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Akilius G.

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Tout ce qui a été posté par Akilius G.

  1. Je comprends de ce message que l'armée russe poursuit sa montée en puissance et qu'elle pourrait atteindre un pic vers 2025. Au delà, les efforts militaires vont probablement peser trop lourdement sur la société civile et les stocks issus de la période soviétique seront consommés ou inexploitables... L'Ukraine a probablement dépassé ce stade de sorte que l'effort pourrait l'affaiblir in fine... L'idée générale, c'est une guerre qui dure et l'Ukraine qui arriverait probablement à tenir assez longtemps... L'effort de guerre russe suit une logique d'urgence, mais vise aussi à préparer l'avenir si l'on croit les annonces étatique visant à renforcer l'armée avec de nouvelles unités. Plus facile à dire qu'à faire... Sur ce point, on perçoit mal comment la Russie envisage son armée post-guerre : quelle doctrine, quels équipements, etc? En effet, la disparition du type d'unité blindé de format bataillon, ne veut pas dire la disparition des équipements correspondants. En toute logique, ils vont devoir envisager sur un plan industriel : (i) un réassort massif des stocks de munitions et consommables divers pendant des années : l'outil industriel russe devrait avoir de la visibilité sur ce point ... et tant pis pour la marine si les budgets manquent. Sur ce point, la Russie a besoin de paix, il n'y a pas de doute. (ii) la reconstitution des forces blindées étrillées par les combats, ainsi que l'artillerie... Mais tout ceci coûte une blinde (mais c'est bien sur!), et quels matériels choisir? Sur ce point, la bascule devra venir lorsque les stocks de vieux blindés seront vides. Il faudra alors faire du neuf et rien que du neuf...Probablement plus vite que ce Goya envisage... Les équipes industrielles qui ont fait de la retape de masse auront alors gagné en compétence pour faire du neuf. (iii) une protection anti drone à tous les niveaux... L'articulation du (ii) et du (iii) viendrait à mon avis de solutions juxtaposées dans un premier temps et non de matériels spécifiques. Je pense par conséquent, qu'on ne verra dans un premier temps rien de nouveau dans les blindés, juste de la masse avec un bon rapport-qualité prix. Pour l'artillerie, j'ai un peu de mal à me retrouver dans les équipements russes. Je pense que les russes feront des efforts pour se doter d'une artillerie avec plus d'allonge et de précisions et le maintien d'une solide dotation qui balance de la praline à bas coût. La problème de l'allonge, c'est la perte de précision surtout avec l'usure du canon. Les russes vont probablement se sentir conforté dans leur doctrine en la matière.
  2. Je ne crois pas trop non plus à des évolutions linéaires. Comme tu l'indiques, le chaos est intrinsèquement présent dans les combats. Néanmoins, cette nature chaotique inévitable à certains niveaux peut être grandement contrée à un niveau plus élevé. Comme on le voit la concentration et la précision des feux est terriblement efficace contre le camp à l'offensive et la semi transparence du front assortie à des moyens de communications modernes permet des réactions rapides. Cela marche aussi contre les défenses, mais lorsqu'elles sont enterrées, le caractère punitif est plus progressif dans le temps. Il en résulte cette situation de blocage général, avec une usure constante des troupes. Cette immobilité du front est en partie illusoire, car des flux constants sont à l'oeuvre. Les moyens mécanisés modernes permettent d'apporter en permanence de nouvelles troupes ainsi que la logistique nécessaire. Si les mouvements arrière - proximité du front sont rapides, ceux directement sur le front ne le sont pas. Bref, si le chaos s'empare des défenses du village de tartanpion, l'EM peut réagir rapidement pour circonscrire ce chaos. Tout ceci dure, mais jusqu'à quand et comment exprimer les effets de l'usure? L'image du barrage qui cède me semble extrême et renvoie à une image du combat hoplitique. Je pense qu'il y aurait des phases intermédiaires entre l'immobilisme apparent actuel et l'effondrement d'un camp. Des analogies avec un système visqueux serait peut être plus adaptées. La forme du mouvement qui en résulterait, dépendrait notamment du type de pénurie pour le camp affaibli. Le climat et la géographie spécifique contraindraient nettement la dynamique et la porté du mouvement retrouvé.
