut de protection temporaire pour les réfugiés, je ne sais pas si les données individuelles sont recoupées avec l'Ukraine. Par ailleurs des millions d'ukrainiens ont quitté leur résidence d'origine tout en restant sur le territoire ukrainien. Dans ce contexte de pagaille, sans une structure administrative solide on rattrape péniblement une maitrise sur sa population, d'où des campagnes de recrutement douteuses, qui favorisaient par ailleurs toutes les formes de corruption. L'erreur la plus lourde me semble de ne pas avoir fermé les frontières en début de guerre.
  6. Cet article exprime deux points importants : le fait que la validité d'un programme de défense s'exprime dans la durée et le fait que l'US Navy ait su gérer les différents scénarii rencontrés. Les houthis ont testé différentes approches contre les navires américains (sauf probablement les attaques saturantes en missiles de croisière), mais la défense est restée robuste. On a quand même envie de corriger un peu le titre : réussites, certes, mais la victoire c'est plutôt à la fin et on n'y est pas... Et les menaces sans précédents, c'est valable pour la Mer Rouge, mais les houthis utilisent du vieux matériels certes en quantités. Sur l'aspect temporel on peut remonter le temps et la genèse des programmes qui ont bien fonctionné, mais quid des programmes qui structureront l'avenir? et quid des programmes des fourbes concurrents ? Derrière ce satisfecit, je pense que la conclusion non formulée est qu'il n'y a pas besoin de nouvelles classes de navires dans un avenir proche. Pour ma part, j'aurai plutôt tendance à louer le professionnalisme des marins et aviateurs de la Navy.
  7. Le moral des ukrainiens est en berne, mais remonterait-il fortement si l'aide militaire américaine était débloquée demain? Pour les militaires sur le front, probablement, mais pour les civils je n'en suis pas sur. Côté pénuries, on parle tout le temps des obus de 155 mm et des missiles AA, je pense que d'autres équipements manquent aussi. Bien sur, rien ne sert de lever des bataillons si on ne peut les équiper. Côté organisation, j'ai peur que le patchwork d'équipements occidentaux ait divertis des moyens RH importants sur un plan qualitatif et quantitatif pour des chaines logistiques complexes et facilement gripables. Pour des équipements américains, on garde des compétences en maintenance ou pas? Tout ceci se duplique vite par le nombre de modèles. L'armée ukrainienne semble mal gérer les rotations personnelles. Certaines soldats évoquent des durées très longues sans permission, c'est beaucoup demander, même en temps de guerre Les méthodes de recrutement et l'équité générale du système administratif ukrainien semblent plus que discutables, mais l'enthousiasme existait en 2022. Avec un peu de recul , on voit quand même que certains éléments de contextes rendaient la baisse de moral inéluctable en sus des morts, des mutilés, etc... - Les réfugiés : le retour des réfugiés devait s'enclencher en 2023, l'ouest du pays est alors protégé et les russes en défensive... Le retour des familles est un puissant facteur moral. Il semble que dès 2023 les ukrainiens aient perçus une différence entre ceux qui ont émigrés et ceux restés. L'état d'esprit général était devenu différent. - L'absence d'élection en 2024 pour permettre un débat sur quelques aspects de l'avenir du pays. - Un discours international de Zelenski sur le thème : chers européens, on se bat pour votre sécurité, on a besoin de votre argents et de vos armes. En combinaison avec les émigrés en Europe, c'est le désastre moral garanti dans la durée...
  8. Pourquoi les russes font-ils exploser les centrales maintenant et ils ne l'ont pas fait au printemps dernier? C'est évident en effet que les pénuries d'électricité sont un frein à l'économie de guerre. Les attaques sur les installations pétrolières russes ont probablement servi de déclencheur.
