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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Vient d'où c't'article? Pas de nom de mag.
  2. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRGGGGGGGHHHHHHHHHHHHH!! Je sais qu'y faut pas écouter les ragots, mais j'ai quand même envie de vomir: http://www.ttu.fr/francais/brienneabalard.html
  3. Mais non, ce sera un EuroLeclerc 2000: non au Leclenger qui combinerait le prix du Leclerc à la rapidité du Challenger :lol:!
  4. Certes, et c'est aussi un instrument très commode pour mobiliser la population, compenser les trous laissés par la déshérence du communisme sur une bonne partie des aspects de la vie du pays, éviter trop de questionnement, focaliser les frustrations, rancoeurs et haines diverse.... en un mot, pour contrôler.
  5. Et qu sont des religions sinon des idéologies DES LORS QU'ELLES ENVAHISSENT LE CHAMP POLITIQUE? Dans leur essence, religions et idéologies promettent un avenir meilleur et préconisent l'union de la communauté. Les modalités changent, certaines incluent des aspects immédiatement violents et obtus.... Les religions ont cette spécificité de parler de ce qui se passe après le grand saut, chose qui donneraient un sens absolu à la vie (là où dans une idélogie, c'est la communauté qui a ce rôle qui implique une direction morale). Mais toutes,idéologies et religions, sont des courants de pensée et des doctrines, ce qui implique des simplifications parfois abusives, des contradictions majeures.... pour obtenir un tout fini. Et toutes peuvent êtres interprétées et mises en oeuvre de manière extrême, absolue, rigoriste voire malsaine.Elles se réalisent alors toujours contre, aux dépends de quelqu'un d'autre. Considèrez les églises évangéliques comme des sectes ou non (le terme "église" est juste leur dénomination), ce sont des objets croyants non identifiés, une nébuleuse diverse et trop souvent nauséabonde qui se trouve avoir le vent en poupe, de gros financements, le soutien de certains gouvernements (dont le plus puissant de la planète), une idéologie messianique, portant souvent certains membres au martyr en "terre païenne". Ils pullulent sur les terres de misère où leur financement et leur idéologie facile, sans nuance et très marketisée leur permettent de proliférer avec cette absolue conviction d'agir pour le bien. "Le pire des tyrans est celui qui est sincèrement persuadé d'agir pour le bien", "l'enfer est pavé de bonnes intentions".... Notre époque n'a rien inventé.
  6. Sans compter que la modernité économique implique des besoins que des sociétés agraires traditionnelles n'avaient pas (et déjà, elles cherchaient à refler des trucs): hors, comme toute chose sur cette terre, les ressources et les débouchés sont en quantités finies, donc convoitées. Le conflit, si besoin armé, est une prbabilité non négligeable.
  7. Beaucoup d'églises évangéliques (en pleine expansion par un prosélytisme agressif, très financé et très démagogue) prêchent pourtant la croisade de façon plus ou moins déguisée.
  8. Même entre membres d'une même religion, on peut quand même se détester, se faire la guerre.... Ceci dit, l'affirmation comme quoi les musulmans feraient plus de gosses est complètement stupide comme vous le dira n'importe quel démographe: l'essentiel de la croissance démographique de l'Islam est aujourd'hui en Afrique, comme d'ailleurs de la croissance démographique des chrétiens. Le Moyen Orient est entré il y a déjà une bonne décennie dans une ère de décrue du taux de natalité (même si celui-ci n'est pas aussi bas qu'en occident). Si la pyramide démographique ne le reflète pas encore (elle reste très étroite au sommet et large à la base), c'est avant tout en raison d'une moindre espérance de vie. Celle-ci a cependant augmenté récemment (et lamortalité infantile baisse à certains endroits), ce qui explique la croissance démographique accélérée; c'est la première phase d'une transition démographique. L'Iran, par exemple, de même que la Turquie, souvent présentés comme des géants démographiques qui continueraient à l'être, arrivent au bout de cette phase: la pyramide des âges commence à évoluer. Les Philippines, par exemple, pays très majoritairement catholique, ne connaît un ralentissement démographique que depuis 2005: jusqu'à cette date, la population s'accroissait annuellement de 3,5% malgré une émigration massive. De même en Amérique du Sud: les situations très contrastées reflètent avant tout les niveaux de développement. Certains pays ont vu leur taux de fertilité s'effondrer, comme le Brésil (dans les 10 dernières années seulement), d'autres grimper encore. Les croissances de population s'expliquent encore cependant par la chute de la mortalité infantile, une meilleure situation sanitaire et un accroissement de l'espérance de vie. Tout joue encore en Afrique, et dans une moindre mesure en Inde (qui commence à mettre en oeuvre un vrai contrôle des naissances), au Bengladesh (moins qu'avant pour celui-là) et dans quelques autres pays. L'Afrique subsaharienne représente la plus grosse part de l'accroissement démographique mondial, et sa part dans cet accroissement va exploser dans les années à venir, face aux autres continents qui tous ont opéré (et sont à divers stades) une révolution démographique.
