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Bat

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Tout ce qui a été posté par Bat

  1. Bat

    OVNI et US Navy

    Sans me prononcer sur le fond, l'article est bien pourri. En tout cas, pas clair: il mélange un peu pêle-mêle toute une série de témoignages qui, à vue de nez, vont de 2004 à 2015. le statut de la vidéo est elle-même assez peu claire: en lisant d'une manière on pourrait conclure que c'est quelque chose de nouveau, alors qu'en réalité il s'agit d'une vidéo de 2004 rendue publique il y a déjà 2 ans. du coup on ne sait pas très bien quel est l'objet de l'article: pourquoi parler de ça maintenant? y a-t-il du nouveau? lequel? Vidéo de 2004, identique à celle de l'article: https://edition.cnn.com/videos/world/2017/12/19/ufo-department-of-defense-orig-lon-ak.cnn
  2. Suite: https://www.rtbf.be/info/article/detail_belgique-la-fin-d-un-modele-philippe-walkowiak?id=10233620
  3. Il y en a, pas mal même. Par contre, je trouve que ça reste très cloisonné, or on a un objet complexe par nature interdisciplinaire. Les juristes discutent droit et régulation entre eux, les sociologues interrogent les logiques d'appartenance et dynamiques des communautés entre eux, les politologues interrogent la manière de faire campagne entre eux... Du coup on a des travaux sur les bulles de filtre, les manières de débattre, les croyances, les dynamiques d'influence, les startégies, les mode sde pris ede parole sur tel ou tel support, les réseaux de propagation des informations, etc., mais interroger globalement la démocratie en contexte numérique, dans son ensemble, est peu fait, notamment parce que c'est très difficile (méthodologiquement) de le faire de façon non spéculative.
  4. Puisqu'on s'interroge sur les conséquences du vote, et qu'on remet le confédéralisme à l'agenda (du moins, certains essaient de le faire), un collègue à exhumé ct article qui donne quelques éléments pour interroger ces tensions centrifuges: Suite: https://www.levif.be/actualite/belgique/flandre-ou-wallonie-a-qui-profite-l-etat-belgique/article-normal-144851.html?fbclid=IwAR3z9rSOtszJpchlfJcQn0a1TSbQx3nkTtNN_QNmuOr9D6q-eu1pjeIXclM
  5. Tous les partis peuvent présenter des listes où ils veulent, du moment qu'ils aient des candidats et respectent les conditions. La différenciation entre partis wallons et partis flamands est une coutume née de la pratique et des évolutions, mais n'est absolument pas une obligation. (Le SPA n'a par exemple pas d'intérêt à présenter des listes en Wallonie là où il y a le PS sur le même "créneau", etc.) La plupart des partis créés après les partis "historiques" se sont développés dans une optique régionaliste, voire séparatiste, et n'ont évidemment déposé des listes que dans la région dans laquelle ils portent leur projet ou qui est seule à le justifier (la N-VA ou le VB en Flandre, l'ancien FDF à Bruxelles, etc.). Mais, périodiquement, il y a l'idée de refaire des partis fédéraux: le PTB est dans cette optique, le PP l'était à ses débuts, la liste DierAnimal l'a été cette fois-ci, etc. Puis il y a la stratégie de partis qui veulent se développer sur un créneau nouveau ou obtenir des majorités spéciales pour par exemple transformer la constitution, et qui "débordent" leur région naturelle. C'est le cas avec le VB cette fois-ci, dans un mouvement assez similaire à celui de la Lega Nord italienne (qui revendiquait l'indépendance de la "Padanie" et ne concourrait que dans le nord) qui s'est transformée en Lega nationale pour porter son projet d'extrême-droite à l'échelle du pays entier (avec un coût dans leur conception du monde: en abandonnant un peu l'idée de l'Italie du Nord riche et travailleuse contre l'Italie du Sud pauvre et paresseuse vivant aux crochets de la première).
  6. @mehari Comme beaucoup de partis d'extrême-droite, le VB a une position idéologique complexe (pour ne pas dire ambigüe ou contradictoire) sur l'aspect économique. Mais globalement ces dernières années, l'idée centrale est un protectionnisme aux frontières (protéger la communauté identitaire du reste du monde) et un marché ultra-dérégulé à l'intérieur (économie libérale dérégulée et avec faible intervention étatique au sein du groupe identitaire). Les nuances "de gauche" sont toutes nouvelles, et ont émergé dans cette campagne, quand il s'agit de vendre ce programme à une base plus large que son électorat acquis, quitte à se contredire largement en fonction des auditoires (de la même manière que le RN/FN, du reste): abaissement de l'âge de la retraite, salaire minimal élevé, protection sociale. (Tout en promettant une baisse drastique des impôts, sans dire comment c'est financé.) Ce qui sera intéressant sera de voir à moyen terme dans quelle mesure cette évolution récente est cosmétique et tactique, ou témoigne d'une réelle transformation du positionnement du parti à la faveur de sa