  9. le gouvernement israélien avait effectivement évoqué cette durée possible, mais sans être bien clair sur la temporalité des opérations. Il s'agissait aussi et surtout de déterminer la durée de l'effort de guerre possible sur un plan social et budgétaire. Cette durée paraissait supportable avec les hypothèses suivantes (de mémoire) : pas de guerre au Liban et soutien financier américain. Pour ce dernier point, je pense que le soutien n'est pas aussi net que les israéliens ont envisagés. Et les achats de F15 / F35 qui semblent se confirmer représentent des montants énormes pour ce petit pays. Sur le tempo à Gaza, on ne peut pas dire que Tsahal soit très en avance, même si les raisons de certaines pauses semblent plus politiques que militaires. Sur les objectifs de guerre que tu évoques, prendre Rafah, c'est bien sur possible. A voir quand même comment l'aspect humanitaire sera géré ainsi que le relationnel avec l'Egypte. Et ensuite faire pêter les tunnels, etc. Mais en quoi cela fait disparaître le Hamas? Tsahal à sans doute mis des roustes sévères aux bataillons du Hamas, mais lorsque Tsahal se retire, le Hamas essaie tant bien que mal de reprendre pied. Inévitablement, il se fera discret, rebâtira son organisation, des caches et des tunnels, etc... Derrière les éléments de langage "détruire le Hamas", "tuer les terroristes", la "victoire totale", c'est se mettre en condition de ne pas pouvoir arrêter les opérations militaires sans savoir comment réaliser les objectifs. C'est sur que la lassitude finira par se faire sentir côté Tsahal et que l'argent finira par manquer...
  10. à titre personnel, je n'y crois pas trop. Jusqu'ici l'Iran a joué finement en dosant action directe et indirecte, l'importance des attaques et en gérant la temporalité. Si Israël force l'Iran à une réponse immédiate, cette dernière perd la maitrise des horloges, laquelle présente des avantages considérables. Par ailleurs, les américains sont contraints à un jeu tordu en soutenant une politique israélienne en laquelle ils ne croient pas. Donc prévenir la terre entière contre une réponse massive iranienne sur le thème - on soutient israel - c'est potentiellement se donner un pouvoir supplémentaire de négociation sur Gaza sans grand risque. La réponse de l'Iran viendra à terme mais sous quelle forme? Au risque des pronostiques, je dirai une action navale en méditerranée.. La contrainte pour Téhéran est de conserver une certaine maitrise des horloges, car c'est le point de fragilité d'Israël.
  11. Je n'ai pas connaissance que les fils du leader du Hamas soient membres de la branche militaire du Hamas. En tout cas leurs épouses et enfants n'en font manifestement pas parti. Mon commentaire n'est pas porté par un humanitarisme de circonstance, que ce soit envers les otages, que l'on peut considérer comme morts sauf heureux évènements, ou les familles des dirigeants du Hamas. On n'en est plus la. Israël peut très bien assassiner les familles des dirigeants et membres du Hamas ou de tout parti/groupe que le pays estime dangereux. Cela peut avoir un effet dissuasif comme tu le penses, ou à l'inverse motiver les éléments les plus radicaux à prendre des responsabilités. Comme Israël ne souhaite rien offrir aux palestiniens pour le moment, la balance penchera vers la seconde solution, c'est déjà écrit. Et s'agissant du leader du Hamas, l'assassinat de ses fils et petits-enfants justifiera aux yeux des palestiniens qu'il a supporté le prix du sang comme le commun des mortels, alors que l'attaque du 7 octobre était douteuse... Le Hamas a fait un calcul douteux sur le plan moral mais cohérent sur un plan rationnel, selon lequel les otages auraient une valeur pour lui permettre de sauver certaines choses. Mais, la directive Hannibal, bla-bla-bla et patita-patata, tout ça le pouvoir israélien s'en fout... On voit bien la concomitance entre l'attaque sur le consulat d'Iran et cette attaque visant la famille du leader du Hamas. Je ne pleure personne dans chacun de ces deux cas. La réalité c'est que la coalition de BN ne tient plus que que par la continuation d'une guerre sans logique et sans objectif.
  12. https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/10/guerre-israel-hamas-jour-187-gaza-bombardee-au-premier-jour-de-l-aid-el-fitr_6227082_3210.html 3 fils du chef du Hamas tués dans un raid israéliens, avec une partie de leur famille. Ca n'augure pas d'une solution politique au problème des otages...
  13. oui, la mine propre c'est impossible, mais la technique de Lixiviation in situ me semble quand même tout particulièrement suspecte. Je ne savais pas qu'elle avait été utilisée aux Etats-Unis et en Australie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lixiviation_in_situ Je ne sais pas pour la Russie, mais des protections simples contre les poussières comme les masques (adaptés), dans un pays chaud cela peut être pénible à porter... La sécurité et la prévention c'est un effort de tous les instants.