  9. Fusilier, tu es un menteur et un coquin: Paris est dans l'espace Shengen. Tu n'as besoin que de ta carte d'identité. Pascal: 320 Leclercs en ligne, c'est 4 Rgts, donc 4 brigades, qui sont le minimum pour préserver une capacité d'engagement crédible fondée sur les cycles de rotation pour l'extérieur. C'est surtout le cas en termes OTAN: 4 formations mécanisées cohérentes sont un argument de capacité. Il y a un niveau, dont je me suis fait l'avocat sur ce forum, où il vaut mieux préserver l'ensemble des savoirs-faires pour préserver l'avenir; et il y a un niveau minimal où l'on doit rester capable, à tout moment, d'assurer la défense de notre territoire, de celui de nos alliés, de nos intérêts les plus immédiatement vitaux hors des frontières et de nos engagements. Si on ne le fait pas, il, faut être cohérent et renoncer: - au siège au conseil de sécurité - à l'idée de pouvoir protéger nos intérêts: approvisionnement en matières premières, routes commerciales.... - à l'idée de protéger une partie de notre territoire (l'outre mer, c'est aussi la France) - à l'idée d'avoir des alliés: une alliance sans la possibilité de l'assumer, nombre de pays ont retenu la leçon de 38 administrée par la France et l'Angleterre (où, depuis le traité de Locarno qui garantissait nos frontières orientales, on avait reconverti nos armées en formations défensives inaptes à aller soutenir les collections d'alliés qu'on s'était fait gratuitement: Tchécoslovaquie, Pologne....) - à l'idée d'une politique étrangère puisque celle-ci suppose des engagements - à l'idée de protéger nos zones d'intérêt économique (nous avons le 2ème espace maritime) - à l'idée de contrôler notre propre espace (le trafic maritime de came, les trafics d'armes ou d'humains, la contrebande....) Bref, faudrait renoncer à l'idée d'indépendance: c'est un arbitrage. S'il faut réduire certains pans de la défense à des échantillons de savoirs-faires pour un moment, il ne faut pas non plus renoncer à toute capacité. Le corps de bataille principal fait partie des essentiels: le fait de pouvoir expédier une brigade réseaucentrée avec ses appuis et soutien et de pouvoir la renouveler ad vitam est un minimum, ou il faudra renoncer à une bonne partie de ce que j'ai mentionné plus haut. Mais cette option signifie aussi que nos intérêts économique en pâtiraient: le commerce serait sujet à plus de danger, de même que les approvisionnements essentiels (montée des prix des transports et assurances maritimes....). Et les Etats qui assureraient l'espace de sécurité que nous laisserions nous le feraient payer d'une manière ou d'une autre.
