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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Des drones équipés de turboréacteur ont été repérés dans les environs de Belgorod. C'est une double information, par la typologie de drones désormais déployés et par le fait qu'étant possiblement un matériel Britannique, les règles d'engagement semblent évoluer doucement.
  2. C'est une déformation de ce que je dis. On avait beaucoup glosé il y a quelque temps sur cette information, assez basiquement manipulée pour faire croire que l'OTAN préparait un conflit contre la Russie. https://www.euronews.com/2024/01/16/germany-lays-out-exercise-scenario-for-a-potential-conflict-between-nato-and-russia Pour quiconque connait le sujet, rien d'anormal quand une organisation militaire ou un pays prépare ou réactualise des plans en fonction de scenario. La France fait partie de l'OTAN, nous fournissons notre contribution à des plans de défense contre une agression Russe. Et même publiquement plus récemment, nous avons signalé que c'est notre analyse qu'une agression contre un pays européen pourrait arriver dans les années qui viennent. Nous avons des plans pour beaucoup de scenario, les Suisses ont même des plans en cas d'attaque Française, tous les pays font la même chose et la fonction de renseignement militaire fournit à n'en pas douter, des contributions en la matière. https://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/29/un-exercice-militaire-suisse-simule-l-attaque-d-une-france-surendettee_3486756_3214.html Quand Gomart est interrogé, l'ancien DRM qu'il est a forcément contribué à ces types de plans. Ce n'est pas un bais de ma part, c'est écrit dans sa fonction et dans la fonction de son ancien service. Quand Gomart est interrogé, en sa qualité de candidat à la députation Européenne, il ne porte plus la parole officielle de la France, ni des armées Françaises: il est candidat aux Européennes. D'ailleurs, la question ne lui est pas posée de savoir s'il existe une solution militaire, il l'infirme spontanément. Or, on ne peut pas à la fois avoir la moitié, sinon les 3/4 des pays Européens qui ont fourni réflexion, réponse et contributions à l'OTAN et accords bilatéraux (pour les nordiques) en cas d'agression Russe, et un ancien DRM qui dit qu'il n'a pas (à l'échelle Européenne, puisqu'il se présente aux Européennes et ne répond plus de l'état Français) de solutions militaires pour un scenario Ukrainien, qui pourrait correspondre en tout point à ce qui pourrait arriver, au hasard, aux trois Baltiques ou à la Finlande. Surtout qu'au moment où il pousse cette affirmation, l'échelle de sa réponse s'inscrit non pas dans un contexte France vs Russie, mais a minima dans un contexte Europe versus Russie. Tu fais partie de ceux qui disent que la Russie n'a pas les moyens d'affronter l'OTAN ou l'UE, dont acte. Mais en même temps, parce qu'un ancien DRM le dit, il n'y aurait pas de solution militaire en Ukraine mais on en aurait pour un scenario similaire, si on remplace Ukraine par Finlande ou pays Baltes ? C'est contradictoire. Le militaire se moque des considérations politiques, Gomart le sait bien. En disant qu'il n'y a pas de solutions militaires, sans apporter de nuance sur les considérations politiques que ça pourrait nécessiter, il entretient la confusion et use de son autorité pour tuer un peu rapidement un débat qui est pourtant au coeur des préoccupations des Européens.
  3. Dans un communiqué envoyé à defense news, Nexter affirme que les CAESAR ont subi 10% d'attrition en Ukraine contre 30% pour des systèmes d'armes équivalent, automoteurs ou tractés. https://www.defensenews.com/global/europe/2024/04/02/in-ukraine-shoot-and-scoot-tactics-helping-caesars-survive/
  4. Quelques images de la défense de Terny, suivie de la capture d'un char par les Ukrainiens, opération assez rare avec le front figé.
  5. De source Russe, Moscou a démarré des discussions sur les conditions éventuelles d'un prêt Chinois à la Russie. Les sanctions prennent du temps, mais les réserves patiemment constituées ont été sérieusement entamées.
