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  1. fraisedesbois

    L'Inde

    (businessworld.in, 25nov.) Le Chef de L'IAF appelle a une collaboration étrangère sur le programme d'avion de chasse du futur Dans une interview exclusive avec Vishal Thapar de BW Businessworld, le maréchal en chef de l'air Vivek Ram Chaudhari signale le scepticisme sur les échéances de l'AMCA et du LCA Mk-2 et cherche un "plan de développement de secours prudent". Le maréchal en chef de l'Indian Air Force (IAF), Vivek Ram Chaudhari, a appelé à des collaborations étrangères pour le développement de technologies de niche pour le programme d'avion de combat de cinquième génération AMCA, afin de se prémunir contre les retards. "Compte tenu des délais et des technologies de niche envisagées pour l'AMCA, il serait prudent de mettre en place un plan de développement/réalisation de secours pour garantir la disponibilité de systèmes et de capteurs alternatifs au cas où les plans indigènes ne parviendraient pas à maturité dans les délais prévus", a déclaré le maréchal en chef de l'air Chaudhari dans une interview exclusive à BW Businessworld. Le chef d'état-major de l'armée de l'air a fait cette déclaration en réponse à une question sur le fait de savoir si l'IAF souhaite que des collaborations étrangères soient possibles dans le cadre du programme AMCA dans des domaines autres que la technologie des moteurs à réaction. Tout en exprimant son soutien total aux programmes d'indigénisation, le maréchal en chef de l'air Chaudhari a fait part de la profonde inquiétude et du scepticisme de l'IAF quant à la capacité de l'Agence de développement aéronautique (ADA) de l'Organisation de recherche et de développement de la défense (DRDO) et du secteur public Hindustan Aeronautics Limited (HAL) à livrer à temps les programmes clés d'avions de combat indigènes. Le programme AMCA (Advanced Medium Combat Aircraft) doit franchir une étape importante, à savoir l'achèvement de la revue critique de conception (CDR) d'ici la fin de 2022. Le directeur du projet AMCA, AK Ghosh, a récemment déclaré que le premier prototype de l'avion de combat futuriste de l'Inde sortirait fin 2025 et que le premier vol aurait lieu en 2026-27. La seule collaboration étrangère significative recherchée par l'ADA concerne le développement d'un moteur de 110 kN pour propulser le chasseur futuriste. Le français Safran, le britannique Rolls Royce et l'américain General Electric sont en concurrence pour offrir une collaboration soutenue par leurs gouvernements respectifs. Mais aujourd'hui, le chef de l'IAF a conseillé la "prudence" en matière d'accords étrangers pour le développement de "systèmes et de capteurs alternatifs", au cas où l'effort national ne respecterait pas les délais. Un véhicule à usage spécial (SPV) dirigé par ADA-HAL et comprenant également des acteurs du secteur privé a été envisagé pour la fabrication de l'AMCA une fois le processus de développement terminé. Le maréchal en chef de l'air Chaudhari a également souligné que le programme AMCA est dirigé par la DRDO/ADA et que l'IAF apporte un soutien total au projet, suggérant que la responsabilité de la livraison dans les délais incombe à l'agence de développement et à ses partenaires de production. "Le programme AMCA est dirigé par la DRDO/ ADA. L'IAF dispose d'une équipe dédiée à l'ADA de Bangalore. L'équipe d'essais en vol du NFTC (National Flight Test Centre) est activement impliquée dans les activités de développement. L'IAF est pleinement engagée dans le programme AMCA, pour lequel un calendrier agressif a été fixé par la DRDO", a-t-il déclaré. L'IAF se serait engagée à acquérir un minimum de 140 chasseurs AMCA dans les variantes Mk-1 et 2. Après avoir signalé le scepticisme de l'IAF à l'égard des délais annoncés, le maréchal en chef de l'air Chaudhari a souligné qu'il ne devait y avoir aucun doute quant à l'alignement de l'armée de l'air sur l'agenda Aatmanirbharta (autonomie). "Toutefois, nous préférerions que les technologies clés soient indigènes pour éviter toute dépendance étrangère pendant le cycle de vie de la plate-forme", a-t-il déclaré à BW Businessworld. Le plan de modernisation de la flotte de chasseurs de l'IAF dépend essentiellement de la capacité de la DRDO-ADA et du complexe industriel de défense indigène à livrer l'AMCA et le Light Combat Aircraft (LCA) Mk-2 à temps. Jusqu'à présent, la promesse a été de lancer le processus de fabrication des deux chasseurs vers 2030. Le maréchal en chef de l'air Chaudhari a exprimé la même inquiétude en ce qui concerne le LCA Mk-2. "Le LCA Mk-2 était initialement prévu pour être mis en service en 2018. L'approbation du CCS (Comité du Cabinet sur la sécurité) pour la conception et le développement de l'avion a été accordée récemment. La préparation aux essais en vol est envisagée pour 2024, suivie de l'entrée en service en 2030-31. Il s'agit d'un calendrier agressif et nous espérons qu'ADA et HAL seront en mesure de le respecter ", a-t-il déclaré. Une grande inquiétude pour l'IAF est le compte à rebours du retrait progressif des flottes de MiG, Jaguar et Mirage-2000 au milieu des années 2030 et la nécessité non seulement de remplacer les appareils retirés du service, mais aussi de se rapprocher du nombre requis. Pour un effectif approuvé de 42 escadrons de chasseurs, l'IAF compte actuellement 31 escadrons. Le défi pour l'IAF est d'assurer un effectif d'environ 35 escadrons de chasseurs d'ici 2035-36, compte tenu de l'épuisement des stocks dû aux départs à la retraite des anciens avions, dans le cadre d'un changement de politique décisif visant à s'éloigner des importations d'équipements militaires et à s'appuyer sur la conception, le développement et la fabrication locaux. Le maréchal en chef de l'air Chaudhari a souligné à plusieurs reprises que le besoin de 42 escadrons de chasseurs n'était pas négociable pour assurer la préparation à un défi militaire sur deux fronts. Les trois escadrons résiduels de MiG-21 Bison seront progressivement retirés d'ici 2025. Cela préparera le terrain pour le retrait échelonné - ou la mise à l'index - des six escadrons de Jaguar vieillissants, un processus qui devrait s'achever en 2031-32. Ensuite, les flottes de MiG-29 et de Mirage-2000 commenceront à être retirées progressivement. Le maréchal en chef de l'air Chaudhari a également énuméré les attentes de l'IAF vis-à-vis du secteur public HAL. "HAL devrait envisager de mettre en place un cadre solide pour le soutien et la maintenance de toutes ses plateformes. Cela nécessiterait un engagement accru avec les MPME et d'autres entreprises privées pour assurer une chaîne d'approvisionnement complète. Nous espérons également que les programmes LUH (Light Utility Helicopter) et IMRH (Indian Multi Role Helicopter) progresseront selon le calendrier défini", a-t-il déclaré. /deepl
  2. fraisedesbois

    Le(s) PA de la Royale

    Avec un tir de munition sur des cibles représentatives de la protection de la coque du #navire, cette campagne permet d’affiner la conception de sa structure et la mise au point de son blindage pour assurer la meilleure résistance possible.
