Aller au contenu
AIR-DEFENSE.NET

gustave

Members
  • Compteur de contenus

    6 469
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    6

Tout ce qui a été posté par gustave

  1. La colonne d'OMON n'était pas derrière les chars, c'est bien pourquoi ils ont été parmi les premiers tués exposés aux caméras, les chars n'avaient pas de carte, l'artillerie n'était pas déployée, ni la GE, ni la DSA, ni la logistique, les GTIA non constitués, etc... C'est assez clairement admis dans la communauté militaire ou intéressée au sujet (voir par exemple https://thehundred.substack.com/p/why-has-the-russian-military-performed?r=zrf8&s=w&utm_campaign=post&utm_medium=web). Une réédition de Prague 68 ou de Kaboul 79 à bien des points. Evidemment cela suppose de considérer que les Russes ne sont pas l'équivalent des zombies des films catastrophes et qu'il y a d'autres raisons qu'une incompétence généralisée pour expliquer les séquences ubuesques des premiers jours, et donc se respecter un peu en effet.
  2. Entièrement d'accord. Sauf pour le premier point: les pays de l'est ont été les premiers a refusé de discuter autonomie de défense européenne et se reposer sur les US (avec de très bonnes raisons certes), et nul autre que leur propre engagement peut être considéré certain désormais. Pour autant les clauses de l'UE sont plus contraignantes que celles de l'OTAN, et l'UE dispose de capacités non négligeables. La question étant la confrontation sous le seuil (hybridité, tout ça) et celle de ne pas laisser place à une opération éclair comme les Russes l'avaient rêvée à Kiev (et donc des forces locales suffisantes pour assurer la certitude d'un engagement militaire durable). Mais ce n'est justement pas en fantasmant une armée russe ressuscitée en 2 ans et donc un besoin de disposer d'armées conventionnelles massives partout en Europe que l'on y répondra.
  3. Entièrement d'accord. C'est bien pour cela que la seule possibilité pour les Baltes est de disposer d'une défense conséquente (à leur échelle, mais signifiant une volonté et une capacité de nuisance dont on a vu qu'elle pouvait être significative il y a deux ans), et surtout de stationner sur leur sol des forces de pays militairement dissuasifs. Il faut reconnaitre que pour leur sécurité la décision allemande d'y stationner une brigade est de plus de poids que bien des accroissements de budget de défense en Europe... Cet outil existe pour une bonne part en Europe, où est en cours de constitution (si la Pologne persévère). Encore une fois ce qui peut protéger les points faibles que tu cites (Baltes et Svalbard, le reste étant plus problématique à l'heure actuelle faute d'alliance et donc de crédibilité d'un engagement fort et couteux) ne relève pas du nombre de chars XL de l'AdT mais de la crédibilité d'un engagement militaire à leur profit: stationnement de forces de pays importants militairement, capacité de frappe à distance pour les pays lointains susdits et capacité d'encaisse et de combat au sol pour les locaux. En l'état prévisible des forces russes à moyen terme la situation n'est pas si dramatique, et c'est pourquoi les hurlements apocalyptiques me semblent très surfaits. Il faut d'ailleurs noter que les Allemands ont pour moi (modulo la réalisation concrète) une réaction assez cohérente: stationnement de forces, mise en place d'outils de production (chars, obus...) au profit des combattants locaux (et de leur industrie)... Reste leur capacité à projeter de la force (peut-être les Taurus?).
  4. Ce fut le cas, justement du fait de la conviction que le scénario criméen allait se répéter, et qu'en conséquence il était surtout important de mettre des OMON derrière les Spetsnaz, le reste étant là pour faire de la figuration.