  10. Depuis quand les intérêts économiques ont-ils empêché les guerres? Certains en ont motivé un grand nombre, et d'autres n'en ont jamais empêché. Dos-je rappeler que la France et l'Allemagne étaient le premier partenaire commercial l'un de l'autre en 14 comme en 39, et que la logique de l'intérêt national aurait du empêcher les guerres? Les passions entrent aussi en jeu, les rancoeurs, la méfiance, l'opacité, les objectifs politiques de court terme ou encore l'aventurisme. L'absence ou la faiblesse de la cohésion nationale (ou de simples troubles intérieurs atteignant une certaine dimension) compensées par la fuite en avant dans certaines politiques comme le nationalisme, le messianisme, la guerre sainte, une idéologie quelconque perçue par des politiques comme un simple outil.... Mais aussi des querelles non résolues entre Etats (frontières, accrochages, escarmouches diplomatiques, contentieux commerciaux....) qui peuvent être tout d'un coup ressenties comme accumulées ou montées en épingle.... Ou encore une situation de tension provoquée par une course aux armements ou le développement de certains types d'armes à capacités radicalement nouvelles, ou un déséquilibre militaire qui s'accentue au point d'obérer la perception de l'avenir par un ou plusieurs pays. Tout cela sont des facteurs de guerre, ou au moins des facteurs belligènes qu'une crise, même mineure, peut faire dégénérer en guerre ouverte. Il existe des centaines d'autres facteurs qui n'ont rien à voir avec la culture non plus, mais à une perception et à un sentiment universel qui entre dans les calculs des dirigeants à court, moyen et/ou long terme: c'est la peur, l'instinct de survie. Mani, personne ne voit qui que ce soit comme un futur Hitler; en 36, personne ne voyait même Hitler comme "Hitler" (au sens du monstre qu'on en a fait après et qu'il était); c'est un crime contre la vérité de faire de Hitler une sorte de croque mitaine tellement absolu dans le mal qu'il ressemble à une icône. C'est en fait un moyen bien commode de s'affranchir d'un examen de conscience qui montrerait que TOUS les êtres humains ont cette capacité de devenir un nouvel Hitler. Je suis navré de le dire, mais Mao n'était ni Russe ni Allemand, et il fut encore pire que Staline; pour retourner au commencement, l'empereur Qin fait partie des pires massacreurs de l'Histoire. L'Inde n'est pas sans passé sanglant non plus, ni sans extrêmisme nationaliste ou religieux violent. En quoi, s'il te plaît, l'Asie serait épargnée comme miraculeusement par ces évolutions inhérentes à la nature humaine? Je rappelle que l'un des aspects de la conception "asiatique" (sans présumer d'une culture unique) de l'existence se retrouve dans de nombreux pays: "respecter et donner priorité à la paix" (Shôtoku Taishi), "faire fléchir ses adversaires sans avoir à se battre, là est le bien au sein du bien" (Sun Tzu), l'harmonie, la paix à tout prix, "Gozokukyôwa".... Et pourtant, tous ces pays ont des histoires de guerres civiles et extérieures pas moins garnies que les nôtres. Auraient-ils atteint le Nirvana récemment sans que j'aie été prévenu? La religion chrétienne excluait la guerre et le fait toujours dans une certaine mesure; toute civilisation organisée la rejette et a des précepts moraux pour recommander la coexistence pacifique. Pourtant, l'Histoire nous est connue, et même les Mélanésiens, à la base TRES pacifiques et unis face à des environnements difficiles, ont, confrontés à certaines circonstances (divisions, religion, cahngement de conditions écologiques, ressources rares, tensions....) développé une culture de guerre dans de nombreux endroits qu'ils ont colonisé: Tahiti, Nouvelle Zélande et surtout l'île de Pâques. Les presque 1000 ans d'histoire de cette petite île isolée sont en soi très révélateurs de ce à quoi tend l'espèce humaine. Je recommande la lecture de cette histoire qui est très édifiante. S'il te plaît Mani, développe des arguments, pas des affirmations: "c'est impossible" n'est pas un argument.
  11. C'est une logique, pas une spécificité culturelle (d'ailleurs, essaie de me prouver en quoi la culture aurait quoi que ce soit à voir avec ça): un politique s'en sert car c'est un instrument. Mais un de ceux qui vous pète à la gueule un jour. Aucun pays n'a rien de mauvais ou de bon au sens moral. Pourtant, y'en a pas un qui n'ait pas son content de saloperies sur la conscience.
  12. Certes pascal, c'est tout à fait sûr: certains des régiments de génie, par exemple, sont des centres de spécialités (rail, traitement des eaux, électricité) et il m'étonnerait que l'on renonce à la capacité. Il s'agira plus vraissemblablement dans un reversement de leurs spécialités dans des centres génie plus vaste. De même, certains des RA qui sautent, s'ils sautent net, amputeraient la couverture AA d'un théâtre sans compensation au moment où on cherche à accroître cette capacité. Mais une suppression comme celle du 8ème RA indique t-elle, afin de conserver son artillerie à la 7ème BB, un redéploiement d'autres batteries qui signifierait un recalibrage des régiments d'artillerie à 3 batteries plutôt que 4? Ou bien signifie t-elle que la 7ème BB va dégager et que le gouvernement veut dégager un régiment de Leclercs? Bien sûr, j'apprécie peu les 2 possibilités. Mais la première (des RA à 3 batteries, comme avant) serait le moindre mal, même si elle pourrait signifier des changements dans les rythmes de rotations (3 batteries dans le cycle des 4x4 mois? Comment ça marche).