  14. à ma connaissance le Hezbollah cible principalement le nord d'Israel et non le Golan, mais je me trompe peut-être. Le passif Iran / Israël est tel qu'il est maintenant inutile de justifier ceci ou cela, chaque camp pouvant amplement prouver les actions maléfiques du camp adverse. Chaque camp déborde d'imagination pour provoquer l'autre tout en restant sous le radar de la communauté internationale. Il faut donc espérer que la violence reste maitrisée.
  15. je veux bien te croire, mais pour la radioprotection tu as des sources externes? S'agissant de l'oxyde d'uranium, les kazak ont de mémoire une technique d'extraction bien cradingue à base d'injection d'acides dans les sols. Ca date peut être...
  16. la stratégie du Hezbollah est effectivement intéressante, car elle génère des effets politiques et sociaux sans massacres à grande échelle (dans la région c'est à noter). Pour Israël, je vois plusieurs solutions : - la première serait de terminer au plus vite les opérations à Gaza et faire preuve de bonne volonté pour la reconstruction... Je pense que le Hezbollah risquerait trop à continuer ses attaques alors qu'il pourrait proclamer une forme de victoire morale ; ce serait sans doute la meilleure option pour Israël à long terme, mais avec le gouvernement actuel c'est peu probable... - la seconde c'est d'aller au Liban casser la gueule du Hezbollah, mais les roquettes ne partiront pas sur Israel que du sud, il faudra aller assez haut... C'est la solution coûts maximum et résultats assez incertains. Ce ne sera pas du litanie bis, et sera bien plus long et bien plus dur. - un entre-deux mou et poussif n'est pas impossible... Les habitants frontaliers se plaignent d'une faible représentation et d'un manque de considération gouvernemental, bref une option mauvaise mais moins que d'autres. Dissuader l'Iran mais de quoi? Elle peut choisir d'envoyer troupes et matériels, supplétifs irakiens, syriens etc. C'est un combat défensif sous uniforme du hezbollah ou un truc du genre. L'important c'est de faire durer. Il n'y a pas besoin de faire partir des missiles d'Iran. Si cette dernière respecte les formes, la capacité d'Israël d'avoir un quitus diplomatique pour attaquer l'Iran tout en attaquant le Liban, c'est proche de zéro. Et pour faire sauter les installations pétrolières iraniennes, un plan diplomatique génial... Sans compter que des cibles il y en aura au Liban, donc aller s'éparpiller ici ou là...
  17. justement dans la presse israélienne : quelles menaces pèsent sur l'Iran en cas de "guerre totale". https://www.jpost.com/israel-news/defense-news/article-795752 le journaliste explique quels sont les moyens israéliens : 1- les armes nucléaires portées par des missiles Jericho2 ou des missiles Popeye tirés de sous-marins Dolphin ; 2- des " F15, F16, and F35, can reach a range of 1,500-2,000 km. round trip without refueling" .. il faudrait peut être distinguer suivant les types d'avions, mais passons .... et avec des avions ravitailleurs de couvrir tout le territoire iranien. et pour faire quoi? However, Israel's attack capability is not limited to the nuclear facilities: Israel can damage the institutions and symbols of government in Tehran, damage the fuel terminal on Kharg Island, and paralyze Iran's oil export capacity via an attack on the Bandar Abbas port. These injuries will cause the collapse of the Iranian economy and disrupt the ability to live in Iran. 3- une capacité anti-missiles pour se protéger Comme souvent les questions de défense évoquées dans la presse en Israël, ce sont des crétins à la manoeuvre - en l'occurrence un dénommé Matan Wasserman : - on n'évoque pas l'arme nucléaire au premier échange de missile avec un pays dont on bombarde les consultats, mais s'il se fait plaisir tant mieux pour lui. Ce n'est pas sans raison qu'on assorti en France l'usage potentiel d'armes nucléaires d'un grand nombre d'éléments de langage fussent-ils interprétatifs. Dans ce cas, il faudrait éviter d'avoir à utiliser des sous-marins de conception allemande. In fine, c'est l'Allemagne qui va se faire attaquer pour fournir des équipements générant une prolifération nucléaires sur le Moyen Orient alors que le pays est anti nucléaire. - et frapper militairement l'Iran pour quel objectifs? Empêcher les iraniens d'avoir une vie. Ca c'est de la stratégie, waouh. S'il y a un dosage, c'est comme l'usage du cerveau, on le perçoit mal et c'est manifestement trop compliqué pour ce journaliste
  18. la guerre semble tranquille - version airsoft - vu comme ça : - des équipes plutot pros, - pas de problème de munitions légères, de grenades, de roquettes, d'appui tank - du russe mal soutenu en face - le type a la go pro assez tranquillou, il n'a pas trop besoin de baisser la tête ... Bref, faut positiver quand ça se passe bien, mais cela ne doit pas être tous les jours la fête.
