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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Bellingcat vient de sortir un papier sur l'équipe en charge du ciblage des infrastructures pour les frappes stratégiques. C'est un papier très bien documenté et signé du journaliste Christopher Grozev, un des enquêteurs en chef et à l'origine du papier ayant identifié les auteurs de l'attaque au Novichok de Salisbury. https://www.bellingcat.com/news/uk-and-europe/2022/10/24/the-remote-control-killers-behind-russias-cruise-missile-strikes-on-ukraine/
  2. Mes sources disent 4 localités: En tout cas oui ça semble bouger un tout petit peu. Je crois par ailleurs que sur ce front, les Ukr tiennent les hauteurs, ce qui doit être un avantage indéniable.
  3. J'ai beaucoup de mal avec l'inconstance de nos déclarations, qui va d'un niveau pro-ukr sans ambiguïté, mais uniquement si c'est une cosignature avec Papa Sam à une neutralité de ton tout à fait ridicule. Si c'est nous avec nous même, on ne relève même pas la manœuvre informationnelle Russe, on fait le service minimum en appelant la Russie à arrêter son agression et on condamne en des termes très généraux et sans s'adresser à un belligérant en particulier, toute idée d'escalade nucléaire. Comme si Russie et Ukraine avaient des capacités similaires et exprimé des intentions semblables en la matière. Il y a des jours où notre position sur le conflit quand on est seul, c'est du niveau de la neutralité Suisse. Il y a d'autres jours ou ça penche sur un soutien un peu plus actif. Dans l'ensemble et sur la durée, ça ressemble surtout une bouillie de diplomatie peu digeste. Au passage @Yorys, la traduction était bonne.... Au cas ou il subsisterait toujours un doute. Je ne le fais pas souvent voir jamais, mais il est des choses qu'il faut parfois graver dans le marbre pour l'avenir: on perd trop de temps sur des pérégrinations, des points de détails absurdes et du tortillage de cul à chaque nouvelle actualité. Ca créé beaucoup de tension inutile (cf l'autre fil). Aussi incroyable que les choses puissent paraître, venant de Russie, il faut parfois y croire même si ça dépasse l'entendement. Double face palm comme dit Alexis. L'état d'esprit du défendeur n'est pas plus écœurant que celui du poilu de 1915, qui était en moyenne tout aussi civil (et civilisé) que son homologue Ukrainien de 2022. La valeur du sondage, pour le coup, je m'en méfierais un peu même si dans le fond je ne suis pas surpris du chiffre: il n'y a cas voir le niveau de soutien populaire constant, dans les tranchées, à la libérations des villes, sur l'arrière (et l'arrière, ça veut pas dire forcément peinard à l'abris, entre missiles, drones et membres de la famille au front...) pour comprendre que cette guerre est soutenue par son peuple, et ses représentants élus. On peut d'ailleurs dire ce qu'on veut des tentatives de manipulations de l'information coté Ukrainien, mais ces derniers ont montré à deux reprises (Révolution Orange et Maidan) durant le mandat de VVP, que eux sont capables d'éjecter un dirigeant qui ne leur sied pas. VZ et la Rada ne feraient pas cette guerre sans l'aval implicite du peuple. Après, dire que c'est 86%, 90 ou 75%, on peut sans risque imaginer une marge d'erreur ou de censure.
