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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Le PA2 est budgété depuis 2006 où les premières lignes de crédits ont été ouvertes; doit y avoir 1,7 milliards (plus quoi? C'est 800 ou 900 millions pour 2008, non?) déjà prévus et 150 millions déjà claqués (plus le prix des catapultes payés aux OncleSamiens).
  2. Et toi tu souffres d'un complexe d'infériorité vis-à-vis des Anglais :O. "Quand on a mis les moyens on pouvait être au niveau"; j'aurais jamais cru que je la lirais celle-là. De la 2ème moitié du XIXème jusqu'à 1914, je veux bien, mais pour le reste???? Même si le sujet n'est que la marine.
  3. C'est très mignon grinch: le rapport dit le contraire.... :P. Crois-tu que si le maintien des fonctions en interne avait été l'intention du ministre, il n'y aurait pas eu une quinzaine de rapports tous plus justes les uns que les autres prouvant que l'externalisation était un gaspillage. C'est de la POLITIQUE! Y'a un rapport pour chaque situation; et tous sont fondés. Pour ce qui est de la complication de la logistique, t'as visiblement pas compris ma phrase.
  4. Le problème de toutes ces commandes "réactives", c'est qu'elles s'ajoutent aux commandes déjà prévues et se multiplient suivant les besoins, sur des séries limitées, créant ainsi quelques problèmes majeurs: - complication des approvisionnements par l'extrême diversification des matériels et de leurs origines (le stockage et les commandes plus réduites de séries plus nombreuses de pièces détachées, avec un personnel constant= plus cher, plus chiant, plus lourd) - alourdissement de la chaîne logistique sur le terrain - complication à tous les échelons du soutien (entretien, réparations....): les personnels doivent s'adapter à des matos très divers et qui changent plus vite, le tout sous les contraintes de déploiement - multiplication du nombre de parcs de véhicules (chacun étant plus réduit) avec un personnel qui tend à diminuer - le coût des externalisations, notamment dans l'entretien, va exploser (déjà qu'on commence à se rendre compte que c'est finalement plus cher dans la durée que des services intégrés à l'armée)
  5. Hougoumont tenait encore, mais elle n'avait plus d'intérêt sans la Haye Sainte qui, elle, était tombée, ce qui avait permis à Napoléon d'amener de l'artillerie au centre du plateau, qui pouvait dès lors bombarder directement le dispositif anglais couvert par le revers des collines. Ces batteries étaient en train de commencer à massacrer les carrés anglais quand les Prussiens purent fournir leur effort final et empêcher Napoléon de poursuivre et d'appuyer cette brêche qui venait de s'opérer dans le dispositif anglais (de facto la percée était faite). Ce qu'on oublie, c'est que la présence des Prussiens avait été signalée dès 13h, forçant Napoléon à garder 2 réserves, une pour le front anglo-allié et une pour les Prussiens. Le dispositif de l'aile droite, confié au général Mouton (le TRES mal nommé), était initialement composé de 5500 hommes, artillerie et cavalerie; il passa vite à 20 000 hommes dès 15h30-16h00 devant l'avancée des Prussiens, spécialement autour de Plancenoit. C'est là que la Jeune Garde et la Vieille Garde (les Grognards: les I/1 et II/1 Grenadiers de la Garde) furent engagés dans un sanglant combat urbain (dont une fabuleuse et terrible charge à la baillonnette, grande spécialité des grognards). La Vieille Garde n'a jamais été face aux Anglais; c'est la Moyenne Garde qui le fut, à 5 bataillons contre plus de 14 (appuyés par 8 à 12 batteries) sur un terrain montant (et pourtant ils ont mis en déroute plusieurs unités dont la brigade des Guards de Maitland: les fantassins de la Garde royale anglaise n'ont AUCUN DROIT à porter leur bonnet en ours); les Brunswickois, Nassauer et Anglais s'étaient fait étriller et ce sont les Belgo-Hollandais (les lâches dans l'historiographie britannique :P) du Prince d'Orange, brigade Detmers en tête, qui ont sauvé leur cul. Napoléon a donc du, côté anglo-allié, affronter Wellington avec moins de 50 000 hommes, contre 68 000 à son adversaire, sur un terrain choisi par l'Anglais. Napoléon aurait voulu en choisir un autre, mais le temps jouait contre lui: il avait réussi à séparer Alliés et Prussiens et devait détruire les 2 armées séparément, eux cherchant à se réunir. Le facteur temps jouait contre lui (ça c'est un truc qu'aucun stratège ne peut choisir) là où Wellington n'avait qu'à attendre; l'armée anglaise était la plus lente de l'époque, de très loin et il fut donc convenu que ce serait Blücher qui devait le rejoindre. Et il ne faut jamais oublier que l'armée française de 1815 n'est plus que l'ombre d'elle-même; et pourtant, elle leur en a fait voir....