  13. Je comprends pas la logique de la suppression du 8ème RA: la 7ème BB n'aura plus d'artillerie?
  14. La Corée est en phase ascensionnelle dans un environnement très hostile, avec des troupes étrangères sur son sol dont la nécessité est moins ressentie qu'avant. Est ses seuls voisins sont un frère ennemi ultramilitarisé avec lequel on ne souhaite plus la réunion, la superpuissance en devenir et un ancien ennemi avec qui le ressentiment national reste d'actualité. Plus généralement, je rajouterais à propos de ce type de nationalisme de première génération, que c'est avant tout une commodité facile pour des hommes politiques allant au plus facile, à la façon de gamins jouant avec des bâtons de dynamites parce que c'est plus commode à saisir que de petits pétards. L'une des caractéristiques que j'ai oubliées est l'outrance permanente des discours, qui ne peut aller que croissant, parce qu'il ne s'agit pas de laisser place à l'équivoque (on est toujours sûr, puisqu'on a la vérité) et surtout parce que la logique de ce discours est de promettre des perspectives gigantesques et des horizons fabuleux. De ce fait, on ne peut, face à la réalité, que verser dans la fuite en avant permanente qui contraint TOUJOURS à désigner un adversaire (voir ma liste plus haut, mais dans les préférés du moment et de toujours, on a les "terroristes", les "séparatistes", les "apatrides", les "étrangers", "l'ouest", le voisin de pallier, les "improductifs et parasites", les "élites avides"....). Une autre caractéristique est que le nationalisme permet de cacher les problèmes sous des discours idéologiques complets monopolisant la scène publique, ou en tout cas l'essentiel de cette scène. On peut cacher les problèmes ainsi, voire les nier: c'est une forme bien pratique de manipulation qui permet aux politiques de se donner du temps de manière quasi indéfinie pour les plus habiles, et de tourner les haines vers quelqu'un d'autre. Mais bien pire encore, ce fait de cacher les problèmes peut devenir une arme contre la population, afin de lui imposer ce qu'on veut: tout avis critique, toute opinion divergente, tout ce qui ne convient pas au pouvoir peut être attaqué avec agressivité sous les applaudissements. Je reprends encore une fois, en version plus soft, un exemple américain: en 2003, qui n'était pas persuadé que l'Irak avait le 3ème arsenal NBC de la planète, qui désapprouvait l'agression, qui émettait un doute sur le fait que Saddam Hussein avait lui-même ordonné le 11 septembre, qui était français.... se voyait hurler dessus, craché dessus, parfois cogné, se voyait insulté à la télé, traité de complice des talibans.... Les Ricains de cet avis étaient qualifiés d'anti-américains, voire d'ennemis du pays. Et la Maison Blanche en a profité pour faire passer le Patriot Act qui s'asseoit allègrement sur quelques règles de bases de l'Habeas Corpus et quelques libertés fondamentales.