nouvelle équipe dirigeante, plus jeune et plus branchée. Or tout point de vue normatif, ce n'est pas nécessairement évident/sans risque pour le parti, qui va inévitablement être tiraillé entre la nécessité de contenter une base historique stable qui est très clairement de droite conservatrice, et un nouvel électorat attiré avec un mélange de stigmatisations de l'Islam et de mesure présentées comme progressistes. Un choix trop clair entre ces deux tendance risque de coûter des voix, soit en faisant (re)partir une partie de l'électorat historique vers la N-VA ou d'autres mouvements nationalistes clairement de droite (par rejet du progressisme social affiché dans certaines promesses), soit de décevoir/perdre un électorat nouvellement conquis (qui risque de déchanter en s'apercevant que le 'SMIC' à 1500 EUR ou la baisse de l'âge de la retraite ne sont pas des priorités).
  7. Comme le dit @Clairon, on a, avec le Belang, quelque chose de plus radical que par exemple le FN/RN français, tant dans son histoire que le noyau dur de son électorat. Historiquement, le Vlaams Belang (alors appelé Vlaams Blok) est issu d'une scission radicale au sein du parti nationaliste flamand Volksunie, qui regroupait déjà plusieurs anciens collaborateurs avec l'occupant nazi. Le Vlaams Blok s'est construit autour des plus radicaux d'entre eux, autour d'un noyau intellectuel d'anciens du VNV, un mouvement collaborationniste flamand qui avait théorisé, pendant l'occupation, l'émancipation du peuple flamand à travers sa participation au Grand Reich. Idéologiquement, il a toujours été et est toujours xénophobe et raciste, mais aussi antisémite et négationniste, développant une vision purement ethnique de la citoyenneté, l'idée que les droits des individus s'effacent devant ceux du "volk" (quelque chose entre le peuple et la race) vu comme collectivité, et le culte de chefs forts. Ce n'est pas pour rien qu'on y croise, pêle-mêle, des nationalistes classiques, des néonazis affirmés (genre: qui se prennent en photo bras tendu avec des insignes SS, qui font des blagues antisémites, qui partagent des contenus appelant à l'éradication des Noirs, etc.), des révisionnistes justifiant la collaboration, des suprémacistes blancs, etc. Avec, toutefois, une nuance: si le cœur du parti lui-même est très radical, une des clés de son succès actuel tient aussi à sa capacité à rassembler au-delà de ce noyau dur traditionnel: il a beaucoup séduit les jeunes avec un discours en offensif ligne populiste plus classique anti-élites, anti-islam, anti-médias... C'est, du reste, à peu près sur ce seul point qu'il a de réelles accointances avec le FN/RN, qui fait alliance avec lui (Marine Le Pen a appelé les Belges à voter Vlaams Belang), car pour le reste tous les oppose: économiquement, le VB est néo-libéral d'inspiration reaganienne, et il est par ailleurs ultra-atlantiste et favorable à une armée européenne intégrée. (On mesure assez vite, au-delà des scores impressionnants et du rejet de l'immigration qui les rassemble, toute la fragilité idéologique intrinsèque de l'alliance populiste emmenée par Salvini et Le Pen: j'ai des doutes que beaucoup d'électeurs français suivraient leur alliés sur le néolibéralisme ou l'atlantisme.) Tout dépend la solution à quoi. Du point de vue de la N-VA, qui dit depuis des années que la Belgique, c'est deux démocraties qui n'ont rien en commun, c'est effectivement une perspective logique: le confédéralisme permettrait une cohabitation (minimale) de deux logiques politiques différentes. Mais le problème n'est-il que de cloisonner le système? Non: tous les partis ne suivent pas la N-VA sur ce plan, beaucoup commencent à penser que certaines compétences transversales (mobilité, environnement) seraient mieux gérées au niveau fédéral et, surtout, pour séduisant que soit le modèle confédéral à court tere, il pose un réel problème à long terme pour la Flandre (et la plupart des partis flamands en sont conscients): la population flamande est plus âgée que la population wallonne et la démographie plus faible (donc crainte à terme sur la viabilité d'un système de retraites totalement régionalisé), la Flandre est très vulnérable au changement climatique et à la montée des mers (une montée de 1m toucherait 100.000 habitants, si on est au-delà ça devient catastrophique à long terme: pas loin de 20% du territoire flamand serait à abandonner)...
  8. Tiens, si vous voulez aider/jouer à la politique fiction, un petit module interactif dans la presse: "composez votre propre coalition". On peut voir les regroupements mathématiques possibles. Après, ce n'est pas parce que c'est mathématiquement possible que ça peut marcher, compte-tenu de qui ne veut pas discuter avec qui, ou des programmes plus ou moins incompatibles entre tel et tel. Sans même compter une partie des acteurs centraux qui s'opposent ouvertement à la culture historique du "compromis à la belge": le Vlaams Belang, le PTB et, dans une moindre mesure, la N-VA. https://www.lalibre.be/actu/politique-belge/elections-2019-composez-votre-propre-coalition-au-federal-5ceb080d7b50a6583fc3f9e0