  6. Bip. Désolé d'insister, mais j'ai besoin des réponses à mes questions plus haut. Y'a t-ilo une bonne âme?
  7. Pour ce qui concerne les finances, je complète le post de C seven: le Canada est maintenant dans une phase d'accroissement de son budget de défense sans précédent depuis la 2ème Guerre Mondiale grâce à ses réformes (qui ont cependant massacré son secteur de la Santé), avec un accroissement du budget annuel et EN PLUS, une dotation de plusieurs milliards sur 5 ans destinée à des acquisitions massives de matériels. Les effectifs de leur armée vont augmenter, après la réforme opérée depuis une bonne dizaine d'année qui a tronçonné le "back office" des forces (il n'y a plus 3 armes au Canada, juste des branches d'une seule administration centrale: ça fait beaucoup d'effectifs économisés); ils en ont besoin avec leur ambition croissante, mais surtout en raison du recul de la calotte polaire qui fera du passage du Nord Ouest l'un des grands points de passage du trafic maritime au XXIème siècle. Et comment font-ils ça après seulement 2 ans de dsicussions parlementaires SANS DECHIREMENT MASSIF DE L'OPINION? Ils ont débloqué des PUTAINS DE MARGES DE MANOEUVRES.
  8. Il n'est pas (encore) dit que les commandes de Rafales vont baisser; mais la diminution du nombre d'escadrons prévus, en l'état des plans et possibilités de développement, indique seulement qu'il y aura un escadron en moins dédié au nucléaire. Hors, à l'horizon visible il était prévu que la composante aérienne soit composée de 2 escadrons Rafale et 1 de 2000N (avec un 3ème escadrons Rafale remplaçant ce dernier à un terme non fixé). Sarko a en fait juste indiqué que l'escadron de 2000N décanillerait plus vite que prévu. Ceci dit, le standard F3 (et les suivants) est prévu pour TOUS les Rafy, pas juste ceux de la dissuasion.
  9. Tiens, je m'absente un moment et on a fait de moi un enragé de la lutte contre la dette. Ceci dit fusilier, Il n'est pas judicieux de se rassurer en parlant du ratio dette/patrimoine. De plus, nos réserves de changes n'existent plus: elles ont été transférées à la BCE. Et de toute manière, elles n'approchaient pas ce niveau. Et le stock d'or n'est pas non plus à ce niveau. Mais surtout, contrairement aux USA et au Japon, nous avons fait un choix avec l'euro; la fin souveraineté monétaire, donc une contrainte sur la souveraineté budgétaire: on ne peut pas lâcher la bride sur le budget. Après, il y a certes une absence de volonté politique, une grande hypocrisie sur les questions de défense et un couillemollisme prononcé des cette classe politique que je vomis dans son ensemble presque sans exception. Mais la vraie question de l'endettement de la France, c'est que c'est du TRES mauvais endettement: il est structurel. Il correspond juste à la croissance lente de l'excessive masse du simple entretien du système en l'état. C'est de la graisse qui bouche les artères et rien d'autre. Pas de l'investissement, pas de restructuration.... Si la restructuration coûte du fric, je dis que là c'est du bon déficit: celui-là on peut l'emprunter. Merde, faudrait arrêter cette facilité de discours qui consiste à dire qu'on peut dépenser plus parce qu'on n'est pas dans un état aussi grave que ça; TOUT COUTE TROP CHER dans l'état, et plutôt deux fois qu'une. Plus de 20% des dépenses de l'Etat (15 à 23 suivant les divers évaluations de la Cour des Comptes), des collectivités et de la fonction hospitalière sont de purs surcoûts dus à une infinité de doublons, d'absence de restructuration, de croissance automatique d'effectifs, d'achats mal gérés, de marchés publics corrompus et mal gérés.... Et le tout pour une prestation qui se dégrade lentement dans beaucoup de domaines et des personnels se plaignant souvent à juste titre de conditions de travail dégradées, souvent en raison d'économies de bouts de chandelles et de lignes budgétaires trop courtes (parfois dans des domaines vitaux). Dans la Défense, faut arrêter de garder le même discours pour la rendre intouchable en matière de réformes: la Défense est encore une gabegie en termes de coûts, d'organisation lourde et inefficace, de chapelles diverses bloquant les réformes réelles, de processus d'acquisition aberrants, de commandes et sous-commandes (et là j'incrimine directement les officiers responsables) tellement spécifiques que chaque spécialité se retrouve avec des systèmes incompatibles.... Le montant du fameux rapport comptable, soit 4,71 milliards, est connu comme le loup blanc depuis des années (vous croyez que c'est une nouvelle étude que le Point a sorti??? C'est mignon) et tout le monde le connaît. Et là je vois des cris d'orfraies parce que l'orga du ministère va saigner?? Mais la professionalisation a été foirée dans les grandes largeurs au cas où quelqu'un ici ne le saurait pas encore, en grande partie à cause de ces petites chapelles (ouvriers d'Etat, fonctionnaires de la défense, états-majors, armes, spécialités, commissariat, DGA....): j'imagine que la plupart ne sont jamais mal intentionné, mais le fait est là. Au final, ce gâchis me fait tant vomir que j'en viens à accepter l'idée qu'il faut laisser un technocrate autocrate couper dans le vif sans se préoccuper des avis des pros: ce sera le seul moyen de les forcer à dire la vérité. Parce que je ne sais pas pour vous, mais dans toutes les auditions publiques à la commission du livre blanc, celle qui m'a fait le plus vomir fut celle de Bentégeat: QUEL PUTAIN DE LACHE, DE COUILLE MOLLE SANS NOM ET SANS FIERTE! J'en reviens pas de ce connard: "moi je suis à l'Europe, maintenant, je suis loin de tout ça" ou "ça fait 2 ans, je sais plus comment ça marche" ou encore "les forces fonctionne globalement bien, faudrait juste un peu de budget en plus pour tenir le rang OTAN". Y'a quoi après la première étoile: un rabbin fou avec une tronçonneuse qui fait une circoncision XXL aux nouveaux généraux? Ou c'est un janissaire qui doit les leur couper pour les laisser entrer au sérail?!!
