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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. La technique disponible ne laissait pas beaucoup d'autres choix aux généraux. le fait que la gérontocratie dominante de l'Etat Major ait placé ses hommes aux commandements d'armée y est pour beaucoup, mais les vraies fautes sont politiques, au niveau de la politique d'armement des années précédentes. C'est là que la défaite a été décidée. Si au moins la ligne Maginot avait été prolongée jusqu'à la Mer du Nord, la donne aurait pu être différente, en ce qu'elle constituait une ligne d'artillerie insensible aux tirs de contre-batterie ou aux bombardements aériens. Qui plus est, elle représentait une ligne de communication continue et protégée qui aurait assuré une coordination plus grande, une meilleure gestion du front, et aurait imposé un ralentissement fort au rythme que les Allemands pouvaient imposer aux Alliés. Quitte à avoir une logique défensive, il aurait fallu la pousser jusqu'au bout, pas se contenter d'une demi-mesure. En la jouant complètement, le front aurait été tenable en l'état d'alors des moyens techniques des armées alliées. De même, cela aurait limité le désavantage lié au renseignement aérien et à la vitesse des opérations. Sur la percée de Sedan, il faut voir de quelles informations disposaient Huntzinger et le commandement le 12 au soir et le 13. Les Allemands n'ont fait qu'une concentration d'artillerie mineure, ce qui était le seul facteur objectif dont les généraux pouvaient avoir rapidement connaissance pour deviner une offensive (le reste -mouvements...- ils étaient mal renseignés dessus: faiblesse des observations aériennes, lenteur des communications entre la reco et le GQG, infos parcellaires...). Le bombardement aérien (le plus massif jamais vu alors: 1215 sorties pour la seule journée du 13!!!!!) fut la surprise peu devinable. Les généraux qui avaient une guerre de retard sont ceux qui ont décidé des outils dont disposeraient les commandants d'armées. Faut pas exagérer les fautes en opérations qui sont faciles à juger sur une carte a posteriori: il faut savoir ce que savaient les officiers au moment de prendre une décision.
  2. Bon, on va bûcher sur les effectifs, parce que moi, j'ai un net déséquilibre. Face à face, il n'y a peut-être pas une énorme asymétrie, mais chaque unité allemande de première ligne voit ses brêches comblées par d'autres unités d'actives présentes juste derrière: c'est ça la supériorité numérique. Les Français ne peuvent même pas soutenir la première ligne. Et il faut voir la première ligne: c'est un front très peu concentré sur le tracé sinueux de la Meuse (grosso modo, vous doublez la distance entre Sedan et Dinant, voire un peu plus). Mais surtout, l'avantage numérique et qualitatif des troupes est multiplié par les facteurs matériels, aviation en tête, et organisationnels, concentration des attaques en tête. Et l'infériorité numérique française est multipliée de façon inverse par les sous-dotations en matériels antichars (faibles) et anti-aériens (absents), les communications lentes (qui accroissent l'effet de la dispersion des Français et la puissance de l'effet de concentration des allemands. Il est trop facile de critiquer le commandement intermédiaire (armées et divisions): il y a eu des fautes, c'est évident, mais: -faut voir ce qu'étaient la 9ème, et surtout la 2ème armée (plus une excuse pour impressionner les politiques sur une carte dans le cas de cette dernière, et dégager la responsabilité d'un quelconque chef d'Etat-Major) -une ligne fixe de défense sur positions, qui plus est très étirée, est peu mobile face à une offensive brusque - le renseignement est faible; et l'infériorité énorme de l'aviation alliée, surtout dans ce secteur, limite d'autant la qualité des renseignement sur le dispositif et les mouvements allemands - les lignes de communication, plus que tout, posent problèmes; comparativement encore plus que pendant la 1ère guerre mondiale où les 2 camps étaient handicapés par les mêmes choses (lignes en dur détruites dès les 1ers tirs, impossibilité de savoir, de recouper et de transmettre dans un délai suffisant). Là les Allemands opèrent par radio, soit quasiment en temps réel. Les Alliés opèrent par lignes en dur, vite détruites par bombardement, et estafettes: transmettre l'information dans les deux sens, la recouper, l'analyser et coordonner une réponse prend donc un temps infini en comparaison. Le commandement est avant tout tributaire des lignes de communication: je l'ai dit dans un autre sujet, mais la radio est l'arme la plus meurtrière jamais inventée. Avec des estafettes et quelques lignes en dur qui peuvent survivre aléatoirement aux bombardements (que de l'incertitude dans ce domaine: on ne peut pas reposer sur ce facteur aléatoire), les officiers français ne peuvent pas penser et agir dans le même temps que les officiers allemands qui, eux, par la radio, peuvent être dans le temps réel: le temps que l'info parvienne à un général français, qu'il prenne une décision, la réalité a déjà changé depuis un moment, et sa décision est périmée. La radio permet en plus une communication transversale entre les bas échelons de commandement, encore plus près de l'action. Les lignes de communication alliées sont uniquement radiales, entre le commandement divisionnaire et le front, pour le plus bas niveau: les estafettes ne peuvent assurer plus. La technique est ici infiniment déterminante des possibilités.