  9. 1 an et demi à 2 ans pour former un gouvernement fédéral? Environ. Si tout va bien, du moins. Plus sérieusement: c'est complexe. En très résumé, on a une situation très contrastée selon les régions. En Flandre, on a un recul des nationalistes de la N-VA, mais qui restent largement le premier parti de Flandre, devant l'extrême-droite (Vlaams Belang), et une progression limitée des écologistes (Groen). Baisse des libéraux (VLD) et chrétiens conservateurs (CD&V) qui étaient en coalition avec la N-VA au fédéral comme à la région. À Bruxelles et en Wallonie, le PS est en baisse mais reste largement dominant, les libéraux (MR) qui baissent mais limitent la casse, et les écologistes (Ecolo) ainsi que l'extrême-gauche populiste post-stalinienne (PTB) progressent énormément. Donc se pose la question des coalitions qui pourraient être mises en place, et c'est pas simple, avec en plus des interdépendances entre régional/fédéral. https://www.lesoir.be/225916/article/2019-05-26/tous-les-resultats-des-elections-federales-regionales-et-europeennes-2019-carte Au niveau fédéral, reconduire la coalition sortante (MR - N-VA - VLD - CD&V) n'est pas possible: elle n'a plus de majorité, même en imaginant l'appoint du pendant francophone du CD&V (le CDH). Les partis vainqueurs en Flandre comme en Wallonie ont chacun mis des exclusives incompatibles: la N-VA ne veut pas négocier avec Ecolo, le PTB et le PS (qui sont les 3 vainqueurs côté francophones), et le PS ne veut pas négocier avec la N-VA (qui a baissé mais reste largement en tête côté flamand, plus ou moins incontournable). Aucun ne veut négocier avec le Belang ("cordon sanitaire", mais il se fissure). La seule alternative possible à une majorité avec les nationalistes flamands (de la N-VA ou du Belang) serait une coalition de centre-gauche/écologistes avec l'appui des libéraux. Politiquement pas facile, d'abord parce que la gauche et les écologistes ont castagné violemment avec les libéraux pendant la campagne, ensuite parce que ça signifierait un gouvernement fédéral dont seraient exclus les 2 vainqueurs du vote en Flandre (ce que plus ou moins personne n'est prêt à assumer). Vu le caractère "incompatible" des résultats des votes en Flandre et en Wallonie, le leader de la N-VA pousse leur idée de confédéralisme: à savoir une nouvelle réforme de l'état qui passerait d'un état fédéral à un état confédéral, c'est-à-dire n'ayant plus aucune politique commune sauf l'armée, permettant à chaque région de se gérer de manière totalement autonome sans avoir à discuter quoi que ce soit avec les autres. Au niveau régional, c'est pas beaucoup mieux. En Flandre, on voit poindre la tentation de rompre le "cordon sanitaire" qui veut qu'en raison de ses accointances nazifiantes, le Vlaams Belang n'est pas un partenaire comme les autres. Le cordon s'effrite depuis des années, puisque le VB est traité comme les autres partis dans les médias flamands, mais l'alliance politique reste un pas compliqué à franchir. On a donc une option 1: coalition de tous contre le VB, à savoir une reconduction de la majorité sortante de centre-droit et nationaliste N-VA - CD&V - VLD, mais qui aurait besoin de l'appui soit des socialistes (avec qui la N-VA ne veut pas discuter) ou des écologistes flamands (avec qui la N-VA veut bien discuter... s'ils ne s'alignent pas avec les écologistes francophones au fédéral or Ecolo et Groen sont assez bien coordonnés). Une option 2 verrait une alliance de droite avec le VB et un gouvernement régional très très nationaliste et très très à droite. Avec un blocage probable qui en découlera au fédéral: aucun parti francophone (dans ceux qui pèsent) n'acceptera de discuter coalition avec un parti flamand qui s'allierait avec le VB. En Wallonie, une coalition PS-Ecolo ne fonctionne pas faute de majorité suffisante. Il faut donc un 3ème voire un 4ème parti: soit aller chercher du coté des libéraux (mais ambiance pourrie, et répercussions au fédéral), soit essayer de s'allier à gauche avec le PTB et peut-être l'aile gauche du CDH (ce qui, outre les répercussions d'un populisme d'extrême-gauche sur ce que serait le programme de gouvernement, empêcherait toute discussion entre les membres de ce gouvernement et les Flamands au fédéral). Bref, c'est la merde. Et pire qu'en 2009 (quand on était restés 540 jours sans gouvernement fédéral) car à l'époque il y avait des majorités fonctionnelles dans les régions. Ce qui n'est plus nécessairement le cas aujourd'hui. Les négociations de formation des gouvernements (fédéral et régionaux) s'annoncent donc longues, complexes et tendues. https://www.rtbf.be/info/article/detail_belgique-le-pays-ingouvernable-philippe-walkowiak?id=10231562&amp
  10. Bat