  15. Pour ce qui est de la propagande, genre "nouvel âge védique", "paix et prospérité".... Ouais! On rappellera que les promesses politiques n'engagent que ceux qui y croient. J'ai rarement vu un mouvement politique, particulièrement un mouvement extrêmiste (nationaliste, religieux ou d'extrême gauche), promettre autre chose qu'un avenir radieux; on arrive rarement au pouvoir en promettant d'aménager un paysage lunaire à la place du pays. Joue pas les naïfs, Mani (comme mani le mammouth au fait?), tous les partis politiques annoncent la venue du Messie et le bonheur sur terre, et les mouvements extrêmistes de tout style usent pour cela de simplifications criminelles, de dénis de réalités et de moyens de communication de masse importants, tant en quantité (omniprésence dans la rue, dans les médias, les débats, les assoces.... soit le plus possible d'aspects de la vie) qu'en qualité (musiques, environnements sensoriels, ciblage, simplification du discours réduit le plus possible à des slogans pour obtenir l'efficacité maximale, recherche de l'exaltation, désignation d'exutoires....). Et le plus souvent, on désigne un ennemi, ou on finit par le faire (une religion, un pays, une caste, une race, une couleur de peau, une orientation politique, une région, une culture, un continent, une idéologie, un système, un parti....). De plus, tout est fait pour limiter le débat contradictoire à des limites contrôlées, ou pour s'en servir pour créer la polémique, ou pour y aller avec des arguments très préparés et martelés (rarement vrais, mais sonnant vrai; rappelons nous que quand on mêle la vérité au mensonge ou à l'idéologie, cela ne sert que le mensonge ou l'idéologie, jamais la vérité). En définitive, on fait tout pour l'interdire, parce qu'on fait tout pour simplifier jusqu'au simplisme, faisant croire que les problèmes complexes d'un pays ont des explications et des réponses simples et évidentes. Enfin, le nationalisme est souvent avant tout fondé sur l'affect et les passions, aspect renforcé par ses modes de diffusions et de communication, ce qui est la négation de l'humanisme, de l'Etat de droit et de la démocratie -et en fait de la sérénité- qui sont des concepts avant tout fondés sur la mise à l'écart du registre passionnel de la sphère politique qui ne doit (devrait) être fondée que sur le débat fondé en raison. Mais c'est plus facile de faire des discours slogans qui sonnent vrais, ou en tout cas plaisants à l'oreille, sur fond de Carmina Burana parce que ça vous enflamme le pèquenot et met tout le monde d'accord sans que rien n'ait été résolu. Evidemment, le propre de ces mouvements est de cibler avant tout la jeunesse, plus prompte à s'enflammer de la sorte (aaah, les hormones qui prennent si facilement le pas sur la cervelle; ça me manque). A l'arrivée, on obtient un faux semblant d'unité nationale au prix le plus souvent de la négation de la diversité nationale (et de la "vérité nationale"), mais ce n'est qu'un feu de paille, qui ne dure que si le dirigeant s'enfonce dans le "toujours plus": toujours plus de propagande, toujours plus d'idéologie, toujours plus de négation de la réalité (puisqu'on ne peut pas avoir tort et que les faits n'ont pas l'air d'aller dans notre sens, c'est que les faits ont tort).... C'est là qu'est le risque: la violence peut arriver à ce moment. L'ennemi qu'on a désigné devient plus que nécessaire, parce qu'il y a des ressentiments à focaliser. On ne fonde pas la politique d'un pays sur un embrasement momentané; qui veut voyager loin.... Bien sûr , je peux avoir un ton docte, mais ce n'est pas du raisonnement "d'élite", de bobos ou gauche-caviar: l'Histoire n'a jamais démenti ces procédés. Et l'Histoire du XXème siècle n'a vu que certains des aspects les plus caricaturaux de ces processus.
  16. @mani La montée du nationalisme telle qu'elle se fait jour en Asie EST de facto un danger majeur: on le voit à la nature des mouvements de rues, anti-occidentaux ou anti-japonais en Chine (qu'ils soient spontanés ou non), on le voit avec les mouvements nationalistes ou religieux en Inde (notamment anti-chrétiens).... Le Japon en ce moment est plus schizophrène: la montée du nationalisme et du militarisme est parallèle à celle d'un grand mouvement de curiosité et d'ouverture (notamment, étrangement, à la Corée) dans la jeunesse. L'avenir dira lequel s'imposera, sur fond d'apauvrissement structurel d'une partie de la population. La Corée, elle, est dans une vraie montée du nationalisme, aussi