  19. attention, ce n'est pas le sujet : - attaquer le consulat d'Iran à Damas est une agression à la fois contre la Syrie et l'Iran, c'est la réalité. Si l'Iran a envie de mener des complots machiavélique depuis son ambassade de Chine ou d'Equateur, c'est son droit. Si Israël attaque l'une ou l'autre de ces ambassades, c'est aussi son droit, mais cela revient à attaquer le pays Hôte. C'est le principe d'immunité. - et les ambassades, comment dire ..., il n'y a pas que des attachés culturels, et les israéliens ne sont pas en mesure de donner des leçons sur ce point. J'ai dit à plusieurs reprises que le Liban et la Syrie sont des états paillassons, ce que Israël s'empresse de rappeler régulièrement. Je ne suis pas sur que ce soit malin, car cela ouvre des brêches pour que l'Iran y avance ses intérêts, et d'autres acteurs à termes, car la nature à horreur du vide. L'Iran a-t-elle ou non les chocottes? Avons-nous du mollah mou ou du mollah dur à Téhéran? J'en sais rien, mais comme ils vivent avec des échelles de temps un peu plus longue que les nôtres, je ne prendrai pas nécessairement une absence de réponse immédiate comme une faiblesse. La côte d'Israël sur un plan international baisse à vue d'oeil et le niveau général des réflexions sécuritaires dans la presse israélienne est affligeante au regard des enjeux du pays, pour ce que je vois. Le Hezbollah continue ses vidéos montrant les attaques routinières contre les troupes israéliennes à la frontière du Liban. Je n'ai pas vu de grand changements.
  20. Lorsqu'une digue dépasse sa cote d'alerte, c'est mieux d'ouvrir des vannes pour relâcher la pression et éviter une rupture aux conséquences brusques et plus tragiques. Les traductions ci-avant évoquent une rupture. Le niveau d'eau ne donne pas l'impression d'un relâchement maitrisé. A l'échelle de l'Oural ou de la Sibérie, une évolution douces des températures en une génération peut générer des contraintes de dimensionnement sur les infrastructures. Comme par ailleurs, la population est assez peu dense, ce n'est pas évident de "rentabiliser" celles-ci.
  21. Discuter avec Moscou peut ou non avoir un sens sur des sujets comme le terrorisme islamique. Moscou a été frappée, ce sera peut être Paris demain. Comme on ne sait pas ce qui se dit dans les réunions confidentielles, on peut juste noter qu'il n'y a pas de confiance réciproque. Le problème c'est l'invocation par Séjourné de "l'évolution sur le terrain militaire en Ukraine pour que les relations puissent se renouer". J'ai beau cherché, je ne vois pas en quoi une évolution de la situation militaire dans un sens ou un autre changerait la confiance que l'on peut avoir dans les russes Ma réaction, c'est qu'il en a trop dit ou pas assez.
  22. Sur le fil guerre en Ukraine du monde, les termes différent un peu : Avant de pouvoir reparler aux Russes, « il faut peut-être d’abord établir la confiance, peut-être surtout avoir une évolution sur le terrain militaire en Ukraine pour que les relations puissent se renouer. Ce n’est pas le cas encore aujourd’hui », a déclaré le ministre des affaires étrangères, aux médias France 24 et RFI, depuis Abidjan. Que notre ministre n'ait pas confiance dans les comptes rendus russes, je peux comprendre. Mais quelle évolution militaire sur le terrain pourrait aider??? Je ne ne comprends pas le sous-entendu ministériel...