  3. les houthis ne se sont pas doté de leurs stocks de missiles et drones à la mi octobre. Ils ont travaillé le blocage des flux maritimes bien avant. Je ne sais pas s'ils s'en sont servis contre la coalition de la péninsule arabique. Néanmoins, c'est bien Gaza qui déclenche tout au cas présent.
  4. Pas nécessairement, même si parfois en finances les bonnes et mauvaises nouvelles ne sont pas où on les attend. On voit que les recettes sont très probablement des recettes "ad valorem" : la TVA (Value Added Tax ou TVA en anglais) et les accises et droits indirects (excise), probablement des droits de douanes ou des impôts sur les transactions type taxe tabac ou alcool. Si les prix des opérations taxées augmente, les recettes aussi, sans nécessairement de rendement de l'impôt favorable. Dans un contexte français, plus d'inflation fait plus de recettes de type TVA et des milieux populaires doivent se sérer davantage la ceinture... Le rendement de l'impôt sur le revenu semble en nette progression, mais sans explication de texte difficile d'en savoir plus. J'imagine que les flux de population sont stabilisés, ce qui n'était pas le cas en 2022. Il y a probablement un décalage entre les recettes de 2024 et les bases imposables (2023? pour les revenus?). Dans un jargon populaire, plus de recettes c'est du gagnant/gagnant ou du gagnant/perdant? Comme tu l'indiques, comment le mille feuilles administratif ukrainien s'organise avec l'Etat, les pouvoirs locaux, tec, etc...
  5. Je ne pense pas que l'Iran ose lancer des attaques à Paris, mais c'est clair que la sécurité des JO s'annonce complexe, tout particulièrement de la délégation israélienne... Nous n'avions pas besoin de ça.
  6. ils semblent s'organiser pour, mais cela semble quand même un peu délirant. Disons Gaza calmé durant le printemps et Tsahal prêt pour l'été. Gaza calmé militairement, mais ingérable et sans solution de reconstruction visible, avec une main mise d'Israël. En effet avec une reconstruction massive et une bonne volonté d'Israël, le Hezbollah devrait se faire discret et arrêter de jouer les casse-pieds. Les israéliens ont eu plusieurs mois pour s'entrainer, prévoir les objectifs et les cibles. Ce ne serait pas pour autant simple et surtout rapide. Le Hezbollah aurait un stock de missiles et roquettes conséquents, pour frapper en profondeur les villes, il faudrait donc aller en profondeur dans le Liban pour nettoyer les tunnels. Il y a de la végétation, du relief, des villes. Sous les bannières du Hezbollah, il n'y aurait probablement pas que des libanais... lequel a pu analyser en détail les opérations à Gaza. Sur un plan militaire, cela trainerait en longueur et laisserait l'armée de terre israélienne durablement fatiguée par une durée de mobilisation excessive et rincée matériellement. Sur un plan économique, c'est assurément désastreux. Sur un plan diplomatique, c'est dans le meilleur des cas, la genèse d'une alliance des pays voisins, qui actuellement ne menacent pas l'existence du pays. Et si on veut pousser le délire encore plus loin, les nouveaux lots de F15 + F35 cela ne sert pas à grand chose dans les années à venir : ni Liban, ni Syrie ni Jordanie n'ont d'aviation véritables et même avec des ravitailleurs, cela ne serait pas décisif contre l'Iran. Ok la guerre à Gaza doit accélérer l'usure de la flotte dans une proportion qui ne doit pas être neutre. Ces avions seraient surtout utile contre l'Egypte.
  7. Le paquet complet serait autour de 18 Md$. https://edition.cnn.com/2024/04/01/politics/biden-administration-f15-fighter-jets-israel/index.html je comprend que c'est la vente envisagée l'année dernière, avec la conversion de 25 fermes + 25 options en 50 fermes... https://fr.timesofisrael.com/un-responsable-de-boeing-en-israel-pour-vendre-des-f-15-en-vue-de-frappes-sur-liran/ Sachant qu'il y a du F35 dans les tuyaux et toutes les dépenses de guerre, je suis surpris des budgets open bar de l'armée israélienne... Reste à savoir si l'équipement qui permet de cibler l'Iran est véritablement employable sur les fronts diplomatiques..