  3. Je vais vérifier mes bouquins, mais déjà, de prime abord, vous additionnez les effectifs totaux des deux armées qui couvraient un front plus large, alors que la percée s'est faite à Sedan proprement dite. Les Allemands ont concentré l'offensive dans un secteur (plus l'attaque sur Dinant par le corps de Rommel). La supériorité allemande était écrasante: -encore une fois, il s'agit de troupes d'actives contre des unités majoritairement de réserve et de forteresse, réparties sur un front long (à vol d'oiseau elles sont déjà beaucoup trop étirées; si on y ajoute le tracé de la Meuse, la ligne de défense est fine). Les meilleures unités de la 9ème sont au nord de son secteur, et la 2ème est une armée sous-dimensionnée, fourre-tout administratif qui ne fait "armée" que sur une carte d'Etat-major. -Qui plus est, les Allemands font un assaut (2 avec le corps de Rommel, même si le sien est bien plus petit) extrêmement concentré sur le secteur de Sedan, où il n'y a que ces 7 divisions qui font la jonction des deux armées dans un secteur au relief très compliqué. Quand on regarde une carte topographique, on constate que la 9ème et la 2ème sont quasiment coupées l'une de l'autre par le relief. - Les divisions qui ont a faire front sont dépourvues précisément des moyens pouvant s'opposer à ce avec quoi les Allemands attaquent (avions, artillerie lourde, chars, et communication rapide pour une coordination optimale). - La supériorité aérienne est absolue, même pas relative (voir l'effet des bombardements massifs sur les réservistes). L'essentiel de l'offensive allemande passe entre Charleville et Sedan: le gros (et le meilleur) de la 9ème est au nord de ce front, entre Rocroi et Dinant. Mais même là, les insuffisances sont nombreuses (la 18ème DI, par exemple, n'a que 70% de son effectif, et même pas la moitié de sa dotation théorique en armes antichars; son appui en chars n'est que de 20 chars légers contre les chars de Rommel).
  4. La 9ème armée allait jusqu'au sud de Dinant. Mais dans ce secteur, et jusqu'à la jonction avec la 2ème armée, c'étaient surtout ses moyens d'infanterie (et les moins bons) qui s'y trouvaient. Sur les effectifs engagés des allemands, c'est certain que les 40 divisions n'ont pas eu la place de s'y battre ensemble ([08]); c'est un poil trop serré. Mais les 40 étaient là, et pouvaient combler les moindres manques. Et surtout, il y avait 7 panzerdivisions, 3 divisions motorisées, une grosse concentration d'artillerie et 1500 avions! Que les 7 divisions françaises aient été renforcées après la percée, certes, mais au compte-goutte, et surtout, c'était APRES la percée. Ces 7 divisions obéissaient à 2 commandements d'armées, via des communications ralenties, et étaient surtout des divisions de 2nde catégorie, manquant en plus des moyens antichars et anti-aériens qui étaient précisément la force extrême de l'avance ennemie. Il y a là totale saturation dans tous les domaines sur ce point précis de la défense française: supériorité numérique sans appel, qualité supérieure des troupes (groupe d'armées A des allemands: que de l'active), absolue domination matérielle (avions sans DCA pour s'y opposer, chars sans mines ou canons pour s'y opposer, artillerie lourde, matériel de franchissement et unités du génie...), qualité et rapidité des communications. Sans compter le fait d'avoir l'initiative, sinon la surprise.