potentiellement anti-américain qu'antichinois. Les problème du nationalisme sont son aveuglement, son caractère doctrinaire, ses tendances idéologiques, sa négation de la singularité, sa haine des particularismes et de la nuance, sa prédisposition à l'instrumentalisation.... Parce que le nationalisme sert toujours à quelqu'un, contrairement au patriotisme qui sert l'unité nationale sans dépasser les bornes. Le patriotisme est plus compliqué comme état d'esprit, parce qu'il est une éthique, et non une idéologie: il ne peut s'enseigner en tant que tel contrairement au nationalisme qui se rentre dans le crâne à coup de doctrines, de slogans, de vérités biaisées et de médias trop orientés. Le nationalisme, c'est avant tout une grande paire d'oeillères pour voir la réalité. Et surtout, on finit toujours par le payer. "Le patriotisme, c'est l'amour des siens; le nationalisme, c'est la haine des autres"; l'adage est toujours vrai. Quand on verse dans le nationalisme, un éclair de lucidité devrait toujours éclater pour qu'on se demande de qui on vient de devenir le domestique, parce que dès lors qu'on devient un nationaliste actif, on est forcément au service de quelqu'un qui en profite sans même avoir à payer. C'est une idéologie articulée en un corps de doctrines, et toutes les idéologies sont une mauvaise démarche puisqu'elles cherchent à faire rentrer la réalité dans des concepts pensés avant d'y être confrontées. En Inde par exemple, tu devrais regarder l'affaire des livres d'histoire qui ont été réécrits par les ultranationalistes il y a quelques temps (en Chine, ce n'est même pas une polémique, les livres sont de l'endoctrinement; au Japon, il n'y a qu'à voir la polémique encore en cours sur le sujet des livres d'histoire). C'est ce genre de chose qu'implique le nationalisme. A petite échelle, tout le monde a pu le voir en action aux USA en 2003: "les Français sont pas d'accord avec nous? C'est des traîtres!" et autres idioties du genre. Ca revient à faire rentrer de force dans les crânes: "mon pays a raison parce que c'est mon pays", "mon pays a toujours raison", "ce journal ment: mon pays ne ferait jamais ça", ou surtout "mes dirigeants doivent savoir ce qu'ils font; ces étrangers ne peuvent pas avoir raison". Avec le nationalisme, comme avec beaucoup de mots en -isme, la nuance et la vérité ont peu droit de cité.
  17. Un PA commun? On croirait entendre Ségolène Royal! Et comment fait-on marcher ça? Un PA calibré pour un Skyjump n'a rien à voir avec un CATOBAR: le PA2 a du être renforcé sur l'avant pour pouvoir supporter la mise en oeuvre des catapultes, autrement plus éprouvantes pour la charpente qu'un skyjump. Il a de même été agrandi et alourdi (il jauge 10 000 tonnes de plus, soit une Horizon et demie) pour avoir de plus grandes cuves de fuel (pour le navire autant que pour les navions) eu égard à une doctrine d'emploi et une utilité stratégique radicalement différentes. Le PA2 est une pure arme stratégique, capable autant de frappes dans un pays que de combat de haute mer à très longue portée, ou encore de servir de base mobile pour une force expéditionnaire complète. Les PA britanniques peuvent le faire à plus petite échelle et courte portée, mais dans la conception britannique, c'est un outil moins endurant, moins autonome et dont le but est d'appuyer un déploiement au sol. C'est donc moins un outil stratégique en soit qu'une arme d'appui, certes très importante, au sein d'un dispositif de déploiement. Qu'est-ce qu'on ferait des catapultes quand les Anglais ont la garde partagée? Ca ne se démonte pas. Et si on fait décoller ou atterrir des F-35 dessus, elles ne risquent pas d'apprécier; je rappelle que ce sont pas des gadgets gratuits.
  18. 15 FREMM et 4 Horizon????!!! Dans le royaume des rêves peut-être: 1 seule Hz coûte 3 FREMM. Dans l'état actuel du budget, et même si les réformes annoncées sont vraiment réalisées et permettent l'économie de 3 milliards par an pour le même budget (4,71 en théorie, mais bon, on va dire 3), ça ne se sentira pas avant au moins 3 ans. Si on troquait des FREMM contre des Hz, il faudrait en dégager 6 (en fait, l'essentiel des AVT) pour faire 2 Hz. Ca serait pas un mauvais calcul, tant qu'à faire. Mais DCNS peut-elle réaliser des FREMM ET des Hz en même temps? Là, il est question de l'appareil industriel, hors, il me semblait qu'il avait été calibré pour la série des FREMM dans ses effectifs prévus. Combien coûterait une remise en route du dispositif de construction des Hz?