  6. On parle de l'ancien patron du renseignement militaire, pas un poste facile mais ce fut ses responsabilités. Ca veut dire quoi de nos officiers supérieurs ? Il y a le rôle qu'ils peuvent jouer quand l'adversaire c'est DAECH ou AQMI, mais quand c'est une autre puissance, là on déserte ? Il n'y a que moi que ça dérange ? Est-ce qu'avec ce type d'attitude qu'on aurait gagné 14-18, après des pertes encore bien plus importantes que ce que les Ukrainiens ont encaissé ? J'en doute, et pourtant, on nous avons fini par vaincre. Gomart aurait pu dire un truc plus sensé du style "les efforts pour que l'Ukraine regagne ses territoires, sont connus mais importants, douloureux et coutent chers. Les faiblesses militaires de l'armée Ukrainiennes sont identifiées et les pays occidentaux y travaillent. Ca repose sur les munitions, l'aviation de chasse, le renseignement, la défense sol-air, la GE, la mobilisation etc....". Ca aurait fait beaucoup plus professionnel que de simplement admettre "qu'on ne sait pas faire". D'ailleurs, les solutions militaires pour regagner les 20% de territoires sont connues, je viens d'en balayer très superficiellement les thématiques. Aujourd'hui le PR veut manier l'ambiguïté stratégique vis à vis de la Russie. Il a été discuté ici l'envoi de troupes en Ukraine, avec divers scenario d'escalade face à la Russie, pouvant aboutir à un affrontement par le feu. Est-ce que ça veut dire que pendant tout ce temps, des plans de dialectiques stratégiques sont élaborés, discutés et conçus avec un DRM (l'actuel ou en remettant Gomart en poste) "qui ne sait pas quoi faire pour repousser la Russie" ? Il n'y a que moi que ça gêne ? Que les solutions militaires coutent chers, prennent du temps, nécessitent du capital politique, de la coordination diplomatique, c'est certain mais ce n'est pas le sujet de préoccupation du DRM. Mais affirmer dans l'absolu ne pas connaître ou ne pas imaginer le début d'une solution militaire pour récupérer 20% de territoire, pour lesquels le nuke ne semble même plus être une option pour les Russes (cf les 150 lignes rouges enfoncées depuis 2 ans), je trouve çà ahurissant pour un personnage de ce calibre. Ou alors il ment, use de sa personne en tant qu'argument d'autorité et joue un autre jeu. Après tout, c'est une carrière politique qu'il vient de démarrer.
  7. Coopération avec l'OTAN, détachement de diplomates russes au siège de l'organisation, conseil OTAN Russie... https://www.lemonde.fr/international/article/2022/01/11/les-diplomates-russes-expulses-de-l-otan-en-octobre-2021-etaient-des-espions_6108997_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default
  8. Gomart persiste, signe et embarrasse... Quand j'entends l'ancien DRM dire "aujourd'hui si je suis réaliste, comment fait-on pour repousser les russes de 20% du territoire Ukrainien ? Je ne sais pas", c'est quand même la honte et un sacré aveu de faiblesse pour un ancien directeur du renseignement militaire.
  9. Et pendant ce temps là, l'OTAN vient tout juste de procéder à l'expulsion des "diplomates" espions Russes qui y étaient détachés. Mais restons en convaincus: c'est bien l'OTAN qui accroit son emprise et menace dans le plus grand secret les projets de la Russie, victime séculaire du complot occidental. https://www.bild.de/bild-plus/politik/ausland/politik-ausland/generalsekretaer-stoltenberg-in-bild-russen-spione-im-nato-hauptquartier-87766682.bild.html
  10. Si on ne commente assez peu voir jamais les déclarations télévisuels des principaux protagonistes Russes ou Ukrainiens, c'est quand même pour une bonne raison. Au moins Poedie frise ici le mauvais comique, mais l'intention n'est pas vilaine. En revanche je suis allé faire un tour sur le compte "rogerrabbitUA", sait-on jamais. Un classique bot/troll pro russe. Et pas vu un seul extrait de Solovyov en furie appelant à raser Karkhiv ou à redoubler de bombardement sur l'Ukraine
  11. Il y a eu cette nuit une grosse attaque de drones ukr sur Mozorovsk pas mal de spéculations sur les dégâts causés. L'inventaire des avions visibles quelques heures avant l'attaque : A suivre.