    Armée belge

    Suite: https://www.lalibre.be/actu/belgique/pourquoi-une-centaine-de-vehicules-de-l-armee-belge-sont-hors-service-5cde5272d8ad5806f15fcbf3
  11. Suite: https://www.lalibre.be/actu/international/elections-2019-comment-la-russie-tente-de-semer-la-discorde-entre-les-etats-de-l-union-europeenne-5cdc4cf6d8ad586a5a14f9ff
  12. Partiellement en lien avec ce thread: la nouvelle série de vidéos de France slash TV sur les fake news et la désinformation, sous différents aspects:
  13. Bat

    Armée belge

    Je ne dis pas que tout va nécessairement se passer comme prévu, mais c'était assez précisément balisé dans la RfGP. Donc, a priori, ça fait partie des éléments qui ont structuré les discussions en vue du choix, et qui structurent encore les discussions actuelles en vue de la mise en œuvre.
  14. Sur Vincent Courtillot, il faut préciser qu'il y a une forme de spécificité française (même si le climatoscepticisme est surtout actif outre-Atlantique) liée au rôle de l'Académie. Pour schématiser, l'Académie des sciences a un effet un peu paradoxal: elle donne de la visibilité à des thèses quasiment inexistantes, et largement réfutées, scientifiquement. Si on fait un peu d'histoire, l'Académie se justifiait comme institution à une époque où il n'y avait pas d'institutions scientifiques, où les contacts entre savants étaient épistolaires et interpersonnels, il y avait n'y avait pas ou peu de revues scientifiques, où le processus de leur production était lent et leur diffusion limitée. Les académies étaient un excellent moyen d'institutionaliser la science en donnant un lieu de présentation publique et de controverse, toutes deux nécessaires à l'avancement scientifique. Au 19ème siècle, elle devient un moyen de diffuser la science nationale dans et en-dehors du pays: c'est la référence qui rend compte des travaux, des consensus et des controverses (parfois très médiatisées: on vient à l'Académie assister aux passes d'armes entre savants opposés et une partie de la presse s'en fait une spécialité). Son importance (et, pour le dire assez directement, son intérêt) décroît dès le début du 20è siècle, parce qu'on a toute une série d'évolutions qui témoignent d'une institutionnalisation forte de la science: universités solides et à financement public (qui finit d'émanciper les savants des mécènes, tournant initié au 19è siècle) avec missions de recherche et enseignement, création de laboratoires spécialisés en leur sein, développement et diffusion des revues, qui sont de plus en plus standardisées, création de sociétés savantes qui organisent des colloques, etc. Les missions jusqu'ici remplie par les académies sont reprises par ces institutions nouvelles, et l'académie se transforme progressivement en espèce de repère de sages jetant un œil détaché sur les débats et productions scientifiques, où un siège devient uniquement une récompense honorifique. Je ne dis pas que c'est, en soi, inutile, mais ça n'est pas utile à l'avancement des sciences qui peut se faire (et se fait) sans elle. Pourquoi je rappelle ça? Parce que la place occupée par Courtillot et ses partisans dans le débat sur le climat est une lointaine conséquence de cette longue évolution. Courtillot est un géophysicien de grand talent, prestigieux et reconnu, à l'origine des contributions scientifiques majeures dans les années 70-80 (géomagnétisme, tectonique, etc.). Depuis le milieu des années 1990, il s'est éloigné de la recherche proprement dite, pour diverses raisons tout-à-fait normale dans la carrière d'un scientifique de premier plan: fonctions de direction (IPGP, à 2 reprises), passage dans des cabinets ministériels, honneurs divers. Mais aussi de nouvelles activités comme la vulgarisation, le travail réflexif sur la science en général (et non plus sa discipline), avec sans doute, comme chez beaucoup de scientifiques, l'impression d'avoir un peu fait le tour des questions de son champ restreint et un intérêt pour des thématiques différentes, dans des champs voisins ou très éloignés. Sans doute