  19. Le VIème corps de Mouton est progressivement renforcé d'à peu près toute la réserve (il ne faisait pas 20 000 hommes au début). Ney a aussi gaspillé une partie de la cavalerie dans ses charges non appuyées: il aurait pu faire enclouer les canons alliés répétitivement abandonnés, faire monter de l'artillerie.... Il a chargé de sa propre initiative et Napoléon n'y pouvait pas grand chose à part l'appuyer, ce qu'il a fini par faire, notamment avec l'assaut final sur la Haye Sainte, puis la montée de quelques batteries sur ce promontoire, batteries qui ont commencé, mais trop tard, à démolir les carrés anglais. Les Anglo-Alliés avaient encore de la cavalerie: elle était en réserve, derrière les rangs d'infanterie, essentiellement pour empêcher ceux-ci de fuir, comme pas mal ont failli le faire après s'être débandé (notamment certains régiments de Highlanders comme le Blackwatch face au corps de Drouet d'Erlon, les Guards de Maitland et quelques autres dont les Rosbifs aiment vanter l'invincibilité :lol:). L'ironie de la décimation de la charge de cavalerie anglaise qui démolit l'avance de d'Erlon, c'est qu'elle est due à une double indiscipline: celle de Uxbridge (vu qu'elle a réussi, ça devient une initiative) qui envoie les brigades Somerset et Ponsonby (Household et Union Brigades), celle des cavaliers eux-mêmes, indisciplinés et bordéliques, qui se condamnent face à la contre-attaque française. Wellington y a perdu le meilleur de sa cavalerie, mais l'échec de l'avancée de d'Erlon, c'est déjà la défaite: si d'Erlon avait percé, Wellington était foutu dès le début de l'après-midi. Il n'avait aucune possibilité de redéploiement vu le terrain, et aurait pu au mieux se retirer en limitant les dégâts à la perte de son aile gauche, d'une partie de son centre et des troupes fortifiées dans la Haye Sainte et Hougoumont (autour de 10 à 12 000 hommes en tout). De là, Napoléon aurait pu lancer une poursuite limitée sur les Rosbifs et concentrer son effort pour foncer sur les Prussiens qui débouchaient par petits paquets sur le champ de bataille, étant donné la nature du terrain sur la droite (marécages et bois). Le corps de Lobau a avant tout manqué d'artillerie; dans un tel cas de figure, ce n'aurait pas été le cas. La charge des 2 brigades anglaise les a condamnées, mais elle a été productive: sans elle, d'Erlon perçait et Napoléon pouvait anéantir les 2 armées séparément. Il n'a pu retrouver pareille occasion qu'en fin de journée, avec la prise de la Haye Sainte et commençait de nouveau à l'emporter. Mais à ce moment, le dispositif prussien était déployé sur la droite, prenant l'armée française dans un grand ciseau d'1,5km de long. Si les Prussiens n'avaient pas été là, Wellington aurait déguerpi.
  20. Mais c'est encore pire que de ne pas bien manier l'arme blanche: ils font de la mauvaise escrime, c'est sûr, et ça touche au ridicule. Mais le pire, c'est qu'ils s'agitent ridiculement en faisant de l'escrime comme s'ils avaient des fleurets! Hors ils ont des putains de sabres de cavalerie, environs 10 fois plus lourds et courbes; gestes de merde, ridicules (même avec un fleuret, ce serait ridicule). Non mais; pour moi qui fais de l'escrime ancienne, ça me donne des nausées. Et surtout cette habitude qu'ils ont dans les films de cape et d'épée de partir d'un grand putain d'éclat de rire toutes dents devant à tout bout de champ.
  21. Mouaif! C'est quand même pas très bien fait (sans parler de l'espèce de combat de fleuret.... avec des sabres de cavalerie; pour voir comment on fait au sabre, voir Duellistes, de Ridley Scott). Ce pauvre Kalb a agonisé pendant bien plus longtemps que ça; un grand bonhomme. L'un des grands créateurs de l'infanterie légère moderne. Et ilos oublien qu'il y avait plus de Français que d'Américains à Yorktown (sans compter la flotte). :lol:
  22. Non, mais à un petit peu de facilité: s'il est vrai que la Royale a parfois pâti de manques d'ambition, d'intérêt ou de connaissances de la part des décisionnaires politiques, elle a surtout été contrainte par des conditions budgétaires, par la situation géo-économique (moins d'intérêts outre-mer que l'Angleterre, faible émigration....) et par la priorité des guerres continentales. Tout le monde n'a pas la mer autour de ses frontières, et il a fallu à la France la quasi-totalité de son histoire pour tailler ses frontières et les sécuriser relativement.
  23. Ma préférée en l'occurence, entendue à gauche et à droite, est "qu'on ne baissera pas la garde", souvent lancée dans la même phrase décrivant des budgets en stagnation ou diminution plus ou moins masquée.