  8. C'était un consulat, pas tout à fait une ambassade, mais on s'en rapproche. Le critère d'inviolabilité des consulats prévus à l'article 31 de la convention de vienne de 1963 sur les relations consulaire est rédigé sous une forme semblable à celui d'inviolabilité des ambassades prévu à l'article 22 de la convention sur les ambassades de Vienne en 1961. cf notes et liens externes sur wiki pour trouver les textes Il est évident que par cette frappe, Israël cible ouvertement l'Iran ET la Syrie. Mais la Syrie est un état paillasson, comme le Liban. L'attaque comporte une part symbolique importante plus qu'une attaque sur des intérêts iraniens en Syrie. A ce titre, il sera difficile pour l'Iran de ne pas réagir, contrairement à une attaque sur ses troupes en Syrie. La réciproque n'est pas facile, car attaquer un consulat ou une ambassade c'est attaquer le pays hôte. Je ne sais pas comment l'Iran réagira, mais son intérêt n'est pas de jouer les méchants... L'idéal serait une attaque symbolique qui laisse neutre les pays tiers et si possible évite le sol israélien. On est globalement dans un jeu à la con, ou chacun pousse l'autre à la faute.
  9. sur cette affaire/incident : https://fr.timesofisrael.com/humanitaires-tues-a-gaza-netanyahu-regrette-une-frappe-israelienne-non-intentionnelle/ Les éléments de langage surprennent : - BN : plutôt minimaliste, c'est un accident, on enquête et on fera des efforts pour ne pas recommencer - le porte parole de Tsahal à des propos bien plus positif enfin le travail des victimes : « La nuit dernière, un incident s’est produit à Gaza qui a entraîné la mort tragique d’employés de World Central Kitchen alors qu’ils accomplissaient leur mission cruciale consistant à apporter de la nourriture aux personnes dans le besoin », etc.. Avec de tels éloges, on se demande pourquoi Tsahal n'accompagne pas mieux ces humanitaires. Au demeurant, les véhicules étaient identifés avec logo etc... Tous les pays d'origine des victime se sont plaint ouvertement envers Israël, cela doit jouer, mais étrangement, on a une forme d'inversion de langage entre les militaires et les politiques.
  10. tout à fait. Lors des essais souterrains à Mururoa, la garnison militaire restait sur l'ïle. La radioactivité reste cependant pigée en profondeur avec les matériaux. Je suppose qu'en creusant suffisamment profond, on pourrait réaliser des tests sans effet visibles à la surface. N' y a t il pas cependant des risques à long terme du type fracturation des sols, infiltration d'eau qui emporte et déplace les matières radioactives? Je pense qu'aucune population n'accepterait de tels tests à proximité de ses centres urbains. Dans les déserts ou les atolls déserts il y a bien moins de risques.
  11. C'est logique que l'Ukraine souhaite réduire la production de ces nuisances, à voir si 'effet est durable. C'est un peu comme les missiles houthis, c'est du qualitatif moyen à coût plutôt bas et qui porte loin.... Maintenant comme se protéger contre cela? La Russie ne peut tout couvrir par une défense AA, c'est évident compte tenu des surfaces. Mais c'est la même chose chez nous.. Renforcer la structure des sites sensibles est sans doute le meilleur rapport qualité prix. Pour l'Ukraine cela ne suffirait pas contre les missiles de croisières ou balistiques, mais contre les drones à faible charge cela doit permettre de limiter les dégâts...