  3. (lesechos.fr, 23nov.) L'Europe se donne les moyens de rester la troisième puissance spatiale L'Agence spatiale européenne obtient 16,9 milliards d'euros de financements, un peu moins que souhaité, mais suffisamment pour lancer ou poursuivre tous ses projets. Tous les pays augmentent leurs contributions par rapport à la dernière conférence de 2019. Ariane 6 est financée et l'exploration lunaire rentre dans la liste des projets importants de l'Agence. Le directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA) Josef Aschbacher peut se réjouir : l'appétit des 22 Etats membres de l'Agence pour le secteur spatial reste fort. Réunis à Paris depuis mardi, les ministres ont souscrit 16,9 milliards d'euros pour financer les programmes européens entre 2023 et 2025. C'est environ 1,5 milliard de moins que ce que réclamait l'ESA, mais cela représente tout de même une hausse de 17 % par rapport aux trois années passées (2020-2022) . Dans un contexte post-covid, de guerre en Ukraine, d'inquiétudes sur l'énergie et l'inflation, l'ESA parle d'un très bon résultat. Tous les pays ont augmenté la mise et tous les programmes proposés sont financés, certains à 80 %, d'autres à 120 %, mais au total, « aucun programme ne sera abandonné, tous se feront », a promis Josef Aschbacher. « L'Europe est au rendez-vous de ses ambitions spatiales », s'est réjoui le ministre français Bruno Le Maire, tandis qu'Anna Christmann, chargée du secteur spatial en Allemagne, souligne que l'Europe veut clairement rester à la pointe de la technologie. Allemagne, France et Italie mènent la danse Globalement, l'Allemagne, la France et l'Italie pèsent pour près de 10 milliards d'euros, chaque pays apportant environ 3 milliards d'euros de financements, très précisément 3,5 milliards pour Berlin, 3,2 milliards pour Paris et 3 milliards pour Rome. L'Italie fait un effort particulier avec près de 800 millions de plus qu'il y a trois ans, façon d'affirmer haut et fort sa volonté de jouer la course en tête dans le spatial. Le Royaume-Uni vient ensuite avec 1,9 milliard, suivi par la Belgique (946 millions), l'Espagne (932 millions) et la Suisse (634 millions). Le président du CNES, Philippe Baptiste salue, l'effort français, en rappelant que si l'on ajoute au budget confié à l'ESA, les financements directs au CNES et à la défense, la France reste bien la première puissance spatiale du continent. Pour le CNES, le résultat est positif, car le financement d'Ariane 6 est assuré, tandis que le projet de nouvelle constellation européenne Iris défendu par la France obtient plus de 600 millions d'euros de financements, dont 300 millions de la France. Enfin, le président note un relèvement intéressant des engagements de Paris aux programmes d'observation de la Terre. Un coup de boost à l'exploration Dans les lanceurs, la paix des braves signée par Berlin, Paris et Rome permet de poursuivre les programmes sur deux voies, avec le pilotage des lanceurs européens Ariane 6 et Vega, tout en ouvrant franchement la porte à la compétition des petits lanceurs européens. « La transition d'Ariane 5 vers Ariane 6 est financée, de même que la montée en cadence pour Vega, mais en même temps, la préférence européenne est confirmée et la porte s'ouvre pour les projets de petits lanceurs, qui pourront lancer des satellites de l'ESA et introduire une saine compétition », commente Géraldine Naja, directrice de l'ESA et pilote du programme Scale Up, qui aide les start-up. Signe de l'enthousiasme général pour les nouveaux acteurs spatiaux, Scale Up a été sursouscrit de 20 %, à 120 millions d'euros. Globalement, les pays n'ont pas eu froid aux yeux dans l'exploration, ce qui marque une confiance intéressante. « L'Europe aura son atterrisseur lunaire en 2030, avec le programme Argonaute », s'est réjoui le directeur général de l'ESA. La mission Exomars est relancée, l'Europe s'engageant à prendre le relais de la Russie, qui était son partenaire principal. Il y aura donc bien un Rover capable de creuser le sol martien sur deux mètres de profondeur en 2028. Des projets de véhicules spatiaux originaux, comme Space Rider, le projet de petit camion spatial réutilisable en orbite basse, ou Adrios, le véhicule destiné à attraper les débris en orbite pour nettoyer l'espace, sont confirmés. Satellites : de nouveaux projets prometteurs Côté télécommunications, l'ESA peut lancer Moonlight, un projet pour créer une constellation de satellites autour de la Lune afin d'assurer les transmissions des futures missions lunaires. Côté navigation, le projet pour renforcer le système Galileo par une constellation en orbite basse est sur les rails. Seule légère déception, le programme d'observation de la Terre, qui est généralement celui qui bénéficie du plus large consensus européen, n'a pas réussi à faire le plein. Peut-être par un effet de balancier, puisqu'il y a trois ans, il avait remporté un succès fou, permettant ainsi le lancement d'un nombre de satellites Copernicus très important. Quoi qu'il en soit, les constructeurs européens de satellites Airbus, Thales ou OHB n'ont pas d'inquiétudes à se faire : entre la nouvelle constellation défendue par le Commissaire Thierry Breton et le programme d'observation « Terra Eo », leurs carnets de commandes ne devraient pas se dégarnir. Il leur sera juste demandé de faire de la place aux start-up. /fin
  4. Mais desquelles penses-tu? Quels sont “les possibles géopolitiques”? Tu parles, peut-être (?), de l’établissement/développement de voies commerciales vers l’ouest, émancipées du territoire russe, pour le transit des matières premières locales, (et pour la BRI, aussi)? Mais bon là c’est de la géoéconomie.
  5. par la marge, certes il y a un thread Arménie, ainsi qu'un Russie et dépendances mais c'est pas mal ici aussi, pour commencer #armenieOTSCrussie Lors de la session du "CS" de l'OTSC qui s'est tenue à Erevan, le PM arménien "a refusé de signer un projet de déclaration du Conseil de sécurité collective de l'Organisation du traité de sécurité collective (OSTC) dirigée par Moscou et un projet de mesures d'assistance conjointes pour l'Arménie, car elle [Moscou] n'a pas condamné l'agression de l'Azerbaïdjan [non membre de l'OSTC] contre l'Arménie". (panorama.am, 24/11) Pashinyan refuse de signer le document de l'OTSC sur l'Arménie Nikol Pashinyan a refusé de signer un projet de déclaration du Conseil de sécurité collective de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigé par Moscou et un projet de mesures d'assistance conjointes pour l'Arménie, car ils ne condamnent pas l'agression de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie. Le Premier ministre arménien a déclaré lors du sommet du Conseil de sécurité collective de l'OTSC à Erevan mercredi que l'évaluation politique par l'OTSC des attaques de l'Azerbaïdjan contre l'Arménie est importante, a rapporté le bureau de presse du gouvernement. "L'évaluation politique des événements susmentionnés est nécessaire tout d'abord d'un point de vue moral, car elle devrait être une manifestation logique des relations entre alliés. Bien sûr, cela est également important du point de vue de la restauration de l'intégrité territoriale de notre pays, mais ce désir en soi ne signifie pas une intervention militaire. Selon l'article 3 de la Charte de l'OTSC, la priorité est donnée aux mesures politiques lorsqu'il s'agit de protéger collectivement l'intégrité territoriale des États membres", a-t-il déclaré. "C'est pour cette raison même que l'Arménie propose d'accélérer le travail politique et diplomatique nécessaire avec la partie azerbaïdjanaise, sur la base de la décision du Conseil de sécurité collective de l'OTSC, visant au retrait immédiat et inconditionnel des troupes azerbaïdjanaises du territoire souverain de la République d'Arménie sur leurs positions initiales du 11 mai 2021". "Une telle position est importante non seulement pour restaurer l'intégrité territoriale de la République d'Arménie, mais aussi pour retenir l'Azerbaïdjan de nouvelles actions agressives contre notre pays. Le risque d'une nouvelle agression azerbaïdjanaise contre l'intégrité territoriale de l'Arménie demeure, a annoncé Stanislav Vasilievich Zas, secrétaire général de l'OTSC, lors de la session extraordinaire du Conseil de sécurité collective de l'OTSC le 28 octobre dernier. Dans ces conditions, l'absence d'une évaluation politique claire de la situation et le fait de ne pas prendre la décision susmentionnée peuvent non seulement signifier le refus de l'OTSC de mettre en œuvre les obligations de l'alliance, mais aussi être interprétés par l'Azerbaïdjan comme le feu vert de l'OTSC pour une nouvelle agression contre l'Arménie. "Et cela contredit non seulement la lettre, mais aussi l'esprit et la nature des documents fondamentaux de l'OTSC. Par conséquent, sur cette base, chers collègues, en ce moment, je pense que le projet "Sur la déclaration du Conseil de sécurité collective de l'OTSC et les mesures conjointes pour fournir une assistance à la République d'Arménie" présenté pour la signature n'a pas été suffisamment finalisé, et sous cette forme, avec tout le respect dû, je ne suis pas prêt à signer ces documents", a noté Pashinyan. à la fin, un point-presse convivial et surtout, solidaire:
  6. Dans le même sens: (gerceknews, 22nov.) Les Saoudiens devraient déposer 5 milliards de dollars dans la banque centrale turque L'Arabie saoudite est sur le point de déposer 5 milliards de dollars auprès de la Turquie, a déclaré mardi Reuters, citant un porte-parole du ministère saoudien des Finances. "Nous sommes en discussion finale pour effectuer un dépôt de 5 milliards de dollars auprès de la banque centrale de Turquie", a déclaré le porte-parole. Alors que la banque centrale turque aurait refusé de commenter la question, un responsable turc au courant de la question a déclaré que les discussions étaient à la phase finale avec l'Arabie saoudite au sujet d'un accord de swap ou de dépôt. Les transactions de swap de la Banque centrale de la République de Turquie (TCMB) précédemment faites en devises locales s'élèvent à 28 milliards de dollars, selon Reuters. La banque avait signé un accord avec la Chine pour 6 milliards de dollars, avec le Qatar pour 15 milliards de dollars, avec les Émirats arabes unis pour environ 5 milliards de dollars. Les accords de swap et de dépôt sont d'une importance cruciale pour la TCMB et pour l'économie turque en général, car les réserves de devises de la banque centrale ont été épuisées dans les interventions de marché menées en réponse à une grave crise monétaire au cours des deux dernières années. Selon l'économiste turc Mahfi Egilmez, ancien sous-secrétaire adjoint du ministère du Trésor et des Finances, les réserves nettes de TCMB au 30 septembre 2022 sont de moins 59,2 milliards de dollars. Un accord de dépôt avec l'Arabie saoudite aiderait le président turc Recep Tayyip Erdogan à marcher sur un terrain moins glissant avant les prochaines élections de juin 2023.
  7. (outremers360) La Région Guadeloupe dénonce une cyberattaque «de grande ampleur» La Région Guadeloupe a porté plainte suite à une «cyberattaque de grande ampleur», précisant avoir interrompu tous ses réseaux informatiques pour protéger ses données. « Par mesure de sécurité, tous les réseaux informatiques ont été interrompus afin de protéger les données et un diagnostic est en cours», a indiqué la région dans un communiqué lundi. «Un plan de continuité des services est mis en place pour assurer les missions de services publics», précise l'entité locale, qui ajoute avoir déposé plainte et envoyé une notification à la Cnil. Dans une communication interne, envoyée aux agents en fin d'après-midi et consultée par l'AFP, les autorités régionales indiquent qu'une cellule de crise a été installée et recommande aux agents de redoubler de vigilance. La région a indiqué collaborer avec l'agence de sécurité nationale des systèmes d'information, la police nationale et la gendarmerie. La Région s'ajoute à la liste des entités locales touchées ces derniers mois par des attaques informatiques, après l'hôpital de Corbeil-Essonnes en août, la ville de Caen fin septembre, le département de Seine-Maritime en octobre et celui de Seine-et-Marne en novembre. En Essonne, une rançon de 10 millions de dollars, ramenée ensuite à un ou deux millions de dollars, selon les sources, avait été demandée au centre hospitalier.
  8. Il n'est pas à une palinodie près... rapprochement Erdogan - Sissi//MBS Turquie - en route vers une "Démocratie en exercice"// "démocratie sortante"* https://intellinews.com/ash-turkey-is-heading-to-incumbent-democracy-263067/ *deepl a du mal à donner une traduction "parlante" pour: « incumbant democracy ». Pour la compréhension, j'exergue le paragraphe dans lequel l'auteur explicite son titre: "(...) La réalité, dans le modèle de Poutine, est que ce ne sont pas les pays (ou plutôt leurs populations) qui déterminent leurs modèles de démocratie, mais les élites et plus particulièrement les titulaires du pouvoir. Si vous êtes au pouvoir, vous fixez les règles du gouvernement, de la représentation et des élections. Poutine détermine, en utilisant les services de sécurité et les tribunaux, qui peut se présenter aux élections. Il fixe les règles de ces élections. La population de Russie, d'Asie centrale, d'Égypte et d'autres pays n'a pas vraiment son mot à dire - les titulaires du pouvoir imposent leur modèle, qui garantit leur maintien au pouvoir, par la force et la répression. Et maintenant, nous observons des traits similaires en Turquie. (...)" [les citations longues ne fonctionnent pas, ni les messages trop longs. Je tronçonne, et ça fusionnera] La vision que j'ai eue de l'ouverture de la Coupe du monde au Qatar ce week-end était celle du président turc, Erdogan, accueillant chaleureusement son homologue égyptien, Sissi. Les deux hommes sont depuis longtemps les ennemis jurés l'un de l'autre - Sissi a violemment chassé du pouvoir en Égypte les Frères musulmans, les islamistes compagnons d'Erdogan, et Sissi considère la version de l'islam politique d'Erdogan comme une menace pour sa propre vision de la démocratie dirigée dans son pays. Depuis que Sissi a pris des mesures contre les Frères musulmans en Égypte, la Turquie accueille leurs exilés et les médias d'État turcs critiquent depuis longtemps le régime de Sissi. Les deux hommes semblent avoir des visions très différentes de l'avenir de la démocratie dans la région et font partie de différents camps ou alliances politiques régionaux : La Turquie s'est alignée sur le Qatar, plus libéral sur le plan politique, et l'Égypte sur des monarchies absolues plus restrictives sur le plan politique, comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui ont essentiellement signé les chèques pour maintenir le régime de Sissi au pouvoir. Mais quelque chose semble avoir changé depuis un an environ, et la rencontre entre Erdogan et Sissi en est le reflet. Le changement dans la volonté d'engagement semble provenir davantage d'Ankara que du Caire. Erdogan doit faire face à des élections difficiles au cours de l'année prochaine, ainsi qu'à une situation économique difficile, notamment une balance des paiements fragile. Erdogan a besoin de dollars pour tenter de combler les énormes trous dans la balance des paiements du pays - le besoin brut de financement extérieur devrait avoisiner les 250 milliards de dollars cette année, les réserves brutes de change d'un peu plus de 110 milliards de dollars ne suffisant pas à combler ce déficit. S'il ne parvient pas à combler ce vide, la lire fondra encore plus par rapport à son niveau déjà massivement déprécié et l'inflation augmentera encore plus par rapport au niveau gonflé de plus de 85 % pour octobre. Il est certain que la combinaison d'une vente de devises et de prix encore plus élevés lui ferait perdre les élections qui doivent avoir lieu en juin 2023. Quels sont les choix d'Erdogan ? Il pourrait revenir à une sorte d'orthodoxie du marché en augmentant les taux directeurs pour réduire la demande d'importations, ce qui comblerait partiellement le déficit de financement extérieur, et tenter d'attirer des flux de portefeuille. Cette dernière solution a commencé à donner des signes de stabilisation de la lire il y a quelques années, lorsque Erdogan a engagé Naci Agbal comme gouverneur de la banque centrale. Mais lorsque Erdogan s'est rendu compte que la stabilité de la lire et la baisse de l'inflation impliquaient une baisse de la croissance, il a reculé devant le coût politique attendu et a renvoyé Agbal quelques mois seulement après son entrée en fonction. L'orthodoxie politique semble donc avoir été exclue. Erdogan doit donc trouver des dollars quelque part pour lui permettre de défendre la lire à l'approche des élections. Où peut-il les trouver ? Il pourrait se tourner vers l'Ouest. Mais les marchés exigeraient une politique orthodoxe, ce qui semble avoir été exclu (voir ci-dessus). Il pourrait se tourner vers les "alliés" occidentaux, l'UE et les États-Unis, pour obtenir des renforts financiers. Mais ils exigeraient probablement aussi une orthodoxie politique articulée autour d'un programme du FMI, ainsi qu'une réforme politique permettant des élections plus compétitives, libres et équitables. Erdogan considère probablement ces deux éléments comme une recette pour sa défaite aux élections - bien qu'après 20 ans au pouvoir, dont au moins la moitié a été marquée par une relation tortueuse avec l'Occident