  5. Tancrède

    Le successeur du CdG

    Depuis l'aube des temps, le budget militaire, c'est faire ce qu'on peut avec ce qu'on a. C'est sans doute plus rationnel d'en faire un 2ème, mais c'est irrationnel de dépenser entre 2,5 et 3 millards d'euros en plus quand on ne les a pas! Qui est rationnel?
  6. @Loki Rectification: la 9ème armée était principalement affectée au secteur allant de la Sambre à Dinant. C'est en partie dans les Ardennes, mais la percée allemande dite "des Ardennes" se fait plus au Sud, d'abord de Dinant (39ème PanzerKorps, avec la 7ème PanzerDivision), mais surtout à Sedan, soit 70 km au sud, et de l'autre côté du massif ardennais (dont les 1ère, 2ème, 5ème, 6ème et 8ème PanzerDivisionnen, au sein des PanzerKorps Reinhardt et Guderian). La percée sur la Meuse, c'est 40 divisions allemandes (en tout, entre 5 et 7 PanzerDivisionnen, 3 divisions motorisées et environs 30 DI) avec aux alentours de 1800 à 2000 chars! En face, 7 divisions françaises appartenant aux 2ème et 9ème armées doivent tenir le front de la Meuse (20 km par division en théorie, plus en tenant compte du tracé du fleuve; en théorie, 6 est considéré comme le maximum acceptable), avec peu de fortifications, peu ou pas d'appui aérien (les Allemands mettront 1500 avions sur cette offensive) et pas de DCA. Il y a 350 chars légers (dont 126 Renault 17!!!) face aux 2000 panzers. Sans compter les manques énormes en matériel, surtout antichar (mines et canons: les DI sont sous-dotées). Car, pour couronner le tout, ce sont, pour la plupart, des divisions B, c'est-à-dire faites de réservistes âgés (moyenne d'âge 35 ans, 40 pour les officiers de tous rangs), mal dotées et manquant d'entraînement: la 55ème et la 71ème DI en sont les plus célèbres exemples. Mais on y trouve aussi des divisions de forteresse retirées de la Ligne Maginot (102ème DIF, sous-dimensionnée, avec 3 régiments). Et contrairement à beaucoup de choses que j'ai lues ici, l'écart matériel était important: - sans entrer dans le long débat sur la qualité des chars, je précise quelques points sur les mastodontes français (B1bis, D2 et Somua): maintenance très lourde et longue, 3 pleins par jours et PAS DE RADIOS efficaces et en nombre suffisant. Et il y avait cette PUTAIN de tourelle monoplace (à ceux qui n'aiment pas la DRAGAR du VBCI) qui handicapait le tir. De plus, les dotations de ces chars sont encore faibles: ils sont 600 sur les 3000 français. Le reste est inefficace contre d'autres chars. - 960 chars endivisionnés en France , contre 3000 en Allemagne. Et endivisionné en France en 40, c'est pas des Panzerdivisionnen: ce sont 3 divisions cuirassées de réserve et 3 divisions légères mécanisées. DCR et DLM n'ont rien à voir avec des PanzerDivisions: quasiment pas de radios (et leur fonctionnement est douteux), pas de DCA, organisation faible (maintenance, carburants et appros sont lents), pas d'unités pontonnières ou de génie, artillerie faible et infanterie motorisée en nombre insuffisant. RIEN A VOIR avec les armées autonomes que sont les PanzerDivisions qui, comme les divisions napoléoniennes, peuvent mener une guerre de mouvement et des percées stratégiques là où DCR et DLM ne sont là que pour combler rapidement des brêches dans le front d'infanterie, et au mieux, mener des contre-attaques limitées. Enfin, l'entraînement des DCR (réserve) est bien moindre. La différence entre les 2 est aussi grande qu'entre la tactique et la stratégie. Et les Allemands ont 10 PanzerDivisions. -Les Allemands ont l'absolue supériorité aérienne, en nombre, en organisation et en qualité - La France dépend, pour les communications, de lignes en durs et d'estafettes motos!!!! Les deux armées ne jouent pas du tout à la même vitesse.