  4. L'équidistance, c'est refuser d'emblée le doute insinué par les Russe sur leur rhétorique d'une bombe sale, d'autant plus qu'ils ont un historique important en la matière (cf quasiment les mêmes communiqués produits lors de la guerre en Syrie). Au lieu de çà, on écrit qu'on "refuse toute forme d'escalade nucléaire", en se gardant bien de mettre une telle évolution à la charge de la Russie. Alors que l'Ukr est dénucléarisée, signataire du TNP et que la France fait partie des acteurs majeurs de la vérification de la non prolifération. Si notre renseignement ne nous permet même pas, après vérification, d'avoir une quelconque forme d'assurance sur ce sujet.. Autant arrêter tout de suite de faire semblant et de prendre les coups de téléphone. Edit: vient de tomber à l'instant... Voilà exactement le genre de situation embarrassante dans laquelle on se plonge volontairement et que je dénonce, pour ma plus grande incompréhension. Ci-dessous la voiture balaie qui passe et qui nous contraint à écrire ce qu'on aurait très bien pu conclure de nous même après le premier appel de Shoygu. Nous sommes pathétiques et ridiculisés, je vous laisserais tirer les 25 différences avec le précédent communiqué. Soit on s'est fait méchamment tirer les oreilles, soit on attendait de faire un point collectif avant de se montrer plus incisif vis à vis des Russes. Dans les deux cas, pas un épisode glorieux. Notez l'absence des Turcs, alors qu'ils ont été appelé également.
  5. Le coup de fil de Shoygu à diverses chancelleries sur l'emploi d'une bombe sale par l'Ukraine... Quand je vois le traitement retour par lesdites chancelleries, j'espère vraiment qu'on est toujours pas en train de jouer ce rôle d'idiot utile. Quand il ne fait à peu près aucun doute pour les Américains qu'on est sur une campagne de désinformation classique (déjà que l'emploi du nuke tactique ne serait pas d'une pertinence biblique, que dire d'une bombe sale quand vous avez déjà eu à gérer la catastrophe de Tchernobyl....): Le traitement de ce coup de fil par le MinArm me laisse vraiment songeur... Encore et toujours cet équilibrisme de l'équidistance, qui renverrait presque dos à dos les protagonistes alors que l'objet même de cet appel, au moment ou tu décroches le téléphone, participe d'une opération Russe classique de désinformation / guerre hybride. Ensuite produire ce communiqué avant même d'avoir appelé Reznikov, en prévoyant toutefois de le faire, ça manque d'élégance et de sens politique. Edit: position sans ambiguïté des Américains sur ce coup de fil https://www.lemonde.fr/international/live/2022/10/23/guerre-en-ukraine-en-direct-des-centaines-de-milliers-de-foyers-sans-electricite-apres-une-serie-de-bombardement-des-coupures-imposees-a-kiev_6146979_3210.html
  6. Julia Davis c'est une pointure, elle parle russe et ukrainien. Sérieusement, tu penses que ça tiendrait combien de temps de déformer de façon grotesque des propos alors même que tu relaies la bande originale dans le même tweet, dans une langue parlée par des centaines de millions d'internautes ? Mais je comprends dans le fond ta remarque, Moscou nous a habitué à nous méfier de tout... Sa biographie : https://m.imdb.com/name/nm0204920/bio?ref_=m_mn_ov_bio
  7. L'intérêt du gouv US à sortir Musk de son pétrin twitter ? Aucun dans l'absolu, c'est bien pour ça que je parle d'un quid proco (ne pas confondre avec notre très frabchouillard quiproco). D'ailleurs pour l'anecdote, la dernière affaire US à propos d'un quid proco qui avait bien fait polémique, c'était lorsque Trump fut accusé d'avoir négocié une aide militaire à l'Ukraine.... En échange de l'ouverture d'une enquête par le procureur Ukrainien sur des soupçons de corruption du fils Biden, Hunter.... Sans faire de HS, je rappelle juste que l'offre d'achat de Twitter fait consensus dans les cercles financiers US pour dire qu'elle est surévaluée. Donc oui tous actionnaires vendeurs peuvent être bien d'accord avec l'offre, si le candidat actionnaire acheteur se dégonfle... Eh bien difficile de conclure une transaction. C'est pas le tout d'avoir des vendeurs d'accord pour toucher le pactole hein, faut aussi un acheteur. Bref, la manœuvre consistant à demander au gouv US d'annuler la manœuvre, en lui donnant formellement quelques bonnes raisons apparentes de le faire, c'est plutôt bien vu. Et oui Starlink est indispensable sur le front, beaucoup de témoignages le disent et même le pentagone a été impressionné de la capacité de réactions des équipes de Starlink pour contrer le brouillage russe. Il y a un intérêt militaire évident à ce que Musk continue de fournir ce service aux ukr. Le reste, c'est une question de tambouille politico economico militaire interne aux US. D'ailleurs souvenez vous, en France nous avons opéré il y a pas si longtemps une manœuvre similaire lorsque Le Drian envoya une lettre officiel à LVMH lui demandant de reporter la fusion avec le joaillier Tiffany... Dont l'offre initiale de rachat avait été manifestement surévaluée. Il y eut échange de bon procédés entre Bernard ARNAULT, conscient d'avoir proposé trop cher pour ce que la boîte valait réellement (on le sait toujours après coup, quand on a accès aux documents mais une fois qu'une offre ferme a été d'abord proposée) et la France qui souhait à l'époque envoyer un message de fermeté dans le cadre de la guerre économique avec les US. Bref, tout ça pour dire que Musk joue sûrement une partition plus fine que ce qu'il donne l'impression de faire. Sur ce dossier en tout cas.