  10. Non, les périodes que j'ai citées ne correspondent pas toutes à de grands changements institutionnels, du moins au sens de révolution (même la Libération est un genre de révolution; cependant, si l'outil issu de 40-45 est fait de soldats magnifiques, peut-être les meilleurs qu'on ait jamais eu avec ceux de la Révolution, la vraie révolution militaire n'arrive que dans les années 60, bien après l'Algérie). La révolution militaire initiée par Choiseul après la guerre de 7 ans en est un exemple, de même que l'armée forgée par Richelieu (celle de Louis XIV, elle, est issue d'une vraie révolution institutionnelle). A contrario, les Bourbons de la Restauration ne rétablisse pas un outil formidable sur terre (beau travail sur la marine cependant): cohésion, esprit de corps, innovation tactique, Etat-Major permanent, promotion au mérite, encadrement issu du rang, élimination des privilèges nobiliaires, recherche sur l'armement.... Rien de cela n'est présent dans l'armée de la Restauration, malgré la superbe réorganisation administrative opérée par Gouvion St Cyr. Louis-Philippe n'améliore pas les choses, malgré l'épisode de la création de la Légion. Cela ne se voit pas en l'absence d'engagement majeur: l'Algérie, l'intervention en Espagne, la "guerre de la pâtisserie" contr ele Mexique et l'indépendance de la grèce sont des affaires mineures. Le bilan de Napoléon III est plus contrasté (la révolution de 1848 n'a rien fait pour l'armée, ayant tenté d'en saper les fondements par idéologie); autant il a commis des erreurs énormes (pas d'Etat-Major permanent, services et soutien très insuffisants, laisser se former un esprit d'abrutis idolâtres des charges de cavalerie en guise de caste d'officiers, suivi inégal des avancées technologiques, sans doute plus du aux officiers), autant il a incontestablement redonné élan, allant et unité à l'armée. L'infanterie et l'artillerie (du moins son personnel) françaises sont les meilleures d'Europe, l'armée reforme enfin un tout d'où la politique est en grande partie bannie, elle retrouve un fonctionnement et une organisation efficace au combat.
  11. Qu'on le veuille ou non, rétablir nos finances, même un peu, est LA première étape. Faut pas se figurer qu'il n'y a pas un grand nombre de parlementaires qui pensent à la défense, ni qu'il n'y a pas un président qui aime avoir l'air costaud devant ses potes chefs d'Etat. Mais il faut prendre les choses dans l'ordre. Comme je l'ai dit, il faut d'abord se faire mal si on veut pouvoir se faire du bien après. A chacune des périodes que j'ai cité, vous croyez pas qu'il y avait aussi des grands corps intermédiaires (coteries d'aristos, potentats locaux, intérêts divers et variés, grands du royaume....) qui détournaient des fonds, bouffaient les crédits, faisaient de la dépense merdique, s'arrogeaient des prébendes.... Il faut dégommer les mauvais réflexes du fonctionnement des armées avant de leur filer des joujoux, ce qu'on devrait faire avec d'autres ministères, 2 ou 3 en particulier (suivez mon regard, vomissez leur retard). Pascal, malgré tout le mal qu'on en dit et nombre de leurs exagérations, les déclinistes ne sont pas des gens qui souhaitent le déclin de la France; c'est plutôt leur patriotisme qui entraîne leur pessimisme. Et ce sont surtout des gens qui voudraient des réformes pour enrayer ce qu'ils voient comme un déclin. Rappelez-vous que la France est un pays qui a toujours eu besoin de descendre bas pour donner un bon coup de talon (et pourtant je crois pas à ces idées de destin pour une nation).
  12. Non, c'est une étude française qui dit que la propulsion nucléaire pour la flotte de surface n'est pas si utile au-dessous d'un baril à 220$. L'étude US est aussi vraie, mais nous ne réfléchissons pas à la même échelle ni aux mêmes proportions: nous ne produisons pas autant d'appareils propulsifs nucléaires, nous ne faisons pas les mêmes tailles de navires ni surtout le même nombre dans une série, et la doctrine de déploiement n'est pas la même. Le calcul économique n'est pas le même.
  13. Par exemple, si les brigades pouvaient passer de 6000 à 4500 ou 5000 hommes en moyenne sans perdre un seul combattant, ce serait un bon début et bien dans l'air du temps: pour une fois, je suis assez séduit par le principe (pas les proportions) des transformations US vers le modèle des Brigade Combat teams de 3300 (brigade d'infanterie), 3700 (brigade blindée) et 3900 hommes (Stryker Brigade). Le soutien est plus facilement mutualisé lors de la réunion de 3 brigades en 1 division (chaque brigade n'a qu'un soutien de premier échelon -mécano, appros, santé, police militaire....- réduit au maximum, et un appui limité: 2 batteries d'artillerie, AA courte portée, génie de combat rapproché) qui voit de facto arriver l'équivalent d'une autre brigade en soutien (unités médicales, bataillons logistiques....) et appui (artillerie, AA moyenne et longue portée, bataillons de génie complets....). L'avantage supplémentaire du système est de le rendre plus spécifiquement adapté à des déploiements importants (en divisions) ou de courte durée (une de ces brigades, c'est beaucoup de dents et peu de queue).