  5. Les forces de la Russie en 2027-2028 seraient relativement si considérables rapportées à celles de l'UE à cette période? En 2022 les forces russes sortaient de 20 ans de réarmement sans contrainte (argent disponible, technologies disponibles), et elles ont disparu en Ukraine. Certes elles ont acquis de l'expérience, mais leurs adversaires (et nous par leur truchement et nos renseignements) aussi, certes elles ont développé des matériels adaptés (drones et GE notamment, je ne vois pas grand chose d'autre), mais elles ont consommé le stock accumulé durant des décennies en équipements et munitions, moderne (depuis 2000 en gros) comme ancien (depuis 1950?). Et la production demeure soumise à bien des incertitudes, toutefois elle est et demeurera contrainte (budget, matériaux, technologies...). Bref militairement je ne vois pas une grande armée russe (au sens de capable de menacer une Europe décidée à se défendre) à l'échéance même de plusieurs années.
  6. Disons que la plupart des gars qui voient leur carton, et il n'y en a pas eu tant que cela, ne sont pas en 5.56, ou c'est à très courte distance.
  7. Ils l'ont fait pour des raisons spécifiques issues notamment de la Crimée et d'un rapport très particulier, supposé en tout cas, à l'Ukraine et associé à un RAPFOR vu comme écrasant. Rien à voir avec l'UE et l'OTAN. Mais encore une fois la question est surtout de savoir si la Russie serait en mesure d'aligner des forces sérieuses à court terme face à l'UE, car une erreur d'appréciation se base sur des réalités, donc imaginer VP partir à l'assaut de l'UE et l'OTAN (même sans les US) avec quelques centaines de T62 me semble fantasmatique, quoi que l'on suppose de la rationalité de ce dernier. Et en l'occurrence les faits comme la culture militaire russe vont dans le sens d'une volonté d'éviter toute confrontation militaire avec l'OTAN.
  8. La question est bien quel serait le volume de forces que la Russie serait capable d'aligner après le conflit ukrainien, même à une échéance de quelques années. Il me semble très douteux au vu de ce qui est constaté qu'une armée russe capable de s'en prendre à l'UE soit régénérée dans un tel délai.
  9. Si la Russie est exsangue au point de ne pas pouvoir venir à bout de l'Ukraine à court terme, voire de border l'ensemble du Dniepr, je ne vois pas comment elle représenterait une menace militaire sérieuse pour l'Europe à échéance de quelques années, comme certains le clament en disant qu'une absence de réarmement massif dans les deux à cinq ans (selon les avis publiés ces derniers jours) conduirait à être incapables d'arrêter les FAR en UE... Soutenir le contraire serait supposer une capacité de production assez phénoménale que j'ai du mal à imaginer, voire que les études publiées (évidemment à prendre avec prudence et imprécises, mais que les observations de terrain semblent corroborer, sauf à imaginer la constitution d'une gigantesque force de réserve quelque part en Russie) contredisent. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas disposer de défenses solides ni préparer les plans appropriés, mais que cette menace portera sur des points faibles assez identifiables (pays baltes, Moldavie si l'UE s'y considère impliquée) et que la dissuader voire y répondre ne nécessite pas forcément l'alarmisme de certains.
  10. Il me semble pourtant que l'on se plaint souvent du brouillard entourant les livraisons françaises. Pour en revenir à ma réponse j'évoquais plutôt les discours orientés entourant les causes des conflits, sens dans lequel j'avais compris l'évocation d'un brouillard de la guerre, peut-être à tort.
  11. Non, loin de là... Il y a bien des gens qui produisent du "brouillard décisionnel" (ou informationnel, plus que de la guerre), pour bien des pays et de bien des façons. Que les Russes attirent l'attention par leurs méthodes et du fait du contexte est assez naturel, imaginer qu'ils sont seuls à le faire est dangereusement naïf.
  12. S'ils étaient capables d'envahir l'Ukraine en moins de deux ans, même avec des T-54, ce pourrait en effet être crédible. En l'occurrence ce n'est pas le cas. Et qu'ils disposent de relais ou même d'agents un peu partout n'y change rien, tout comme leurs capacités cyber ou je ne sais quelle arme miracle. Pour être tout à fait clair, on ne peut pas soutenir à la fois que l'armée russe est incapable d'atteindre le Dniepr, avec des chars modernes ou non, et qu'elle sera à Varsovie dans deux ans.