  12. Pour aller dans ton sens, la densité de troupes ne fait que baisser sur le front, donc une charge nucléaire ne ferait pas une hécatombe décisive. A moins de vitrifier toute la ligne de front sur le thème "you shall not pass", le coût l'emporterait sur l'avantage tactique momentanée. Je n'exclue pas que les russes en soient capable défensivement à domicile, mais cela suppose de la profondeur et du stock de bombes... Sur un plan pratique, la Pologne doit financer ses achats gigantesques de chars et d'artillerie, sans compter tout le reste... Et bien sur trouver des gus à mettre dedans... Par ailleurs, les armes nucléaires devraient être stockés loin de la frontière russe, donc proche de la frontière allemande. Pas sur que cela soit sympathique à ces derniers.
  13. C'est intéressant, ce document montre l'alignement du clergé orthodoxe sur la position de l'Etat russe. Sur ce point, l'accord entre Eglise et Etat était déjà consommé auparavant, avec une répartition des rôles : le patriarchat s'aligne automatiquement sur la position de Moscou sur les sujets de politiques extérieures, en revanche c'est l'inverse sur les sujets plus sociétaux intérieurs. Maintenant, quelle portée à tout ceci et comment comprendre cette doctrine ? Sur la natalité, Kirill peut bien placer ses espoirs dans un retour de la natalité, mais plus ou moins de marmots, c'est la population qui décidera au final! Sur la nature et les frontières du peuple russe, il y a un certain flou. Je ,e vois pas de tendance à caractériser nettement ces points, de sorte que l'on pourrait dire, les frontières, ça va, ça vient, et le peuple russe, ben on pourrait aussi être un peu russe si on le souhaitait... Dans ce flou, beaucoup de choses sont de facto négociables. C'est la question du Katechon qui m'interpelle. J'ai relu le second épitre aux Thessaloniciens et je ne vois pas bien ce que peut être ce Katechon, si ce n'est qu'il est de nature spirituelle. Saint Paul reste évasif dans le choix des termes, envers des lecteurs qu'il sait informés de ces choses. Peut être ne pouvait-on pas parler de certaines choses publiquement. Pour autant, je ne suis même pas sur que cet élément qui retient la manifestation de l'Antéchrist soit nécessairement bon. Saint Paul invoquant le mystères de l'impiété. Je ne suis pas en mesure de trancher entre une force qui empêche l'expression du mal et une force qui empêche la perception du mal... Par ailleurs, Saint Paul ne souhaite pas accélérer ou retarder la Parousie : ces choses arriveront en leur temps. Les ukrainiens se battent - nous disent-ils- pour sauver l'Europe de l'ours russe et les russes pour sauver le reste du monde de la décadence occidentale... Dans les faits, l'église orthodoxe russe semble avoir bien peu de prise sur la motivation des soldats russes... Néanmoins "sanctifier" une guerre peut poser divers problèmes : - bien évidemment, des problèmes internes à la sphère orthodoxe et chrétienne. Que ce soit des aspirations des fidèles, ou des bases théologiques de l'Eglise... Kirill actionne une sentimentalité russe selon laquelle ce peuple serait à l'avant garde du combat contre les forces du mal. Soit. Dans le premier épitre aux Thessaloniciens, il est question de la voix de l'archange, lequel est généralement compris comme étant Michel. Or ce dernier a vocation à vaincre le mal, de sorte que les bisbilles entre peuples sont pour lui insignifiantes. Ce type de sentimentalité est à double tranchant, les manoeuvres de Kirill peuvent se retourner contre lui. - moins évidemment, à l'égard des peuples asiatiques, lesquels se méfient des débordements de la pensée religieuse monothéiste. En activant le concept de Katechon, Kirill me semble faire du "en même temps" : en avant contre les forces du mal ukraino/occidentale et en même temps utiliser un concept qui neutralise la portée eschatologique du combat contre le mal. Sinon, les chinois vont tiquer. En ce sens ce n'est surtout pas du messianisme.
  14. un projet surprenant... L'Egypte peine à gérer son urbanisme. Il est vrai que les contraintes hydriques sont gigantesques. L'Etat à beau faire des efforts, les tentatives de déplacer la population sont généralement poussives. J'avais été marqué par un village des artisans de la vallée des rois à Louxor, que les autorités souhaitaient supprimer. Elles avaient bâti un petit complexe résidentiel à l'écart qui n'avait pas eu beaucoup de succès. C'est pourtant peu dire que le village était terriblement miséreux. D'autres projets au Caire ont également peiné à convaincre. Je suppose que c'est un manque de liant avec la population locale, les autorités vivant des un monde un peu à part.