  14. Contrairement à tout ce que je lis sur différents blogs et sites, je me permets de garder une note d'optimisme, comme je l'ai dit plus haut. Les délires du genre "déclin de la France" sont exagérés, donc insignifiants. Le tout est que la coupe aille où il faut, à savoir dans le soutien, l'organisation centrale, les non-combattants.... l'armée a besoin de se réinventer et ce sera de toute façon douloureux; si on accroissait moyens et effectifs dans les forces armées actuelles, on ne ferait qu'accroître les dysfonctionnements, encourager les mauvaises habitudes et confirmer les automatismes et conservatismes actuels dans leur façon d'être et d'agir. Aucune armée ne s'est réorganisée de façon satisfaisante dans un cadre de faste budgétaire: les bonnes réformes ont toujours été faites le couteau sous la gorge (contrainte de "faire mieux avec moins"). Certes des choses utiles seront AUSSI sans doute perdues. C'est ainsi; il faut limiter ces pertes. L'important est de conserver tous les savoir-faires, fut-ce à l'état embryonnaire (unités élémentaires, unités de formations....) et une gamme complète de possibilités, même réduites, et surtout la maîtrise de leur production et de leur mise en oeuvre. C'est pourquoi, dans ce schéma tactique de "l'ours qui hiberne en attendant le printemps", le PA2 est, au fond, plus nécessaires que le nombre souhaité de FREMMs. Il vaut mieux conserver les savoir-faires, quitte à accroître les dimensions plus tard si la situation le réclame. Là est l'indépendance; et tant pis s'il faut rabattre le caquet sur des interventions qu'on ne pourra pas faire pendant un temps. Sur le déclinisme, je rappelle que l'armée française a connu des périodes infiniment pires; l'important est d'avoir les moyens de renaître à moindre coût. Et devoir réinventer des capacités qu'on a perdu est infiniment plus coûteux et plus long qu'accroître des moyens qu'on a en quantités limitées. Les creux de la Guerre de Cent Ans (1356-1380, puis 1415-1429), les guerres de religion, les premiers temps de la Guerre de Trente Ans, les années 1740 à 1770, les premiers temps de la Révolution, les années 1815 à 1848, la reconstruction militaire de 1870 aux années 1890 et les années 40 à 45 (où on a vu qu'une armée bien financée ne faisait qu'accroître ses réflexes et mauvaises habitudes) sont TOUTES des périodes où l'armée a du se réinventer face à des situations d'adversité infiniment pires et des moyens réduits à la portion congrue au regard de ses besoins. Et je ne parle pas des armées étrangères, sinon par quelques exemples: l'armée prussienne puis allemande entre 1806 et 1814, puis entre 1918 et 1933. Ou l'armée anglaise pendant les années 50 à 70 dans un pays qui est passé à côté des 30 Glorieuses et avait des moyens limités. Tous sont des exemples de redressements spectaculaires et d'utilisations judicieuses de ressources limitées. Apprenons à relativiser nos hyperboles: "quand on se regarde, on s'inquiète, quand on se compare, on se rassure".
  15. Si tu veux un portrait de cette indépendance, il faut se figurer une île à feu et à sang, où deux armées s'affrontent par escarmouches et ravagent le pays, avec en plus une collection de micro-conflits menés par des bandes armées de diverses allégeances (esclaves révoltés, mulâtres haïs par les colons comme par les noirs, républicains, colons royalistes puis ralliés à Bonaparte, bandes plus résolument "maffieuses", agents et soldats anglais....). Pas un endroit où qui que ce soit d'un peu sensé aurait aimé être. Il devait pas faire bon être quelqu'un de bien intentioné dans le coin (no good deed goes unpunished).