  12. 1. Donc avant guerre, chacun avait son marché, ses clients, ses habitudes et on ne se posait pas toutes ces questions et la Russie n'était pas un élément perturbateur. Dans le fond, je ne voulais pas dire autre chose. Je passe sur la Russie, grandeur d'âme Slave oblige, qui n'a pas arrosé le déminage Ukr: était-ce réellement conforme à leurs intentions ou n'en n'avaient-ils seulement pas les moyens, vu les distances et les difficultés de ciblage que ça induit ? Je ne leur attribuerais pas d'intention particulière, mais je ne me risquerais certainement pas à dire qu'ils ont fait une fleur sur le sujet aux Ukrainiens. 2. On peut réduire la guerre Russe en Ukraine à un battement d'aile de papillon pour les cours mondiaux. Il n'empêche que tu as beaucoup écrit sur les impacts sur le marché Européen et les décisions déstabilisatrices (mais explicables et rationnellement compréhensibles) des exportateurs et importateurs. A l'échelle du continent, plus vraiment un battement d'aile cette guerre. 3. Sans guerre, pas d'interdiction de SWIFT pour la Russie ni de perturbation en mer noir. Voilà pour les causes-conséquences. Après, peut toujours expliquer que c'est la décision technico-opérationnelle des occidentaux qui matérialise le blocage sur SWIFT (et les perturbations qui s'en suivent sur les cours) et non pas le franchissement en soit des chars russes de la frontière Ukrainienne. N'empêche que ce type de décision découle d'une analyse politique qui dépend d'autres faits dans la vraie vie: les occidentaux n'ont pas exclu la Russie juste par ennui, parce qu'ils s'emmerdaient ou par envie de s'amuser ou de se faire peur de façon divertissante. Ils l'ont fait à cause de la guerre déclenchée. 4. Je n'ai pas le détail des PVD dans la source, donc je serais plus prudent sur qui se cache derrière ces pays en voie de développement. Au départ, je répondais à ta remarque qui disait je cite "l'Ukraine a cessé d'exporter vers un tas de pays à la solvabilité fragile et aux affrètements douteux, piur expédier vers l'UE à la place". Démonstration faite donc qu'il n'y a donc pas que l'UE. Mais puisque tu insistes, deux autres documents à ce sujet: une carte des principales destinations et un log (au complet ici https://www.un.org/en/black-sea-grain-initiative/vessel-movements) avec les ports de destination et la ventilation des 32 millions de tonnes exportées par l'Ukraine dans le cadre de l'initiative ONUsienne sur le grain. Tu pourras constater une très grande diversité de destination, bien au delà de la caricature un peu facile de "l'UE vache à lait de l'agriculture Ukrainienne". 5. Je n'ai pas payé un seul KW/h à 1 EUR du KW/h, c'est vrai. J'ai pris plusieurs % d'augmentation sur l'intégralité de ma consommation, qui pèse en milliers de KW/h par an (je chauffe à l'électrique). Marché spot et prix linéarisé entretiennent une forme de relation, et c'est ce qu'on paye (entre autre) aujourd'hui sur l'énergie. Le marché spot ne donne pas le résultat final sur le marché des particuliers, je suis d'accord. Il n'en demeure pas moins qu'il donne des indications sur les perturbations à venir. Tu entretiens l'idée que la Russie n'y est absolument pour rien dans les désordres actuels. Tout étant correct et pertinent sur les détails micro-techniques, tes interventions éludent savamment la question politique de base: qui est responsable de ce merdier ? C'est l'Ukraine quand elle inonde et déstabilise le marché Européen, mais ce n'est pas la Russie qui a déclenché cette guerre et représente la seule bouée de sauvetage des pays pauvres