renforcé par sa nomination à l'Académie: les membres y sont en effet amenés à écouter des présentations dans des disciplines diverses qu'ils ne connaissent pas nécessairement, et sur lesquelles ils remettent parfois des avis qui font autorité par le seul prestige de l'Académie. C'est exactement ce qu'on a sur le cas du climat: Courtillot et Le Mouël s'aventurent hors de leurs champs de compétences respectifs (on n'en est pas très loin, mais on est de l'ordre des amateurs éclairés, non de professionnels de la chose), ils ne connaissent pas (ou mal) la littérature de base, ils n'ont que deux publications sur la question descendues en flammes par la communauté. Bref, c'est globalement un non-événement scientifique comme des centaines de mauvais papiers publiés chaque semaine... sauf qu'ils sont académiciens. Et en tant qu'académiciens, ils ont entrepris de porter leurs thèses devant l'Académie, leur donnant une visibilité qu'elles n'auraient en réalité jamais dû à voir, éliminées qu'elles auraient été par l'impitoyable "sélection naturelle" des publications. En parvenant à imposer un débat sur la question climatique contre l'avis des membres spécialistes de la question, ils ont fait coup double (peut-être même sans le faire exprès): d'une part en transformant le non-événement en (pseudo) controverse scientifique (puisqu'on a eu à l'Académie une sorte de "match" comme on avait pu en voir à la fin du 19è siècle, donnant une égale importance aux positions en concurrence, avec en plus une procédure contradictoire totalement dépassée), d'autre part en suscitant le refus des climatologues (qui voyaient le premier danger) alimentant l'idée qu'il y aurait une forme de "censure", donc que le choix des thèses "autorisées" était politiquement défini, et non lié à la pertinence scientifique. En outre, respecté et ayant de l'influence sur une partie des académiciens, tout aussi (sinon plus) incompétents que lui sur la question du climat (pour les mêmes raisons: c'est pas leur domaine, ils ne connaissent pas la littérature, etc.), Courtillot a pu peser sur la rédaction du compte-rendu de ce "match" donnant une égale importance aux deux thèses dans "l'avis de l'Académie", renforçant cette idée de controverse, et tentant de mettre la controverse à l'agenda scientifique et médiatique du fait de cet avis (ce qui avait suscité une lettre ouverte de centaines de scientifiques à la ministre de la recherche, pour protester contre ce qu'ils considéraient comme une aberration dans la marche de la science). Pourquoi une "spécificité française"? Car l'Académie (française) des sciences est une des dernières au monde à garder cette posture de prétention à "méta-valider" (si j'ose dire) la science produite indépendamment d'elle sans avoir un rôle et une responsabilité clairement définis dans la recherche. Le gros du reste du monde a des modèles différents, soit en étant un organisme gérant, finançant et menant des recherches (une sorte d'équivalent du CNRS, comme en Russie ou en Chine) ou coordonner des projets interdisciplinaires (comme en Allemagne), soit comme une sorte de comité de rédaction de revues prestigieuses (comme aux USA), soit en étant un lieu d'interrogation des liens entre science et société sans s'immiscer dans les travaux disciplinaires (comme en Belgique). L'Académie (française) des sciences est (et c'est triste) en partie déconnectée de l'actualité des recherches, et c'est sans doute en partie pour ça que c'est la seule au monde a avoir considéré, depuis le début des années 1980, que le réchauffement climatique était controversé, là où les autres grandes académies ont été un élément moteur dans la découverte de ses mécanismes (notamment la NAS américaine). C'était même pire: une terre plate et noire (car ils avaient aussi oublié l'albedo). Ce qui avait valu à Courtillot et ses co-auteurs le surnom moqueur (notamment dans des blogs comme RealClimate) de "chevaliers de la Terre noire et plate" ou "Ordre des chevaliers de la Terre plate" (les scientifiques sont taquins...).
  15. Bat