  16. Ben, moi j'ai vu ça à l'école. Après, c'est pas un truc gigantesque par rapport à ce qui se passe en Europe; donc la leçon n'est pas longue. on peut pas parler de tout. La particularité de l'indépendance de St Domingue, c'est que tout se passe pendant la Révolution et sous le Consulat; autrement dit, la France a vraiment d'autres chats à fouetter en raison d'une actualité chargée (de petites choses comme la guerre contre le reste de l'Europe, des guerres civiles, des changements de régimes, des sièges éjectables pour les élites, une tendance naturelle à perdre 30cm d'un coup Place de la Concorde, des lois à faire et à défaire, des constitutions à trouver....). Ceci dit, la situation militaire est très complexe. Primo, les révolutionnaires haïtiens n'étaient pas seuls: les Anglais et les Espagnols, ainsi que les colons et émigrés français, restés très majoritairement royalistes, se battaient aussi contre la France révolutionnaire. Armes, munitions, équipement, appui, troupes et encadrement étaient fournis aux haïtiens. Les marines anglaises et espagnoles bloquaient en outre, jusqu'à la paix d'Amiens, les renforts que la France pouvait envoyer et qui n'arrivaient de ce fait qu'en partie. Cette révolution a aussi des aspects de guerre civile qui ont grandement affaibli les possibilités françaises dans l'île: d'abord par le divorce d'entre les colons blancs et les populations de mulâtres, quarterons et affranchis, pourtant toutes prêtes à embrasser les idées de la révolution libérale (celle de 1789, confirmée par la constitution de 1791). Ces deux clans sont désormais incompatibles et entament une première guerre civile dans des circonstances atroces. Là-dessus s'ajoute la révolte des esclaves rejoints par les marrons (évadés) dans le nord de l'île. Au même moment, la Convention s'établit en France et abolit par étapes l'esclavage et les différences de statut entre gens de différentes couleurs; elle envoie des commissaires pour veiller à l'application de ce système (et rapatrier des bénefs sucriers en France), épaulés par des Gardes nationaux. Ils s'appuient sur les mulâtres pour s'imposer. L'exécution du roi refout tout par terre: un gouverneur rallie les colons blancs et se lance contre les commissaires.... La guerre est repartie. Les commissaires promettent la liberté aux noirs qui combattent, Port au Prince est ravagée pour la deuxième fois, les colons émigrent et l'Angleterre entre dans la danse avec l'Espagne. La partie française de l'île est envahie par les troupes étrangères qui en plus ont rassemblé et équipé les esclaves révoltés, en en profitant sans doute au passage pour ramener les leurs. Les commissaires décrètent l'abolition complète de l'esclavage: la Convention confirme la chose. C'est à ce moment que Toussaint dit L'ouverture entre en scène, au sein des troupes d'esclaves révoltés équipées et formées par les Espagnols. Face à l'abolition, il change de camp et aide à repousser les Espagnols et les autres troupes d'esclaves révoltés. C'est un point qu'il faut souligner: dans cette période de révolution de 1791 à 1804, il y a beaucoup de camps différents, et des alliances qui changent tout le temps: on se poignarde dans le dos en permanence, et pour la France, au bout d'une ligne océanique de ravitaillement particulièrement mince, irrégulière et aléatoire. Louverture est fait général par la Convention; la Convention lui envoie des renforts métropolitains afin de s'attaquer cette fois aux Anglais. Ceux-ci lâchent prise en 1796. Mais Louverture est un homme ambitieux et s'arrange pour écarter tout autre représentant de la Convention, afin de contrôler le territoire et l'armée. Il ne reste que l'armée des mulâtres qui garde son autonomie, sous le commandement de Rigaud, dont l'un des lieutenants s'appelle Dessalines, le leader de l'indépendance haïtienne. La guerre civile continue donc dans un bain de sang qui voit triompher Louverture en 1800; il enchaîne en conquérant la partie espagnole de l'île et impose son autorité, incitant les colons à revenir et rétablissant l'esclavage sans le nommer (il s'agit d'un travail forcé des populations noires). L'événement soulève des protestations noyées dans le sang. Napoléon envoie alors 20 000 hommes en représailles (il vient alors de signer les préliminaires de ce quis sera la paix d'Amiens avec les Rosbifs): Louverture, qui sait ne pouvoir l'emporter en bataille rangée, pratique la terre brûlée et se retire sur les hauteurs de l'île pour mener la guérilla. Le corps expéditionnaire français tient les côtes. Des deux côtés, les pertes sont effroyables, moins en raison des combats que des maladies et des conditions sanitaires déplorables (état des soins, sous-alimentation et climat): une petite blessure devient souvent mortelle par infection. Progressivement, les officiers de Louverture se rendent, dont Dessalines; Louverture lui-même est contraint de se rendre en mai 1802. Il est autorisé à se retirer sur ses terres. Dessalines, qui a repris les armes, est de nouveau battu. Louverture est déporté dans le Jura où il mourra en 1803. La répression sévère du général Leclerc (aucun lien) provoque de nouveaux soulèvements et la défection des officiers et soldats de couleurs du corps expéditionnaire, surtout après le rétablissement de l'esclavage (qui de facto avait été rétabli par Louverture lui-même). Pétion, Christophe, Clairvaux, Geffrard et Dessalines (tous mulâtres, noirs ou quarterons) dirigent la révolte: Dessalines s'impose rapidement. Mais cette campagne est rapide et s'achève en novembre 1803 avec la victoire de Dessalines. En effet, le plus sûr ennemi du corps expéditionnaire furent les maladies et l'infestion; particulièrement une épidémie de fièvre jaune qui décime le corps expéditionnaire. Sur les 20 à 30 000 hommes qu'il a eu en tout (à aucun moment cet effectif n'a été rassemblé: il s'agit du chiffre total sur la période, renforts inclus), moins de 10 000 sont morts des combats (et encore la majorité de ceux-là sont morts de blessures infectées). La fièvre jaune a emporté le reste. Lorsque le conflit reprend face à la répression de Leclerc, le corps expéditionnaire compte moins de 10 000 hommes, dont moins de la moitié sont en état de combattre. Le général Leclerc meurt aussi de la fièvre jaune; il est remplacé par Rochambeau (le fils de l'autre). Celui-ci est tout simplement débordé par le nombre et la maladie à ce moment. Sans doute aussi par le manque d'approvisionnements étant donné la reprise des hostilités avec les Anglais. Dessalines, s'étant fait monarque, mène une répression sanglante contre les colons rapatriés par Louverture (et d'autres bandes d'esclaves révoltés) et rétablit une fois de plus l'esclavage sous le nom pompeux de "caporalisme agraire". Lui-même, de même que Louverture et d'autres officiers révoltés, ont été des planteurs propriétaires d'esclaves, n'ont jamais été contre l'esclavage. Si la France n'a pas maintenu son effort et soutenu le corps expéditionnaire, ni voulu y retourner plus tard, c'est qu'elle avait un peu d'autres teutons à fouetter; genre une guerre totale en Europe et l'omniprésence britanique sur l'Atlantique. La raison en est simple: le réalisme politique. Récupérer St Domingue en temps de paix pour alimenter les caisses de l'Etat des taxations sur les produits des îles, c'est une chose; et contrairement aux récentes polémiques, Napoléon n'a pas rétabli l'escalvage pour d'autre raison que celle-là (il a accepté des officiers et soldats noirs dans la Grande Armée sans problème; son comportement vis-à-vis du général Dumas était surtout fait que celui-ci était un ardent républicain et qu'il avait du mal à s'écraser). En temps de guerre, un tel effort ne valait tout simplement pas la peine. Il est à noter que plus tard, Louis-Philippe obtiendra 90 millions de francs-or de Haïti pour renoncer à l'idée d'une reconquête et reconnaître le nouvel Etat.