  13. C'est à se demander pourquoi l'Ukraine n'a pas exporté plus tôt vers l'UE, pourquoi tout d'un coup on lui a levé les taxes à l'import dans la zone douanière Européenne alors que dans le même temps, son coûts du transport via la mer noire prenait un sacré coup de chaud. Tu expliques économiquement et correctement, ce qui résulte d'une décision politique... Qui a elle-même ses origines dans le conflit déclenché par la Russie: effectivement, il ne faut pas confondre causes et conséquences. Tu peux expliquer 10 fois par le détail tous les micro événements technico opérationnels conduisant au report des exportations Ukr vers l'UE (au détriment des pays plus pauvres, qui se sont retournés contraints vers la Russie), ça n'enlève rien au fait que c'est bien la guerre déclenchée par Moscou, accompagnée du ciblage des infrastructures agricoles par Moscou, qui a conduit à cette situation. Expliquer que c'est l'Ukraine qui a saisi une "opportunité de prix" (la main invisible de Smith ?) et que les pays pauvres n'ont eu que la Russie pour se nourrir (qu'elle soit remerciée pour cette guerre), c'est fallacieux et inexact: Part des exportations par produit de base et en fonction de la richesse nationale Les pourcentages correspondent à la part des exportations totales de céréales vers les pays en développement et vers les pays développés via la route de la mer Noire "Jusqu'en juillet 2023, près de 33 millions de tonnes de céréales et d'autres denrées alimentaires ont été exportées dans le cadre de l'initiative céréalière de la mer Noire. [...] Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies, la plus grande organisation humanitaire au monde, a également transporté du blé depuis les ports de la mer Noire. Jusqu'en juillet 2023, le programme a acheté 80 % de son stock de céréales à l'Ukraine, contre 50 % avant la guerre. Durant la période de mise en œuvre de l’initiative, plus de 725 000 tonnes de blé ont quitté les ports ukrainiens à destination de l'Éthiopie, du Yémen, de l'Afghanistan, du Soudan, de la Somalie, du Kenya et de Djibouti." Chaque fois que la Russie a fait quelque chose en Ukraine, s'en est suivi une hausse des cours. https://www.consilium.europa.eu/fr/infographics/ukrainian-grain-exports-explained/#:~:text=Jusqu'en juillet 2023%2C près,plus de 50 % des cargaisons. Sur d'autres infrastructures Ukrainiennes, quand Moscou ne veut pas taper, Moscou sait très bien s'abstenir: le si bien nommé gazoduc Brotherhood par exemple, toujours en activité.
  14. On poursuit le travail de documentation de combien ça nous coute les yeux de la tête de refaire de la souveraineté militaire et industrielle (spoiler alert: le terrestre coute quedal). Article dans FOB (accès libre) au sujet d'Eurenco. https://www.forcesoperations.com/chez-eurenco-lacceleration-sans-poudre-aux-yeux/ Je retiens les éléments suivants: - 3/4 de CA réalisé à l'export - Dupliquer la ligne Suédoise de poudre propulsive à Bergerac coutera 60M€ d'investissement, dont 50M financés par l'industriel et 10M par l'état. Ironie irresponsable de l'Histoire: c'est sur l'ancien site de production de poudre, ayant tourné de 1915 à 2007, que l'industriel va donc réinstaller une ligne de production. Ironie dans l'ironie, les travaux de démantèlement du site se sont terminés en 2021... - +170 recrutements sont prévus pour armer cette 2e chaîne de production. Sur l'actuel site de Bergerac, l'usine tourne 7/7. - Une 3e ligne est à l'étude, toujours sur les charges modulaires - Beaucoup d'innovations en matière de production et d'optimisation des procédés, avec pas grand chose. Un exemple donné très intéressant, à base d'imprimantes 3D, portant sur la production de la pâte d'allumage du tube allumeur de charge. Une volonté de « faire autrement » symbolisée par l’automatisation des chaînes, mais aussi par quelques bonnes idées portées par une poignée de techniciens audacieux et soutenues par la direction. - Eurenco fait partie des entreprises Françaises les plus subventionnées pour augmenter ses capacités de production. L'UE a consenti au total à 76M de subvention. ASAP s’avère in fine être un appui précieux pour l’accélération visée par EURENCO. Si la mécanique était dans tous les cas lancée, le dispositif européen permet d’éviter un passage chronophage et toujours un peu hasardeux par des prêts bancaires. « Si nous n’avions pas eu ces aides, nous aurions été obligés de