  24. Bien sûr qu'elle est décidée, j'ai jamais dit le contraire; je soulignais juste que c'est pas parce qu'un rapport le dit que la rentabilité sera réelle, surtout dans un temps un peu plus long, pour de multiples raisons. Un rapport dans un système de pouvoir privé ou public, c'est avant tout un argumentaire de vente commandé pour correspondre aux intentions du commanditaire et pas forcément à la réalité (et encore moins quand cette réalité est TRES difficile voire impossible à évaluer). Pour le reste, t'as pas compris mon post: quand je parle des systèmes complexes, du coût des externalisations (bref, ma petite liste).... je parlais de l'armée anglaise et de ses multiples commandes de matos à petite échelle destinées à satisfaire aux besoins immédiats, et essayais d'en tirer vaguement quelques leçons. En l'occurrence, je soulignais la complication de la tâche de la chaîne logistique et de soutien en général, par la diversification (= explosion de la diversité des matos); concrètement, par exemple, des personnels encore en diminution (dans une armée qui a déjà beaucoup dégraissé) vont devoir traiter beaucoup plus de matériels différents avec encore moins de possibilités de standardisation (accroissement des formations continues= moins de dispo moyenne....). De plus, les coûts d'acquisition, surtout des pièces détachées, augmentent proportionnellement eu égard aux (relativement) petits nombres commandés; de même, le stockage des dites pièces va aussi grimper (moins de matériels communs, diversité des conditions de conservations, des implantations....). Enfin, le soutien en opération va aussi grimper: si en Angleterre, les matos peuvent aussi être entrenus par des personnels civils sous contrat, en opération c'est beaucoup moins le cas. Des contractants peuvent être employés, mais dans des zones dangereuses, leur coût décuple (aaah, les simples routiers payés 30 à 40 000 dollars par mois en Irak pour transbahuter des chiottes, des pièces détachées ou des maisons préfabriquées). Et les personnels militaires devront affronter ces coûts de complication de la chaîne de soutien (acquisition, stockage, disponibilité moyenne moindre, spécialisation des équipes selon les matériels, c'est-à-dire moins de monde sur chacun....). En gros, ce que je souligne, c'est que les matériels militaires déjà extrêmement divers dans les armées occidentales (malgré un niveau important de standardisation, par exemple sur les matériels aux châssis commun) tendent à le devenir encore plus dans un contexte où les personnels, surtout de soutien, sont en diminution. Cette diminution est compensée par des gains de productivité (interarmisation du soutien, meilleure gestion des personnels, limitation des périodes creuses....) et par le recours aux contractants (plus chers, surtout en opérations); mais cette logique ne peut être que contrainte par les effectifs (le niveau de productivité et le nombre d'heures de travail par personne n'e sont pas extensibles à l'infini, d'autant plus que le temps formation aura tendance à croître), par l'âge moyen des divers parcs de matériels (toutes les armées ont aussi de très vieux machins qu'elles ne peuvent remplacer avant un bout de temps; voir les Scimitar et autres pour les Rosbifs) et par l'usure accélérée de nombreux matériels plus ou moins sollicités dans certaines régions. Il faut d'ailleurs ici souligner un autre impératif qui est la remise au pas des industriels qui promettent des durées de vie invraissemblables et des niveaux de résistance et d'autonomie peu en rapport avec la réalité, se prémunissant d'éventuelles réclamations par des contrats un peu trop facilement souscrits (du moins sur ce volet) par les armées. Un peu de volonté politique et l'explosion actuelle de la diversité de l'offre pourront aider à progresser sur ce plan, ainsi que sur celui des délais entre l'expression du besoin et la mise en ligne de parcs importants.
  25. Ouais, je préfère nettement la réécriture. J'ajouterais beaucoup de périodes, mais c'est nettement mieux :lol:. Ceci dit, celui que tu as fait bondir, c'est pas moi, c'est mon chauvin d'épaule; et oui! Y'en a qui ont un petit ange sur l'épaule droite et un petit démon rouge sur l'épaule gauche, mais moi j'ai un petit anar sur l'épaule gauche >:( et un petit chauvin-nationaliste-royaliste-militaro-tradi sur l'épaule droite (en fait, y sont peut-être 2 là) 8).
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