  17. Quelqu'un pourrait-il me rencarder ou m'indiquer un site à propos de l'organisation, de la structure de l'armée de terre russe? J'ai vu quelques bases sur Wiki, mais ça ne fait que multiplier mes questions. Je souhaiterais voir: - comment s'organise le commandement (les régions militaires russes semblent disposer d'une autonomie énorme) - si les unités sont standardisées en termes d'effectifs, de structure de régiments.... Si oui, quelle taille, quels effectifs, quels moyens pour un régiment de chaque type? - comment s'articulent une division et une brigade russe: il m'a semblé comprendre que les divisions ne se subdivisaient pas en brigades (pour un effectif idéal de 12 000 hommes, peu réalisé hors de certaines divisions de gardes). Est-ce lié, si c'est bien le cas, à la dotrine soviétique d'avoir une division blindée conçue comme un poing d'assaut unique façon rouleau compresseur? - comment fonctionne le système régimentaire russe? Ouala, cétou. Envourmercianbonsoâr........
  18. Vu sur Boursica.com (apparemment un site d'infos boursières, je ne sais pas de quel niveau de crédibilité; apparemment pas élevé): Le truc des 45000 postes dégagés en plus en raison des fermetures de sites, je sais pas d'où ils le tiennent. Parce que si c'était vrai, ce serait supérieur aux pires scénars de tronçonnage. Ca donnerait pour la défense, grosso modo, 327 000 (Gendarmerie écartée) - 96000 = 231 000. Là-dessus, 40 000 seraient des civils, ce qui nous donnerait 191 000 uniformes en France pour les 3 armes. Attention, espèce en danger :lol: :lol:. Sérieusement, d'où sort cette absurdité de 45 000 postes dégagés en plus? Vu que c'est un chiffre rond et que ça sort sans cohérence, c'est évidemment du n'importe quoi. Mais d'où ce genre de rumeurs peut sortir? Est-ce une conséquence de l'usage de marie-jeanne dans les forces armées, surtout la marine (n'est-ce pas fusilier? ;)).
  19. Je t'arrête au contraire Max: mon constat n'est pas si amer que cela. Je pense vraiment que cette question de culture stratégique de l'Assemblée et du personnel politique a une bonne chance de remonter, au moins un peu. En effet, ce sont à la fois la Vème République et la personnalité de De Gaulle qui ont éloigné la politique de ce domaine, ainsi que la chute du Mur et l'habituelle facilité des classes politiques à se servir sur la défense en temps de paix. Le parapluie ricain joue aussi son rôle en accroissant cette impression de sécurité au moindre coût. Mais là, le monde redevient vraiment dangereux, et les routes de commerce et approvisionnements sont menacés de mille façons, en même temps que les trafics en tous genres explosent. Tout cela a d'importantes conséquences économiques et donc sociales, forçant beaucoup de parlementaires engoncés dans leurs certitudes à sortir de leur bulle. En outre, lier de manière organique défense et sécurité, point hautement débattable par ailleurs, aura un impact politique positif en accroissant le nombre de parlementaires directement impliqués à plein temps dans ce business, de même que le nombre de ceux qui devront s'y intéresser épisodiquement. Enfin, la réforme constitutionnelle va contraindre les dits parlementaires à plus se prononcer sur la question, et donc à s'y intéresser de manière plus prononcée. Par expérience personnelle autant que par diverses sources, je peux parler un petit peu de ces choses: le "désintérêt" (et non désintéressement qui ne veut VRAIMENT pas dire la même chose :lol:) des politiques pour la chose n'est pas si avéré que cela. Au contraire dans de nombreux cas: la mondialisation les contraint à voir comment les choses fonctionnent (comment? l'usine de ma circonscription est délocalisée en Chine? Plus de chômage? Comment ça marche ces histoires de commerce? Comment on peut agir sur la Chine pour limiter cette concurrence déloyale? Et en plus, le coût du transport maritime grimpe? A cause de quoi? Du pétrole? Des assurances maritimes qui explosent à cause des incertitudes géopolitiques sur certaines zones? Mais comment on peut agir là-dessus?)