  8. Un petit rappel de temps en temps des raisons pour lesquelles les Ukr ne semblent pas vouloir de la paix fraternelle russe. Directeur des programmes de RT, inutile de vous traduire j'imagine...
  9. Une première hypothèse réellement intéressante sur le comportement pour le moins erratique de Musk concernant l'Ukraine récemment. En jouant la carte du pire et de l'ambiguïté vis à vis de sa position sur la Russie, les autorités américaines lui retirerait l'agrément nécessaire pour racheter Twitter.... Rachat initialement proposé à un prix surcôté et dont le principal intéressé ne savait plus quoi faire pour ne pas conduire le deal jusqu'au bout, sans en payer les frais d'annulation. À peu près le genre de coup tordu que je suspectais dans cette affaire, le Musk naïf et tout d'un coup pro russe était à mes yeux un peu trop simpliste comme scénario. En somme ça revient dire "je continue à payer pour Starlink gratos, mais vous m'annulez le deal foireux que j'ai proposé un peu trop vite aux actionnaires de twitter, et vous accusez pour se faire mon instabilité mentales et mes positions pro russes très suspectes". Tordu mais malin. Un quid proco en quelque sorte. Juillet est compromis jusqu'à la moelle et émarge officiellement chez RT. Un traître à mes yeux, aucune crédibilité sur ses positions russes.
  10. Je ne suis jamais passé dans l'AdT, mais ses éminents représentants ont eu la délicatesse de laisser des quantités significatives de rations dans un refuge du GR qui traverse basse terre en Guadeloupe, et c'était un vrai régal !
  11. Voilà qui fera sûrement les choux gras de stratpol et toute la complotsphere : la preuve que les usa ne croient pas en l'Ukraine et sabotent discrètement l'effort de guerre de VZ en envoyant d'ignobles rations américaines Ce truc a l'air vraiment immonde !
  12. Toi t'as pas grandi dans un pays corrompu digne de ce nom !
  13. C'est vrai ça, je n'avais pas exploré cette partie shadock du problème (car blague à part, la loi martiale veut dire mobilisation forcée, à l'image de ce qui se passe dans la DNR / LPR). Je reprends... La Russie qui a déclaré la loi martiale seulement sur ses territoires russes, mais qui sont en Ukraine, et qui au demeurant n'est pas en guerre, va donc mobiliser de force.... Des ukrainiens, qui vivent désormais en Russie, pour participer à la défense de la Russie contre l'Ukraine, leur pays d'origine. Ceci dans le but de préserver des vies Russes, qu'il ne faudrait pas sacrifier inutilement pour la défense du territoire Russe, mais qui serait situé en Ukraine. Car sinon évidemment, les Russes iraient mourir sans l'ombre d'un doute pour défendre le territoire Russe de Russie. Simple non ?