  7. Tancrède

    recyclage de char

    Et ça sert à quoi? On refait la ligne Maginot? Parce que des casemates, ça se met aux frontières, et c'est pas trop mobile... [21][23]
  8. Tancrède

    Le successeur du CdG

    Le CVF peut en emporter plus (40) et maintenir un niveau optimal de vitesse d'opérations. Plus encore en ralentissant ce rythme. Mais si le coût d'un PA est une chose, celui de 8 Rafales (plus en fait, pour en avoir 8 opérationnels) en est une autre. A noter cependant que l'emport d'hélicoptères supplémentaires est une possibilité, de même et surtout que la mise en oeuvre de drones (UAV et UCAV) est une des pistes d'avenir les plus prometteuses pour ce bâtiment fait pour être évolutif.
  9. Tancrède

    Les Chars Européens

    Qu'en est-il de la fameuse capacité du Leclerc à tirer en mouvement rapide dans toutes les directions? Outil de pub ou réel avantage? les différents trucs que j'ai lu sur le sujet ne sont pas des études de pointe, mais ont tendance à dire que seuls le Leclerc et le Type 90 japonais ont cette capacité. De même, est-ce que cette spécificité proclamée du Leclerc à être un "système d'armes" avant d'être un tank a une réalité opérationnelle, ou n'est-ce qu'une coquetterie de formulation pourle différencier des autres MBT?
  10. Les Anglais ont la même mouise avec les types 45; outredes problèmes de financement, il paraîtrait que la mise au point du PAAMS serait plus complexe encore que prévue (vu le bestiau, ça se comprend).
  11. Qui ose gagne! Je suis marsouin peu m'importe la gloire, Fils de roi et de prostitué; Sur un cadavre je chante victoire Et dans un crâne je bois la liberté... Je bois mon café (qui est encore un peu chaud là) à la santé d'un pote de la 3ème compagnie du 1er RPIMA. Respect aux gars qui y sont; moi j'avais pas le niveau.
  12. Tancrède

    Véhicules blindés francais

    C'est un photoshop, un démonstrateur ou un fantasme pour soirées solitaires? Ou alors c'est juste pas de chez nous?
  13. De toutes façons, pour aller au plus simple dans la gamme des comparaisons de virilité, toutes les unités que nous mentionons (les CPA 10, 20 et 30, les commandos marine, les GCP, les 1er RPIMA et 13ème RDP, le 2ème RH, les unités de reco de nombreuses unités, le GIGN et l'EPIGN, et, dans une certaine mesure les régiments paras, le 17ème RGP, les chasseurs alpins ou les fusillers marins) ont un niveau d'entraînement physique terrible (je ne pense pas que les chasseurs alpins aient quelque chose à envier au niveau physique à d'autres unités, par exemple). Faut pas confondre élite et spécial, bien que les unités dites du 1er cercle du COS aient une polyvalence plus poussée: le CPA 10, par exemple, est maintenant apte à exécuter les mêmes gammes de mission que ses homologues du 1er cercle. Les régiments évoluent dansleurs capacités, sous la pression de différents facteurs: - achèvement de la professionalisation - besoins croissants, notamment en OPEX, de nombreuses capacités, pour un réservoir disponible limité de ce genre d'unités - initiative de colonels pour rendre leur régiment indispensable et éviter les menaces de dissolution (des rumeurs circulent toujours sur tel régiment para devant passer à la trappe, une brigade mécanisée à scrapper...)