  20. J'espère qu'on va vraiment assister à du dégraissage de l'administration au niveau régiment. C'est pas que la gestion d'un régiment soit pléthorique; au contraire, elle est plutôt bien assurée. C'est juste qu'il s'agit d'un seuil fixe: la même structure peut assurer la gestion de plusieurs régiments sans effectifs supplémentaires. Espérons que les colonels et lieutenant-colonels deviendront des officiers purement opérationnels commandant chacun un bataillon dégagé de tout autre effectif que les effectifs projetables (CC, CEA et CCL). Ceci dit, c'est pas un élagage des compagnies de base et soutien et des effectifs de gestion de chaque régiment (disons sur une base de 1 pour 2 régiments, voire 3 pour certains comme les Alpins) qui va faire beaucoup baisser les effectifs surnuméraires (ça va représenter une part plus significative des personnels civils cependant). Outre la réalité des réformes et ma crainte d'une réduction du corps de bataille, ma grosse crainte repose sur l'outsourcing, notamment en matière alimentaire (désolé, c'est le troufion en moi qui cause) et mécanique: il fallait réduire les effectifs d'ouvriers d'état, mais à ce point??? J'ai peur que le privé ne réponde que partiellement, et surtout selon son propre agenda, au besoin ainsi créé. En matière de bouffe, là je crains le pire. Sur l'habillement, je suis moins inquiet: j'ai du mal à concevoir que ça puisse être pire ;) (mais bon). Pour ce qui est de la DGA et de l'ensemble du processus décisionnel d'un programme d'armement, du concept stratégique global à la mise en ligne, je pense que cela mérite un topic à soit tout seul, car la somme de nos méconnaissances mutuelles sur les dizaines de rouages qui articulent le dit processus, tant formels (processus administratifs, débat d'experts, décisions politiques, arbitrages budgétaires) qu'informels (jeux d'intérêts, parasitages bureaucratiques, arbitraire de décisionnaires, inertie administrative, pressions politiciennes et industrielles, rôle des relations internationales....), remplirait trois armoires. @Fusilier ce qu'on peut surtout regretter, c'est la disparition de la culture stratégique des bancs de l'assemblée, arrivée à tel point qu'il vaut mieux que ce soient des "experts" qui se chargent de la réforme; en l'état actuelle de la nullité crasse et de l'hypocrisie démagogique et bien-pensante en la matière chez la majorité des élus, je préfère autant qu'ils approchent leurs doigts gluants le moins possibles de ces dossiers.
  21. Tancrède

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Y'a pas à tortiller: une tourelle navale, ça s'improvise pas (quoique si les chleus ont été jusqu'à tenter le coup d'une tourelle de PzH2000), même s'il faut se méfier des industriels qui vous disent à quel point tout doit être super spécifique. Mais au rythme où les projets sont lancés puis mis en sommeil, il va falloir acheter la tourelle que les Ricains bricolent pour les Zumwalt quand on se décidera à constater que les missiles coûtent plus cher que les obus.
  22. Pourquoi pas imaginer un tank futur sans arrière ni avant, avec un habitacle mouvant à l'intérieur, partiellement désolidarisé de la coque externe? Celle-ci serait désormais sans vulnérabilité spécifique, avec une tourelle non habitée constiruée d'un blindage entourant juste un système d'arme. Le volume global devrait augmenter, sans doute, pour un tel engin. Pour la question d'un drone par tank: soit il est automatique, soit il est opéré, auquel cas il pose la question du retour d'un 4ème membre d'équipage pour le manier (et donc la question du volume). C'est d'autant plus vrai si on met un drone armé. Question aux connaisseurs: quelqu'un sait-il si la pila à combustible a un avenir pour des moteurs de ce type? J'imagine si on commence à y penser pour les voitures (même si c'est pas pour tout de suite, vu la taille actuelle de ce genre de bestiole). Mais en termes de sécurité, de puissance.... y'a t-il des ingénieurs qui y cogitent?
  23. En contradiction avec le droit international???!!! Mon cher Berkut: c'est très faux, parce que tu n'as pas compris ce qu'est le droit international. Tout peut être justifié et justifiable: je signale à tout hasard que la guerre en Irak de 2003, l'occupation des territoires par Israël.... sont des cas juridiques encore discutables et discutés. C'est comme le droit canon, les bulles papales, l'appui de l'Eglise, l'approbation de divorces royaux ou les justifications jésuitiques de donner l'absolution au temps jadis: y'a toujours une virgule, un précédent, une formulation.... qui permet d'obtenir gain de cause ou de faire durer. Bref, le droit international, c'est du flanc; ça sert à se donner bonne conscience parfois, ou à brasser du vent. Même s'il est nécessaire qu'il existe. Faut pas exagérer non plus: je suis contre cette balkanisation par réalisme, mais les Serbes l'ont pas volé. Ils ont tout fait pour pousser les Kosovars à bout. Je dis pas que les Kosovars sont blancs-bleus, mais dans le genre débile indélébile, la politique serbe s'est pas mal démerdée non plus. En haut du podium, on peut leur serrer la paluche.