et des promesses non tenues des deux côtés, cela semble également peu probable. Il ne fait tout simplement pas confiance à l'Occident pour tenir ses promesses et je pense qu'en fin de compte, il pense que l'Occident veut qu'il perde les élections - l'Occident veut l'éliminer. Erdogan est donc contraint de trouver d'autres sources de financement - la Russie et le Golfe. Les données de la balance des paiements suggèrent maintenant que d'importants flux financiers sont venus de Russie cette année. Et ici, Erdogan semble avoir réussi à tirer parti des tensions et des rivalités entre la Russie et l'Occident au sujet de l'Ukraine. Poutine semble heureux de soutenir Erdogan pour les mêmes raisons qu'il soutient Orban en Hongrie - tous deux sont considérés comme faisant partie de l'équipe gênante de l'alliance occidentale. Orban et la Turquie s'éloignent tous deux du consensus euro-atlantique, ce qui contribue à diviser les institutions occidentales de l'intérieur. Cela convient parfaitement à Poutine, qui est prêt à faire des chèques à Erdogan et à Orban pour y parvenir. Et les institutions occidentales, comme l'OTAN et l'UE, ne semblent pas avoir de procédure pour discipliner les membres voyous - il n'existe aucun mécanisme pour expulser des pays de l'OTAN ou de l'UE. Ainsi, tant Orban qu'Erdogan jouent essentiellement la Russie contre l'Occident pour obtenir des financements. [2/2] Les besoins de la Turquie en matière de balance des paiements sont pourtant énormes et Erdogan a donc dû étendre sa recherche de dollars au-delà de la Russie et de son allié de longue date, le Qatar, jusqu'au Golfe. Et c'est là que nous avons récemment assisté à des rapprochements avec des pays jusqu'alors rivaux pour le leadership dans le monde musulman - l'Arabie saoudite sous MBS et les EAU sous MBZ. Dans les deux cas, le prix à payer a été l'abandon par Erdogan de ses ambitions de leadership politique plus large par le biais de son projet d'islam politique. Il convient de noter qu'en dépit des concessions majeures faites par Erdogan à MBS lors de récentes réunions, comme la remise de l'affaire Khasoggi aux procureurs saoudiens, peu d'argent a été transféré des Saoudiens vers la Turquie. Mais la dernière concession d'Erdogan pourrait bien avoir été sa rencontre avec le président égyptien Sissi et l'aveu très public que le programme régional d'Erdogan visant à promouvoir l'islam politique est mort. L'argent saoudien devrait maintenant couler à flots. Mais à mesure que la popularité d'Erdogan a baissé dans son pays, nous avons déjà vu l'étoile de l'islam politique pâlir et Erdogan déployer un modèle démocratique mieux géré, beaucoup plus semblable à celui de la Russie de Poutine, de l'Égypte de Sissi ou même de l'Azerbaïdjan ou de l'Asie centrale. Les poutinistes ont qualifié le modèle russe de "démocratie souveraine", qui, selon eux, permet aux pays de déterminer leurs propres modèles de démocratie ou de gouvernement plutôt que de se voir imposer le modèle occidental libéral de marché (Poutine considère que les révolutions colorées font partie d'un programme occidental visant à imposer leurs normes de gouvernance aux autres). Mais pour Poutine, il est important que ce modèle ne soit pas nécessairement, et n'est pas, le modèle occidental de démocratie libérale de marché, qu'il considère comme corrompu. La réalité, dans le modèle de Poutine, est que ce ne sont pas les pays (ou plutôt leurs populations) qui déterminent leurs modèles de démocratie, mais les élites et plus particulièrement les titulaires du pouvoir. Si vous êtes au pouvoir, vous fixez les règles du gouvernement, de la représentation et des élections. Poutine détermine, en utilisant les services de sécurité et les tribunaux, qui peut se présenter aux élections. Il fixe les règles de ces élections. La population de Russie, d'Asie centrale, d'Égypte et d'autres pays n'a pas vraiment son mot à dire - les titulaires du pouvoir imposent leur modèle, qui garantit leur maintien au pouvoir, par la force et la répression. Et maintenant, nous observons des traits similaires en Turquie. Au fur et à mesure que la popularité d'Erdogan diminue et que les défis économiques s'accumulent, nous le voyons se rapprocher du modèle de gouvernement de Poutine ou même de Sissi. Erdogan a modifié la loi électorale à son avantage et à celui de l'AKP au pouvoir. Il utilise les tribunaux pour menacer les leaders de l'opposition de prison (certains sont déjà en prison) afin d'influencer le choix du candidat qui se présentera contre lui - il est clair que l'affaire contre le maire d'Istanbul Imamoglu a pour but de s'assurer que l'opposition choisisse Kilicdaroglu comme candidat commun de l'opposition, car Erdogan pense avoir les meilleures chances de battre Kilicdaroglu - considérant peut-être que l'héritage alévi de Kilicdaroglu est inéligible dans le contexte de la majorité sunnite turque. Il semble également probable que le parti de l'ethnie kurde sera interdit avant les élections - son leader est déjà en prison. Il semble donc maintenant assez évident qu'avec des rencontres comme celle entre Erdogan et Sissi et des actions restreignant les libertés de l'opposition, la Turquie s'éloigne d'un modèle proche de celui de la démocratie de marché libérale occidentale, pour se rapprocher d'un modèle plus proche de la "démocratie en place". Nous pouvons débattre de l'opportunité d'utiliser le mot "marché" car, en Turquie, les marchés des changes et des taux d'intérêt se multiplient et l'activité bancaire est fortement gérée de manière de plus en plus non orthodoxe. Ce que nous savons d'autres exemples de "démocratie en place" - que ce soit en Russie, en Égypte ou en Asie centrale (ou probablement un second mandat du régime Trump aux États-Unis) - c'est qu'il est très difficile de battre ces régimes lors d'élections où l'opposition est confrontée à des conditions très restrictives. Et l'on peut en conclure que l'opposition en Turquie a maintenant une montagne à gravir lors des élections qui auront probablement lieu en mai 2023. /deepl -------- Donc, en matière de politique étrangère, Erdogan abandonne son ambition de leadership du monde musulman. (pour se réorienter vers le monde turcique, aka Asie Centrale, voire Balkans, ce qui est beaucoup plus "naturel", en effet)
  9. Iran, République de Mahabad aka République du Kurdistan (wiki, extrait) c'est particulier. edit: à part ça, 5 7 français sont "otages d'État" en Iran... (merci Boule) https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20221112-sept-ressortissants-français-sont-actuellement-détenus-en-iran-affirme-catherine-colonna
  10. Le papier complet de V. Lamigeon//Challenges: edit: pardon je n'avais pas vu le lien donné par laurent simon, haut de page
  11. fraisedesbois

    Le(s) PA de la Royale

    [edit: sabot de la] catapulte du CdG
  12. (lefigaro, 19nov.) Paris n'écarte pas un départ de ses forces spéciales du Burkina Faso Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu n'a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso, où des manifestations contre la présence française ont eu lieu vendredi, au moment où la France met fin à son opération antijihadiste Barkhane au Sahel. «Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales», déclare Sébastien Lecornu dans un entretien au Journal du Dimanche. «Sabre (le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou, ndlr) a eu un rôle clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel», souligne-t-il. La France, qui déploie encore quelque 3.000 militaires au Sahel, après avoir compté jusqu'à 5.500 hommes, s'est donnée six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique. «Nous travaillons à une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales», explique Sébastien Lecornu. «Il n'est plus question de lutter contre le terrorisme "à la place" de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés», indique-t-il. Vendredi, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences jihadistes, a visé l'ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboisin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre. Paris, qui a déjà quitté le Mali avec qui il entretient des relations exécrables, souhaite néanmoins conserver une présence militaire au Sahel, notamment au Niger. «Sa déstabilisation aurait un impact épouvantable», met en garde le ministre. «D'autres pays nous demandent également un accompagnement dans la lutte contre le terrorisme. Pour que ce travail s'installe dans la durée, la question de la formation des officiers et des sous-officiers des armées africaines va être centrale». Le président Emmanuel Macron s'est donné en novembre six mois pour finaliser la nouvelle stratégie de la France en Afrique.