  14. De facto, le service action était jadis regroupé au sein du 11ème choc; quand celui-ci a été dissout encore une fois, les hommes et les centres n'ont pas changé. Pour différencier FS, unités à capacités spéciales, commandos... lire le livre d'Eric Dénécé, Forces spéciales, l'avenir de la guerre? aux Editions du Rocher, collection l'Art de la Guerre. Il fait un historique des opérations spéciales, une genèse de la culture des FS de chaque grand pays qui y a innové (surtout USA, Russie, GB et France, mais aussi Allemagne, Afrique du Sud et Israël), et un état des lieux (à la fin de l'année 2002, avec les premiers RETEX d'Afghanistan). Je ne suis pas d'accord avec certaines de ses conclusions, notamment sur les défauts du système français (il a tendance à trop idéaliser les SAS et le système anglais sans prendre en compte la logistique et l'emploi de ces forces: pour moi, il les voit trop comme un outil ultra spécialisé à n'employer que dans l'action stratégique, aujourd'hui plus dure à identifier qu'avant: la réalité des conflits actuels infirment certaines de ses conclusions), mais cela reste l'ouvrage de référence sur les FS: une somme magnifique avec une vraie dimension analytique. Dénécé n'est pas tout à fait n'importe qui sur ce sujet. Mais il montre surtout très bien QU'AUCUN PAYS NE CONSIDERE LE TERME FS COMME RECOUVRANT LES MEMES REALITES: "l'action spéciale" n'est pas la même chose pour les US, la Russie, la France et les Rosbifs. Au sens anglais, par exemple, seul le service action correspond à plein à la définition de forces spéciales.
  15. Correction: entre 150 et 200 millions ont déjà été effectivement dépensés. Les 700 millions de l'an prochain ne sont que des autorisations d'engagement. Et pour être dépensés, ils doivent correspondre à des contrats signés, et sauf quelques uns très spécifiques (politiques le plus souvent), exécutés. Il faut voir ce que MAM arrivera à dépenser de ce fric l'an prochain, avant mai. Sûrement pas 700 millions. Mais un nouveau gouvernement peut annuler les contrats en cours, moyennant des frais de dédit et de rupture de contrat, souvent importants dans cers business où l'Etat négocie mal, et où les immobilisations industrielles sont lourdes. Les socialistes n'annuleront pas forcément: un fort groupe pro-défense y existe (Quilès, Joxe...) qui peut s'unir sur la question avec ses homologues UMP (la branche plus gaulliste) et UDF (pour une défense européenne), voire même PC (un groupe pro y existe aussi), Ségo ne semble pas hostile au maintien d'un GAN permanent, la CGT et FO sont très impliquées dans la défense, la dimension européenne est politiquement attirante (surtout que vu leurs problèmes pour financer les leurs, les Rosbifs peuvent aider), et le fric déjà dépensé peut jouer. Sans compter les histoires d'emploi, d'outil industriel, de politique économique (l'armée reste le plus gros ressort d'une politique keynésienne de relance, avec autour de 15 milliards net d'investissement pur par an), qui sont tous de bons arguments médiatiques et politiques. Mais bon, j'ai déjà énuméré ces choses plus haut.
  16. De facto, les commandos marine sont aussi utilisés, étant aussi des unités très complètes, sur des terrains comme l'afghanistan. Mais leurs missions de base concernent les zones côtières et l'action en mer. Le commando hubert est apte au combat sous-marin, les commandos Jaubert et Trepel à l'assaut (sur navire, plage, installations portuaires...), de Penfentenyo au renseignement et à la Reco, et de Montfort dans l'appui (du sniping à la désignation laser, en passant par le mortier...). Mais tous ont le standard commando qui en fait des unités très polyvalentes. Encore un oubli dans les unités d'élite à capacités spéciales: les CPA 20 (spécialisé opérations MASA) et 30 (opérations RESCO).