  23. dans la catégorie mi drôle, mi tragique : un barrage a cédé dans l'Oural inondant de vastes zones habitées. Bien sur c'est triste pour les habitants, mais la propagande russe aime bien pointer le fait que les infrastructures américaines sont mal entretenues et vieillissent mal. Je ne connais pas la cause de la rupture du barrage, mais en règle générale, les bons conseils aux autres, c'est bien de se les appliquer
  24. je trouve tout à fait normal que les européens se méfient de Poutine, car il envahit ses voisins et il m'aurait semblé normal que les européens adoptent une posture neutre à l'égard de Zelenski. Non pas parce qu'il est méchant, mais parce qu'il ne maitrise peut être plus la situation. Je ne dis pas cela pour lui jeter la pierre, car je n'aimerai pas être à sa place. La guerre au bout d'un moment génère des engrenages effroyables qui s'auto-entretiennent et je pense que l'Ukraine est prise dans cet engrenage. Je ne vois pas bien Zelenski sortir son pays de celui-ci et c'est pourtant son rôle de dirigeant. Ce que les européens me semblent mal comprendre, c'est l'articulation entre la légitimité des ukrainiens de se défendre et la dignité à le faire, ce qui suppose un sens aux sacrifices. C'est bien sur aux ukrainiens de choisir où la frontière se situe - pas à nous. L'histoire européenne comporte deux guerres mondiales ayant consumé le continent et la Vieille Europe reste incapable de contrer de tels engrenages. Macron est peut être sympathique parce qu'il a fait croire aux européens que les français pourraient participer au bain de sang à leur place. En ce sens cela se tiendrait. Bref, comme tu l'indiques un sondage tient à la qualité des questions et celles-ci semblent mal posées.
  25. Ton questionnement porte sur le facteur décisionnel dans le déclenchement des guerres : qui décide? qui a décidé? qui devrait décider? est-ce possible de décider en conscience? le débat sur la décision a-t-il un sens? L'interrogation sur les "causes" de la guerre est assez récente sur un plan historique. La PGM a donné à cette interrogation une portée exceptionnelle tenant au fait qu'à un déclenchement accidentel, s'est ensuivi une incapacité générale à y mettre fin. Auparavant, les débats au sein des assemblées grecques pouvaient être vigoureux. Mais lorsque le roi (ou l'assemblée) part en guerre, le débat porte sur la gestion de la guerre ou ses conséquences. Dans ce contexte, le drame shakespearien a plus de sens qu'une explication causale argumentée. Aujourd'hui le citoyen électeur peut-il prendre sa part de décision ou sert-il uniquement de faire valoir (les 99 % que tu indiques)? Le débat n'est pas simple. Le facteur invasion par la Russie déplace le débat. Attaqué, on se défend. Mais quel est l'objectif de guerre? Y a t il une discussion possible et quelle est la priorité ? La guerre constitue à mes yeux un impensé de la vie politique/sociale et non pas une continuation de la politique par d'autres moyens. Cette incapacité à penser la guerre se traduit par une amplification du caractère volontaire avec le sens du sacrifice, des efforts de guerre, etc... Lorsque l'on pense, la volonté est faible. Dans l'acte volontaire (tenir sa tranchée sous les obus ou soulever des altères), la pensée sert peu. Ce retrait de la pensée en temps de guerre est source de dangers. Certes il évacue de la vie collective, les éléments secondaires pour se concentrer sur l'essentiel : l'effort de guerre et le maintien des fonctions principales de la vie collective. Néanmoins, un grand nombre de choses passent alors sous la conscience et disparaissent sans raison valable et sans qu'on l'ait vraiment cherché. La guerre suit alors sa logique et les citoyens ne sont plus que des rouages d'une grande machine destructrice. VZ ne pouvait peut être pas empêcher cette guerre, ni peut-être négocier en 2022 dans des conditions acceptables pour les ukrainiens... Néanmoins, mes inquiétudes de l'été 2023 sur l'Ukraine se renforcent. On ne voit pas d'élection présidentielle - contrairement à la Russie et quoiqu'on pense du "triomphe" électoral réel ou factice de Poutine - ni d'une politique de retour des réfugiés. Si les quelques espoirs de paix que j'ai émis ne se concrétisent pas dans les semaines à venir, je suis très inquiet pour l'avenir de l'Ukraine. L'obscurcissement de la pensée semble s'étendre sur le jugement. Néanmoins, les européens ne semblent pas plus à mesure de penser la situation, puisque dans le monde bisounours du conformisme bourgeois, le dirigeant d'un pays qui risque de s'effondrer est le plus populaire. Il est vrai qu'il a un job de merde et que pas grand monde souhaiterait prendre sa place. Ce n'est pas une raison de le trouver populaire. https://fr.euronews.com/my-europe/2024/04/05/volodymyr-zelensky-est-le-dirigeant-le-plus-populaire-deurope-devant-emmanuel-macron
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