  13. (navalnews, 20nov.) Le futur navire amiral de la marine turque, le TCG Anadolu, effectue ses premiers appontages d'hélicoptères La marine turque compte les jours avant la mise en service de son futur navire amiral, le TCG Anadolu. Le LHD (Landing Helicopter Dock) a effectué les premiers exercices d'appontage et de décollage d'hélicoptères lors des essais en mer, marquant ainsi une étape importante. Le ministère turc de la Défense a annoncé sur Twitter que les hélicoptères AH-1W Super Cobra et SH-70B de la marine turque ont atterri sur le TCG Anadolu le 18 novembre 2022. L'événement marque une étape importante pour l'Anadolu, qui subit actuellement des essais en mer. Une autre étape importante pour le TCG Anadolu a été le déploiement du char de combat principal turc ALTAY le 7 octobre 2022. Dans le cadre de cette activité, le char Altay, qui a été transféré du chantier naval par un LCM (Landing Craft Mechanized), a été déployé sur le LHD, puis renvoyé au LCM et un essai d'opération de débarquement a été effectué sur le rivage. Le 17 septembre 2022, l'Agence turque de l'industrie de la défense (SSB) a organisé une visite de presse à bord du TCG Anadolu, et le chef de la SSB, le professeur Ismail Demir, a révélé qu'ils prévoient de livrer le LHD à la marine turque d'ici la fin de l'année. Le 4 mars, la marine turque a hissé le drapeau turc sur le LHD, et les essais en mer ont commencé en juin 2022. Le TCG Anadolu sera le premier "porte-drones" au monde Le TCG Anadolu aurait prévu d'être transformé en porte-drones après que les États-Unis aient rompu le partenariat avec la Turquie sur le projet de F-35 JSF. En conséquence, Baykar, un fabricant turc de drones, a annoncé début 2021 qu'il travaillait sur un UCAV spécifique appelé TB-3, une version améliorée et à aile pliante du drone TB2 éprouvé au combat, qui serait déployé à bord du TCG Anadolu. Ismail Demir a souligné que le processus d'intégration du système de drone se poursuivra après la livraison de l'Anadolu. Il sera en mesure de mener des opérations aériennes avec des drones TB-3 une fois l'intégration du système terminée. Il a également souligné que l'avion de combat sans pilote Bayraktar KIZILELMA (MIUS) et l'avion HURJET seront déployés sur le futur LHD. "Dans la prochaine phase, en plus des drones et des hélicoptères TB3, KIZILELMA et Hürjet seront capables de décoller et d'atterrir de ces navires. Les travaux de conception se poursuivent." Ismail Demir, chef de SSBnone Vous pouvez lire les détails sur la façon dont le LHD turc récupérera et lancera les drones ici. /deepl
  14. alleyesonwagner.org Monitoring Wagner's activities across the globe. Un an de Wagner au Mali Cela fait environ un an que les mercenaires du groupe Wagner sont arrivés au Mali. Durant cette période, de nombreux rapports ont fait état de violation des droits humains et de massacres dans tout le pays. L’expansion de Wagner au Mali s’est accompagnée d’une campagne d’influence publique visant à discréditer la présence de la France, tout en faisant l’éloge de l’implication de la Russie et du groupe Wagner. Cette campagne d’influence associée aux protocoles de sécurité de Wagner, un accès limité à Internet et à l’absence de couverture médiatique crédible dans les zones rurales du pays, rend de plus en plus difficile la vérification des allégations d’abus et, par conséquent, d’établir les responsabilités. Dans ce rapport, All Eyes On Wagner (AEOW) détaille l’arrivée de Wagner au Mali, ses principales activités dans le pays et fait aussi la recherche et la collecte des allégations de violation des droits de l’homme. Ce rapport utilise une combinaison d’informations provenant de sources ouvertes, de déclarations médiatiques et de rapports humanitaires complétés par des sources humaines locales afin de vérifier les allégations d’abus des droits de l’homme. À ce jour, AEOW a identifié au moins 23 cas de violations des droits de l’homme et d’assassinats avec un degré élevé de certitude. Ce rapport mettra en évidence les principaux cas qui ont été vérifiés. L’avenir de Wagner au Mali est incertain. Néanmoins, ce rapport apporte une contribution importante à notre compréhension de l’expansion et de l’influence récentes de la Russie dans les pays étrangers et de l’utilisation de Wagner comme un vecteur de ces intérêts. Il est fort probable que Wagner restera présent au Mali et au Sahel et continuera à renforcer son influence dans la région, s’assurant ainsi un accès aux ressources naturelles lucratives du Sahel. https://drive.google.com/file/d/1N7fGSSRtEcihBIO5aKZOEBlUSdgO6xqz/view (58pages, Fr.)
  15. synchro avec des massacres de "dissidents kurdes" rapportés en Iran.