  17. Troupes d'assaut, commandos et forces spéciales sont des choses différentes. Stricto sensu, "commando" définit plus un format d'unités d'infanterie (vient de l'afrikaner "kommando", formations de francs-tireurs boers opérant en mode guérilla contre les Rosbifs pendant la guerre des boers) et un mode d'opération, ou de mission, générale (tactiques d'infanterie légère). Les forces spéciales sont une invention spécifique de la 2ème guerre mondiale sous leurs forme moderne. Les SAS (dont le "French battalion" est un membre fondateur: c'est le 1er RPIMA aujourd'hui) sont la première force spéciale, créée par David Stirling (avec l'apport de Bergé, notamment pour l'aspect aéroporté) pour opérer sur des objectifs à portée stratégique. J'oublais une unité unique en son genre, quiest à cheval sur les définitions: le 2ème RH, des tarés de chez tarés.
  18. Toutes les unités de reco (artillerie, infanterie, cavalerie et même génie) sont des gars excellents. Heureusement qu'on laisse la plupart de ces compagnies et sections organiques à leurs régiments: les Ricains, en plus de l'usure de leur matos et de leurs problèmes de recrutement, abaissent le niveau de leurs unités régulières en concentrant tout ce qui, de près ou de loin, peut s'apparenter à une unités spéciales; ce faisant, ils vampirisent ces unités régulières de leurs meilleurs éléments et d'unités organiques essentielles à leur fonctionnement, pour combler leurs manques d'effectifs à court termes sur tous les fronts, principalement d'Afghanistan.
  19. Ca fait partie des sujets pourris sur les forums militaires: à ce niveau d'entraînement et de sélection, il n'y a pas de "meilleurs". Il y a de "l'adapté" ou du spécialiste, mais pas de meilleur. Juste pour le vocabulaire: "commando" réfère spécifiquement à des troupes d'assaut, de l'ordre de l'effet tactique (faciliter un assaut majeur en détruisant des points, matériels ou personnes clés, reconnaissance, créer une tête de pont...). "Forces spéciales" réfère à un emploi à impact stratégique (application ponctuelle d'une force décisive sur un point ou une série de points cruciaux d'un dispositif adverse: assassinat, destruction de la centrale qui alimente tout un font...). La nuance est difficile à faire sur de nombreux points, car les deux requièrent le même genre de savoirs-faires et le même niveau de qualification, et recouvrent le plus souvent le même type d'action. Symboliquement, l'assassinat d'un gradé ennemi: les 2 peuvent le faire, mais là où des commandos iront buter le général qui commande la plage où un débarquement doit avoir lieu, les forces spéciales iront plusloin derrière les lignes ennemies pour se taper l'officier commandant le front entier (voire le chef d'Etat). Par exemple, c'est pour cela que les Groupements commandos parachutistes (GCP, les anciens CRAP) sont conservés de façon organique dans les régiments paras, et non détachés dans le 1er cercle du COS pour lequel ils ont tout à fait le niveau. Sinon: - Le service action: ce sont les seules vraies forces spéciales en France, au sens plein du terme, c'est-à-dire que leurs missions peuvent être exécutées en civil aussi, voire intégralement en civil. - 1er RPIMA, Commandos Marine et CPA 10: forces spéciales opérant uniquement en uniforme (donc certaines missions ne leur sont pas attribuées), sauf parfois pour les besoins de l'adaptation (en Afghanistan, ils essaient de faire couleur locale. Ce sont les plus souples et aptes au plus grand nombre de missions (au 1er RPIMA, c'est le brevet RAPAS...) - 13ème RDP: reconnaissance HUMINT de grande profondeur derrière les lignes. - 2ème REP: commandos et troupes d'assaut à l'état brut, avec certaines capacités spéciales (équipes de spécialistes) - GIGN, EPIGN: unités spécialisées dans la lutte anti-terroriste et les prises