décaler un certain nombre de sujets dans le temps pour avoir les capacités de les financer », souligne Yves Traissac. La conclusion de l'article, au sujet de laquelle je soulignais déjà il y a peu que moyennant subventions des investissements (donc une réduction des coûts fixes), un industriel jouit d'une plus grande souplesse pour adapter sa production aux demandes variables du marché. « Tous nos investissements sont pensés pour que, le jour où cette bulle disparaît, nous soyons encore rentables » [...] D’une part, il s’agit de répondre rapidement aux nouveaux enjeux d’accroissement de capacité et, d’autre part, il convient d’anticiper un retournement de tendance tout en confortant sa place d’acteur de référence dans la durée. Et éviter la rationalisation qui avait, il y a tout juste vingt ans, conduit à la création d’EURENCO. « Nous sommes une société de long terme, dans les bons comme dans les mauvais moments », estime Thierry Francou.
  15. Il y avait un volet énergie et production céréalière dans la citation. Merci, tout pareil. Surtout que la Russie a déjà démontré, avant même toute victoire sur l'Ukraine, sa capacité et sa volonté à s'en prendre au commerce des produits alimentaires (livraisons privilégiées aux régimes amis et obligés, après pénurie organisée en ciblant les infrastructures export et production de l'Ukraine).
  16. Si si les Russes veulent bien négocier, mais au préalable, il faut abandonner le plan de paix Ukrainien en 10 points. Quand on commence une négociation comme çà... Autant avouer qu'on n'a pas envie de négocier grand chose... "Russia is ready at any moment to negotiate a fair settlement of the Ukrainian conflict with the Kiev regime’s handlers based on existing realities and a balance of interests, but the only way out of the stalemate is if the West lets go of the Zelensky ‘formula,’ Russian Foreign Minister Sergey Lavrov said at a meeting with foreign ambassadors on the settlement of the Ukrainian conflict." Partager Tass comme source documentaire, un plaisir de fin gourmet. https://tass.com/politics/1770711
  17. Ce n'est pas moi qui le dit, mais tous les observateurs et intervenants un chouille compétents sur le sujet. Dans le rapport d'enquête n°1311 de l'AS publié juin 2023 sur les ingérences étrangères, on peut lire rien que dans le sommaire que "La Russie est la principale menace pour les démocraties occidentales en termes d'ingérence": Quelques-uns des intervenants auditionnés: Thomas Gomart (IFRI), Alice Rufo (DGRIS, MinArm), Nicolas Lerner (DGSI, actuel DGSE), Bernard Emié (précédent DGSE), Stéphane Bouillon (Secrétaire général SGDSN), Vincent Strubel (Directeur ANSSI), Gabriel Ferriol (Chef de service Viginum), même Arnaud Montebourg a été auditionné, et il est peu suspect de sympathie ou avare en paroles au sujet de l'influence Américaine dans nos affaires intérieures. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/ceingeren/l16b1311-t1_rapport-enquete#_Toc256000154 Sarkozy avec les Mistral, la "régularisation cautionnement" de l'annexion de l'Ossétie et de l'Abkhazie en Géorgie, Fillon directement payé par l'état Russe (au conseil d'administration de Zaroubejneft, et pas pour y vendre des rillettes). La liste est longue, je ne pensais pas avoir des propos extrêmes en disant que la droite n'est pas dure avec la Russie. En définitive, c'était même un euphémisme. "Se concentrer sur les priorités de Moscou" qui répète que l'Ukraine doit être détruite ou mise au pas... "Des garanties de sécurité" pour la première (ou deuxième, mais à ce stade, on s'en fout) puissance nucléaire au monde ? Sans rire, de qui se moque-t-on ?? Faut-il encore développer ? C'est à peu près aussi pertinent que de répondre à son médecin après le diagnostic d'un cancer du foie "Certes c'est fâcheux docteur, mais je ne mets pas plus ma santé en danger car j'ai arrêté de fumer". C'est à la fois vrai et parfaitement hors sujet. Réduire l'analyse de la menace Russe à l'encontre de la France sur le