  16. heu... La maison/musée de l'ayatollah Khomeini incendiée par les manifestants en Iran? (la vache!) https://fr.euronews.com/2022/11/18/la-maison-de-layatollah-khomeini-incendiee-par-les-manifestants-en-iran
  17. On notera la concordance des temps entre la publication du papier des "Échos" reproduit hier par Pic et la soumission de demande de devis (RFQ) du MoD des Pays-Bas pour le remplacement des Walrus. https://www.navalnews.com/naval-news/2022/11/netherlands-submarine-replacement-program-rfq-sent-to-3-shipbuilders/ jdçjdr
  18. COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MINISTÈRE DES ARMÉES Paris, le 15 novembre 2022 Mission ANTARES : déploiement du groupe aéronaval, autour du porte-avions Charles de Gaulle Le 15 novembre 2022, le Groupe aéronaval (GAN) constitué autour du porte-avions Charles De Gaulle débute la mission Antares. Les 3 000 militaires français et étrangers de cette force aéromaritime internationale sont engagés dans les zones d’importance stratégique pour les intérêts français et européens, en Méditerranée et jusqu’en océan Indien en fonction de la situation internationale. Le groupe aéronaval intègre déjà des bâtiments de combat grecs, italiens et américains. La mission Antares prépare également les armées à l’engagement de haute intensité avec nos alliés, dans tous les milieux et champs. La guerre entre la Russie et l’Ukraine représente une menace majeure pour la stabilité et la sécurité de l’Europe. La France, puissance d’équilibre et acteur militaire de premier plan, déploie le groupe aéronaval dans le cadre de la mission Antares. Aux côtés de ses alliés et partenaires stratégiques, le groupe aéronaval contribue directement au renforcement de la posture défensive et dissuasive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe, ainsi qu’à l’opération Inherent resolve au Levant. Le groupe aéronaval demeure en mesure de se déployer en mer Rouge et en océan Indien. Ce déploiement participe à la capacité d’appréciation autonome de situation, indispensable à la France pour prévenir les crises. Face aux démonstrations de puissance des principaux compétiteurs de la France et de l’Europe, le GAN démontre les capacités de la France à intervenir en maîtrisant toute escalade. Les opérations maritimes et aériennes du groupe aéronaval sont coordonnées avec les alliés. Lors de la mission Antares, les marins du GAN se préparent en coalition aux possibles engagements futurs, qu’ils soient hybrides ou majeurs, dans le haut du spectre de la conflictualité. Le choix de l’étoile Antarès pour nommer ce déploiement souligne la prise en compte de la ruse guerrière et de l’ensemble des milieux et champs de la conflictualité, tant face aux contestations actuelles que dans la préparation des guerres de demain.
  19. Selon un tweet d'Alman Helvas, "L'OPV indonésien de fabrication locale adoptera le système de propulsion français SEMT Pielstick au lieu du moteur STX de Corée du Sud. Concevoir et fabriquer le premier OPV semble être un défi. Un autre défi concerne l'intégration des systèmes. En théorie, l'intégration du système devrait être effectuée par le chantier naval." le navire (projet): https://www.asiapacificdefensejournal.com/2021/08/indonesia-starts-construction-of-two.html
  20. Kémi Séba et Nathalie Yamb épinglés par le US State Dept. en tant qu'agents d'influence de Wagner en Afrique. https://www.state.gov/la-campagne-de-desinformation-devgueni-prigojine-dans-toute-lafrique/
  21. La version papier est chapitrée différemment. Voici: edit: impossible de poster en 1 seul message. Donc je tronçonne désolé. Chapitre 1 : L’Ukraine [et Biélorussie] Citation « C’est quoi votre source ? » Plusieurs fois, au cours du mois de février 2022, les dirigeants du renseignement français posent la question à leurs homologues américains. La réponse est toujours la même : « Nos analyses nous amènent à penser que la Russie va envahir l’Ukraine. » Les espions français ne sauront pas si la CIA dispose d’une source humaine au Kremlin. Le dossier ukrainien constitue-t-il un échec du renseignement français ? Les déclarations du général Thierry Burkhard au Monde, le 6 mars 2022, le laissent entendre :« Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options. » Pourtant, malgré le limogeage concomitant du général Eric Vidaud de la DRM, en réalité pour incompatibilité d’humeur avec le chef d’état-major des armées, les intéressés s’en défendent. « Depuis le début, nous disons que l’invasion de l’Ukraine aurait un coût disproportionné pour la Russie. La suite nous a donné raison », pointe le général Jacques de Montgros, nouveau directeur du renseignement militaire. Selon nos sources, Emmanuel Macron serait satisfait du travail des services secrets dans cette affaire, jugeant avoir été correctement informé. Car la DGSE et la DRM revendiquent d’avoir vu dès l’automne 2021 le renforcement de la mobilisation russe à la frontière ukrainienne. Au sein du groupe de partage d’informations qui réunit, à partir de novembre, les Etats- Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et la France, les Français se montrent parmi les plus en pointe sur le dossier. Sans jamais en conclure que Poutine interviendra réellement, mais en soulignant les capacités ukrainiennes en cas d’attaque. « Nous avons eu une divergence d’analyse avec nos partenaires américains et britanniques, mais nous avions les mêmes informations et l’invasion était une hypothèse que nous envisagions. Nous avions également perçu la capacité de résilience des Ukrainiens », détaillait Laurent Nuñez en juillet. A rebours de certains discours médiatiques, les services secrets ont aussi perçu très tôt les stocks de munitions colossaux de l’armée russe. « Nous avons une vision assez claire sur le sujet », avertit Jacques de Montgros, qui refuse d’en dire plus. Autre opération menée par les services secrets tricolores, notamment la DGSE : une manœuvre de diplomatie parallèle en Biélorussie, ayant conduit le président Loukachenko à renoncer à envoyer des troupes en Ukraine. Cette mission, que le média Intelligence Online a révélée sous le nom d’«opération Alisia» et que L’Express peut détailler, a consisté en une mise sous pression de l’entourage sécuritaire du dirigeant sur les conséquences financières et politiques d’une participation active au conflit. Par ailleurs, si nul ne confirme officiellement la présence d’agents du service action de la DGSE en Ukraine, l’information ne fait guère de doutes. Une collaboration accrue avec les agences américaines permet en outre de bénéficier d’informations presque en temps réel. « Les échanges, c’est dix fois par jour », confirme un dirigeant du renseignement français ; Bernard Emié évoque, lui, à Neuilly, une coopération « du feu de Dieu » avec la CIA. Une confiance qui montre la supériorité américaine, et l’estime qu’ils portent à leurs interlocuteurs français. « Dans le renseignement, il n’y a pas de gentillesse. Quand on vous donne une information, c’est qu’on pense que vous pourrez en donner autant », analyse Vincent Crouzet, ex- collaborateur de la DGSE et auteur de Sauvez Zelensky !, une fiction très réaliste sur le conflit ukrainien. 