  15. Dans ton message, j'ai juste envie de changer "ne s'en branle" par "ne devrait s'en branler". Tes arguments sont solides, mais j'ai aussi l'impression que l'Egypte reste un peu seule et que ses atouts en sont pas suffisamment reconnus. Est-ce de son fait? d'une Europe maladroite? je ne saurai dire... Si l'on voit son voisinage : - la Lybie c'est le merdier, l'Europe est venue semer la zizanie avec la truelle à bon sentiment. Je ne suis pas sur que l'on ait sérieusement échanger avec l'Egypte sur ce pays pensant sans doute qu'elle est atteinte des mêmes maux ; - Israël c'est le merdier, mais la perception égyptienne n'influencera pas la position occidentale ; - Ethiopie et Soudan c'est le merdier, mais l'Occident s'en moque et n'interrogera pas Le Caire sur une possible issue... La formule abrupte de ksimodo exprime quand même une part de réalité. Est-ce une question d'alliance ? Peut-elle choisir une alliance? Sa particularité est l'insuffisance alimentaire chronique avec une population jeune ét un pays désertique. Elle ne peut donc pas se fâcher avec ses fournisseurs de céréales ... ni bloquer les flux maritimes pour les lui amener. Son chemin est contraint et escarpé.
  16. dans le labo de Ivan c'est mieux de fumer dehors et de ne pas s'assoir sur les piles de mines antichar
  17. sur l'accident du port de Baltimore : https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/28/a-baltimore-les-corps-de-deux-ouvriers-retrouves-dans-le-fleuve-patapsco-apres-l-effondrement-du-pont_6224603_3210.html deux points évoqués rapidement : (i) Pour le ministre des transports américain, Pete Buttigieg, « ce type de pont (…) n’a tout simplement pas été conçu pour résister à un choc direct contre un pilier de soutien essentiel ». Un article daté du 27/03 évoquait les effets de l'accident ... et les efforts des autorités portuaires d'attirer les plus gros navires. Il y a plus gros que le Dali! https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/26/a-baltimore-le-cargo-dali-provoque-l-effondrement-spectaculaire-et-accidentel-du-pont-francis-scott-key_6224319_3210.html Un article daté du 26/03 évoquait - outre les problèmes rencontrés sur la navire - un défaut de construction du pont. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/27/baltimore-tente-de-surmonter-le-coup-dur-economique-de-son-pont-effondre-et-de-son-port-bloque_6224530_3234.html Lemonde change progressivement et prudemment d'angle d'analyse, tout en esquivant délicatement la question de la cohabitation de navires énormes et d'un pont non protégé. Une partie de l'intérêt international suscité par cette affaire provient du caractère marquant des images. La vidéo fait le buzz non sans raison. Et pour un néophyte il est évident au regard de la taille respective du navire et du pilier que ce dernier ne supportera probablement pas le choc. La presse a mis en avant les défauts techniques du pont - qui sont peut être réels - alors que nos yeux disent qu'en cas de choc, c'est cuit. Analyse un peu rapide, parti pris inconscient, discret clin d'oeil aux riches armateurs qui investissent dans les médias français actuellement? (ii) Joe Biden, s’est engagé à ce que « l’Etat fédéral paie la totalité du coût de la reconstruction » Derrière cette annonce, il y a tout à la fois la solidarité fédérale et en arrière plan les inévitables batailles juridiques en responsabilité civile et pénale, etc... La solidarité c'est très bien et les batailles juridiques sont féroces aux Etats-Unis. Les institutions établiront d'épais rapports avec des préconisations techniques que les autorités portuaires se sentiront probablement obligées de suivre. Néanmoins, pour le port de Baltimore et dans de nombreux cas, les responsabilités seront diluées entre plusieurs acteurs et sur des décennies. Il y a par conséquent des angles morts dans cette image générale. N'est pas préférable d'attendre le désastre pour faire payer la reconstruction par autrui?