d'otage A noter après les mentions spéciales: les 1er RPIMA, 13ème RDP et 2ème REP ont tous adoptés la structure SAS des compagnies spécialisées (urbain et 3ème dimension, milieux extrêmes...). Les commandos marines ont des spécialités individuelles. Le Commando Hubert a sa spécialisation de nageurs de combat, que seuls partagent les membres du service action de l'école de Quélern. Les commandos marine ont leur unité anti-terroriste, l'ex-GCMC (oublié le nouveau nom). Il y a enfin les unités régulières à capacités spéciales: 17ème RGP, chasseurs alpins (surtout leur groupements commandos)... Mais bon, s'il faut vraiment répondre à la question, je serai chauvin: les marsouins! [08]
  20. C'est pas vraiment les glandus qui foirent au BEPC qui font de la recherche (va voir les taux d'analphabètes aux US). Mais bon. Sur E. Todd: je l'ai lu aussi quand il est sorti. Faut vraiment en retenir peu. Todd est très orienté politiquement, et connu pour le laisser transparaître dans ses ouvrages qu'il qualifie néanmoins de travaux scientifiques. Mais surtout, il n'y connaît pas grand chose en économie ou en géopolitique, ou encore en matière de technologie. Il compile des idées reçues dans ces domaines le plus souvent, ou bien les experts qu'ils citent (ce sont des vrais, je ne suis pas en train de dire qu'il est sans intérêt) ne viennent que d'un côté d'un débat donné. Ce mec est un démographe; ce n'est pas un analyste politique, scientifique, géopolitique, et surtout pas économique. Et dans son bouquin, il a fait des erreurs historiques grossières (son "analyse" de la 2ème Guerre Mondiale est assez risible).
  21. Tancrède

    milieu froid

    Mon vrai souvenir du froid: l'aaplication pure d'une réalité physique. Généralement, on le sentait vraiment passer en étant immobile. Là entre Einstein: en mouvement, ça pelait et le temps passait. Mais immobile, chaque seconde était rigoureusement et chiément plus longue! Le seul bon souvenir fait mentir la vieille pub: le sucre, sous toutes ses formes, est le plus gigantesque des grands plaisirs. Bon, ben sur ce, j'vas m'mettre au chaud.
  22. Un coup de peinture???!!! Mais jeune homme, avez-vous bien conscience des réalités budgétaires de notre temps??!!! [08]
  23. La Chine fera ce qui est dans son intérêt, dans une mesure, et subira les événements, dans une autre. Comme tous les pays l'ont toujours fait. Et, contrairement à ce que vous dites, la Chine a été agressive à certaines périodes, comme tout autre pays.
  24. Entre la perception et la réalité, il y a un monde de différence.
  25. Alors imagine les préjugés de là où je suis passé: marsouin ET para. Qu'est-ce que je dois être sectaire! Pour Sushi, voilà le niveau d'émulation: "Si tu es noble, va dans l'Infanterie, tu seras le seul. - Si tu es intelligent, va dans la Cavalerie, tu seras le seul. - Si tu es riche, va dans l'Artillerie, tu seras le seul. - Si tu es propre, va dans le Génie, tu seras le seul. - Si tu aimes les femmes, va dans la Coloniale, tu seras le seul. - Si tu es modeste, va dans l'Aviation, tu seras le seul. - Si tu es républicain, va dans la Marine, tu seras le seul. - Si tu sais compter, va dans l'Intendance, tu seras le seul. - Si tu es fidèle, va dans les Transmissions, tu seras le seul. " "Donnez une mission à : : - un fantassin : il ne comprend pas, il exécute et rend compte. - un cavalier : il ne comprend pas, part au grand galop et revient en criant, "tout est perdu, sauf l'honneur..." - un sapeur : il sourit, vous croyez qu'il a compris, non il a trouvé des objections... - un aviateur : il n'écoute pas et part dans sa voiture de sport boire un gin au mess. - un officier d'Etat-Major : dès qu'il ouvre la bouche : foutez le camp ! - un marsouin :.........IL SE DEMERDE !"
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