2/5 Chapitre 2 : Les Russes [une opération extraordinaire, « comme il en arrive une fois tous les cinq ans »] Citation Dimanche 10 avril, c’est jour de fête à la division H4 de la DGSI, chargée du contre-espionnage russe. Les fonctionnaires français viennent de mener une opération extraordinaire, « comme il en arrive une fois tous les cinq ans », indique un proche du renseignement tricolore. Dans un village, truffé d’agents dépêchés pour l’occasion, les policiers ont interpellé en flagrant délit un diplomate russe, en possession de documents qu’il venait d’échanger contre plusieurs dizaines de milliers d’euros avec une source. Un Français. Au sein des services secrets français, personne ne veut donner l’identité de cette personne, ni le lieu de l’arrestation, autant par souci de confidentialité que pour sa sécurité. Mais on consent à révéler qu’il s’agit d’une « source à très haute valeur ajoutée ». Quant à la manipulation du diplomate, les espions français estiment tout simplement avoir « déjoué l’opération russe la plus ambitieuse depuis la chute du mur de Berlin ». L’opération a mis dix-huit mois à se monter, après que la DGSI a repéré la cible échangeant avec ce membre de l’ambassade russe à Paris. Le faux diplomate a été expulsé avec cinq autres Russes liés à cette manipulation, dont un basé à Strasbourg, près du Parlement européen. L’affaire montre le savoir-faire français en terme de chasse aux espions russes. « Aujourd’hui, nous sommes parmi les meilleurs sur l’espionnage russe à l’étranger », affirme un pilier du renseignement hexagonal. L’époque où « les renseignements et les militaires français coulaient comme un panier percé », ainsi que l’évoquait Oleg Kalouguine, général du KGB, dans ses mémoires, au sujet des années 1970, semble révolue. Désormais, les contre-espions de la DGSI connaissent bien les procédés russes. Ils laissent agir les faux diplomates, sous surveillance, en se gardant le droit de les expulser – au début de la guerre en Ukraine, 35 membres de l’ambassade ont été déclarés « persona non grata ». Ce qui n’empêche pas quelques couacs : le 17 août 2020, un lieutenant-colonel français en poste à l’Otan a été arrêté pour espionnage au service de la Russie. Mais cet officier n’avait pas accès aux plus hauts niveaux d’informations. En octobre dernier, les services secrets français ont fait fuiter dans Le Monde les méthodes baroques de recrutement russe : un agent de l’ambassade répondait à des offres de jeunes ingénieurs français sur Le Bon Coin, pour des cours de mathématiques. Il s’agissait de les approcher sous une fausse identité, avant de solliciter d’eux des informations. Un des espions en charge de cette opération a été expulsé en novembre 2020. Avisés des capacités françaises, les services de renseignement russes ont en partie adapté leurs activités en France. En parallèle de l’espionnage classique, ils développent une diplomatie d’influence, en misant sur l’antiaméricanisme. Ici, pas d’échange de documents mais l’appui à des personnalités considérées comme en phase avec la vision du monde russe. Une collaboration légale, sauf à prouver un arrangement conscient avec des espions, ce qui n’est pas toujours aisé. Pour répondre à ce soft power plus subtil, Macron a érigé, le 9 novembre à Toulon, « l’influence » au rang de « fonction stratégique » dans la défense française. La mission de lutte contre la désinformation, notamment russe, a été confiée à Vaginum, un nouveau service dépendant de Matignon, dirigé par Gabriel Ferriol, énarque et... ex-agent de la DGSE, selon nos informations. 3/5 Chapitre 3 : Le terrorisme [Depuis 2017, la DGSI estime avoir déjoué 39 attentats] Citation Lundi 29 novembre 2021 au matin, la DGSI interpelle deux jeunes hommes de 23 ans, en Seine-et-Marne et dans le Val-de-Marne. Les deux complices projetaient un attentat islamiste pendant la période de Noël, afin de transformer ce moment de fêtes en bain de sang. Leur plan le plus avancé, selon nos informations confirmées par un proche du dossier ? Se rendre dans un immeuble d’habitation et assassiner les habitants, les uns après les autres, au couteau. Un des deux suspects, E.-L. K., qui prévoyait de prêter allégeance à Daech, avait déjà été condamné pour entreprise terroriste par le tribunal des enfants, en 2019. A l’époque, il souhaitait rejoindre la Syrie, comme l’avait révélé Le Parisien. L’affaire illustre une réussite de la surveillance des radicalisés ayant purgé leur peine, six ans après la tuerie perpétrée par Larossi Abballa à Magnanville (Yvelines). Cet islamiste avait effectué une peine de deux ans et demi ferme de prison pour « association de malfaiteurs terroriste », avant que son suivi à sa sortie, en 2013, se révèle défaillant. Il avait assassiné deux policiers à leur domicile. Une erreur aujourd’hui impensable. Depuis 2017, la DGSI estime avoir déjoué 39 attentats, contre 30 de 2013 à 2017. Sur ces 69 attaques empêchées, 67 ont fait intervenir « du renseignement humain », soit une interaction commanditée par un agent, comme une conversation avec un suspect. De plus en plus d’affaires comportent une part de cyber et une part d’interaction humaine, une fois la cible repérée par ses agissements en ligne. Un mode d’action censé mieux prévenir les cas comme celui d’Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, radicalisé en ligne sans que la DGSI ne le décèle, malgré des signalements sur la plateforme Pharos. Ces cinq dernières années, 24 personnes ont péri dans des attentats islamistes. Si la menace principale concerne le terrorisme islamiste, d’autres idéologies peuvent servir de prétextes à un passage à l’acte. La DGSI révèle que « neuf » des attentats évités concernent la mouvance complotiste et d’ultradroite. Le terrorisme d’ultragauche reste, lui, très marginal puisque les contre-espions français ont déjoué une seule attaque relevant de cette doctrine. « Entre services, on a pris l’habitude de tout partager en temps réel » sur le terrorisme, relève Nicolas Lerner. Un climat de confiance s’est installé avec la DGSE, qui s’occupe de la menace en dehors des frontières. Lors d’une conférence de presse, le 16 septembre 2021, Bernard Emié a détaillé comment la DGSE a permis la « neutralisation » d’Abou Walid al-Sahraoui, le n° 1 de l’Etat islamique dans le Grand Sahara, un mois plus tôt. La frappe de drone en elle-même a été commandée par les forces spéciales de l’armée française, dans un travail de collaboration de différents services tricolores. Cette bonne entente constitue, de l’avis de l’ensemble de la communauté du renseignement, un atout majeur pour la France : réputés redoutables dans le recrutement de sources en milieu djihadiste, notamment en Syrie, nos services secrets, à commencer par la DGSE, se sont imposés comme des pourvoyeurs d’informations incontournables pour toutes les principales agences du monde. Dès 2014, des renseignements français avaient contribué à éviter des attentats aux Jeux olympiques de Sotchi, en Russie, selon une source proche du dossier. Des indiscrétions françaises ont également permis d’empêcher des attaques ouïgoures en Chine. En échange de ces précieux tuyaux, les puissances étrangères collaborent volontiers avec la DGSI et la DGSE au sujet d’éventuelles actions dans l’Hexagone. Grâce à ce réseau et en raison du reflux du djihadisme au Sahel, « la menace terroriste exogène a aujourd’hui baissé d’un cran, mais il nous faut rester très vigilants, notamment sur les mouvements au nord de la Syrie », prévient Nicolas Lerner. Cinq ans après la chute de l’Etat islamique, des « revenants » continuent de surcroît à débarquer sur le territoire français. En 2022, la DGSI a été avisée par un service étranger de la présence d’un Tunisien, ayant opéré dans les rangs de Daech. Faute de recoupement qui aurait permis la tenue d’un procès – une procédure automatique pour les djihadistes attestés présents sur le sol français –, les autorités l’ont expulsé en assortissant la mesure d’une interdiction de territoire. Une précaution qui ne per- mettra pas d’éteindre la menace, désormais plus anonyme et plus sournoise : huit des neuf derniers auteurs d’attentats en France étaient totalement inconnus des services de renseignement. 