  18. j'imagine que le carburant non utilisé doit participer à l'explosion à l'impact.
  19. une image globalement positive des propos du PR et du contexte géopolitique de la France au sein de l'UE Il est vrai que le 7. est une spécificité assez française au sein de l'UE. Sur le fond toutes les critiques françaises portées à l'encontre des propos du PR, visent l'intérêt objectif pour le pays d'envoyer des troupes en Ukraine, non sur la possibilité du PR de les y envoyer. Il y a pourtant une question institutionnelle d'importance. Sur ce point, l'ambiguïté stratégique n'est pas dans les propos du PR (personne n'y crois), mais dans le non-dit des français à l'égard de ce que le PR peut ou non faire. Que le PR joue sur ce thème à l'égard de l'étranger n'est pas anormal, néanmoins la manière de faire doit permettre au non-dit de continuer d'exister. Là la manière de faire me semble avoir rétrécit le domaine du possible.
  20. Nous verrons bien comment les américains réagissent à ce triste accident. Comme vous l'indiquez : - l'équipage donne l'impression pour un néophyte d'avoir foiré une ligne droite (ok les avaries improbables et la difficulté à reprendre le contrôle d'un monstre). Sur ce point, il y a tant d'intérêts divers en jeux, que j'ai toute confiance dans les autorités américaines pour mener une enquête solide sur l'équipage ; - quand on voit les volumes du navire et les volumes sous tablier et entre piliers, on se dit que le pont n'a pas été conçu pour laisser des navires aussi gros.. - l'absence d'ilot de protection est évidemment une anomalie. En matière d'accidents maritimes, tout est possible et la réalité prend souvent de court la fiction : les chocs divers navires contre ponts/quai/navires/etc - même des sous-marins en plongée qui se percutent ! Au delà du fait divers tragique, j'y vois une tendance générale des Etats-Unis à sous-investir dans les infrastructures. Elle se paie au bout d'un moment. Manifestement, les infrastructures portuaires n'ont pas été développées pour suivre l'évolution en taille des navires. Elargir un quai et bâtir des portiques à containeurs, ok, mais modifier le pont ou le protéger davantage, non. De manière générale, les ponts souffrent de sous-investissements en Occident (les réseaux ferrés aussi) - c'est vrai chez nous et on l'a vu à Gènes - mais au Etats-Unis le manque d'investissement se traduit également sur les réseaux d'eau, d'électricité, certains ouvrage d'art, etc... C'est toute une certaine idée du développement économique des 30 glorieuses qui disparait et qui portait en elle une image spatiale / territoriale. Après, on peut sortir un discours politique sur le MAGA, mais comment valoriser l'entretien et l'investissement d'un pont ou d'un réseau d'égouts sans s'intéresser aux questions concrètes des flux d'eau usée et de populations, lorsque l'on rêve de finance mondialisée, de réalité virtuelle et de programmation informatique? Comme financer ces divers réseaux, lorsque la réalité des flux ne couvre pas les espaces politico-administratifs ? Ces questions sont anciennes, mais nous n'avons pas vraiment progressé depuis les 30 glorieuses en ce domaine... Et Mc Kinsey n'aidera pas en ce domaine.
  21. ok merci je voyais mal avec les images récentes du satellite Sentinel
  22. faire passer un canal sous une rivière c'est original... Si les hauteurs tombent, le canal constituent un obstacle intéressant bien qu'en contrebas
  23. je ne sais pas si le fil Ukraine est le plus adapté : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/guerre-en-ukraine-paris-n-exclut-pas-de-contraindre-l-industrie-pour-accélérer-la-production-d-armes/ar-BB1kzH2C?ocid=msedgntp&pc=U531&cvid=dad11a107ee546afa221aa29b21d2d77&ei=35
  24. en regardant la carte Rybar, j'ai observé un truc étrange : entre Chasiv Yar et Ivanisvske, il y a interruption du canal et une rivière perpendiculaire. Le canal serait souterrain?
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