seul exemple (qui fait dans le gros rouge qui tâche) du débarquement des chars sur les champs Elysées, c'est absurde, réducteur et ça entretient l'aveuglement général au sujet de la menace Russe, sur laquelle on écrit depuis 30 ans que la doctrine d'affrontement avec l'Ouest consiste justement à contourner la lutte armée. Que nous fassions cette impair, nous, qui ne sommes pas grand chose dans la machine d'Etat ou médiatique, dont acte, on s'en remettra. Qu'un ancien DRM, général en poste au moment du déclenchement du conflit, fasse cette confusion, c'est impardonnable. Surtout avec la profusion de littérature à ce sujet. Inutile de parler de chars, la menace est ailleurs. Un fil passionnant de Minic sur le sujet. C'est un euphémisme, qui ne peut être dissocié de la chose précédente que tu disais comprendre. On ne peut pas à la fois comprendre son propos réduit à la chose matériellement militaire, et en même temps faire le constat, un peu embarrassé, que papy semble un peu daté sur deux ou trois concepts stratégiques majeurs et historiques. Gabriel Attal, devant l'assemblée nationale De même, "si la guerre a évidemment un impact dans la vie quotidienne des Français", "une victoire de la Russie serait un cataclysme pour le pouvoir d'achat des Français", martèle l'ancien ministre de l'Éducation nationale. Ce scénario créerait "un danger direct pour notre sécurité alimentaire". "La Russie et l'Ukraine sont les deux plus grands producteurs de céréales au monde. Si la Russie prenait le contrôle des céréales ukrainiennes, elle serait libre de faire monter les prix comme bon lui semble en réponse à nos sanctions", détaille-t-il. "C'est aussi le risque de la panne énergétique généralisée", met-il encore en garde. "Nous avons réussi à tenir face au chantage gazier de la Russie. Mais si elle se trouvait en position de force après l'avoir emporté sur l'Ukraine, elle serait à même de déstabiliser encore le marché, avec à la clé des factures qui exploseraient encore plus pour les Français" La partie sur l'énergie doit faire allusion au fait qu'en temps normal (et aussi depuis le début du conflit, sauf au plus fort des attaques Russes sur les infra), l'Ukraine exporte pas mal d'énergie (gaz et électricité) en Europe. Ce qui serait donc à compenser en cas de victoire Russe et de contrôle des infrastructures. https://www.tf1info.fr/international/video-guerre-ukraine-russie-soutien-a-kiev-gabriel-attal-avertit-qu-une-victoire-russe-serait-un-danger-direct-pour-la-securite-alimentaire-en-france-2289195.html
  18. J'ai réécouté à ton invitation :) Mais je vais maintenir. Son discours a l'apparence de la modération, mais dans le fond que dit-il ? Deux choses qui me gênent énormément: - Il n'y a pas de menace Russe sur la France car les chars ne vont débarquer sur les champs Elysée. C'est extrêmement réducteur et un homme de son calibre ne peut pas être passé à coté des affrontements hybrides, de l'analyse Européenne des risques aux frontières et des menaces, du risque qui pèse sur l'agriculture Fr en cas d'annexion de l'Ukraine et des déclarations récentes du PR et de Lecornu à ce sujet. - Il n'indique pas que l'Ukraine doit gagner ou la Russie perdre, mais simplement que celle-ci doit être en "position de force pour discuter parce qu'il faudra discuter avec la Russie". Textuellement, c'est difficile de ne pas être d'accord, mais sur le fond, ça veut bien dire la chose suivante: on fera le minimum syndical pour pas que vous vous effondriez, et on aimerait bien que vous discutiez le plus tôt possible et actez l'amputation du Donbass et de la Crimée. Il ignore aussi au passage le refus catégorique de VP de discuter en l'état actuel de la ligne de front (je rappelle son verbatim "pourquoi devrions nous discuter alors qu'ils manquent de munitions ? C'est ridicule"). Cette position relève de la posture politicienne et c'est conforme aux positions et intérêts historiques de la droite: souverainiste, mais pas trop, s'agissant de la Russie.