  13. Cela ne résout pas l'incohérence manifeste d'une posture proclamant que les Russes sont au bout de leur capacité militaire sans être capables de venir à bout de l'Ukraine, et que les mêmes seraient dans deux ans capables de menacer militairement l'UE, excusez du peu...
  14. En l'occurrence c'est toi qui tortille à alterner entre des Russes à la veille d'envahir l'Europe et les mêmes bien en peine d'atteindre le Dniepr et obligés de remettre en œuvre les vieux T54... Sincèrement il va falloir choisir.
  15. Quel service occidental n'a pas été infiltré par le KGB? La France était alors la principale "inconnue" du bloc occidental et une des principales puissances militaires, l'un des principaux pays tout court d'ailleurs, qui plus est avec un PCF puissant, rien d'étonnant à ce qu'il s'y soit trouvé de nombreux agents. Quant à ta liste il serait plus honnête de la situer chronologiquement, parce qu'une quinzaine d'infiltrés en 40 ans de guerre froide c'est tout de suite moins inquiétant. Et combien d'agents de la DGSE (ou DST) en URSS? Déduire de vagues interprétations que la DGSE est aujourd'hui une alliée du Kremlin (si, si, c'est ce qui est fortement suggéré juste au-dessus!!!) est aller un peu loin, non? Quant à savoir ce qui a changé depuis 1975, je ne vois pas, vraiment pas... Mais il est vrai que l'on voit de plus en plus d'affirmations délirantes basées sur quelques faits voire allégation sur ce forum.
  16. C'est bien le problème selon moi: soit on estime que la situation va demeurer stable et/ou que nous pouvons faire en sorte qu'elle le reste (voire s'améliore), auquel cas c'est bien joué, à l'inverse si les choses se dégradent et que nous n'y pouvons rien...
  17. Donc après "le congrès US est à la solde du Kremlin" voici "la DGSE complice de Vladimir"! Tout s'explique! Qui est le suivant?
  18. Il faudrait savoir, ils sont une menace qui implique d'être prêts à les repousser dans deux ans ou ils n'ont plus que des T-54 à mettre en ligne?
  19. Parce que nous avons des treillis anti IR? J'ignorais... En fait je ne crois pas qu'aucune armée ait un treillis anti IR en dotation de base.
  20. Qu'ils seront à Berlin dans deux ans si j'ai bien suivi?
  21. Il faudrait surtout que nous ne retrouvions pas impuissants à assister à une dégradation de la situation qui permettrait à certains de critiquer l'inutilité (supposée) de nos engagements.
  22. Rien qui n'ait pu être imposé autrement que par un rapport de force écrasant, rien à voir avec une quelconque légalité. Celle-ci ne peut résulter que d'un vote du conseil de sécurité. Autant dire qu'il vaut mieux refléchir à autre chose, c'est à dire un engagement direct en l'occurrence.
  23. Il faudrait demander aux Russes comment ils ont discuté avec les Turcs en 2016. Mais il faut reconnaitre que la situation était très différente. Spoiler: menace de représailles économiques et énergétiques, pas d'escalade militaire.
  24. Depuis quand peut-on déclarer unilatéralement des zones faillies et en tirer légitimité pour y déployer des forces? Cela s'appelle s'engager dans le conflit en fait, que ce soit en l'air ou au sol...
  25. On pourrait aussi citer que le ministre rappelle que la cause de ce comportement agressif "comme durant la guerre froide" est dû aux "difficultés" de la Russie. Donc tout dépend de ce que l'on entend par "menace" mais on est loin de l'annonce d'une tempête rouge prochaine. En revanche que les relations internationales se crispent, y compris militairement, sans aucun doute, mais ce n'est ni nouveau ni exclusif à la Russie. On pourrait ainsi évoquer ce qui s'est produit en MEDOR il y a déjà quelques années. J'ajouterai, mais ce n'est que mon avis, que nous avons joué ce jeu durant 40 ans sans guère de conséquence militaire directe.
×
×
  • Créer...