  14. Si j'ai bien compris, la Russie a déclaré la loi martiale dans les territoires ukrainiens libérés, qui sont donc russes... Mais attention, contrairement à ce que suggère la loi martiale, applicable seulement sur les territoires ukrainiens, mais désormais russes, la Russie n'est pas en guerre, quand bien même c'est son territoire officiel qui est attaqué... Je ne vois qu'une explication valable à ce problème : l'Ukraine a attaqué le territoire Russe... en Ukraine !
  15. J'avais déjà vu les images de ce modèle de drone en question, mais encore jamais des images de ceux ci déployés en Ukraine. Je trouve un peu bizarre d'affirmer que tout d'un coup, ceux ci opèrent avec succès et cause des dégâts importants sur le terrain. On a toujours finit par avoir des images des matos déployés. Je dis pas que c'est impossible, mais en l'absence de source, ça me parait un peu hasardeux. Et j'ai vu ou c'était évoqué dans l'article partagé. "l'évacuation" des civils, outre qu'on peut douter de la bonne volonté de ces derniers à partir de leur plein gré, ne serait-elle pas une façon de dire que les Russes évacueront la poche de Kherson accompagnés de boucliers humains ? A moins que, en "logique" Russe, ces territoires étant annexés, il faille valablement et publiquement s'inquiéter et s'occuper du sort des civils.
  16. Sur le volume de gaz Russe, il n'est pas effacé du commerce mais simplement redirigé ailleurs, avec perte et pénalité sur le prix de vente. Par ailleurs, on peut raisonner à iso consommation, ou considérer aussi que les Européens vont, certes subir une inflation du prix, mais également opérer une baisse pragmatique de la consommation, sur la part superflue et non nécessaire au maintien de l'économie (chauffage -1 à 2 degrés, fermeture ponctuelle de site "télétravaillables" sans dommage pour la productivité etc...). Je passe sur l'hiver doux qu'on va probablement encore subir (car dans le fond, ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle, mais je frise le HS). Quand à l'aspect état voyou, c'est une qualification morale dont la pertinence me parait douteuse et peu utile d'en débattre. En revanche, de là à dire que la Russie n'est pas considérée comme agresseur ou en faute morale ou politique par 85% de la populations mondiale / 40% du PIB, c'est aller un peu vite en besogne. Pour rappel: - 4 votes de soutien aux annexions Russes lors du dernier vote à l'ONU; - 35 abstentions, dont la Chine et l'Inde mais... - Pour ces deux derniers, leurs dirigeants ont exprimé en personne et publiquement à VVP de sérieuses inquiétudes (Chine) pour ne pas dire désapprobation (Inde, "l'heure n'est pas à la guerre"). Trop puissante pour l'économie mondiale ? çà se discute. Certes les matières premières offrent une possibilité de nuisance non négligeable, mais le poids économique de la Russie, c'est le PIB de l'Espagne. Demander aux Chinois ou aux Indiens de choisir un camp, c'est profondément méconnaître la volonté farouche d'indépendance de ces pays....a fortiori quand tu pèses le PIB de l'Espagne, et que tu ne peux stratégiquement rivaliser ni par ton armée conventionnelle (défaite) ni par ta puissance nucléaire, les autres l'étant aussi.... C'était tout bonnement un rêve humide de VVP, à qui plus personne dans son entourage ne semble oser ou vouloir lui dire une quelconque forme de vérité car.... Merci @U235 pour ce témoignage éclairant, d'un haut diplomate Russe ayant fait défection et racontant un peu le système actuel de l'intérieur. Quelques extraits très intéressants qui en disent long... (au demeurant @Hibernatus, je ne trouve pas ce témoignage si surprenant car j'ai véritablement eu l'impression de relire des passages mot pour mot du livre d'Andrew et Mitrokhin "le KGB contre l'Ouest", basé sur les archives Mitrokhin) : Sur l'auto-intoxication "On nous a appris à adopter une rhétorique grandiloquente et à répéter sans critique aux autres États ce que le Kremlin nous disait. Mais finalement, le public cible de cette propagande n'était pas seulement les pays étrangers, mais aussi nos propres dirigeants. Dans des câbles et des déclarations, on nous a fait dire au Kremlin que nous avions vendu au monde la grandeur de la Russie et démoli les arguments de l'Occident. [...] Mes collègues du Kremlin m'ont dit à plusieurs reprises que Poutine apprécie son ministre des affaires étrangères, Sergey Lavrov, car il est "confortable" de travailler avec lui, il dit toujours oui au président et lui dit ce qu'il veut entendre. [...] La guerre est une démonstration brutale de la façon dont les décisions prises dans les chambres d'écho peuvent se retourner contre eux. " (je précise que "chambre d'écho" se traduit plus justement en Français par "caisse de résonnance". C'est un vocable employé dans le renseignement et en contre-ingérence, qui fait renvoie à la fréquence de reprise d'une propagande blanche ou noire) Sur l'impact des sanctions post annexion de la Crimée "Pour ceux d'entre nous qui ont travaillé sur les questions militaires, il était évident que les forces armées russes n'étaient pas aussi puissantes que l'Occident le craignait - en partie grâce aux restrictions économiques mises en place par l'Occident après la prise de la Crimée par la Russie en 2014, qui ont été plus efficaces que les décideurs politiques ne semblaient le réaliser [...] Mais en tant que responsable des exportations, j'ai pu constater que les restrictions économiques de l'Occident avaient de sérieuses répercussions sur le pays. L'industrie militaire russe était fortement dépendante des composants et des produits fabriqués en Occident. Elle utilisait des outils américains et européens pour entretenir les moteurs de drones. Elle s'est appuyée sur des producteurs occidentaux pour fabriquer des équipements électroniques résistants aux radiations, qui sont essentiels pour les satellites [...]. Les fabricants russes ont travaillé avec des entreprises françaises pour obtenir les capteurs nécessaires à nos avions. [...] Les sanctions ont soudainement coupé notre accès à ces produits et ont laissé notre armée plus faible que l'Occident ne l'avait compris. Mais bien que mon équipe ait compris comment ces pertes sapaient la force de la Russie, la propagande du ministère des affaires étrangères a contribué à empêcher le Kremlin de le découvrir. Les conséquences de cette ignorance sont aujourd'hui pleinement visibles en Ukraine : les sanctions sont l'une des raisons pour lesquelles la Russie a eu tant de mal avec son invasion." Une certaine vision de la diplomatie Russe sur l'annexion de la Crimée "La prise de pouvoir rapide et sans effusion de sang a suscité peu de protestations parmi nous et a été extrêmement populaire dans le pays. Lavrov en a profité pour faire de l'esbroufe, en prononçant un discours dans lequel il a accusé les "nationalistes radicaux" d'Ukraine d'être responsables du comportement de la Russie. De nombreux collègues et moi-même avons pensé qu'il aurait été plus stratégique pour Poutine de faire de la Crimée un État indépendant, une action que nous aurions pu essayer de faire passer pour moins agressive." Sur le Donbass "Mes collègues et moi avons décidé que Poutine s'était emparé du Donbas pour distraire l'Ukraine, pour empêcher le pays de créer une menace militaire sérieuse pour la Russie et pour l'empêcher de coopérer avec l'OTAN. Pourtant, peu de diplomates, voire aucun, ont dit à Poutine qu'en alimentant les séparatistes, il avait en fait poussé Kiev à se rapprocher de son ennemi juré." Sur l'obsession à l'opposition aux Etats-Unis " Lors des sommets ou des réunions avec d'autres États, les diplomates russes ont passé de plus en plus de temps à attaquer les États-Unis et leurs alliés. Mon équipe d'exportation a organisé de nombreuses réunions bilatérales avec, par exemple, le Japon, axées sur la manière dont nos pays pourraient coopérer, et presque chacune d'entre elles a été l'occasion de dire au Japon : "N'oubliez pas qui vous a atomisé." " Sur l'empoisonnement de Skripal, les biais de confirmation et le positionnement en "politique interne" des diplomates Russes " Pourtant, plus le ministère des affaires étrangères niait sa responsabilité, moins j'étais convaincu [...] les mensonges de la Russie n'ont pas convaincu les autres pays, qui ont résolument rejeté une résolution russe devant l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques visant à faire dérailler l'enquête de cette éminente organisation intergouvernementale sur l'attaque. [...] L'enquête a conclu que les Skripals avaient été empoisonnés au Novichok, un agent neurotoxique de fabrication russe. [...] De retour à Moscou, j'ai lu de longs câbles de la délégation russe de l'OIAC expliquant comment elle avait vaincu les nombreuses initiatives "anti-russes", "absurdes" et "sans