  19. Pour l'ancien DRM en poste au moment du déclenchement du conflit, passé sur une liste LR depuis pour les Européennes, la Russie ne menace pas la France. J'ignore s'il croit lui même à ce qu'il dit sur l'absence de menace à l'encontre de la France puisque "les chars ne peuvent débouler sur Paris". C'est quand même fini le 19e siècle: les menaces démarrent bien avant et sont aujourd'hui bien plus protéiformes que l'ancestrale occupation de la capitale de l'adversaire, le temps de négocier un traité. Certes on demande au DRM d'observer les chars adverses et pas ses autres manœuvres plus élaborées, mais quand même, faut être sacrément aveugle ou corrompu pour réduire l'analyse de la menace à la présence ou non d'un char à la frontière. Impardonnable pour un ancien militaire, patron du renseignement en la matière.
  20. Un début de tendance sur la raréfaction des chars ou la manifestation de nouvelles tactiques ? Une analyse en ratio de pertes IFV/chars
  21. Une journée riche en actualités géopolitiques. Les US d'abord, notre pire ami, à l'exception de [insérer votre mention utile]. Une frilosité assez suspecte vis à vis des actions Ukrainiennes sur les infra gaz et pétrole de la Russie. Difficile de ne pas y voir un réflexe pavlovien sur la volonté d'éviter à tout prix de déstabiliser le marché des produits pétroliers. Bref, l'affaire Ukrainienne semble toujours plus gérée en transaction deal. Séjourné fait le boulot, avec une position très raisonnable dans le fond. La Roumanie, qui ne s'était pas (de mémoire) exprimée de façon explicite sur les propos du PR, semble toutefois adopter certaines postures ambiguës. Un signal juridique envoyé pour une possible intervention en Moldavie ? Peut être que le camarade @Zalmox aura une lecture de cette actualité ?
  22. D'excellentes observations du prof Stevius sur la conscription en Ukraine, dans le cadre du récent projet de loi. Je détaille son long post ici pour ceux qui n'ont pas twitter.
  23. Et l'Ukraine à 8 Bohdana par mois L'Estonie qui nous achète 1,5 mois de production du CAESAR, surement pas étranger aux performances vues en Ukraine. Pas vu de vidéo de PzH depuis un moment. Oh mais c'est pourtant assez simple à comprendre, pour l'avoir lu un paquet de fois sur le forum quand je faisais ce même constat d'un manque de volonté politique, confinant à l'aveuglement. On me répondait toujours "nous n'avons aucun moyen à consacrer et chaque euro alloué à l'Ukraine coute déjà trop cher". On s'en est persuadé jusqu'à l'auto-intoxication et puis les Russes devenant toujours plus menaçants... ah ben finalement non, en fait, on peut faire des choses et même plein de choses (cf les récents développements sur les commandes de missiles, la prod de CAESAR, celle d'AASM qui va passer à 100/mois ou la politique de dons systématiques à l'Ukraine de nos matériels réformés). Encore un effort sur la production de munition et on aura maximisé nos atouts. Un peu d'audace sur le segment APC/VCI et on frisera le Macron Unchained. Mettons le 2000D dans la corbeille, furia francese. On a toujours eu plein d'options pour escalader, on se refusait simplement de les envisager pour des motifs qu'il faudra un jour clarifier...
  24. Un peu de légèreté en ce premier avril, avec cette histoire si typiquement Russe. Vous vous souvenez de la FAB larguée accidentellement sur Belgorod par un Su-34 ? Eh bien le cratère a été réparé, vite fait et vite fait. Le résultat est assez rebondissant !
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