  24. Tant qu'on est à jouer avec le bâton de dynamite de la création d'Etats à tous vents, favorisons la sécession des Serbes du Kosovo et leur réunion avec la Serbie. Favorisons la fusion de la Macédoine avec la Grèce, celle du Kosovo avec l'Albanie, de la paouasie avec la banlieue jupiterrienne. Osons même, soyons fous, la réunion de la haute et de la basse Normandie (voyez? J'peux aller loin). Faisons n'importe quoi; mais BARRONS-NOUS DE CE COIN DE MERDE. De toute façon, tôt ou tard, ils voudront régler leurs comptes entre eux. Laissons faire, ils en ont envie. L'interventionnisme n'a jamais rien créé de durable (ou alors faut y aller à fond et trucider jusqu'à ce qu'un des deux camps s'écrase totalement et ne veuille plus rien) et on ne va pas rester là-bas ad vitam. Les Ricains tiennent tellement à leur oléoduc dans le coin? Très bien, qu'ils s'en chargent seuls (quoique.... c'est encore un coup à faire grimper les cours si ça s'agite trop autour, raaah!). Parce que des fantassins n'ont rien à foutre dans un endroit où on leur interdit de se comporter en fantassins. S'il y avait vraiment eu volonté d'étouffer le mouvement de foule ou même juste de neutraliser les tireurs, vu la puissance de feu présente (10P et autres), y'aurait eu des dégâts d'une toute autre ampleur chez les manifestants. Pour ceux qui parlent d'épuration ethnique, je les incite vivement à se documenter sérieusement sur le sujet: elle a eu lieu des deux côtés, et dans des proportions pas éloignées, contrairement à ce que le spin médiatique a laissé croire. Et particulièrement au Kosovo. Vous croyez que les Albanais et les Kosovars sont des moutons et les Serbes des ordures à grandes dents? C'était UNE PUTAIN DE GUERRE CIVILE: c'est crade partout. Pour être plus élégant, c'est une tragédie, pas un mélodrame. Seulement, ça fait un bout de temps qu'il y a un méchant qui a été choisi, désigné et démoli. Sur un plan plus dépassionné et realpolitiker, cette histoire est un germe d'instabilité, de balkanisation et de reféodalisation de l'Europe: vous avez 1 plat typique, un groupe floklorique et un patois? Déclarez votre indépendance, affirmez votre "identité", soyez un Etat croupion pas viable, à la fois jouet des grands Etats et de la commission au sein de l'UE, et hochet des entités géantes sur la planète. Mais ça, même si ça annihile de facto la réalité de l'indépendance, c'est pas grave, puisqu'on a son identité et ses lotissements touristiques qui envahissent les beaux coins.
  25. Tancrède

    Les FREMM de la Marine Nationale

    Sans compter qu'aujourd'hui on pourrait le faire dans des aciers dernière génération, autrement plus résistants et souples que l'acier trempé de 40. Ceci dit, combien coûterait aujourd'hui la fabrication d'un bâtiment en acier RIVETE (plutôt que des tranches de navire en acier soudé) de 30 à 40 cm d'épaisseur? Réponse: vaudrait mieux le faire faire en Inde (toute façon, c'est aussi Mittal :lol:). Le riveté, surtout sur cette épaisseur, ça coûte cher en métal, ça coûte cher en conception, ça coûte cher en temps de rivetage (peu industrialisable: c'est fait main; c'est l'invention de la soudure de tranches à grande échelle qui a fait baisser le coût des constructions navales), lequel est incompressible (construction lente). Mais c'est solide, ça c'est sûr. Et faudrait faire comme les Ricains sur les Iowas: des silos ou des nacelles pour des missiles de croisières et des exocets. Cependant, il n'y avait pas de hangars à l'arrière du Jean Bart (c'est sur le Yamato qu'y avait un ascenseur là, ainsi que sur les cuirassés US pré-Pearl Harbour): y'en avait initialement sur la plate-forme centrale entre la cheminée et le Blockhaus (on a vite évacué l'hydravion au profit des chaloupes, canots et baleinières: c'est l'époque où les concepteurs ont renoncé à l'hydravion qui emmerdait plus qu'il n'aidait, comptant sur les porte-avions pour se charger de la reco, désormais, vu que le cuirassé devenait un bâtiment d'escorte et non plus le capital ship). A l'arrière, il y avait les 3x152 et les tourelles AA arrière (plus, pour le Richelieu, une espèce d'enclos plein de 20 AA). Une plate-forme hélico n'y serait pas mal, ceci dit, mais pas un hangar: le pont doit rester blindé. Bon, le problème pour Fusilier, c'est qu'on pourrait pas en faire autant que d'AVT :lol:. Au mieux 2 ou 3. En 20 ans. J'ai mieux: on réinvente le principe de la batterie flottante (ça a bien marché pendant la guerre de Crimée) ou de la galiote à bombes: un "mulet" (genre un gros chaland retravaillé) transportant un canon maousse ou une petite batterie (genre 2 ou 3 CAESAR navalisés), bien blindé, sous-motorisé (juste de quoi compenser le recul des canons, avec des quilles antiroulis musclées) et transbahutable par BPC. Ca crache son pesant de plomb. Pis tant qu'on y est, on fait tirer de l'artillerie depuis le pont des BPC :lol:.
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