fondement" des États occidentaux. Le fait que la résolution de la Russie avait été rejetée était souvent réduit à une phrase. Au début, j'ai simplement levé les yeux au ciel en lisant ces rapports. Mais j'ai vite remarqué qu'ils étaient pris au sérieux aux plus hauts niveaux du ministère. Les diplomates qui écrivaient de telles fictions recevaient les applaudissements de leurs patrons et voyaient leur carrière s'améliorer. Moscou voulait qu'on lui dise ce qu'elle espérait être vrai, et non ce qui se passait réellement. Les ambassadeurs du monde entier ont compris le message et ont rivalisé pour envoyer les câbles les plus extravagants." Sur la perte de prise avec les réalités " La propagande est devenue encore plus excentrique après l'empoisonnement de Navalny au Novichok en août 2020. Les câbles m'ont laissé pantois. L'un d'eux qualifie les diplomates occidentaux de "bêtes de proie traquées". Un autre s'étend sur "la gravité et l'incontestabilité de nos arguments". [...] Un tel comportement était à la fois non professionnel et dangereux. Un ministère des affaires étrangères sain est censé fournir aux dirigeants une vision sans fard du monde afin qu'ils puissent prendre des décisions en connaissance de cause. Pourtant, même si les diplomates russes incluaient des faits gênants dans leurs rapports, de peur que leurs superviseurs ne découvrent une omission, ils enterraient ces pépites de vérité dans des montagnes de propagande. Un câble de 2021 aurait pu comporter une ligne expliquant, par exemple, que l'armée ukrainienne était plus forte qu'en 2014. Mais cet aveu n'aurait été fait qu'après un long éloge des puissantes forces armées russes [...] J'espérais toujours que mes collègues exprimeraient en privé leur inquiétude, plutôt que leur simple confusion, à propos de ce que nous faisions. Mais beaucoup m'ont dit qu'ils étaient parfaitement satisfaits d'accepter les mensonges du Kremlin. Pour certains, c'était une façon d'échapper à la responsabilité des actions de la Russie ; ils pouvaient expliquer leur comportement en se disant à eux-mêmes et aux autres qu'ils ne faisaient que suivre les ordres." Avec qui discuter (ou ne pas discuter) " Au cours de la guerre, les dirigeants occidentaux ont pris conscience des défaillances de l'armée russe. Mais ils ne semblent pas comprendre que la politique étrangère russe est tout aussi défaillante. De nombreux responsables européens ont évoqué la nécessité d'un règlement négocié de la guerre en Ukraine, [...] Mais tant que Poutine sera au pouvoir, [...] Le ministère des affaires étrangères ne sera pas un interlocuteur fiable, pas plus que tout autre appareil gouvernemental russe. Ils sont tous des extensions de Poutine et de son programme impérial. Tout cessez-le-feu ne fera que donner à la Russie une chance de se réarmer avant d'attaquer à nouveau." Sur une Russie post Poutine " Si Poutine est chassé du pouvoir, l'avenir de la Russie sera profondément incertain. [...]personne en Russie n'a sa stature, et le pays [...] pourrait même sombrer dans le chaos. [...] La plupart des Russes se trouvent dans un espace mental délicat, provoqué par la pauvreté et d'énormes doses de propagande qui sèment la haine, la peur et un sentiment simultané de supériorité et d'impuissance. [...] Les Russes pourraient s'unir derrière un leader encore plus belliqueux que Poutine, provoquant une guerre civile, une plus grande agression extérieure, ou les deux. Si l'Ukraine gagne et que Poutine tombe, la meilleure chose que l'Occident puisse faire n'est pas d'infliger une humiliation. C'est plutôt le contraire : apporter son soutien. Cela peut sembler contre-intuitif ou déplaisant, et toute aide devrait être fortement conditionnée à une réforme politique. Mais la Russie aura besoin d'une aide financière après sa défaite, et en offrant un financement substantiel, les États-Unis et l'Europe pourraient avoir un poids dans la lutte pour le pouvoir post-Poutine. Ils pourraient, par exemple, aider l'un des technocrates économiques respectés de la Russie à devenir le dirigeant par intérim et aider les forces démocratiques du pays à renforcer leur pouvoir. L'octroi d'une aide permettrait également à l'Occident d'éviter de répéter son comportement des années 1990, lorsque les Russes se sont sentis escroqués par les États-Unis, et permettrait à la population d'accepter plus facilement la perte de son empire."