    Armée belge

    Au risque de me répéter, l'achat du F-35 n'est qu'un investissement parmi de très nombreux autres: Composante Air: F-35 (34), A400M (7+1), MRTT (1), drones MQ-9 (2 ou 4?), NH90 (8+2 en option) Composante Terre: Jaguar (60), Griffon (382) Composante Marine: 6 chasseurs de mines (dont j'ai oublié le nom)
  16. Bat

    Armée belge

    (Cela ne concerne pas que la Composante Terre, mais il fallait bien le mettre quelque part, donc je le mets ici.) Article complet: https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/la-defense-reclame-2-milliards-en-plus-d-ici-2024/10122658.html?fbclid=IwAR2BCbzqoIZnroA150TrpVY-m64RmV7g6TfkJHWXFQVRfcpQgqntayXRl5A
  17. Bat

    La Composante Air belge

    (Un "article" écrit avec les pieds, au demeurant...) Reportage/interview: https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-remplacants-de-nos-vieux-avions-c130-sont-en-cours-d-assemblage?id=10208775
  18. Suite: https://www.lalibre.be/actu/international/l-ex-president-catalan-carles-puigdemont-interdit-d-etre-candidat-aux-europeennes-5cc700847b50a602946ad961
  19. Bat

    La Composante Air belge

    Toi, tu ne connais pas l'hôpital militaire de NEDER-OVER-HEEMBEEK (à dire 10x très vite et sans se tromper).
  20. Bat

    La Composante Air belge

    Rationalisation et infrastructure. Cet article-ci est (normalement) accessible: https://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3526645/2019/04/22/L-armee-veut-demenager-ses-helicopteres-de-Coxyde-a-Ostende.dhtml
  21. Bat

    La Composante Air belge

    C'est une info importante, sans doute en lien direct avec la campagne électorale. D'une part, il y avait (et il y a toujours dans une partie de l'opinion) que le choix du F-35 ne se traduise par la fermeture de la base "wallonne" de Florennes au profit de la seule base "flamande" de Kleine-Brogel, dans la poursuite de la "flamandisation de l'armée" (un thème cher à Luc Gennart, MR également) et avec un choix qui est parfois vu comme imposé par les Flamands (les partis wallons ayant été plus sensible sà la proposition française ) même si c'est largement pour de sraisons de politique politicienne anti-gouvernement fédéral pour une partie de l'opposition au fédéral). D'autre part, le MR a vu son image assez bien écornée dans une partie de l'opinion francophone de par sa décision de gouverner seul avec les partis flamands dont la N-VA, et par une image (réelle ou fantasmée, selon les dossiers) de "capitulard" francophone face à la N-VA. En faisant cette annonce à 1 mois du vote, Didier Reynders contre les 2 clichés: le MR aurait sauvé la base de Florennes, et le MR n'est pas un simple suiviste de la N-VA, il pèse. On sent la mise en place de jalons pour tenter de renouveler la coalition sortante (même si Reynders s'en fiche un peu puisqu'il se voit à la présidence du Conseil de l'Europe).
  22. Elle ne l'a pas indiqué "à l'armée de l'Ukraine", elle l'a indiqué à tout le monde, dans ses rapports, conformément à sa mission d'observation (il est vrai, demandée par le gouvernement ukrainien). Les rapports de cette mission sont quotidiens et concernent toutes les parties: https://www.osce.org/press-releases?filters=+im_taxonomy_vid_1:(896)
  23. Suite: https://euvsdisinfo.eu/european-elections-2019/?fbclid=IwAR1im4CR8fLnNOzDb84E4No9tsuN-8VWsmjZomcKXs0OpDLc3TKt8qw0zFU
  24. Bat

    La Composante Air belge

    C'est (en partie) défini dans le programme ACCAP qui a servi de base à la rédaction de la RfGP. Pas totalement, mais c'est documenté, même s'il y a des incohérences (comme par exemple définir à la fois un nombre d'appareils, et dire qu'on veut adopter la doctrine du pays fournisseur). Mais, dans tous les cas, ce n'est pas le coût du F-35 qui a fixé le nombre.
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