4/5 Chapitre 4 : L’Afrique [« Bob » croit savoir que les coups fourrés entre services perdurent] Citation « On sait très bien mailler les entourages présidentiels, mais quand le coup d’Etat vient de capitaines, de petits officiers, on ne sait pas faire », constate un ancien de la DGSE, connaisseur des enjeux africains. Le coup d’Etat intervenu au Mali le 18 août 2020, mené par des cadres intermédiaires de l’armée, a causé un traumatisme dans le milieu du renseignement français. Ni la DRM, présente sur place dans le sillage de l’opération Barkhane, ni la DGSE n’ont su prévoir le putsch. « Nous avions indiqué qu’il se passerait quelque chose dans les quatre à cinq semaines », nuance notre source ayant fréquenté le renseignement extérieur. Interrogé en juillet, Laurent Nuñez, alors coordonnateur du renseignement, reconnaissait que l’épisode avait poussé les services secrets à revoir leurs méthodes : « Le coup d’Etat de 2020 au Mali nous a amenés à resserrer nos capteurs y compris sur des strates intermédiaires de l’armée ou de la société. » C’est que l’émergence d’une junte menée par le colonel Goïta dans le pays où l’armée intervient depuis 2013 a des conséquences fâcheuses : le sentiment antifrançais s’en trouve légitimé, le groupe paramilitaire Wagner, sous le contrôle du pouvoir russe, dispose désormais d’une tête de pont en Afrique, la lutte contre les groupes djihadistes locaux est inévitablement parasitée. Robert Dulas, 74 ans, vieux routier de la diplomatie parallèle en Afrique, dit avoir vu les méthodes du renseignement évoluer, pas forcément pour le meilleur : « Je trouve que la DGSE en Afrique s’américanise. Ils payent mais ne tentent pas vraiment de comprendre. Certains de mes contacts m’ont dit qu’ils ne leur parlaient plus à cause de ça. » Plus surprenant, « Bob » croit savoir que les coups fourrés entre services perdurent, contrairement à la doctrine présidentielle : « Il y a des guéguerres entre la DRM, la DGSE, voire la DGSI, qui est aussi présente. Je peux vous dire qu’une information incomplète a été remontée il y a six mois. Bon, heureusement, pas sur un sujet touchy. » Le renseignement se heurte aussi à la désinformation de ses adversaires. Pour les dirigeants de services secrets, l’affaire du « mariage de Bounti », au centre du Mali, est devenue un anti-modèle. « Pendant quarante-huit heures, on a subi », témoigne un haut cadre du renseignement. Le 3 janvier 2021, des avions de chasse français bombardent et tuent une vingtaine de personnes dans ce village. Des « combattants djihadistes » identifiés après une « opération de renseignement de plusieurs jours », précise alors l’état-major des armées. L’association peule Jeunesse Tabital Pulaaku conteste et affirme que la frappe a touché des civils, réunis pour un mariage. Une enquête de l’ONU, dévoilée le 30 mars 2021, penche pour la bavure. Le général Lecointre, chef d’état-major des armées, réagit en tançant, dans Le Figaro du 21 mai 2021, « les erreurs et les biais du rapport » onusien, affirme « qu’ils découlent pour une part d’une manipulation ». Une opération à connotation russe, assure aujourd’hui un responsable du renseignement : « On s’est rendu compte que la thèse de la bavure était poussée par des trolls russes sur Internet. » A l’époque, la ministre des Armées refuse de déclassifier des clichés des lieux. « Montrer des images, c’est montrer à nos ennemis ce que nous voyons de lui », assume-t-elle devant le Sénat. Changement de doctrine le 22 avril dernier : un obscur « patriote malien », un « faux profil », estime l’armée française, publie sur Twitter une vidéo d’un charnier près de la base militaire de Gossi. Il accuse la France d’être responsable de ces exactions. L’état-major de l’armée française publie alors des images provenant d’un drone de la DRM, obtenues avec le concours de la DGSE. Elles montrent des militaires en train de filmer ces cadavres. « Des renseignements très précis nous font dire que ce sont les hommes de Wagner. On n’a aucun doute », ajoute alors l’armée. La France a retenu la leçon. Reste que l’influence de Wagner, déjà présente en Centrafrique, menace de s’étendre à d’autres pays, le Niger ou le Burkina Faso. Le 24 janvier 2022, le coup d’Etat à Ouagadougou a suscité la colère d’Emmanuel Macron, nous indique une source proche du dossier. Le courroux présidentiel vise la cellule diplomatique de l’Elysée mais aussi la DGSE. Le risque de putsch a été perçu mais les mesures pour le prévenir n’ont pas fonctionné. Or la déstabilisation du « pays des hommes intègres » pourrait profiter aux réseaux djihadistes et à Wagner. Un nouveau coup d’Etat, le 30 septembre 2022, confirme les craintes françaises. Des drapeaux russes sont déployés dans les rues de la capitale burkinabée. Une source du renseignement français soupire : « On voudrait que nous soyons présents en Afrique comme il y a soixante ans, mais les temps ont changé, ce sont des pays indépendants. Ce n’est donc pas souhaitable. Mais je vous rassure : nous ne communiquons pas sur tout ce qu’on fait et notamment pas sur les coups d’Etat que la France a entravés. » 5/5 Chapitre 5 : Le cyber [un logiciel franco-français à la place de Pegasus] Citation Emmanuel Macron a tranché. Selon les informations de L’Express, fin 2020, alors que le grand public ignore l’existence du logiciel Pegasus, le président de la République prévient les dirigeants du renseignement français qu’il a décidé de ne pas passer commande du produit développé par la société israélienne NSO. Le sujet a suscité un véritable débat au sein des services secrets. Les hauts cadres issus du renseignement intérieur ne cachent pas leur intérêt pour un outil qui profiterait grandement aux enquêtes policières : parce qu’il infecte, à distance, l’ensemble du téléphone – « il permet d’intercepter les conversations, les photos et les messages sauvegardés », révèle Guilhem Giraud, ex-ingénieur de la DST et récent auteur de Confidences d’un agent du renseignement français (Robert Laffont) –, Pegasus permettrait de contourner les applications chiffrées prisées par les criminels. Or, obtenir les données issues de WhatsApp ou Telegram se révèle parfois une gageure pour les forces de l’ordre. Le prix proposé n’est pas si cher : 10 millions d’euros tout compris. Seulement, NSO compte dans ses rangs de nombreux retraités du Mossad et personne ne doute de ses liens avec le renseignement israélien. Face au risque d’espionnage, le chef de l’Etat préfère renoncer. Selon nos informations, les agences de renseignement tricolores travaillent actuellement, et en secret, à l’émergence d’un logiciel franco-français. A défaut d’être client de Pegasus, la France en est devenue la victime. Selon les révélations du collectif de journalistes Forbidden Stories, les numéros d’Emmanuel Macron, d’Edouard Philippe et de 14 autres membres du gouvernement ont été sélectionnés par le Maroc en vue d’un criblage. Depuis le mois de mai, la DGSI s’est attelée à rencontrer chaque cabinet ministériel pendant une heure afin de passer certaines consignes de cyber-sécurité. « Nous rappelons qu’aucun smartphone vendu dans le commerce n’est totalement sûr, qu’il ne faut pas avoir d’échange sensible par ce biais, y compris sur des applications chiffrées de bout en bout », décrit Nicolas Lerner. Autre astuce : supprimer les messages sensibles après envoi. Ils ne seront pas retrouvés aussi facilement. Des précautions de bon sens qui se heurtent à des habitudes ancrées dans les cercles macronistes, où on utilise massivement Telegram, une application considérée comme particulièrement peu sûre parce qu’elle a été codée par des néophytes en matière de cyber-sécurité. A l’heure où les attaques informatiques se multiplient, l’émergence d’une génération de cyber-espions français est un enjeu national. Néanmoins, les services secrets se heurtent à la dure loi du marché. Les trentenaires experts de la DGSE ou de la DGSI peuvent espérer multiplier leur salaire par deux en rejoignant une grande entreprise du secteur privé. Au sein de la DGSE, entre les départs en retraite, les fins de mobilité pour les militaires et les démissions, la dernière année a vu le départ d'«entre 500 et 700 agents», selon une source bien informée. Un chiffre énorme, qui correspond à près de 10 % des effectifs. Pour retenir les talents – en cyber mais pas que – la maison a amorcé à l’été 2022 la plus grande réforme de son organisation depuis 1989. Les directions des opérations et du renseignement, entre lesquelles existait une rivalité ancestrale, ont été refondues au sein d’une grande « direction de la recherche et des opérations », dirigée par un administrateur civil issu du sérail. Surtout, la réforme prévoit la mise en place de « centres de missions » thématiques ou géographiques. L’idée ? Aboutir à un fonctionnement moins stratifié, tout en respectant le secret, bien sûr. « Cette réforme est issue de deux ans d’ateliers de réflexion. L’objectif est notamment de mettre dans les meilleures conditions une nouvelle génération d’agents de 30 à 35 ans, qui ne supportent plus les empilements hiérarchiques », indique un membre de la communauté du renseignement. Même les dirigeants de services secrets doivent gérer des ressources humaines. /end (en la circonstance, la fusion des posts, cpasmal )
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