  17. Me semble-t-il que l'OTAN ne fournit, en tant qu'organisation, que des tenues de combat et des armes anti-drones. La fourniture de systèmes AA, ce sont des initiatives des d'états... dont certains sont membres de l'OTAN, mais ça n'en fait pas une décision de l'OTAN. Pas plus que la CEI ni l'OTSC ne sont en guerre contre l'Ukraine, au motif que la Biélorussie fournit armes, logistique, couloirs d'invasion et bientôt peut être soldats.
  18. Ça m'a toujours intrigue à l'époque cette histoire de défense anti missile capable de viser des cibles au sol, selon les russes. Faut dire qu'on comprend mieux depuis quelque jours de quoi ils voulaient parler à l'époque. Remarque cela dit, il y a peut être une telle fonction dans les systèmes NASAMS ou MAMBA
  19. Un des trucs qui m'étonne le plus, c'est l'incapacité à empêcher les mobilisés de se picher comme pas possible. On a les mêmes témoignages pour les troupes pro de la première heure et toujours maintenant, souvent saouls et menaçant pour les civils. Pas d'officier ni de sous-officiers, quel bordel. L'exercice a ses limites et cette vidéo n'est surement pas représentative, mais quand même. Grey zone a eu droit aux "honneurs" d'une interview avec Prigozhin. "Intéressant" par certains aspects: il démonte l'idée que les Ukrainiens se soient enfuis de Bakhmut (devoir le redire sur un MilBlog à peu près sérieux, c'est dire le niveau de désinformation qui circule en Russie). Il semble vouer un grand respect aux soldats Ukrainiens, au point d'en retourner sans ironie, le mérite de ce compliment à "nous, le peuple Slave, les meilleurs d'entre tous". C'est terrible comment le Russe, envers et contre tout, veut t'assimiler à sa culture quand il en a décidé ainsi. Visiblement, les Russes gardent le meilleur de leur poésie pour les échanges sur radio non cryptées. On entend les Ukr assez amusés de la situation.
  20. Je pense que tu fais erreur.... On devrait dire bataillon "Bielorusso-russe" Évitons les amalgames
  21. Et cela démontre au passage un cautionnement tacite de la politique de VVP, à l'échelon national. Bref, il va encore falloir des monceaux d'horreur avant de briser le monde parallèle des Russes, patiemment mis en place par des années de propagande.
  22. Impacts au sol à Belgorod ce matin. Petit à petit, on dirait que l'Ukr frappe en territoire Russe et attend de voir la réaction.
  23. Tout à fait, du camping ! Et entre deux étapes, une randonnée champêtre où il faut parfois hausser le ton avec le voisin qui occupe ton refuge. Ce qui faut pas entendre sur le GPB... Ca a été une des demandes les plus appuyées des soldats Ukr et volontaires étrangers en début de conflit (avec des casques de bonne qualité).
  24. Çà c'est vraiment précieux comme matériels pour les ukr vu le nombre de franchissement à réaliser et leur ciblage fréquent par l'adversaire.
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